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à‰tude comparative d'un Test de Diagnostic Rapide du paludisme (TDR) avec la Goutte Epaisse (GE) a l'hôpital régional de Bafoussam au Cameroun

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par Norbert TANKE DONGMO
Université Dschang - Cameroun - Master en biologie (option parasitologie) 2012
  

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REVUE DE LA LITTERATURE

II. REVUE DE LA LITTERATURE

1. Définition et historique

Le paludisme (du latin Paludis =  « Marrais » en français) encore appelé malaria (anglo-saxons) est la maladie infectieuse à transmission vectorielle la plus rependue et la plus meurtrière au monde (Poinsignon, 2008). Elle est essentiellement présente dans les régions chaudes tropicales d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie où les conditions climatiques et environnementales sont favorables au développement des moustiques, notamment les anophèles femelles, uniques vecteurs du Plasmodium spp. C'est avant tout une affection humaine. Cependant, les Plasmodium infectent également les oiseaux, les reptiles, les singes, les chimpanzés et les rongeurs (animaux à sang chaud) (Escalante et Ayala, 1994 ; Cox-Sigh et al, 2008).

La cause de la maladie a été découverte en 1880 à Constantine ( Algérie) par un médecin de l'armée française, Alphonse Laveran, qui reçut le prix Nobel de médecine et de physiologie en 1907 (Petithoty et Ardoin-Guidon, 2001). L'anglais Ronald Ross prouva en 1897 que les moustiques anophèles étaient les vecteurs de la malaria (jusqu'à cette date, le mauvais air émanant des marécages était tenu responsable de la propagation de la maladie) (Petithoty et Ardoin-Guidon, 2001 ; INSERM, 2007).

2. Epidémiologie

1.1. Agents pathogènes.

Le Plasmodium, agent du paludisme est un protozoaire très petit (1 à 2 uL selon les formes). Après coloration au Giemsa, il se présente sous la forme d'un cytoplasme bleu pâle entourant une vacuole nutritive incolore et contenant un noyau rouge la plupart du temps annulaire (Bague de chaton). Des espèces à ce jours responsables du paludisme humain, P. knowlesi ; de découverte assez récente, est en fait une espèce simienne capable cependant d'infester l'Homme (Escalante et Ayala, 1994). Les 5 espèces de Plasmodiums humains sont :

§ Plasmodium falciparum ; premier agent causal du paludisme à être découvert. Il est également l'espèce la plus rependue dans les régions chaudes et humides seulement et surtout le plus redoutable et le seul véritablement meurtrier. Des grands singes d'Afrique centrale, notamment certains Gorilles en seraient des réservoirs (Liu et al, 2010)

§ Plasmodium malaria, agent de la fièvre quarte, a une distribution clairsemée et coexiste souvent avec P. falciparum sous les tropiques.

§ Plasmodium ovale est responsable de la fièvre tièrce bénigne, très proche de P. vivax avec lequel il a été longtemps confondu.

§ Plasmodium vivax est plus largement rependue que P. falciparum mais moins en densité (OMS.2006)

§ P. knowlesi, affectant originellement les singes, il est responsable de fièvre quartane chez l'homme avec des manifestations relativement graves du fait de son cycle de développement court. Sa ressemblance avec P. malariae justifie le fait qu'il ait été longtemps confondu avec ce dernier et que sa découverte en Asie du Sud-est (Malaisie, Thaïlande, Philippines, etc.) soit assez récente (Cox Singh et al, 2008).

Au Cameroun, la distribution des différentes espèces de Plasmodium varie selon les faciès épidémiologiques (Tableau 1). P. falciparum domine le tableau (plus de 90%) alors que P. malariae et P. ovale se rencontrent dans moins de 10% des cas. (MSP, 2008 ; Impact-malaria).

Tableau 1. Distribution et fréquence des 3 espèces de Plasmodium au Cameroun

Faciès épidémiologiques

P. falciparum

(%)

P. malariae

(%)

P. ovale

(%)

Faciès sahélien

100

0

0

Adamaoua

93,6 - 98,7

0 - 6,4

0 - 1,3

Transition savane - forêt

89,8 - 100

4,3 - 8,4

0 - 1,8

Faciès forestier

62,0 - 96,3

0,6 - 3,0

1,1 - 35,0

Faciès d'altitude

91,5 - 96,0

1,7 - 7,0

0 - 6,8

Faciès littoral

97,7 - 100

0 - 0,7

0 - 2,30

Sources : (www.impact-malaria.com, 2010)

1.2. Agents vecteurs et modes de transmission.

1.2.1. Les agents vecteurs

Le paludisme est transmis par un arthropode du genre Anophelus (Figure 1), dont la classification anatomique selon Amos (2005) est la suivante :

- Ordre : Diptera

- Famille : Culicidae

- Sous- famille : Anophelinae

- Genre : Anophelus

Plus de 500 espèces dont une soixantaine ont la capacité de transmettre le paludisme humain. Elles sont dites « compétentes ». (www.impact-malaria.com). Les espèces les plus redoutables sont anthropophiles. La reproduction des anophèles exigent du sang, de l'eau et de la chaleur. Leur cycle gonotrophique (qui va du repas sanguin à la ponte puis à la recherche d'un nouvel hôte) dure 48 à 72 heures en moyenne dans les régions tropicales. Seules les femelles sont hématophages et mènent une activité nocturne avec pour certain des pics de piqures entre 23 heures et 3 heures du matin (Poinsignon, 2009). Leur distribution spatiale dépend des facteurs environnementaux ou artificiels. Elle se superpose très logiquement à la distribution du paludisme dans le monde. Tous n'ont pas la même capacité vectorielle (capacité à transmettre l'agent causal du paludisme). Il existe des espèces endophages et endophiles (ont la préférence de piquer dans les maisons). Les principaux anophèles vecteurs rencontrés dans les régions de forte endémicité palustres et au Cameroun en particulier sont : An. gambiae ss, An. arabiensis, An. funestus, An. moucheti, An. nili et An. pharoensis. Ils sont responsables de la grande majorité des transmissions palustres. (www.impac-malaria.com)

1.2.2. Modes de transmission.

Le principal mode de transmission du paludisme est le fait du vecteur biologique (Anophèle femelle infesté) qui inocule par piqure (Figure 1.) et ce, pendant son repas sanguin les Plasmodiums (sporozoïtes) à une personne saine.

Figure 1. : Anophèle femelle prenant son repas sanguin

Source : (Photo : Institut Pasteur)
http://www.rfi.fr/actufr/articles/052/article_27474.asp

D'autres formes de transmissions moins importantes mais suffisantes pour être signalées existent notamment :

- Par transfusion du sang d'un donneur infesté à un receveur sain. Les manifestations cliniques ici surviennent assez rapidement car la phase hépatique est shuntée !

- La transmission verticale par voie trans-placentaire d'une mère impaludée vers son enfant. On parlera dans ce cas de paludisme congénital.

- Les autres formes notamment par accident d'exposition au sang (AES) ainsi que chez les toxicomanes sont exceptionnelles (Petithory et Ardoin-Guidon, 2001)

1.3. Cycle parasitaire.

C'est un cycle qui comporte trois étapes dont deux chez l'Homme et une chez l'Anophèle femelle (CDC, 2010) www.dpd.cdc.gov (Figure 2)

Ø Chez l'Homme

On note ici deux stades :

Le stade tissulaire ou schizogonie hépatique ou cycle exo-érythrocytaire : ici le moustique va injecter les sporozoïtes contenus dans ses glandes salivaires dans le système circulatoire de l'Homme. Ceux-ci vont se développer dans le foie jusqu'au stade mérozoïtes.

Le stade sanguin ou Schizogonie érythrocytaire : Les mérozoïtes libérés par hépatolyse vont infecter les hématies, se transformant alors en trophozoïte lesquels se multiplieront dans les globules rouges (GR) en passant par plusieurs stades (Schizontes, rosaces) rouges jusqu'à éclatement de ces derniers. C'est d'ailleurs l'éclatement synchrone des hématies bourrées (Rosaces) qui explique l'aspect fébrile et les frissons à ce stade. Après plusieurs cycles, il y a formation des gamétocytes (formes sexuées qui infesteront le moustique).

Ø Chez l'Anophèle femelle (Cycle sporogonique)

En prenant son repas sanguin chez l'Homme infesté par les gamétocytes mâle et femelle, l'anophèle ingère avec ses GR et les autres formes parasitaires, les formes infestantes de Plasmodium spp. Seuls ces derniers poursuivront leur développement dans l'intestin de celui-ci jusqu'au stade sporozoïte infestant pour l'Homme en 18 jours.

Figure 2 : Cycle Biologique de Plasmodium spp

Source : ( www.dpd.cdc.gov/dpdx)

2.4. Répartition géographique.

Le paludisme est une affection cosmopolite, Cependant, c'est une endémie majeure dans les zones tropicales chaudes et humides de l'Afrique, d'Amérique et d'Asie (Gentillini et al, 1995). La figure 3, représente la cartographie de la distribution globale du paludisme dans le monde en 2006 selon l'OMS.

Figure 3 : Répartition mondiale du paludisme

Source : (WHO, 2006)

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams