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Le cloud computing quel impact organisationnel pour les équipes informatiques des systèmes d'information ?

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par Eric BERTHELOT
UBO - MSIC 2011
  

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4.5 Les équipes informatiques au sein du système d'information

Plusieurs définitions possibles pour définir le système d'information, dans leur ouvrage Systèmes d'information organisationnels, VIDAL et PETIT en font une agrégation à partir de définition d'experts en management de systèmes d'information comme REIX, KELLY ou encore COURBON : « un système d'information [...] un ensemble organisé de ressources, une combinaison d'hommes et de moyens informatiques, un ensemble de moyens humains, technologiques, méthodologiques et organisationnels " (Systèmes d'information organisationnels, 2009, p. 4).

On peut établir qu'un système d'information comporte des dimensions techniques et humaines pour la partie ressources qui permettent d'assister l'opérationnel et fournir les informations nécessaires et stratégiques au service du bon fonctionnement d'une organisation. VIDAL et PETIT rappelle les rôles fondamentaux et invariants des systèmes d'informations : acquisition, stockage, traitement et sortie des données pour faciliter les opérations et la prise de décision.

5 SLA : Service Level Agrement, ici afin de vérifier la qualité de service du prestataire

6 PAQ : plan d'assurance qualité afin de s'assurer de la bonne application des dispositions décrites dans le plan.

Aussi bien par ses apports techniques via l'IAAS et le PAAS et via le SAAS, par ses moyens d'enregistrer, d'utiliser et de délivrer de l'information, le Cloud est à méme de modifier le rôle des individus qui la composent comme l'écrivent VIDAL et PETIT pour les systèmes « qui intègrent sans cesse de nouveaux outils ". Le Cloud Computing constitue bien une nouvelle donne pour les systèmes d'informations qui seront donc impactés.

Le système d'information n'est pas uniquement constitué du système informatique et des équipes informatiques, un système d'information peut exister sans le système informatique l'inverse n'étant pas vrai. De la même manière, les ressources humaines qui composent le système d'information ne sont pas constituées uniquement des équipes informatiques mais c'en est une des composantes importantes qui ne relève pas du « métier " de l'entreprise. Par contre, on n'imagine plus aujourd'hui un système d'information sans ses composantes informatiques tant fonctionnel que technique.

Les précédentes définitions nous permettent d'affirmer que les équipes informatiques sont au coeur du système d'information global et « l'informatique fait désormais partie intégrante de l'entreprise au méme titre que chaque direction opérationnelle " comme l'affirme NAWROCKI dans son ouvrage Les Services informatiques. Ce sont ces équipes qui mettent en oeuvre et assure le pilotage des technologies de l'information. Encore plus important, le bon usage de ces technologies apporte performance et avantages de compétitivité aux entreprises : « Les entreprises qui réussissent ainsi que leurs managers comprennent le potentiel que recèlent les technologies de l'information et la manière de s'en servir » (LAUDON et al., 2010, Management des systèmes d'information, p. 110).

Les craintes ressenties par les équipes informatiques semblent donc toutes légitimes face à l'arrivée du Cloud Computing car ce dernier impacte fortement les technologies de l'information, de l'infrastructure technique à la proposition logicielle (de l'IAAS au SAAS). Les membres informatiques des DSI l'ont bien compris, le Cloud Computing apporte avec lui une perte de contrôle, de connaissances, de pouvoirs. Son offre va permet à l'entreprise de délocaliser des services gérés auparavant en interne, on pense en premier lieu à l'informatique dite de commodité et aux profils informatique purement technique.

L'organisme SYNTEC NUMERIQUE7confirme cela dans un rapport du second trimestre 2010 : « En terme de métiers, et notamment dans le cadre d'un Cloud externe, les informaticiens des entreprises clientes vont se voir déchargés de nombreuses tâches liées à la gestion quotidienne des applications, des environnements et des infrastructures ". Si cela permet aux informaticiens de se concentrer davantage sur les projets importants et stratégiques de l'entreprise, certaines compétences internes très spécifiques seront davantage impactées et pour celles-là, les effectifs pourraient être en sur nombre, certains auront donc intérêt à se convertir ou à se tourner vers les fournisseurs ou opérateurs de services vers qui le besoin de ces compétences va se déplacer. Même s'il est évident que cette migration ne pourra être totale comme l'indique encore SYNTEC

7 SYNTEC NUMERIQUE est la chambre professionnelle des SSII, des éditeurs de logiciels et des sociétés de conseil en technologies ( www.syntec-numétique.fr)

NUMERIQUE dans son étude : « L'équation ne risque toutefois pas d'être tout à fait égale (un emploi supprimé chez un client ne donnera pas lieu à un emploi créé chez un fournisseur de services Cloud). En effet, la mutualisation joue autant pour les aspects matériels et équipements que pour le personnel en charge de son bon fonctionnement ».

Pour les TPE/TPI voir certaines PME/PMI non nécessiteuses de moyens informatiques conséquents ou très spécifiques, le Cloud Computing semble très approprié et peut donc éviter le recrutement de collaborateurs informatiques. Pour les autres, le tableau n'est pas si noir qu'il semble l'être de prime abord. En effet, le Cloud Computing, à l'heure actuelle est loin de répondre à toutes les solutions informatiques métiers encore moins lorsqu'elles comportent beaucoup de spécificités. Pour ce premier point, des infrastructures internes à même d'héberger les données et les solutions informatiques sont donc nécessaires. De plus l'information de commodité comprend la messagerie et peu d'entreprises sont prêtes à migrer vers des solutions Cloud à cause des données que les mails véhiculent sur l'entreprise. De plus, la migration de tout le SI d'une entreprise semble très peu probable, l'adoption du mode de déploiement hybride est davantage envisagée.

Si tel n'est pas le cas, si l'entreprise trouve dans l'offre Cloud la complétude de ses besoins informatiques et s'y complait, l'orientation du SI doit changer pour se rapprocher davantage des directions métiers afin de les aider et les guider dans le choix des solutions et la rédaction des documents d'usage lorsque l'on décide de migrer vers le Cloud comme c'est le cas pour l'externalisation. Dans tous les cas, la DSI doit rester le garant du système d'information, on doit éviter les déviances des directions métiers qui prendraient le pouvoir en décidant d'adopter telle ou telle solution : « L'un des enjeux essentiel pour la DSI sera de maîtriser le phénomène, à l'instar du pullulement des applications départementales devant lequel beaucoup de DSI étaient restées impuissantes à l'époque de l'architecture client-serveur [...] avec l'offre SaaS, il se rajouterait à la prolifération incontrôlée de Webservices » ( CHALLANDE, LEQUEUX, Le grand livre du DSI, 2009, p.295). On imagine rapidement le désordre, le manque de cohérence et le mode non transversale que ce type de comportement engendrerait, cela entraînerait une augmentation des coûts de fonctionnements par manque de vision globale.

Cette modification d'orientation face à l'adoption du Cloud forcera donc la DSI à mobiliser des ressources nouvelles ou former et accompagner ses collaborateurs informatiques vers ses nouveaux profils. Par les caractéristiques du Cloud Computing, on peut envisager ses nouveaux métiers ou le renforcement de certains profils :

· Qualiticien : pour le suivi des contrats de service, la coordination technique, la vision des impacts d'un formalisme externe

· Expert en processus : pour redessiner et suivre les modèles et les workflows mis en oeuvre à travers le Cloud.

· Juriste : pour les aspects contractuels et juridiques

· Architecte : pour l'urbanisation et la modélisation des systèmes dans leur ensemble (interne et externe), afin de codifier les règles d'échange et d'interfaçage et suivre la documentation

· Expert en Sécurité : besoin de contrôles des fournisseurs et de leurs règles de sécurité (spécifiées au contrat), de mises en place et de tests des solutions de secours, il vérifie l'accessibilité et la sécurité des données, des applications et des infrastructures

· Exploitant : qui doit suivre et effectuer un monitoring des opérateurs du Cloud


· Intégrateur : afin de s'assurer de la bonne interaction des différentes composantes du système d'information, notamment en cas de Cloud hybride

· Conseil : afin d'assister et choisir les produits à méme de répondre au mieux aux fonctionnalités du métier

· Gestionnaire : pour le suivi et la garantie de cohérence du système d'information

· Formateur : pour l'assistance de proximité et la formation délivrée aux utilisateurs

La tendance des métiers des services informatiques va donc de plus en plus être tournée vers le coeur de métier, dans certaines organisations, cela était déjà le cas mais avec l'arrivée du Cloud Computing cela va s'amplifier. Les contraintes levées par cette technologie permettent de se porter davantage vers les utilisateurs et investir dans des projets à forte valeur ajoutée.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo