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Droits du patient soigné sous contrainte

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par Noémie ROZANE
Paris XI - Faculté Jean Monnet - Master 2 droit de la responsabilité médicale 2011
  

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2) L'absence de recherche du consentement au cours des soins : une particularite des soins psychiatriques

Le principe est celui du consentement du patient pour chaque acte médical.

Conformément à ce principe, certains soins psychiatriques ne peuvent pas être prodigués sans l'accord du patient, même en cas d'hospitalisation sous contrainte.

13 CEDH, 14 novembre 2002, Mouisel c/ France, n° 67263/01

14 Article 803, Code de procédure pénale : « Nul ne peut être soumis au port des menottes ou des entraves que s'il est considéré soit comme dangereux pour autrui ou pour lui-même, soit comme susceptible de tenter de prendre la fuite ».

C'est notamment le cas de la sismothérapie, traitement par électrochocs de la dépression résistante aux médicaments traditionnels. Le consentement est systématiquement recherché en raison de la particularité de tels traitements.

Mais concernant les soins les plus nécessaires, le refus de soin, pourtant consacré par la loi Kouchner, n'existe pas pour le patient hospitalisé sous contrainte en raison de ses troubles mentaux, et des médicaments pourront lui être administrés contre sa volonté.

De même, ce patient pourra être placé en chambre d'isolement et faire l'objet d'une contention physique, « lorsque l'hospitalisation dans une unité fermée et les traitements médicamenteux ne suffisent pas à réduire le risque lié à ses symptômes »15.

Il s'agit d'une réduction considérable de la liberté de la personne par la restriction ou la maîtrise de ses mouvements au moyen d'un dispositif mécanique, qui nécessite un cadre médical, législatif et institutionnel. En tant qu'acte thérapeutique, la contention doit être réalisée sur prescription médicale après appréciation du rapport bénéfice/risque, pour une durée limitée. Une surveillance médicale doit être mise en oeuvre et la sécurité du patient assurée.

Là encore, le patient et sa famille seront informés de la mesure qui va être mise en place.

La contention ne peut intervenir que lorsque le patient est hospitalisé sous contrainte. Elle est donc impossible pour un patient en hospitalisation libre, et inconcevable lorsque le patient est soigné par son psychiatre « de ville ».

En effet, à l'origine, la personne souffrant de troubles mentaux, si elle n'est pas hospitalisée, est libre de prendre ou non son traitement médical.

Désormais, un projet de loi, qui est encore en discussion au Parlement, prévoit l'instauration de soins sans consentement en ambulatoire.

15 Dr D. Touitou et Mme C. Lavault-Bouette, Bonnes pratiques de la contention en unité fermée

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