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Etudes de pérennisation du microcrédit "grenier commun villageois" à  Ambatondrazaka, dans la région d'Alaotra - Madagascar

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par Jocelyn Rivoniaina RAVELOSON
Université d'Antananarivo école supérieure des sciences agronomiques - Ingénieur agronome 2004
  

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AVANT - PROPOS

La dynamisation du marché des produits agricoles est l'une des clés du développement économique et social de Madagascar. Les paysans - qui constituent 80% de la population, et au niveau de qui se trouve la grande masse des pauvres - devraient être les principaux bénéficiaires de cette action.

Baisse de consommation de riz en milieu rural : signe d'aggravation de la pauvreté

Le riz étant l'aliment de base des malgaches. Pourtant, sa consommation a baissé depuis 1960. Si elle était en moyenne à 146 kg par personne et par an, aujourd'hui, elle ne serait plus que de 107 kg. Cette baisse, plus importante en milieu rural qu'urbain, révèle une aggravation de la pauvreté.

La production de paddy a augmenté presque annuellement1, sans pouvoir suivre la croissance démographique de 3% par an.

Des politiques de prix inappropriées, au détriment des paysans producteurs

Durant des années, les politiques de prix appliquées sur la filière riz n'ont fait que détériorer le potentiel de production du pays. Elles consistaient à fixer à un niveau relativement bas le prix d'achat aux producteurs, au profit des consommateurs en milieux urbains.

Depuis l'Indépendance jusqu'en 1973, l'Etat fixe un prix-plancher d'achat au producteur, tout en délimitant un prix-plafond de vente au consommateur. En 1970, la part de ce prix de vente revenant au producteur n'est que de 40% ; 60% se rapporte aux coûts d'usinage, de transport et la marge commerciale.

Dès 1975, l'Etat a pris en mains le monopole de la commercialisation du riz sur l'ensemble du pays. Il s'est investi même dans des activités d'approvisionnement d'intrants, de production et de transformation du paddy.

Pourtant, ces politiques de prix et de nationalisation à outrance a entraîné la régression de produit collecté. Des marchés parallèles existent toujours et offrent aux producteurs des prix plus rémunérateurs. La dégradation générale des périmètres irrigués a aussi entraîné un grand recul de production commercialisée. Par la suite, l'Etat procède à des importations massives de riz2.

1 De 1,3 millions de tonnes de paddy en 1965, elle a passé à 2,5 millions de tonnes en 2001. AYER Gérald, in L'avenir de Madagascar : Idées-forces pour un vrai changement. Antananarivo : FOI ET JUSTICE, 2001.

2 Par exemple, 354 000 tonnes sont importées en 1982.

Une solution libérale qui étrangle davantage les paysans

Vers le milieu des années 80, la collecte de paddy, l'importation et la commercialisation de riz sont enfin libéralisées. Cette ouverture au secteur privée résulte de la Politique d'ajustement structurel imposée par les bailleurs de fonds internationaux.

Au début, le revenu des paysans augmente progressivement, grâce à la hausse du prix de vente de paddy. Mais ce prix au producteur a diminué sensiblement ces dernières années. Il devient même inférieur à ce qu'il était avant la libéralisation.

En effet, la libéralisation a entraîné la nouvelle domination des intermédiaires (riziers), de la collecte à la distribution. Les producteurs sont devenus sous leur étroite dépendance. Même dans les régions d'Alaotra et de Marovoay, la plupart des ménages n'arrivent pas à stocker le riz, dont ils ont besoin pour l'année entière. Ils doivent le racheter à un prix élevé durant la période de soudure.

Quelle nouvelle politique pour un accroissement effectif du revenu des paysans ?

La réalité actuelle démontre que le désengagement de l'Etat de la filière riz (production et commercialisation) ne suffit pas à augmenter la production, ni à améliorer le prix au producteur. De nouvelles stratégies sont ainsi indispensables, afin que les paysans profitent en grande partie des marges générées par la vente de paddy, et de développer sa production.

Comment y parvenir et l'adapter à la situation actuelle ? La promotion des greniers communs villageois (GCV) figure en ce moment parmi les axes d'orientation du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, dans le cadre de la Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté. L'existence des opérateurs privés dans la commercialisation de paddy n'y est pas remise en cause.

Le présent rapport, qui s'intitule "Etude de pérennisation du microcrédit grenier commun villageois dans la région d'Ambatondrazaka", synthétise les résultats de nos recherches sur le GCV ; notamment dans la Vallée Marianina et le Périmètre de Colonisation 15, Fivondronana Ambatondrazaka. Il veut servir de support de réflexion, non seulement pour notre encadreur professionnel - qui est la Direction Déléguée de la Microfinance, de la Bank Of Africa Madagascar - mais aussi pour les instances ministérielles et Associations privées concernées par la promotion des Organisations Paysannes et Organisations Professionnelles Agricoles.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984