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Etudes de pérennisation du microcrédit "grenier commun villageois" à  Ambatondrazaka, dans la région d'Alaotra - Madagascar

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par Jocelyn Rivoniaina RAVELOSON
Université d'Antananarivo école supérieure des sciences agronomiques - Ingénieur agronome 2004
  

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Conclusion partielle

Pour que le microcrédit constitue effectivement l'effet de levier pour l'augmentation des revenus des ruraux, il est nécessaire d'analyser la sécurisation des crédits sous deux axes.

Du côté de la banque, il s'agit de maximiser le taux de recouvrement en jouant sur les éléments financiers pouvant contribuer à la minimisation des risques, tout en imposant des mesures strictes sur l'étude des dossiers d'octroi de crédit.

Du côté des groupements de crédit, il consiste à trouver des moyens pour avoir une ressource financière stable en vue d'un développement durable de leur système d'exploitation.

L'objectif est ainsi de chercher les meilleurs moyens pour pérenniser le partenariat entre Institutions financières et paysans producteurs.

Instaurer un environnement agro-socio-économique favorable à l'épanouissement des activités agricoles et para-agricoles des paysans, favoriser l'autopromotion des Organisations Paysannes, faciliter l'accès au crédit de ces derniers en limitant les charges y afférant, et mieux responsabiliser les Associations de crédits dans la gestion des risques ; ce sont les principaux axes d'orientation avancés pour parvenir à cet objectif.

CONCLUSION GENERALE

La promotion du monde rural à travers le financement des microcrédits et le soutien de l'accès des paysans au système de crédit formel, sont les principaux objets de la microfinance. La microfinance constitue donc un moyen de réduction de la pauvreté.

Vu les contextes socio-économiques existant dans les zones Vallée Marianina - PC 15, notamment la vente démesurée de paddy avant la hausse des cours, la pratique de grenier commun villageois est indispensable pour la grande majorité des paysans. La bonne capacité de stockage de paddy à la récolte, mais aussi des insuffisances de réserves en cet aliment de base des ménages dès le mois de janvier, justifient ce propos.

Au terme de cette étude, le fondement des attitudes des paysans vis-à-vis des institutions financières en général, et du microcrédit GCV en particulier, peut se résumer ainsi :

- L'ensemble des activités menées jusqu'ici auprès des paysans, par l'Etat ou les Organismes d'appui, n'ont suffisamment pas pris compte de l'interdépendance de tous les éléments constitutifs de l'environnement dans lequel évolue l'exploitation agricole. En effet, soit les projets ont été mis en oeuvres suivant des directives préalablement définies par les supérieurs, soit, on a réalisé les opérations sans aucune mesure d'accompagnement pérenne.

La dégradation du système éducatif, des infrastructures d'information et de communication a engendré la difficulté d'appréhension et d'adoption de ces innovations par les paysans. Ceci est aggravé par l'absence de synergie entre les différentes interventions en milieu rural, les contraintes liées aux matériels agricoles, aux conditions climatiques et aux marchés.

- Suite aux résultats plus ou moins mitigés des diverses formules de crédits41, mises en oeuvre par la BTM depuis 1977, la BOA promut l'Association de Crédit à Caution Solidaire tout en imposant des formalités strictes pour les études et les octrois de crédit. Ce système a certainement contribué à l'amélioration de recouvrement des prêts durant ces dernières années.

Seulement, les mesures de sécurisation de crédit prises par la banque ne profitent véritablement pas les unités de production de la masse paysanne, tant que leurs revenus ne soient pas suffisamment rassurés. L'instabilité des revenus agricoles, d'où financiers, des ménages amène bon nombre d'entre eux à ne pas se risquer à contracter avec la banque, pour se tourner vers les prêts informels. En effet, malgré l'intérêt démesuré généré par le crédit usuraire, c'est l'aspect social de ce dernier que les paysans en apportent beaucoup d'importance.

- Outre les problèmes environnementaux sus-cités, trouver des partenaires solvables - capables de gérer efficacement les capitaux financiers qu'on leur prête - constitue la principale

41 Crédit individuel, crédit collectif et crédit mutuel.

contrainte des paysans sur la formation de groupement à caution solidaire. Vient ensuite le problème de magasin de stockage par la faiblesse des infrastructures locales.

La nécessité de la constitution de fonds de garantie mutualiste forme aussi l'une des préoccupations des paysans.

La gestion efficace des prêts par les paysans repose sur la considération des objets de financement de ces individus de manière plus large, en y incluant la banque (par la microfinance), les acteurs économiques (spéculateurs), les pouvoirs publics (coordonnateur), les Organismes d'appui (promoteurs) et enfin les Organisations des producteurs (principaux bénéficiaires). L'objectif n'est pas seulement d'augmenter le volume de crédits à octroyer, mais aussi d'offrir un financement de caractère incitatif et adapté aux capacités des paysans.

La mise en synergie des activités de tous ces acteurs permettra de sécuriser les crédits bancaires dans un écosystème favorable à l'épanouissement des systèmes d'exploitation des producteurs.

Mieux impliquer les représentants des Organisations paysannes dans la minimisation des risques mettra en commun les objectifs respectifs des paysans, débiteurs, et de la BOA, créancier. Cela peut se concrétiser en affectant la gestion des fonds de garantie aux débiteurs par la mise en place d'un système d'assurance de type "Société de Cautionnement Mutuel".

Néanmoins, des informations-sensibilisations médiatiques des paysans, sur les avantages de GCV, constituent des mesures à court terme. La vulgarisation de ce type de microcrédit nécessite la mobilisation effective de différents acteurs de développement rural, notamment les Institutions financières et le Gouvernement malgache, à travers les collectivités décentralisées.

Le renforcement de capacité des Associations de crédit constitue aussi l'une des conditions de pérennisation du GCV. Les appuis-conseils doivent correspondre aux besoins des paysans et sa réussite repose sur l'adaptation aux conditions locales. Ils favoriseront l'autopromotion des Organisations Paysannes en générale, et des ACCS en particulier.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand