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Médias et pouvoir politique en rdc. (de la deuxième république à  la transition)

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par Michel Kifinda-Ngoy
Université de Kinshasa, RDC -  Licence en sciences de l'information et de la communication 2009
  

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Chapitre II : MEDIAS EN RDC : DE LA DEUXIEME REPUBLIQUE A LA TRANSITION.

Section I. Conception politique des medias sous différents régimes.

§1. Personnalisation et personnification du pouvoir au Zaïre (1965 - 1988).

1. Présentation du régime de la deuxième République

L'avènement de la deuxième République a été occasionné par une crise politique que connaissait le pays. Ainsi, profitant de la crise institutionnelle causée par le président Kasa-Vubu qui révoqua le premier ministre Moïse Tshombe et nomma Evariste Kimba, (non issu de la majorité parlementaire) alors que le parlement refusait de le valider à la primature, Mobutu récupéra le pouvoir par un coup d'Etat, le 24 novembre 1965.

En effet, à propos du coup d'Etat, le professeur Mutamba nous apprend que le communiqué du haut commandement Militaire fut lu à la radio vers 5.00h du matin par le Lieutenant Michel Lonoh. C'est ce qui fait qu'il est plus approprié de parler du coup d'état du 25 novembre. La notification de leur destitution a été apportée à Joseph Kasa-Vubu et Evarist Kimba par le Colonel Malila. Deux semaines après sa prise de pouvoir, le Lieutenant Général Mobutu a tenu un meeting au stade Tata Raphaël de Kinshasa pour justifier son acte.86(*)

Réunies en congrès, le 25 dans l'après - midi, les chambres approuvent, par acclamation, le coup d'Etat, pendant que le gouverneur du Kongo central envoyait un message de soutien au nouveau régime et Tshombe se déclarait « soulagé », du moins dans un primer temps.87(*) Comme si cela ne suffisait pas, le nouveau régime entreprit une nouvelle politique pour pouvoir acquérir sa légitimation.

Les innovations du nouveau régime ne tardèrent pas à apparaître. Dès le départ, Mobutu prit soin de mettre en place un pouvoir énergique, tranchant avec le laxisme des années précédentes. D'abord, il s'accorda des « pouvoirs spéciaux » (30 novembre 65) puis les « pleins pouvoirs » (22 mai 66) après avoir décrété la suppression des partis politiques (décembre 65). En suite, il mit fin au bicéphalisme politique par l'éviction du général Mulamba, premier ministre (26 octobre 66) et instaura un régime de terreur par la pendaison publique de quatre hommes politiques (2 juin 66).88(*)

Pour sa légitimité institutionnelle, le nouveau régime commence par la restructuration de l'administration. Les provinces perdent leur autonomie et les gouverneurs deviennent des simples fonctionnaires permutables. Les médias étaient conçus comme des simples instruments de mobilisation des masses. Le pouvoir va ensuite se mettre à éliminer toute opposition interne.89(*)

* 86 Mutamba, M. J.M.K., L'histoire du Congo par les textes tome III : 1956 - 2003, Kinshasa, Editions Universitaires Africaines, 2008, P.205.

* 87 Ndaywel, Isidore, Nouvelle histoire du Congo. Des origine à la République Démocratique, Bruxelles, le Cri édition 2008, P. 503

* 88 Ndaywel, Isidore, Nouvelle histoire du Congo. Des origine à la République Démocratique, Bruxelles, le Cri édition 2008, P. 504.

* 89 Broeck Man, K., Le Zaïre de Mobutu, Paris, éd. Fayard, 1991

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