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Modélisation spatiale hiérarchique bayésienne de l'apparentement génétique et de l'héritabilité en milieu naturel à  l'aide de marqueurs moléculaires

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par Ciré Elimane SALL
Université Montpellier II - Doctorat 2009
  

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Méthode des moments de Wang

Considérons que les observations portent sur le génotype à un locus d'une paire d'individus diploïdes non consanguins. Nous avons vu que dans une population composée d'individus diploïdes non consanguins, un couple d'individus donné peut n'avoir aucun allèle IBD (mode IBD9), avoir un unique allèle IBD (mode IBD8) ou deux allèles IBD (mode IBD7) en un locus. Le coefficient d'apparentement1 est donné par l'expression :

(7)

2

Ä8

r = 2è = Ä7 +

La méthode d'estimation de l'apparentement de Wang (2002) est basée sur le calcul d'un indice de similarité, I, entre les deux individus. Celui-ci correspond à la proportion moyenne d'allèles présent chez un individus choisi comme référant qui sont IBS aux allèles de l'autre individu. Le choix du référant n'influence pas la valeur de l'indice. Wang définit quatre catégories selon le degrés de similarité entre les 2 individus :

- la catégorie 1 correspond au cas où l'individu 2 a ses deux allèles IBS avec l'individu 1. Cela correspond aux couples de génotype de la forme AiAi - AiAi et AiAj - AiAj et I = 1;

la catégorie 2 correspond au cas où 3 des 4 allèles du couple sont IBS. Les couples de génotype sont de la forme AiAi - AiAj et I = 3/4;

- la catégorie 3 correspond aux cas où les individus ont en commun un seul allèle IBS. Les couple de génotype sont de la forme AiAj - AiAk et I = 1/2;

1Il y a une certaine confusion terminologique dans la littérature scientifique : en anglais è est souvent appelé !!coefficient of coancestry!! et r est plutôt appelé !!coefficient of relatedness!!

- enfin la catégorie 4 inclue les cas oil les deux individus n'ont aucun allèle IBS en commun. Les couples de généotype sont de la forme AiA3 -AkAl et I = 0.

Wang donne alors l'expression des probabilités d'occurrence de chacune des catégories, notées Ps, s = 1, . . . , 4, en fonction de L7 et L8 et des fréquences alléliques de la population. Dans cette approche, Wang se place initialement dans le cas d'un seul locus. Dans le cas mono-locus, Wang distingue encore 2 cas, le cas de locus bi-allélique et le cas de locus multi-alléliques.

Dans le cas d'un locus à 2 allèles, la catégorie 3 n'est pas observable. Il faut résoudre un système de 3 équations (dont 2 indépendantes) à 2 inconnues pour obtenir l'estimation de L7 et L8 : il suffit donc de résoudre seulement 2 des 3 équations. L'estimation de l'apparentement dans ce cas est donnée par:

rà =

4 àP1 + 3 àP2 - 2(1 + a2) , (8)

2(1 - a2)

oil a2 = > 3 p2 j et p3 la fréquence de l'allèle A3 dans la population. Comme un couple d'individus à un locus donné ne peut appartenir qu'à une unique catégorie, soit àP1 = 1 et àP2 = 0 soit àP1 = 0 et àP2 = 1.

Pour un locus multi-allélique, nous nous retrouvons confronté à un système de 4 équations à 2 inconnues dont 3 équations indépendantes. Il y a donc plus d'équations indépendantes que de paramètres et les solutions du système d'équations varient selon le couple d'équations considéré. Il n'y a donc pas d'unicité des solutions du système d'équations. Une solution est d'utiliser la méthode des moindres carrés pondérés pour estimer les paramètres. Le principe de la méthode des moindres carrés pondérés consiste à procéder à une transformation linéaire des observations de telle sorte que les conditions du théorème de Gauss-Markov soient respectées. Pour cela, chaque observation sera pondérée par sa variance résiduelle. Cependant les poids optimaux nécessaires à la mise en oeuvre de cette méthode dépendent de la matrice de variance-covariance des résidus qui est fonction des paramètres inconnus L7 et L8. La solution, pour estimer les poids optimaux, proposée par Wang est de supposer que L7 et L8 sont nuls; en absence d'information, Wang suppose donc les individus indépendants. Dans un deuxième temps, il propose d'utiliser la méthode des moindres carrés pondérés pour obtenir les estimations de L7 et de L8 et en déduire l'estimation de r.

Par la suite, Wang discute du cas de plusieurs loci. Comme, la variabilité de chacun des locus peut être forte, il explique qu'une simple moyenne non pondérée des Pà et des a (cf equation 8) sur l'ensemble des locus peut ne pas être efficace et pertinente. Il teste alors différentes pondérations. Parmi elle, il en choisit une qui apparaît être la plus adaptée au plus grand nombre de

xv

situations qu'il rencontre.

Les valeurs prises par l'estimateur de l'apparentement de Wang (2002) sont quelquefois en dehors de l'intervalle de définition du coefficient de parenté, c'est à dire [0; 1]. Cette remarque est aussi valable pour les valeurs données par d'autres estimateurs obtenus par la méthode des moments comme ceux de Ritland (1996b) et de Lynch et Ritland (1999). Ceci reflète l'importance de la variabilité résiduelle des estimateurs basés sur la méthode des moments (Thomas, 2005). Par exemple, lorsque les individus considérés ne sont pas apparentés, près de la moitié des valeurs estimées données par la méthode de Wang (2002) sont négatives tandis que les estimations obtenues par la méthode du maximum de vraisemblance sont toujours comprises dans l'intervalle de définition du paramètre inconnu. Lorsque les valeurs estimées sont en dehors de l'intervalle de définition du paramètre elles ne peuvent pas être interprétées comme des probabilités d'IBD. Il est possible d'imposer une contrainte pour que l'estimation reste dans l'intervalle de définition du paramètre mais ceci induit par contre un biais (Milligan, 2003; Thomas, 2005). L'importance de ce biais dépend du mode réel de parenté des individus.

L'estimateur de l'apparentement de Wang (2002) est sans biais lorsque les fréquences alléliques sont supposées connues. Le biais reste faible lorsque les fréquences alléliques sont estimées en utilisant un autre échantillon et ceci a été vérifié par différentes simulations (différentes fréquences alléliques, différents nombres de loci et degrés de parenté).

L'expression analytique de la variance de l'estimateur de l'apparentement de Wang n'est pas connue. Ainsi, c'est seulement par simulation que la variance de l'estimateur peut être estimée. Wang a comparé, par simulation, le comportement de l'estimateur qu'il propose à d'autres estimateurs fondés sur les méthodes des moments Lynch et Ritland (1999); Queller et Goodnight (1989). Lorsque les fréquences alléliques sont supposées connues la variance moyenne des erreurs d'échantillonnage en un locus est indépendante du nombre de locus considéré pour tous les estimateurs à l'exception de celui de Lynch et Ritland (1999). Il faut noter que les estimateurs de Queller et Goodnight (1989), Ritland (1996b) et Lynch et Ritland (1999) sont indéfinis pour certaines fréquences alléliques (les dénominateurs étant nuls). Lorsque les fréquences alléliques sont estimées, les variances des estimateurs de l'apparentement de Wang (2002) et de Queller et Goodnight (1989) sont plus faibles que celles de Lynch et Ritland (1999) et ne varient presque pas en fonction de la taille de l'échantillon (nombre de locus) et du type d'apparentement considéré.

`(<) =

XL
l=1

{ X9 }

êiP (IBSl )

log j|IBDi , j ? {1,...,9}

i=7

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