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Analyse technique et socio-économique de l'exploitation agricole de M. Djato Emmanuel à  Emmanuel-Bango (département de San Pedro)

( Télécharger le fichier original )
par Koffi Guillaume KOUASSI
Ecole supérieure d'agronomie RDC - Diplôme d'agronomie générale 2010
  

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République de Côte d'Ivoire
Union - Discipline - Travail

Ministère de l'enseignement supérieur
et de la recherche scientifique

Ministère de l'agriculture

Ecole Supérieure d'Agronomie (ESA) Direction Régionale du Centre- Ouest

Cycle des Ingénieurs Agronomes Zone de San-Pedro

RAPPORT DE STAGE DE FIN DE PREMIERE ANNEE D'AGRONOMIE GENERALE

Thème:

ANALYSE TECHNIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE

DE L'EXPLOITATION AGRICOLE DE M. DJATO

EMMANUEL A EMMANUEL-BANGO

(DEPARTEMENT DE SAN- PEDRO)

Période du 1er août au 30 septembre 2009 Présenté par:

KOUASSI Koffi Guillaume

Elève Ingénieur Agronome de la 42ème promotion ENSA

Encadreur pédagogique : Encadreur de terrain:

M. KOUADIO Kouakou Bob M. KOBENAN K. Gboko

Enseignant-chercheur TS-OPA à l'ANADER de

au Département FORêt et ENvironnement San-Pedro
(FOREN) de l'INP-HB.

(c) Juin 2010

RESUME

La présente étude a été réalisée du 1er août au 30 Septembre 2009 dans le Département de San-Pedro dans le cadre du stage de fin de première année d'agronomie générale à l'ESA. Cette étude a eu pour thème «Analyse technique et socio-économique de l'exploitation agricole de M. DJATO Emmanuel ».

Le Département de San-Pedro est situé dans la région du Bas-Sassandra au sud-ouest de la Côte d'Ivoire. Ses caractéristiques physiques, propices à la culture du cacao, ont favorisé la création d'exploitations de cacao dans cette zone.

Dans le cadre de notre étude, nous nous sommes intéressés spécifiquement à l'exploitation de cacao de M. DJATO d'une superficie de 16 ha. L'entretien de l'exploitation et la récolte constituent les principales activités effectuées sur l'exploitation. Ces travaux sont assurés par les métayers et les membres de la famille de l'exploitant.

L'analyse du fonctionnement de l'exploitation a permis de constater le rendement de 476,94 kg /ha qui est inférieur à celui de la région. Quelques problèmes dans la réalisation des différentes activités dont la non-exécution des taches à temps, l'absence de M. DJATO sur l'exploitation, ont été relevés.

Par ailleurs, l'analyse financière mettant en rapport les charges et les produits, nous permet de dégager la marge brute de la plantation pour la campagne 2008-2009 qui s'élève à 2 728 845 F CFA.

Nous avons, au terme de notre étude, apporté quelques suggestions pour une meilleure rentabilité de l'exploitation en autre la présence de l'exploitant sur son exploitation, l'organisation du travail et la réhabilitation des parties les plus âgées de la cacaoyère.

AVANT- PROPOS

Dans le cadre de la formation des Elèves Ingénieurs Agronomes dont elle a la charge, l'Ecole Supérieure d'Agronomie (ESA) née de la fusion de l'Ecole Nationale Supérieure Agronomique (ENSA) et de l'Institut Agricole de Bouaké (IAB) organise un stage de deux (2) mois en fin de première année agronomique. Ce stage a pour but essentiel d'amener les Elèves Ingénieurs à observer et à réfléchir sur les actions de développement ou de recherche entreprises dans le cadre de la politique agricole en Côte d'Ivoire. C'est dans le souci de répondre aux exigences de notre formation que nous avons effectué un stage à l'ANADER de San-Pedro du 1er août au 30 septembre 2009 avec comme thème: «Analyse technique et socio-économique de l'exploitation agricole de M. DJATO Emmanuel»

Les objectifs assignés à ce stage sont, d'une part d'assurer à l'Elève Ingénieur Agronome une formation complète conciliant théorie et pratique d'autre part, de lui permettre d'appréhender les réalités du monde rural son milieu de prédilection.

Il s'agissait pour nous au travers d'observations, de prospections, d'enquêtes et des connaissances acquises à l'école de parvenir à diagnostiquer les problèmes et insuffisances de l'exploitation sujette à notre analyse. Et, à partir de ces diagnostics, nous devons proposer des solutions concrètes en vue d'améliorer la rentabilité de l'exploitation.

Cependant nous regrettons de ne pas avoir trouvé sur place certaines informations qui nous auraient permis de mieux poser notre diagnostic relatif à nos observations à cause du temps qui nous a été imparti et surtout à cause de l'absence répétée de l'exploitant.

Ce rapport que nous vous présentons ne prétend pas cerner tous les contours du thème à traiter. Ainsi, nous requérons la compréhension et l'indulgence des lecteurs dont les critiques et suggestions pourraient contribuer à l'amélioration du présent travail.

REMERCIEMENTS

La réalisation de ce présent rapport a été possible grâce à l'aide et à la contribution des personnes que nous tenons vivement à remercier. Que DIEU tout puissant les bénisse.

Ce sont :

-M. APPIAH Kakou, chef de zone d'ANADER San-Pedro pour ses conseils, son encadrement et la mise à notre disposition des moyens nécessaires au bon déroulement de notre stage;

-M. KOBENAN Gboko, Technicien Spécialisé en OPA à l'ANADER San-Pedro, pour son encadrement, sa disponibilité sans oublier tout le personnel de l'ANADER San-Pedro pour leur disponibilité et leur aide;

-M. TAKI Alphonse, Président du conseil d'administration de la COOPAGLI, pour son aide dans le cadre de mes déplacements de San-Pedro à Gligbeuadji ;

-M. DJATO, propriétaire de l'exploitation et toute sa famille à qui nous exprimons notre gratitude pour l'affection et l'attention qu'ils nous ont apportées ;

-M. KOUADIO Kouakou Bob, notre encadreur pédagogique, Enseignant-chercheur au département FORêt et ENvironnement de l'INP-HB pour ses conseils, l'encadrement et le suivi de notre travail;

-M. AKMEL Clément, enseignant-chercheur au département Génie Chimique et AgroAlimentaire pour son aide;

-M. et Mme. KADIO pour leurs soutient et encouragement;

-toute la famille KOUADIO Kouassi pour son soutien moral et financier;

-M. BADOU, M. KOUADIO et tout le personnel de la COOPAGLI à Gligbeuadji et leurs différents responsables ;

-M. COTY Gnangui Didier pour son aide lors de la saisie de ce rapport.

Que toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à l'élaboration de ce présent document et qui n'ont pu être citées trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude et notre reconnaissance.

TABLE DES MATIERES

Page

RESUME I

AVANT-PROPOS II

REMERCIEMENTS III

TABLE DES MATIERES IV

LISTE DES TABLEAUX VII

LISTE DES FIGURES VIII

LISTE DES ANNEXES VIII

SIGLES ET ABREVIATIONS IX

INTRODUCTION .1

Première Partie :GENERALITES .2

1.1 Présentation de la zone d'étude 3

1.1.1. Présentation administrative 3

1.1.2. Milieu physique 5

1.1.2.1. Sols et relief 5

1.1.2.2. Végétation 5

1.1.2.3. Climat 6

1.1.2.4. Hydrographie 7

1.1.3. Milieu humain 7

1.1.3.1. Peuplement 7

1.1.3.2. Démographie 7

1.1.3.3. Organisation sociale 8

1.1.3.4. Institutions 10

1.1.4. Activités économiques 10

1.1.4.1. Activités agricoles 10

1.1.4.2. Industrie 15

1.1.4.3. Tourisme 16

1.1.4.4. Banques et autres structures de financement 17

1.1.5. Infrastructures économiques et socio-culturelles 17

1.1.5.1. Voies de communication 17

1.1.5.2. Télécommunications 18

1.1.5.3. Santé 18

1.1.5.4. Education 19

1.2. Présentation de la structure d'accueil : ANADER 20

1.2.1. Principes de création de L'ANADER 20

1.2.2. Organisations administratives 20

1.2.2.1 Au plan national 20

1.2.2.2 Au plan régional 21

1.2.2.3. Au plan départemental 21

1.2.3. Objectifs de l'ANADER 22

1.2.4. Relations avec le producteur 22

1.3. Présentation de l'exploitant et de son exploitation agricole .23

1.3.1. Présentation l'exploitant et de sa famille 23

1.3.1.1. Présentation de l'exploitant 23

1.3.1.2. Famille de l'exploitant 23

1.3.2. Objectifs de M. DJATO 23

1.3.3. Localisation de l'exploitation agricole 23

Deuxième Partie : MATERIEL ET METHODES .24

2.1. Matériel .25

2.2.Méthodes 25

2.2.1. Choix de l'exploitation 25

2.2.2. Documentation 25

2.2.3. Préparation du questionnaire 25

2.2.4. Collecte de données 25

2.2.5. Visites sur l'exploitation 26

2.2.6. Traitement des données 26

Troisième Partie : RESULTATS ..27

3.1. Etude technique de l'exploitation ..28

3.1.1. Facteurs de production 28

3.1.1.1. Capital foncier 28

3.1.1.2. Facteur travail 29

3.1.1.3. Capital d'exploitation 29

3.1.2. Différentes activités menées par M. DJATO 30

3.1.2.1. Chauffeur 30

3.1.2.2. Cultures pratiquées 30

3.1.3. Conduite de la culture: la cacaoculture 30

3.1.3.1. Généralités sur le cacaoyer 30

3.1.3.2. Techniques culturales utilisées par M. DJATO 34

3.1.3.3. Maladies et ravageurs de la cacaoyère 35

3.1.3.4. Entretien 37

3.1.3.5. Récolte 37

3.1.3.6. Rendement 39

3.2. Analyse financière .39

3.2.1. Charges 39

3.2.1.1. Paiement des métayers 40

3.2.1.2. Achats des matériels et des produits phytosanitaires 40

3.2.1.3. Amortissement 40

3.2.1.4. Autres charges 41

3.2.1.5. Tableau récapitulatif des charges 41

3.2.2. Produits 41

3.2.3. Compte d'exploitation 41

Quatrième Partie : CONTRAINTES, CRITIQUES ET SUGGESTIONS 43

4.1. Contraintes .44

4.1.1. Au plan naturel 44

4.1.1.1. Climat du département de San-Pedro 44

4.1.1.2. Faune 44

4.1.2. Au plan technique et socio-économique 44

4.2. Critiques et suggestions .44

4.2.1. Critiques 44

4.2.1.1. Plan technique 45

4.2.1.2. Au plan économique 45

4.2.2. Suggestions 46

4.2.2.1. Au plan technique 46

4.2.2.2. Au plan économique 48

CONCLUSION 49

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .50

ANNEXES 51

LISTE DES TABLEAUX

 

Page

Tableau I : Récapitulatif de la structure du département de San-Pedro

3

Tableau II : Cours d'eau du département

7

Tableau III : Répartition de la population du département par origine

8

Tableau IV : Caractéristiques de la culture du café

11

Tableau V :Caractéristiques de la culture du cacao

.11

Tableau VI : Caractéristiques de la culture de l'hévéa

12

Tableau VII : Caractéristiques des élevages bovins dans le département

14

Tableau VIII : Caractéristiques des élevages ovins dans le département

14

Tableau IX : Caractéristiques des élevages porcins dans le département

14

Tableau X : Caractéristiques de l'aviculture dans le département de San-Pedro

15

Tableau XI : Répartition par localités et par sexe des élèves dans le secondaire public

19

Tableau XII :Nombre d'hectares implantés par année

.28

Tableau XIII : Période de floraison et de récolte du cacaoyer

.32

Tableau XIV : Rendements de la campagne 2006-2007 à la campagne 2008-2009

39

Tableau XV : Inventaire des achats

.40

Tableau XVI : Amortissement du matériel

..40

Tableau XVII : Bilan des charges

41

Tableau XVIII : Compte d'exploitation

42

LISTE DES FIGURES

 

Page

Figure 1 : Carte de la république de Côte d'Ivoire situant le Département de San-Pedro

4

Figure 2 : Pluviométrie mensuelle de l'année 2007

6

Figure 3 : Etat des routes à Gligbeuadji

17

Figure 4 : Répartition de la surface cadastrale

.28

Figure 5: Fleurs du cacaoyer

31

Figure 6 : Feuille de cacaoyer

..32

Figure 7 : Planche de différentes couleurs de cabosses de cacao

33

Figure 8 : Planche de cabosses atteintes de pourriture brune

36

Figure 9 : Planche de quelques plantes parasites

36

Figure 10 : Cabosse détruite par les rongeurs

..36

Figure 11 : Lieu aménagé pour l'écabossage

38

Figure 12 : Séchage sur les claies

38

Figure 13 : Répartition des charges

.41

LISTE DES ANNEXES

Page

Annexe1 : Quelques espèces de bois de la forêt de San-Pedro A

Annexe 2 : Forêts classées du département A

Annexe 3 : Relevés pluviométriques (mm) de San-Pedro B

Annexe 4 : Principales espèces animales du département B

Annexe 5 : Chefferies par canton C

Annexe 6 : Situation des grandes écoles C

Annexe 7 : Membres de la famille de M. DJATO D

Annexe 8 : Liste de quelques produits phytosanitaires suspendus sur le cacao en

Côte d'Ivoire E

SIGLES ET ABREVIATIONS

ADR : Agent de Développement Rural

AMT : Aicha Mory Transport

ANADER : Agence Nationale d'Appui au Développement Rural BCEAO : Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest

BICICI : Banque d'Investissement pour le Commerce et l'Industrie de Côte d'Ivoire

BNI : Banque Nationale d'Investissement

CECP : Caisse d'Épargne et de Chèques Postaux

CHR : Centre Hospitalier Régional

CIDV : Compagnie Ivoirienne de Développement du Vivrier CNRA : Centre National de Recherche Agronomique

COOPAGLI : Coopérative des Producteurs Agricoles de Gligbeuadji COOPEC : Coopérative d'Épargne et de Crédit

CZ : Chef de Zone

ENSA : Ecole Nationale Supérieure d'Agronomie

ESA : Ecole Supérieure d'Agronomie

FCFA : Francs de la Communauté Financière Africaine HEVEGOH : Hévéa du GOH

INP-HB : Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny INS : Institut National de la Statistique

IRCC : Institut de Recherche pour les Café et le Cacao OPA : Organisation Professionnelle Agricole

PALMCI : Palmiers de Côte d'Ivoire

PMI : Protection Maternelle et Infantile

RGPH : Recensement Générale de la Population et de l'Habitat RTI : Radiodiffusion Télévision Ivoirienne

SACO : Société Africaine du Cacao

SAPH : Société Africaine des Plantations d'Hévéa

SATMACI : Société d'Assistance Technique pour la Modernisation de l'Agriculture en Côte d'Ivoire

SGBCI : Société Générale de Banques en Côte d'Ivoire SODEFOR : Société de Développement des Forêts

SODEPRA : Société de Développement de la Production Animale

SODEXAM : Société d'Exploitation et de Développement Aéroportuaire, Aéronautique et Météorologique

SOGB : Société de caoutchouc de Grand-Béréby

TS : Technicien Spécialisé

UTB : Union des Transporteurs de Bouaké.

INTRODUCTION

Depuis l'indépendance jusqu'à nos jours, l'agriculture influencée par le binôme café-cacao, est le socle du développement économique de la Côte d'Ivoire. En effet, Cette agriculture a toujours joué un rôle prépondérant dans l'économie car elle représente près de 35 % du produit intérieur brut (PIB), 66 % des recettes d'exportations et 20 % du budget national. Elle procure également 66 % des emplois (FOFANA, 2004). Cela a permis à la Côte d'ivoire de poser les premiers jalons d'une économie stable et durable. C'est ce que l'on a appelé « le miracle ivoirien » dans les années 1970. Notre pays reste le premier producteur mondial de cacao et le neuvième pour le café. Vu le fait que le monde agricole était traditionnel, des structures telles la SATMACI puis l'ANADER furent créées dans le but de professionnaliser le monde agricole avec la nécessité d'améliorer les rendements et les revenus de l'exploitant agricole.

Malgré les efforts en vue de la diversification de l'agriculture ivoirienne, le binôme café-cacao en détient le monopole. Cependant ce binôme rencontre quelques difficultés car les exploitations sont à grande majorité extensives avec des rendements pas toujours satisfaisants. L'agriculture étant l'un des piliers majeurs de notre économie, il nous appartient en tant que futur Ingénieur Agronome de suivre avec un grand intérêt les difficultés que rencontre le monde agricole afin de proposer des solutions. C'est dans cette optique que nous avons effectué un stage de fin de première année agronomique ayant pour thème: « analyse technique et socio-économique de l'exploitation agricole de M. DJATO Emmanuel ».

Ce stage s'est effectué sur l'exploitation de monsieur DJATO Emmanuel située dans le département de San-Pedro et nous a permis d'apprécier l'exploitation.

Ce document, étant la présentation de nos observations, de nos prospections et de nos enquêtes, il s'articulera autour des points suivants :

- la généralité composée de la monographie du département de San-Pedro, de la présentation de l'ANADER et de la présentation de l'exploitant et de son exploitation;

- le matériel et les méthodes qui nous ont permis de réaliser ce document; - les résultats composés des analyses technique et financière ;

- et enfin les contraintes et critiques pour aboutir aux suggestions.

Première Partie :

GENERALITES

1.1 Présentation de la zone d'étude

1.1.1. Présentation administrative

Le Département de San-Pedro fait partie de la région du Sud-ouest dont il est le chef-lieu (Figure 1). Cette région est dénommée Bas-Sassandra depuis 1996 et regroupe les départements de San-Pedro, Soubré, Sassandra et Tabou.

Le Département de San-Pedro est limité au Nord par le Département de Soubré, à l'Ouest par celui de Tabou à l'Est par celui de Sassandra et au Sud par l'océan atlantique.

Il compte cinq sous-préfectures qui sont les sous-préfectures de San-Pedro, de Grand-Béréby, de Gabiadji, de Dogbo et celle de Doba.

Parmi ces Sous-préfectures, celles de San-Pedro et de Grand-Béréby sont les plus anciennes, les autres sont récentes.

Tableau I : Récapitulatif de la structure du département de San-Pedro.

Sous- Préfectures

Superficie (km2)

Nombre de
villages

Autres sites

Nombre

de cantons

San-Pedro, Doba

et Gabiadji

4 514

35

884

05

Grand-Béréby et Dogbo

2 558

56

2 557

3

Total

7072

91

3 441

8

Source: Préfecture de San-Pedro, 2008.

Figure1: Carte administrative de la République de Côte d'Ivoire situant le Département de San-Pedro

1.1.2. Milieu physique

Le Département de San-Pedro est situé en bordure de l'océan atlantique.

1.1.2.1. Sols et relief

> Sols

Dans leur ensemble, les sols de la région se sont développés sur des roches mères granitiques. Ce sont des sols ferrugineux soumis à un lessivage important à cause de la forte pluviométrie. Les sols du département peuvent être divisés en trois (3) catégories:

- les sols ferralitiques des collines et plateaux: médiocrement pauvres en matières organiques ;

- les sols hydromorphes des bas-fonds : riches en colluvions ;

- les sols alluviaux des plaines du San-Pedro et ses affluents : argileux et riches en alluvions et servant à la culture de riz et au maraîchage.

> Relief

Le Département de San-Pedro présente un relief accidenté fait d'une succession de bas-fonds, de plaines et de collines de faible altitude, avec les sommets des monts sacrés de Dogbo (500 m) et de Gliké (1000 m) et la colline de Nianké sur laquelle se trouve la station de la RTI de San-Pedro.

1.1.2.2. Végétation

Le Département de San-Pedro était couvert d'une forêt dense. Ce qui lui a valu l'appellation "Désert Vert".

Aujourd'hui cette forêt luxuriante a cédé le pas aux plantations de café, cacao et aux plantations agro-industrielles (hévéa, palmier). Certaines espèces forestières telles que l'Iroko (Chlorophora excelsa) et l'Acajou (Kaya ivorensis) qui composent cette végétation deviennent de plus en plus rares à cause de leur exploitation abusive par les agriculteurs et les exploitants forestiers.

Afin de sauvegarder ce patrimoine forestier l'Etat ivoirien a classé certaines forêts dans le département de San-Pedro. Ces forêts classées sont gérées par la SODEFOR. Ce sont :

- la forêt classée de Monogaga;

- la forêt classée des Rapides Grah;

- la forêt classée de la haute Dodo.

Ces forêts classées font malheureusement encore l'objet d'exploitation illicite par les agriculteurs et exploitants forestiers.

1.1.2.3. Climat

Le département bénéficie d'un climat tropical humide. La pluviométrie moyenne de 2000 à 2007 était de1351,92 mm (SODEXAM San-Pedro, 2008).

On observe quatre saisons dont deux saisons de pluies et deux saisons sèches.

> Deux saisons de pluies

- une grande saison de pluie de Mars à Juin;

- une petite saison de pluie de Septembre à Novembre.

> Deux saisons sèches

- une grande saison sèche de Décembre à Mars; - et une petite saison sèche de Juillet à Août.

Avec la forte déforestation, le harmattan, vent sec et froid du nord sévit depuis 1993 dans le département. La température moyenne est de 26,3 °C (CNRA, 2001). La pluviométrie mensuelle de l'année 2007 est illustrée à la figure 2.

Figure 2 : Pluviométrie mensuelle de l'année 2007

1.1.2.4. Hydrographie

Le Département de San-Pedro est arrosé par deux principaux cours d'eau :

- le fleuve San-Pedro d'une longueur de 150 km prend sa source dans le parc national de Taï et s'écoule dans la forêt classée des Rapides Grah en direction du Sud ;

- le fleuve Néro qui arrose la Sous-préfecture de Grand-Béréby prend sa source dans le Département de Tabou.

Outre ces fleuves le Département est irrigué par sept (7) rivières dont les régimes sont précisés dans le tableau II ci-après.

Tableau II : Cours d'eau du Département.

Localité Cours d'eau Rivière Régime

San-Pedro Nonoua (Mené) Permanent

San-Pedro Brimée Permanent

Gôh Permanent

Nero Dodo permanent

Allou Permanent

Grand-Béréby Nidia Non permanent

Gnogléaglo Non permanent

Source: Préfecture de San-Pedro, 2004

1.1.3. Milieu humain

1.1.3.1. Peuplement

Le Département de San-Pedro était initialement peuplé parles Bakouê, les Kroumen et les Wannin. C'est par la suite que sont arrivés en1972 les déguerpis de Kossou à savoir les Baoulé.

Aujourd'hui, en plus des autochtones, le Département est peuplé par plusieurs populations nationales (Baoulé, Abron, Koulango, Gouro, Yacouba) et étrangères (Burkinabés, Maliens, Guinéens et les Ghanéens).

1.1.3.2. Démographie

En 1988, la population du Département de San-Pedro était estimée à 170 669 habitants selon le RGPH (Recensement Générale de la Population et de l'Habitat) de 1988.

En 1998, cette population est passée à 422 404 habitants selon le RGPH 1998 avec un taux d'accroissement de 8,9 %, taux le plus élevé en Côte d'Ivoire (INS, 2000).

En ce qui concerne la densité de cette population de 1988 en 1998, elle est passée de 23 à 58
habitants au kilomètre carré. La population du département est majoritairement composée

d'allochtones et d'étrangers qui représentent plus de 80 %. La répartition de la population du Département par origine est résumée dans le tableau III.

Tableau III : Répartition de la population du département par origine

Groupe ethnique

Effectif

Pourcentage

(%)

Akan

111 653

26,39

Krou

47 686

11,29

Mandé du Nord

35 931

8,56

Mandé du Sud

20 307

4,81

Voltaïques

30 025

7,11

Naturalisés

2 746

0,65

Etrangers

174 056

41

Source : RGPH 98/INS 2000.

1.1.3.3. Organisation sociale

> Famille

Chez les peuples autochtones de San-Pedro, il existe deux types de familles : la famille élargie et la maisonnée.

.Notion de parenté

Chez les autochtones (Kroumen, Bakouê et Wannin), la notion de parenté s'étend aux grandsparents du père et à ceux de la mère, au canton, à la tribu et au village d'origine. La parenté est l'ensemble des familles nucléaires ayant les mêmes ancêtres.

.Maisonnée

La maisonnée est constituée du père, de la mère, des enfants ainsi que de quelques membres proches de la famille élargie, vivant sous le même toit et à la charge d'un chef de famille.

. Clan

Le clan est la tribu formée d'un certain nombre de familles ayant un ancêtre commun comme c'est le cas du clan des descendants de GABIA qui forme le clan GABIA chez les Bakouê.

> Mariage et Organisation sociale

.Importance du mariage dans les sociétés

Chez les peuples autochtones, le mariage est important parce qu'il confère la dignité aux mariés. Il est un acte de renforcement des tissus familiaux et sociaux. Il établit un lien sacré entre deux familles de différents clans. C'est également un critère essentiel dans le choix des autorités centrales et villageoises, notamment la chefferie.

.Mode de Succession

La succession chez ces peuples est patrilinéaire, c'est à dire de père en fils. Par le passé, l'héritage revenait à l'aîné des frères du défunt. De nos jours, l'héritage est prioritairement dévolu aux descendants du défunt et à défaut à ses frères ou neveux.

.Village

De façon générale, les villages sont installés sur les plateaux à proximité d'un point d'eau permanent. La disponibilité en terres cultivables détermine aussi le choix du site.

Chez les Kroumen, l'habitation dispose de plusieurs portes pour pouvoir échapper à d'éventuelles agressions.

Les villages Bakouê, héritent en général leur nom du premier habitant : Exemple : Djapadji qui veut dire village des descendants de DJAPA, Dji signifiant village.

Dans le département, les grandes fêtes rituelles et religieuses n'existent pratiquement plus en dehors de quelques cérémonies occasionnelles pour conjurer le mauvais sort par exemple.

.Canton

Le canton reste le plus haut niveau de l'organisation sociale et territoriale. Il est composé de plusieurs tribus. Le canton est dirigé par un chef qui est intronisé en présence des autorités administratives, politiques et villageoises.

> Coutumes

.Accueil

Pour exprimer l'hospitalité à leurs étrangers, les Bakouê, Kroumen et Wannin offrent à ceuxci de la cola au piment et de la boisson forte.

.Funérailles

Ils ont une importance capitale chez les peuples autochtones de San-Pedro. Ces cérémonies qui consacrent le deuil sont d'une ampleur variable en fonction du rang social du défunt.

> Système d'éducation

De façon générale, les écoles d'initiation n'existent pas chez les peuples Kroumen, Bakouê, et Wannin. L'éducation de l'enfant est assurée par toute la communauté. Les vertus de solidarité, de respect du prochain et du travail sont enseignées à l'enfant.

1.1.3.4. Institutions

Les institutions sont basées sur la chefferie. Autour de celle-ci gravitent les notables, les chefs de terre, les chefs de guerre, les organisations de jeunes, de femmes et les chefs de communautés et de culte.

Il est important de savoir que les peuples autochtones du département de San-Pedro sont traditionnellement animistes. Mais l'église Harriste suivie de bien d'autres églises (catholiques et évangéliques) et de l'islam ont avec leur entrée, entraîné un délaissement progressif de bien de pratiques animistes.

Aujourd'hui, de façon sectaire, chaque famille est encore attachée à des pratiques qui lui sont propres. Le culte des ancêtres par des libations et l'invocation de ceux-ci est pratiqué dans l'espoir de bénéficier de leur bénédiction et soutien.

Dans la mémoire collective, l'entrée dans le village avec un long bois sec, de régimes de bananes et de graines ; avoir des rapports sexuels en brousse ou en plein air, se bagarrer en brousse etc. continuent d'être observés comme interdits.

Le grand brassage culturel dû à l'arrivée massive des populations allochtones et étrangères a considérablement contribué à diluer la pratique des interdits initiaux.

Les principaux jours de repos, hérités des religions chrétiennes et musulmanes sont les dimanches et les vendredis.

1.1.4. Activités économiques

Le département de San-Pedro regorge d'énormes potentialités économiques qui font de lui un très grand pôle d'attraction pour de nombreuses populations :

- existence d'un port;

- présence de forêt favorable à l'exploitation du bois, aux cultures de cacao, de café, d'hévéa et de palmier à huile.

1.1.4.1. Activités agricoles

L'activité agricole du département de San-Pedro repose essentiellement sur la culture du binôme café-cacao et celle de l'hévéa qui est en train de gagner en importance ces dernières années. Le nombre de ménages agricoles du département est estimé à 43 554 selon le rapport 2005 de l'ANADER. La population agricole est de 338 592 habitants (ANADER, 2005).

Le conflit autochtone Kroumen-Burkinabé de 1999 a occasionné le déplacement d'un grand nombre des populations agricoles étrangères, notamment les Burkinabés. Hormis ces évènements, la population agricole du département est stable.

A côté des cultures pérennes, il existe des cultures vivrières et légumières qui sont principalement pratiquées par les femmes des ménages. Celles-ci sont parfois organisées en groupements pour la production et la commercialisation.

> Productions végétales

? Cultures de rente

D'une durée de vie économique relativement plus longue (20 ans et plus), les cultures de rente sont destinées à l'exportation. Certaines sont d'introduction ancienne (café et cacao) et d'autres d'introduction récente (hévéa et cola).

o Café

Le Département de San-Pedro a été une zone de production caféière. Malheureusement, la chute du prix d'achat de cette spéculation a entraîné l'abandon, voire la destruction des plantations de café au profit des cultures de cacao et surtout de l'hévéa.

Tableau IV: Caractéristiques de la culture du café

Année Nombre Superficie Rendement Production

d'exploitants (ha) (kg/ha) (tonnes)

2005 1 930 3 005 978 2 938,890

Source : ANADER, 2005

o Cacao

Fort d'une végétation et de terres propices à la culture du cacaoyer, le département de San-Pedro est une zone de production de cette spéculation.

Les cours mondiaux constamment encourageants du cacao ont convaincu la plupart de ces exploitants dans le choix de cette spéculation. Ainsi, le cacao continue d'être pour la majorité des exploitants du département, la principale source de revenus.

Le verger cacaoyer avoisine 170 000 ha, exploité par 37 217 exploitants.

Tableau V : Caractéristiques de la culture du cacao.

Année Nombre Superficie Rendement Production

d'exploitants (ha) (kg/ha) (tonnes)

2005 37 217 167 480,25 621 104 005,235

Source : ANADER, 2005

o Hévéa.

L'implantation des complexes agro-industriels comme la SOGB, la SAPH et HEVEGO a créé un engouement des populations à la pratique de cette spéculation dont les cours sont relativement stables et intéressants.

La mévente du café bénéficie à cette culture car de plus en plus de plantations de caféiers sont abandonnées, voire détruites au profit de celles de l'hévéa. C'est pourquoi, à côté des plantations industrielles, l'on peut noter une nette augmentation des superficies des plantations villageoises d'hévéa. On devra remarquer aussi que de nombreux fonctionnaires et autres agents de l'état en service dans le Département s'investissent dans cette culture.

En 2004, les superficies recensées en milieu villageois étaient de 3 099 ha pour 1 173 exploitants.

Tableau VI : Caractéristiques de la culture de l'hévéa.

Année Nombre Superficie Rendement Production

d'exploitants (ha) (kg/ha) (tonnes)

2004 1 173 3 099,25 6 600 20 455,05

Source : ANADER ,2005

o Palmier à huile.

La PALMCI est à l'origine de l'intérêt que suscite la culture du palmier à huile chez les paysans du Département.

La proximité du département voisin de Tabou qui abrite le complexe agro industriel de la PALMCI encourage la pratique de cette spéculation dont la rentabilité est reconnue.

Les superficies recensées sont de 574,5 ha pour 119 exploitants en 2004. Comparées aux superficies recensées en 2001, l'on constate un accroissement d'environ 38 % ; une preuve que les populations du Département s'adonnent de plus en plus à cette culture.

Comme l'hévéa, la culture du palmier à huile intéresse beaucoup de fonctionnaires et agents de l'état en service dans le Département.

o Cola.

Elle est utilisée dans bien de cérémonials tels que la composition de la dot, la bienvenue aux hôtes de marque, etc. Pour ces utilisations, le colatier n'était cultivé que de façon éparse, en très petites quantités dans les caféières et cacaoyères. La pratique de cette spéculation comme culture de rente et en grande quantité est récente.

La cola ayant de multiples usages (teinture, pharmacie, consommation, etc.), elle bénéficie d'un marché porteur. C'est pourquoi de plus en plus d'exploitants s'y investissent.

En 2004, les superficies de colatiers recensées étaient de 50 ha.

· Cultures vivrières

Caractérisées par une durée de vie économique plus courte, généralement moins d'un an, les cultures vivrières sont essentiellement destinées à la consommation même si de plus en plus leur commercialisation gagne en importance. Les cultures vivrières le plus rencontrées sont les suivantes :

- igname, patate douce, manioc;

- riz, maïs;

- aubergine, gombo, piment, chou, concombre et laitue.

· Exploitation forestière.

Plusieurs exploitants forestiers abattent des bois troncs dans la forêt du département qu'ils revendent soit aux scieries, soit à l'exportation. Il est à noter que les scieries sont impliquées dans l'exploitation de bois sur des périmètres qui leur sont attribués.

Devant la raréfaction du bois dans le département, les exploitants du bois vont hors du département pour s'en procurer. Les directions les plus empruntées ces années sont celles du grand ouest de la Côte d'Ivoire.

Une fois obtenu, ces bois sont débités en vue de son exportation par de nombreuses scieries installées dans le département et principalement dans la ville de San-Pedro.

En vue de renouveler le couvert végétal, des périmètres sont en état de reboisement par la SODEFOR.

> Productions animales

A cause de sa végétation, de son climat et de par sa culture, le Département de San-Pedro n'est pas une zone naturelle d'élevage.

Néanmoins grâce à l'appui de l'ANADER, la FACI et IVOGRAIN, l'élevage est en train de gagner en importance notamment en aviculture et en élevage porcin.

o Elevage bovin

De plus en plus de personnes, surtout des nationaux s'intéressent à l'élevage bovin. On note la présence de quelques troupeaux parmi lesquels plusieurs sont destinés à la boucherie.

La végétation dans le département est dominée par la forêt et les plantations si bien que les animaux n'ont de pâturage que dans les sites habités. Seul un éleveur a un pâturage bien entretenu.

Dans ces troupeaux, la race dominante est le zébu avec un peu de métissage.

Tableau VII: Caractéristiques des élevages bovins dans le département

Paramètres

2005

2006

2007

2008

Nombre de têtes

368

194

203

98

Nombre de matrices

164

77

101

48

Nombre d'exploitants

21

7

7

4

Source : ANADER, 2009

o Elevage ovin

Il s'agit principalement d'élevage de Djallonkés dont les effectifs sont fortement métissés avec la race sahélienne.

Tableau VIII : Caractéristiques des élevages ovins dans le département.

Paramètres

2004

2005

206

2007

2008

Nombre de têtes

364

1 886

777

729

709

Nombre

de matrices

148

836

375

310

324

Nombre d'exploitants

8

169

74

23

20

Source : ANADER, 2009

o Elevage porcin

L'essentiel des élevages structurés est constitué de la race moderne. La Large White est la race la plus élevée avec des métissages réalisés avec d'autres races importées.

Tableau IX : Caractéristiques des élevages porcins dans le département

Paramètres

2004

2005

2006

2007

2008

Nombre de têtes

698

850

159

336

396

Nombre de matrices

83

145

54

90

46

Nombre d'exploitants

19

34

10

17

10

Source : ANADER, 2009

o Aviculture

Le Département de San-Pedro est une zone où l'on pratique l'aviculture. De plus en plus la population tend à privilégier l'élevage de la volaille. Il est aussi important de signaler que l'apparition de la grippe aviaire fut à la base de l'abandon de plusieurs exploitants.

Tableau X: Caractéristiques de l'aviculture dans le département de San-Pedro

Paramètres 2004

2005

2006

2007

2008

POULETS DE CHAIR

 
 
 
 

Nombre de têtes 22 075

26 694

17 343

10 335

5 952

Nombre 97

d'exploitants

26

23

24

4

PONDEUSES

 
 
 
 

Nombre de têtes 55 240

62 679

7 627

16 978

-

Nombre 25

d'exploitants

6

6

19

-

POULETS TRADITIONNELS

 
 
 
 

Nombre de têtes 17 403

10 456

2 897

10 227

-

Nombre 2 238

d'exploitants

771

311

1 864

-

Source : ANADER, 2009

o Pêche

Selon la qualité et l'importance des moyens logistiques utilisés, on distingue deux types de pêche :

- la pêche artisanale dans le département se pratique au filet et à la ligne, en mer et en eau douce dans le barrage de Fahé et sur le San-Pedro;

- et la pêche industrielle se pratique en haute mer à bord de chalutiers.

Dans le département, la pêche est pratiquée à plus de 99% par des ressortissants des pays limitrophes. Quant aux ivoiriens, ils pratiquent surtout la pêche en eau douce.

1.1.4.2. Industrie

Le secteur de l'industrie est l'un des piliers de la vitalité économique de San-Pedro.

La présence du port autonome a favorisé la création et l'implantation de nombreuses unités industrielles opérant dans la transformation, le conditionnement et l'exportation du bois et de produits agricoles tels le cacao et l'hévéa.

> Agro- industrie

Il existe dans le département de nombreuses unités de transformation de bois et de produits agricoles en produits semi-finis.

.Transformation du cacao

Dans le département de San-Pedro, la transformation du cacao est principalement menée par la SACO. Cette société est spécialisée dans la transformation du cacao marchand en produits semi-finis et finis.

.Transformation du latex

Trois sociétés interviennent dans la production et la transformation du latex. Ce sont : SAPH, HEVEGO et EXAT dans la sous-préfecture de Gabiadji et SOGB dans celle de GrandBéréby.

Ces sociétés sont spécialisées dans la création de plantations d'hévéa, l'encadrement des hévéaculteurs, l'achat et la transformation de latex en caoutchouc semi fini.

.Transformations du bois.

L'une des principales pourvoyeuses d'emplois à San-Pedro est l'industrie du bois.

Plusieurs scieries de très grandes dimensions sont implantées dans le département et principalement dans la ville de San-Pedro.

Les plus importantes sont : La Compagnie de Sciage de Bois (CSB), Ivoir Timber Service (ITS), Grume Sciage et Déroulé Ivoirien (GSDI), La Société Ivoirienne de Placage CATALA (SIP CATALA) et THANRY.

> Petites unités de transformation

Ce sont en général des unités de décorticage de café, de riz, de maïs et des moulins pour la transformation du manioc, arachide. Trente unités de transformation (moulins et décorticage) ont été recensées pour la seule ville de San-Pedro.

Dans la ville de Grand-Béréby et dans chaque village centre, on note la présence d'une unité de décorticage et d'un moulin.

1.1.4.3. Tourisme

Avec de nombreuses curiosités touristiques comme le port autonome, le port de pêche, le golf club, le monument « Quiquerez », la lagune « Digboué » et les belles plages (Monogaga, Dawa, etc.), le département de San-Pedro demeure une direction touristique privilégiée visitée chaque année.

Le Bollo super, cette merveilleuse danse tradi-moderne concoure à donner à San-Pedro son caractère festivalier.

1.1.4.4. Banques et autres structures de financement

La quasi-totalité des établissements du réseau bancaire en Côte d'Ivoire est représentée à San-Pedro: SGBCI, BICICI, BNI, BCEAO, CECP, COOPEC, etc.

1.1.5. Infrastructures économiques et socio-culturelles

Les infrastructures économiques et socio-culturelles sont nombreuses, variées et se subdivisent en plusieurs groupes.

1.1.5.1. Voies de communication

> Réseau routier

Au niveau des axes routiers, on distingue les voies bitumées et les voies carrossables.

Le réseau routier s'étend sur 1 866 km, réparti en routes en terre (1656 km) soit 88,7 % et routes bitumées (210 Km) équivalant à 11,3 % de tout le réseau.

Les routes non bitumées, qui relient les villages à l'axe routier bitumé sont impraticables en saison des pluies, ce qui bloque par moment l'acheminement des produits agricoles vers les villes.

Figure 3: Planche des états des routes à Gligbeuadji

> Transport terrestre

Véritable pôle d'attraction du fait de ses potentialités économiques, le département de San-Pedro n'est pas enclavé.

Plusieurs compagnies de transport relient San-Pedro aux autres villes de la Côte d'Ivoire et même de certains pays de la sous-région. Ces compagnies proposent divers types de véhicules de transport qui vont des mini cars de 18 places aux grands cars de plus de 60 places.

Le transport urbain est assuré dans la ville de San-Pedro par les taxis de couleur bleue dont certains desservent même au-delà de la zone communale.

1.1.5.2. Télécommunications

Le département dispose de quatre bureaux de poste pour le transfert et la distribution de courriers. Il faut noter que depuis quelques années des sociétés de transport telles que UTB, TKB, AMT ont en leur sein des services courriers et de transfert d'argent. Au niveau de la téléphonie mobile ou fixe, on note la présence de la majorité des opérateurs en téléphonie, telle Côte d'Ivoire Télécom pour la téléphonie fixe et Orange, MTN, Moov, Koz pour la téléphonie mobile.

1.1.5.3. Santé

Chef-lieu de région, San-Pedro est une Direction Régionale de la Santé.

Le département de San-Pedro est doté d'un important dispositif sanitaire qui couvre presque toutes ses Sous-préfectures. Le dispositif est composé de plusieurs centres de santé public et privés sans oublier les pharmacies.

> Centres de santé publics

?Centres de santé urbains

Les plus grands centres de santé urbains sont : le Centre Hospitalier Régional de San-Pedro (CHR) qui est équipé de plusieurs services spécialisés, la maternité Henriette Konan Bédié, le dispensaire du lycée professionnel, la PMI (Protection Maternelle et Infantile) du bardot 18, la base de santé rurale (grandes endémies) et le centre de santé urbain de Grand Béréby.

?Centres de Santé Ruraux.

Le département compte une dizaine de centres de santé ruraux publics répartis dans presque tout le département.

> Centres de Santé Privés et Pharmacies

On note de nombreuses infirmeries privées et cliniques dont les plus importantes sont : la Clinique des Rochers, la Clinique Sainte Mélanie, la Clinique Rosaire, le Cabinet dentaire Rosyl, le Cabinet Médical Notre Dame, la Clinique du Dr AGBO (pédiatrie), la clinique SEMPA (au Port), la clinique PASTEUR. On a également plusieurs pharmacies qui ravitaillent presque tout le département mais l'absence de celles-ci dans les pays ruraux est un

véritable problème pour les paysans mais si certaines de ces pharmacies sont liées à des dépôts dans des gros villages.

1.1.5.4. Education

Plusieurs niveaux et types d'enseignements sont dispensés dans le département de San-Pedro.

> Enseignement Primaire

Dans le département de San-Pedro, l'enseignement primaire est dispensé dans 170 écoles dont 24 sont privées. Les effectifs des enfants allant à ces écoles sont de 38 728 élèves pour le public et 5 349 pour le privé.

> Enseignement secondaire

Les établissements secondaires sont au nombre de treize (13) dans le département. Trois (03) seulement parmi eux sont publics. Ce sont : le Lycée moderne Inagohi et le Lycée municipal à San-Pedro et le Collège municipal à Grand-Béréby.

Tableau XI : Répartition par localités et par sexe des élèves du secondaire public.

Localités

Effectif des élèves

 
 

Garçons

Filles

Total

San Pedro

5 970

2 754

8 724

Grand-Béréby

883

503

1 386

Total département

6 853

3 257

10 110

Source : Direction régionale de l'éducation nationale San-Pedro, 2005.

On note qu'au moins 30 % de l'effectif des élèves sont des filles, ce qui indique dans ce département les filles vont de plus en plus à l'école.

Il faut noter que le nombre d'élèves du secondaire augmentant d'année en année, la capacité d'accueil des lycées et collèges est inférieure au nombre d'élève.

Ainsi on remarque l'augmentation des effectives d'élèves (de 80 à 100) par classe ce qui constitue un véritable problème dans la mesure où les enseignants ne peuvent évaluer correctement les élèves.

> Grandes écoles et écoles professionnelles

Le département dispose de 3 établissements d'enseignement technique et de quelques écoles et centres d'apprentissage spécialisés.

1.2. Présentation de la structure d'accueil : ANADER

1.2.1. Principes de création de L'ANADER

L'Agence Nationale d'Appui au veloppement Rural (ANADER) a été créée par décret n°93-777 du 23 septembre 1993 sous forme de société d'économie mixte de type particulier. Elle sera société effectivement constituée le 24 juin 1994 et prend le relais des ex-EPN (Etablissements Publics Nationaux), CIDV, SATMACI, SODEPRA.

Cette restructuration visait à :

- la réduction des subventions pour aboutir progressivement à leur suppression;

- la réorientation de l'action de l'Etat dans le développement de l'agriculture ; - les réductions des dépenses dans l'encadrement ;

- la réinstauration des équilibres des principales filières.

Son capital jusqu'au 16 Avril 1998 était détenu à 90,29 % par l'Etat et 9,71 % par le secteur privé.

Depuis cette date, elle est devenue une société anonyme à participation minoritaire de l'Etat avec un capital restructuré détenu à 35 % par l'Etat et 65 % par le secteur privé (familles professionnelles agricoles, sociétés du secteur privé agricole).

Le siège de l'ANADER se trouve à Abidjan au Plateau en face de la CARENA sur le boulevard de la Paix.

1.2.2. Organisations administratives

Pour mieux conduire la mission qui lui était assignée, l'ANADER a décentralisé ses activités sur toute l'étendue du territoire afin de se rapprocher des acteurs du monde agricole. Cependant, aux plans national, régional et départemental, l'organisation diffère.

1.2.2.1 Au plan national

La gestion de la structure est assurée par un conseil d'administration assisté d'une direction générale.

> Conseil d'administration

Le conseil d'administration est l'organe de décisions. Il est constitué par douze membres dont :

- sept représentants de l'Etat de Côte d'Ivoire pour le compte de l'agriculture ; - quatre représentants des OPA ;

- un représentant du secteur privé.

> Direction générale

La direction générale a pour rôle de communiquer les décisions prises par le conseil d'administration et de les faire exécuter sur le terrain.

1.2.2.2 Au plan régional

Afin de participer à toutes les activités agricoles, l'ANADER est représentée dans toutes les régions du pays. Ainsi, l'organisation regroupe toutes les régions en six grandes zones d'actions ; c'est-à-dire les délégations régionales du Sud, du Nord, du Centre, du Centre Ouest, de l'Ouest et celle de l'Est.

Ces directions générales ont pour rôles de coordonner les activités dans les régions qu'elles couvrent. Toutefois elles ne sont pas en contact permanent avec les paysans donc une décentralisation au niveau des départements s'impose.

1.2.2.3. Au plan départemental

Des sections de l'ANADER existent dans tous les Départements de la Côte d'Ivoire dans le but de se rapprocher des agriculteurs et satisfaire leurs besoins spécifiques. L'organisation du système de vulgarisation est la même au niveau de toutes les zones départementales.

Nous vous présenterons par la suite la zone de San-Pedro car c'est elle qui nous a reçu et suivi lors de notre stage de formation.

> Présentation de la zone de San-Pedro

L'ANADER de San-Pedro emploie au total trente-deux (32) agents répartis dans les cinq sous-préfectures du département. Toutefois, concernant la sous-préfecture de San-Pedro, le système de vulgarisation comprend : un chef de zone, des techniciens spécialisés, des ADR.

.Chef de zone (CZ)

Le chef de zone est le responsable de l'ensemble des activités techniques. Il assure l'organisation des activités de vulgarisation, la coordination et le contrôle des conseillers agricoles. Il est aidé dans sa tâche par des techniciens spécialisés et les autres membres du personnel.

.Techniciens spécialisés (TS) et autres

Au nombre de cinq : deux (2) TSOPA, un (1) TS en élevage, un (1) TSCA et un (1) TSCP les techniciens spécialisés sont chargés de la formation des encadreurs de base et de l'adaptation des messages techniques aux contraintes des agriculteurs. Ils assurent également la liaison permanente entre les chercheurs et le dispositif de vulgarisation pour un meilleur transfert des résultats de la recherche au monde paysan.

Hormis les TS nous avons un (1) enquêteur, une (1) secrétaire, trois (3) gardiens, un (1) comptable, un (1) chauffeur et dix-neuf (19) ADR qui couvrent tout le département.

1.2.3. Objectifs de l'ANADER

L'objectif social de l'ANADER est de contribuer à la promotion du monde rural par la professionnalisation du métier d'exploitant agricole avec la nécessité d'améliorer la productivité des facteurs de production et les revenus. Pour mener à bien sa mission l'ANADER s'est doté d'un programme d'action basé sur :

- la conception et la mise en oeuvre des systèmes performants de formation et d'encadrement des producteurs ;

- le développement des OPA ;

- la vulgarisation des acquis de la recherche et de la technologie ;

- la diffusion des conseils techniques et de gestion aux exploitants ;

- l'appui aux OPA en vue de la relève de l'Etat dans ses taches d'assistance technique;

- le recueil et la diffusion des informations aux producteurs ;

- le concours à la mise en oeuvre de tout programme ou projet de développement rural;

- l'identification des contraintes compromettant le développement rural et la saisie des autorités compétentes ;

- la formulation des suggestions pour l'adaptation de l'enseignement agricole aux besoins des producteurs ;

- et la participation à l'orientation des travaux de la recherche scientifique.

1.2.4. Relations avec le producteur

L'ANADER, dans sa nouvelle stratégie d'intervention, pratique l'approche méthodologique participative pour répondre aux préoccupations exprimées par les communautés villageoises. L'approche méthodologique est une démarche raisonnée pour aboutir à un résultat, en d'autres mots, elle est un ensemble de procédés ou moyens pour arriver à une solution. L'approche participative tend le plus à associer les populations non seulement au processus de collecte de l'information, mais également à l'analyse en vue d'une prise de décision par les populations rurales.

Le plus important dans l'approche participative est la logique de la démarche, du processus
d'analyse et de participation. Ce processus d'analyse se présente comme suit: diagnostic,

analyse des problèmes, choix des priorités, plan d'action, exécution du plan d'action (ANADER, 2007).

Ainsi pour atteindre ses objectifs l'ANADER se doit:

- d'identifier les besoins du producteur ;

- de déceler les contraintes du milieu et proposer des solutions;

- d'adapter le message technique aux interlocuteurs et le faire évoluer dans le temps et créer des comités locaux d'orientation avec la participation active des producteurs et des opérateurs économiques.

1.3. Présentation de l'exploitant et de son exploitation agricole

1.3.1. Présentation l'exploitant et de sa famille

1.3.1.1. Présentation de l'exploitant

L'exploitant se nomme DJATO Kouadio Emmanuel. Il est né en 1960 à Dinaoudi dans la région de Bondoukou. En 1976, il arriva à Soubré avec son père à la recherche de terre fertile. Après avoir aidé son père à implanter sa cacaoyère, il partit à Gligbeuadji en 1984 où il obtient avec l'aide de son père une parcelle située à 5 km de Gligbeuadji (village Bakoué situé à 90 km de San-Pedro sur l'axe San-Pedro-Méagui). Il fonda son campement : Emmanuel Bango. En plus de son métier de planteur, il est aussi chauffeur à COOPAGLI depuis sa création en 1999.

1.3.1.2. Famille de l'exploitant

M. DJATO est un Koulango marié à deux (2) femmes et père de sept (7) enfants. En plus de sa petite famille, il a sept (7) autres personnes à sa charge. M. DJATO a au total seize (16) personnes à sa charge.

1.3.2. Objectifs de M. DJATO

M. DJATO a pour objectif d'augmenter son rendement en rajeunissant sa cacaoyère par le remplacement des vieux plants.

1.3.3. Localisation de l'exploitation agricole

L'exploitant vit dans son campement qui est situé au sein de son exploitation avec sa famille et ses métayers. Son exploitation est située à 5 km de Gligbeuadji.

Deuxième Partie :

MATERIEL

ET

METHODES

Dans cette partie, nous exposerons les différentes méthodes et les éléments utilisées pour la réalisation de notre travail.

2.1. Matériel

Afin d'atteindre les objectifs de ce stage et de produire ce présent rapport, nous avons utilisé des matériels.

Les matériels de travail ayant servi lors du stage sont :

- le matériel végétatif;

- les outils de travail (machette, stylo, calculatrice, cahier, un ordinateur...) ; - les documents relatifs au sujet ;

- un questionnaire.

2.2. Méthodes

2.2.1. Choix de l'exploitation

Le choix de l'exploitation a été l'oeuvre de notre maître de stage (Technicien Spécialisé en OPA) de la zone ANADER San-Pedro en accord avec le chef de zone. Pour la réalisation du stage concernant le thème de notre étude, il nous a été demandé d'effectuer des visites sur une exploitation agricole du Département de San-Pedro et de participer aux différentes activités.

2.2.2. Documentation

Pour la réussite de ce stage, nous avions eu recours à une documentation adéquate. Cette opération s'est effectuée grâce à l'aide du chef de zone et des techniciens spécialisés. Cet outil nous a permis de cerner les contours du thème. Les informations concernant la zone d'étude (Département de San-Pedro) ont été recueillies auprès de l'ANADER, de la préfecture, des services de direction régionale de l'Environnement, des Eaux et Forêts et de la direction régionale de l'Agriculture de San-Pedro. Il faut aussi signaler l'utilisation des documents de la bibliothèque de l'ESA et l'utilisation de l'internet.

2.2.3. Préparation du questionnaire

Une série de questions élaborées a été soumise à l'exploitant dans le but de procéder à une collecte des données. Ces questions permettaient de connaître les motivations de l'exploitant, le fonctionnement et les difficultés de son exploitation.

2.2.4. Collecte de données

Cette collecte s'est réalisée grâce au questionnaire soumis à l'exploitant et à ses travailleurs.
Etant donné l'absence répétée de l'exploitant sur son exploitation à cause de son travail de
chauffeur, des questions lui ont été posées pendant ses jours de repos et aussi au cours des

séances de ramassages que nous avons effectuées avec lui, sur sa biographie et ses objectifs. Les échanges avec les métayers se sont déroulés pendant les heures de pause et aussi dans la soirée. Les informations recueillies ont été rendues plus pratiques et objectives grâce à notre participation aux différentes activités.

2.2.5. Visites sur l'exploitation

Nous avons visité toute l'exploitation pour mieux comprendre son fonctionnement. Nous avons aussi étudié le fonctionnement de l'ANADER et de la COOPAGLI dans l'encadrement des paysans. Ces différents moments passés dans cette exploitation nous ont permis de déceler les atouts, les contraintes et les réalités de cette unité de production. Les données recueillies nous ont permis de faire une analyse de la gestion socio-technique et économique de l'exploitation agricole.

2.2.6. Traitement des données

Le traitement des données issues de toutes les rencontres et des recherches s'est effectué au siège de la zone ANADER de San-Pedro avec l'appui du personnel technique et du chef de zone. Il a consisté à dépouiller les réponses données par les enquêtés. Cela a abouti à la rédaction de ce présent rapport.

Troisième Partie :

RESULTATS

3.1. Etude technique de l'exploitation

3.1.1. Facteurs de production

On appelle facteurs de production, l'ensemble des facteurs dont la combinaison permet d'obtenir une production. Les facteurs mobilisés par l'exploitant pour la conduite de sa culture sont : la terre, le travail et le capital d'exploitation.

3.1.1.1. Capital foncier

> Mode d'acquisition de la parcelle

M. DJATO a acquis vingt-deux (22) hectares de terre par achat avec un Bakouê à 30 000 francs CFA l'hectare soit un total de 660000 francs CFA en 1984.

> Organisation de surface cadastrale

M. DJATO possède 22 ha de terre répartis comme suit 16 ha de cacao, 5 ha de bas-fonds, 0,5 ha de jachère au milieu de la cacaoyère et 0,5 ha pour le campement. Il est important de signaler que l'exploitant ne dispose plus de terre pour un éventuel agrandissement de son exploitation si ce n'est que 0,5 ha de jachère située à l'intérieur du champ de cacao.

Figure4 : Répartition de la surface cadastrale

> Utilisation de la parcelle pour l'implantation de la cacaoyère L'exploitant a implanté sa cacaoyère comme suit dans le tableau XII. Tableau XII: Nombre d'hectares implantés par année

Année 1984 1985 1986 1987 1988 1990

 

Nombre 4 5 2 3 1 1

d'hectares implantés

 
 
 
 
 
 
 

> Mesure de conservation de la fertilité du sol

Les mesures de conservation de la fertilité du sol utilisées par l'exploitant sont la jachère et l'utilisation d'engrais chimiques. La jachère est une pratique qui consiste à laisser périodiquement un sol au repos afin de permettre sa reconstitution. M. DJATO ne pratique cette méthode que pour l'exploitation du bas-fond.

3.1.1.2. Facteur travail

Le facteur travail désigne l'ensemble des actions intellectuelles et physiques réalisées par l'homme en vue d'obtenir des productions par une transformation des potentialités naturelles. M. DJATO, à cause de son travail de chauffeur du lundi au samedi (de huit heures à dix-huit heures), n'est pas présent sur son exploitation. Il dispose donc de deux (2) types de main d'oeuvre : la main d'oeuvre familiale et la main d'oeuvre des métayers. Ainsi il a six (6) ha de cacao gérés par la famille et les dix (10) autres sont entretenus par des métayers.

> Main d'oeuvre familiale

La main d'oeuvre familiale est assurée par les deux (2) coépouses et les quatre (4) cousins de l'exploitant. Cette main d'oeuvre augmente pendant les vacances avec l'arrivée de ses enfants. La main d'oeuvre familiale est utilisée pour l'entretien de l'exploitation, la récolte du cacao et la production de vivriers pour l'alimentation de la famille.

> Travail des métayers

M. DJATO a trois métayers Lobi qui s'occupent des 10 ha de cacao. A la fin de chaque récolte, il est effectué un partage un tiers (1/3) - deux tiers (2 /3) en d'autres termes 1 /3 pour les métayers et 2/3 pour M. DJATO. Ils s'occupent de l'entretien de la cacaoyère et de la récolte.

Ils travaillent du lundi au samedi et le dimanche est un jour de repos. Les horaires de travail sont le matin de 7 heures à 12 heures, de 12heures à 13 heures une pause pour la nourriture et l'après-midi de 13heures à 15heures. On a donc sept (7) heures de travail par jour soit quarante-deux 42 heures de travail par semaine.

3.1.1.3. Capital d'exploitation

Le capital d'exploitation agricole est l'ensemble des moyens de production. Il comprend les biens matériels et monétaires qui permettent la mise en valeur du capital foncier.

Il est constitué des immobilisations et des équipements de production.

> Bâtiments

L'exploitant dispose de bâtiments familiaux qui servent à l'hébergement des travailleurs et de sa famille sans oublier le fait que parmi ces bâtiments il y en a qui servent de cuisines et d'autres sont utilisés pour le stockage des outils de travail.

> Equipements de production

Comme équipements de production on a des machettes, des limes, deux atomiseurs, deux vélos et deux motos.

> Fonds de roulement et de trésorerie

M. DJATO réalise ses différentes activités agricoles avec ses propres moyens financiers et grâce à ses économies.

3.1.2. Différentes activités menées par M. DJATO

3.1.2.1. Chauffeur

Depuis la création de la COOPAGLI en 1999, M. DJATO est chauffeur de KIA. Son travail consiste au ramassage des produits agricoles (cacao) des coopérateurs vers le magasin de stockage situé à Gligbéadji. Ce travail lui permet d'avoir 50 000 francs CFA par mois.

3.1.2.2. Cultures pratiquées

M. DJATO pratique la cacaoculture. En plus de la cacaoculture, lui et sa famille produisent également du vivrier (igname, banane, taro, manioc, riz) leur alimentation.

3.1.3. Conduite de la culture: la cacaoculture

3.1.3.1. Généralités sur le cacaoyer

> Description du cacaoyer

Le cacaoyer (Theobroma cacao) appartient à la famille des Sterculiacées comprenant 1000 espèces reparties en 50 genres. C'est un arbre de forêt tropicale ou équatoriale d'une rare beauté. Il mesure en moyenne 4 à 6 m de hauteur en plantation. Le fruit est une cabosse à surface lisse ou verruqueuse qui prend naissance sur le bois aoûté. Le cacao est cultivé pour ses fèves qui sont utilisées pour faire des boissons (liqueur de cacao), du chocolat, du beurre de cacao et les résidus sont utilisés comme fertilisant.

Une température moyenne de 25° C, des précipitations moyennes de 1500 mm à 2500 mm de pluies avec une bonne répartition et un sol moyennement acide avec un horizon superficiel riche en matières organiques permettent un bon développement du cacaoyer (Mémento de l'agronome, 2002).

La systématique du cacaoyer est la suivante :

Règne : Plante

Embranchement : Magnoliophyta

Classe : Magnoliopsida

Ordre : Malvales

Famille : Sterculiacées

Genre: Theobroma

Espèce : Theobroma cacao

On trouve en permanence, des fleurs, des feuilles et des fruits ensemble sur l'arbre.

?Les fleurs :

Les fleurs blanches (figure 5) apparaissent sur les arbres âgés d'au moins trois ans. Elles poussent en bouquets sur le tronc et sur les branches principales. Jamais sur les jeunes rameaux. Le cacaoyer produit plusieurs milliers de fleurs par an. Les fleurs sont très petites et de couleur blanchâtre à rosé. Elle mesure à peine un centimètre. La pollinisation est strictement entomophile. Si on faisait une coupe d'une fleur, on s'apercevrait qu'elle ne va pas générer une seule graine, mais une quarantaine qui seront contenues dans un fruit : la cabosse. Cependant, toutes les fleurs ne donnent pas de cabosses. La plupart sèchent et meurent. En fait, le cacaoyer régule naturellement sa production. Il faut 150 à 185 jours, en moyenne et suivant les saisons pour que les fleurs fécondées deviennent des cabosses mûres. Sur les milliers de fleurs, environ 1 % deviendront des cabosses (Mémento de l'agronome, 2002).

Figure 5: Fleurs du cacaoyer (NIAMIEN, 2009).

Tableau XIII : Période de floraison et de récolte du cacaoyer

Etat/mois Jan Févr. Mars Avr. Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Floraison * * * * * * *

Récolte * * * * * * * * * *

* : élevée * : faible

.Les feuilles :

Elles sont grandes, alternes, oblongues, de couleur verte, à pétiole muni d'une articulation qui leur permet de s'orienter en fonction de l'intensité lumineuse (comme le présente la figure 6). Le cacaoyer a un feuillage persistant.

Figure6 : Feuille de cacaoyer (NIAMIEN, 2009).

.Les fruits (cabosses) :

Les cabosses poussent sur le tronc et les grosses branches de l'arbre. Elles mesurent de 15 à 20 cm de long et 10 à 15 cm de large. Elles contiennent entre 30 et 40 graines chacune. Les graines sont entourées d'une pulpe abondante et sucrée : le mucilage.

Presque tout le volume de la graine est occupé par deux cotylédons réunis à leur base au germe (radicelle et gemmule : embryon de la plante). Les cotylédons sont très riches en matières grasses qui représentent 50 à 55 % de la masse des fèves séchées. Ils contiennent aussi des polyphénols et des tannins (7 %), de la caféine, de la théobromine (2 %), des glucides (12 %), des protéines (10 %), des fibres (17 %), des sels minéraux et des oligoéléments (Mémento de l'agronome, 2002).

Contrairement à la plupart des fruits, les cabosses ne peuvent pas répandre leurs graines sur le sol pour se reproduire : elles ne tombent jamais.

Quant à leurs fèves, elles se dessèchent sur place et disparaissent. La propagation du cacaoyer par graine n'est donc possible que lorsque le fruit, cassé par accident (par un animal qui cherche à le manger), laisse tomber quelques fèves ou lorsque l'homme entreprend de le cultiver.

Les cacaoyers cultivés produisent en moyenne quatre-vingts (80) cabosses par an. Il faut une période de 4 à 6 mois pour qu'elles soient mûres. Leur couleur varie en fonction des variétés et du degré de maturité (Figure 7).

Figure7 : Planche de différentes couleurs de cabosses de cacao (NIAMIEN, 2009). > Variétés de cacao et besoins minéraux du cacaoyer

. Variétés de cacao

Il existe trois variétés de cacao:

- le Criollo qui donne des cacaos fins est originaire d'Amérique centrale et du Mexique. Ses fèves sont grosses et claires, ses cabosses sont vertes et orangées à maturité. Celles-ci donnent un chocolat fin et aromatisé. Le Criollo ne correspond cependant qu'à 1 % de la production mondiale car il est fragile et sensible aux maladies;

- le Forastero a des fèves violettes et des cabosses le plus souvent vertes et jaunes à maturité, de forme ovale, sans sillon profond et à coque épaisse et dure. Les fèves sont de couleur violet foncé et plates. Les Forastero sont très répandus au Brésil, dans l'Ouest africain et en Asie. Il provient de l'Amazonie. C'est le cacao le plus produit dans le monde (près de 80 %) ;

- le Trinitario est un hybride issu des deux précédents groupes. Il a été identifié à Trinidad. Ce cacao représente 19 % de la production mondiale (Mémento de l'agronome, 2002).


· Eléments minéraux nécessaires aux cacaoyers

- le Phosphore (P) qui est le plus important favorise le développement racinaire dans le jeune âge, au stade adulte il augmente l'intensité florale des coussinets floraux ;

- le Potassium (K) favorise le bon développement des cherelles ;

- le Magnésium (Mg) allonge la durée de vie des feuilles à l'entrée de la saison sèche ;

- les oligoéléments tels que le Zinc (Zn), le calcium (Ca) jouent un rôle dans le bon développement du cacaoyer ;

- et l'azote (N) a souvent un effet néfaste sur le développement du cacaoyer (IRCC, 1985).

3.1.3.2. Techniques culturales utilisées par M. DJATO

> Préparation du terrain

Les travaux de préparation du terrain ont consisté au défrichement de la parcelle et en l'abattage des arbres compte tenu de la virginité de la forêt. Après le défrichement et l'abattage des arbres, ont suivi le brulis et le sarclage. Il est important de signaler que ces travaux n'ont pas été faciles à cause de l'état primaire de la forêt et surtout à cause de leur exécution manuelle (utilisation de haches, de machettes).

Tous ces travaux avaient pour objectif de préparer la parcelle à recevoir non seulement les plants de cacao qui sont en pépinière mais aussi du vivrier pour l'alimentation. La préparation du terrain s'est faite progressivement en fonction du nombre d'hectares que l'exploitant devait implanter par année (voir tableau XII).

> Pépinière

La pépinière est un lieu aménagé où l'on cultive les jeunes plants destinés à être transplantés. L'exploitant a fait sa pépinière sans le suivi de spécialistes. Après écabossage, M. DJATO a mis les fèves dans une planche de terre qu'il a recouverte de feuille de palme pour servir d'ombrage. Il a maintenu les plants en pépinières pendant deux mois avant de les transplanter.

> Transplantation

La transplantation est l'action de planter les plants dans un endroit préalablement défriché. Ces plants constitueront la plantation. L'exploitant a fait son planting sans faire de piquetage. La distance entre deux plants est inférieure à 3 m.

L'absence de piquetage fait que l'on a les plants non alignés et en surnombre sur l'exploitation. Avant le planting, il prit le soin de faire des trous de quelques centimètres pour y introduire les plants.

3.1.3.3. Maladies et ravageurs de la cacaoyère

> Insectes

Les insectes nuisibles du cacaoyer sont nombreux. On a les mirides ou capsides, fourmis noires et les criquets puants.

?Mirides

En Côte d'Ivoire, on a deux espèces qui sont rependues à savoir Sahlbergella singularis et Distantiella theobromae. On les trouve dans les fruits et sur toutes les parties du cacaoyer sauf sur les feuilles. Ils provoquent la formation de chancres, la disparition des coussinets floraux, le dessèchement des branchettes, dessèchement et chute des cherelles. Leur salive détruit également les cellules du cacaoyer. Les mirides peuvent provoquer une perte de 30 à 40 % de la production (IRCC, 1985).

?Fourmis noires et les criquets puants (Zonocerus variegatus)

Les fourmis noires font leurs nids sous forme de termitière sur le cacaoyer en perforant le tronc. En plus des fourmis noires, nous avons les criquets puants qui sont des agents défoliateurs.

> Champignons

Comme champignon, on a Phytophthora palmivora qui est l'agent responsable de la pourriture brune des cabosses de cacao (Figure 8). Le sol et les coussinets floraux constituent des réservoirs important d'inoculum. Lors des pluies, l'effet «splash » produit par les gouttes de pluies est une source de contamination des jeunes cabosses basses. Il existe deux types de dissémination des spores: la dissémination horizontale et la dissémination verticale.

- la dissémination horizontale qui se fait par les insectes, le vent et les animaux ;

- et la dissémination verticale qui est assurée par l'eau, les insectes et les animaux.

La prolifération de la maladie a lieu en présence d'eau et lorsque l'humidité relative est élevée.

Figure 8 : Planche de cabosses atteintes de pourriture brune

> Plantes parasites

On a la présence de plantes parasites sur des cacaoyers (Figure 9). On a ainsi des hémiparasites et des mousses vertes sur les troncs de cacaoyer.

a) Loranthus sp. b) Mousse verte c) plante parasite

Figure 9 : Planche de quelques plantes parasites

> Rongeurs et autres animaux

Les rongeurs tels que les rats (Cricetomys emini) et les écureuils (Xerus erythropus) vident les cabosses mûres et les cherelles de leur contenu. On a aussi les gazelles (Gazella dama) qui mangent des cherelles et des cabosses (Figure 10).

Figure 10 : Cabosse détruite par des rongeurs

3.1.3.4. Entretien

Pour l'entretien de sa plantation M. DJATO dispose de la main d'oeuvre familiale et de la main d'oeuvre des métayers. L'entretien de l'exploitation comprend le désherbage manuel et l'utilisation de produits phytosanitaire pour le traitement du verger. Le désherbage est effectué deux (2) fois dans l'année : de juin à juillet et de décembre à janvier. Quant au traitement phytosanitaire, il l'a effectué trois (3) fois dans l'année : janvier, juillet et septembre.

On a aussi l'arrachage des plantes parasites et l'égourmandage qui se font quelques rares fois pendant la coupe des cabosses.

3.1.3.5. Récolte

La récolte comprend la coupe des cabosses mures, leur entassement, l'écabossage, la fermentation des fèves, le séchage et le stockage.

> Coupe des cabosses

La coupe des cabosses mûres s'effectue avec des machettes pour les cabosses mures qui sont à la portée de la main à l'aide de ciseaux prolongés par des bambous pour les cabosses plus hautes.

Cette coupe se fait avec précaution afin de ne pas blesser l'arbre ou éviter d'arracher les coussinets floraux. La maturité des cabosses s'apprécie à leur couleur jaune-orangé. En cacaoculture, il y a deux traites : la grande traite part d'octobre à janvier parfois février et la petite traite de mai à juin.

Cependant, il arrive que des récoltes se fassent pendant les autres périodes de l'année. La petite traite représente la cueillette des premières cabosses arrivées à maturité. La production de la grande traite est la plus importante.

> Entassement et écabossage

L'entassement consiste à rassembler toutes les cabosses mures coupées en un endroit de l'exploitation. Cet endroit ne contient pas beaucoup de pieds de cacaoyer. Après l'entassement, a lieu l'écabossage. Il se réalise à l'aide de machettes avec lesquelles on frappe minutieusement sur les cabosses afin d'en libérer les fèves sans les blesser. Une fois libérées, on enlève les fibres liant les fèves que l'on entasse dans « un four » pour la fermentation.

Figure 11 : Lieu aménagé pour l'écabossage

> Fermentation

La fermentation a lieu dans un four. Le four se construit à l'aide de bois et de feuilles de bananier. Il est fait en pente pour permettre le passage du jus contenu dans les mucilages qui entourent les fèves. M. DJATO fait la fermentation en 5 ou 6 jours selon le degré de mûrissement des cabosses. Le troisième ou quatrième jour de fermentation, pour le bon déroulement de la fermentation, il fait un brassage du contenu du four afin de permettre une bonne aération des fèves. Il faut aussi signaler que l'exploitant referme les fours avec des feuilles de bananiers jusqu'à la fin de la fermentation.

> Séchage

Le séchage suit la fermentation après laquelle les fèves deviennent rousses. Pour le séchage, les fèves sont étalées sur des claies en plein air (Figure 12). En temps de fort ensoleillement, le séchage dure au maximum 6 jours. Lorsqu'on sèche les fèves et qu'il pleut, on referme les claies en les couvrant de bâches plastiques, puis on remet les fèves à l'air libre dès que cesse la pluie. Le séchage permet de diminuer l'humidité des fèves de 60 à 8 %.

Figure 12: Séchage sur les claies

> Stockage

Le stockage vient après le séchage. Les fèves sèches sont entassées dans des sacs puis sont refermés à l'aide de ficelle et acheminés vers le magasin central de la COOPAGLI à Gligbeuadji par M. DJATO. Si après sondage les fèves sont de bonne qualité (taux d'humidité compris entre7 et 9 % et si le taux de moisissure est inférieur à 10%) le produit est pesé et enregistré au nom de l'exploitant. Après la vente du stock effectuée par la coopérative, M. DJATO est payé par la caissière de la coopérative à Gligbeuadji.

3.1.3.6. Rendement

Le rendement varie selon que l'entretien ait été bien suivi et que les cabosses aient été enlevées à temps.

Pour la campagne agricole 2008-2009, l'exploitant a produit 7 631 kg de fèves de cacao pour 16 hectares de cacao soit un rendement de 476,94 kg par hectare. Ce rendement est inférieur à la moyenne de la région qui est de 550 à 650 kg par hectare.

Tableau XIV : Rendements de la campagne 2006-2007 à la campagne 2008-2009

Campagne

Production (kg)

Revenu (FCFA)

Rendement (kg /ha)

2006-2007

8

011

3

539

310

500,68

2007-2008

5

919

2

810

540

369,94

2008-2009

7

631

4

804

225

476,94

3.2. Analyse financière

3.2.1. Charges

Les charges sont les différentes dépenses effectuées par l'exploitant, nécessaire à la production et à la bonne marche de l'exploitation. Les charges auxquelles l'exploitant a fait face pendant cette campagne 2008-2009 sont le paiement des métayers (main d'oeuvre), les dépenses liées aux achats de matériels de travail, des produits phytosanitaires, des sacs d'engrais sans oublier les amortissements. Ces charges sont divisées en deux principaux groupes : les charges variables (les achats de matériels, de produits phytosanitaires, d'engrais et l'entretien des machines) et les charges fixes (les amortissements et le paiement des métayers).

3.2.1.1. Paiement des métayers

Les métayers disposent de 10 ha de cacao. La production des 10 ha est de 4 769 kg. La valeur de cette production est 3 002 640 FCFA.

Les métayers percevant le tiers ont été payés à 1 000 880 FCFA pour la campagne 2008-2009.

3.2.1.2. Achats des matériels et des produits phytosanitaires

Pour l'entretien de l'exploitation, l'exploitant achète des matériels et des produits phytosanitaires. Ces achats sont résumés dans le tableau XV.

Tableau XV: Inventaire des achats

Achats

Prix unitaire

(FCFA)

Quantité

Montant (FCFA)

Machettes

2 500

25

62 500

Limes

1 500

10

15 000

Bâches (mètres)

450

60

27 000

Produits phytosanitaires (boites)

8 000

72

576 000

Essence pour le traitement (litre)

900

60

54 000

Sacs d'engrais

25 000

4

100 000

 
 

Total

834 500

3.2.1.3. Amortissement

L'amortissement traduit la dépréciation d'un matériel pendant sa durée de vie économique. Il permet de faire face à la restauration et à la reconstruction des infrastructures ainsi qu'au renouvellement du matériel.

Les matériels que M. DJATO amortit sont inscrits dans le tableau XVI.

Tableau XVI : Amortissement du matériel

Désignations

Nombre

Valeur (FCFA)

D.T.A

Amortissement annuel

Atomiseur

2

750 000

10

75 000

Vélo

3

180 000

5

36 000

Bâche

60

27 000

3

9 000

Moto

1

700 000

10

70 000

Total

66

1 657 000

 

190 000

DTA : Durée Totale d'Amortissement

L'amortissement s'élève à 190 000 FCFA pour la campagne 2008-2009.

3.2.1.4. Autres charges

Pour la campagne 2008-2009, les dépenses relatives à l'entretien des machines d'entretien s'élèvent à 50 000 FCFA.

3.2.1.5. Tableau récapitulatif des charges (Tableau XVII ) Tableau XVII : Bilan des charges

Désignations Achats Amortissement Entretien Paiement TOTAL

des des

machines métayers

Montant 834 500 190 000 50 000 1 000 880 2 075 380

(FCFA)

Figure 13 : Répartition des charges

3.2.2. Produits

Le produit, c'est tout ce qui est fabriqué sur une exploitation à partir de la combinaison des facteurs de production pendant une période appelée exercice ou campagne.

Les produits proviennent uniquement de la production du cacao. La production totale pour la campagne 2008-2009 réalisée par M. DJATO est de 7 631 kg de fèves de cacao. Cette production lui a permis d'avoir une somme de 4 804 225 FCFA. Le prix moyen du kilogramme de fèves de cacao était de 630 FCFA cette campagne.

3.2.3. Compte d'exploitation

Le compte d'exploitation permet de déterminer le résultat de l'exploitant. Il permet donc de savoir si l'activité menée par l'exploitant est bénéfique ou non. Les résultats sont présentés dans le tableau XVIII.

Tableau XVIII : Compte d'exploitation

Charges

 

Produits

 

Paiement métayers

Achats

Autres charges

Amortissement

1 000 880 FCFA

834 500 FCFA ...50 000 FCFA

190 000 FCFA

Cacao

4 804 225 FCFA

TOTAL CHARGE :

2 075 380 FCFA

TOTAL PRODUIT :

4 804 225FCFA

MARGE BRUTE

2728 845 FCFA

 
 

Total

..4 804 225FCFA

Total

4 804 225FCFA

D'après le compte d'exploitation, durant la campagne 2008-2009, M. DJATO a réalisé un bénéfice de 2 728 845 FCFA.

L'analyse financière nous permet de trouver une marge brute de 2 728 845 FCFA. Et cette analyse nous révèle un bénéfice car les produits sont plus grands que les charges. Nonobstant ce bénéfice réalisé, il est important de signaler que l'exploitant gagnerait plus si les problèmes que nous avons rencontrés sur l'exploitation n'existaient pas. C'est en vue d'expliquer, de comprendre et de proposer des solutions à ces différents problèmes que vient la quatrième partie de ce rapport à savoir : contraintes, critiques et suggestions.

Quatrième Partie :

CONTRAINTES,

CRITIQUES

ET

SUGGESTIONS

4.1. Contraintes

Les contraintes sont des facteurs limitant qui influencent négativement la production agricole et diminuent par conséquent le profit de l'exploitant. Elles sont de plusieurs ordres.

4.1.1. Au plan naturel

4.1.1.1. Climat du département de San-Pedro

Le régime pluviométrique irrégulier et les sécheresses souvent prolongées (janvier à mi-avril) causent un frein au bon développement du verger et une incidence sur la production. Aussi, les fortes pluies qui interviennent de mai à août avec une forte humidité, entraînent la pourriture de certaines cherelles. Cette élévation de l'humidité est également favorable à la multiplication des agents de pourriture brune des cabosses (Phytophthora palmivora).

4.1.1.2. Faune

La présence des animaux (écureuil, rats, gazelles) influence le rendement dans la mesure ils mangent les fèves contenues dans les cabosses et détruisent également les cherelles.

4.1.2. Au plan technique et socio-économique

> Encadrement

L'encadrement de l'ANADER n'est pas régulier ce qui fait que les conduites des cultures ne sont pas bien faites.

> Manque d'infrastructures

Les centres de santé, les pharmacies et les autres infrastructures étant éloignés obligent les travailleurs et les membres de la famille de l'exploitant à se rendre soit à Gligbeuadji, soit à Gabiadji et souvent même à San-Pedro pour des soins et faire des achats. Ces distances à parcourir constituent un véritable frein pour l'optimisation du temps de travail.

> Financement agricole

Les mesures incitatives notamment dans le domaine du financement agricole sont faibles voire inexistantes (crédits agricoles). Cette absence de financement constitue un obstacle dans l'élaboration de projet agricole.

4.2. Critiques et suggestions

4.2.1. Critiques

Les critiques sont les dysfonctionnements observés sur l'exploitation dans l'exécution des différentes tâches. Ils s'étalent essentiellement sur les plans technique et économique.

4.2.1.1. Plan technique

> Main d'oeuvre

M.DJATO ne dispose pas de main d'oeuvre qualifiée. Aussi la main d'oeuvre est-elle surexploitée : 16 hectares de cacao pour 7 personnes ce qui équivaut à 2,28 ha par personne au lieu de 1,2 ha par personne (FOFANA, 2004).

> Organisation du travail

L'exploitant n'a pas de calendrier cultural, ce qui fait que le travail est mené de manière désordonnée sur l'exploitation. Comme exemple, on a des endroits de la cacaoyère désherbés tandis que d'autres ne le sont pas et on applique le traitement phytosanitaire.

> Ecabossage

L'exploitant utilise des objets tranchants pour écabosser. Ces objets peuvent entrainer parfois la blessure des fèves provoquant ainsi la moisissure. Il est à noter que l'écabossage se fait au milieu du champ et à plusieurs endroits, ce qui peut être une cause de la propagation des maladies cryptogamiques comme la maladie de la pourriture brune des cabosses car les cabosses contaminées sont une source de propagation du champignon responsable de la maladie.

> Entretien

Le désherbage n'est pas fait correctement et à temps. On le fait deux fois par an au lieu de quatre fois par an. Les arbres qui portent les plantes parasites sont laissés dans l'exploitation, ce qui constitue une source de contamination des cacaoyers.

Aussi, le nombre de traitement phytosanitaire n'est pas respecté : deux traitements avec les insecticides et quatre à cinq traitements avec les fongicides. La jachère de 0,5 ha laissée au milieu de la cacaoyère constitue une cachette pour les animaux comme les écureuils, les gazelles et les rats sans oublier les parasites. Nous assistons à une insuffisance d'engrais pour l'enrichissement du sol vue que la cacaoyère est vieillissante.

Il est aussi important de signaler que l'absence de l'exploitant sur son exploitation constitue un facteur limitant dans l'exécution des taches sur l'exploitation et donc sur le rendement.

4.2.1.2. Au plan économique

L'exploitant ne possède pas de carnet de gestion de son exploitation. Ainsi, il est quelques fois confronté à des difficultés pour déterminer son revenu agricole car certaines charges lui échappent.

4.2.2. Suggestions

Les suggestions sont nos différentes propositions pour permettre à exploitant d'augmenter son rendement. Elles sont d'ordres technique et économique.

4.2.2.1. Au plan technique

> Encadrement

Pour un encadrement total et effectif, l'ANADER doit mieux s'organiser pour une meilleure couverture de la zone de San-Pedro. M. DJATO doit lui-même aller vers les agents de l'ANADER pour avoir les meilleurs conseils afin d`augmenter son rendement. Pour un meilleur encadrement de ses travailleurs l'exploitant doit être présent sur son exploitation.

> Main d'oeuvre

M. DJATO dépense plus de un million pour le payement des métayers et ceux-ci ne font que deux désherbages par an sans oublier bien sûr les séances d'écabossage.

L'hectare de cacao est désherbé à 15 000 FCFA dans le Département. S'il confit les 10 ha à des contractuels, il dépenserait 600 000 FCFA pour le désherbage des 10 ha à raison de 4 désherbages par an. En faisant cela, il gagne 400 000 FCFA qui pourraient servir à l'exécution d'autres tâches, mais il fait de ses métayers des chômeurs.

Nous proposons qu'il se serve de ce petit exemple pour motiver ses métayers à bien faire les travaux de la cacaoculture. Dans le cas contraire, il peut confier une partie aux contractuels.

> Entretien

?Désherbage, égourmandage et écabossage

Pour un meilleur entretien, l'exploitant doit organiser les différents travaux de mêmes que ses travailleurs. Les travailleurs doivent effectuer trois(3) à quatre(4) fois le désherbage de la plantation dans l'année.

L'exploitant doit veiller à ce que les séances d'égourmandage, de destruction des plantes parasites sur les pieds de cacaoyer et d'abattages des arbres portant des plantes parasites soient organisées et exécutée à temps. L'écabossage doit être effectué à un endroit en dehors du champ afin d'éviter toute contamination des plants saints.

?Traitement phytosanitaire et épandage d'engrais

Le traitement du verger avec les insecticides tel que Cabos plus SC (matières actives: imidaclopride et bifenthrine) doit être effectué deux fois dans l'année (juillet et novembre) et le traitement avec les fongicides tel que Callomil plus 72 WP (matières actives : métalaxyl et oxyde de cuivre) doit être effectué quatre fois dans l'année pendant la saison des pluies (juillet, août, septembre et novembre). Pour éviter les phénomènes d'accoutumances, il est recommandé de changer les produits phytosanitaires tous les deux ans. L'exploitant doit effectuer des récoltes sanitaires afin de réduire au maximum les maladies et donc rendre efficace les traitements phytosanitaires.

Même si l'exploitant n'a pas de financement, il peut utiliser de l'engrais pour une partie de son exploitation et avec les économies qu'il pourra faire avec l'apport d'engrais, il pourra étendre l'apport d'engrais sur son exploitation.

Pour qu'il puisse avoir des engrais et des produits phytosanitaires de bonne qualité, efficaces et homologués, l'exploitant doit se renseigner auprès de l'ANADER.

?Réhabilitation de la vieille cacaoyère (méthode d'agroforesterie)

Par rapport à la vieille cacaoyère, l'exploitant doit la réhabiliter avec la variété sélectionnée de cacao «MERCEDES » produite par le CNRA. Cette variété entre en production à partir de 18 mois après plantation et elle peut avoir un rendement de deux tonnes par hectare en milieu paysan (CNRA, 2009).

Ainsi la réhabilitation d'une vieille cacaoyère s'établit comme suit:

- éliminer par arrachage ou abattage de la moitié des vieux cacaoyers survivants en créant des travées de 9 m de largeur environ, laissant des bandes de cacaoyers d'également 9 m de largeur ;

- planter le Gliricidia sepium et du vivrier la même année pour servir d'engrais et d'ombrage pour les jeunes cacaoyers qui seront mis en place;

- replanter des jeunes plants de cacao sélectionnés avec un écartement de3 m x 2,5

m un ou deux ans après l'arrachage des vieux cacaoyers ;

- éliminer les vieux pieds restant quand les jeunes plants ont atteint un développement suffisant (4 ou 5 ans) et planter à nouveau des jeunes plants en suivant les mêmes modalités.

En procédant ainsi, on maintient la production de la cacaoyère, on évite les pertes financières
et on produit du vivrier qui sert à l'alimentation familiale. On assure également
l'enrichissement du sol par le Gliricidia et une reprise correcte des jeunes plants, les vieux

cacaoyers et le Gliricidia assurent la stabilité du microclimat (brise vent, température plus ou moins régulière et un léger ombrage). Le tapis des feuilles mortes empêche la repousse trop rapide des adventices sans oublier qu'il assure une bonne teneur en matière organique nécessaire au bon développement du cacaoyer.

Il doit commencer cette réhabilitation par les parties les plus vieilles de la plantation c'est-àdire les parties ayant au moins 25 ans.

4.2.2.2. Au plan économique

Pour une meilleure gestion de ses fonds, l'exploitant doit ouvrir un compte bancaire, ce qui pourra lui permettre d'avoir des prêts. L'exploitant doit aussi établir un cahier de compte pour toutes les charges et les produits des campagnes.

CONCLUSION

Ce stage effectué sur l'exploitation de M. DJATO avec l'appui de l'ANADER, nous a permis de vivre les réalités du monde rural et d'approfondir nos connaissances en production végétale. Dans notre étude qui visait l'analyse du fonctionnement de l'exploitation agricole, nous nous sommes attelés à présenter les différentes facettes de la gestion d'une exploitation agricole, à faire des critiques et à indiquer les voies et moyens d'amélioration en vue d'une rentabilité optimale.

Aussi, il ressort de notre analyse que cette exploitation située dans la région de San-Pedro dispose certes de nombreuses potentialités en ressources humaines et naturelles, mais toutefois des problèmes entre autres une main d'oeuvre non qualifiée et l'absence de l'exploitant sur son exploitation minent son fonctionnement. Ce qui montre que l'objectif de l'amélioration des conditions de vie économique des paysans est encore loin d'être atteint.

Aussi, dans le but d'induire une meilleure rentabilité de l'exploitation, nous préconisons une rigueur dans la gestion et une gestion moderne de l'exploitation. Par ailleurs nous exhortons l'exploitant à s'occuper personnellement de son exploitation et à se rendre auprès de l'ANADER en vue d'être encadré par un agent spécialiste en production végétale et suivre nos recommandations qui l'aideront sans doute à accroître ses productions et son revenu.

Enfin, bien qu'ayant rencontré des difficultés, nous avons appréhendé plusieurs faits à surmonter afin de participer au développement de notre agriculture qui au fil des années baisse en rendements ; car elle demeure le secteur sur lequel repose notre économie.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANADER San-Pedro, 2004, Rapports d'activités, 150 pages;

ANADER San-Pedro, 2005, Monographie du Département de San-Pedro, 89 pages;

ANADER San-Pedro, 2008, Rapports d'activités, 110 pages;

ANADER San-Pedro, 2009, Rapports d'activités 115 pages ;

FOFANA I. Kalyl, 2004, Etude du milieu rural et analyse des agro-systèmes, 55 pages;

IRCC, 1985, Travaux de recherche sur le cacao, 80 pages;

Mémento de l'agronome, 2002, troisième édition, 1604 pages;

Microsoft® Encarta® 2009 DVD, 2008, Microsoft corporation;

NIAMIEN Kouadio Alex Joël-Aimé, 2009, Rapport de stage de première année d'agronomie générale : Analyse technique et socio-économique de l'exploitation agricole de M. YAO N'Goran Joseph, Yamoussoukro, INP-HB, ESA, 57 pages.

ANNEXES

Annexe 1 : Quelques espèces de bois de la forêt de San-Pedro

Nom Commun

Noms scientifiques

Famille

Noms Vernaculaires

Bakoué

Kroumen

Samba

Triplochiton scleroxyion

Sterculiacées

Sogolou

Bahon

Iriko

Chlorophora excelsa

Moracées

Guêgué

Gnignion

Okoumé

Okouméa klaineana

Sterculiacées

 
 

Dabema

Piptadeniastrum africanum

Mimosacées

Gazon

Galon

Framiré

Terminalia ivorensis

Combrétacées

Britou

 

Acajou

Kaya ivorensis

Méliacées

 
 

Sipo

Entandrophragma utile

Méliacées

 
 

Kossipo

Entandrophragma candolki

Méliacées

 
 

Fraké

Terminalia superba

Combrétacées

 
 

Kotibé

Nesogordonia perpaverifera

Sterculiacées

 
 

Aniegré blanc

Pouteria altissima

Sapotacées

 
 

Beté

Mansonia altissima

Sterculiacées

 
 

Aniegré rouge

Chrysophyllum peerpulchrum

Sapolacées

 
 

Niangon

Terrietia Utilis

Sterculiacées

 
 

Source: SODEFOR San-Pedro, 2005

Annexe 2 : Forêts classées du département

Désignation

Forêt classée de
Monogaga

Forêt classée des
Rapides - Grah

Forêt classée de la
Haute Dodo

Superficie
totale

Localisation

San-Pedro

A cheval entre Soubré et San-Pedro

Dogbo (Grand-Béréby

et Tabou)

-

Superficie (ha)

39.986

121 730

65 733

227 449

Pourcentage (%)

17,58

53,52

28,9

100

Source: SODEFOR San-Pedro, 2005

Annexe 3 : Relevés pluviométriques (mm) de San-Pedro

Année/mois

Jan

Févr.

Mars

Avril

Mai

Juin

Jt

A

Sep

Oct

N

D

Total

2000

59

14,4

32,4

90.2

260,4

294,4

133,5

64,2

63,9

166,9

39,9

52,9

1181,9

2001

14,3

61,4

51,8

132,5

176,5

290 ,2

244,7

19,5

34,7

38

98,16

47,3

918,86

2002

0

47,2

77,5

12,3

309,5

177,5

216

130

31,3

30

29,5

8,7

1069,5

2003

0

6,4

12,9

123,6

148

320,5

10,2

0

79,7

129,9

60 ,7

26,7

857,9

2004

49,5

62,3

80,6

966,3

229,4

112,3

27,6

85

121

197,5

185,3

26,9

2143,7

2005

3,2

109,8

79,3

326,2

502,9

323,5

76,5

35,1

97,3

198,8

43,6

99,8

1896

2006

27,1

4,3

71,1

174,4

194,4

337,9

316

38,3

71,4

97,6

116

55,7

1504,2

2007

0

13,5

82,2

162,8

119

265,9

140,4

54

59,6

148,9

130

67

1243,3

Source: SODEXAM San-Pedro, 2008

Annexe 4 : Principales espèces animales du Département

Nom Commun

Noms scientifiques

Noms Vernaculaires

Bakoué

Kroumen

Eléphants

Laxodonta africana cyclotis

Douê

Douhê

Panthères

Panthera pardus leopardus

Gbeî ou Fahé

Gbi ou dji

Antilopes royales

Neotragus pygmacus

Douhi

Litchohon

Biches (cephalophe)

Cephalophus SPP

Kloué

Kiwê

Chimpanzés

Pan Tro glodytes verus

Gouê

Gbouka

Varans

Varanus niloticus

Pamin

Pahouin

Margouillats

Agama agama

Guelê

Tolo ou gneaho

Rats de Gambie

Cricetonys enemi

Kpolou

Tawadou

Agoutis Aulacodes

Thryonomys swin derianus

Gbouliké

Gbinan

Hérissons

Atherukus africanus

Téré

Klo

Escargots

Achatina achatina

Fôho

Manien

Phacochère Hylochère Potomochère

Hylochaerus meinhertzhageni Potamochaerus porcus

Gbessarè

Bôyè

Sanglier

Phacochoerus aethiopicus

Djorè

Lêkè

Source: SODEFOR San-Pedro, 2005

Avec la dégradation drastique de la forêt et du fait de la chasse, la plupart de ces animaux sont en voie de disparition.

Annexe 5 : Chefferies par canton

Sous - Préfecture

Groupe ethnique

Canton

Chef de canton

Nombre de tribus

San-Pedro Doba et Gabiadji

Bakoué

Bakoué Nord Bakoué Sud

DEHI Oulapo Félix Décédé

Cinq tribus Trois tribus

Kroumen

Piai

Cercle Mené centre

HIÉ Gnépa Griffith Konan Gbamele

Une tribu Deux tribus

Wannin

Wanné

HIAO Etienne

Deux tribus

Grand- Béréby

et

Dogbo

Kroumen

Wapo

HIE Kla Maurice

1 seule tribu
Tribu Touyo

Kroumen

Ourouboué

KLESE Kapé

6 tribus

Tahoux Kroumen

Tahoux

DOSSO

4 tribus

Source : Sous-préfectures de San-Pedro et Béréby

Annexe 6 : Situation des grandes écoles

Etablissements

Spécialités (Filières)

Capacité
d'accueil

C.M.B

-Dessin bâtiment

200

( centre des métiers du bâtiment)

-Topographie

 
 

-Mécanique auto

125

C.F.T

-Construction métallique

104

(centre de formation technique)

-Menuiserie

9

Source : Direction Régionale de l'enseignement technique, 2007

Annexe 7: Membres de la famille de M. DJATO

Nom et prénoms

Age (ans)

Lien

fonction

KOUMAN Adja Solange

37

1ère épouse

M.O.F

KOUADIO Yawa Rosalie

31

2ième épouse

M.O.F

KOUADIO Kouadio Louis

31

Cousin

M.O.F

KOUAME Kouassi Kévin

25

Cousin

M.O.F

KOBENAN Yao Benjamin

30

Cousin

M.O.F

LOUKOU Ambroise

35

Cousin

M.O.F

KRA Yawa Marina

26

Epouse de Louis

M.O.F

DJATO Adja Justine

24

Fille

Elève

DJATO Abran Lydie

20

Fille

Elève

DJATO Ada Prisca

10

Fille

Elève

DJATO Adja Marie

17

Fille

Elève

DJATO Abran Rebecca

9

Fille

Elève

DJATO Kobenan Didier

10

Fils

Elève

DJATO Abran Monique

8

Fille

Elève

KOUADIO Aman Colette

9

Nièce

Elève

KOUADIO Adja Sephora

6

Nièce

Elève

Annexe 8 : Liste de quelques produits phytosanitaires suspendus sur le cacao en Côte d'Ivoire

ordre

Nom
commercial

Matières actives

Classe
FAO / OMS

Formula
-tion


homologation

Distributeur agréé

1

BASUDINE
600EC

Diazinon 600g/L

II

EC

850024 In

RMG Côte D'Ivoire

2

BASUDINE 400
EC

Diazinon 400g/L

III

EC

010539 In

RMG Côte D'Ivoire

3

BASUDINE 600
EW

Diazinon 600g/L

III

EW

970383 In

RMG Côte D'Ivoire

4

CABOXINE 600
EC

Diazinon 600g/L

II

EC

030622 In/AC

AG-CHEN TRADING

5

CALLUDINE 600
EC

Diazinon 600g/L

II

EC

900103 In

CALLIVOIRE

6

CAOFORCE 600
EC

Diazinon 600g/L

II

EC

990479 In/AC

AF-CHEM SA

7

CAOPLUS 600 EC

Diazinon 600g/L

III

EC

070748 In

BALTON SNES

8

DIASTAR 420
EC

Diazinon 400g/L
Bifenthrine 20g/l

II

EC

920232 In

CALLIVOIRE

9

DIAZOL 500 EW

Diazinon 500g/L

II

EW

040629 In

YARA WEST AFRICA

10

DIAZOL 600 EC

Diazinon 600g/L

II

EC

910217 In/ Ac

YARA WEST AFRICA

11

GOUROU
600 EC

Diazinon 600g/L

II

EC

060694 In

AL-AO

12

KART 500 SP

Cartap 500g/L

II

SP

970355 In

STEPC

13

KENZUDINE 400
EC

Diazinon 400g/L

III

EC

070781 In

AF-CHEM

14

TROFORT 600 EC

Diazinon 600g/L

III

EC

010538 In

STEPC

15

TROPINEX
600 EC

Diazinon 600g/L

II

EC

040660 In

TROPICAL DISTRIBU-
TION

16

VOLUDINE
600 EC

Diazinon 600g/L

II

EC

040631 In

CALLIVOIRE

Source : Direction de la protection des végétaux, du contrôle et de la qualité






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