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L'entrepreneuriat féminin,une stratégie alternative de lutte contre la pauvreté, cas des couturières du quartier Lumumba en commune de Bagira.

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par Faida Wathaut BITANGALO
Institut supérieur de management - Gradué 2010
  

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III.2.10. Formation particulière relative à la coupe couture

Tableau 14 : Formation particulière relative à la coupe et couture.

Question

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Avez-vous suivi une formation particulière à la coupe et couture ?

Oui

10

20

Non

40

80

Total

50

100

Source : Nos enquêtes sur le terrain.

A partir de ce tableau, il se dégage que sur 50 femmes interrogées, 10 soit 20% ont reçu une formation appropriée et 40 soit 80% n'ont pas suivi des formations particulières à la coupe et couture.

Le gros de celles sans formation particulière l'ont été sur le tas essentiellement auprès de leurs anciens maîtres dont elles se sont émancipées longtemps après.

C'est la catégorie des couturières de bazar qui, pour la plupart, prêtent le flanc à d'autres plus rodées, l'empirisme y aidant, et ne se contentant que de raccommodages et obligées à ne servir que comme agent d'appoint. La formation s'avère donc une nécessité pour leur reclassement dans la filière.

III.2.11. Activités individuelles ou en synergie

Tableau 15 : Distribution du caractère « activités individuelles et en synergie »

Question

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Comment menez-vous vos activités ?

Individuellement

35

70%

En groupe

15

30%

Total

50

100

Source : Nos enquêtes sur le terrain.

Le tableau montre que sur 50 couturières ; 15 soit 30% cousent en groupe et 35 soit 70%, le font individuellement or le travail individuel n'est pas rentable. Fédérer les énergies exige d'agir en synergie, tel n'est pas encore la réalité dans les ateliers tenus de mains de maître par leurs propriétaires.

70% des couturières manifestent plus d'indépendance dans le secteur qui est le leur alors que 30% sont sous la coupe réglée de leurs maîtres. Il s'ensuit que la tendance va plus du groupe à l'individuel pour pouvoir accéder librement à des commodités de vie.

Il faut dire toutefois que le travail en synergie répondrait aux impératifs de modernisation basés sur des construits sociaux solidaristes qui fondent une solidarité organique basée sur les interdépendances et donc plus épanouissante.

III.2.12. Satisfaction par rapport au revenu.

Tableau 16. Niveau de satisfaction ou d'insatisfaction par rapport au revenu généré par l'activité de couture

Question

Réponse

Fréquence

Pourcentage

Les revenus générés par cette activité vous permettent-ils de subvenir à vos besoins de base et ainsi améliorer votre statut ?

OUI

24

48

Pas du tout

26

52

TOTAL

50

100

Source : Nos enquêtes.

La lecture de ce tableau fait ressortir que 52% des couturières interrogées estiment

insuffisant le revenu généré par cette activité. L'importance de cette fraction tiendrait au fait qu'elle pourrait être classée dans la catégorie des couturières locataires qui sont sujettes à des coûts de loyers affectant, à coup sûr, leurs revenus. Elle incluerait aussi celles qui travaillent en équipe et tenues au partage de dividendes selon les fourchettes déterminées par les chefs d'atelier .En outre, elle comprendrait aussi la sous-catégorie de celles qui louent leurs machines et sommées de payer leur location mensuelle. On note aussi la charge familiale et son impact sur les dépenses quotidiennes pour pouvoir nourrir les dépendants. C'est aussi une des variables connexes qui permettent de corroborer la pertinence de l'analyse.

48% de notre échantillon trouvent satisfaction par rapport à cette activité. Elle en engrange des revenus substantiels qui leur permettent de subvenir aux besoins de leurs ménages/familles. L'appréhension de la notion de satisfaction est elle-même équivoque et prêterait à controverse quand on sait qu'au regard du tableau n° 6, 52% de notre cible se recrutent dans le frange majoritairement analphabète. Nous insinuerons, qu'en leur qualité de gagne-petit, il suffit de trouver sa pitance quotidienne comme une alternative pour pouvoir alléguer qu'on est satisfait. La couture apparaît comme une alternative qui capitalise la seule capacité de survie et non pas l'autonomisation en terme de changement qualitatif des conditions d'existence.

Les deux perceptions se balancent au regard de l'écart-type qui s'en dégage. Entre les satisfaites et les insatisfaites, l'écart est fort moindre.

Ceci nous permet d'infirmer notre deuxième hypothèse. Les résultats du tableau n° 12 en font foi.

Nous ne saurions, cela étant, récuser l'hypothèse 1 car la couture reste bel et bien une AGR susceptible de conduire à l'autonomisation, quoique celle-ci se révèle encore à son stade embryonnaire. Nous sommes fondé de confirmer cette première hypothèse du fait que la couture fait vivre les femmes qui s'y emploient quoique à peine.

C'est une opportunité qu'il convient de saisir et d'ouvrir à la modernité grâce à la mise en branle d'une synergie en terme motivationnel fondé sur un partenariat dans lequel ces femmes s'autonomisent par une prise en charge effective, condition de l'émergence du métier.

Notre troisième hypothèse, selon laquelle « Il est possible que le rendement généré par cette activité de couture soit affecté exclusivement à la consommation qu'à l'épargne et ne permet pas une autonomisation à proprement parler »  se vérifie à plus d'un regard car la grande partie de leurs revenus est essentiellement affectée au besoin de consommation et ne saurait permettre une épargne à proprement parler d'où le cercle vicieux de pauvreté que nous schématisons ci -dessous :

Bas revenus moyens

Bas taux d'accumulation

Bas niveau d'épargne et d'investissement

Basse production

Le bas niveau du revenu généré par l'activité de couture ne saurait accroître le capital. Au contraire, ils le retardant ; le déficit de croissance du capital empêche toute croissance de la production dans les ateliers par des moyens accrus et ainsi se maintient un bas niveau de revenu.

D'où un cercle vicieux de la pauvreté qu'il faudra casser par la capitalisation de la couture à des fins productives.

L'enquête nous a permis de nous informer davantage du niveau de production du revenu par la femme couturière de la commune de Bagira.

En effet, la première hypothèse, selon laquelle « l'autonomisation effective de la femme passera par les AGR (activités génératrices de revenu) dont les couturières font intégralement parties » a été confirmée.

La deuxième hypothèse selon laquelle « le revenu généré par cette activité des couturières génère un rendement suffisant qui contribue à améliorer tant soi peu les conditions de vie de leurs ménages » a été plutôt nuancée  car l'épargne ne constitue que le un cinquième du revenu mensuel cela prouve que la femme contribue tant soi peu au revenu de son ménage à Bagira ;

En vue de réussir la promotion de la femme, une stratégie à appliquer pour accroître le revenu de la femme dans la commune de Bagira au quartier Lumumba peut être un projet de mise en place d'un atelier de couture et un centre d'alphabétisation en faveur des femmes de Bagira « PACAFEBA » a été souhaité par 89% de nos enquêtés.

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