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Approche participative dans la gestion intégrée des ressources en eau de la zone des Niayes (de Dakar à  Saint- Louis )

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par Moussa Camara
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise 2010
  

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II. LES USAGERS DE L'EAU

Les usagers de l'eau sont nombreux dans le littoral, allant de la population locale aux pêcheurs migrants ou saisonniers en passant par les agriculteurs, les éleveurs et les industriels. Ces usagers sont pour une grande part à l'origine des problèmes qualitatifs et quantitatifs que connaît la ressource.

1. LA POPULATION LOCALE

Cette catégorie d'usagers concerne la population totale de la zone pour l'usage domestique. En effet c'est toute la population qui a besoin d'eau pour la boisson ,faire le linge ou la cuisine, etc. Ces usagers obtiennent de l'eau potable à travers les branchements de la SDE provenant du lac de Guiers et des forages mais aussi des puits villageois qui sont une source d'eau non protégée. Le tableau suivant montre les sources d'approvisionnement en eau des populations des 4 régions où se trouve la zone des Niayes.

Tableau 14 : Pourcentage d'approvisionnement en potable ou non protégée dans les 4 régions
des Niayes.

Régions

Source d'eau potable en %

Source d'eau non protégée en %

Dakar

93.4

6.6

Thiès

65.5

34.5

Louga

57.4

42.6

Saint-Louis

64.7

35.3

Source : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (Dsrp) et Dps in Cse, 2005.)

En effet à part Dakar la capitale, toutes les autres régions ont plus de 30% de leur population qui utilise des sources d'eau non protégée (Thiès 34.5%, Louga 42.6 % et Saint-Louis 35.3%.

La région de Dakar à plus de 90% de sa population utilise une source d'eau potable. Ce qui montre une large différence entre la capitale et les autres régions des Niayes. L'utilisation des sources d'eau non protégée est un risque pour la population des Niayes car on note une pollution de certaines parties de la zone ce qui peut poser un problème de santé publique.

Les populations n'ayant pas de branchements dans leur maison à travers la SDE par l'importante conduite du lac de Guiers ou par les forages ruraux souffrent toujours de la corvée de l'eau. En effet, dans certaines zones les puits dépassent 20 m et représentent un réel problème pour les femmes chargées de l'approvisionnement en eau des ménages. Ces femmes

jouent un rôle important en matière d'approvisionnement et de préservation de l'eau mais leur influence reste minime dans sa gestion. Pour remédier à cela, elles occupent la troisième place dans les quatre principes de Dublin pour la GIRE.

2. LES AGRICULTEURS

Dans ce groupe d'usagers se retrouvent les maraichers les arboriculteurs et les floriculteurs. Légumes, fruits et fleurs sont les principales spéculations de la zone. Les maraichers utilisent beaucoup d'eau pour l'irrigation de leurs cultures de contre saisons. L'eau utilisée provient des branchements de la SDE, des forages collectifs mais aussi des forages privés. L'agriculture irriguée consomme la majeure partie de l'eau disponible grace à des forages profonds dans la nappe. Il a été estimé au Sénégal qu'en 2002 les prélèvements d'eau pour l'irrigation étaient de 2065 x 106m3 /an (ENQUETE AQUASTAT, 2005) le principal système de production est le système péri urbain de production familiale (90% des 3000 exploitants horticoles avec moins d'un hectare de surface.

« Les maraichers du dimanche » sont nombreux dans la zone surtout dans la zone périurbaine. Ce sont des allochtones qui disposent de moyens pour avoir des forages et irriguer de vastes surfaces. La plupart du temps ils ne respectent pas le quota qui est défini par le code de l'eau et dépassent les limites de pompages. Ceci fausse les estimations sur l'utilisation de l'eau par l'agriculture et joue sur une meilleure gestion de l'eau.

La plupart des floriculteurs se retrouvent à Dakar. On dénombre 410 exploitants floriculteurs en zone urbaines et périurbaines (BA DIAO, 2005). Cette activité est faite le long des axes routiers, mais aussi dans les citées résidentielles. Ils utilisent l'eau de la SDE pour l'arrosage mais l'eau des puits et céanes pour ceux qui se trouvent dans les zones dépressionnaires.

Les arboriculteurs sont très présents dans la zone. La production n'est pas négligeable car étant la deuxième zone fruitière après la Casamance (mandarine, papaye, mangue, citron etc.). Les grands fonctionnaires détiennent la plupart des exploitations arboricoles. Ils construisent leurs propres forages et ne respectent pas dès fois les normes établies par le code de l'eau en matière d`exhaure.

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