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Environnement social précaire, décrochage scolaire et stratégies de réussite : une étude exploratoire du phénomène au quartier New-Bell de Douala

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par Siméon Boris Nguéhan
Université de Douala - Master II 2007
  

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ANNEXES

ACCORD

CONTAGION DYNAMOGENE

UNIFORMITE

ANTICONFORMITE

ANTICONVERSION

CONFORMITE/CONVERSION

ANTICONFORMITE INVERSEE

ANTICONVERSION
DYNAMOGENE

PRE-PUB

POST-PRI

DESACCORD

ACCORD

PRE-PRI

DESACCORD

ACCORD

DESACCORD

POST-PRI

ACCORD

CONFORMITE INVERSEE

INDEPENDANCE INHIBITRICE

ANTICONTAGION

CONFORMITE

DESACCORD

POST-PUB

ACCORD

ACCORD

DESACCORD

POST-PUB

ANTICONFORMITE
PARADOXALE

DESACCORD

ACCORD

POST-PRI

DESACCORD

INDEPENDANCE

POST-PRI

DESACCORD

LE MODELE DES 4 DIMENSIONS DE L'INFLUENCE SOCIALE

ACCORD

PRE-PRI

POST-PUB

ACCORD

Annexe 4 :

ACCORD

DESACCORD

DESACCORD

ACCORD

POST-PRI

DESACCORD

POST-PRI

DESACCORD

ACCORD

ACCORD

DESACCORD

POST-PRI

ACCORD

POST-PRI

DESACCORD

ACCORD

POST-PUB

DESACCORD

CONFORMITE PARADOXALE

Personne interviewée : PARTICIPANT N° 1

Profession : TECHNICIEN DE MAINTENANCE AUTOMOBILE

Age : 35

Sexe : MASCULIN

Rang dans la fratrie : 4/6 Maisonnée : 10

Catégorie : A REUSSI TOUT EN RESIDANT AU QUARTIER = RS

Dplôme(s) obtenu(s) : BACCALAUREAT TECHNIQUE (MA)

Autres : VIT TOUJOURS A NEW-BELL ; EN CONCUBINAGE ET EST PERE D'UN ENFANT DE 3 ANS

Date de l'entrevue : 06 SEPTEMBRE 2007

Heure de l'entrevue : 17H49

Durée de l'entrevue : 42 MIN

Conditions particulières de l'entretien : Je lui avais parlé de mon travail de recherche quelques semaines auparavant, et il a bien voulu être un participant. Il a promis m'appeler aussitôt qu'il sera disponible pour fixer un rendez-vous. Nous avons pris rendez-vous pour ce jour parce qu'il est en congé et son esprit est libre.

Il me reçoit chez lui, qui est en fait une partie du domicile familial qu'il a améliorée. La maison est maintenant faite en matériel définitif et le sol est recouvert de carreaux. Il a pris un abonnement électrique. Il dispose d'un minimum infrastructurel : télé câblée. .Il envisage très prochainement faire une barrière en bonne et due forme. Conditions et qualite de vie de la famille dans l'enfance

Mon enfance n'a pas été facile pour des raisons matérielles. Mes parents vendaient les vivres frais. Les parents sortaient dès 05h pour ne revenir que vers 17h.

Il n'y avait pas d'électricité courante. Nous avions deux lampes à pétrole pour cinq chambres. Maison construite en << carabote >> (caillebotis) avec le sol en terre battue.

Nous avions des locataires (deux). J'avais 100 Frs d'argent de beignet le matin et si possible une autre pièce de 100 Frs en passant par le marché à midi oü vendaient les parents.

Je n'avais droit qu'à un seul repas par jour, à 20h. Et juste après, nous allions au lit.

Les week-ends et les jours fériés, nous devions aller au marché donner un coup de main aux parents ; Vie scolaire au primaire

J'étais un élève moyen dans l'ensemble. J'ai fait deux établissements.

Le premier était à proximité de la maison (Ecole Publique New-Bell Musulman). Nous n'y avons pas une éducation digne de ce nom et le cadre de travail laissait à désirer.

Le second établissement, un peu plus éloigné de la maison (Ecole Sacré-cceur de New-Bell), est celui dans lequel je me suis senti le mieux. Les enseignants étaient rigoureux et qualitatifs, le cadre était très agréable et une pression quasi permanente était mise sur les élèves pour leur rappeler leur obligation de rendement.

C'est dans ce cadre que je suis passé de l'élève moyen à un des plus braves.

Je n'ai pas souffert de la transition entre l'école publique et l'école missionnaire. La discipline qui y régnait me convenait. Je n'ai eu aucune peine à m'y adapter. Bref, c'est ce qu'il me fallait. Et je crois c'est ce cadre qui a davantage contribué à me conforter dans le fait que je devais persévérer dans le travail scolaire.

Nous étions un bon nombre d'enfants du même coin qui devions nous rendre dans la même école. Nous allions en groupe et rentrions de la même manière. Il était quasi impossible pour l'un d'entrenous de faire l'école buissonnière au risque d'être dénoncé par les autres et d'être la risée de ses amis. Nous nous amusions au sortir des cours mais devions être à la maison avant le retour des parents.

Vie scolaire au secondaire

Au secondaire, je passe mon premier cycle au Collège De La Salle qui est dans le prolongement du type d'éducation que j'ai reçu au primaire.

Pour des raisons matérielles, je dois quitter malgré moi le Collège et même presque chômer une année avant de réussir au concours d'entrée au Lycée Technique de Koumassi.

Mes seuls moments de divertissements à l'école n'étaient que dans le cadre des activités organisées par l'établissement. Je ne faisais pas de virée avec les camarades de classe parce que j'étais assez concentré sur mes objectifs. J'évoluais presque de manière individuelle.

Mes amis résidaient tous au quartier. Nous nous retrouvions à certains points de repaire notamment la borne fontaine et le petit stade de football pour parler de tout et de rien. Avec obligation d'être à la maison avant le retour des parents.

Au secondaire, la plupart de mes amis avaient déjà arrêté l'école. Mais nos rapports n'avaient pas changé. J'étais moins présent à leur côté. Et je m'arrangeais à étudier toujours après que nous nous soyons séparés.

Je n'ai pas eu de flirt avant mon accès au second cycle du secondaire.

Ma vie au quartier était partagée entre le jeu avec les amis et les études.

Pratiques éducatives parentales et sédentarité

Mes parents étaient assez rigoureux. Nous devions être à la maison au plus tard à 18h00.

Interdiction formelle d'aller chez le voisin. Nous devions nous contenter de ce nous avions chez nous. Nous devions être levé dès 05h au moment oü ils se rendaient au marché. Nous devions accomplir nos tâches quotidiennes avant de nous préparer à aller à l'école.

Il n'y avait pas de différence entre les enfants de la maison.

Même sans rien comprendre à ce que nous faisions, 18h00 était l'heure arrêtée pour les études. A cette heure, les parents veillaient à ce qu'autour de la table les élèves soient bien installés et la lampe éclairant bien chacun. La nourriture seule venait mettre un terme aux études. Après la prière, nous nous mettions à table.

Je n'allais pas chez d'autres membres de la famille. Ce temps-là, je le consacrais à donner un coup de main pour améliorer les revenus de la famille

Langue première de communication

La langue maternelle quand je suis en famille ;

Le pidgin quand je suis au quartier ;

Le français quand j'étais à l'école.

Quelles sont les clés de ta réussite scolaire

J'avais la volonté de réussir ;

J'avais un projet de vie : celui d'être plus instruit et connaItre une réussite sociale ;

Très tôt, mes parents m'ont appris à être responsable en vivant en fonction des moyens qui étaient mis à ma disposition

Comment le quartier New-Bell influence ses élèves au point qu'ils abandonnent l'école L'omniprésence du secteur informel et de petites activités génératrices de revenus qui sont trop tentant.

L'omniprésence de divertissements qu'on s'offre à moindre coüt et facilement.

Comment faire reculer l'abandon scolaire au quartier New-Bell

Réglementer les loisirs ;

Mobiliser les parents et les aider à construire un cadre normatif d'ensemble à travers une pratique éducative rigide ;

S'il vous est donné de vivre a New-Bell avec votre famille, quelles dispositions pour qu'elle ne subisse pas les effets de l'environnement ?

Avoir une maison avec barrière ;

Eviter que l'enfant fréquente à proximité de la maison ;

Subvenir à l'essentiel de ses besoins afin qu'il n'aille pas chez le voisin chercher ce qu'il n'a pas chez eux ;

Lui apprendre à se contenter de ce qu'on lui donne et ne pas convoiter ce qui ne lui appartient pas ou qu'on ne peut lui offrir.

Quels inconvénients a vivre a New-Bell ?

Insalubrité ;

Insécurité ;

Absence de voies aménagées du fait des constructions anarchiques

Quels avantages a vivre à New-Bell ?

Etre éveillé ;

On aborde très tôt de multiples difficultés qui font mürir rapidement ;

On ne peut pas facilement être dupé.

Si vous aviez le choix, oü vivriez-vous ?

En tout cas pas à New-Bell.

Personne interviewée : PARTICIPANT N° 2 Profession : AUXILIAIRE SANITAIRE

Age : 41

Sexe : MASCULIN

Rang dans la fratrie : 5/5 Maisonnée : 6

Catégorie : A DECROCHE TOUT EN RESIDANT AU QUARTIER = DS Diplôme obtenu : CEPE

Autres : VIT TOUJOURS A NEW-BELL ; DIVORCE ET PERE DE CINQ ENFANTS AVEC
TROIS FEMMES
DIFFERENTES. NE VIT PLUS QU'AVEC UN SEUL ENFANT. MAIS

S'OCCUPE DU MIEUX QU'IL PEUT DES AUTRES. Date de l'entrevue : 07 SEPTEMBRE 2007

Heure de l'entrevue : 17H23

Durée de l'entrevue : 37 MIN

Conditions particulières de l'entretien : Je lui avais parlé de mon travail de recherche quelques semaines auparavant, il a trouvé les objectifs intéressant et, sans se laisser convaincre, a bien voulu être un participant. Nous avons pris rendez-vous pour le vendredi juste parce que, m'avait-il dit, il n'a plus de pression au niveau de l'entreprise.

Il me recoit a la véranda de son studio, qui est en fait une partie du domicile familial qu'il a améliorée. La maison est maintenant faite en matériel définitif et le sol est cimenté. Il a pris un abonnement électrique. Il dispose d'un minimum infrastructurel : télé câblée...

Conditions et qualite de vie de la famille dans l'enfance

Mon enfance n'a pas été facile. J'ai perdu mon père (qui était gardien de nuit) quand j'étais âgé d'à peine 4 ans. Ma mère seule devait subvenir aux besoins de ses cinq enfants dans une maison à deux pièces.

Il n'y avait pas d'électricité courante. Nous avions des lampes à pétrole qui étaient entretenues davantage par le fait que la maman dans sa petite activité commerciale vendrait du pétrole.

Maison construite en << carabote >> (caillebotis) avec le sol cimenté.

Je devais aider ma maman dans son activité commerciale. Nous avions un seul repas en famille. Ce repas avait lieu le soir après le retour du marché de maman.

Dès le CM1, j'ai commencé à donner un coup de main sérieux à la maman dans son activité commerciale au point de contribuer personnellement aux charges de la famille dès le CM2 grâce à mes activités commerciales propres. Puisque je faisais dans du poisson, j'en ramenais assez souvent pour aider maman.

L'eau c'était au puits et à la borne fontaine.

Je recevais de l'argent de beignets.

Nous étions cinq à partager une seule chambre.

Je n'avais droit qu'à un seul repas par jour, à 20h. Et juste après, nous allions au lit.

Les week-ends et les jours fériés, nous devions aller au marché donner un coup de main à la maman Vie scolaire au primaire

J'étais un élève moyen et distrait. Je n'avais pas d'encadrement réel, c'est-à-dire qu'il ne permettait pas un élève de mener à bien son cursus.

J'étais absentéiste en raison de la peur de la bastonnade qu'on pourrait m'administrer.

J'ai fait trois établissements.

Le premier établissement, Ecole Sacré-cceur de New-Bell

Le second était à proximité de la maison (CEBEC Béthel).

Le troisième était l'Ecole publique de Bonamoussongo qui est l'école dans laquelle je me suis bien senti.

Juste après l'obtention du CEPE j'ai dü arrêter. La nécessité d'être opérationnel se faisant plus grand parce je subvenais déjà à mes besoins et il devenait incompatible pour moi d'allier école et activité rentable.

Vie scolaire au secondaire

Ma vie au secondaire, je ne l'ai reçu que sept (7) ans plus tard et en cours du soir. Parce qu'ayant suivi une formation d'infirmier, il devait nécessaire pour moi d'améliorer mon niveau d'étude.

Modèle a qui on voulait ressembler

J'avais des modèles à la fois dans la famille mais aussi au sein du quartier. Cependant pour avoir arrêté mes études prématurément j'ai dü changer le regard que je posais sur ces modèles scolaires pour me concentrer ceux des modèles qui avaient un confort matériel.

Vie au quartier et sédentarité

J'étais trop lié a mes amis du quartier au point de ne pas mieux me sentir partout ailleurs oü on me contraignait de m'y rendre. J'avais des liens étroits et soudés avec mon voisinage.

Mon temps était partagé par le jeu et l'école avec une prépondérance pour le football.

Je passais toutes mes nuits a la maison. Mais je savais me soustraire au contrôle familial et je disparaissais en prenant la peine de laisser une fenêtre presque ouverte par oü je passerai lorsque j'en aurai fini avec mes amis a des heures assez tardives.

J'ai eu mes flirts dès l'instant oü j'avais un certain revenu et que j'avais des amis au quartier qui possédaient une chambre qui leur appartenait et qu'il pouvait me prêter le temps d'une virée et moyennant quelques CFA.

Pratiques éducatives parentales

La pratique éducative en cours était un laisser-aller.

Les aInés étaient encore naïfs pour suppléer aux absences de la maman

Langue première de communication

Le pidgin quand je suis en famille ; même si je parle parfaitement ma langue maternelle. Le pidgin quand je suis au quartier ;

Le français quand j'étais a l'école.

Les raisons de l'abandon scolaire

La peur de la bastonnade ;

Le manque de moyens matériels ;

Le manque d'encadrement familial ;

Pénétration du secteur informel

Comment le quartier New-Bell influence ses élèves au point qu'ils abandonnent l'école Le quartier New-Bell n'influence pas ses élèves.

Comment faire reculer l'abandon scolaire au quartier New-Bell

C'est la politique sociale de notre pays qui transforme New-Bell en lieu par excellence du décrochage scolaire. En effet, New-Bell est un endroit abandonné, marginalisé. Si l'Etat prend soin de viabiliser New-Bell au même titre que des coins comme Bonamoussadi, il est certain que cet état de fait va changer.

L'environnement de New-Bell est frustrant. C'est a la fois l'insalubrité et les marécages qui sont aussi des conséquences de la pauvreté.

Bref, New-Bell est dur. Il faut que l'Etat prenne en charge ce coin qui lui rapporte beaucoup d'argent à travers les marchés qui s'y trouvent.

S'il vous est donné de vivre a New-Bell avec votre famille, quelles dispositions pour qu'elle ne subisse pas les effets de l'environnement ?

Si j'ai un bon travail avec un bon salaire, ma famille ne subira aucun effet de l'environnement.

Sans un minimum matériel, aucun parent, quel qu'il soit ne peut donner une éducation digne de ce nom. A plus forte raison faire en sorte que ses enfants tiennent a l'école et y réussissent.

Vous savez, l'école c'est de l'argent.

Quels inconvénients a vivre a New-Bell ?

La pauvreté ; sans moyen aucun contrôle sur l'enfant.

Les marchés détruisent la jeunesse issue des habitations environnantes.

La tentation grande du gain ;

Il y a davantage d'attractions et de divertissements.

Quels avantages a vivre a New-Bell ?

La vie sociale de New-Bell ouvre les horizons de l'enfant ;

L'enfant de New-Bell acquiert beaucoup plus rapidement la maturité que ses égaux en age d'autres quartiers du fait des expériences ;

Si vous aviez le choix, oü vivriez-vous ?

A New-Bell bien sür. Il ne faut pas croire qu'ici on ne réussit pas. Même si certains enfants de New-Bell qui ont connu une réussite sociale n'y reviennent plus, ils sont nombreux a avoir été membre du gouvernement de ce pays.

Personne interviewée : PARTICIPANT N° 3

Profession : CHOREGRAPHE & RESTAURATEUR AU QUARTIER

Age : 42

Sexe : MASCULIN

Rang dans la fratrie : 4/7 Maisonnée : 9

Catégorie : A REUSSI TOUT EN RESIDANT AU QUARTIER = DS Diplôme(s) obtenu(s) : BEPC ; CEPE / Niveau : PREMIERE A4

Autres : VIT TOUJOURS A NEW-BELL ; CELIBATAIRE ET PERE DE TROIS ENFANTS
AVEC TROIS FEMMES
DIFFERENTES. NE VIT AVEC AUCUN ENFANT. MAIS

S'OCCUPE D'EUX AU MEME TITRE QUE SES NEVEUX QUI SONT A LA MAISON Date de l'entrevue : 09 SEPTEMBRE 2007

Heure de l'entrevue : 11H44

Durée de l'entrevue : 42 MIN

Conditions particulières de l'entretien : Je lui avais parlé de mon travail de recherche quelques semaines auparavant, il a trouvé les objectifs intéressant et, sans se laisser convaincre, a bien voulu être un participant. Nous avons pris rendez-vous pour le dimanche parce que son neveu allait le suppléer.

Nous choisissons un coin calme du bar qui est juste en face de son Resto et qui a cette heure n'a pas encore commencé avec l'animation musicale.

Les passants et les consommateurs de cette heure sont intrigués et viennent aux nouvelles sans perturber notre entretien.

Conditions et qualité de vie de la famille dans l'enfance

Mon enfance était sans problème. Je suis issu d'une famille a revenu moyen. Mon père était fonctionnaire aux P&T. Ma mère menait de petites activités commerciales davantage pour s'occuper que par manque. Elle vendait les beignets.

Notre maison était appelée << La Maison du Parti >> parce qu'elle était a la fois spacieuse et construite en matériel définitif. D'ailleurs, elle était très sollicitée pour les surprises parties.

Il y avait de l'électricité directe. Et papa y avait fait creuser un puits. Nous n'allions a la borne fontaine que pour l'eau a boire.

Je ne recevais pas d'argent mais je mangeais trois fois par jour et en famille. Il m'arrivait d'aider ma maman dans son activité commerciale. Mais c'était sans exigence.

Nous étions neuf a la maison et il y avait au plus deux personnes par chambres. A 16 ans, mon père a construit une chambre a l'extérieur et me l'a offert.

Vie scolaire au primaire

J'étais un élève brillant. Je suis allé a l'école avant mes égaux en age du quartier.

J'ai fait tout mon cycle primaire a l'école Saint Jean-Bosco de Bonadibong.

J'avais un bon comportement sous fonds d'éducation religieuse.

Vie scolaire au secondaire

Au Cours Secondaire Moderne de Bali (COSEMOBA).

En classe de cinquième, mes parents se séparent et ma scolarité commence a subir de grandes perturbations. Ma scolarité est entrecoupée. J'abandonne même pour deux ans du fait de la non assistance financière de mes parents.

Après, je réussis a épargner suffisamment d'argent et me réinscrire au Collège du Progrès en classe de quatrième. J'y poursuis mon cursus jusqu'en classe de première A4 sans jamais obtenir le Probatoire. Vie au quartier et sédentarité

Nous étions une bande d'amis du quartier qui faisait dans l'animation culturelle. C'était notre principale source de revenu. Et je jouissais d'une aura certaine auprès des gens du quartier. Et, dans la bande, mes qualités de créateur faisaient de moi un des leaders si ce n'est le leader du groupe.

Il était presque impossible pour moi de passer la nuit chez un voisin du quartier. En réalité, c'est chez moi que les uns et les autres logeaient.

Ayant déjà une chambre et jouissant d'une grande marge de manoeuvre sans me référer a qui que ce soit, avant 16 ans je flirtais déjà.

Il m'est rarement arrivé d'aller passer du temps chez des membres de la famille. Mon père n'adhérait pas a cette logique là.

Pratiques éducatives parentales

La pratique éducative en cours était un laisser-aller. Par trop d'amour, mon père s'arrangeait juste pour ses enfants ne manquent de rien.

Papa veillait a ce que nous étudions. Mais n'insistait pas a proprement parler sur la qualité des résultats. Parce que je faisais la même classe que mes aInés, ils avaient perdu toute autorité sur moi. Langue première de communication

Le pidgin quand je suis en famille ; même si je parle parfaitement ma langue maternelle. Le pidgin quand je suis au quartier ;

Le français quand j'étais a l'école.

Les raisons de l'abandon scolaire

Absence de moyens financiers ;

Frustrations subies du fait de la séparation des parents ;

Le manque d'encadrement familial ;

Pénétration du secteur informel

Comment le quartier New-Bell influence ses élèves au point qu'ils abandonnent l'école Par l'attraction des activités commerciales qui y ont cours

Comment faire reculer l'abandon scolaire au quartier New-Bell

Il faut délocaliser les centres commerciaux de New-Bell.

S'il vous est donné de vivre a New-Bell avec votre famille, quelles dispositions pour qu'elle ne subisse pas les effets de l'environnement ?

Avec des moyens probants, je m'arrangerai pour qu'ils fréquentent en internat ou alors hors de la ville de Douala.

Quels inconvénients a vivre a New-Bell ?

Grandes chances d'abandonner l'école ;

Délinquance sous toutes ses formes.

Quels avantages a vivre à New-Bell ?

Grande émancipation de l'enfant ;

Grandes chances de réussite sociale ;

L'appât du gain

Si vous aviez le choix, oü vivriez-vous ?

Je préfére vivre a New-Bell.

Personne interviewée : PARTICIPANT N° 4 Profession : DIESELISTE

Age : 34

Sexe : MASCULIN

Rang dans la fratrie : 8/8 Maisonnée : 12

Catégorie : A REUSSI TOUT EN RESIDANT AU QUARTIER = RS Diplôme(s) obtenu(s) : DUT ; BAC ; PROBATOIRE ; CAP ; CEPE

Autres : VIT HORS DE NEW-BELL ; MARIE ET PERE D'UN ENFANT. Date de l'entrevue : 09 SEPTEMBRE 2007

Heure de l'entrevue : 12H59 Durée de l'entrevue : 40 MIN

Conditions particulières de l'entretien : Je le connais particulièrement. Je lui avais parlé de mon travail de recherche quelques semaines auparavant, et j'avais souhaité sa participation. Nous avons pris rendez-vous pour le dimanche au quartier New-Bell parce qu'il y serait en réunion dès 15h.

Je le recois dans notre domicile familial en l'absence de toute personne et de toutes perturbations.

Conditions et qualité de vie de la famille dans l'enfance

Je suis issu d'une famille à très faible revenu. Mes parents devaient nous élever grace au petit commerce qu'ils faisaient. Nous étions en tout 12 personnes dans une maison construite en << carabote >>.

Je recevais 50 FCFA d'argent de beignets et devais attendre le soir pour pouvoir véritablement manger. Le samedi, en règle générale, je me rendais au marché pour accroItre les chances de vente de mes parents en me baladant avec certains produits.

Le dimanche était consacré au Seigneur.

Parmi les enfants de la maison, je suis le seul à avoir poussé aussi loin à l'école. Tous les autres se sont arrêtés après le CEPE.

Malgré la modicité des revenus familiaux, nous avions de l'électricité courante à la maison. Vie scolaire au primaire

J'ai eu beaucoup de mal à démarrer un cursus digne de ce nom. Mes premières années à l'école, j'y allais selon mon bon vouloir. ca ne semblait déranger personne parce que ça semblait rentrer dans une tradition déjà établie. C'était l'Ecole Publique New-Bell Musulman tout près de la maison.

Le système de mi-temps qui y avait cours me laissait relativement le temps de jouer à ma guise. J'y ai connu un parcours moyen jusqu'au CE2.

Ensuite, je suis inscrit à l'Ecole Sacré-Cceur de New-Bell oü je peine à m'adapter. Je redouble ainsi la classe du CM1. Cependant, le système de plein temps qui y avait cours me permet de rompre avec toutes mes anciennes relations de jeu. A cela s'ajoute la montée de la vie spirituelle qui vient un peu comme me recentrer sur mes objectifs. Je m'adapte à cette nouvelle vie et mon travail scolaire est grandement amélioré.

Vie scolaire au secondaire

Le secondaire est un prolongement du travail amorcé en fin de cycle primaire.

J'effectue tout mon cursus au Collège De La Salle. La rupture devient presque totale avec les amis du quartier. La rigueur qui y a cours incite au travail.

J'y ai deux types d'amis : ceux du sport (basket) et ceux du travail scolaire.

Vie au quartier et sédentarité

Ma relation avec les gens du quartier était limitée au seul sport. Mes études m'absorbaient énormément.

A chaque vacance, j'allais chez un membre de la famille. Tout comme il arrivait que des week-ends je les passe ailleurs qu'au domicile familial.

Pratiques éducatives parentales

La pratique éducative qui avait cours au sein de la maison reposait sur une base purement religieuse. Elle était rigoureuse et ne me permettait pas à proprement parler de m'éloigner du domicile familial, pas plus qu'elle ne permettait aux autres enfants de mon age du quartier d'être très liés à moi.

Langue première de communication

Ma langue maternelle quand je suis en famille ;

Le pidgin quand je suis au quartier ;

Explications de la réussite scolaire

Forte présence de la sphère religieuse ;

Rupture d'avec l'environnement immédiat qui pollue ;

Volonté de rompre avec un échec quasi endémique au sein de la famille ;

Vouloir réaliser mon projet de vie (obtenir au moins un CAP)

Comment le quartier New-Bell influence ses élèves au point qu'ils abandonnent l'école

Par la présence de nombreux marchés qui offrent de nombreux petits boulots qui donnent une certaine autonomie financière aux enfants ;

La délinquance qui peut être contagieuse

Comment faire reculer l'abandon scolaire au quartier New-Bell

L'éducation religieuse doit être prégnante ;

Les familles doivent subvenir au minimum des besoins de leurs progénitures

S'il vous est donné de vivre a New-Bell avec votre famille, quelles dispositions pour qu'elle ne subisse pas les effets de l'environnement ?

Asseoir une spiritualité forte dans l'éducation ;

Subvenir aux besoins de la famille ;

Occuper les enfants à travers leur projet de vie

Quels inconvénients a vivre a New-Bell ?

La délinquance quasi présente ;

L'habitude du gain.

Quels avantages a vivre à New-Bell ?

C'est la meilleure école de la vie ;

New-Bell offre de meilleures chances aux jeunes de pouvoir se débrouiller ;

New-Bell permet de connaItre un certains nombres de dangers de la vie ;

La diversité sociale de New-Bell est un cadre idoine pour mieux vivre avec la différence. Si vous aviez le choix, oü vivriez-vous ?

Ailleurs qu'à New-Bell.

Personne interviewée : PARTICIPANT N° 5 Profession : DEPANNEUR DE RADIO ET TELE

Age : 39

Sexe : MASCULIN

Rang dans la fratrie : 5/6 Maisonnée : 12

Catégorie : A DECROCHE TOUT EN RESIDANT AU QUARTIER = DS Diplôme(s) obtenu(s) : CEPE / Niveau : N'A PAS FAIT DE SECONDAIRE

Autres : VIT TOUJOURS A NEW-BELL ; PERE DE DEUX ENFANTS AVEC DEUX
FEMMES DIFFERENTES. VIT AVEC UN SEUL ENFANT. MAIS S'OCCUPE A DISTANCE

DE L'AUTRE.

Date de l'entrevue : 09 SEPTEMBRE 2007

Heure de l'entrevue : 14H23

Durée de l'entrevue : 44 MIN

Conditions particulières de l'entretien : Je lui avais parlé de mon travail de recherche quelques semaines auparavant, il a trouvé les objectifs intéressant et, sans se laisser convaincre, a bien voulu être un participant. Nous avons pris rendez-vous pour le dimanche parce que c'est son jour de repos

Le Resto de son ami est libre a cette heure. Et c'est dans ce cadre que nous nous entretenons. Il préfère que l'entretien se fasse en pidgin pour affirmer, dit-il, son appartenance a New-Bell et son identité.

Conditions et qualité de vie de la famille dans l'enfance

Je suis issu d'une famille a revenu moyen. Mon père était docker et ma mère tenait un restaurant. Ce qui me faisait manger en moyenne deux fois par jour a des heures irrégulières.

Notre maison était construite en planche. Elle était suffisamment spacieuse pour que 12 personnes y vivent avec au plus deux personnes par chambres.

Il y avait de l'électricité courante. Je recevais de l'argent de beignet.

Vie scolaire au primaire

J'étais un élève brillant ayant dépassé l'âge moyen de la classe. (14 ans au CM2)

J'ai connu trois écoles au primaire :

E P New-Bell Musulman ; (SIL)

Ecole de l'Avenir (Madagascar); (CP-CM1)

Ecole Publique du Camp Bertaut (CM2)

J'ai quitté le domicile de mon oncle a Madagascar parce qu'il me brimait et ma faisait faire des tâches auxquelles je n'étais pas habitué (Aller au champs). Un jour, sans crier garde, je suis rentré chez nous. Je me suis expliqué a mon père qui n'a rien trouvé a redire.

Au Camp Bertaut, un jour j'ai dü arracher le fouet a un enseignant et le rouer de coups parce que j'avais eu terriblement mal. Pour cet acte, j'avais été exclu pour une semaine. Mais après, tout est rentré dans l'ordre.

Vie scolaire au secondaire

J'avais la volonté de continuer. J'avais entrepris même des démarches d'inscription dans un Collège privé. Mais je ne peux pas vous dire la raison pour laquelle j'ai effectivement arrêter l'école. En tout cas ce n'était pas pour une raison financière.

Vie au quartier et sédentarité

J'ai toujours eu de bonnes relations avec mon voisinage immédiat et lointain. Je n'avais aucune frustration de voir mes égaux continuer a aller a l'école alors que moi je n'y allais plus.

Il m'arrivait de passer la nuit chez des voisins. Mais davantage pour des raisons sexuelles. Nous vivions en bande et l'élément fédérateur de notre bande reposait sur le divertissement. Je n'allais pas passer le week-end chez des membres de la famille. Pas plus que des vacances.

Quelquefois, je suis allé passer un bref instant chez des membres de la famille mais davantage parce que j'y étais commissionné.

Pratiques éducatives parentales

La pratique éducative en cours était un mélange de sévérité et de laisser-aller. Mes aInés qui n'ont pas eu un parcours scolaire élogieux, bénéficiaient d'un relâchement de la pression paternelle.

Mon père avait un faible pour moi. Et, en règle générale, me suivait dans les décisions que je prenais. Langue première de communication

Ma langue maternelle quand je suis en famille ;

Le pidgin quand je suis au quartier ;

Les raisons de l'abandon scolaire & comment ne pas abandonner

Je ne sais pas ce qui s'est passé ;

Les parents doivent contraindre l'enfant et construire un projet de vie pour lui ;

Au besoin, l'orienter dans un centre de formation professionnelle.

Comment le quartier New-Bell influence ses élèves au point qu'ils abandonnent l'école Par les divertissements qui y sont ;

Par la relative facilité à gagner de l'argent qui, par contagion, appelle d'autres enfants à faire de même du fait qu'ils ont un ami qui gagne assez bien déjà sa vie et qui subvient à ses besoins personnels et même à ceux de ses amis.

Comment faire reculer l'abandon scolaire au quartier New-Bell

Il n'y a rien à faire. C'est comme ça.

Il faut faire sortir l'enfant du quartier afin qu'il ait une bonne scolarité ;

Il faut le tenir éloigner des divertissements qui exercent une sorte de magnétisme pour lui.

S'il vous est donné de vivre a New-Bell avec votre famille, quelles dispositions pour qu'elle ne subisse pas les effets de l'environnement ?

Je définirai des normes de vie stricte qu'ils doivent observer.

Quels inconvénients a vivre a New-Bell ?

Grandes chances d'abandonner l'école ;

Délinquance sous toutes ses formes.

Quels avantages a vivre à New-Bell ?

Grande émancipation de l'enfant ;

Grandes chances de réussite sociale par ;

L'appât du gain

Si vous aviez le choix, oü vivriez-vous ?

Je préfére vivre ailleurs qu'à New-Bell. C'est ailleurs que je peux mieux progresser socialement parlant.

Personne interviewée : PARTICIPANTE N° 6
Profession : SECRETAIRE DE DIRECTION

Age : 33

Sexe : MASCULIN

Rang dans la fratrie : 1/6 Maisonnée : 8

Catégorie : A REUSSI TOUT EN RESIDANT AU QUARTIER = RS Diplôme(s) obtenu(s) : BAC G2 / Niveau : BTS

Autres : VIT TOUJOURS A NEW-BELL ; CELIBATAIRE ET SANS ENFANT.

EST AUJOURD'HUI ORIENTEE VERS UNE VIE RELIGIEUSE FORTE Date de l'entrevue : 09 SEPTEMBRE 2007

Heure de l'entrevue : 15H55

Durée de l'entrevue : 27 MIN

Conditions particulières de l'entretien : Je la rencontre au quartier et lui expose le thème de mon travail. Elle est très intéressée. Et fe lui demande de m'accorder une trentaine de minutes pour l'entretien qu'elle accepte volontiers.

Elle me fait savoir que le problème du décrochage scolaire a New-Bell taraude son esprit et qu'elle espère qu'elle verra plus clair après ma recherche.

Conditions et qualité de vie de la famille dans l'enfance

Je suis issu d'une famille a revenu moyen. Mon père était employé de bureau (ancien instituteur) et ma mère faisait son petit commerce davantage pour se rendre utile.

Nous mangions trois fois par jour, a des heures régulières et en famille.

Notre maison était construite en << carabote >>. Aujourd'hui, elle est en planche.

Je recevais de l'argent de beignet.

Vie scolaire au primaire

J'étais une élève brillante.

J'ai connu une école au primaire : Ecole Publique du Camp Bertaut (SIL - CM2)

Vie scolaire au secondaire

J'ai fait 5 établissements au secondaire.

CES Bilingue de Deido (6e-3e) ;

LTDK (2 ans) ;

LTDB (1 an) ;

IPN (1 an) ;

Collège Alfred Saker (2 ans).

Vie au quartier et sédentarité

J'ai toujours eu de bonnes relations avec mon voisinage immédiat et lointain. Nous avions une bande d'amies parce nous étions toutes voisines et camarades de classe.

J'allais quelquefois passer le week-end chez des membres de la famille et même certaines vacances. Pratiques éducatives parentales

La pratique éducative en cours était un mélange de rigueur et de dialogue. Avec un socle religieux. Langue première de communication

Le pidgin quand je suis en famille (même si je me débrouille en langue maternelle) ;

Le pidgin quand je suis au quartier ;

Le français quand j'étais a l'école.

Les raisons de l'abandon scolaire & comment ne pas abandonner

Etre endurant ;

Avoir de bons modèles ;

Vouloir servir d'exemple.

Comment le quartier New-Bell influence ses élèves au point qu'ils abandonnent l'école Par des mondanités ;

Comment faire reculer l'abandon scolaire au quartier New-Bell

Sensibiliser les enfants ;

La motivation et le soutien des parents surtout après un échec

Soutien spirituel

S'il vous est donné de vivre a New-Bell avec votre famille, quelles dispositions pour qu'elle ne subisse pas les effets de l'environnement ?

Je leur inculquerai une éducation spirituelle

Quels inconvénients a vivre a New-Bell ? Les préjugés et les stéréotypes négatifs Quels avantages a vivre a New-Bell ?

La ruse

Si vous aviez le choix, oü vivriez-vous ? Indifférente

Personne interviewée : PARTICIPANT N° 7 Profession : MACON FORME SUR LE TAS

Age : 31

Sexe : MASCULIN

Rang dans la fratrie : 1/5 Maisonnée : 13

Catégorie : A DECROCHE TOUT EN RESIDANT AU QUARTIER = DS Diplôme(s) obtenu(s) : CEPE / Niveau : CM2

Autres : A ETE ELEVE PAR SES GRAND-PARENTS MATERNELS DU FAIT DE LA
DEMISSION DE LEUR PERE. VIT TOUJOURS A NEW-BELL ; CELIBATAIRE AVANT UN

ENFANT DE 9 ANS QUI VIT AVEC SA GRAND-MERE PATERNELLE. Date de l'entrevue : 12 SEPTEMBRE 2007

Heure de l'entrevue : 19H29

Durée de l'entrevue : 27 MIN

Conditions particulières de l'entretien : C'est un ami d'enfance avec qui je bavarde assez souvent. Après plusieurs rendez-vous avortés du fait qu'il s'était soülé la gueule, il prend la résolution de m'accorder dès la prochaine rencontre du temps pour cet entretien afin qu'on en finisse.

Nous profitons du fait que le propriétaire du Resto n'est pas en bonne santé et je lui demande de me prêter son cadre pour quelques instants. Ce qu'il fait avec empressement.

A la fin de l'entretien, me demande de lui donner « une » parce que rien n'est pour rien.

Conditions et qualite de vie de la famille dans l'enfance

Je suis issu d'une famille pauvre. Mon père dont je ne connais l'existence que par le nom porté sur

mon acte de naissance, nous a abandonné (ma mère et mon petit frère).

J'ai grandi chez les grands-parents maternels. Mon grand-père était gardien de nuit et ma grand-mère

faisait dans le petit commerce.

Ma mère qui était revenue avec nous au domicile familial se débrouillait dans son petit commerce. Je recevais de l'argent de beignets.

La maison était trop petite pour ses occupants qui étaient en tout 13 a partager 3 chambres a coucher.

Il n'y avait pas de l'électricité courante. Amis il y avait un puits

Il m'était quasiment interdit de recevoir mes amis a la maison tout comme il m'était interdit de me

pavaner dans le quartier.

Vie scolaire au primaire

J'étais un élève moyen avec un zeste d'indiscipline. J'ai fait deux écoles maternelles différentes :

Ecole maternelle de Maria Goretti

Ecole maternelle de Makéa

J'ai connu trois écoles au primaire :

Ecole Saint Jean-Bosco (SIL - CP) Ecole Sacré-Cceur de New-Bell (CE1x 2)

Ecole Saint Jean-Bosco (CE2-CM2)

Parce que l'Ecole Saint Jean-Bosco était assez éloigné de la maison et davantage parce que la plupart

de nos voisins fréquentaient Ecole Sacré-Cceur de New-Bell, j'y suis inscrit. Mais, cette nouvelle vie

avec les mais du quartier va accentuer le jeu chez moi. Mon résultat scolaire va en pâtir.

Quand je reviens a l'Ecole Saint Jean-Bosco, je souffre de cette rupture avec les liens amicaux et je me

mets dès le CM1 a faire des fugues ; a passer de nombreuses nuits hors du domicile familial.

Pour ce comportement, je suis de plus en plus bastonné, brimé. Des consignes sont données aux
enseignants d'être sans pitié pour moi. C'est ainsi qu'après une correction infligée par un maItre, je me

promets de sévir sur ce dernier. Je monte mon opération tout seul et le cueille au sortir des cours et me défoule sur lui.

En plus, j'avais obligation de participer aux revenus de la famille en assistant soit ma grand-mère, soit
ma mère dans leurs activités commerciales. Mais en prenant de l'âge, je m'impliquais moins dans ces

activités et je préférais développer mes activités propres. Notamment transporter les marchandises et me faire payer.

Vie scolaire au secondaire

C'est à coup de force que j'ai achevé le primaire. Tout portait à croire que je ne pouvais plus continuer. Ma mère ne se voyait plus investir pour un enfant dont elle avait presque perdu tout contrôle sur lui.

Vie au quartier et sédentarité

J'avais un rapport distant avec mon voisinage immédiat et lointain. Il ne m'était pas permis de jouer. Et quand je m'avisais à le faire, la sanction était connue : bastonnade.

J'étais un sédentaire pur. Je n'allais chez aucun membre de la famille.

J'avais quelques camarades de classe qui résidaient hors du quartier. Mais je ne les fréquentais pas vraiment.

Je n'avais pas de relation amicale sérieuse en raison de mon occupation à subvenir aux besoins de la famille.

Pratiques éducatives parentales

La pratique éducative en cours était faite de rigueur. Ma mère et mon oncle veillaient et sanctionnaient chacun de mes comportements déviants.

Dès le CM1, j'ai commencé à faire des fugues ; à soutirer de l'argent à la maison ; à être opérationnel pour mon propre compte par toute sorte d'activité (porter les marchandises au marché, garder les voitures à Akwa). Ajouté à cela, je me réfugiais dans les salles de cinéma pour fuir tout contrôle. Langue première de communication

Le pidgin quand je suis en famille quand bien même je m'exprime bien en ma langue maternelle ; Le pidgin quand je suis au quartier ;

Le français quand j'étais à l'école.

Les raisons de l'abandon scolaire & comment ne pas abandonner

Mes conduites délinquantes ;

Les parents doivent faire sortir l'enfant du quartier pour lui assurer une scolarité digne de ce nom. Comment le quartier New-Bell influence ses élèves au point qu'ils abandonnent l'école

Par l'omniprésence de petites activités génératrices de revenus.

Comment faire reculer l'abandon scolaire au quartier New-Bell

Il faut une action gouvernementale pour mettre fin à certaines activités qui attirent les enfants et les déroutent ;

Il faut rendre l'école obligatoire jusqu'à un certain age ;

Il faut mettre les uns et les autres à l'abri du besoin car le manque invite les uns et les autres à se livrer à toutes sortes d'activités génératrices de revenus.

S'il vous est donné de vivre a New-Bell avec votre famille, quelles dispositions pour qu'elle ne subisse pas les effets de l'environnement ?

Je veillerai à ce qu'ils ne manquent de rien ;

Je ferai construire une barrière pour les garder dans l'espace familial ;

Je ne leur permettrai pas de contact avec le voisinage après l'école.

Quels inconvénients a vivre a New-Bell ?

Délinquance ;

Filouterie ;

Quels avantages a vivre à New-Bell ?

Esprit élevé ;

Ruse

Si vous aviez le choix, oü vivriez-vous ?

Je n'habiterai pas à New-Bell.

Personne interviewée : PARTICIPANT N° 8 Profession : SANS EMPLOI

Age : 22

Sexe : MASCULIN

Rang dans la fratrie : 3/4 Maisonnée : 12

Catégorie : A DECROCHE TOUT EN ETANT HORS DU QUARTIER = ED Diplôme(s) obtenu(s) : CEPE / Niveau : 2nde A4

Autres : VIT TOUJOURS A NEW-BELL ; CELIBATAIRE ET SANS ENFANT.

SE DEBROUILLE A CHARGER LES CARS DE TRANSPORT AU MARCHE CENTRAL Date de l'entrevue : 14 SEPTEMBRE 2007

Heure de l'entrevue : 20H04

Durée de l'entrevue : 36 MIN

Conditions particulières de l'entretien : Je le rencontre au quartier et lui expose le theme de mon travail. Par suggestion d'un parent du quartier, il accepte s'ouvrir a moi. Nous sommes tenus de retarder notre rendez-vous, juste le temps de permettre aux inconditionnels des séries télévisées qui se livrent une quête sans merci d'audimat.

Je le recois chez nous dans un calme complet.

Conditions et qualité de vie de la famille dans l'enfance

Je suis issu d'une famille a revenu moyen. Mon père était technicien en froid et climatisation tandis que ma mère était ménagère. Lorsque mon père perd son boulot, ma mère prend ses deux derniers enfants (ma petite soeur et moi) et rentre chez son père. J'ai moins de 5 ans.

La maison de mes grands-parents est construite en matériel provisoire (carabote). Nous y avons de l'électricité courante et un puits.

Je recevais de l'argent de beignet.

Nous mangions deux a trois fois par jour, a des heures irrégulières et selon l'envie de chacun. Pour trois chambres, 12 personnes y vivaient avec au moins trois personnes par chambres. Vie scolaire au primaire

J'ai fait tout mon cycle primaire a l'Ecole Publique du Camp Bertaut (SIL-CM2).

J'étais un élève brillant.

Vie scolaire au secondaire

J'ai commencé mon cycle secondaire au Lycée d'Akwa (6ème-5ème) ensuite, j'y ai été renvoyé en raison de nombreuses heures d'absences accumulées.

En effet, je séchais les cours pour aller me balader avec les camarades de classe. Nous escaladions la barrière pour aller dans les vidéoclubs ou simplement pour nous distraire. Et je m'arrangeais toujours pour rentrer avec les cahiers de mes camarades ou alors a recopier ces cours avant de rentrer a la maison. Puisque j'étais suivi au quotidien par mon oncle, je m'arrangeais pour être a jour. Et on ne pouvait pas se rendre compte de tout ce qui se passait a l'école.

Ensuite je suis allé au Lycée Mongo oü on a négocié mon recrutement. J'y ai fait les classes de 4ème et 3ème. Pour des raisons de maladie, je n'ai pu composer l'examen du BEPC.

Vie au quartier et sédentarité

J'ai toujours eu de bonnes relations avec mon voisinage immédiat et lointain. Vie en bande de copains du football.

Je ne passais jamais mes nuits chez des voisins. J'avais accès a la maison 24h/24.

Je n'allais ni en week-end, ni en vacances. Je n'allais chez aucun membre de ma famille. Pratiques éducatives parentales

La pratique éducative en cours était un mélange de sévérité et de laisser-aller. Attitude surprotectrice de notre grand-père.

Langue première de communication

Le français en famille (ne parle pas du tout la langue maternelle) ;

Le français quand je suis au quartier (parle moins bien le pidgin);

Le français quand j'étais a l'école.

Les raisons de l'abandon scolaire & comment ne pas abandonner

Découragement et manque de motivation ;

Absence d'autorité parentale ;

Mauvaises fréquentations ;

Le manque de concentration.

Comment le quartier New-Bell influence ses élèves au point qu'ils abandonnent l'école Laisser-aller dans l'éducation ; contagion des bons grains par les mauvais

Comment faire reculer l'abandon scolaire au quartier New-Bell

Il faut du soutien scolaire

Les parents doivent veiller sur leurs progénitures ;

Il faut une orientation de plus en plus professionnelle ;

Il faut réduire l'appât du gain ;

Il faut réduire les distractions

S'il vous est donné de vivre a New-Bell avec votre famille, quelles dispositions pour qu'elle ne subisse pas les effets de l'environnement ?

Je serai davantage présent ;

Je vais restreindre les temps de jeu ;

Je les enverrai ailleurs vivre une expérience autre que celle de New-Bell

Quels inconvénients a vivre a New-Bell ? Risques d'abandonner l'école ;

Mauvaise éducation ;

Stéréotypie d'élément dangereux. Quels avantages a vivre à New-Bell ? Gain facile d'argent

Si vous aviez le choix, oü vivriez-vous ? Je préfére vivre ailleurs qu'à New-Bell.

Profession : SANS PROFESSION

Age : 21

Sexe : MASCULIN

Rang dans la fratrie : 1/3 Maisonnée : 12

Catégorie : A DECROCHE TOUT EN ETANT SORTI DU QUARTIER = ED

Diplôme(s) obtenu(s) : CEP / Niveau : PREMIERE A4

Autres : VIT TOUJOURS A NEW-BELL ; CELIBATAIRE ET SANS ENFANT. EST AUJOURD'HUI ORIENTEE VERS UNE VIE RELIGIEUSE FORTE

Date de l'entrevue : 14 SEPTEMBRE 2007

Heure de l'entrevue : 20H44

Durée de l'entrevue : 38 MIN

Conditions particulières de l'entretien : C'est un jeune du quartier qui, après lui avoir exposé le but et les objectifs de la présente étude, accepte volontiers de se prêter a mon entretien

Conditions et qualité de vie de la famille dans l'enfance

Je suis issu d'une famille à revenu moyen. Mon père était mécanicien.

Ma mère était ménagère.

Nous mangions trois fois par jour, à des heures irrégulières et sans protocole parce que chacun avait son assiette.

Notre maison était construite en <<dur >>. Maison à étage (R+1). C'est une maison familiale que mon père a fait construire. Ses frères et soeurs occupent le rez-de-chaussée et nous occupons le haut. Et nous n'accédons en haut qu'en passant par le rez-de-chaussée.

Elle n'était pas suffisamment spacieuse. 16 personnes y vivaient pour cinq chambres.

Il y avait de l'électricité et de l'eau courante. Je recevais de l'argent de beignet.

Vie scolaire au primaire

J'étais un élève moyen et j'avais 12 ans au CM2.

J'ai connu une seule école : Ecole Publique du Camp Bertaut

La discipline y régnait et je m'alignais. Vie scolaire au secondaire

Lycée Mongo Joseph (6e-5e) : Exclusion pour mauvais travail

CES&TC de Bonadoumbè (4e par avancement) : le travail est toujours en deçà de la moyenne requise Lycée de Maroua (4e-3e) : je suis renvoyé au courant de l'année (après seulement 2 mois de cours) parce que j'ai jeté des pierres sur un enseignant qui s'est attaqué à ma personne à cause de ma petite amie. Or entre temps, mon père est allé en Europe en laissant ma mère.

Lycée bilingue de Maroua (3e-2nde A4) : Sans avoir obtenu le BEPC, je passe l'entrée en 2nde et durant l'année de 2nde je présente le BEPC que j'échoue. Je vais en vacances au domicile familial à Douala et sur place, je décide de ne plus rentrer à Maroua oü j'avais déjà pas mal de problèmes avec mon tuteur. Lycée de New-Bell (1ère A4 par avancement) : Echec à la fois au BEPC et au Probatoire. Je suis

renvoyé du lycée pour mauvais travail. Vie au quartier et sédentarité

J'ai toujours eu de bons rapports avec les voisins et mes égaux au sein du quartier.

Nous vivons en bande et nous passons des heures à faire des << commentaires »

Je ne passais pas la nuit chez des voisins Pratiques éducatives parentales

Mon père refusait que nous allions chez les gens même pendant les vacances parce qu'il estimait que les amis du quartier avaient une influence négative.

Le fouet était l'instrument privilégié de dialogue en l'absence de communication réelle.

Langue première de communication

Le français quand je suis en famille, même si je me débrouille dans la langue maternelle de ma mère ; Le français quand je suis au quartier parce que je m'exprime moins aisément en pidgin;

Le français quand j'étais à l'école.

Les raisons de l'abandon scolaire & comment ne pas abandonner

Situation d'échec scolaire a travers les résultats scolaires ;

Comment le quartier New-Bell influence ses élèves au point qu'ils abandonnent l'école

Par la proximité des marchés et le système << D >> qui y a cours ;

La facilité du gain

Comment faire reculer l'abandon scolaire au quartier New-Bell

Il faut en faire une zone d'éducation prioritaire.

Il faut une ONG ou une organisation de sensibilisation des jeunes de New-Bell sur les risques qui les guettent mais également une association de soutien scolaire.

Les parents doivent avoir un projet de vie pour leurs enfants et toujours se rassurer si ce projet est en adéquation avec les capacités réelles de ces enfants ;

Il faut quitter le quartier New-Bell dès le bas age.

S'il vous est donné de vivre a New-Bell avec votre famille, quelles dispositions pour qu'elle ne subisse pas les effets de l'environnement ?

Je vais rompre toute relation avec le voisinage Quels inconvénients a vivre a New-Bell ? Mauvaises éducations

L'omniprésence des débits de boissons très tentants L'espace privé n'existe pas même chez soi.

Quels avantages a vivre à New-Bell ?

L'enfant peut y vivre en gagnant de l'argent et sans l'apport des parents ;

La présence du centre commercial

Si vous aviez le choix, oü vivriez-vous ?

Je préfère vivre a New-Bell parce qu'il y a suffisamment de distractions pour me permettre de meubler mon temps.

Profession : ENTREPRENEUR

Age : 44

Sexe : MASCULIN

Rang dans la fratrie : 6/9 Maisonnée : 12

Catégorie : A REUSSI ETANT SORTI DU QUARTIER = ER

Diplôme(s) obtenu(s) : BAC TECHNIQUE (GENIE CIVIL)

Autres : VIT A NEW-BELL ; DIVORCE AVEC 3 ENFANTS.

A VECU DANS DIFFERENTES LOCALITES ET QUARTIERS

Date de l'entrevue : 16 SEPTEMBRE 2007

Heure de l'entrevue : 11H27

Durée de l'entrevue : 38 MIN

Conditions particulières de l'entretien : Il me recoit au domicile familial oü il réside désormais comme chef de famille. J'honore au rendez-vous qu'il a lui-même arrêté au cours d'une précédente rencontre.

Conditions et qualité de vie de la famille dans l'enfance

Je suis issu d'une famille à revenu très faible. Mon père était un débrouillard.

Ma mère était ménagère et menait de petites activités commerciales.

Nous mangions une seule fois par jour, après 19 heures mais en famille.

Notre maison était construite en <<carabotte >>.

On peut considérer qu'il y avait une certaine promiscuité à partir du moment oü pour il y avait 3 chambres pour 12 personnes.

Il n'y avait ni électricité, ni eau courante. Nous utilisions des lampes à pétrole

Je recevais de l'argent de beignet.

Vie scolaire au primaire

J'étais un élève largement au dessus du niveau moyen. Raison pour laquelle j'étais sollicité par des oncles maternels pour vire avec eux.

J'ai connu plusieurs écoles :

Ecole Saint Jean-Bosco (Douala)

Ecole Publique de Mvog-betsi (Yaoundé)

Ecole Presbytérienne Peniel (Douala)

Ecole catholique d'Ambam

A quitté le quartier à cause des mauvaises fréquentations et l'attrait d'activités génératrices de revenus Vie scolaire au secondaire

SAR d'Ambam

CPFO (Douala)

CETIC de Bonabéri

Lycée Polyvalent de Bonabéri

Cours du soir au Lycée Technique de Douala Koumassi parce qu'exerçant déjà et vivant de mon savoir-faire

Vie au quartier et sédentarité

Essentiellement des relations professionnelles en raison de ma formation technique ;

Pas de vie en bande

Pas de nuit chez des voisins

Pratiques éducatives parentales

La pratique éducative était faite de respect de l'aIné sans sévérité. Le tout reposant sur un socle religieux très fort.

Langue première de communication

La langue maternelle français quand je suis en famille ;

Le pidgin quand je suis au quartier ;

Le français quand j'étais à l'école.

Les raisons de l'abandon scolaire & comment ne pas abandonner

Les parents sont dépassés ;

Il faut appliquer le système << D >>

Comment le quartier New-Bell influence ses élèves au point qu'ils abandonnent l'école New-Bell souffre d'une discrimination de la part de l'administration

La présente d'une forte colonie étrangêre a culture scolaire inexistante et a forte recherche du gain. Ce qui entraine une certaine contagion avec nos enfants.

Comment faire reculer l'abandon scolaire au quartier New-Bell

Il faut y créer des écoles de métiers ou professionnelles ;

Il faut délocaliser le marché car ceux qui y tiennent des boutiques et qui recrutent les enfants de New-Bell pour des petits boulots viennent d'ailleurs que New-Bell

S'il vous est donné de vivre a New-Bell avec votre famille, quelles dispositions pour qu'elle ne subisse pas les effets de l'environnement ?

Je vais m'engager de veiller personnellement a leur éducation a travers un suivi au quotidien ; Je veillerai sur ma famille afin de lui éviter des contaminations néfastes

Quels inconvénients a vivre a New-Bell ?

Promiscuité et ses corollaires

Quels avantages a vivre à New-Bell ?

La proximité des différents lieux publics et notamment le centre ville ;

La présence de marchés spécialisés

Si vous aviez le choix, oü vivriez-vous ?

Je préfére vivre a New-Bell.

Profession : SANS EMPLOI, SANS QUALIFICATION

Age : 20

Sexe : MASCULIN

Rang dans la fratrie : 1/5 Maisonnée : 12

Catégorie : A DECROCHE TOUT EN RESIDANT AU QUARTIER = DS

Diplôme(s) obtenu(s) : CEP Niveau : CM2

Autres : VIT A NEW-BELL AVEC SON PERE ET CHEZ LES GRANDS-PARENTS A VECU DANS DIFFERENTES LOCALITES ET QUARTIERS

Date de l'entrevue : 16 SEPTEMBRE 2007

Heure de l'entrevue : 19H08

Durée de l'entrevue : 31 MIN

Conditions particulières de l'entretien : Je le recois après plusieurs rendez-vous auxquels il n'a pas honoré. Il me suggère d'en finir avec cet entretien afin qu'il aille suivre son match de football a la télé.

Conditions et qualité de vie de la famille dans l'enfance

Mes géniteurs ne se sont jamais constitués en famille. Mon père est auxiliaire de santé et ma mère est couturière (Elle est présentement en Europe).

Je vis avec mon père depuis que j'ai l'age de 2 ans. Nous vivons chez ses parents. Mon père a fait d'autres enfants avec d'autres femmes. Et, aujourd'hui, il n'a plus de femme à la maison.

Je mangeais trois fois par jour et à des heures irrégulières

Notre maison était construite en <<dur >>. Il y avait 11 personnes pour 3 chambres. Je dormais avec ma grand-mère et quelque fois au salon.

Il y avait de l'électricité, mais pas d'eau courante.

Je recevais de l'argent de beignet.

Vie scolaire au primaire

A la fin de mon cycle primaire, je suis devenu à la fois absentéiste, retardataire et indiscipliné. J'avais déjà 15 ans. Sans compter que j'ai redoublé certaines classes.

J'ai connu plusieurs écoles :

Ecole le Printemps de Ndog Passi (SIL)

Ecole Saint Luc Kassalafam (CP)

Ecole Publique du Camp Bertaut (CE1x2)

Ecole Publique de Ndog Beng (CE2- CM1)

Ecole Publique du Camp Bertaut (CM2 x 2)

Vie scolaire au secondaire

Pas de vie secondaire en l'absence des parents, notamment le père qui était parti en aventure au Gabon et la grand-mère qui surprotégeait.

Vie au quartier et sédentarité

Vie en bande

Pas de nuit chez des voisins

Jeux au hasard

Plaisir de faire des << divers >> et << fallah >> (intrigues)

Pratiques éducatives parentales

Laisser-faire et ma grand-mère ne voulait pas qu'on me punisse

Langue première de communication

Le français quand je suis en famille, même si je me débrouille dans la langue maternelle de mon père ; Le français quand je suis au quartier parce que je parle moins bien le pidgin;

Le français quand j'étais à l'école.

Les raisons de l'abandon scolaire & comment ne pas abandonner

L'absence de mon père, l'absence de pressions familiales et la surprotection de ma grand-mère ; Se tranquilliser ;

Rompre avec les amitiés nocives ;

Quitter le quartier.

Comment le quartier New-Bell influence ses élèves au point qu'ils abandonnent l'école Quete de l'argent et la contagion dans les jeux de hasard (<< Mata >>)

La présente d'une forte colonie étrangere sans culture scolaire

Comment faire reculer l'abandon scolaire au quartier New-Bell

Il faut chasser les étrangers parce qu'ils rendent la vie facile aux enfants a partir des petits boulots qu'ils leur offrent moyennant argent bien sür ;

Il faut interdire les vidéos clubs, les jeux au hasard et toutes les autres distractions qui détournent l'attention

S'il vous est donné de vivre a New-Bell avec votre famille, quelles dispositions pour qu'elle ne subisse pas les effets de l'environnement ?

Je vais les occuper a longueur de temps ;

Je vais établir un lien que je maintiendrai avec les enseignants de mes enfants ;

Je leur donnerai ce dont ils ont besoin tout en leur inculquant l'habitude de se contenter de ce qu'on leur donne et pas plus

Quels inconvénients a vivre a New-Bell ?

La sorcellerie qui bloque l'évolution du quartier ;

Le gain facile d'argent ;

Le << voyoutisme >> bref la délinquance

Les jeux au hasard

Quels avantages a vivre à New-Bell ?

C'est plus facile d'y gagner de l'argent ;

La réputation de New-Bell fait craindre certains adversaires

Si vous aviez le choix, oü vivriez-vous ?

Je préfére vivre ailleurs

Profession : CADRE SPORTIF (Ancien International de football)

Age : 55

Sexe : MASCULIN

Rang dans la fratrie : 1/14 Maisonnée : 2

Catégorie : A DECROCHE TOUT EN ETANT SORTI DU QUARTIER = ED

Diplôme(s) obtenu(s) : CAP Dessin industriel / Niveau : 4eme année

Autres : VIT TOUJOURS A NEW-BELL ; MARIE ET PERE DE 6 ENFANTS.

Encadre les jeunes footballeurs. Ancien employé de la Camair

Date de l'entrevue : 19 SEPTEMBRE 2007

Heure de l'entrevue : 10H48

Durée de l'entrevue : 42 MIN

Conditions particulières de l'entretien : Me recoit chez lui après un rendez-vous. Désire que l'entretien se tienne dans la matinée a l'heure mentionnée parce qu'il s'est islamisé et est en plein jei2ne du mois de ramadan. L'entretien dure plus longtemps parce qu'elle est faite de nombreuses anecdotes et autres expériences vécues par le participant

Conditions et qualité de vie de la famille dans l'enfance

Je suis issu d'une famille à revenu moyen. Mon père planteur dans le Moungo et ma mère ménagère. Mais toute ma vie, je l'ai passée avec ma grand-mère maternelle. C'est d'ailleurs sur ses terres ici à New-Bell que j'ai bâti ma propre maison.

J'étais très choyé comme premier petit enfant. D'ailleurs il m'était interdit d'aller voir mon père ou ma mère qui avaient chacun refait sa vie.

Maison construite en paille et suffisamment spacieuse. Je partageais la maison juste avec ma grandmère.

Il n'y avait pas de l'électricité encore moins de l'eau courante.

Je recevais de l'argent de beignet.

Je mangeais autant de fois que je le désirais.

Vie scolaire au primaire

J'étais un élève très discipliné et surtout très brillant. D'ailleurs j'étais major de ma promotion au CEPE

J'ai connu deux écoles :

Ecole saint Jean Bosco (SIL-CE2)

Ecole Publique New-Bell Bamiléké (CM1-CM2)

Vie scolaire au secondaire

J'ai fait mon secondaire au CPFO jusqu'à l'obtention de mon CAP. Mais je n'ai pas pu exercer en tant que professionnel du dessin industriel simplement parce qu'à ce moment mes talents de footballeur me faisaient gagner bien ma vie. Je ne pouvais plus allier l'école et le football qui m'a apporté de grandes joies et m'a ouvert et continue à m'ouvrir de nombreuses portes. J'étais une star.

Vie au quartier et sédentarité

J'ai toujours eu de bons rapports avec les voisins et mes égaux au sein du quartier.

Nous vivons en bande et nous passons des heures à faire des << commentaires >> et à jouer au football. Je ne passais pas la nuit chez des voisins

Pratiques éducatives parentales

Puisque j'ai été élevé par ma grand-mère, au-delà du fait que j'étais un petit-fils, elle m'a moulé dans une éducation faite d'autorité avec un zeste du religieux.

Langue première de communication

La langue maternelle quand je suis en famille ;

Le pidgin quand je suis au quartier ;

Le français quand j'étais à l'école.

Les raisons de l'abandon scolaire & comment ne pas abandonner

Etre obéissant à la maison ;

Avoir une éducation religieuse prégnante ; la crainte de Dieu est à la base de la morale sociale ; Développer l'esprit de curiosité de l'enfant, car la curiosité n'est pas un vilain défaut sur le plan de l'éducation au contraire, c'est une qualité recherchée.

Avoir un projet de vie qui est bien soutenu par les parents qui veillent au quotidien a l'évolution scolaire de leurs progénitures.

Ne pas permettre a l'enfant, au sortir de l'école, d'avoir du temps libre qu'il va gaspiller a travers des activités qui ne lui sont pas du tout profitables et qui, au contraire, viennent grever son engouement pour la chose scolaire et ses performances.

Comment le quartier New-Bell influence ses élèves au point qu'ils abandonnent l'école Par sa situation géographique, car New-Bell est le quartier le plus au coeur de la ville.

C'est le lieu par excellence de l'émergence de petits métiers et la présence des marchés et leurs corollaires en terme d'activités illicites notamment les pickpockets.

Une forte densité ne laisse pas toujours la possibilité d'exercer un contrôle réel et accentue la promiscuité et surtout l'insalubrité.

La plupart des familles de New-Bell sont des anciennes familles ceci entrainent que les petits-enfants partagent le même espace vital avec les parents et les grands-parents. Ceci n'est pas sans générer des conflits endogènes

Comment faire reculer l'abandon scolaire au quartier New-Bell

L'Etat doit pleinement jouer le rôle qui est le sien et faire reculer la pauvreté dans ce lieu ; pauvreté qui explique mieux que toute autre la difficulté des parents a contenir leurs progénitures malgré leur intégrité.

S'il vous est donné de vivre a New-Bell avec votre famille, quelles dispositions pour qu'elle ne subisse pas les effets de l'environnement ?

Je vais rompre toute relation avec le voisinage

Quels inconvénients a vivre a New-Bell ?

Les inconvénients sont d'ordre social, économique et éducationnel. Les habitants de New-Bell tout comme l'ensemble du quartier sont marginalisés.

Quels avantages a vivre à New-Bell ?

Il n'y a pas d'avantages a vivre a New-Bell

Si vous aviez le choix, oü vivriez-vous ?

Je préfère vivre a New-Bell malgré ses nombreux problèmes

Profession : SANS EMPLOI

Age : 29

Sexe : FEMININ

Rang dans la fratrie : 1/3 Maisonnée : 12

Catégorie : A DECROCHE TOUT EN RESIDANT AU QUARTIER APRES UN SEJOUR HORS DE LA VILLE

Diplôme (s) obtenu (s) : CEPE / Niveau : Première A4

Autres : vit toujours a New-Bell, pas mariée, pas d'enfant

Date de l'entrevue : 06 NOVEMBRE 2007

Heure de l'entrevue : 11H13

Durée de l'entrevue : 27 MIN

Conditions particulières de l'entretien : Je la reçois ce jour après plusieurs rendez-vous infructueux. Nous trouvons un coin calme pour notre entretien.

Conditions et qualité de vie de la famille dans l'enfance

Mon enfance était assez joyeuse.

Ma maman était vendeuse, mon père quant à lui hôtelier, mais moins présent.

Je vivais dans la maison familiale avec ma maman. Elle sortait le matin à 7h30 pour revenir à 18 h 00. Il y avait de l'électricité courante ; puits

Maison construite en planche avec le sol cimenté.

J'avais 150f d'argent de beignets et je revenais à la maison à 13h pour le repas de midi.

J'avais droit à trois repas par jour. Après mon repas du soir à 20 h, une heure après, j'allais au lit. Les week-ends et les jours fériés, j'aidais mes grands-parents dans leurs activités;

Vie scolaire au primaire

J'étais une élève moyenne dans l'ensemble

J'ai fais un seul établissement

Le premier et le seul était à proximité de la maison (école publique du Camp Bertaud) Nous avions un bon suivi et un bon encadrement. Plusieurs de mes camarades de classe étaient mes voisins au quartier. De ce fait, nous y allions en bande. Et dès la sortie des classes, nous prenions le chemin du retour.

Vie scolaire au secondaire

Après l'obtention de mon CEPE, j'avais commencé mon second cycle à Yaoundé au lycée d'EligEssono. Pour des raisons d'équilibre, j'avais quitté Yaoundé pour revenir à Douala.

Mes seuls moments de divertissement à l'établissement étaient dans le cadre des activités organisées au sein de celui-ci.

J'étais de nature très réservée.

Vie au quartier

Je faisais l'effort d'être en harmonie avec tous mes voisins au quartier. Je peux dire que je n'avais pas d'amis parce qu'il y avait toujours des conflits entre nous. Tout ce que je pouvais dire ou faire était mal interprété par les autres. J'étais plutôt très proche des jeunes garçons de mon quartier.

J'ai eu un flirt pas très tôt

J'étais presque toujours seule quand je n'étudiais pas.

Pratiques éducatives parentales et sédentarité

Ma mère était compréhensive. Nous pouvions aller chez les voisins tout en sachant que, à une certaine heure, c'est-à-dire avant 18h, nous devrions être à la maison. Elle nous avait appris à ne pas nous laisser impressionner par les avoirs des autres.

Chacun de nous savait ce qu'il avait à faire avant d'aller à l'école et nous étions tous égaux.

Le soir venu, nous étions tous à la maison parce que c'est l'heure pour étudier. Nous avions une heure pour arrêter d'étudier. Juste après, nous partagions le repas. Elle nous permettait de nous distraire et de rendre visite à nos proches.

Langue première de communication

Le français et quelques fois la langue maternelle quand je suis en famille Le pidgin et le français quand je suis au quartier

Le français quand j'étais à l'école

Quelles sont les raisons de l'abandon scolaire ou comment ne pas abandonner ?

J'avais été fauchée deux années de suite, malheureusement, j'arrêtais les études deux ans plus tard Avoir l'envie de réussir

Avoir la volonté d'être plus instruite et de réussir dans la vie sociale

Comment le quartier New-Bell influence ses élèves au point qu'ils abandonnent l'école Omniprésence des activités génératrices de revenus

Comment faire reculer l'abandon scolaire au quartier New-Bell Créer des métiers professionnels

S'il vous est donné de vivre a New-Bell avec votre famille, quelles dispositions pour qu'elles ne subissent pas les effets de l'environnement ?

Leur établir des normes strictes à suivre

Faire l'effort de leur inculquer des valeurs morales et subvenir à leur besoin

Savoir leur mettre des limites

Quels inconvénients a vivre a New-Bell ? La délinquance quasi présente

Grande chance d'abandonner l'école L'insalubrité

Quels avantages a vivre à New-Bell ? Grande chance de réussite sociale Emancipation de l'enfant

Si vous aviez le choix, oü vivriez-vous ? Ailleurs qu'à New-Bell

Profession : COMMUNICATEUR

Age : 32

Sexe : MASCULIN

Rang dans la fratrie : 2/5 Maisonnée : 14

Catégorie : A REUSSI EN RESIDANT EN DEHORS DU QUARTIER = RE

Diplôme(s) obtenu(s) : Licence ; BAC ; Probatoire ; BEPC

Autres : VIT HORS DE NEW-BELL ; CELIBATAIRE ETSANS ENFANT. A ETE ELEVE PAR SES GRANDS-PARENTS

Date de l'entrevue : 06 NOVEMBRE 2007

Heure de l'entrevue : 17H08

Durée de l'entrevue : 35 MIN

Conditions particulières de l'entretien : Je le rencontre alors qu'il est de passage dans le quartier. Il accepte l'entretien séance tenante après plusieurs rendez-vous auxquels il n'a pas honoré.

Conditions et qualité de vie de la famille dans l'enfance

Mes géniteurs ne se sont jamais constitués en famille. Mon père charpentier et ma mère est décoratrice.

Je vis avec mes grands-parents depuis que j'ai l'age de 1 an 6 mois. C'est un concours de circonstance qui l'a fait. Et depuis lors, je suis avec eux.

Je mangeais trois fois par jour et a des heures irrégulières

Notre maison était construite en <<dur >>. Il y avait suffisamment d'espace pour la nombreuse famille que nous étions. Je dormais avec ma grand-mère.

Il y avait de l'électricité et de l'eau courante.

Je recevais de l'argent de beignet.

Vie scolaire au primaire

J'ai connu une seule école :

Ecole Sacré Cceur de New-Bell.

J'y ai passé 6 ans et j'ai achevé mon cycle. J'étais parmi les plus brillants élèves.

Vie scolaire au secondaire

Ma vie scolaire au secondaire s'est tracée a travers trois établissements. Le Collège saint-Michel (Douala)

Institut Victor Hugo (Yaoundé)

Lycée de Biyem-Assi (Yaoundé).

J'ai achevé mon cycle en 8 ans. Titulaire d'un baccalauréat série << D >>.

Vie au quartier et sédentarité

Bonnes relations avec le voisinage et les égaux du quartier mais limitées a l'école ; Visites et séjours chez des membres de la famille élargie.

Pratiques éducatives parentales

Education faite de sévérité et de dialogue, Priorité accordée a l'école ;

Langue première de communication

La langue maternelle quand je suis en famille; Le pidgin quand je suis au quartier ;

Le français quand j'étais a l'école.

Les raisons de l'abandon scolaire & comment ne pas abandonner Avoir un projet de vie ;

Avoir de bons modèles ;

Etre soutenu par les parents ;

Avoir une éducation religieuse ;

Etre rigoureux et appliqué.

Comment le quartier New-Bell influence ses élèves au point qu'ils abandonnent l'école Sédentarité et oisiveté ; l'appât du gain ; les divertissements et distractions ; la perte de l'autorité parentale et la démission des parents.

Comment faire reculer l'abandon scolaire au quartier New-Bell

Mettre les enfants au contact des réalités autres que celles qu'ils rencontrent dans leur espace ; mettre l'école au centre des priorités de vie des enfants ; rendre l'école obligatoire jusque l'âge de 16 ans avec un accent sur la professionnalisation

S'il vous est donné de vivre a New-Bell avec votre famille, quelles dispositions pour qu'elle ne subisse pas les effets de l'environnement ?

Je vais les occuper a longueur de temps ;

Je vais établir un lien que je maintiendrai avec les enseignants de mes enfants ;

Je leur donnerai ce dont ils ont besoin tout en leur inculquant l'habitude de se contenter de ce qu'on leur donne et pas plus

Quels inconvénients a vivre a New-Bell ?

Insalubrité ; Stagnation ; Oisiveté.

Quels avantages a vivre à New-Bell ?

On n'y meurt pas de faim ; solidarité agissante ; esprit de corps.

Si vous aviez le choix, oü vivriez-vous ? Je préfére vivre ailleurs

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote