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Transports routiers et intégration des états de l'UEMOA

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par Tchoou Adong NOYOULEWA
Ecole Nationale d'Administration du Togo - Diplôme du Cycle III de l'ENA 2009
  

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B. Les défis liés aux pratiques anormales

Les tracasseries s'identifient aux entraves humaines rencontrées par les usagers de la route. Dans l'espace UEMOA, ce sont les contrôles administratifs effectués par les gendarmes, les policiers et les douaniers. Il s'agit pour nous de montrer les dispositions qui peuvent être prises en vue de faciliter la circulation sur les routes de l'Union étant entendu que les tracasseries ont été identifiées comme un frein à la fluidité des transports. Ainsi, outre l'OPA au niveau communautaire, il faut mettre un accent sur la création d'observatoires nationaux des transports, indépendants et dont le financement proviendrait des Etats et des autres acteurs du domaine des transports.

Par ailleurs, la limitation au niveau des Etats des postes de contrôles routiers, permettrait aux usagers de passer moins de temps sur le territoire national. Ainsi, les services de police, de gendarmerie et de douane pourraient harmoniser leurs méthodes de travail afin de mener conjointement les contrôles. Cette option permettrait de réduire le nombre de contrôles qui ont lieu entre deux frontières nationales.

Enfin, la création par les Etats de postes frontaliers juxtaposés de contrôle est identifiée comme solution plausible au temps perdu à la frontière lorsque les conducteurs sont obligés de passer deux contrôles de part et d'autre d'une même frontière. Dans cette logique, un programme communautaire de construction de postes de contrôle juxtaposés aux frontières a été mis en place. Dans sa phase pilote lancée depuis 2007, ledit programme s'attelle à construire trois postes, notamment aux frontières Togo -Burkina (Cinkanssé), Côte d 'Ivoire - Burkina (La Léraba) et Bénin - Niger (Malanville). La poursuite du programme tient sur huit postes. Il s'agit des postes aux frontières Bénin - Burkina, Bénin - Togo (Hillacondji), Burkina - Mali (Hérémankono), Burkina - Niger, Côte d'Ivoire - Mali, Mali - Niger (Labizanga), Sénégal - Guinée Bissau (Mpack) et Sénégal -Mali (Diboli).

De plus, l'UEMOA travaille à la mise en place de Comités Techniques de Suivi en vue de lever les barrières non tarifaires sur les routes de l'espace. Ces comités pourraient également encourager les Etats à harmoniser leurs dispositions nationales en la matière. De ce point de vue, il est question de mettre en place un tableau de bord qui permettra une évaluation périodique des composantes à base d'indicateurs précis retenus. Ces comités pourront en outre mener des actions de sensibilisation et de communication dans les Etats au plus haut niveau ainsi qu'au niveau des acteurs des transports.

Si toutes ces actions conduisent à des résultats relativement intéressants, il faut néanmoins dire qu'au-delà de ces initiatives communautaires, les Etats doivent intègrer la dimension de fluidité des transports dans toutes les politiques de développement. En ce sens, l'association des autres acteurs des transports, notamment les usagers à travers les syndicats et les conseils des chargeurs, aux missions improvisées de contrôle, serait salutaire. Il s'agit par cette approche participative de responsabiliser les conducteurs en leur donnant la possibilité de découvrir les nombreuses irrégularités constatées et qui justifient dans une certaine mesure la réticence des Etats à lever les barrières.

L'approche participative ainsi évoquée a pour intérêt d'associer les populations dans leurs diverses composantes aux actions de l'Union. L'objectif visé est de faire en sorte que les différentes instructions données aux utilisateurs de la route ne prennent pas toujours la forme d'injonctions punitives, surtout lorsqu'on sait que dans la plupart des cas, il n'y a pas que les irrégularités qui ouvrent la voie aux sanctions pécuniaires.

En définitive, notre approche permet d'inscrire les contrôles effectués dans une dimension de «contrôleurs-contrôlés». En fait, le cadre mixte de contrôle composé de tous les acteurs du secteur des transports chargé de mener des descentes improvisées sur le terrain pour suivre comment les conducteurs se conforment aux normes et comment les contrôleurs se prennent pour faire exécuter les directives, permet d'éviter les abus. C'est aussi en ce sens que se situent les voies de recours à mettre en place. Il faut, pour ainsi dire, donner la possibilité aux conducteurs et autres acteurs de disposer des voies de recours quand ils se sentent victimes d'abus de la part des contrôleurs.

A terme, une plus grande organisation de ce volet permet de résoudre dans une large mesure les problèmes d'insécurité qui sont observés sur les routes.

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