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Gestion, mesure et communication sur les risques au sein des établissements de crédit au regard du contexte tunisien et des standards internationaux

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par Zied LOUKIL
Université du 7 novembre Carthage - Diplôme d'expert comptable 2010
  

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Chapitre 2 : Evaluation des apports des réformes entreprises en matière de gestion, de mesure et de communication sur les risques au sein des établissements de crédit et améliorations attendues

Le premier chapitre de cette première partie a été consacré à la présentation du secteur bancaire tunisien, des principales réformes engagées au cours des deux dernières décennies, notamment en ce qui concerne la mise en place d'un cadre réglementaire prudentiel adéquat avec les risques auxquels les établissements de crédit son exposés, avec leurs caractéristiques et les enjeux et perspectives futurs auxquels ils seront confrontés.

Nous avons également procédé à l'exposé du dispositif législatif et réglementaire en matière comptable, prudentielle, de gouvernance d'entreprise, de surveillance bancaire et de contrôle légal des comptes.

Cet état des lieux du secteur bancaire tunisien, sera complété dans ce deuxième chapitre par une approche pratique des apports des réformes mises en place et des pratiques actuelles des établissements de crédit en Tunisie et de leur conformité avec le dispositif en vigueur.

A travers cette analyse, nous essaierons d'identifier les acquis des banques tunisiennes, ainsi que les éventuelles améliorations attendues en terme de gestion, de mesure et de communication sur les risques.

Comme indiqué dans la partie introductive de la première partie de ce mémoire, cette analyse
pratique sera essentiellement basée sur les données financières publiées par les principales banques
tunisiennes, les données statistiques publiées par la BCT, l'APTBEF et le CMF, les études de marché

Gestion, mesure et communication sur les risques au sein des établissements de crédit au regard du contexte tunisien et des standards internationaux

réalisées par des cabinets spécialisées, ainsi que les rapports et conclusions de travaux réalisés par des institutions et des organismes internationaux tels que le FMI et la Banque Mondiale.

Les rapports des commissaires aux comptes ont également fait l'objet d'analyse et ce en identifiant les éventuelles réserves et/ou insuffisances relevées au niveau de ces rapports.

Cette analyse nous permettra d'identifier les apports des réformes engagées, mais également d'identifier les insuffisances et les améliorations attendues pour se mettre au niveau des meilleurs standards internationaux en la matière.

Par ailleurs, notre appréciation sera complétée par une analyse des réponses collectées auprès d'un certain nombre de commissaires aux comptes, d'auditeurs externes et d'auditeurs internes de banques tunisiennes, sur le questionnaire d'évaluation établi spécifiquement pour les besoins de ce mémoire, intitulé « Questionnaire d'évaluation du dispositif et des pratiques des établissements de crédit tunisiens en matière de gestion, de mesure et de communication sur les risques » (Cf. questionnaire pésenté en Annexe 8).

Sous chapitre 1 : Les apports des réformes entreprises

Section 1 : Le renforcement des assises financières

Le renforcement des assises financières des banques tunisiennes résulte d'une vaste vague d'augmentations des capitaux, qui ont permis aux banques tunisiennes de :

· de répondre au besoin de provisionnement des créances classées,

· de renforcer leur situation financière,

· d'améliorer leurs ratios prudentiels et de répondre aux exigences réglementaires de la BCT,

· et d'atteindre une taille optimale.

Les règles prudentielles mises en place conjuguées avec la volonté affichée des pouvoirs publics, ont permis de consolider de manière significative les fonds propres des banques tunisiennes.

L'évolution des capitaux propres des banques cotées au cours des dernières années démontre la poursuite des efforts d'assainissement de leurs assises financières. Le schéma suivant présente l'évolution des capitaux propres des banques tunisiennes cotées sur les années 2005 à 2008 :

Capitaux propres (en MDT)

484

380

446 425

411 401

387

367

460 440 428

 

295 284

274

 
 

323

 

352 366

 

300 277

338

 
 

205

264 218

197

167 181

 
 
 
 

248 227

 
 
 
 
 
 
 
 

147

10096

137

 
 

130 134

131 134

 
 

149 155

164

 

161

72

AB ATB ATTIJARI BIAT BH BNA BT BTE STB UBCI UI

-19

B

 

600 500 400 300 200 100

0

-100

2005 2006 2007 2008

Source : rapports annuels 2005, 2006, 2007 et 2008

L'analyse de l'évolution des capitaux propres des banques cotées tunisiennes présentées dans le schéma ci-dessus, outre les cas particuliers d'Attijari Bank et de l'UIB, démontre l'évolution homogène de hausse des capitaux propres au cours des quatre dernières années,

Cette tendance est la résultante directe de deux actions entreprises par les banques tunisiennes :

Gestion, mesure et communication sur les risques au sein des établissements de crédit au regard du contexte tunisien et des standards internationaux

· un renforcement des capitaux propres à travers des augmentations de capital,

· et une politique prudente de distribution des dividendes et de renforcement des réserves.

1.1. Le renforcement des capitaux propres

Plusieurs opérations d'augmentation de capital ont été réalisées au cours des quatre dernières années par les banques tunisiennes, à travers de nouveaux apports, à titre d'exemples :

· L'ATB a réalisé deux augmentations de capital dans un intervalle de quatre années. Une augmentation de capital au cours de l'exercice 2005 de 25 MDT, dont 5 MDT par incorporation de réserves, avec une prime d'émission de 32 MDT, et une deuxième augmentation de capital réalisée au cours de l'exercice 2008 pour un montant de 20 MDT en nominal avec un prime d'émission de 29 MDT122.

· La BT a procédé courant l'exercice 2006 à une augmentation de son capital social de 25 MDT par incorporation de réserves.

· La BH a procédé au cours de l'exercice 2007 à une augmentation de capital à hauteur de 15 MDT en nominal, dont 5 MDT par incorporation de réserves avec une prime d'émission de 20 MDT. Cette augmentation de capital a été accompagnée par l'émission d'un emprunt subordonné sur le marché local pour un montant de 70 MDT123.

· L'Amen Bank qui a réalisé au cours de l'exercice 2007 une augmentation de capital de 15 MDT en nominal, dont 10 MDT par le biais de nouveaux apports et 5 MDT par incorporation de réserves, avec une prime d'émission totale de 15,5 MDT124.

· L'apport en 2007 de 37,5 MDT au titre de la partie non libérée du capital de la BIAT portant ainsi le niveau du capital libéré de 132,5 MDT à fin 2006 à 170 MDT à fin 2007125.

Ces opérations d'augmentation de capital se sont poursuivies au cours de l'exercice 2009 :

· La BT a réalisé une deuxième augmentation du capital social par incorporation des réserves, décidée par son assemblée générale du 26 mai 2009, portant le capital social de 75 MDT à 112,5 MDT126.

· L'Amen Bank, suite à l'assemblée générale extraordinaire du 11 juin 2009, a augmenté son capital social de 15 MDT, pour le porter de 85 MDT à 100 MDT, dont 7,5 MDT par incorporation de réserves et 7,5 MDT en numéraire par émission de nouvelles actions127.

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