WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

"patrimoine et musées; opportunités politiques, culturelles, économiques et touristiques au service des villes? Metz et l'arrivée du Centre Pompidou".

( Télécharger le fichier original )
par Mathilde Jannot
Paris Diderot-Paris 7 - Master 2 politiques culturelles 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I. Créer un patrimoine nouveau

A. Naissance d'un projet

Au Moyen-âge, on bâtissait des cathédrales à la gloire de Dieu. A Metz, pour filer la métaphore, on décide de célébrer l'éclat de la ville. Il est nécessaire pour cela de revenir également sur l'histoire d'un homme, l'ancien Maire de Metz, Jean-Marie Rausch.14 Elu en 1971, il ne peut s'empêcher de constater que la ville est desservie par une mauvaise image. Plusieurs raisons à cette observation : Les hommes mobilisés pendant la guerre à Metz ont vécu un des hivers le plus froid. On conserve le cliché de Metz comme étant une ville de caserne, proche de la sidérurgie dont on connait les désagréments. Enfin, si la guerre a fait peu de démolitions, Metz subit les conséquences du baby-boom et est confrontée à un manque de logements. Avant l'arrivée de Jean-Marie Rausch, on avait commencé pour cette raison à entamer de nombreuses démolitions dans la ville pour y faire des logements. Autant que faire se peut, le maire et son adjoint, Jean-Marie Pelt tentent de stopper les travaux de démolition à la faveur d'une restauration du patrimoine. Suite à son élection, la journaliste Catherine Ney était venue interviewer Jean-Marie Rausch et lui avait confié qu'elle avait fait le déplacement uniquement pour l'interview mais que Metz n'était pas une belle ville et qu'elle n'était pas préte d'y revenir. Quelque peu offensé par la réaction de la journaliste, le maire fait alors appel à Georges Chétochine, grand communiquant parisien à l'heure où les villes n'étaient pas encore très aux faits de la communication. Il vient à Metz et rend son avis en établissant le problème : La ville bénéficie d'un mauvais stéréotype. Pour lui :

« On ne lutte pas contre un stéréotype de face en essayant de le nier, il faut lui substituer un autre stéréotype mais c'est une opération de très longue durée ».

Jean-Marie Rausch prend note de ces paroles. Cependant il sait qu'un temps long sera
nécessaire pour parer à cette image. Avec les conseils de Jean-Marie Pelt, il fait nettoyer
les façades, augmente la surface des espaces verts et fait réaménager les bords de la

14 Entretien réalisé avec M. Jean-Marie Rausch, le 16 février 2011 à Metz.

Moselle. Deux mandats sont passés, des améliorations ont été apportées, il y a un réel embellissement de la ville mais cela ne se sait pas encore. Une solution peut être apportée en attirant des services, des sociétés et des capitaux. A ce titre, il nous parait juste de rappeler que:

" La notion d'attraction s'est confortée à la fin du XVIIIème siècle et au début du XIXème siècle par l'analogie scientifique que l'on établit entre les établissements humains et la science physique qu'il s'agisse d'astronomie ou d'aimantation. La science physique se croise avec un autre sens donné au XVIIème siècle au mot attrait qui signifie séduction exercée par une personne ou un paysage. »15

Avec l'émergence des nouvelles technologies, l'idée de créer un technopôle apparaît nécessaire. Elle est concrétisée en 1982 avec Georgia Tech, en s'inspirant des modèles américains et du modèle français de Sofia-Antipolis avec un parc d'activités de 200 ha spécialisé dans la télématique et les systèmes de communication. A ce moment-là, Jean-Marie Rausch s'aperçoit que pour attirer la venue de cadres, d'industries et de services, il faut impérativement que le niveau d'équipements culturels et la vie culturelle s'enrichissent. Ce dont Thierry Jean, président de la commission économique d'intérêt communautaire de Metz Métropole16 convient en souriant:

" Quand on veut faire venir un cadre, il faut d'abord convaincre sa femme ! Pour linstant, c'est plus facile à Montpellier ou à Nantes qu'à Metz. Mais petit à petit, le Centre Pompidou-Metz pourrait changer linconscient collectif. »17

L'état des lieux culturels de la ville de Metz est fait assez rapidement, en accordant qu'il y a un musée, mais celui-ci est ancien et ne possède que très peu d'art contemporain. Il y a peu de musique. Grâce à la récupération de l'orchestre de Strasbourg, il est possible d'avoir des concerts de qualité. Ce qui nécessite l'ouverture d'une salle dédiée. Jean-Marie Rausch décide alors de réhabiliter l'ancien arsenal, construit entre 1860 et 1864, pour en

15 Roncayolo Marcel, « Réflexions autour de la notion d'attractivité », L'attractivité des territoires : regards croisés, p.43.

16 Thierry Jean est adjoint au Maire de Metz actuel : Dominique Gros (PS): au développement économique, au commerce, à l'artisanat, aux foires et aux marchés, et au tourisme.

17 Nicolas Bastuck et Claire Guillot, « Le Centre sera-t-il une manne pour la région ? », Le Monde Spécial, mardi, 11 mai 2010, p. 4 Spécial Centre Pompidou-Metz.

faire une salle de concerts entre 1984 et 1989. La rénovation est confiée à Riccardo Bofill et désormais, musique, danse et création contemporaine trouvent leur expression à Metz. Il est éventuellement question d'accueillir à Metz le legs universel de Bernard Buffet si un musée peut l'accueillir mais au dernier moment, les héritiers se rétractent. En 1998, la Ministre de la Culture, Catherine Trautmann manifeste la volonté de fêter le passage au XXIe siècle. La commission est présidée par Jean-Jacques Aillagon (alors président du Centre Georges Pompidou) à laquelle Christine Raffin, adjointe à la culture de M. Rausch, participe. En 1999, Catherine Tasca remplace Catherine Trautmann, mais la moitié des projets de ville passant à l'an 2000 est éliminée pour des raisons budgétaires. Jean-Jacques Aillagon annonce à Mme Raffin que Metz n'est plus retenue.

Depuis qu'il assure la direction du Centre Georges Pompidou en 1996, d'importants travaux ont impliqué une longue fermeture du Centre. Néanmoins le Centre manifeste le souhait d'exposer les collections nationales, malgré les travaux. Cela entraîne la création d'un programme « hors les murs », qui permet avec l'aide de grands musées en région, de présenter sur tout le territoire français mais également à l'étranger, une trentaine d'expositions. Le succès de cette politique offre alors un nouvel horizon au Centre Pompidou, celui de créer un autre Centre Pompidou en région. Au fil de la conversation, il lui fait part de son intention de décentraliser le Centre Georges Pompidou. Il fait état du projet et de l'avancement de la proposition faite à d'autres villes. En l'espèce, il est mentionné que l'engagement ne pourra être fait par l'Etat mais uniquement par les collectivités territoriales. Refus de la part de Martine Aubry à Lille, du maire de Caen qui n'a pas voulu laisser un chantier à son successeur. A Montpellier, Georges Frêche était d'accord à la condition que l'Etat paie. Il avait été question de Villeneuve d'Ascq également. André Rossinot, maire de Nancy, n'avait pas les moyens pour réaliser le projet. Christine Raffin propose à Jean-Jacques Aillagon de rencontrer le maire de Metz. Ayant passé une infime partie de son enfance à Metz, il connait la Lorraine et les lieux communs qui obstruent son avenir, il est assez peu séduit par l'idée. Néanmoins Jean-Jacques Aillagon accepte un déjeuner à Metz en compagnie du Maire et de Mme Raffin.

Conquis par l'idée d'une décentralisation du Centre Georges Pompidou à Metz, M. Rausch ne fait pas la sourde oreille et en demande le prix. M. Aillagon répond alors qu'il en irait de vingt-cinq millions d'euros. Lors de notre interview, Jean-Marie Rausch nous

apostrophe en nous rappelant qu'il a été ministre de François Mitterrand pendant quatre ans18 , qui, au cours d'un entretien lui parlait des grands travaux en le prévenant que : « quand on vous annonce un chiffre, multipliez le toujours par deux ou par trois, pour avoir une estimation à peu près fiable ». En se souvenant de ce dialogue, Jean-Marie Rausch sur un ton interrogateur dit à Jean-Jacques Aillagon : « Donc ça fait soixante millions d'euros ? ». Ce, à quoi, Jean-Jacques Aillagon, interloqué demande s'il se rétracte. Jean-Marie Rausch a alors répondu : « Si, je prends parce que moi j'ai les moyens. ». D'un air assuré, l'ancien maire nous annonce qu'il avait géré la ville en bon père de famille, qu'il était économe et que par voie de conséquence, il était possible de réaliser un tel projet. Stupéfait de voir un projet, qu'il pensait avorté, Jean-Jacques Aillagon s'étonne de la certitude de la réponse, de la rapidité tout en n'omettant pas l'éventualité d'un refus en conseil municipal. Paroles sur lesquelles, M. Rausch affirme la certitude qu'il aurait à convaincre son conseil en demandant à M. Aillagon de ne pas proposer le projet ailleurs. De fil en aiguille, le maire en parle à ses adjoints qui étaient tous d'accord. Aucun ne s'est d'ailleurs posé la question de savoir s'il avait les moyens, " s'il le proposait, c'était parce qu'il était slir d'avoir les crédits pour » comme le relate Thierry Jean dans l'émission Sur les docks. 19 En conseil municipal, Jean-Marie Rausch réussit à obtenir l'unanimité, y compris de son opposition de gauche. Schéma presque similaire à la Communauté d'agglomération de Metz Métropole20 avec 150 voix pour, sur 200.

Metz avait donc plusieurs éléments à sa faveur comme le résume Patrick Thull21 : une position géographique intéressante avec la proximité relative de l'Allemagne, du Luxembourg, de la Suisse, de la Belgique et des Pays-Bas ; l'arrivée du Tgv Est en 2007 ; des finances saines et la volonté d'un maire prompt. L'auteur assure qu'outre la fermeté du prix : " S'il est un autre sujet sur lequel Jean-Marie Rausch sera intransigeant,

18 Ministre du commerce extérieur de juin 1988 à mai 1991, Ministre délégué aux postes et aux télécommunications de mai 1991 à avril 1992 et Ministre délégué au commerce et à l'artisanat d'avril 1992 à octobre 1992.

19 « Jean-Marie Rausch et moi : la conquête du pouvoir »,

20 Il s'agit de l'ancien nom de la communauté d'agglomération, abrégée par le sigle CA2M. Par convenance, on utilisera désormais dans nos références à celles-ci, le nom actuel, Metz Métropole.

21 Jean- Marie Rausch, la passion de Metz, Chapitre XVIII « Le père du Centre Pompidou-Metz », pp.269- 277.

c'est bien sur la date d'ouverture du musée. En forme de boutade, il menace de se représenter en 2007 si les délais ne sont pas tenus... »22

En outre, la municipalité disposait d'un terrain central proche de la gare disponible et d'un quartier : le quartier de l'Amphithéâtre, à urbaniser. En l'occurrence, ce terrain était une friche de cinquante hectares qui avait servi d'ancienne foire d'expositions, de gare de marchandises et de terrain pour les militaires. Il a été classé comme Zone d'Aménagement Concerté (ZAC) depuis février 2000. En 2002, les Arènes23, nouveau palais omnisport de Metz avaient été inaugurées et quelques mois plus tard, c'était au tour du parc de la Seille24, dans ce même quartier. Par ailleurs, une demande forte de bureaux se faisait sentir tandis que la ville voulait montrer sa volonté de rechercher une certaine mixité entre commerces, bureaux et logements. Des engagements fermes auraient été pris pour neuf hectares. « Les premiers permis de construire ont été déposés; pour le reste, les négociations sont très avancées », assure Richard Lioger25, premier adjoint26 chargé de l'urbanisme. D'importants promoteurs sont en lice: Nexity, Nacara, Lazard, Bouygues... Des entreprises telles Batigère, la Foncière des régions 27souhaitent installer leur siège sur le site, où un hôtel, une crèche, une halle commerciale et un centre des congrès devraient voir le jour. Un premier îlot est censé sortir de terre au printemps 2012. On le voit, il s'agissait d'insérer le Centre Pompidou-Metz dans un espace global, repensé et réaménagé. D'une manière plus générale, on peut remarquer que la vie culturelle est devenue un indicateur de la qualité de vie qu'offre une ville, la création de nouveaux équipements culturels vise à la doter d'une infrastructure de prestige autour de laquelle s'articule l'ensemble d'un projet urbain. Ces équipements sont conçus comme des outils de la restructuration urbaine en créant de nouvelles centralités et de nouveaux flux, participant à la revalorisation foncière et à une requalification symbolique de la ville. Ainsi, dans un contexte concurrentiel, les villes touchées par la crise industrielle ont mis en place des actions destinées à rendre leur territoire attractif. Créer une atmosphère créative permettrait

22 Ibid., p. 275

23 http://www.metz.fr/metz2/sortir/arenes/index.php

24 http://www.metz.fr/metz2/decouvrir/jardin/parc_seille.php

25Nicolas Bastuck, « Spécial Metz La Bilbao de l'Est s'expose », Le Point, no. 1963, Villes, jeudi 29 avril 2010, p. 163-167.

26 De Dominique Gros, élu en 2008.

27 http://www.mairie-metz.fr/metz2/actions/projets_urbains/amphitheatre/index.php

d'attirer des talents et des entreprises. Le dynamisme des villes se mesurerait alors à l'attractivité culturelle, qui pourrait potentiellement attirer des capitaux économiques.

On peut penser comme Elsa Vivant que :

" La culture est ainsi utilisée dans le cadre des politiques urbaines en tant qu'outil de valorisation de l'espace. (...) La ville créative serait cela : un activisme culturel des élus municipaux destiné à susciter le retour en ville de la population aisée et cultivée. »28

En effet, méme si le choix des entreprises n'a pas été entièrement décidé par la municipalité Rausch, on peut considérer qu'il s'agissait d'un tout. Le Centre Pompidou-Metz sortirait ainsi du lot, comme au coeur d'un écrin. Sauf que les travaux et le chantier d'aménagement ne se sont pas déroulés aussi rapidement que prévu. Dans notre entretien, Jean-Marie Rausch estimait que s'il y avait un « loupé »29, c'était celui de ne pas avoir mené de front, la construction du palais des congrès ainsi que des logements, ce que la municipalité entrante n'a pas poursuivi. D'un autre côté, en lisant la seule description du projet du quartier de l'Amphithéâtre, on découvre que chacun essaie se s'attirer la rançon de la gloire :

" Le projet d'aménagement du Quartier de l'Amphithéâtre est reparti sur des bases saines et attire à nouveau [nous soulignons] les promoteurs. La sortie de terre de ce quartier se fera îlots par îlots dans une logique de mixité des fonctions, de qualités environnementales et d'attraction du site grâce au Centre Pompidou-Metz. » 30

De fait, le Centre Pompidou-Metz ouvre une de ses galeries face à un « no man's land » urbanistique, avant on l'espère d'avoir un nouveau panorama, d'ici 201831orienté vers un point de vue choisi, comme le sont déjà les galeries 2 et 3 exposées respectivement vers la gare et la cathédrale.

28 Elsa Vivant, p.12

29 Interview Jean-Marie Rausch, le 16 février 2011, réalisée à Metz.

30 http://www.mairie-metz.fr/metz2/actions/projets_urbains/amphitheatre/index.php

31 Si les travaux sont menés à terme en temps et en heure. http://www.centrepompidou-metz.fr/le-quartieramphi

Pour autant, l'ancien maire n'hésite pas à mener un parallèle avec Bilbao qui avait fait son palais des congrès et ses bureaux en même temps : " L'idée était la même du point de vue urbanistique. Ici, ça viendra, je n'ai aucune crainte. »32 Pour lui, une chose est sûre : " Le Centre Pompidou-Metz va générer un retour plus important que ce qui a été engagé. »33

On peut alors se demander s'il s'agit d'opportunisme politique de la part de l'ancien maire. Selon Thierry Jean34, " ce n'est pas un stratège, il fonctionne à l'instinct, ce n'est pas un opportuniste au sens de Dutronc35». Toutefois, on constate que malgré tout, M. Rausch envisageait de refaire un mandat en 2008. Il concède qu'il a été battu et qu'il a pris conscience que ce ne serait pas possible. Magnanime, il affirme ensuite qu'il n'y a aucun regret à avoir et que son successeur, Dominique Gros, a encore de beaux jours devant lui, car il n'a aucun dauphin.36 On remarque alors que Jean-Marie Rausch nourrit, comme l'indique le titre du livre de Patrick Thull, un réel amour pour Metz et était quelque peu visionnaire, puisque lorsqu'il détaille l'histoire du Centre Pompidou-Metz, il remonte à l'aune de son premier mandat. Le point de vue de Georges Chétochine, ne lui a pas été indifférent. Il accorde qu'il n'est pas " un fana de l'art contemporain. Je suis un fana des nouvelles technologies. J'ai pris l'art, je l'avoue, je reconnais, parce que je savais que c'était indispensable pour attirer même des gens des nouvelles technologies. » On est en droit de dire que le maire était pour le moins précurseur. Il affirme d'ailleurs que si beaucoup l'ont critiqué ou ont douté de lui pour le technopôle, que peu de gens lui ont fait la même remarque pour le Centre Pompidou-Metz.37 Ainsi, apparaîtra-t-il pour la postérité. Car tout le monde reconnaît sa paternité pour ce projet :

" Un grand maire laisse toujours une trace derrière lui.38 Je pense que la trace que je laisserais ce sera Pompidou, et curieusement ce sera la culture. (...). Alors que je ne suis pas un homme de l'art. »39

32 Interview Jean-Marie Rausch, réalisée le 16 février, à Metz.

33 Ibid.

34 http://www.franceculture.com/emission-sur-les-docks-%%AB-jean-marie-rausch-et-moi-22-la-perte-dupouvoir%%BB-2011-05-25.html

35 Le refrain de la chanson dit : « Il y en a qui contestent, qui revendiquent et qui protestent. Moi je ne fais qu'un seul geste, je retourne ma veste. Je retourne ma veste toujours du bon côté. »

36 Interview Jean-Marie Rausch, le 16 février 2011, réalisée à Metz.

37 Ibid.

38 Jean-Marie Rausch a été maire de Metz pendant 37 ans.

39 Interview Jean-Marie Rausch, le 16 février 2011, réalisée à Metz.

Si l'on condense notre pensée, celle de Bruno Racine, alors président du Centre Georges Pompidou, la synthétise ici :

« Le choix de Metz résulte d'une double volonté : d'un côté, la yille et son maire, Jean-Marie Rausch, ont fait le pari d'un ambitieux projet culturel comme vecteur d'une image renouvelée de la cité, aussi bien que d'une mobilisation des habitants autour d'une vaste question d'urbanisme, de l'autre côté, le Centre Georges Pompidou, encouragé par l'Etat, entendait démontrer en acte que les grandes institutions parisiennes étaient au service de tous et n'avaient rien perdu de l'élan originel. »40

Nous avons vu que le Centre Pompidou-Metz émanait sur la volonté et le rôle déterminant d'un homme, Jean-Marie Rausch. Pour nous, il est incontestable que sa seule ténacité, inscrite dans une temporalité particulière, qui a fait se repenser le modèle culturel du Centre Georges Pompidou, a été déterminante. Dans ce mouvement de déconcentration, Rausch a joué un rôle important. Il a été convaincu pour sa ville de l'aubaine du projet. Aussi, cette force a réussi à lui permettre de mobiliser toutes les équipes dont il avait besoin pour faire aboutir ce projet.

Il nous faut maintenant nous questionner sur la rencontre entre le Centre Georges Pompidou et les collectivités territoriales. D'emblée, cette solution a été envisagée par le Centre Georges Pompidou, c'est pourquoi il est nécessaire de s'interroger sur la façon dont la déconcentration s'est opérée. On cherchera à connaître les financements de ce nouvel établissement, en région et la façon dont le projet a été mené entre les collectivités territoriales.

40 Bruno Racine, président du Centre Georges Pompidou, avant propos Concours du Centre Pompidou-Metz, p.6-7.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille