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La consommation du combustible braise (charbon de bois) par les ménages de Bukavu et son impact sur la déforestation au Sud-Kivu

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par Josué ARUNA SEFU
Institut supérieur de développement rural / ISDR Bukavu - Licence en développement rural 2011
  

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SUJET DU MEMOIRE : LA CONSOMMATION DU COMBUSTIBLE

BRAISE (charbon de bois) PAR LES MENAGES DE LA VILLE DE BUKAVU ET SON IMPACT SUR LA DEFORESTATION AU SUD KIVU : Cas de la commune d'Ibanda et des axes échos géographiques Mwenga et Kalonge.

Josué ARUNA SEFU

MEMOIRE DEFENDU EN DEVELOPPEMENT RURAL A BUKAVU EN RDC EN 2011 en vue de l'obtention de grade de licencié en développement rural.

DOMAINE PRINCIPAL DE RECHERCHE : Environnement «problématique d'énergies domestiques et la déforestation »

NIVEAU DE TECHNICITE : A0 Technicien supérieur en développement rural

Expert et consultant dans l'évaluation des besoins en combustible de cuisson, renforcement des capacités des ONG et Agences des Nations Unies sur les stratégies d'utilisation des combustibles comme nouvelle approche transversale dans l'action humanitaire,

Expert en animation et dynamiques des groupes communautaires, en élaboration des plans stratégiques et opérationnels des programmes des communautés de base,

Membre du réseau international d'énergie domestique dans le contexte humanitaire « SAFE ». Directeur provincial de l'ONG nationale AASF/Bukavu et responsable du bureau d'étude chargé de consultance, d'évaluation des projets et d'analyse d'impacts environnementaux des projets de développement.

Evangéliste à dans les églises pentecôtistes en RDC.

PROVINCE D'ORIGINE : MANIEMA TERRITOIRE DE KA13AM13ARE COLLECTIVITE DES 1313 WAMAZA NE : LE 24/12/1975 A WAMAZA

CONTACTS : +243994013754, +243853736270 arunasefu@yahoo.fr

EPIGRAPHIE

1. Remets ton sort à l'Éternel, et il te soutiendra, Il ne laissera jamais chanceler le juste

(Psaumes 55 :22)

2. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse.

Tes oeuvres sont admirables,

Et mon âme le reconnaît bien.

Mon corps n'était point caché devant toi, Lorsque j'ai été fait dans un lieu secret,

Tissé dans les profondeurs de la terre.

Quand je n'étais qu'une masse informe, tes yeux me voyaient; Et sur ton livre étaient tous inscrits Les jours qui m'étaient destinés,

Avant qu'aucun d'eux n'existât (Psaumes 139 :14).

ARUNA SEFU Josué

DEDICACE

A la chère famille Haruna dont nous sommes fruit ;

A ma mère NOTIA Binti MUSAFIRI de m'avoir mis au monde et consenti beaucoup d'efforts nous dotant d'une éducation de base ;

A vous madame Chantal MAKINGA SALIMA notre très chère épouse et chers enfants Elisée, Faraja Consolât, Trésor Baraka, de qui nous détenons le sens du courage, de l'honneur et de dignité ; cette oeuvre grandiose est le couronnement de votre patience durant 7 ans inouïe;

A vous Sheikh MADUA bin HARUNA avec toute votre famille d'avoir contribué tant soit peu par le soutien moral et matériel ;

A notre grand frère et bien aimé Justin HARUNA MWAKAMBAYA et madame votre épouse Bernadette de nous avoir accompagné moralement, matériellement et financièrement pour la réalisation du présent travail.

A vous tous les nôtres, grand Adrien TUTU, Urbain KYOMBO, GABRIEL, papa RAJDAO BWANAMOTO et sa famille, MORO, Sheikh MUSSA, pasteur ROGER MAKINGA, ANATOLE de France ;

A nos amis et connaissances, colonel NONDO BUPESI marcel, trésor BADISUNGU AKILIMALI coordonnateur de PFEVA asbl, Beaudouin SADIKI, GASTON, Sylvain KABIONA et vous autres qui nous sont chers dont les noms ne sont pas repris ici, ce travail est le fruit d'une grandeur d'âme.

ARUNA SEFU Josué

REMERCIEMENTS

Notre gratitude s'adresse d'abord à Dieu le père et Jésus notre sauveur qui font de nous ce que nous devenons aujourd'hui scientifiquement.

Nos remerciements s'adressent ensuite au prof Gabriel KALONDA MBULU et au CT BITUNDU MWANA-THANYA Jean-Pierre, qui ont respectivement dirigé et codirigé ce travail.

Nous remercions enfin la famille KYEMBWA pour nous avoir logé dans l'un de ses appartements ; tous nos frères et soeurs en Christ de la MEPAC BUKAVU, 5è CELPA WAMAZA et d'ailleurs ; et vous tous membres de la communauté BANGU-BANGU vivant à Bukavu et au MANIEMA.

ARUNA SEFU Josué

SIGLES ET ABREVIATIONS

3 S : Structure des Systèmes Spatiaux.

AEFOSKI : Association des Exploitants Forestiers au Sud-K

CCNUCC : Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique

CDB : Convention sur la diversité Biologique

CFC : Chlorofluorocarbones

CNFO : Coalition pour les Nations de la Forêt Ombrophile

COP/RP : Conférence des Parties servant de Réunion des Parties

DSCRP : Document de la stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté

FAO : Fonds des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

GES : Gaz à effet de Serre

GIEC : Groupe intergouvernemental des experts sur l'évaluation du climat

ISDR : Institut Supérieur de Développement Rural

IEC : Information Education Communication

MDP : Mécanisme de Développement Propre

OIM : Organisation Internationale de Migration

PK : Protocole de Kyoto

PNKB : Parc National de Kahuzi Biega

PNUE : Programme des Nations Unies pour l'environnement

RDC : République Démocratique du Congo

REDD : Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation

SAFE : Accès sécuritaire aux bois de feu et énergie alternatives dans le contexte humanitaire SNEL : Société Nationale d'Electricité

SPIAF : Service Permanent d'Inventaire et d'Aménagement Forestier. UNHCR : Haut commissariat des Nations Unies pour les Refugiés.

RESUME DU TRAVAIL

Cette étude menée en environnement montre que la croissance effrénée de la consommation de la braise ou charbon de bois par les ménages de la ville de Bukavu en commune d'Ibanda cause préjudice à l'environnement local avec des problèmes associés très divers.

L'étude est partie des questions suivantes :

La consommation de la braise par les ménages de la ville de Bukavu en commune d'Ibanda influence-t-elle le rythme de la déforestation dans les sites d'approvisionnement ? ;

La croissance démographique dans la ville de Bukavu est elle un facteur influençant la demande en besoins de consommation de la braise par les ménages dans les points de vente ?; Le manque de connaissance des acteurs impliqués (producteurs, transporteurs, vendeurs, utilisateurs, les agents de services spécialisés) sur les causes, conséquences, et méfaits de la déforestation peut il être l'une des cause de l'exploitation irrationnelle ?

Au regard de ces questions, nous avons formulé les hypothèses suivantes, nous ont amené à aboutir aux confirmations suivantes:

1. La consommation de la braise par les ménages de la ville de Bukavu serait un facteur influençant le rythme de la déforestation des axes éco géographiques Mwenga et Kalonge ;

2. La croissance démographique serait aussi un élément moteur influençant les besoins en consommation des braises par les ménages de Bukavu ;

3.

La formation, l'information permanente et la vulgarisation d'autres alternatives d'énergie nouvelle et renouvelable couplées de reboisement pourraient économiser la consommation de la braise et ralentir le rythme de la déforestation au Sud-Kivu.

De ces hypothèses nous avons abouti aux résultats suivants :

68,1% de nos enquêtés estime avoir consommé le nombre de sac variant entre 1,5 à 2 sacs.

79,5 % de nos sujets enquêtés confirme avoir un ménage dont la taille moyenne varie entre 7 à 10 personnes.

56% de nos enquêtés atteste de n'avoir pas une connaissance suite au maque d'information et formation sur les méfaits de la déforestation. Ceci nous amène à confirmer le rythme de la déforestation qui est de 15 ha par mois soient 180 ha pour une année et 0,5ha par jour.

Fort de ces résultats nous avons proposé la gamme de stratégies :

1. Stratégie de sensibilisation pour le reboisement;

2. Stratégie de plaidoirie ;

3. Stratégie de construction, réhabilitation des infrastructures hydro électriques et installation d'autres alternatives d'énergie nouvelle et renouvelable non exploitées dans la province;

4. Stratégie de conscientisation et mobilisation communautaire ;

5. Stratégie de formation et information permanentes ;

6. Stratégie d'encadrement d'agriculteurs et éleveurs.

ABSTRACT

After a long research and reflexion led in the setting of this survey oriented in environment in path energy-wood of which it is question in the topic of this work, it proves to be that, the wild growth by the consumption of the ember or coal of wood by households of the city of Bukavu in township of Ibanda, such affirmed in our investigations, don't pass unobserved without causing prejudices on the local environment with problems very various partners.

To permit us to reassure us of the reality of the deforestation to the South-Kivu bound, to the consumption of energy-wood. Our questions of research formulated in our hypotheses, brought us to lead to the following confirmations:

68, 1 % of our investigated appraise to have consumed the variable bag number between 1,5 to 2 bags.

79, 5 % of our topics investigated confirm to have a household whose middle size varies between 7 to 10 people.

56 % of our investigated attests not to have a knowledge following of information and formation on misdemeanors of the deforestation. It brings us to confirm the rhythm of the deforestation that is 15 has per month or 180 has for one year and 0,5 has one day.

To the look of these results a following strategy range is put in relief in view to

remedy grievances raised by this survey:

1. Strategy of sensitization;

2. Strategy of allegation;

3. Strategy of construction, electric hydro infrastructure rehabilitation and installation of other alternatives of new and renewable energy no exploited in the province;

4. Strategy of conscientisation and communal mobilization;

5. Strategy of formation and information perms;

6. Strategy of agriculturist framing and breeder.

0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. PROBLEMATIQUE

La question d'énergie domestique reste encore une préoccupation majeure dans les pays en voie de développement. Au niveau mondial, la majorité de la population utilise encore plus le bois de chauffe, charbon de bois et les résidus agricoles pour satisfaire à leurs besoins énergétiques en combustible de cuisson.

L'histoire de l'humanité prouve à suffisance que la faim, les maladies et l'analphabétisme continuent de s'aggraver et les écosystèmes dont dépend son bien-être ne cessent de se dégrader.1

Le bouleversement qu'a connu l'Afrique depuis un siècle et particulièrement depuis la deuxième moitié du 20è siècle, a eu pour effet les destructions des vastes étendues forestières, la dégradation de la faune, l'appauvrissement des écosystèmes.

En outre, la poursuite au rythme actuel de la destruction du couvert végétal des forêts tropicales par l'agriculture, la recherche des bois de chauffe et charbon des bois dans les pays d'Afrique subsahariens, avec une vitesse évaluée à 0.7% du taux de déforestation, peut conduire à une situation sans issue.2

La République Démocratique du Congo en général et la province du Sud Kivu en particulier ne fait pas d'exception. Les combustibles traditionnels sous forme de bois, charbon de bois et résidus des récoltes couvrent encore 80% des besoins en énergie domestique consommée par les ménages3, malgré les atouts et potentialités en énergie hydroélectrique que regorgent le pays en général et la province du Sud Kivu en particulier, que nous partageons aussi avec les pays voisins, sans que la demande locale soit couverte au Sud Kivu comme partout ailleurs en RDC, où l'accès de la population à l'électricité est évalué 1% en milieu rural, 30 % pour les villes et 6% sur le plan national alors que la moyenne en Afrique Subsaharienne est de 24,6% 4

La province du Sud Kivu en général et la ville de Bukavu en particulier en commune d'Ibanda, étant une région très peuplée se trouvant dans la zone tropicale de savane, connaît

1 MICEHL KATING, Un programme d'action pour le grand public de l'agenda 21 et des autres accords de Rio, publié par le centre notre avenir à tous, 1992, sommet de la terre au Brésil, p1.

2 Encyclopédie Microsoft encarta, SL, 2009.

3 RDC, Document de la Stratégie de croissance et de Réduction de la Pauvreté, Kinshasa, Juillet, 2006, p.31.

4 RDC, idem, p33

actuellement un si grand problème de manque des combustibles ligneux domestiques, situation qui s'est s'aggravée encore depuis 1994 par l'arrivée massive des réfugiés Rwandais et Burundais sur les terres Gongolaises.

Hormis la croissance démographique de la population du Sud Kivu en général et de la ville de Bukavu en commune d'Ibanda en particulier liée au taux de natalité élevé, il s'avère que l'exode rurale induit actuellement, en majorité par l'insécurité persistante dans les milieux ruraux ; a provoqué un mouvement massif de déplacement des populations à l'intérieur de la province de manière diffuse, dont la plupart vers le centre ville de Bukavu en commune d'Ibanda où le site d'accueil est jugé sécurisé.

Get état des choses vient rendre de plus en plus croissant les besoins en consommation de la braise en combustible de cuisson par les ménages de la ville de Bukavu en commune d'Ibanda, et représente une menace réelle pour les forêts et en particulier certaines espèces d'arbres des villages environnants la ville de Bukavu.

Gette forte dépendance de la population du Sud Kivu en général et de la ville de Bukavu en commune d'Ibanda en particulier en énergie domestique des combustibles ligneux dont en l'occurrence la braise, fait en sorte que les usagers riverains des axes ci hauts citées s'adonnent à exploiter de manière incontrôlée les ressources forestières protégées. Geci entraine des conséquences liées aux phénomènes d'érosions du sol, aux crues éclaires comme ce fut le cas de Kibe en territoire de Mwenga pour ne citer que cela, la pollution de l'eau de surface, perturbation climatique au niveau local, la perte d'habitat naturel des espèces animales, la réduction de la nappe phréatique.

Etant donné que la demande de la braise en combustible de cuisson par les ménages de la ville Bukavu reste croissante, vu la déforestation constatée dans les axes échos géographiques ci haut citées par la coupe des bois pour la carbonisation à usage énergétique, en vue de satisfaire les besoins des ménages utilisateurs en combustible de cuisson, la présente proposition s'efforcera de trouver réponses aux questions ci après :

1. La consommation de la braise par les ménages de la ville de Bukavu en commune d'Ibanda influence-t-elle le rythme de la déforestation dans les sites d'approvisionnement ? ;

2. La croissance démographique dans la ville de Bukavu en commune d'Ibanda est elle un facteur influençant la demande en besoins de consommation de la braise par les ménages dans les points de vente ?;

3. Le manque de connaissance des acteurs impliqués (producteurs, transporteurs, vendeurs, utilisateurs, les agents de services spécialisés) sur les causes, conséquences, et méfaits de la déforestation peut il être l'une des cause de l'exploitation irrationnelle ?

0.2. HYPOTHESES

Pour P. RONGERE, l'hypothèse est la proposition de réponse aux questions que l'on pose à propos de l'objet de la recherche formulée en des termes tels que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse.5

Nous référant à notre question d'étude, nos hypothèses de recherche pour ce présent travail se formulent de la manière suivante :

- La consommation de la braise par les ménages de la ville de Bukavu serait un facteur influençant le rythme de la déforestation des axes éco géographiques Mwenga et Kalonge ;

- La croissance démographique serait aussi un élément moteur influençant les besoins en consommation des braises par les ménages de Bukavu ;

- La formation, l'information permanente et la vulgarisation d'autres alternatives d'énergie nouvelle et renouvelable couplées de reboisement pourraient économiser la consommation de la braise et ralentir le rythme de la déforestation au Sud-Kivu.

0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL

a) Objectif global : Contribuer à la réflexion pour réduire et/ou ralentir le rythme de la déforestation et dégradation des forêts dites debout dans la province du Sud Kivu.

b) Objectifs Spécifiques :

1. Evaluer le niveau de connaissance des différents acteurs (producteurs, transporteurs, vendeurs, utilisateurs, les agents de services spécialisés) sur les causes et conséquences
de la déforestation au Sud Kivu ;

2. Constituer un ensemble d'information à mettre à la disposition des acteurs impliqués sur les méfaits de la déforestation dans leurs milieux sur leur bien-être ;

3. Proposer quelques axes stratégiques, notamment :

> La politique de reforestation par des essences à croissance rapide ;

> L'approche IEC aux différents acteurs sur les méfaits de la déforestation dans leur milieu de vie ; cette éducation partira de l'inspiration des expériences des autres ;

5 P. Ronger, cité par Mulumbati, Manuel de sociologie générale, éd.Africa, Lubumbashi, zaïre, 1980.

> Informer les mêmes acteurs (producteurs, transporteurs, vendeurs, utilisateurs, les agents de services spécialisés) sur la promotion d'autres alternatives des technologies plus économiques en consommation de la braise.

0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

0.4.1. Intérêt général :

Les perspectives écologiques que nous réservent le Kivu Montagneux à travers une désertification annoncée telle prouvée par d'autres chercheurs en matière des forests dans le Kivu, dont en l'occurrence la personne de Norbert BASENGEZI KANTITIMA qui s'écriait en ces mots en disant : « ce pays idyllique, perle d'Afrique centrale, deviendra-t-il désert sous les yeux d'hommes pensant ? ».6

Ce questionnement si étonnant a suscité dans nous, une certaine motivation d'un gout scientifique qui nous permet de cerner notre réflexion sur un certain nombre de mécanisme de gestion de ressources naturelles avant que le pire ne nous surprenne.

0.4.2. Intérêt personnel

Le choix de ce sujet nous a motivé du fait que, la question de l'environnement et des ressources naturelles restent une approche transversale et d'une portée tant nationale qu'internationale, avec préoccupation majeure nécessitant l'implication de tout etre humain là où il se trouve.

Mais également, malgré les multiples usages du bois, disons que ce n'est pas chaque jour que l'on construit, qu'on a besoin des médicaments, mais le besoin de manger reste au quotidien tant que la personne humaine reste encore en vie.

Ceci dit ; dans notre visée anticipative de la société, nous épousons l'idée de M.C. HALE qui, dans « reconquérir le futur » révèle que le futur est toujours le résultat de notre anticipation à partir du présent. Cette vérité est renforcée par la devise futurible de LEIBNITZ qui informe que le présent porte en lui l'avenir7

6 Norbert, BASENGEZI KANTINTIMA, SOS sur la déforestation annoncée du Kivu montagneux, P5.

7 Pocho.K.Victor, 51EXIDH1121111XIKIIl'U/ . $, N°15, 2009, P.150

0.4.3. Intérêt académique et scientifique

L'ISDR /BUKAVU étant une institution qui a pour mandat de former les hommes et femmes capables de provoquer le changement et accompagner le développement des communautés ; or ce développement repose sur l'environnement et il est tout à fait aberrant de parler du développement sans une approche énergétique, raison pour laquelle il nous est impératif, au sortie de cette institution de produire un travail scientifique qui nous permettra d'obtenir la qualité d'un technicien supérieur en développement rural.

0.4.4. Intérêt social et national

La RDC est le 1er pays d'Afrique du point de vue de l'étendue de la forét. Cette forêt est essentielle à la survie et au développement d'au moins 40 millions de Congolais. Cette population vit principalement des produits naturels de la biodiversité forestière tant pour l'alimentation, les moyens de subsistance, l'habitat, que pour l'énergie consommée dans les ménages dont 80% de toute l'énergie consommée dans le pays provient du bois8.

En effet, de milliers d'hectares de foréts sont dégradés entrainant la perte de la biodiversité et du maintien de l'équilibre écologique conduisant à une pauvreté de masse.

Ce travail s'inscrit dans le cadre du programme du gouvernement de la RDC dans la stratégie nationale sur la REDD en cours d'élaboration (Réduction des Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation des forêts).

0.4.5. Intérêt international

A ce jour, l'humanité souffre d'un réchauffement climatique continu et dans le long terme une probabilité de vivre une catastrophe climatique très grave et irréversible s'attend. Ceci pour dire que, les forêts jouent un rôle important dans la régulation du climat mondial, en l'occurrence les foréts tropicales dans lesquelles les foréts Congolaises en général et celles du Sud Kivu en particulier absorbent les gaz à effet de serres (GES), notamment le dioxyde de carbone pendant la croissance des arbres et en « stockant " le carbone. Cette absorption de gaz appelée séquestration de carbone, fait de foréts tropicales l'un des « poumons de la biosphère " ou " puits naturels de la biosphère " à part les Océans.

Ainsi donc, les Nations Unies et la communauté internationale ont un regard tourné vers les forêts tropicales, vues le rôle joué par ces dernières sur cette régulation climatique.

13 0.5. APPROCHES METHODOLOGIQUES

Pour élaborer ce présent travail nous avons à procédé de la manière suivante :

Pour la documentation, nous avons consulté les ouvrages de la bibliothèque de l'ISDR et du CERDAF. Notons cependant que la plus grande partie de données prises en compte dans ce travail, ont été tirée de l'Internet à travers son moteur de recherche Google qui nous a fourni différents sites du domaine de l'environnement et du secteur de l'énergie-bois.

Pour la récolte des données sur le terrain au niveau de la ville de Bukavu et à l'intérieur, nous avons élaboré un questionnaire adressé aux ménages, qui consomment la braise, aux vendeurs, aux transporteurs, aux exploitants forestiers et aux services spécialisés dans le domaine de l'environnement.

Ce questionnaire était couplé d'une technique d'échantillonnage basée sur la représentation des différentes catégories d'enquêtés.

0.5.1. Méthodes

Les méthodes ci après nous ont servi dans l'analyse des résultats du présent travail :

0.5.1.1. La méthode descriptive

Cette méthode nous a permis de décrire le milieu d'étude qui est la commune d'Ibanda, un site bien indiqué de l'analyse de la consommation de la braise ou charbon de bois dans la ville de Bukavu.

Les différentes variables d'étude de ce milieu nous ont conduit à confirmer l'une des hypothèses influençant le taux de la consommation de la braise dans la ville de Bukavu, avec comme conséquence la déforestation des axes géographiques d'approvisionnement.

0.5.1 2. La méthode statistique

Cette méthode nous a permis de quantifier les informations récoltées sur terrain et les présenter sous forme des tableaux.

0.5.1.3. La méthode analytique

Elle nous a aidé à analyser les informations recueillies sur les composantes du système forestier et sur celles de son environnement qui ont permis à la formulation objective des stratégies à mettre en place à tous les niveaux, en commençant par la population utilisatrice de la braise qui sont les ménages de la ville de Bukavu, et par la population d'exploitants forestier dans les sites d'approvisionnement en vue de conserver et protéger les ressources forestières à travers une utilisation rationnelle de celles-ci.

0.5.2. Techniques

0.5.2.1. Technique documentaire

Gette technique est orientée vers une fouille systématique de tout ce qui est écrit ayant une liaison avec le domaine de recherche.

Elle concerne les documentations écrites(les ouvrages, les brochures, les rapports, les revues, l'internet etc.). Elle nous a permis de bien élaborer tous les chapitres du présent travail. 0.5.2.2. Techniques d'interview

Gette technique nous a permis de tenir de conversation avec nos enquêtés a fin de recueillir les informations fiables en rapport avec l'objet de recherche.

0.5.2.3. Technique d'observation

Elle a constitué pour nous la plus importante des techniques utilisées pour recueillir les données nécessaires à ce travail.

Gette technique nous a permis de nous rendre compte des actions menées par les exploitants forestiers sur demande des négociants qui vendent la braise dans les marchés à Bukavu et du taux très croissant d'utilisateurs de ce combustible, influençant sur les marchés de négoce. 0.5.2.4. Technique d'échantillonnage

Cette opération a consisté à prélever un certain nombre d'éléments dans l'ensemble d'éléments que l'on a voulu traiter.

Get échantillon a été représentatif de notre population de référence qui est la commune d'Ibanda et nous a permis de réduire le modèle de toutes caractéristiques de la population de notre univers d'enquête.

0.6. DELIMITATION SPATIALE ET TEMPORELLE

La présente étude se réalise uniquement dans la ville de Bukavu à travers la commune d'Ibanda en province du sud Kivu à l'Est de la RDC, qui est notre site foire d'étude et d'analyse de la consommation de la braise.

Dans le temps, cette étude couvre une période de seize dernières années. Elle part donc de 1994 à 2010, période au cours de la quelle la question de la déforestation à été exacerbée par l'arrivée massive des refugiés Rwandais et Burundais sur le sol congolais en général et au Sud Kivu en particulier. Gette période qui marque aussi la genèse de l'insécurité généralisée à l'intérieur de la province Sud Kivu, qui a provoqué jusqu' à lors un déplacement des populations vers le centre ville de Bukavu, accentuant le taux de croissance démographique.

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

A part l'introduction et la conclusion générale, le présent travail met en relief 3 chapitres dont le premier concerne le cadre théorique, conceptuel et quelques généralités sur les forêts, le deuxième chapitre traite sur la monographie de la commune d'Ibanda et l'analyse et interprétation des résultats d'enquête et en fin le troisième chapitre porte sur les différents axes stratégiques de la réduction du rythme de la déforestation liée à la consommation de la braise au Sud Kivu.

0.8. ETAT DE LA QUESTION

Nous nous rendons compte que ce sujet d'étude est une question qui est d'actualité et interpelle la conscience de tout être humain, pour une prise en compte des mesures d'atténuation de gaz à effet de serre et du changement climatique dans les pays déjà attaqués par le problème de la déforestation.

C'est ainsi que des conférences sur la prise des conventions ont déjà été organisées au niveau mondial et d'autres sont en cours en RDC. Certains chercheurs en ont déjà parlé ; notamment de :

1. Mécanisme REDD (Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts) ;

2. La prise de conscience du changement climatique qui remonte vers la conférence de Rio de Janeiro de la communauté internationale sur cette question du changement climatique. En élaborant la convention Cadre des Nations Unis sur le Changement Climatique (CCNUCC). Depuis ce temps, plusieurs autres rencontres ont évoluée.

Encadre N°1 : date historique conduisant au processus REDD.

a) 1992 : Convention Cadre des Nations Unis sur le Changement Climatique, adoptée en 1992 par plus de 150 Etats lors du sommet de la terre à Rio de Janeiro, au brésil (où les 2 autres conventions ont été adoptées : la convention sur la désertification et la convention sur la diversité biologique).

b) 1997 : Le protocole de Kyoto (PK) pour l'application de la CCNUCC adoptée en 1992, ce protocole engage les pays signataires du Nord dits de l'annexe I de la CCNUC (ou pays développés) à réduire leurs émissions de 5% à leur niveau de 1990. Le PK classe également d'autres pays comme faisant partie des pays de l'annexe II de CCNUCC (pays en développement).

c) 2003 : COP-6 à Milan, en Italie. Alors que jusque là les seules forêts plantées étaient prises en compte dans le cadre de MDP (Mécanisme de Développement Propre), c'est la première idée que les ONG « environnemental défense » (ED, USA) et l'institut des recherches environnementales en Amazonie (IPAM, Brésil) lancent l'idée de compenser la réduction des émissions de GES des forêts tropicales naturelles des pays en développement sur base d'un scénario de référence (ou ligne de base), les nouveaux marchés des carbones internationaux. Les réductions en dessous de la ligne de base pourraient être vendues aux pays de l'annexe I ou à des firmes privées.

d) 2005 : COP-11 à Montréal, la Papouasie Nouvelle - Guinée (PNG), au nom de la coalition des Nations des forêts tropicales humides et avec le soutien des scientifiques et des ONG, fait une soumission pour continuer à poursuivre hardiment une réduction des émissions liées à la déforestation dans les pays en voie de développement.

e) 2006 : Publication du rapport de Stern. L'analyse économique des coûts des impacts et de la prévention/ adaptation au changement climatique contenue dans ce rapport a soutenu que la REDD est une solution qui peut être implémentée à court terne.

t) COP À 13 à Bali (Indonésie). l'idée de la REDD se clarifie davantage, en débouchant sur un plan, qu'on appelle plan d'action de Bali ou « feuille de route de Bali » sur la REDD, adopté lors de cette conférence des partis. La REDD sera incluse dans l'accord après 2012, l'accord après Kyoto en négociation. Mais comment ? Les discutions continuent sur la méthodologie et l'approche.

g) 2009 CPO/MOP à Accra, qui insiste sur les mécanismes de financement (approche fonds et approches marché) et COP 14 à Poznañ qui insiste aussi sur la nécessité des approches méthodologiques, notamment sur comment faire le monitoring, le reportage et la vérification en matière de la REDD.

3. R.B. Niller, en 1998 a écrit un rapport sur « les sciences sociales et les défi de changement de l'environnement planétaire »

Selon ce chercheur, le changement climatique est une réalité et pour avoir des données nécessaires à ce sujet, il faut que les études de sciences sociales sur le changement planétaire soient organisées. Ces études comprendront des travaux sur les interactions directes entre activités humaines et processus physique et écologique, qui peuvent être insignifiantes à l'échelle individuelle. Le chercheur estime que, parmi les activités visées, il y a le déboisement, épuisement des terres agricole, l'érosion de la couche supérieure du sol, la

consommation de combustible fossiles et les émissions des dioxydes de carbone, d'oxyde nitreux, de méthane etc.

En outre dans le même rapport, le chercheur affirme que l'étude d'incidences socio- économique de changement planétaires sera également capitale pour définir au niveau national et interplanétaire la prise en compte des politiques d'adaptation et d'atténuation du changement planétaire.

4. Nacky LEKUMU B. « dans évaluation préliminaire de l'impact de l'automobile et de combustibles ligneux sur l'état de l'environnement à Bukavu et ses environs (1996-2006) », l'auteur consacre son attention sur l'analyse aussi approfondie qu'il aurait fallu des émissions de gaz carbonique et leur évolution, aussi bien en pourcentage qu'en valeur absolue et propose des stratégies qui pourront réduire le renforcement de gaz dans l'atmosphère de la région de Bukavu.

5. M. M. Christophe : « Analyse des quantités des braises consommées dans la ville Bukavu et leur impact sur l'environnement ». l'auteur nous parle de la destruction du couvert végétal de la partie Nord du territoire de Kabare au Sud-Kivu, découlant de la consommation à partir de la ville de Bukavu et certaines conséquences y relatives entre autre la crise du bois, les perturbations climatiques, les éboulements et propose de mettre un projet de reboisement dans des sites impropres à l'agriculture dans Irambi.

En revanche, la présente étude se distingue des autres dans la mesure où elle consacre son attention sur la consommation de la braise à partir des ménages dans la ville de Bukavu en commune d'Ibanda, et établie une relation avec la déforestation des sites d'approvisionnement à savoir : les axes éco géographiques Mwega et Kalonge, et tante de mettre en relief une gamme de stratégies et mesures alternatives pouvant contribuer à économiser l'usage de ce combustible ligneux par les ménages utilisateurs et envisage à développer d'autres alternatives prises comme mesures d'atténuation en vue de réduire ou ralentir cette déforestation liée à l'usage du bois-énergie au Sud Kivu.

CHAPITRE I.
CADRE THEORIQUE, CONCEPTUEL ET QUELQUES GENERALITES
SUR LES FORETS

I.1. CADRE THEORIQUE

Le présent travail de recherche s'inscrit dans le cadre de la théorie de développement (la théorie de la dialectique fonctionnement changement) développé par Alain Touraine9 qui propose de prendre le problème par un autre bout, en réfléchissant sur le couple fonctionnement- changement.

Selon lui, toute société humaine a une structure de fonctionnement qui maintient la continuité et cette continuité est nécessaire. D'autre part, la stabilité-valeur réelle engendrée par la continuité peut devenir repli sur une situation acquise, sur des statuts considérés comme immuables, donc blocage à tout effort de développement.

Ce blocage dans la stabilité paralysante peut être provoqué par l'ignorance, le manque des vraies informations, la passivité, la peur, la résignation, la manipulation.

Il faudra donc que surgissent au sein du coeur de la société ou venues d'ailleurs, des personnes qui pensent autrement, qui prennent des initiatives, sortent des sentiers battus, suscitent des mutations favorables, rétablissent l'équilibre et la justice sociale.

Leur action peut se dérouler des diverses manières :

L'action concertante ; sur un terrain spécifique, appelle les membres du groupes à se mettre ensemble, à chercher à découvrir, à promouvoir sur le plan local un autre mode de fonctionnement, ici ce qui est important, c'est de parvenir à un large consensus de société locale comme c'est le cas du Sud Kivu et de mettre en place des occasions de concertations.

L'action innovatrice ; sans mettre totalement en cause la structure sociale, lui imprime

une nouvelle impulsion, l'oriente dans une mutation, suscite et forme des animateurs,

l'influence d'un groupement voisin ou de l'action d'un technicien de développement.

Le problème qui se pose ici repose sur la question : « comment adapter un comportement, une structure traditionnelle à une nouvelle façon de vivre qu'actuellement souhaitée ? L'innovation est alors, soit rejetée ou admise telle quelle, soit la rendre compatible à la structure sociale et culturelle existante. De toute façon la communauté en quête de

9 Georges DEFOUR, le développement rural en Afrique Centrale, théories et essai d'analyse critique, éd, Bandari, Bukavu, 302p.

développement doit intégrer l'innovation, la créativité, en la laissant libre. Dans tout le cas, l'élément innovateur doit être, d'une certaine façon, bivalent :

D'une part il doit être intégré à la communauté et y jouir d'une certaine estime, cela de façon à pouvoir agir par l'intérieur ; il est donc en quelque sorte favorable à la tradition, à la continuité,

D'autre part, il doit savoir se distancier, être contestataire, évaluer, juger, critiquer, remettre en question l'institué, imaginer du neuf. Il est donc en méme temps pour et contre et c'est ce qui lui donne la faculté de provoquer un changement doux, progressif, sans agressivité douloureuse.

Pour ce qui est de notre cas, nous ne pouvons pas aussi d'une manière brusque faire adopter un nouveau comportement dans la ville de Bukavu et ses environs, mais tout devra partir de cette théorie de la dialectique-fonctionnement-changement où les acteurs concernés devront se mettre ensemble en vue de discuter de leurs problèmes via un facilitateur interne ou externe afin que tous arrivent au même degré de compréhension et une prise de conscience sur les conséquences liées à l'exploitation abusive des ressources forestières pour des fins énergétiques.

Ainsi donc, nous pouvons aboutir à provoquer un changement des comportements qui soit doux, progressif et sans agressivité douloureuse sur les préférences traditionnelles de notre cible.

1.2. CADRE CONCEPTUEL

1.2.1. Définition des concepts clés

1. Forêt : type de végétation dominée par les arbres ;

2. Reboisement : plantation des forêts sur des terres anciennement forestières, mais converties à d'autres usages ;

3. Erosion : processus d'enlèvement et de transport des sols et des roches sous l'effet des phénomènes atmosphériques, des mouvements en masse et de l'action de cours d'eau, des glaces des vagues, du vent et des eaux souterraines ;

4. Ecosystème : système d'organisme vivant en interaction les uns avec les autres et avec leur environnement

5. Désertification : dégradation des terres dans les zones arides, semi aride et subhumide sèches due à divers facteurs, dont les variations du climat et l'activité humain ;

6. Déforestation : c'est la conversion à long terme ou permanente de terrains forestiers en terrain non forestiers

7. Gaz à effet de serre : constituant gazeux de l'atmosphère, tant naturel qu'anthropique, qui absorbent et émettent un rayonnement à des longueurs d'onde données du spectre du rayonnement infrarouge thermique émis par la surface de la terre, l'atmosphère et les nuages. C'est cette priorité qui est à l'origine de l'effet de serre.

a. La vapeur (H2O), le dioxyde de carbone (CO2), l'oxyde nitreux (N2O), le méthane (CH4) et l'ozone (O2), sont les principaux gaz à effet de serre présent dans l'atmosphère terrestre.

b. Il existe également des gaz à effet de serre résultant uniquement de l'activité humaine tels que les hydrocarbures halogènes et autres substances contenant du chlore et du brome, dont traite le protocole de Montréal ;

8. Le charbon de bois : c'est le combustible le plus utilisé dans les centres urbains des pays en voie de développement où le courant électrique s'avère excessivement cher par rapport au niveau de la population.

1.3. QUELQUES GENERALITES SUR LES FORETS 1.3.1. Aperçu historique du système forestier en RDC

Le secteur forestier en RDC est caractérisé par :

Une exploitation irrationnelle de la biodiversité, du fait de faiblesse des institutions en charge des forêts, de la conservation et de la protection de nature ;

Le non application du code forestier et de la loi sur la conservation de la nature ; L'immobilisation des concessions forestières à des fins spéculatives du fait du clientélisme politique et de la faiblesse de la redevance de superficie ;

Le non respect de la réglementation en vigueur dans l'exploitation commerciale des forêts et des aires protégées ;

L'exclusion des communautés locales dans la gestion et le partage des ressources générées par la forêt.

La RDC est le 1er pays d'Afrique du point de vue de l'étendue de ses foréts et le plus important dans la préservation de l'environnement mondial.10 Cette forêt est essentiellement à la survie et au développement d'au moins 40 millions de Congolais. Au sein de cette

10 DSCRP-RDC, Ibidem.

population il faut mentionner particulièrement les peuples qui vivent à la lisière de la dite forêt et principalement des produits naturels de la biodiversité forestière, tant pour leur alimentation, leur habitat et leur santé que pour l'énergie-bois (80%) de toute l'énergie consommée dans le pays.

En effet, des milliers d'hectares de foréts sont dégradés entraînant la perte de biodiversité.

1.3.2. Conséquences de la déforestation 1.3.2.1. Le changement climatique

On entend par changement climatique, des changements de climat qui sont attribués directement à une activité humaine altérant la composition de l'atmosphère mondiale et qui viennent s'ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours des périodes comparables.

D'après le rapport des experts de GIEC (Groupe Intergouvernemental des Experts sur l'Evolution du Climat), les 150 dernières années ont été une période de forte industrialisation des pays du Nord et conséquemment, une période de forte production des gaz à effet de serre dépassant la capacité d'absorption de notre planète.

La température moyenne a déjà augmenté de 0.8°c au cours du 20e siècle en Europe et une augmentation de la température mondiale de 2 à 2.4° C au dessus du seuil de l'ère préindustrielle, serait catastrophique pour l'équilibre planétaire au risque de compromettre méme son existence comme c'est le cas aujourd'hui 11

D'où le défi de tous les habitants de la terre de contribuer à l'effort commun de maintenir la température planétaire au-dessus de 2 à 2.4°C si l'on tient sauver la planète et y vivre.

Ainsi les activités humaines sont la cause principale des émissions des gaz à effet de serre et responsable du réchauffement planétaire global et du changement climatique.

L'usage des énergies fossiles, les industries, les usines, les véhicules, les déchets, sont annuellement responsables de 80% des émissions des gaz à effet de serre.

11 Rapport ABC REDD, SL, Op.Cit. 2009.

?

Catastrophe climatique

La déforestation et la dégradation des forêts les sont de 20%. Le changement climatique a donc un lien avec les forêts.

Fig. 1. Processus du changement climatique

2 a 2.4°C

0.8°C

Situation préindustrielle

Situation actuelle de changement climatique

Source : Rapport REDD 2009.

Fig. 2. Scénario de changement climatique

Sources :
Industries

Long terme : catastrophe
climatique

Gaz apparus à partir de l'industrialisation (CFC-12, CF4, 3F4)

Moyen terme changement
climatique

Gaz ayant toujours existé, mais
augmentant l'atmosphère suite
aux activités humaines (CO2)
(CH4), (N2O)

Sources de gaz :

- Déforestation et dégradation

- Industrie, combustibles fossiles

Source : Rapport REDD, 2009

1.3.2.2. Protection des ressources naturelles

Les ressources naturelles comprennent toutes les plantes, les animaux et les insectes, ainsi que l'environnement non vivant.

Les interactions complexes entre ces éléments sont essentielles au maintien de la vie car chacune d'elle dépend de beaucoup d'autres.

Les êtres humains que nous sommes, sont des gardiens de la nature. Si nous abusons de notre position et que nous faisons mauvais usage d'une ressource et que nous la détruisons, nous compromettrons l'équilibre fragile de tous ces systèmes12

12 Tear Fund, gestion de ressource naturelle, S.L., revue pas à pas N°82 p. 12.

Pourtant toutes ces ressources sont menacées, certains scientifiques considèrent que plus d'un tiers de toute les plantes, des animaux et des insectes sont menacés d'extinction, plus de 70% de toutes les espèces végétales étant menacées. D'ici 2025, près de 6.000.000.000 des personnes vivront dans les pays souffrant de pénuries d'eaux. Chaque année une zone de forêt de la taille de Bangladesh est détruite.13

Des régions auparavant couvertes des champs productifs, des forêts denses ou des zones de pacage pour les bétails se transformeront en déserts improductifs. De nombreux autres pays souffriront de pénuries alimentaires et se sont des populations pauvres qui en subiront les plus d'impacts liés aux désastres causés par :

- Le changement climatique ;

- Dégradation de l'environnement ;

- Aux Aléas naturels.

En ce qui concerne le changement climatique : comme nous l'avons déjà indiqué, il est entrain de provoquer des événements climatiques de plus en plus sévères et fréquents, comme les tempêtes de vent. Il entraîne également d'important changement de cycle de précipitation, qui cause des inondations et des sécheresses. Les conditions de culture des plantes et cultures vivrières sont entrain de changer. Certaines s'adapteront et survivront, d'autres disparaîtront. Tout cela porte préjudice aux moyens des subsistances (l'agriculture), forçant les gents à partir pour des zones vulnérables ou à exploiter des ressources naturelles pour survivre comme c'est le cas du Sud Kivu (abatage d'arbres à de fins énergétiques et autres usage multiples).

En ce qui concerne la dégradation de l'environnement : elle est essentiellement d'origine humaine et due à la surexploitation ou la pollution des ressources naturelles. L'exemple typique est celui de l'abatage d'arbres qui réduit la capacité du sol à absorber les fortes pluies et la capacité des terres à soutenir la végétation naturelle.

Pour les aléas naturels liés au climat (l'inondation, cyclones et sécheresses) et géophysiques (séismes et volcans) ont toujours existé.

Lorsque ces aléas touchent une population vulnérable comme celle du Sud-Kivu, cela provoque une catastrophe naturelle ; comme ce fut le cas de Kibe en territoire de Mwenga où hommes, bétails, champs, habitats ont été emportés suite à l'inondation de la rivière Kibe14

13 Tear Fund, Ibidem

14 OCHA, rapport hebdomadaire de la situation humanitaire au Sud Kivu, 2009.

1.3.2.3. Le rôle des forêts sur le changement climatique :

Les forêts jouent donc un rôle important dans le cycle du carbone.

En 2005, les foréts mondiales recouvraient 4 milliards d'hectares, soit 30% de la superficie totale des terres. Selon la FAO, les forêts mondiales stockaient 283 gigatonnes (Gt) de carbone dans leur seule biomasse, tandis que le carbone total stocké dans la biomasse forestière, le bois mort, la litière et le sol représentait 1000 Gigatonne, soit environ 50% de plus que la quantité que l'on trouve dans l'atmosphère15.

Les forêts jouent un rôle important dans la régulation du climat mondial, en l'occurrence les foréts tropicales, qui absorbent les gaz à effet de serre, notamment le dioxyde de carbone pendant la croissance des arbres tout en stockant le carbone (1ha de forêt reboisé capte 100 à 200 tonnes de carbones, tandis que 1ha de forêt déboisé ne capte 10 à 20 tonnes de carbones). Ce processus d'adaptation appelé aussi séquestration de carbone fait des foréts tropicales l'un des « poumons » de la biosphère ou « puits naturels » de la biosphère, à part les océans.

Notons que la CCNUCC (1992) définit le « puits » comme tout processus, toute activité ou tout mécanisme naturel ou artificiel qui élimine de l'atmosphère un gaz à effet de serre, un aérosol ou un précurseur de gaz à effet de serre.

Le carbone séquestré peut être libéré ou émis dans l'atmosphère sous forme de CO2, lorsque les arbres sont coupés comme c'est le cas de notre contexte à des fins et usages énergétiques par les ménages du Sud Kivu, le carbone peut être libéré en cas de dégradation des forêts, la litière est exposée à la décomposition et lorsque le feu de brousse brûle la biomasse, en libérant le CO2 et bien d'autres Gaz à effet de serre.16

Les émissions liées à la dégradation des forêts représentent environ 20% du total mondial des Gaz à effet de serre émis chaque année.

En d'autre termes, les Gaz à effet de serre dus à la déforestation et à la dégradation des foréts représentent une source importante d'émission plus que les transports (aérien, terrestre, fluvial etc.)17

Fig.6. Les sources d'émissions de Gaz à effet de serre.

1. Energie fossile

2. Déforestation et dégradation des

 

15 In rame Cortez et Peter Stephen, S.L., S.T, 2009

16 ABC, rapport REDD, SL, P12.

17 ABC, rapport REDD, Ibidem

forêts

3. Autres

Source : Rapport REDD, 2009.

1.3.2.4. Les causes de la surexploitation de bois

Les Causes des problèmes de la déforestation liée à la consommation énergétique dont il est question dans le présent travail, résultent de plusieurs facteurs dont certains peuvent être pris comme étant fondamentaux entre autres :

La croissance démographique

Celle-ci accroît la pression sur les ressources forestières ligneuses et contribue à la déforestation en en augmentant le besoin énergétique de la demande en combustible et en bois de construction, mais aussi elle exige une extension des surfaces habitables et des étendues cultivables en vue de faire face aux besoins alimentaires qui restent aussi croissant. Cela conduit généralement à l'élimination des boisements pour disponibiliser l'espace recherché.

En comparant cet élément démographique à la productivité des forêts et boisements de la région de Grands Lacs estimés à 0.50 m3 par ha par an, nous constatons que le déséquilibre apparaît clairement.18 Les réserves ne pourront plus faire face à la demande, mais aussi le déboisement est dû à un non adaptation de son système d'exploitation des ressources naturelles à un changement de la densité de la population.

Le manque d'alternatives

L'exclusivité de bois et charbon de bois dans notre pays comme source d'énergie et l'absence d'autres alternatives locales pouvant faire face aux pressions de la consommation en énergie bois par la population de ville de Bukavu, est un facteur déterminant dans la crise actuelle de bois qui s'annonce à l'horizon.

Accélération de l'urbanisation

Il est juste que les grands centres de négoce des charbons de bois (braise) dans les pays en voie de développement, soient dans les milieux urbains.

La croissance urbaine entraîne avec elle la demande en combustible de biomasse (charbon de
bois). Toute fois, on peut considérer que la quantité des bois utilisée dans la carbonisation à

18 Mulindwa Mukenge Christophe, Analyse des quantités des braises consommées dans la ville de Bukavu et leur impact sur l'environnement, inédit, ISDR, 2008.

usage énergétique pour dix personnes, représentent la consommation en bois pour 16 personnes avec une perte de l'ordre de 60%19

Fig.7 : Processus de croissance en besoin énergétique

Boom démographique

Demande croissante. Grand marché urbain

Boisement et forêt attaqués

Source : TFC Mulindwa Christophe ISDR, 2008.

1.3.2.5. Les considérations de la forêt par la population

Pour les personnes avisées, la forêt représente un bien commun nécessaire pour l'économie de la région et le maintient de l'écosystème. Mais pour d'autres elle est un obstacle à leur méthode d'élevage, des cultures et de leur libre établissement sans tenir compte de multiples avantages que pourrait leur procurer la forêt entre autre:

- Bois de construction ;

- Energie ;

- Fruits variés ;

- Médicaments ;

- Augmentation du PIB par le tourisme

- Etc.

1.3.2.6. Les fonctions des forêts debout (forêts non coupées ou forêts pour le climat) Les forêts dites debout jouent plusieurs fonctions notamment :

La fonction de protection et de la régulation des régimes hydriques

La forêt a toujours porté des fonctions utiles dans la rétention des sols, diminution des ruissellements et régulation des écoulements.

Son rôle varie selon l'état du couvert végétal et les caractéristiques de l'écosystème, une forét claire déboisée, n'auront pas la méme conséquence qu'une forét dense en bon état.

Cependant, les caractéristiques physico-chimiques du sol déterminent du degré de protection du sol et régulation des régimes hydriques ; le rôle joué par l'écosystème de la biomasse forestière, d'une manière générale, les changements d'humidités sont lent sous foréts que sous savanes.

Fonction de lutte contre l'érosion

La forêt influence les ruissellements superficiels. Elle agit donc sur le processus d'érosion.

19 Mulindwa Mukenge Christophe, Idem.

Les expérimentations en bassins versants comparatifs et en parcelles expérimentales réalisées dans le monde tropical ont souvent mis en évidence ce rôle essentiel, il en est de même pour les pays du milieu tempéré.

Dans le cadre de l'aménagement global du terroir, le maintien du couvert forestier conserve le capital « le sol », diminue l'écoulement superficiel et par là méme protéger des méfaits de l'érosion hydriques des zones avoisinantes.

Fonction sur le micro climat

L'action de la forét sur le climat est encore mal connue. Cependant quelques certitudes peuvent être avancées quant à l'action de grande masse forestière sur pluviométrie, le vent et la température.

Sous forêt, une partie du rayonnement global est réfléchi vers le ciel et cela selon la formation forestière (10 à 20%)20

De même, les rayonnements solaires arrivent au sol de deux manières :

Directement à travers les interstices et les limbes foliaires où intervient une absorption sélective.

Indirectement au sol, sous forêt, la lumière est infrarouge et forêt, la vitesse du vent est

freinée les masses forestières, les stones, les sous bois et les masses forestières.

En forét, au dessus comme au dessous d'un sol nu la répartition des températures est différente de jour et de nuits. Le profil thermique est influencé par la masse végétale.

C'est pourquoi dans une forét dense il fait chaud et humide, tandis que dans les forêts claires il fait chaud et sec.

Fonctions d'effet sur l'environnement

Bien que l'on retrouve partout dans l'environnement les conséquences de l'utilisation de bois pour la production énergétique, il reste à signaler que, ce ne sont pas toutes les conséquences qui relèvent uniquement et directement de la recherche d'énergie par les ménages. Ce présent travail porte donc seulement sur des questions apparentées à la consommation de la braise (charbon de bois), la déforestation et ou le déboisement, la désertification et l'effet de serre y relatif.

20 Mulindwa M. Christophe, op.cit.

En effet, quelques uns des principaux effets sur l'environnement sont liés, non seulement aux activités énergétiques comme telles, mais aussi bien aux différents modes d'exploitation et de transformation des ressources.

Dans les politiques touchant les questions environnementales, il serait erroné d'attribuer les problèmes uniquement au domaine de l'énergie, les effets environnementaux proviennent de toute une gamme de phénomène liés à la l'accroissance démographique, l'augmentation des revenus, le développement de l'agriculture, des mines et des transports etc.

Fonction d'énergie

La forêt couvre environ le deuxième de la planète et représente à peu près la moitié de l'énergie contenue dans la biomasse terrestre. Il ya un siècle, les Etats Unis tiraient du bois les trois quarts de leur énergie commerciale. Dans le siècle présent où l'industrialisation prime, seuls quelques habitants pauvres des régions rurales et une poignée des citadins qui ont délibérément choisi le retour à la terre se servent encore du bois comme combustible.

La situation est toute fois différente dans le tiers monde où la consommation atteint 96% pour certains pays défavorisés de l'Afrique subsaharienne.

Jusqu'à présent on a prété une grande attention à l'équation population ressources alimentaires, on s'est fort pas préoccupé de savoir comment cette population de plus en plus nombreuse ferait cuire leurs aliments à partir de moment où les hommes sont enquête de combustible comme c'est le cas du Sud Kivu et abattent sans discernement les arbres adultes.

Depuis quelques décennies, la satisfaction des besoins en énergie bois en zone tropicale s'est fortement dégradée.

La crise du bois de chauffe a été l'objet de plusieurs études méme par :

La FAO en 198021, de ces études, il s'est dégagé ce qui suit :

- La crise du bois de chauffe qui amène à une surexploitation et une dégradation des formations ligneuses apparaît d'autant plus aigue que l'on se trouve dans des régions à forte densité de la population à climat sec, là où justement le maintien de l'équilibre du milieu naturel nécessiterait que l'écosystème forestier puisse pleinement assurer son rôle de régulateur thermique.

Il ne faudrait pas donc que nous perdions de vue, la population du Sud Kivu toujours croissante et aura de plus en plus besoin de bois énergie tel nous averti Norbert B. Kantitima, dans « SOS », la désertification annoncée du Kivu Montagneux.22 Et Clément qui nous averti

21 Milindwa M. Christophe, Op.cit.

22 Norbert Basengezi Kantitima, Op.cit. , SL, P22.

que « ce problème survient aux yeux des populations et des responsables que quand l'équilibre est déjà rompu et la crise installée.23 Il faut donc tirer attention et prévenir pour ne pas subir des conséquences fâcheuses.

Il serait aussi mieux de marquer ici l'importance portée sur la braise dans les villes. Toute fois celle-ci est liée à plusieurs facteurs :

- Sa légèreté ;

- Son transport facile ;

- Son pouvoir calorifique supérieur (7000 à 8000) Cal/kg contre 3500 Cal/kg pour le bois ;

- Moindre degré de nuisance sanitaire (diminution de la pollution à l'intérieur de la maison) ;

- Son adaptation au contexte Urbain.

Autres fonctions

Les boisements, les massifs forestiers et les bandes jouent un rôle sur le mouvement de l'aire, l'utilisation des rideaux boisés comme production phonique est souvent préconisée le long des voies de communication.

De méme, la forét joue un rôle dans l'organisation des poussières et constitue un filtre pour la dépollution de l'air atmosphérique.

1.3.3. Constats actuels à l'Est de la RDC

1.3.3.1. Sud Kivu et Nord Kivu

Pour le lac Kivu et la rivière Ruzizi, il va de sois que le niveau de l'eau du lac a baissé de plus de 2 mètres, le barrage de la Ruzizi à Mururu tourne à 25% de sa production avec une turbine. Méme si les 4 turbines étaient réparées, la SNEL n'aura pas le débit nécessaire pour le faire tourner, car l'eau va manquer dans 10 ans, 20 ans, 50 ans.

Dans ville de Bukavu, l'eau à la pompe ne vient plus régulièrement suite au niveau (débit) qui a baissé (étiage progressif), depuis la source au point de captage à Murundu, avec des effets dénudés, suite au déboisement qui s'est accentué depuis l'arrivée massif des réfugiés Rwandais et Burundais suivi des passages des militaires FARDC en territoire de Kabare.

23 Kathy MASIRIKA, cité par MUKENGE M. C., Op.cit.

Disons aussi que cet état des choses aggrave et affecte l'état sanitaire de populations. Or l'accès de à l'eau salubre est un besoin fondamental. Cet éloignement de la nappe phréatique constitue déjà une menace en ce que les besoins en eau ont été estimés à 50 litres par personnes et par jour pour boire, assurer l'hygiène, se laver, cuire les aliments et autres besoins domestiques,24 mais actuellement nous connaissons des périodes où à Bukavu pour avoir 20 l d'eau devient un casse-tête.

24 POCHO KILICHO V. revue CTB et ULK, N°15, La jeune fille Rwandaise, mère de demain, une transmetteuses des bonnes valeurs de protection de l'environnement, 2009, P115.

1.3.3.2. Pour l'environnement, sur l'ensemble du Kivu

Presque partout, les arbres sont coupés et aucun programme de remplacement n'est encore prévu de manière globale. Les érosions font ravage partout en ville et dans les milieux ruraux. Les herbes disparaissent progressivement sur les montagnes et les pâturages deviennent rares. La saison sèche passe de 3 à 5 mois.

A Goma, l'atmosphère est polluée et n'est plus lavée régulièrement par les pluies.

Les populations du grand Nord, Lubero, Butembo, Beni, se lamentent du brusque changement de leur climat.

Cette contrée de haute altitude, à cheval sur l'équateur, ne connaissait pas de saison sèche de plus de 2 semaines. Aujourd'hui elle est frappée par des longues pénuries des pluies sans doute à cause de la disparition des réserves forestières de crêtes Congo-Nil et un déboisement sauvage généralisé.25

1.3.3.3. La forêt du grand Kivu

Il est important de situer dans ce travail cette forêt du grand Kivu dans un contexte global, afin de mieux faire comprendre la place qu'elle occupe sur cet immense territoire de 2.345.409 km2. Le Service Permanent d'Inventaire et d'Aménagement Forestier (SPIAF) avait estimé les superficies forestières à 155 400 km2 (en 1987) soit près de 60% de l'ensemble du grand Kivu. Elles se repartissent de manière suivante :

140 000 km2 de forêts équatoriales y compris les forêts de montagne et 15 400 km2 de forêts de transition.26

1.3.3.4. Ailleurs

En dehors de Kivu, en RDC, en Afrique et à travers le monde, on observe des perturbations climatiques. On se souvient de la sécheresse qui a frappé la bande côtière au Bas Congo en 1977-1978 lorsque les cours d'eau ont séché au Mayombe.

En Afrique, la situation du Sahel et du désert qui progresse chaque jour est bien connue. Actuellement la presse relate la sécheresse en Ethiopie, en Somalie mais surtout au Kenya. Et à travers la planète, les écologistes dénoncent le changement de la banquise aux pôles terrestres. Ces faits observés en dehors de notre milieu constituent une raison qui doit davantage nous motiver et nous mobiliser avec l'ensemble du monde.

25 Norbert BASENGEZI K. Op.cit.

26 Barthélemy KAPEPA KIBUSI, Approvisionnement de ville de la ville de Bukavu en planche et en charbon de bois en provenance de Nindja kalonge et Bunyakiri et ses conséquences sur l'environnement forestier, mémoire, inédit, ISP, Bukavu, 2008 p29.

1.3.4. Considérations sur la vitesse de la déforestation

La déforestation progresse au rythme de 17 millions d'ha environ par an (soit 170 000 km2), une superficie également au tiers de celle de la France. Entre 1980 et 1990, le taux annuel de déforestation était de 1.2% en Asie, dans la zone pacifique, 0.8% en Amérique latine et de 0.7% en Afrique27.

Cette déforestation et dégradation risquent d'accentuer les déséquilibres climatiques, régionaux et mondiaux. Les forêts constituent une réserve de carbone de toute première importance ; avec leur disparition, les quantités excessives de dioxydes de carbone dans l'atmosphère risquent de provoquer un réchauffement de la planète associé à de nombreux effets secondaires.

Depuis quelques dizaines d'années, la déforestation s'est accélérée. Chaque année, des millions d'hectares des foréts disparaissent à travers le monde. A l'illustration de la forét amazonienne, 4.3 millions d'hectares des foréts sont détruits chaque année.

Si la déforestation continue au rythme actuel, cette forêt tropicale pourrait bien avoir totalement disparu dans moins de 100 ans.

Vue que la déforestation est le résultat de plusieurs actions déclenchées par l'homme, pour des causes variées, raison pour laquelle le problème ne peut être résolu en agissant un seul front.

1.4. LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX LIES A L'USAGE DES DIVERSES SOURCES D'ENERGIE

La prise de conscience accrue des dangers que font courir à l'environnement, la production, le transport et la consommation d'énergie date de la fin des années 1960.28

Passé un moment au second plan de l'actualité au plus fort des chocs pétroliers et aussi dans la période suivante d'abondance énergétique (1985-2000), les problèmes écologique engendrés par l'énergie sont revenus à l'ordre du jour à la faveur du réchauffement climatique et seront une des composantes majeures du futur de l'énergie.

Nous limitons ici nos investigations à un tableau synthétique qui a le grand mérite de prendre parallèlement en compte les nuisances(ou inconvénients permanents) et les risque(ou conséquences défavorables d'une situation exceptionnelle) liée des diverses sources d'énergie.

27 Encyclopédie Microsoft Encarta, SL, 2009.

28 Yvette, le développement durable, édition Sedes ; 2007, paris, p10.

Tableau N° 1: Problèmes environnementaux liés à l'utilisation des diverses sources d'énergie.

Type d'énergie primaire

Risque ou inconvénients environnementaux associés

Charbon

Changement climatique, pollution soufrée locale, poussières, ruissellement de la pluie sur les cendres, affaissements, perturbation des nappes phréatiques, pollution thermique de fleuve.

Pétrole

Changement climatique, pollution soufrée locale, pollution de la surface des océans et marrées noires, pollution des sols sur l'emprise des raffineries.

Gaz naturel

Idem pétrole, sauf pollution soufrée et pollution marine

Bois et biomasse

Déforestation et dégradation des écosystèmes, pollution locale ou régionale.

Nucléaire

Production de déchets à longue durée de vie, pollution thermique des fleuves, évacuation des abords de la centrale en cas d'accident, risque de prolifération.

Hydraulique

Inondation de vallées avec déplacement de population et

destruction d'écosystèmes terrestres, perturbation des
écosystèmes aquatiques aval.

Biocarburants

Occupation d'espaces (au détriment de la production de

nourriture), éventuellement nuisances « classiques » de
l'activité agricole intensive.

Solaire photovoltaïque

Occupation d'espace, fin de vie de panneaux, pollution indirecte des dispositifs des stockages ou des dispositifs de production d'électricité de pointe (indispensables en compléments en cas de raccordement) important au réseau.

Eolien

Occupation du paysage, pollution indirecte des dispositifs des stockages ou des dispositifs de production d'électricité de pointe (indispensable en complément, en cas de raccordement important au réseau).

Source : J-M Jancovici, l'homme et l'énergie des amants terribles, revue des anciens élèves de l'école polytechnique, Sept 2004, tiré dans le D.D p10.

CHAPITRE II.
PRESENTATION DE LA COMMUNE D'IBANDA ET ANALYSE ET
INTERPRETATION DES DONNEES D'ENQUETE

2.1. PRESENTATION DE LA COMMUNE D'IBANDA

Tout travail scientifique exige au préalable de faire une présentation du cadre d'étude a fin de permettre où nos lecteurs de bien comprendre le contexte où nous cernons notre analyse d'étude.

2.1.1. Historique et localisation

La commune d'Ibanda est l'une des entités administratives de la ville de Bukavu, créée sur arrêté collectif n° 0111/203 du 03 Octobre 1958.

Elle est l'une de trois communes qui forment la ville de Bukavu, avec une superficie d'environ 12.3 km2 avec une densité de 72 hab. / km2.

La commune d'Ibanda est limitée au Nord par le lac Kivu, au Sud par la commune de Bagira, (précisément le quartier CHAI et le territoire de Kabare), à l'Est par la rivière Ruzizi et à l'Ouest par la commune de Kadutu.

2.1.2. Situation géographique

2.1.2.1. Relief

LA COMMUNE D'Ibanda loge dans le bassin d'effondrement Est Africain appelé Eastern Valley du Graben. Ce relief est ainsi accidenté et on trouve des pentes de 30 à 40%. L'altitude moyenne au niveau du lac, est de 1460m le point le plus bas ; et le point le plus haut se trouve à une altitude de 1600 m , au niveau du terrain de l'EDAP/ISP.

Les pentes de plus de 20% devraient être réservées aux couvertures végétales et au reboisement.

2.1.2.2. Climat

La commune d'Ibanda se trouve dans un climat du type tropical humide tempéré par altitude. La température moyenne annuelle est de 20.5°C.

Les maxima absolus varient entre 28.2°C et 31°C au début de la saison des pluies29

Les minima absolus varient entre 9.9°C et 13°C, pendant la saison sèche et rarement inférieure à 10°C.30

29 CIREGO SHAMAVU, le déboisement dans la zone d'Ibanda, TFC, ISP Bukavu, 1990. 30Rapport division régionale de météorologie, Bukavu, Fév.1993.

Cette pluviosité a des conséquences dans le processus de la dégradation de la commune : accumulation des boues dans les rues, creusement des rigoles et nids des poules, ravins, bref érosion.

La saison sèche dure 3 mois (Juin e Août) et la saison de pluies couvre le reste des mois.

Le mois le plus chaud est celui de Juillet avec 21°C et le mois le moins chaud est celui de Mars dont la température atteint 17.8°C.

Quand à la saison des pluies, les mois les plus pluvieux sont ceux de Mars, Avril et Novembre avec respectivement 168.8 mm, 192.5 mm et 176 mm d'eau /an. Le tableau ci après présente l'indice de l'aridité dans la ville de Bukavu.

Tableau N°2 : l'indice d'aridité pour la station de la ville de Bukavu.

Mois

% pluies

T°C

Précipitation

Indice d'aridité

Nature des mois

Janvier

63.9

19.2

133.0

53.3

Très humide

Février

10.8

20.3

154.7

62.0

Très humide

Mars

68.9

19.9

158.5

63.6

Très humide

Avril

73.5

20.0

137.1

55.0

Très humide

Mai

48.4

19.8

86.0

34.7

Humide

Juin

18.7

19.7

17.3

6.9

Très sec

Juillet

10.5

20.4

86.9

5.2

Très sec

Août

11.9

21.4

23.3

9.1

Très sec

Septembre

46.8

21.4

102.4

39.0

Humide

Octobre

67.2

24.4

138.9

53.5

Très humide

Novembre

80.0

19.2

178.7

72.0

Très humide

Décembre

52

20.2

1363.4

43.22

Très humide

Source : Rapport SNEL/Bukavu tiré dans le TFC Blaise MUSOMBWA KASIKUNDU, ISDR Bukavu, 2010.

2.1.2.3. Végétation

La végétation est dominée par quelques espèces vertes qui, malheureusement sont entrain d'être spoliées par les chercheurs anarchiques des parcelles. Quelques arbres d'eucalyptus, reliquats du déboisement existent encore par ci par là.

Les autres arbres qu'on peut rencontrer sont ceux d'ornement dans les parcelles individuelles, ainsi que les arbres d'ombrage le long de certaines avenues.

2.1.2.4. Hydrographie

L'hydrographie est dominée par les affluents : Mukukwe, Lubembwe et Mulengere qui déversent leurs eaux dans la rivière Ruzizi.

Tous les affluents ne sont pas canalisés ; la plupart d'eux tirent leur source à partir des collines qui les entourent. Ce sont donc des cours d'eau torrentiels qui débordent souvent après une forte pluie causant des véritables dégâts matériels et humains sur leur passage.

Elle est très importante sur les activités de la population, du fait de la présence du lac Kivu qui contient un certains nombre d'espèces de poissons contribuant beaucoup à l'économie des ménages et à sa nutrition.

En plus le lac Kivu ouvre une voie navale facilitant le commerce et transport entre Bukavu et Goma dans la province du Nord Kivu et autres îles intermédiaires.

Ses ports constituent les points d'entrée des recettes provinciales.

2.1.2.5. Le sol

Le sol de la commune D'Ibanda se trouve entièrement dans un groupe de sol argileux de couleur rouge, résultat de l'altération interne des trachytes et des basaltes.

La couleur humifère y est totalement absente par conséquent, les sols sont devenus composants et presque imperméables à l'eau qui ruisselle et endommage l'étendue de la commune31

2.1.2.6. Aspects démographiques

La population totale de la commune d'Ibanda est estimée à 249 793 habitants repartis comme suite : 50 121hommes, 55 530 femmes, 66 554 garçons, 77042 filles et une population étrangère estimée à 546.

Considérant ces effectifs, il ressort à dire que la population de la commune d'Ibanda est encore jeune.

31 Mukami et Alii, les égouts dans la ville de Bukavu, TFC, ISP Bukavu, 1982

Tableau 3 : Etat comparatif de l'évolution de la population de la commune d'Ibanda de puis 2003-2010.

Années

Population Congolaise

Population étrangère

Population totale

TOTALE

 

H

F

G

F

T

H

F

G

F

T

H

F

G

F

2003

29006

40360

41607

50955

161928

136

183

38

48

405

29142

40543

41645

51003

162.333

2004

30191

40979

42894

51437

165501

149

212

34

44

439

30340

41191

42928

51481

165940

2005

32783

42969

50469

59918

186139

163

22837

57

485

32946

32946

43197

44882

59975

186624

2006

38541

47742

55299

59918

206905

127

189

53

61

430

38668

47931

55352

65384

207335

2007

42139

48777

58553

65323

218392

154

128

71

75

428

42293

48905

58624

68398

218820

2008

43879

50817

61740

68923

228210

171

121

81

57

430

44050

50938

61821

71831

228640

2009

48323

52943

64355

71774

2040718

171

126

132

117

546

48494

53069

64487

75214

241264

2010

50121

55530

66554

77042

249247

168

141

120

117

546

50289

55671

66674

77159

249793

Sources : Rapport annuel mairie de Bukavu 2010.

Comme nous venons de le constater, ce tableau révèle que de 2003 à 2010, la population de commune d'Ibanda a connu une augmentation rapide de 87460. Ceci dit, à part la population étrangère qui n'est pas assez considérable et hormis l'exode rural et les naissances; l'augmentation de cette population est liée au mouvement de déplacement interne causée par l'insécurité généralisée et persistante à l'intérieur de la province.

Figure 8 : Graphique de l'évolution de la population de la commune

2.1.3. Situation économique

Les activités économiques dans la commune d'Ibanda comprennent celles du secteur primaire, secondaire et tertiaire.

2.1.3.1. Le secteur primaire

Ce secteur est caractérisé par l'agriculture urbaine, l'élevage, l'artisanat, la micro finance et la pèche.

L'agriculture urbaine

La commune d'Ibanda n'est pas à vocation agricole malgré la présence de cette activité dans certains coins où on trouve des petits jardins des légumineuses, manioc, maïs, sorgho, et certaines cultures maraichères.

Mais notons cependant que, la grande partie de ces jardins familiaux sont dans des concessions des institutions comme c'est le cas de l'ISP de Bukavu.

Cette agriculture urbaine contribue beaucoup à éroder le sol et le rendre plus accidenté. L'élevage

Dans la commune d'Ibanda, comme nous l'avons signalé dans l'agriculture, l'élevage est de moindre importance. Celui qui est développé porte un caractère domestique pour répondre aux besoins alimentaires des familles. C'est ainsi que dans certaines familles on trouve des petits élevages des poules, cobayes, canards, ainsi que des chèvres.

Nous rencontrons également quelques vaches qui ne sont qu'un élevage de prestige. Cependant, la recherche de l'herbe pour l'alimentation de ces animaux ainsi que leur divagation pose un sérieux problème.

L'artisanat et institutions financières

+ L'artisanat : ce secteur reste développé dans la commune d'Ibanda où nous trouvons des savonneries, des menuiseries, des boulangeries, et d'autres maisons artistiques etc.

+ Les institutions financières : la commune d'Ibanda loge en son sein certaines institutions financières publiques et privées à savoir ; la banque centrale du Congo, la Banque Commerciale du Congo, la Banque Internationale de Crédit, la Rwabank, Coopec Nyawera, Imara, Mecrebu etc.

La pèche

Depuis 1956, un agronome Belge, ACCOLART a introduit des poissons

« NDAKALA » et « LUMBU» du lac Tanganyika dans le lac Kivu.

A partir des années 1974 la présence de « Lumbu » a été enregistrée jusqu'aujourd'hui. Cette espèce constitue au moins 90% de la faune rependue dans le lac Kivu32.

Cette domination de Lumbu scientifiquement « limnotrissa miodon » dans le lac, a trouvé le plus vite possible sa place dans les habitudes alimentaires des Bukaviens.

Notons cependant que, la production de planton a baissé considérablement depuis que les rives du lac ont été envahies par des constructions anarchiques.

2.1.3.2. Le secteur secondaire

+ Commerce

Pour la plupart le commerce effectué dans cette commune est du secteur informel, mais les efforts sont entrains d'être fournis par l'Etat en vue de restaurer une bonne restriction des activités commerciales.

On y trouve des magasins, boutiques, alimentations, galeries, supers marchés, et les comptoirs d'achats d'Or, Coltan, cassitérite, etc.

2.1.3.3. Le secteur tertiaire

+ L'industrie

La commune d'Ibanda compte des petites et moyennes entreprises en son sein. C'est le cas du groupe industriel du Kivu (GINKI) qui fabrique des matelas, la société KOTECHA qui fabrique des plastiques, l'usine de Mugote, etc.

32 Ishamaindo Mtungwa Vincent, la construction des escaliers publics, TFC, ISDR Bukavu, 2009 p14.

2.1.4. Situation socioculturelle

2.1.4.1. Les infrastructures sanitaires

La commune d'Ibanda est arrosée par plusieurs formations sanitaires dont à l'occurrence l'hôpital de LEMERA à Panzi. Cette formation sanitaire est secondée par des centres hospitaliers et centres de santé.

Tableau N° 4 : infrastructures sanitaires retrouvées dans la commune d'Ibanda et leur appartenance.

Catégorie

Nombre

Appartenance

Hôpital de Panzi

1

Protestante

Polycliniques

13

-1 protestante;
- 4 pentecôtes ;
-1 Société ;
-6 Etat ;

-1 Privé ;

Clinique centre de santé

9

-2 Etat ;
-5 Confessionnelles ;
-1 Société ;
-1 Protestante

Dispensaire

9

Protestante

Source : Rapport Inspection Provincial de la santé 2010.

2.1.4.2. Les infrastructures scolaires

La Commune d'Ibanda compte plusieurs écoles primaires et secondaires qui sont présentés dans le tableau ci-dessous :

Tableau N° 5 : Les infrastructures scolaires de la commune d'Ibanda

Ecoles

Primaires

Secondaires

Effectifs total

Ecoles officielles

9

6

15

E.C.C.

10

7

17

E.C.P.

18

14

32

E.C.K.

5

3

8

E.C.I.

1.

1.

2

Ecoles privées

45

31

76

Source : Rapport de la sous division de l'E.P.S.P. Sud-Kivu 2010.

Légende : E.C.C. : Ecole Conventionnée Catholique

E.C.P. : Ecole Conventionnée Protestante

E.C.K. : Ecole Conventionnée Kimbanguiste

E.C.I. : Ecole Conventionnée Islamique

Ce tableau révèle que la commune d'Ibanda compte en moyenne 150 écoles dont 88 écoles primaires et 62 écoles secondaires sans compter les écoles maternelles.

En effet outre ces écoles primaires et secondaires la Commune regorge en lui plusieurs institutions d'enseignements supérieurs et universitaires.

2.1.5. Composition Ethnique de la Population de la Commune :

La ville de Bukavu et la Commune d'Ibanda en l'occurrence ont été établies sur le territoire Shi, ce qui fait que ce dernier soit prédominant dans tous les quartiers de la Commune d'Ibanda.

Cependant malgré cette primauté la population de la Commune d'Ibanda est hétérogène composée de Bashi, Barega, Bavira, Batembo, Babembe etc. et d'autres tribus venues des autres provinces du Pays.

2.1.6. Organisation politico administrative.

La Commune d'Ibanda est l'une de trois entités administratives que compose la ville de Bukavu :

Ibanda, Bagira et Kadutu. Elle est à l'abri de l'administration publique et se trouve diriger par un bourgoumestre. Elle compte en son sein 3 quartiers à savoir : Nyalukemba, Ndendere et Panzi.

Tableau N°6 : Subdivision Administrative de la Commune d'Ibanda.

Quartiers

Cellules

Avenues

NDENDERE

NYAMOMA

E.P. Lumumba, Bohozo, Kasavubu, Desport, Boulevard du Lac, Kibali, Tombwe-M'MASA

 

RUZIZI

Lumumba, Saio, Mahenge, Kasaï, de

l'Athenée, Ulindi, Elila, des Ouvriers

MANIEMA

De la Presse, de la Poste, Kindu, Maniema, de la Cathédrale, Mbaki

MUHUNGU 1er

Giamba, des anciens combattants, la voix du Congo

MUHUNGU 2é

Météo, Télécom I et II

KIBOMBO

Jean Charles Magabe I et II, Munganga

ROUTE D'UVIRA

Route d'Uvira I, II, III et IV

MUKUKWE

I.S.G.A, SINELAC, ISECOF, Stade I et II, I.S.P.

NYALUKEMBA

IRAMBO

Cercle hyppique I et II, Camp SNEL, Paysage I, II, III, IV et V, Irambo

NYAWERA

Hippodrome, Fizi, Nyawera, Mimoza, du

Gouverneur, Résidence

NGUBA

Cimetière, Ikanga, Ruzizi, Milima

MUHUMBA Ier

Muhumba, kabare,, du lac,, Idjwi, Semliki,, Goma, Panzi, Mwenga

MUHUMBA II

Du lac, du Plateau, Tanganyika, Muhumba

PANZI

MAJOR VANGU

Ciherano, Gihamba, Commerciale, Kahuzi,

Kimbangu

MBAKI

Karisimbi, Maendeleo, Virunga, Mbaki,

Longongi, Kaziba

KAZAROHO

Kazaroho, Elila Nord et Sud, Mponzi, Nduba, Ntaitunda, Umoja, Kakono.

MULENGEZA Ier

Mulungulungu, Mulume Munene, Kamagema, Mulamba

MULENGEZA II

Mbogo, Biega, Bichumbi, Tubimbi,

MUSHUNUNU

Miruho, Mushununu, Mulamba, Lemera

Source : Rapport de la Mairie de Bukavu 2009.

2.1.7. Bref aperçu des axes éco géographiques

1. KALONGE : Est un groupement de la chefferie Buhavu en territoire de Kalehe dans la province du Sud Kivu. Ce groupement est situé dans la partie Nord-Ouest de la ville de Bukavu et il est limité au Nord par le groupement Bitale, à l'Ouest par le PNKB, à l'Est par le groupement de Bushwira et Kagabi et au Sud par le groupement Ihembe dans Kabare.

2. MWENGA : Est le territoire situé à l'Ouest de la ville de Bukavu et se situe entre 27°30' 9 de longitude Est et 2° 36' 4 de la latitude Sud avec une superficie de 11172 km2. Il est limité au Nord par le territoire de Walungu, au Sud-Est par celui de Fizi à l'Ouest et Sud-Ouest par celui de Shabunda, à l'Est par la chefferie de Bafuliru et Bavira en territoire d'Uvira.

Ce territoire est subdivisé en 6 chefferies qui sont : Basile, Lwindi, Wamuzimu, Burhinyi, Luhwindja, et la collectivité secteur d'Itombwe. De cette liste, nos invetigation ont concerné seulement deux chefferies dont celle de Lwindi et Wamuzimu sur la route nationale N°2

Disons que, ces deux axes éco géographiques ont constitué pour nous les sites indiqués par d'observation du rythme de la déforestation.

2.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETE

2.2.1. Considération générale

Pour aboutir à bien mener les informations relatives à notre objet d'étude, une stratification de la population à été mis en exergue. C'est de cette manière que l'on a espérer recueillir les points de vues des différentes couches dont notre enquête a ciblé sur la question liée à la consommation de braise pour les ménages de la ville de Bukavu.

Ces résultats nous permettant d'envisager un paquet de stratégies sous une approche globalisante, en vue de ralentir la déforestation liée à l'usage de ce combustible ligneux dans la ville de Bukavu et ses environs.

2.2.2. Objectifs de l'enquête

- Voir dans quelle mesure, on peut orienter les stratégies nous permettant d'atténuer les risques liés à la déforestation causée par la coupe de bois à usage énergétique dans le SudKivu.

2.2.3. Catégories retenues par notre enquête

Notre enquête a ciblé 5 catégories d'enquêtés à savoir :

- Les consommateurs (trices) de la braise ;

- Les producteurs (trices) de la baise ;

- Les vendeurs (ses) de la braise ;

- Les transporteurs de la braise ;

- Les services spécialisés de l'environnement (division et ministère de l'environnement).

2.2.4. Présentation de l'échantillon

L'univers de notre enquête est composé par la population de la commune d'Ibanda dans la ville de Bukavu province du Sud-Kivu.

Comme il nous a été difficile d'atteindre toute notre cible qui s'élève à 249 793 personnes, il nous a paru utile de déterminer la taille notre échantillon à partir de la formule de la taille corrigée du professeur Alain Bouchard (-),33 qui stipule que, quand l'univers d'enquête est infini, c'est-à-dire supérieur à 100.000 personnes, on prend 96 comme taille de référence, tout en considérant une marge d'erreur de 10%.

En effet, la formule ci après nous montre la manière de procéder :

NC : taille de l'échantillon corrigé

n : taille pour une population infinie

N : Taille de l'univers. Pour notre cas où ; N=249793

n : 96

Ainsi donc : =95,96 soient 96 personnes.

Sur l'ensemble de notre univers d'enquête nous avons pris un échantillon de 96 personnes réparties dans les 5 catégories ci-hauts citées à savoir :

- Les consommateurs (trices) de la braise ;

- Les producteurs (trices) de la baise ;

- Les vendeurs (ses) de la braise ;

- Les transporteurs de la braise ;

- Les services spécialisés de l'environnement.

2.2.5. Répartition des enquêtés selon leurs catégories
Tableau N°7 : les catégories d'enquêtés

Catégories

Effectifs

%

01

Consommateurs de la braise

44

45,8

02

Producteurs de la braise

24

25

03

Vendeurs de la braise

14

14,5

04

Transporteurs de la braise

10

10,4

05

Services spécialisés

4

4,1

 

TOTAL

96

100

Ce tableau ressort la répartition de nos enquêtés tel retenus dans notre travail soit, 45,8% constitué des consommateurs de la braise, 25% constitué des producteurs de la braise, 14,5% constitué des vendeurs de la braise, 10,4% constitué des transporteurs de la braise, et 4,1% constitué des services spécialisés de l'environnement.

Il ressort également que sur l'ensemble de toutes les catégories d'enquêtés, les consommateurs ont un pourcentage élevé. Ceci se justifie par le fait que notre analyse dans la présente étude, part de la consommation de la braise par les ménages de la commune d'Ibanda dans la ville de Bukavu et en déduire les conséquences, raison nous qui que cette variable ait un pourcentage considérable que d'autres variables.

2.2.6.1. Répartition d'enquêtés par quartiers, axes et par service. Tableau N° 8 : Catégorie de consommateurs de la braise

Quartiers

Effectifs

%

Ndendere

15

34,8

Nyalukemba

15

34,8

Panzi

14

30,3

Total

44

100

Ce tableau ressort les effectifs et pourcentages retenus par la catégorie des consommateurs de la braise dans les trois quartiers de la commune d'Ibanda à raison de 15 personnes soit 34,8% respectivement dans les deux quartiers Ndendere et Nyalukemba, 14 personnes soit 30,3% dans le quartier Panzi.

Tableau N°9 : Catégorie de producteurs de la braise par axe géographique

Axe géographique

Effectifs

%

Mwenga

12

50

Kalonge

12

50

Total

24

100

Ce tableau ressort les effectifs et pourcentages retenus par la catégorie des producteurs de la braise dans les deux axes éco géographiques retenus dans cette étude à savoir 12 personnes soit 50% respectivement à Kalonge et Mwenga.

Tableau N°10 : Catégorie de vendeurs (ses) de la braise par quartier

Quartier

Effectifs

%

Ndendere

5

35,7

Nyalukemba

5

35,7

Panzi

4

28,5

Total

14

100

Ce tableau ressort les effectifs et pourcentages retenus par la catégorie des vendeurs (ses) dans les trois quartiers retenus dans cette étude à savoir 5 personnes soit 35,7% respectivement dans les deux quartiers, Nyalukemba et Ndendere et 4 personnes soit 28,5% dans le quartier Panzi.

Tableau N°11 : Catégorie de transporteurs de la braise par axe

Axe géographique

Effectif

%

Mwenga

5

50

Kalonge

5

50

Total

10

100

Ce tableau ressort les effectifs et pourcentages retenus par la catégorie des transporteurs dans les deux axes retenus dans cette étude à savoir, 5 personnes soit 50% respectivement dans les deux axes géographiques ; Mwenga et Kalonge.

Tableau N°12 : Catégorie de services spécialisés

Services

Effectifs

%

Division/environnement

2

50

Ministère /Environnement

2

50

Total

4

100

Ce tableau ressort également les effectifs et pourcentages retenus par la catégorie de services spécialisés à raison de 2 personnes soit 50% respectivement dans les deux services à savoir ; le ministère et la division de l'environnement, tourisme et conservation de la nature.

2.2.6.2. Répartition des enquêtés selon leur identitéTableau N° 13: Répartition des enquêtés selon l'identité

Ordre

Variables

Effectifs

%

1

SEXE

M

38

39,5

F

58

60,4

 
 

TOTAL

96

100

2.

AGE

18-30

21

21,8

30-45

62

54,1

45 à =70

23

23,9

TOTAL

96

100

3

ETAT CIVIL

Célibataire

11

11,4

Marié

79

82,2

Divorcé

2

2

Veuf(ve)

4

4,1

 
 

TOTAL

96

100

4

PROFESSION

Sans

12

12,5

Service étatique

4

4,1

Commerçants

38

39,5

Militaires

8

8,3

Chauffeurs

10

10,4

Paysans

24

25

 
 

TOTAL

96

100

4

ETUDE FAITE

Primaire

22

22,9

Secondaire

45

46,8

Supérieur

18

18,7

Aucun

11

11,4

TOTAL

96

100

Ce tableau ressort ce par identité ce qui suit :

- 39,5% de nos enquêtés soit 38 personnes a été constitué des hommes et 60,4 % soit 58 personnes est constitué des femmes ;

- 21,8% de nos enquêtés soient 21 personnes avait l'âge variant entre 18 à 30 ans, 54,1 % soit 62 personnes avait un âge variant entre 30 à 45 ans et en fin 23,9% soit 23 personnes avait un âge qui varie entre 45 à = 70 ans ;

- 11,4% soit 11 personnes était des célibataires, 82,2% soit personnes était des mariés, 2% soit 2 personnes était des divorcées, et en fin 4,1% soient 4 personnes était des veufs (ves) ;

- 12,5% soit 12 personnes était sans profession, 4,1% soient 4 personnes était des services étatiques, 38,5% soient 38 personnes était des commerçants, 8,3% soient 8 personnes était des militaires, 10,4% soit 10 personnes était des chauffeurs et en fin 25% soit 24 personnes était des paysans ;

- 22,9% soient 22 personnes avait un niveau d'étude primaire, 46,8% soit 45 personnes avait un niveau d'étude secondaire, 18,7% soit 18 personnes avait un niveau d'étude supérieur et en fin 11,4% soit 11 personnes n'avait aucun niveau d'étude.

2.2.6.3. Répartition d'enquêtés selon leur résidence

Tableau N° 14: Répartition d'enquêtés dans le quartier Ndendere

Ordre

Quartiers

Cellules

Avenues

Effectifs

%

01

Ndendere

Nyamoma

P.E Lumumba

3

20

Ruzizi

Saio

2

13,3

Maniema

Maniema

2

13,3

Muhngu 2e

Telecom II

2

13,3

Kibombo

Charles magabe

2

13,3

Rte D'Uvira

Rte D'Uvira I

2

13,3

Mukukwe

ISGEA

2

13,3

 

TOTAL

 
 

15

100

Ce tableau ressort ce qui suit :

- 20% soit 3 personnes dans la cellule Nyamoma, avenue P.E lumumba, 13,3% soit 2 personnes respectivement dans les cellules Ruzizi avenue Saio, Maniema avenue Maniema, Muhungu 2è avenue telecomII, Kibombo avenue Charles magabe, Route d'Uvira avenue routre d'Uvira I, Mukukwe avenue ISGEA a constitué notre cible d'enquête dans ce quartier.

Tableau N° 15 : Répartition d'enquêtés dans le quartier Nyalukemba

Code

Quartiers

Cellules

Avenues

Effectifs

%

02

Nyalukemba

Irambo

Camp SNEL

3

20

Nyawera

Hypodrome

3

20

Nguba

Cimetières

3

20

Muhumba I

Semliki

3

20

Muhumba II

Tanganyika

3

20

 
 
 
 

15

100

Ce tableau ressort ce qui suit :

- 20% soit 3 personnes respectivement dans les cellules Irambo avenue Camps SNEl, Nyawera avenue Hypodrome, Nguba avenue cimetière, MuhumbaI avenue Semliki, Muhumba II avenue Tanganyika a constitué notre cible d'enquête dans ce quartier.

Tableau N° 16: Répartition d'enquêtés dans le quartier Panzi

Code

Quartiers

Cellules

Avenues

Effectifs

%

03

Panzi

Major vangu

Gihamba

2

14,2

Mbaki

Karisimbi

2

14,2

Kazaroho

Kakono

2

14,2

Mulengeza I

Kamagema

2

14,2

Mulengeza II

Biega

3

21,4

Mushununu

mushununu

3

21,4

 
 
 
 

14

100

Ce tableau ressort ce qui suit :

- 14,4% soit 2 personnes, respectivement réparti dans les cellules Major vangu avenue Gihamba, Mbaki avenue Karisimbi, Kazaroho avenue Kakono, Mlungeza I avenue Kamagema, et 21,4% 3 personnes respectivement réparti dans les cellules Mulengeza II avenue Biega, Mushununu avenue Mushununu a constitué notre cible d'enquête dans ce quartier.

2.2.6.4. Répartition d'enquêtés selon les axes géographiques Tableau N°17 : Axes Mwenga et Kalonge

Code

Axe

Chefferies

Localités

Effectifs

%

04

MWENGA

LWINDI

Kalama

4

16,6

Kasika

2

8,3

Kalambi/kionvu

2

8,3

WAMUZIMU

Mwenga centre

4

16,6

05

KALONGE

BUHAVU/ Groupement Kalonge

Bumoga /kuluba

3

12,5

Bumoga/ limanga

3

12,5

jifunzi/kukarama

3

12,5

kalimbi

3

12,5

 
 
 
 

24

100

Ce tableau ressort ce qui suit :

- Sur l'axe Mwenga, 16,6% soit 4 personnes respectivement dans les chefferies de Luindi à Kalama, dans Wamuzimu à Mwenga centre, 8,3% soit 2 personnes respectivement toutes dans la chefferie de Lwindi à Kasika et Kalambi/Kionvu a constitué notre cible d'enquête.

- Sur l'axe Kalonge, 50 % soit 12 personnes respectivement réparties toutes dans la chefferie de Buhavu, groupemnt Kalonge à raison de 12,5% soit 3 personnes à Bumoga/kuluha, 3 personnes à Bumoga/ limanga, 3 personnes à Jifunzi/kukarama et en fin 3 personnes à Kalimbi a constitué notre cible dans ces deux axes géographiques.

2.3. ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES DES RESULTATS D'ENQUETE

2.3.1. Analyse et interprétations des résultats série 1

Questionnaire adressé aux consommateurs de la braise dans la ville de Bukavu

Tableau N° 18: Question relative à la consommation de la braise par les ménages de Bukavu

Code

Question

Quartiers

Réponses

Effectifs

%

01

Quelle est la quantité de sacs de la braise estimez-vous consommer par mois ?

Ndendere

2

6

40

1,5

4

26,6

1

5

33,3

TOTAL

 

15

100

Nyalukemba

2

7

46,6

1,5

5

33,3

1

3

20

 
 

15

100

Panzi

2

3

21,4

1,5

5

35,7

1

6

42,8

 
 
 
 

14

100

De ce tableau, il ressort, respectivement ce qui suit :

- Dans le quartier Ndendere 6/15 personnes soit 40% de ménages consomment 2 sacs de braise par mois, 4/15 personnes soit 26,6 % consomment 1,5 sacs et 5 personnes soient 33,3 % consomment sac ;

-Dans le quartier Nyalukemba, 7/15 personnes soit 46,6% de ménages consomment 2 sacs, 5/15 personnes soit 33 ,3% consomment 1,5sacs et 3/15 personnes soit 20% consomment 1 sac ;

-Dans le quartier Panzi, 3/14 personnes soit 21,4% de ménages ont confirmé avoir consommé

2 sacs, 5/14 personnes soit 35,7% en ont confirmé 1,5sacs et en fin 6/14 personnes soit 42,8 % ont confirmé 1 sac.

Les résultats dans ce tableau prouvent que la consommation moyenne des ménages de la ville de Bukavu est évaluée à 1,5 sac par mois.

Graphique N°2 : Quantité des sacs consommés

Tableau N° 19: Question relative à la taille des ménages utilisateurs.

Code

Question

Quartiers

Réponses

Effectifs

%

02

Quelle est la taille de votre ménage ?

Ndendere

=10

7

46,6

=7

5

33,3

= 6

3

20

 

Total

15

100

Nyalukemba

=10

6

40

=7

5

33,3

= 6

4

26,6

 

Total

15

100

Panzi

=10

8

57,1

=7

4

28,5

= 6

2

14,2

 
 
 

Total

14

100

De ce tableau ce qui suit :

- Dans le quartier Ndendere, 7/15 personnes soit 46,6% ont répondu avoir une taille de = 10 personnes, 5/15 personnes soit 33,3 %, ont confirmé avoir une taille de =7 personnes, et en fin 3/15 personnes soit 20% ont confirmé avoir une taille de = 6

- Dans le quartier Nyalukemba, 6 personnes soient 40% ont répondu avoir une taille de =10, 5 personnes soient 33,3% avaient ont répondu avoir une taille de =7 et en fin 4 personnes soient 26,6% ont confirmé avoir une taille de = 6 personnes.

- Dans le quartier Panzi, 8/15 personnes soit 57,1%, avaient ont répondu avoir une taille de =10, 4/15 personnes soit 28,5% ont confirmé avoir une taille =7 personnes, et en fin 2/15 personnes soit 14,2 % ont affirmé avoir une taille de = 6 personnes.

Tableau N° 20: Question relative à l'instrument utilisé pour la cuisson

Code

Question

Quartiers

Réponses

Effectifs

%

03

Quelle est le type

d'instrument utilisez vous pour faire la cuisson ?

Ndendere

Brasero métallique

12

80

Foyer bembeleza

3

20

 
 

15

100

Nyalukemba

Brasero métallique

11

73,3

Foyer bembeleza

4

26,6

 

15

100

Panzi

Brasero métallique

5

35,7

Foyer bembeleza

7

50

Foyer de four à

cuisson

2

14,2

 
 
 
 

14

100

Il ressort de ce tableau ce qui suit :

-12/15 personnes soit 80% de nos enquêtés dans le quartier Ndendere ont confirmé avoir utilisé les braseros métalliques, 3/15 personnes soient 20% ont confirmé avoir utilisé les foyers cuisson économe de type appelé bembeleza.

-Dans le, quartier Nyalukemba 11/15 personnes soit 73,3 % utilisent les braseros métallique pour la cuisson, 4/15 ménage soit 26,6 % ont confirmé d'avoir fait usage des foyers de cuisson économe de type Bembeleza.

-Dans le quartier panzi ,5/14 personnes soit 35,7 % utilisent les braseros métallique et 7/14 personnes soit 50 % font usage des foyers de cuisson économe de type Bembeleza , 2/14 personnes soit 14,2% utilisent le foyer de four à cuisson.

Considérant ces résultats, les ménages qui utilisent les foyers améliorés ne les font pas par notion de protection de l'environnement, mais par notion d'économiser les dépenses liées à l'utilisation de la braise en énergie domestique, car n'ayant pas assez de moyen pour s'en approvisionner. Alors ils envisagent de consommer la braise en minimisant les facteurs coût et fréquence sur le marché de négoce ou point de vente.

Tableau N° 21: Question relative à la formation ou l'information sur les méfaits de la déforestation liée à la consommation de braise.

Code

Question

Quartiers

Réponses

Effectifs

%

04

Avez-vous déjà une fois
été formé ou informé sur
les méfaits de la

déforestation liée à la

consommation de la
braise ?

Ndendere

Oui

5

33,3

Non

10

66,6

 

15

100

Nyalukemba

Oui

4

26,6

Non

11

73,3

 
 

15

100

Panzi

Oui

3

21,4

Non

11

78,5

 
 
 
 

14

100

De ce tableau, il ressort ce qui suit :

Dans le quartier Ndendere 5/15 personnes soit 33,3 % ont été une fois

informés et 10/15 personnes soit 66,6 % n'ont jamais été informés à travers la radio;

Dans le quartier Nyalukemba, 4/15 personnes soit 26,6% ont confirmé

avoir été informé par les médias et 11/15 ménages soit 73,3 % ont répondu non ;

Dans le quartier Panzi 2/14 personnes soit 21,4 % ont confirmé d'avoir été

informé par les médias de la place et 11/14 personnes soit 78,5 % ont dit non.

Notons que ; les ménages ayant répondus oui ont été informé à travers les médias, le PNKB, avec comme thème « mazingira na sisi », IFDC avec comme thème : « évitons de couper le bois » et cette information n'est pas permanente car basée sur le projet à caractère d'urgence.

La moyenne de personnes n'ayant pas accès à l'information s'évalue à 72,7% par rapport aux ménages ayant affirmés avoir été une fois informés.

Tableau N° 22: Question sur les stratégies envisagées pour réduire la consommation

Code

Question

Quartiers

Réponses

Effectifs

%

05

A quoi pensez-vous

comme stratégies pur réduire la consommation de la braise pour le besoin en énergie domestique dans

votre ménage ?

NdendSere

Courant

12

80

Foyers améliorés

3

20

 
 

15

100

Nyalukemba

Courant

11

73,3

Foyers améliorés

4

26,6

 
 

15

100

Panzi

Courant

5

35

Foyers améliorés

9

64,2

 
 

56

 
 
 
 
 
 
 
 
 

14

100

De ce tableau, il se dégage ce qui suit:

-Dans le quartier Ndendere, 12/15 personnes soit 80 % envisage la disponibilité du courant, 3/15 personnes soit 20% a préféré l'utilisation des foyers améliorés.

-Dans le quartier Nyalukemba, 11/15 personnes soit 73,3% a préféré du courant le et 4/15 personnes soit 26,6 % a préféré utiliser les foyers améliorés ;

-Dans le quartier Panzi, 5/14 personnes soit 35% a préféré la disponibilité du courant et 9/14 personnes soit 64,2 % préfère l'usage des foyers améliorés.

En effet sur l'ensemble des nos enquêtés 63,6% a préféré le courant comme stratégie et 36,3% préfère l'usage des foyers améliorés.

2.3.2. Analyse et interprétation des résultats d'enquêtes série 2

 

Questionnaire adressé aux transporteurs de la braise

Tableau N° 23: Question relative au nombre de course effectué

Code

Question

Axe géographique

Réponses

Effectifs

%

01

Quelles est la fréquence de

courses effectuez- vous par mois pour le transport de la braise ?

Mwenga

8

3

30

6

1

10

4

1

10

Kalonge

8

3

30

5

1

10

4

1

10

 

10

100

De ce tableau, il ressort ce qui suit :

Sur l'axe Mwenga, 3/10 personnes soit 30% a confirmé avoir effectué 8 courses par mois, 1/10 personne soit 10% a confirmé avoir effectué 6 courses et 1/10 personne soit 10% a confirmé 4 courses ;

Sur l'axe Kalonge, 3/10 personnes soit 30% a confirmé 8 courses, 1/10 personnes soit 10% a confirmé 5 courses et 1/10 personne soit 10% a confirmé 4 courses.

Disons que, de ces résultats, il se fait voir que le nombre des courses dépend de l'état du véhicule. Les véhicules dont l'état est encore bon effectuent 8 courses par mois soit 2 courses par semaine.

Ce tableau nous amène à confirmer que la moyenne de nombre de courses effectué par les transporteurs est de 6 courses le mois.

Tableau N°24 : Question relative à la connaissance des facteurs de la déforestation

Code

Question

Axe géographique

Réponses

Effectifs

%

02

Connaissez- vous quelques facteurs de la déforestation au Sud-Kivu ?

Mwenga

Braise

3

30

Construction

2

20

Kalonge

Braise

4

40

Construction

1

10

 

10

100

Ce tableau démontre ce qui suit :

Sur l'axe Mwenga 3/10 personnes soit 30% a confirmé l'exploitation de la braise, et 2/10 personnes soit 20% a confirmé l'exploitation des bois pour la construction ;

Sur l'axe Kalonge, 4/10 personnes soit 40% a confirmé l'exploitation de la braise et 1/10 personne soit 10% a confirmé l'exploitation des bois pour la construction.

Ceci prouve à suffisance que l'exploitation de la braise prime sur l'exploitation de bois pour la construction. Car le besoin de construction n'est pas ressenti par tous les ménages chaque jour, mais le besoin de manger concerne tous les ménages et cela chaque jour.

Tableau N°25 : Question relative à la quantité de la braise transportée

Code

Question

Axe géographique

Réponses

Effectifs

%

03

Quelle est la

quantité de la braise transportez-vous par courses ?

Mwenga

1-2Tonnes

0

0

3-5 Tonnes

5

50

> 5 Tonnes

0

0

Kalonge

1-2Tonnes

0

0

3-5 Tonnes

5

50

>5 Tonnes

0

0

 

10

100

De ce tableau, il ressort ce qui suit :

Dans tous les deux axes géographiques, la quantité de la braise transportée varie entre 3-5 tonnes.

Tableau N°26 : Question relative au mode de paiement appliqué par les transporteurs.

Code

Question

Axe géographique

Réponses

Effectifs

%

04

Quel est le mode de paiement appliquez-vous pour le transport ?

Mwenga

Port dit

5

50

Comptant

0

0

Kalonge

Port dit

5

50

Comptant

0

0

 

10

100

De ce tableau, il ressort ce qui suit :

10/10 personnes de nos enquêtés soit 100% dans tous les deux axes ont confirmé avoir appliqué le mode de paiement par port dit ;

Ces résultats prouvent à suffisance que, le mode de payement appliqué par les transporteurs crée un bon marché à leurs clients et facilite l'évacuation des produits (braise) des sites de production au centre de consommation.

Tableau N°27 : Question relative avec la formation ou l'information sur les méfaits de la déforestation

Code

Question

Axe géographique

Réponses

Effectifs

%

05

Avez-vous déjà une fois été formé ou informé sur les méfaits de déforestation ?

Mwenga

Non

4

40

Oui

1

10

Kalonge

Non

2

20

Oui

3

30

 

10

100

De ce tableau, il ressort également que :

Sur l'axe Mwenga 4/10 transporteurs soit 40% n'ont jamais été formé ou informé, 1/10 transporteur 10% confirme avoir été informé à travers la radio. Sur le thème « la nature et nous » du PNKB ;

Sur l'axe Kalonge, 2/10 transporteurs soit 20% ont affirmé avoir été informé par la radio et l'AEFOSKI et 3/10 transporteurs soit 30% ont répondu Non.

Ceci prouve que 60% des transporteurs n'ont pas des connaissances sur les méfaits de la déforestation suite au manque de formation et information. Et le 40% restant ont été une fois formé ou informé par les structures d'encadrement et d'accompagnement sur terrain et cela surtout c'est sur l'axe Kalonge.

Tableau N° 28: Question relative aux stratégies proposées par les transporteurs.

Code

Question

Axe géographique

Réponses

Effectifs

%

06

A quoi pensez-vous comme stratégies pour réduire la déforestation liée à la coupe de bois pour le besoin en

énergie domestiques ?

Mwenga

le reboisement

5

50

Kalonge

Le reboisement

5

50

 

10

100

De ce tableau il ressort ce qui suit :

-Sur les deux axes, tous les transporteurs 10/10 personnes soit 100% ont proposé le reboisement comme stratégie.

2.3.3. Analyse et interprétation des résultats d'enquêtes série 3

Questionnaire adressé aux producteurs de la braise

Tableau N°29 : Question relative au nombre d'arbres abattus par mois

Code

Question

Axes

Localités

Réponses

Effectifs

%

01

Combien d'arbre abattez-vous par mois pour la carbonisation ?

MWENGA LWINDI

Kalama

12

4

16,6

Kasika

7

2

8,3

Kalambi/kionvu

8

2

8,3

MWENGA WAMUZIMU

Mwenga centre

9

4

16,6

 
 
 

12

50%

KALONGE

Bumoga /kuluha

12

3

12,5

Bumoga
/limanga

10

3

12,5

kalimbi

8

3

12,5

jifunzi/kukarama

15

3

12,5

 
 

12

50%

 
 
 

TOTAL

 

24

100

Ce tableau ressort ce qui suit :

Sur l'ensemble de ces résultats dans les deux sites, disons que la moyenne de nombre d'arbres abattus par les producteurs est de 10 arbres par mois

De ce résultat, disons que selon notre observation sur terrain, la disproportion entre le nombre d'arbres abattus dans les différents sites, dépend du diamètre de ceux-ci.

Précision que les producteurs pris en compte dans le présent travail sont ceux-là qui utilisent une main d'oeuvre locale pour la coupe de bois. A part les petits producteurs et autres éléments invisibles à savoir les milices et groupes armés

Tableau N° 30: Question relative au nombre de sacs produits pour un arbre

Code

Question

Axes

Localités

Réponses

Effectifs

%

02

Combien de

sacs de braise estimez-vous

produire en

abattant un

arbre ?

MWENGA LWINDI

Kalama

4

4

16,6

Kasika

7

2

8,3

Kalambi/kionvu

4

2

8,3

MWENGA WAMUZIMU

Mwenga centre

5

4

16,6

 
 
 

12

50%

KALONGE

Bumoga /kuluha

5

3

12,5

Bumoga /limanga

4

3

12,5

kalimbi

7

3

12,5

jifunzi/kukarama

7

3

12,5

 
 

12

50%

 
 
 

TOTAL

 

24

100

Ce tableau nous montre que la moyenne de nombre de sacs de la braise produits par les producteurs par un arbre est de 5 sacs.

Mais précisons que selon notre observation, il ressort que les techniques de carbonisation appliquées ne sont pas améliorées ce qui influe sur la perte de la matière première.

Tableau N° 31: Question relative à la connaissance des facteurs (causes) de la déforestation dans le milieu.

Code

Question

Axes

Réponses

Effectifs

%

03

Connaissez-vous quelques facteurs (causes) de la déforestation dans ce

milieu ?

Mwenga

Production de braise

6

25%

Bois de construction

4

16,6

Agriculture

2

8%

 
 

12

49,6%

Kalonge

Production de braise

7

29%

Bois de construction

3

12,5%

Agriculture

2

8%

 

12

49,5%

Total

24

100

Ce tableau révèle ce qui suit :

- 54% soit 13/24 personnes à raison de 6 sur l'axe Mwenga et 7/24 soit 29% sur l'axe Kalonge a confirmé sur la production de la braise ;

- 29,1% soit 7/24 personnes respectivement 4 sur l'axe Mwenga et 3 sur l'axe Kalonge a affirmé l'usage des bois pour la construction ;

- 16% soit 4/24 personnes à raison de 2 sur l'axe Mwenga et 2 sur l'axe Kalonge a affirmé les causes liées à l'exploitation agricole.

En fin, 54% soit 13/24 a attribué l'exploitation de la braise comme facteur de la déforestation et les restes a attribué à l'agriculture. Ce résultat nous a permis de confirmer que l'exploitation de la braise est la cause majeure de la déforestation au Sud Kivu.

Tableau N° 32: Question relative à la connaissance des conséquences de la déforestation

Code

Question

Axes

Réponses

Effectifs

%

04

Connaissez-vous quelques conséquences de la déforestation dans votre milieu ?

Mwenga

Perturbations climatiques

5

20,8

Réchauffement

4

16,6

Erosion

3

12,5

 
 

12

49,9

Kalonge

Perturbations climatiques

6

25

Réchauffement

4

16,6

Erosion

2

8,3

 

12

49,9

 

24

100

De ce tableau, il ressort ce qui suit :

- Sur l'ensemble de nos enquêtés 45,8% soit 11/24 personnes a reconnu, Perturbations climatiques comme conséquences de la déforestation,

- 33,2% soit 8/24 personnes a reconnu le réchauffement climatique comme conséquence de la déforestation ;

- 20,8% soient 5/24 personnes a reconnu l'érosion comme conséquence de la déforestation.

Tableau N°33 : Question relative à la formation des producteurs de la braise.

Code

Question

Axes géographique

Réponses

Effectifs

%

05

Avez-vous déjà une
fois été formé ou

informé sur les

méfaits de la

déforestation ?

Mwenga

Oui

0

0

Non

12

50

Kalonge

Oui

12

50

Non

0

0

 

24

100

Ce tableau ressort ce qui suit :

- Sur l'axe Mwenga, 50% de nos enquêtés soit 12/24 personnes a dit non et 50% soit 12/24 personnes sur l'axe Kalonge a dit Oui.

Disons ainsi qu'au niveau des exploitants de l'axe Kalonge, ils sont encadrés par la
plateforme AEFOSKI (association des exploitants forestiers au Sud Kivu) et ont été

formé par le gouvernement congolais (service technique), les ONG internationales (GIZ, processus REDD, IFDC) via la même structure.

Tableau N° 34: Question relative aux stratégies proposées des producteurs :

Code

Question

Axes

Réponses

Effectifs

%

06

A quoi pensez-vous comme stratégies pour réduire la déforestation liée à la coupe de bois pour le besoin en énergie domestique dans votre milieu ?

Mwenga

Education environnementale

4

16,6

Reboisement

8

33,3

 
 

12

49,9

Kalonge

Education environnementale

2

8,3

Reboisement

10

41,6

 

12

49,9

 

Total

 
 

24

100

En rapport avec les stratégies proposées par les producteurs :

- 74,9% soit 18/24 personnes a proposé le reboisement ;

- 24,9% soit 6/24 personnes a proposé une éducation environnementale.

Ceci prouve à suffisance que, les producteurs envisagent le reboisement afin que l'activité étant assez lucrative ne puisse pas être abandonnée.

Tableau N° 35: Question relative à la distance parcourue

Code

Question

Axes

Distances

Effectifs

%

07

Quelles est la distances actuelle de la route principale au site

d'abattage des bois pour la production de la baise ?

Mwenga

1-2 km

1

4

3-5 km

7

29,1

>5km

4

16,6

 

12

49,6

Kalonge

1-2km

0

0

3-5km

3

12,5

>5km

9

37,5

 

12

50

 

24

100

En rapport avec la distance parcourue, ce tableau ressort ce qui suit :

- Sur l'axe Mwenga, 4% soit 1/24 personne a affirmé 1-2km, 29,1% soit 7/24 personnes a affirmé 3-5 km et 4/24 personnes soit 16,6 % a affirmé plus de 5km.

- l'axe Kalonge 0% a affirmé la distance variant entre 1-2km, 3 personnes soit 12,5% soit 3/24 personnes a affirmé 3-5Km et en fin 9/24 personnes soit 37,5% a affirmé plus de 5km. Ces résultats nous permis à confirmer l'avancée de la déforestation dans les deux sites d'approvisionnement de la braise.

2.3.4. Analyse et interprétation des résultats d'enquête série 4

 

Questionnaire adressé aux vendeurs (es) de la braise

Tableau N° 36: Question relative à la quantité de sacs écoulés en une semaine

Code

Question

Points de vente

Réponses

Effectifs

%

01

Combien de

sacs estimez- vous écouler en une semaine ?

ISGA et route

d'Uvira

5-10

5

35,7

Nyawera et Nguba

6-12

5

35,7

Major vangu et

Mulengeza I

3-6

4

28,5

 
 

14

100

Ce tableau ressort ce qui suit :

- Dans les points de vente du quartier Ndendere 35,7% soit 5/14 personnes a estimé écouler 5-10 sacs par semaine, 35,7% soit 5/14 personnes dans les points de vente du quartier Nyalukemba a estimé avoir écoulé 8-12 sacs, et en fin dans les points de vente du quartier Panzi 28,5% soit 4/14 personnes at estimé écouler 3-6 sacs.

De ces résultats il ressort que la moyenne de nombre de sacs écoulés en une semaine est de 4 sacs et ce tableau montre que les plus grands consommateurs de la braise dans la commune d'Ibanda se retrouvent dans les quartiers Nyalukemba et Ndendere.

Tableau N°37 : Question relative aux sites d'approvisionnement

Code

Question

Points de vente

Réponses

Effectifs

%

02

Quel est votre site d'approvisionnement ?

ISGA et route d'Uvira

Kalonge

3

21,4

Mwenga

2

14,2

Nyawera et MulengezaI

Kalonge

5

35,7

Major vangu et MulengezaI

Mwenga

4

28,5

 
 

Total

 

14

100%

De ce tableau il ressort ce qui suit :

57,1% soit 8/14 personnes à raison de 3 dans les points de vente du quartier Ndendere et 5 dans les points de vente du quartier Nyalukemba a affirmé s'approvisionner à Kalonge et 42,7% soit 6/14 personnes à raison de 4 dans les points de vente quartier Panzi et 2 dans les points de vente du quartier Ndendere a affirmé s'approvisionner à Mwenga.

57% a confirmé avoir Kalonge comme site d'approvisionnement et les restes 43% s'approvisionnent à Mwenga

Tableau N° 38: Question relative à la connaissance des causes de la déforestation

Code

Question

Points de vente

Réponses

Effectifs

%

03

Connaissez-vous quelques causes de la

déforestation dans

votre site

d'approvisionnement ?

ISGA et route

d'Uvira

Production braise

4

28,5

Bois de construction

1

7,1

Agriculture

0

0

Nyawera et

Nguba

Production braise

3

21,4

Bois de construction

2

14,2

Agriculture

0

0,0

Major vangu et MulengezaI

Production braise

3

21,4

Bois de construction

1

7,1

Agriculture

0

0

Total

 

14

100

Ce tableau ressort que :

71,3% soit 10/14 personnes à raison de 4 dans les points de vente de Ndendere, 3 dans dans les points de vente de Nyalukemba et 3 dans les points de vente de Panzi, a affirmé la production de la baise ;

28,4% soit 5/14 personnes à raison dans les points de vente dans le quartier Ndendere, 2 dans Nyalukemba et 1 dans Panzi ont affirmé bois pour la construction. Ces résultats prouvent à suffisance que, le besoin de bois en combustible reste élevé qu'en construction.

Tableau N° 39: Question relative à la connaissance de conséquences sur la déforestation

Code

Question

Points de vente

Réponses

Effectifs

%

04

Connaissez-vous quelques conséquences de la déforestation au Sud-Kivu ?

ISGA et route d'Uvira

Perturbations climatiques

2

14,2

Réchauffement

2

14,2

Erosion

1

7,1

Nyawera et Nguba

Perturbations climatiques

2

14,2

Réchauffement

1

7,1

Erosion

2

14,2

Major vangu et MulengezaI

Perturbations climatiques

2

14,2

Réchauffement

1

7,1

Erosion

1

7,1

Total

 

14

100

Ce tableau ressort que :

42,6% soit 6/14 personnes à raison de 2 personnes par points de vente dans les quartiers a attribué les perturbations climatiques comme conséquence de la déforestation ;

28,4% soit 4/14 personnes à raison de 2 dans les points de vente de Ndendere, 1 dans le point de vente de Nyalukemba et 1 dans le point de vente de Panzi a affirmé connaitre le réchauffement climatique comme l'une des conséquences de la déforestation ;

28,4% soit 4/14 personnes respectivement 1 dans le point de vente de Ndendere, 2 dans le point de vente de Nyalukemba, et 1 dans le point de vente de Panzi a affirmé connaitre les érosions comme l'une des conséquences de la déforestation au Sud Kivu.

Tableau N° 40: Question relative aux stratégies envisa

Code

Question

Points de vente

Réponses

Effectifs

%

05

A quoi pensez-vous comme stratégies pour réduire la déforestation liée à la coupe de bois pour le besoin en énergie domestique au Sud- Kivu ?

ISGA et route

d'Uvira

Reboisement

5

35,7

Nyawera et

Nguba

Reboisement

5

35,7

Major vangu et Panzi

Reboisement

4

28,5

 
 
 
 

14

100

Le tableau ci après ressort ce qui :

- Sur l'ensemble de nos enquêtés repartis dans tous les points de vente 100% soit 14/14 personnes ont pensé sur la stratégie de reboisement.

Tableau N° 41: Question relative au mode d'achat appliqué sur terrain.

Code

Question

Point de vente

Réponses

Effectifs

%

06

Quel mode d'achat appliquez-vous sur terrain ?

ISGA et route d'Uvira

Achat des sacs

2

14,2

Achat des parcelles

3

21,4

Nyawera et Nguba

Achat des sacs

1

7,1

Achat des parcelles

4

28,5

Major vangu et Mulengeza

Achat des sacs

2

14,2

Achat des parcelles

2

14,2

 
 

Total

 

14

100

Le tableau ci après relève ce qui suit :

- 64,1% de nos enquêtés soit 9/14 personnes reparties dans les 6 points de vente applique le mode d'achat des parcelles d'arbres. Et 35,5% de nos enquêtés applique le mode d'achat par sac.

- Ceci dit, tous les modes d'achat appliqué contribuent à la déforestation mais le mode d'achat des parcelles d'arbres qui est plus appliqué par les vendeurs contribue davantage à la déforestation rapide.

Tableau N°42 : Question relative au nombre de course effectué par mois

Code

Question

Points de vente

Réponses

Effectifs

%

07

Combien de course effectuez-vous par mois pour vous approvisionner au marché ?

ISGA et Route d'Uvira

4

3

21,4

3

2

14,2

Nyawera et Nguba

3

1

7,1

4

4

28,5

Major vangu et MulengezaI

3

2

14,2

4

2

14,2

 
 
 
 

14

100

Ce tableau ressort ce qui suit :

64,1% soit 9/14 personnes dans les points de vente de ISGA, Nguba et MulengezaI a affirmé avoir effectué 4 courses par mois ;

35,5% soit 5/14 personnes reparties dans les points de vente Route d'uvira, Nyawera et Major vangu a affirmé avoir effectué 3 courses par mois.

Ces résultats ce tableau prouve que la moyenne de nombre de courses effectuées est 4 courses par mois.

Tableau N° 43: Question relative à la formation des vendeurs (es) des braises.

Code

Question

Points de vente

Réponses

Effectifs

%

08

Avez-vous déjà une fois été formé ou informé sur les méfaits de la déforestation ?

ISGA et Route d'Uvira

Non

2

14,2

Oui

3

21,4

Nyawera et Nguba

Oui

5

35,7

Non

0

00

Major vangu et Mulengeza I

Non

4

28,5

Oui

0

00

 
 
 
 

14

100

Le tableau ci après ressort ce qui suit :

- 57,1% soit 8/14 personnes reparties dans les points de vente de Route d'Uvira et Nyawera dans Ndendere a répondu Oui ;

- 42,7% soit 6/14 personnes reparties dans les points de vente ISGA, Nguba, et Major vangu a répondu Non ;

De ces résultats il s'en suit que, les 8/14 personnes ayant été formé ou informé, sont ceux qui ont comme site d'approvisionnent Kalonge, car ils sont encadrés et accompagné par l'association locale AEFOSKI.

Ceux dont l'axe d'approvisionnement est Mwenga n'ont pas une structuration qui les encadre raison qui prouve leur non accès à l'information et formation ni par un service technique spécialisé, ni par les organisations locales.

2.3.5. Analyse et interprétation des résultats d'enquête série 5

 

Questionnaire adressé aux services spécialisé de l'environnement

Tableau N°44 : Question relative à la réglementation du service de l'environnement

Code

Question

Services

Réponses

Effectifs

%

01

Quelle est la réglementation du service de l'environnement sur l'abattage des bois pour la carbonisation à usage énergétique au Sud Kivu ?

Ministère de l'environnement

Oui

2

50

Division de l'environnement

Non

2

50

 
 
 
 

4

100

Ce tableau ressort ce qui suit :

- 100% des nos enquêtés soit 4/4 personnes a dit non, c'est-à-dire, il n'existe pas aucune

réglementation sur la carbonisation. Pour ces services l'activité de carbonisation est permise pour le cas des forêts individuelles. cette réglementation n'existe que dans le cadre des foréts protégées (Parcs).

Tableau N° 45: Question relative au nombre d'exploitants forestiers

Code

Question

Services

Réponses

Effectifs

%

02

Connaissez-vous le nombre d'exploitants forestiers pour la production de la braise?

Ministère de l'environnement

Non

2

50

Division de l'environnement

Non

2

50

 
 
 
 

4

100

Le tableau ci dessus ressort ce qui suit :

- 100% de nos enquêtés soit 4/4 dans les services spécialisés a répondu non c'est-à-dire ; aucun chiffre permettant de connaitre le nombre exact d'exploitant forestiers à usage énergétique n'est disponible au service spécialisé de l'environnement.

Ceci prouve à suffisance que comme il ya pas une réglementation, donc les exploitants ne se sentent pas gêner par aucune mesure et sont obligés de vaquer librement à l'exploitation abusive accélérant la déforestation.

Tableau N°46 : Question relative à la formation et information

Code

Question

Services

Réponses

Effectifs

%

03

Avez-vous déjà une fois été formé ou informé sur les méfaits de la

déforestation liée à la consommation des braises?

Ministère de l'environnement

Oui

2

50

Division de l'environnement

Oui

2

50

 
 
 
 

4

100

Ce tableau révèle ce qui suit :

- 100% de nos enquêtés soit 4/4 a répondu Oui. Notons, par ailleurs que ces formations et information reçues, proviennent souvent des instructions hiérarchiques, conférencesdébat, séminaires organisées à Bukavu.

- Ces services ont précisé que des dispositions sont entrain d'être prises pour apprendre aux producteurs de la braise les nouvelles techniques de carbonisation.

Tableau N°47 : Question relative aux mesures préconisées

Code

Question

Services

Réponses

Effectifs

%

04

Quelle mesure préconisez-vous

pour réduire la déforestation liée à la coupe des bois à usage énergétique au Sud-Kivu ?

Ministère de l'environnement

Reboisement + électrification urbaine et rurale

2

50

Division de l'environnement

Reboisement + électrification urbaine et rurale

2

50

 
 
 
 

4

100

De ce tableau, il ressort ce qui suit :

- 100% de nos enquêtés, soit 4/4 personnes des services spécialisés a proposé le reboisement et le l'électrification urbaine et rurale.

Notons que, parmi ces propositions stratégiques, ces services spécialisés ont pensé évoquer d'autres alternatives, notamment l'exploitation du gaz méthane dans le lac, la tourbe, les briquettes, l'énergie solaire, éolienne et le biogaz

2.4. CALCUL D'ESTIMATION DU RYTHME DE LA DEFORESTATION

Partant de nos analyses d'enquêtes ci haut démontrées, nous essayons de procéder à ce calcul afin d'arriver à l'estimation du rythme de la déforestation au Sud-Kivu, tel confirmé par nos enquêtes. Cependant pour se faire ce, nous nous sommes inspiré des évaluations faites par KAMBALE SEKARAVITI34, sur l'utilisation de bois pour la cuisson de brique et comme source d'énergie des ménages à Nyangezi, mais aussi tout en considérant les caratéristiques strucurales des peuplements des éspèces ligneuses dans le PNKB, en haute Musisi (dans les hautes altitude), dont le nombre de tiges à l'hectare est de 217,2135, ceci nous a permis d'aboutir aux observations suivantes reprises dans le tableau ci dessous.

Tableau N° 48: Différentes valeurs d'estimation

 

Population

Moyenne /ménage

Total

Nombre consommateurs

24 9793

35 684

35 684

La consommation moyenne mensuelle/ménage

1,5 sac

53 526 sacs

53 526 sacs

Taille moyen de ménage

7 à 10 personnes

 
 

Densité moyenne des arbres /ha en haute altitude

217,21 tiges

 
 

Nombre de kg de braise consommé/mois

67kg/ménage

2 390 828 kg

2 390 828 kg

Valeur en m3 de bois

1m3 de bois =1 sac

1,5 sac

52 598,2 m3/mois

Valeur en ha

1ha = 3 525m3 de bois

 
 

1 m3 de bois pour 1ha

0,00028 ha

 
 

Espace déboisé/ mois

 
 

14,72 soient 15
ha/mois

Ce tableau ressort ce qui suit :

34 KAMBALE SEKARAVITI, cité par Augustin FAZ OPUA, impact des problèmes d'énergie et de l'environnement au quartier Panzi en commune d'Ibanda à Bukavu, mémoire, inédit, ISP, Bukavu, 2009, p43

35 Roger PIERLOT, 1962, cité par MAHINDU BISUSA Gustave, analyse de la corvée du bois en milieu rural : évaluation de l'ampleur de la pression exercée sur les ressources ligneuses du PNKB a KABARE-NORD, (SUDKIVU, RD Congo), p44.

I. Nombre de ménage de la commune d'Ibanda : n= 35 684 ménages 1ménage consomme en moyenne : 1,5 sac de la braise soit (67kg) Poids moyen d'un sac de la braise = 45 kg

Alors : = 2 390 828 kg bois/mois

Or 1,5 m3 67 kg de la braise

1 m3

1kg =0,022 m3

2 390 828 kg bois/mois = 0,022 x 2 390 828 = 52 598,2 m3/mois

II. De même, on sait que : 1 ha 3 525 m3

3 525 m3 1 ha déboisé, 1 m3 = 0, 00028ha

D'où 52 598,2 m3 52 598,2 x 0,00028 ha = 14,72 ha /mois d'où le rythme de

déforestation à ce jour est de 15 ha/mois, soient 180 ha déboisé/an, soit aussi 0,5ha/jour.

Si la densité moyenne des arbres dans les hautes altitudes est de 217,21 tiges d'arbres/ha

Ceci nous amène à déduire le nombre des tiges pour :

0,5ha déboisé/jour 108,60 tiges d'arbres abattus en un jour,

15ha déboisé /mois 3 258,15 tiges d'arbres abattus en 30 jours,

180 ha déboisé /an 39 097,8 tiges d'arbres abattus en une année.

72
CONCLUSION PARTIELLE

A l'issue de ce 2ème chapitre portant sur les investigations sur le terrain, il a été question de vérifier nos hypothèses de recherche sur base des méthodes et techniques, méthode descriptive, la méthode statistique, la méthode analytique et technique documentaire, technique d'interview, technique d'observation et technique d'échantillonnage. Les résultats auxquels nous avons abouti, se présentent de la manière suivante :

68,1% de nos enquêtés estiment avoir consommé le nombre de sac variant entre 1,5 à 2 sacs. Ces résultats nous ont permis de confirmer nos hypothèses que, la consommation de la braise par les ménages de ville de Bukavu influence le rythme de la déforestation au Sud-Kivu;

79,5 % de nos sujets enquêtés confirme avoir un ménage dont la taille moyenne varie entre 7 à 10 personnes. Ces résultats nous ont permis a confirmé que la croissance démographique est facteur de la consommation excessive de la braise par les ménages de la ville de Bukavu.

56% de nos enquêtés atteste de n'avoir pas une connaissance suite au maque d'information et formation sur les méfaits de la déforestation. Ceci nous a permis de confirmer que, le manque des connaissances des acteurs impliqués ; est l'une des causes de l'exploitation irrationnelle des produits forestiers au Sud-Kivu.

Pour contribuer à l'atténuation de la consommation excessive de la braise par les ménages, telle que nous venons de le démontrer, nous avons envisagé un paquet de stratégies repris dans les points ci-dessous.

CHAPITRE III.
AXES STRATEGIQUES DE LA REDUCTION DE LA
CONSOMMATION DE LA BRAISE ET DU RYTHME DE LA
DEFORESTATTION AU SUD KIVU

3.0. INTRODUCTION

Selon Gwen Crawley, la stratégie est un art de diriger, de coordonner un ensemble des mesures pour atteindre un but. C'est un ensemble des décisions prises en fonction d'hypothèses de comportement des personnes intéressées dans une conjoncture déterminée. La stratégie se base sur une série d'initiative, appuyées par la législation dans un cadre constant permanent(-)36.

Les stratégies adoptées dans ce travail gravitent autour des solutions d'ordre technique, organisationnel et des changements comportementaux, afin de lutter contre la déforestation liée à la consommation des bois de chauffe et de charbon de bois ( braise) par les ménages de la ville de Bukavu et ses environs. C'est ainsi que les problèmes et solutions stratégiques proposées, sont reprises dans les schémas d'arbres à problèmes et des solutions ci-dessous.

74

3.1. SCHEMAS D'ARBRE DES PROBLEMES

Pauvreté généralisée de masse

Baisse de rendement agricole

Perte des terres agricoles

Malnutrition aigue

Perte de la biodiversité

Dégradation &Forte pollution d'eau, air, sol

Changement climatique continu

Pénurie d'eau

Cycle de précipitation perturbé

Baisse du niveau d'eau

Destruction de la végétation
arborée et arbustive

Faible connaissances des acteurs sur les méfaits de la déforestation et incapacité à réagir à une situation nouvelle

Forte consommation de la
braise et bois de chauffe

Indisponibilité du courant électrique

Faible vulgarisation et
utilisation d'alternative
d'atténuation

Agriculture sur brulis

Feu de brousse à répétition et parfois incontrôlé

Elevage extensif

Manque d'information
et formation des acteurs

Exode rural, déplacement interne
et taux de natalité croissant

Pression démographique croissante

Urbanisation accélérée

Besoin en construction élevé

Absence des réglementations étatiques

Faible implication de l'Etat et ONG

Absence de politique de reforestation

3.2. SCHEMAS D'ARBRE DES SOLUTIONS

Connaissances des acteurs sur
les méfaits de la déforestation
et capacité à réagir à une
situation nouvelle

Information et
formation des acteurs
assurées

E

Terres agricole rétablies

Rendement agricole accru

La biodiversité rétablie

Malnutrition réduite

Feu de brousse non
répétitif et contrôlé

Elevage intensif

Agriculture sans brulis
appliquée

F D C

OBJECTIF

Dégradation & pollution d'eau, air, sol réduites

Sécurité établie a l'intérieur de la province, le
retour encouragé et taux de natalité réduit

Pauvreté généralisée de masse réduite

Pression démographique ralentie

Consommation de la braise et bois de chauffe réduite

Destruction de la végétation
arborée et arbustive ralentie

Maitrise du climat local

Urbanisation réduite

Les alternatives
d'atténuation vulgarisées et
utilisées

MOYENS

A

B

Politique de reforestation établie

FINS

Cycle de précipitation maitrisé

Niveau d'eau rétabli

Lois et réglementations étatiques
établies

Besoins en construction réduite

Abondance d'eau

L'Etat et ONG impliqués

Le courant électrique
disponibilisé

LEGENDE

A. Stratégie de sensibilisation pour le reboisement à tout le niveau;

B. Stratégie de plaidoirie au niveau national et international;

C. Stratégie de construction, réhabilitation des centrales hydro électriques et installation d'autres alternatives d'énergie nouvelle et renouvelable non exploitées dans la province;

D. Stratégie de conscientisation et mobilisation communautaire ;

E. Stratégie de formations et informations permanentes ;

F. Stratégie d'encadrement des agriculteurs et éleveurs.

3.3. MATRICE STRATEGIQUES DES ALTERNATIVES D'ATTENUATION DISPONIBLE AU SUD KIVU

Energies

Forces

Faiblesses

Opportunités

Menaces

Hydraulique

-Potentiel existant prouvé dans la province

-Puissance importante,

-Dépendance aux variations pluviométriques ;

- Coüts d'investissement et sociaux élevés ;

- Inondation de vallées avec déplacement de population et destruction d'écosystèmes terrestres,

-Perturbation des écosystèmes aquatiques aval ;

- Compétences locales non compétentes

-Présence des agences de coopération au développement,

-Possibilité de financement sous régional des projets intégrateurs ;

- Mains d'oeuvre locales disponible

- Prix des ouvrages élevés,

- Diminution des précipitations et de la nappe phréatique ;

- Compétences extérieures très chères.

Eolien

Potentiel existant prouvé dans la province

Faibles nuisances et les coûts modérés

Intermittence

-Existence des

compétences techniques locales ;

- Mains d'oeuvre locales disponible

- Pollution indirecte des dispositifs des stockages ou des dispositifs de production d'électricité de pointe (indispensable en complément, en cas de raccordement important au réseau).

-Solaire thermique

- Potentiel important technique prouvée,

-Bon rendement.

- Intermittence ;

- Occupation d'espace ; - Fin de vie des outils.

- Disponibilité dans le milieu et dans la région.

Vol et pillage ; Guerres ;

 
 
 
 

Coûts élevés.

Solaire photovoltaï que

Production possible au niveau domestique.

- Intermittence ;

-Occupation d'espace,

- Fin de vie de panneaux,

-Pollution indirecte des dispositifs des stockages ou des dispositifs de production
d'électricité de pointe (indispensables en compléments en cas de raccordement) important au réseau.

- Disponibilité dans le milieu et dans la région ;

- Mains d'oeuvre locales disponibles.

- Vols et pillages ; - Guerres ;

- Coûts élevé.

Biocarburant

-Existence des espaces culturales ;

-Stockages faciles ;

- Bilan émission CO2 faible ;

Substitution au pétrole.

Nécessité d'une surface agricole- très importante ;

Conflit avec les usages de l'agriculture ;

Occupation d'espace au

détriment de la production des nourritures.

Existence des centres de recherche agronomique dans la province et dans la région ;

Possibilité de coopération régionale et d'outre mer ;

Mains d'oeuvre locales disponibles.

Eventuelles nuisances aux activités agricoles intensives ;

Conflits avec les paysans ; Destruction du couvert végétal.

Bois et Biomasse

Stockage facile ;

Bilan émission CO2 faible ;

Pouvoir calorifique

- Capacité limitée, dans certains coins

- Risque de déforestation ou de dégradation de l'écosystème.

- Existence des essences à croissance rapide pour la reforestation ;

- Existence des centres de recherche

- Déforestation et Dégradation des écosystèmes ;

- Pollution locale ou régionale ;

 

important ;

 

agronomiques dans la province et dans la

- Perte du couvert végétal ;

 

Produits très sollicités et familiers;

 

région ;

- Risques liés à la protection des récolteurs (ses)

 
 
 

- Disponibilité des

 
 

Facilité de transport ;

 

bailleurs dans le pays et dans la région

- Perturbation climatique ;

 

Disponibilité dans la province

 
 

- Réchauffement planétaire ;

 
 
 
 

- Catastrophe climatique ;

 
 
 
 

- Aléas naturels ;

 
 
 
 

- Baisse du niveau d'eau et amaigrissement de la nappe phréatique ;

 
 
 
 

- Conflits fonciers ;

 
 
 
 

- Perte des vies.

-

Briquettes à biomasse

Potentiel existant prouvé suite aux

- Nuisance sanitaire suite à la pollution à l'intérieur de la

Existence des compétences techniques locales ;

- Présence des maladies d'origine
respiratoire aux ménages

 

déchets dans la ville de

maison

 

utilisateurs ;

 

Bukavu ;

 

- Mains d'oeuvre locales

 
 

Stockage facile ;

- Coût des matériels de
production élevé

disponible ;

- Epuisement des déchets dans la ville ;

 
 
 

Présence des agences de

 
 

Bilan émission CO2

- Produits non familiers par les

coopération au

 
 

faible ;

Pouvoir calorifique important ;

ménages utilisateurs.

développement,

- -Possibilité de financement

 
 

Assainissement de la

 
 
 
 

ville.

 
 
 

Géothermie

- Energie constante et

- Nombre de sites exploitable

- Existence des sites dans

- Pollution locale et régionale ;

 

puissante.

limité ;

la province ;

 
 
 
 
 

- Catastrophe naturelle ;

 
 

- Investissement de départ élevé.

- Existence des centres
géologiques et

d'experts dans la province et dans la région ;

- Séismes et éruption volcanique ;

- Diminutions des terres de pacage et des réserves des sables et graviers.

 
 
 

- Mains d'oeuvre locales

 
 
 
 

Disponible.

 

Energie

Energie constante et

- Sites d'exploitation limités ;

- Existence des marais

- Destruction des espaces ;

marémotrice

puissante

 

dans certains coins de

 
 
 

- Coüts d'entretien élevés.

la province ;

- Conflits fonciers

 
 
 

- Mains d'oeuvre locales

disponible

 

Source : Nos recherches

Chercheurs

ONG et
AGENCES

Autres acteurs

Paysans

Services étatiques

Police de

protection des écosystèmes forestiers

Cellule de
surveillance
de base (3S)

3.4. PROPOSITION DE LA STRUCTURE DE MISE EN OEUVRE

Vue la nature multisectorielle des problèmes associés aux combustibles ligneux, il est toujours important de partir des évaluations multisectorielles participatives.

Par rapport à la problématique de combustible en particulier (bois de chauffage et ou braise) les évaluations participatives sont essentielles afin d'assurer la viabilité et durabilité à long terme d'une stratégie de combustible.

Autrement dit, si la stratégie de combustible ne répond pas aux besoins, aux habitudes et/ou préférences exprimés par la communauté elle-même, cette communauté risque des tourner vers les options dangereuses non durables destructrices de l'environnement.

D'où le développement de la stratégie d'atténuation du combustible donné dépendra d'un contexte spécifique à un autre.

Il sied que, les problèmes de récolte et/ou utilisation de bois pour des fins énergétiques sont nombreux et multisectoriel et prennent avec lui, plusieurs secteurs d'innervation qui ne peuvent pas être effectivement adressé par un seul acteur à mandat unique ou groupe sectoriel agissant seul. Le schéma ci-dessous, reprend l'interaction entre les acteurs dans la mise en oeuvre de la stratégie.

Fig. Schéma d'interaction des acteurs dans la mise en oeuvre stratégique.

3.5. DESCRIPTION DE LA STRATEGIE

3.4.1. Au niveau de la mise en oeuvre

Les stratégies proposées dans la présente étude sont réparties à différents niveaux ci

après :

Stratégie de sensibilisation pour le reboisement à tout le niveau; Stratégie de plaidoirie au niveau national et international;

Stratégie de construction et réhabilitation des centrales hydro électriques et installation d'autres alternatives d'énergie nouvelle et renouvelable non exploitées dans la province;

Stratégie de conscientisation et mobilisation communautaire ;

Stratégie de formations et informations permanentes ;

Stratégie d'encadrement des agriculteurs et éleveurs.

3.4.2. Au niveau de l'application des stratégies

L'application des stratégies proposées seront à la responsabilité de l'Etat en collaboration étroite avec d'autres acteurs impliqués dans la démarche, en convergeant tous vers le milieu paysan.

3.6. ROLES DE LA STRUCTURE

3.6.1. Les services étatiques

Ils restent les principaux catalyseurs de toute l'action. Ses solutions se situent à deux niveaux :

Il faudra d'abord que l'Etat Congolais à travers ses services compétents s'implique dans l'accroissement de l'efficacité énergétique et développer les énergies nouvelles et renouvelables, voir d'autres pistes technologiques appropriées.

Donc consommer plus la braise en l'économisant, reste le principe sous-jacent de l'efficacité énergétique. Notons cependant que ces alternatives sont surtout applicables en milieu urbain que dans les milieux

Cette solution devra être associée par la politique de « 3S » Structures des Systèmes Spatiaux, couplée des mesures obligatoires incitatives notamment fiscales aux coupeurs de bois à usage énergétique et à tous les niveaux des acteurs impliqués.

En outre, il faudra améliorer le rendement des installations hydroélectriques existantes et la mise en place des nouvelles infrastructures à l'intérieur de la province.

Ceci partira d'une nécessité de drainer l'eau dans les turbines existantes ou à réparer la centrale hydroélectrique de Mururu, en l'adaptant au niveau actuel du débit et au lit de la Ruzizi, si non le canal d'amenée restera trop grand que le débit et le rendement en énergie hydroélectrique ira toujours baissant avec des coupures intempestives généralisées dans la ville de Bukavu.

Concevoir les approches de protection de l'environnement. Cette approche « protection de l'environnement » s'intéressera aux textes législatifs et règlements en matière des foréts et écosystèmes, ici, la stratégie partira par l'adoption d'une loi réglementant l'exploitation des bois à usage énergétique, la création d'autres espaces de réserve naturelle intégrale c'est-àdire, la mise en place des périmètres dans lesquels le sol, l'eau, la flore et la faune bénéficient d'une protection absolue et dont l'accès n'est autorisé qu'aux chercheurs et aux agents des eaux et forêts.

Ces réserves seront placées sous le contrôle de l'Etat et dont les limites ne peuvent être changées ni aucune partie altérée sauf par décision législative compétente.

Doter des moyens techniques, financiers et organisationnels aux Structures des Systèmes Spatiaux ou cellule de surveillance de base, afin que chaque coupeur de bois soit chargé du contrôle de son collègue. Et chaque arbre coupé soit directement remplacé par 3 autres, afin de développer et maintenir les forêts débout ou forêts pour le climat.

Moderniser et mettre en réserve des espaces forestières pour des fins économique (par exemple la création des sites touristiques) hôtellerie etc.

3.6.2. Les paysan de Mwenga et Kalonge

Ils sont chargés de la gestion quotidienne du « 3S » Structures des Systèmes Spatiaux ou cellule de surveillance permanente. Cette structure devra collaborer avec d'autres acteurs visiteurs dans le milieu, elle transmettra le rapport d'application des mesures et réglementations sur la coupe du bois à l'Etat via la police de protection des écosystèmes forestiers.

Disponibiliser les terrains de développement des différentes essences des pépinières, afin que chaque coupeur de bois s'en approvisionnent pour le rétablissement des écosystèmes forestiers. Ce programme mettra en relief une action de symbiose pastoralisme forêt, en développant des techniques de revalorisation de terres associant pâturage et reboisementreforestation avec des essences de croissance rapide.

La réussite de cette stratégie portera sur l'implication du gouvernement par la mise en place des lois et mesures d'atténuation de la déforestation liée à la consommation de la braise en combustible de cuisson par les ménages.

3.6.3. ONG et AGENCES

Apport de l'appui techniquement, institutionnel, et financier aux structures locales de base chargées de la surveillance permanente ;

Procéder aux évaluations multisectorielles coordonnées des besoins posés par la consommation excessive de combustible braise et bois de chauffe ;

Faire le plaidoyer au niveau national et international pour la recherche des fonds; Sensibiliser, mobiliser les communautés locales et autres acteurs sur les méfaits de la déforestation ; cette sensibilisation et mobilisation partiront de l'éducation environnementale de tous les acteurs impliqués, à la sauvegarde de leur environnement par la mise en place des structures chargées d'information et communication permanentes ;

Vulgariser les alternatives d'atténuation (foyers améliorés tous les modèles) ;

Renforcement des capacités des structures locales de base chargées de la surveillance permanente et de tous les acteurs ;

Organiser les visites guidées ou voyages exploratoires des chefs locaux et acteurs vers d'autres pays du Sahel pour les faire observer comment le désert du Sahara avance et voir aussi comment l'homme s'organise pour le faire reculer.

Développer les approches de développement humain et des politiques économiques. Les rôles des ONG et Agences et services Etatiques, seront de maîtriser la politique de l'accroissement démographique par une limitation des naissances et décourager la migration interne en facilitant et encourageant le retour des déplacés internes dans les zones où la situation sécuritaire se stabilise.

Organiser les actions de reboisement, l'intensification agricole, la création des revenues à travers la mise en place et création des AGR plus économiques que la vente de la braise, par l'installation des programme de micro finance dans les villages et en ville permettant de créer des capitaux.

3.6.4. Police de protection des écosystèmes forestiers

Son rôle est de mettre en application et faire respecter les mesures incitatives, obligatoires et fiscales adoptées par le gouvernement en vue de décourager davantage et mettre l'ordre sur la manière d'exploiter les ressources forestières pour des fins énergétiques.

Mettre hors d'état de nuire les acteurs qui ne voudront pas mettre en application les différentes réglementations étatiques

Elle veillera sur la mobilité de la population de la province qui migrent de l'intérieur vers le centre ville et aux travaux d'aménagement du territoire.

Cette structure travail en étroite collaboration avec les chefs locaux, les ONG et agences. 3.6.5. Equipe des chercheurs

- Elle est chargée d'apprendre les techniques de carbonisation améliorée : une autre manière de lutter contre la déforestation est de modifier les techniques de préparation des combustibles ligneux qui sont considéré comme énergétivores.

- D'organiser les études sur la filière bois-énergie et autres sources d'énergies non encore exploitées au Sud-Kivu et en fera l'objet de plusieurs expérimentation, des possibilités technologiques qui existent à savoir:

Modification de technique de cuisson ;

Foyers à bois et charbon des bois améliorés (four à cuisson) ;

Cuiseurs utilisant d'autres sources d'énergie (solaire, biogaz) ;

Energie marémotrice, Géothermie, Bois et Biomasse, Solaire photovoltaïque, -Solaire thermique, Eolien, Hydraulique etc. En fin elle ne travaillera pas à vase clos, mais en collaboration avec tous les autres acteurs pour une complémentarité.

3.6.6. Autres catégories

Au niveau des ménages utilisateurs

Il sera question d'économiser les énergies domestiques en utilisant les foyers améliorés tous modèles disponibles. Les économies d'énergie ne sont sans conteste le moyen le plus efficace pour répondre aux défis économiques et environnementaux des problèmes posés par la consommation excessive de la braise par les ménages dans la ville de Bukavu.

Les transporteurs de la braise

Appliquer les modes de payement au comptant

Exploitants forestiers

Participer activement aux travaux de reforestation et collaborer avec le 3S ou la structure chargée de la surveillance locale permanente et tous les restes d'acteurs.

86
CONCLUSION GENERALE

Après une longue recherche et réflexion menées dans le cadre de cette étude orientée en environnement dans la filière énergie-bois dont il est question dans le sujet de ce travail qui traite sur « la consommation de la braise par les ménages de la ville de Bukavu et son impact sur la déforestation au Sud-Kivu ; cas de la Commune d'Ibanda et des axes éco géographiques MWENGA et KALONGE »

Le corps du présent travail a été subdivisé en trois chapitres hors mis l'introduction générale et la conclusion générale à savoir :

Le premier chapitre a été consacré sur le cadre théorique, conceptuel et quelques généralités sur les forêts ; le deuxième chapitre a traité sur la présentation de la commune d'Ibanda et analyse et interprétation des données d'enquête ; et en fin le troisième chapitre a mis en exergue un ensemble de stratégies de la réduction du rythme de la déforestation et de la consommation de la braise au Sud Kivu.

Disons que, la croissance effrénée par la consommation de la braise ou charbon de bois par les ménages de la ville de Bukavu, telle affirmée dans nos enquêtes, ne passe inaperçu sans causer des préjudices sur l'environnement local, avec des problèmes associés très divers.

Pour nous permettre de nous rassurer de la réalité de la déforestation au Sud-Kivu liée à la consommation de l'énergie-bois « braise ». Nos questions de recherche formulées dans nos hypothèses, nous ont amenés à aboutir aux confirmations suivantes:

68,1% de nos enquêtés estiment avoir consommé le nombre de sac variant entre 1,5 à 2 sacs. 79,5 % de nos sujets enquêtés confirme avoir un ménage dont la taille moyenne varie entre 7 à 10 personnes.

56% de nos enquêtés atteste de n'avoir pas une connaissance suite au maque d'information et formation sur les méfaits de la déforestation. Ceci nous amène à confirmer le rythme de la déforestation qui est de 15 ha par mois soient 180 ha pour une année.

Au regard de ces résultats une gamme de stratégies suivantes est mise en relief en vue de remédier aux griefs soulevés par cette étude:

Stratégie de sensibilisation ; Stratégie de plaidoirie ; Stratégie de construction, réhabilitation des infrastructures hydro électriques et installation d'autres alternatives d'énergie nouvelle et renouvelable non exploitées dans la province; Stratégie de conscientisation et mobilisation communautaire ; Stratégie de formation et information permanentes ; Stratégie d'encadrement d'agriculteurs et éleveurs.

En fin, cette étude n'est qu'une oeuvre humaine, mais aussi une ébauche dans ce domaine pouvant servir d'orientation à d'autres chercheurs. Ceci dit, elle peut être l'objet de critiques, observations, et suggestions, raison pour laquelle nous tenons à solliciter l'indulgence de nos lecteurs de ne pas vraiment nous en tenir rigueur.

BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

I. Ouvrages

1. DEFOUR George, Le développement rural en Afrique centrale, théorie et essai d'analyse critique, éd. Bandari, Bukavu 302p.

2. LOUVAIN DEVELOPPEMENT, Monographie de la province du Sud Kivu dans le programme de l'éducation à la démocratie, SL, Déc.2010, 168p.

3. RDC, Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté, Kinshasa, juillet 2006 123p.

4. OCHA, Plan d'action humanitaire 2011, Kinshasa, 2011, 138p.

5. PNUD, atlas socio-économique des territoires du Sud Kivu, Oct, SL, 2010, 153p.

6. DORSELAEKS J., Méthodologie pour réaliser un travail de fin d'études, éd. Du centre pour la recherche interdisciplinaire sur le développement asbl, Bruxelles, 1985.

7. BASHENGEZI K.N, SOS sur la déforestation annoncée du Kivu montagneux, SL, SD, 22p.

8. Emmanuelle Bournay, UNEP/GRID-Arendal Facture climatique et production d'énergie, SL, SD.

9. Nations Unies, protocoles de Kyoto à la convention- Cadre des Nations Unies sur le changement Climatique, SL, 1998, 23p.

10. Yvette, cours de développement durable, édition Sedes, 2007, Paris, 432p.

11. FAO, le paysage en mutation de l'Afrique, l'acc~s à la terre pour les ruraux pauvres, SL, SD.

12. World Bank, les grands courants de pensée en matière de développement, université catholique de Louvanium, 1987.

13. Michel Maldague, sciences du développement et analyse systémique, leçon du 5ème anniversaires de l'ANSD, Kinshasa, 2004.

14. Gwenen Crawley, « l'alcoolisme et la toxicomanie » en contact, N°138 publication de la CMC, Avril, 1996.

II. Revues et rapports

1. GEIC : « Bilan 2007 des changements climatiques, conséquences, adaptation et vulnérabilité » contribution du groupe de travail II au quatrième rapport d'évaluation, GIEC, OIM-PNUE, SD.

2. Intermediate technology developpement group 1997, Kenya.

3. UNHCR, evaluation of energy-saving option for refugees: cross Burming stove, Uganda, 1998.

4. UNHCR, environnement guide lines, domestic energy in refugee situation, 1998.

5. WWF for a living planet, l'utilisation et la conservation des ressources foresti~res à Itombwe, EARP, programme repport, N° 1/08 49p.

6. Les alternatives économiques N°241, Novembre 2005.

7. Bureau régional de la FAO, Nature et faune volume 24 N°, ACCRA, Ghana, 2010 91p.

8. Méthodologie pour réaliser un travail de fin d'études, éd. Du centre pour la recherche interdisciplinaire sur le développement asbl, Bruxelles, 1985.

9. Rapport ABC Comprendre REDD et ses enjeux ,2009 41p.

10. Tear Fund, gestion de ressource naturelle, revue pas à pas N°82 2010.

11. POCHO KILICHO V. revue CTB et ULK, N°15, la jeune fille Rwandaise, mère de demain une transmetteuses des bonnes valeurs de protection de l'environnement, 2009.

12. La reforestation sur grande échelle au Kivu, Bulletin agricole du Congo Belge N° 4, 1953, 36p.

III. Mémoires et TFC

1. Kathy Masirika « foyers améliorés dans les entités périphériques du PNKB, niveau de diffusion, facteur d'acceptation et stratégies d'amélioration, inédit, Mémoire, ISDR Bukavu, 2002.

2. Mulindwa Mukenge Christophe, Analyse des quantités des braises consommées dans la ville de Bukavu et leur impact sur l'environnement, inédit, TFC, ISDR, 2008.

3. Ishamaindo Mtungwa Vincent, la construction des escaliers publics inédit, TFC, ISDR Bukavu, 2009.

4. CIREGO SHAMAVU, le déboisement dans la zone d'Ibanda, inédit, TFC, ISP Bukavu, 1990.

5. Augustin FAZ OPUA, impact des problemes d'énergie et de l'environnement au quartier Panzi en commune d'Ibanda à Bukavu, inédit, mémoire, ISP, Bukavu, 2009.

6. CIREGO SHAMAVU, le déboisement dans la zone d'Ibanda, inédit, TFC, ISP Bukavu, 1990.

7. Barthélemy KAPEPA KIBUSI, approvisionnement de ville de la ville de Bukavu en planche et en charbon de bois en provenance de Nindja kalonge et Bunyakiri et ses
conséquences sur l'environnement forestier, mémoire
, inédit, ISP, Bukavu, 2008.

8. MAHINDU BISUSA Gustave, analyse de la corvée du bois en milieu rural : évaluation de l'ampleur de la pression exercée sur les ressources ligneuses du PNKB à KABARE-NORD,
(SUD-KIVU, RD Congo), mémoire, inédit, ISDR, BUKAVU, 2000, 56p
.

IV. Informations électroniques

1. http://www.fuelnetwork.org/index.php/IASC-TASK-force-SAFE-workshops;

2. www.fuelnetwork.org.

3. http://www.fao.org/africa/publications/nature-and-faune-magazine/.

4. http://www.maps.grida.no/go/graphic/carbon-invetory.

5. Encyclopédie Microsoft encarta, SL, 2009.

6. www.wikipedia.org.

7. www.google.energie-bois.org.

TABLE DES MATIERES

IN MEMORIUM I

EPIGRAPHIE II

DEDICACE III

REMERCIEMENTS IV

SIGLES ET ABREVIATIONS V

RESUME DU TRAVAIL VI

ABSTRACT VII

0. INTRODUCTION GENERALE 1

0.1. PROBLEMATIQUE 8

0.2. HYPOTHESES 10

0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL 10

0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 11

0.4.1. Intérêt général : 11

0.4.2. Intérêt personnel 11

0.4.3. Intérêt académique et scientifique 12

0.4.4. Intérêt social et national 12

0.4.5. Intérêt international 12

0.5. APPROCHES METHODOLOGIQUES 13

0.5.1. Méthodes 13

0.5.2. Techniques 14

0.6. DELIMITATION SPATIALE ET TEMPORELLE 14

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 15

0.8. ETAT DE LA QUESTION 15

CHAPITRE I. 18

CADRE THEORIQUE, CONCEPTUEL ET QUELQUES GENERALITES SUR LES FORETS 18

I.1. CADRE THEORIQUE 18

1.2. CADRE CONCEPTUEL 19

1.2.1. Définition des concepts clés 19

1.3. QUELQUES GENERALITES SUR LES FORETS 20

1.3.1. Aperçu historique du système forestier en RDC 20

1.3.2. Conséquences de la déforestation 21

1.3.3. Constats actuels a l'Est de la RDC 29

1.3.4. Considérations sur la vitesse de la déforestation 32

1.4. LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX LIES A L'USAGE DES DIVERSES 32

SOURCES D'ENERGIE 32

CHAPITRE II. 34

PRESENTATION DE LA COMMUNE D'IBANDA ET ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES D'ENQUETE 34

2.1.2. Situation géographique 34

2.1.3. Situation économique 39

2.1.4. Situation socioculturelle 41

2.1.5. Composition Ethnique de la Population de la Commune : 42

2.1.6. Organisation politico administrative. 42

2.1.7. Bref aperçu des axes éco géographiques 43

2.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETE 44

2.2.1. Considération générale 44

2.2.2. Objectifs de l'enquête 44

2.2.3. Catégories retenues par notre enquête 45

2.2.4. Présentation de l'échantillon 45

2.2.5. Répartition des enquêtés selon leurs catégories 46

2.3. ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES DES RESULTATS D'ENQUETE 52

2.3.1. Analyse et interprétations des résultats série 1 52

2.3.2. Analyse et interprétation des résultats d'enquêtes série 2 56

2.3.3. Analyse et interprétation des résultats d'enquêtes série 3 60

2.3.4. Analyse et interprétation des résultats d'enquête série 4 64

2.3.5. Analyse et interprétation des résultats d'enquête série 5 68

2.4. CALCUL D'ESTIMATION DU RYTHME DE LA DEFORESTATION 70

CONCLUSION PARTIELLE 72

CHAPITRE III. 73

AXES STRATEGIQUES DE LA REDUCTION DE LA CONSOMMATION DE LA BRAISE ET DU RYTHME DE LA DEFORESTATTION AU SUD KIVU 73

3.0. INTRODUCTION 73

3.1. SCHEMAS D'ARBRE DES PROBLEMES 74

3.2. SCHEMAS D'ARBRE DES SOLUTIONS 75

3.3. MATRICE STRATEGIQUES DES ALTERNATIVES D'ATTENUATION DISPONIBLE AU SUD KIVU 77

3.4. PROPOSITION DE LA STRUCTURE DE MISE EN OEUVRE 81

3.5. DESCRIPTION DE LA STRATEGIE 82

3.4.1. Au niveau de la mise en oeuvre 82

3.6. ROLES DE LA STRUCTURE 82

3.6.1. Les services étatiques 82

3.6.2. Les paysan de Mwenga et Kalonge 83

3.6.3. ONG et AGENCES 84

3.6.4. Police de protection des écosystèmes forestiers 84

3.6.5. Equipe des chercheurs 85

3.6.6. Autres catégories 85

CONCLUSION GENERALE 86

BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE 87

TABLE DES MATIERES 90

ANNEXES 92

ANNEXES

I. QUESTIONNAIRE D'NEQUETE.

I. Identification de l'enquêté(e)

1. Date le .........../............/2011

2.

Etat civil : Marié célibataire divorcée

3.

Sexe : M F

4. Age :.....................

5. Profession / fonction ou grade...............................................................

6. Niveau d'étude : Primaire Secondaire Supérieur Aucun

7. Résidence :C..........................................Q....................................AV....
..........................................Territoire.................................Chefferie............ ...............Groupement................................................................................. .....localité......................................................

II. Questionnaire d'enquête adressé aux producteurs de braise

1. Combien d'arbre abattez-vous par moi pour la carbonisation?

1. Connaissez-vous quelques facteurs (causes) de la déforestation dans ce milieu?

2. Connaissez-vous quelques conséquences de la déforestation dans votre milieu?

3. Avez-vous déjà une fois été formé ou informé sur les méfaits de la déforestation ?

4. A quoi pensez- vous comme stratégies pour réduire la déforestation liée à la coupe de
bois pour le besoin en énergie domestique dans votre milieu?

5. Quelle est la distance actuelle de la route principale au site d'abattage des bois pour la production de la braise ?

6. Quels sont vos avis et considérations sur ce questionnaire d'enquête ?

II. Questionnaire d'enquête adressé aux transporteurs de la braise

1. Quelle est la fréquence de courses effectuez-vous par mois pour le transport de la braise?

2. Connaissez-vous quelques facteurs (causes) de la déforestation au Sud Kivu?

3. Quelle est la quantité transportez-vous par course ?

4. Quel est le mode payement appliquez-vous pour le transport ?

5. Avez-vous déjà une fois été formé ou informé sur les méfaits de la déforestation ?

6. A quoi pensez-vous comme stratégies pour réduire la déforestation liée à la coupe de bois pour le besoin en énergie domestique au Sud Kivu?

7. Quels sont vos avis et considérations sur ce questionnaire d'enquête ?

III. Questionnaire d'enquête adressé aux vendeurs de la braise à Bukavu

1. Quelle est la quantité de sacs des braises estimez-vous écouler en une semaine ?

2. Quel est votre site d'approvisionnement ?

3. Connaissez-vous quelques facteurs (causes) de la déforestation dans votre site?

4. Connaissez-vous quelques conséquences de la déforestation au Sud Kivu?

5. A quoi pensez-vous comme stratégies pour réduire la déforestation liée à la coupe de bois pour le besoin en énergie domestique au Sud Kivu?

6. Quel est mode d'achat appliquez-vous sur terrain ?

7. Combien des courses effectuez-vous par mois pour vous approvisionner au marché ?

8. Avez-vous déjà une fois été formé ou informé sur les méfaits de la déforestation ?

9. Quels sont vos avis et considérations sur ce questionnaire d'enquête ?

IV. Questionnaire d'enquête adressé aux consommateurs de la braise

1. Quelle est la quantité des sacs de la braise estimez-vous consommer par mois ?

2. Quelle est la taille de votre ménage ?

3. Quel est le type d'instrument utilisez-vous pour faire la cuisson?

4. Avez-vous déjà une fois été formé ou informé sur les méfaits de la déforestation liée à la consommation de la braise?

5. A quoi pensez- vous comme stratégies pour réduire la consommation de la braise pour le besoin en énergie domestique dans votre ménage ?

6. Quels sont vos avis et considérations sur ce questionnaire d'enquête ?

V. Questionnaire d'enquête adressé aux services spécialisés (division et ministère de l'environnement du Sud Kivu)

1. Quelle est la réglementation du service de l'environnement sur l'abattage des bois pour la carbonisation à usage énergétique au Sud Kivu ?

2. Connaissez-vous le nombre d'exploitants forestiers pour la production de la braise?

3. Avez-vous déjà une fois été formé ou informé sur les méfaits de la déforestation liée à la consommation de la braise? Oui Non

Si oui ; par qui ? , quand ? et où ? Quel thème ?

4. Quelle mesure préconiseriez-vous pour réduire la déforestation liée à la coupe des bois à usage énergétique au Sud-Kivu ?

5. Quels sont vos avis et considérations sur ce questionnaire d'enquête ?

II. CARTE DES AXES ECO GEAGRAPHIQUES






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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery