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L'énigme de volatilité excessive des cours boursiers: explication par la finance comportementale à  travers l'excès de confiance et le comportement grégaire. "Validation empirique sur la BVMT (Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis )"

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par Haifa Lanchly
Faculté des sciences économiques et de gestion de Tunis - Mastère en finance 2010
  

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Section 2. Mise en évidence théorique de l'effet de l'excès de confiance sur

la volatilité des cours boursiers

L'excès de confiance est la croyance par un individu que ses qualités personnelles sont meilleurs qu'elles ne le sont réellement. Ainsi un investisseur sur confiant ne peut pas à la fois reconnaitre et s'ajuster à ses propres limites.

Shiller en 1989 signale, à travers un questionnaire envoyé à plusieurs investisseurs individuels et institutionnels juste après le krach de 19 octobre 1987, un niveau élevé de confiance chez les investisseurs dictant l'évolution futur du marché.

DeBondt et Thaler (1995, p393) affirment que «le facteur clé du comportement nécessaire pour comprendre le puzzle de la négociation est la sur confiance».

Les modèles théoriques prédisent que les investisseurs sur confiants négocient plus que le suggère le comportement rationnel. En effet, Kyle et Wang (1997), Benos (1998), Odean (1998a), et Glaser et Weber (2007) attestent qu'en raison, de leur confiance excessive, les investisseurs négocient plus fréquemment et que les gains de ces investisseurs provenant de ces négociations fréquentes sont à la fois en deçà de leurs attentes et insuffisantes pour compenser les coûts de négociation : Ce ci est réputé être l'effet le plus robuste de la sur confiance (Odean (1999) et Statman, Thorley et Vorking (2006)).

Des études récentes portant sur le comportement des investisseurs montrent que ces derniers effectuent généralement des échanges excessifs qui se révèlent à l'origine de la confiance excessive. C'est ainsi qu'Odean (1998) à montré que la confiance excessive et souvent considérée comme étant source d'importants volumes de transactions18 sur les marchés financiers.

En effet, les modèles de sur confiance d'Odean (1998a) et Gervais et Odean (2001) prédisent d'une part, que le marché à l'échelle des rendements élevés rend certains investisseurs sur confiants quant à la précision de leurs informations. Les investisseurs attribuent à tort l'échelle des gains du marché à leur capacité à sélectionner des actions, les

18 Les investisseurs sur confiants font plus de transaction que les investisseurs rationnels.

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travers l'excès de confiance et le comportement grégaire.
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investisseurs sur confiants négocient plus fréquemment dans les périodes subséquentes en raison d'une inappropriée borne d'erreur serrée dans les prévisions des rendements. Et d'autre part, que le marché à l'échelle des pertes réduit l'excès de confiance des investisseurs et par conséquent réduit le volume des transactions dans les périodes subséquentes : il existe une relation linéaire entre l'excès de confiance et le volume de transaction.

Dans une autre étude, Barber et Odean (2000) ont analysé le comportement d'investissement de 66,465 ménages privés ayant des comptes à un courtier à escompte important durant la période allant de 1991 à 1996, ces deux auteurs ont constaté que ceux qui ont négocié le plus ont obtenu un rendement annuel de 11,4%, tandis que le rendement du marché était de 17.9%. Odean (2000) conjecture que le volume de transactions élevé est dû à l'excès de confiance. De plus, les investisseurs sont supposés surestimer la valeur de leurs informations privées, ce qui les provoquent trop activement aux échanges et, par conséquent, de gagner moins que la moyenne.

Statman et al. (2006) utilisent des données de niveau du marché américain pour tester l'hypothèse que la sur confiance conduit à un volume de transactions élevé. Ils soutiennent qu'après des rendements élevés le volume d'échanges ultérieurs sera d'autant plus élevé que le degré de réussite de l'investissement augmente la sur confiance. Ils trouvent une augmentation de l'activité après les marchés haussiers: le volume des transactions des actions (chiffre d'affaires) est positivement relié aux rendements décalés des actions. Cette constatation est cohérente avec l'hypothèse qui stipule qu'un degré plus élevé de sur confiance mène à l'accroissement du volume de transactions tant que les rendements passés élevés représentent un indicateur de la sur confiance.

Dans cet ordre d'idées, Daniel, Hirshleifer et Subrahmanyam (1998), dans leur modèle, développent une explication fondée sur les phénomènes de sur confiance et d'auto attribution pour expliquer les mouvements de prix anormaux. Ils montrent que la sur confiance des investisseurs à pour conséquence une sur réaction à leurs signaux privés, qui débouche sur une auto corrélation négative des rentabilités à long terme. Ainsi, en décidant, de prendre des positions acheteuses, ils vont provoquer une hausse des prix

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qui n'aurait pas lieu d'être. Cette situation durera tant que l'information publique n'aura pas rétabli la situation.

Soucieux par ce niveau excessif de la volatilité, Shiller (1981, 1989) propose une méthode qui consiste à savoir si la volatilité peut être justifiée par les fondamentaux des actifs risqués. Cependant, cette méthode semble être inapte puisqu'elle ne permet pas d'identifier les sources de cette volatilité excessive.

Parallèlement, L'idée, selon laquelle, la volatilité excessive apparait comme la conséquence directe du volume de transaction à été traitée à travers une large littérature :

En effet, Benos (1996), Kyle et Wang (1997), Odean (1996) et Wang (1997) examinent les modèles avec des opérateurs statistiquement sur confiants. Dans ces modèles une plus grande sur confiance conduit à un plus grand volume de transaction attendu et une plus grande volatilité des prix. A l'exception d'Odean qui à montré qu'un teneur de marché sur confiant et averse au risque peut réduire la volatilité du marché.

De même, Darrat, Zhong et Cheng (2007) testent les implications du comportement de sur confiance en utilisant des U.S. données intra-journalières. Ils proposent plusieurs hypothèses testables pour les auto- corrélations du rendement intra-journalier, le volume de transaction, la volatilité du rendement et les relations causales entre le volume et la volatilité. Conformément au comportement de la sur confiance, Darrat et al. Suggèrent que les auto corrélations du rendement sont positives pour les courts décalages et baissent progressivement avec l'augmentation des décalages (retards). Egalement conforme au comportement de sur confiance accompagné du biais de l'attribution personnelle, la volatilité des rendements durant les périodes avec des nouvelles publiques est beaucoup plus élevé que durant les périodes sans nouvelles. Leur constations révèle que les investisseurs sur confiants sur réagissent aux nouvelles publiques qui confirme leurs signaux privés.

Ko et Huang (2007) affirment que la présence d'investisseurs sur-confiants s'accompagne souvent d'une volatilité excessive des cours, sous forme, de volume de transaction élevé et de phénomène de sur- et sous-réactions aux informations nouvelles.

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Acker et Duck (2008) montrent que les marchés où exercent des investisseurs surconfiants, exhibent souvent un niveau élevé de volume de transaction et une volatilité excessive des cours.

Glaser et Weber (2009), soulignent que les investisseurs sur confiants s'auto attribuent les rendements positifs passés du marché ce qui fait augmenter leurs volume de transaction et par conséquent amplifier les cours des actifs négociés.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius