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Approche participative dans la gestion intégrée des ressources en eau de la zone des Niayes (de Dakar à  Saint- Louis )

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par Moussa Camara
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise 2010
  

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AVANT-PROPOS

La grande sécheresse des années 70 au Sahel, a modifié l'équilibre des écosystèmes naturels. Sur le littoral nord, cela s'est traduit par l'assèchement de nombreux lacs et mares. La dynamique urbaine a aussi joué un rôle important dans la dégradation de ces écosystèmes fragiles.

Le choix de ce travail d'étude et de recherche (TER) est important car une bonne gestion de l'eau reste primordiale pour la protection de la zone des Niayes. Cette dernière qui était caractérisée par l'abondance des eaux de surface n'est plus qu'une vaste zone soumise à la déflation éolienne. En d'autres termes, les Niayes se meurent.

Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude au Professeur Alioune KANE qui a bien voulu accepter la direction scientifique de ce travail et à Mme Awa NIANG FALL qui a assuré l'encadrement de ce mémoire. Sa disponibilité, ses critiques et conseils ont été des atouts non négligeables. Nous tenons aussi à remercier le corps professoral du Département de Géographie.

Que l'occasion me soit donnée ici pour remercier très sincèrement mon père, Mamadou Camara, ma mère Marième Amar et ma grand mère Aissatou Sow qui n'ont ménagé aucun effort pour la réussite de ce travail et de nos études en général.

Que l'ensemble de mes frères et soeurs trouve ici l'expression de notre gratitude. Nous remercions également les camarades du département de Géographie et tous ceux dont le concours a été nécessaire pour la réalisation de ce travail.

INTRODUCTION GENERALE

L'eau est une ressource naturelle limitée, nécessaire à la vie et aux systèmes écologiques, essentielle pour le développement économique et social. Elle fut traitée en tant que tel au chapitre 18 de l'Agenda 21 à Rio en 1992. De nos jours, sa gestion est primordiale en cette période de changement climatique.

Ainsi, la baisse globale de la pluviométrie pourrait jouer sur la recharge des nappes y compris dans les zones humides. L'eau douce sur terre est de 2,5% du stock total d'eau sur la planète mais, seule 0,3% est aisément accessible et se trouve dans les réservoirs, les ruisseaux, les lacs et les rivières, nous devrons donc penser à sa gestion durable.

La taille de la population mondiale augmente d'environ 85 millions de personnes par année, il s'ensuit donc que la quantité d'eau douce disponible par tête diminue rapidement (Sommet mondial sur le développement durable, 2002)

La problématique de l'eau est au centre du développement dans la zone des Niayes au Sénégal. L'eau rythme l'essentiel des activités dans les dépressions où la nappe phréatique est sub affleurante: maraîchage, élevage, exploitation du sel etc. (NDIAYE, 2000).

La zone des Niayes a toujours été objet de convoitise du fait des ses conditions hydriques et bioclimatiques exceptionnelles. Elle offre des potentialités et des avantages socio économiques qui conduisent à une affluence des ménages ruraux agricoles : 9% se concentrent dans la zone (NGOM, 2007).

Cependant l'avancée des dunes qui compromettent la fertilité des sols, l'exploitation excessive d'eau par les maraîchers mènent à la baisse des nappes phréatiques. Les pesticides utilisés de façon anarchique affectent la qualité de l'eau et des productions, ce qui joue sur la santé des populations.

A tout cela vient s'ajouter l'urbanisation qui empiète sur les terres cultivables. La zone des Niayes est donc un concentré de problèmes de diverse nature qui compromet la survie de l'écosystème et son développement (KANE et al, 2008).

Dés lors on doit penser à une gestion intégrée des ressources en eau par une approche participative. Cette gestion se fera de manière coordonnée à l'intérieur de la zone, entre les différents acteurs. Ceci permettra une maximisation du bien être socio-économique en résultant sans pour autant compromettre la pérennité d'écosystèmes vitaux.

1. CONTEXTE ET JUSTIFICATIONS

Depuis plus de vingt ans la sécheresse sévit dans les régions subsahariennes. Les zones humides de ces régions deviennent importantes du fait qu'on y trouve de l'eau en permanence. C'est le cas de la zone humide des Niayes. Cependant, la zone des Niayes, lieu d'une importance capitale pour la production maraîchère est victime d'une dégradation, liée à la forte variabilité interannuelle des précipitations et à la baisse des nappes qui menacent l'équilibre de l'écosystème. Aussi, les acteurs locaux et la population qui dépendent de l'exploitation horticole de la zone vont aussi sentir les effets de la dégradation. C'est une zone vitale pour le pays car fournissant 80% de la production maraîchère nationale (NGOM, 2007).

On a constaté un tarissement actuel des eaux douces comme les lacs Mbaouane, Mekhé, Tanma, Youi, Mbeubeus, Malika etc. La baisse de la nappe phréatique a entraîné un déplacement de nombreuses zones maraîchères. La sécheresse n'est pas le seul facteur exclusif de la désertification, mais les activités humaines jouent un rôle très important. Une étude de 38 puits dans la zone des Niayes de Dakar a mis en évidence une pollution de la nappe phréatique par certains polluants organiques persistants utilisés par les agriculteurs (CISSE et al ,2003).

Alors aux risques liés aux aspects quantitatifs de l'eau, s'ajoute sa mauvaise qualité qui rend le problème beaucoup plus crucial.

La mise en oeuvre de modèle de gestion intégrée serait une bonne option dans le cadre des programmes de gestion des zones humides. C'est dans ce cadre que s'inscrit notre étude dont la problématique est la « Gestion Intégrée des Ressources en Eau par une approche participative dans la zone des Niayes ». Cette étude peut être inscrite dans le cadre du plan d'action 2008/2011 du PNES (gestion durable et assainissement des Niayes), mais aussi avec la mise en place d'un programme de recherche sur les Niayes par le département de géographie de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Elle est aussi d'actualité parce que la plupart des études sur la question de l'eau sont orientés vers une gestion intégrée et durable.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams