6.1.6. Perception des différents usages selon la
variable sexe.
Le tableau qui suit vise à nous montrer la perception
qu'ont nos enquêtés.
Tableau 8: Perception de l'usage des pesticides en
fonction de la variable sexe.
Question
|
Protéger les
|
Protéger les
|
Chasser les
|
Pécher les
|
Usages
|
Total
|
n°7
|
cultures
|
animaux
|
animaux
|
poissons
|
multiples
|
|
|
|
domestiques
|
|
|
|
|
Sexe
|
VA
|
VR
|
VA
|
VR
|
VA
|
VR
|
VA
|
VR
|
VA
|
VR
|
VA
|
VR
|
Masculin
|
73
|
63%
|
13
|
11.20%
|
4
|
3.45%
|
4
|
3.45%
|
17
|
14.65%
|
111
|
95.69%
|
Féminin
|
3
|
2.59%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
2
|
1.72%
|
5
|
4.31%
|
Total
|
76
|
65.51%
|
13
|
11.20%
|
4
|
3.45%
|
4
|
3.45%
|
19
|
16.37%
|
116
|
100%
|
Source : Enquête de terrain.
Les réponses des enquêtés sont trop
variées sur la question qui porte sur les différents usages
possibles que l'on peut faire des pesticides. Ces différents avis
émis sont couplés avec la variable sexe. A cet effet, 63% des
hommes interrogés contre 2,59% femmes estiment que les pesticides
agricoles sont destinés uniquement pour la protection des cultures;
11,20% de l'effectif des hommes pensent qu'on peut utiliser ces produits pour
protéger son petit élevage ; 3,45% de l'effectif des hommes
affirment qu'on peut chasser avec ces produits contre 3,45% qui estiment quant
à eux que l'on peut bien pêcher à base des ces produits.
Les 16,37% ont étayé leur point de vue selon quoi toutes les
modalités énumérées ici sont possibles.
61 http://www.mdrgf.org/ , consulté le
22 Nov.2010.
Dans l'ensemble, nous pouvons dire que les planteurs savent
bien que les pesticides agricoles sont uniquement destinés à la
protection des cultures. Cette perception est valable pour les deux sexes.
Cependant, la nature des cultures n'est pas spécifiée. Pour ces
cotonculteurs, les mêmes produits peuvent bien permettre de
protéger à la fois les cultures vivrières,
maraichères ou industrielles telle que la culture du coton.
Une telle compréhension des usages des pesticides
agricoles est erronée. Car elle ne correspond pas aux procédures
et normes en vigueur. En effet, l'insecticide du cotonnier n'est pas à
être utilisé pour d'autres cultures (vivrières ou
maraichères). Les parasites du cotonnier ne sont pas les mêmes
pour les cultures vivrières.
Selon un Chef de Service à la Cellule-coton, «
Le délai de rémanence des pesticides sur les fruits
ou légumes à consommer est de quinze (15) jours après le
traitement. »62 Selon cette même source,
« Les planteurs qui ont semé certaines plantes
vivrières dans le champ de cotonnier peuvent bien consommer sans risques
majeurs ces fruits et légumes après quinze (15) jours francs
séparant la date du traitement et celle de la récolte.
»63 Tout ceci relève des directives
techniques.
Pour ce qui est de l'application de ces consignes, nos
observations nous ont relevé le contraire. En général, les
périodes de traitements coïncident avec celles des récoltes
de légumes ou fruits (courges, niébé, concombres, gombo,
etc.) des cultures faites en association avec la culture du coton. Ce faisant,
les planteurs souvent poussés par l'ignorance du délai de
rémanence et l'impatience cueillent ces fruits et légumes qu'ils
en consomment une partie et en vendent une autre sur le marché au grand
public. Ces genres de pratiques exposent tout le monde et ne met personne
à l'abri des contaminations.
Face donc à cette situation, quelles solutions doit-on
envisager ? C'est à cette question que nous allons nous attelé
dans les lignes qui suivent.
62 KOÏROKPI (A) chef de service à la
cellule-coton de Bangui, entretien accordé le 25 Nov.2011 à
11h05min.
63 KOÏROKPI (A) : Idem, le 25 Nov.2011 à
11h05min
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