WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Droits du patient soigné sous contrainte

( Télécharger le fichier original )
par Noémie ROZANE
Paris XI - Faculté Jean Monnet - Master 2 droit de la responsabilité médicale 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION

La protection des patients hospitalisés sans leur consentement est subordonnée au respect de certaines exigences.

La mesure d'hospitalisation doit être régulière, c'est-à-dire soit demandée par un tiers y trouvant un intérêt soit ordonnée par l'autorité administrative. Elle doit également être accompagnée de certificats médicaux faisant état de la nécessité de soigner la personne contre son gré en raison de son incapacité de prendre soin d'elle-même ou dans un but de protection de la société.

En effet, une hospitalisation sous contrainte n'est possible que si l'état de la personne incapable de discernement impose des soins immédiats assortis d'une surveillance constante en milieu hospitalier ou si les troubles mentaux nécessitent des soins et compromettent la sûreté des personnes ou portent atteinte de façon grave à l'ordre public.

Certains droits des patients doivent être adaptés dans le cas précis de l'hospitalisation sous contrainte : la personne ainsi hospitalisée l'est parce qu'elle est incapable de discernement et parce qu'elle doit être soignée. Elle n'est donc pas en mesure de recevoir l'information due à tout patient ni de consentir aux soins qui lui sont prodigués.

Toutefois, ce patient bénéficie de droits rendus spécifiques par la particularité de sa prise en charge, ainsi que de recours lui permettant de s'opposer à l'hospitalisation sous contrainte.

On voit également se développer des pratiques hospitalières protectrices du patient soigné contre sa volonté, telles que la lutte contre la maltraitance et la promotion de la bientraitance.

Les nombreux textes existant en cette matière font tous preuve de la volonté d'assurer une protection efficace de leurs droits et de leur personne. Pourtant, on constate d'importantes divergences entre cette volonté protectrice et les situations pratiques.

En outre, même si la contrainte est parfois nécessaire, on peut se poser la question de son efficacité. De nombreux psychiatres et soignants pensent à juste titre qu'un traitement n'est efficace que s'il est pris intentionnellement par le malade. Certains considèrent que si le patient ne s'intègre pas volontairement dans la démarche de soins, il ne parviendra pas à guérir de sa maladie et finira parfois par commettre l'irréparable.

Quelle légitimité avons-nous de contraindre un être humain à se soigner contre sa volonté et l'empêcher de disposer de son corps ? Le droit primordial n'est-il pas le droit à la liberté, cette liberté qui permet à l'Homme de faire ce qu'il entend de sa propre vie ? Henry de Montherlant30 disait à propos du suicide que c'est « le dernier acte par lequel un homme puisse montrer qu'il a dominé sa vie ».

30 Ecrivain et académicien français

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein