WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Gestion, mesure et communication sur les risques au sein des établissements de crédit au regard du contexte tunisien et des standards internationaux

( Télécharger le fichier original )
par Zied LOUKIL
Université du 7 novembre Carthage - Diplôme d'expert comptable 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section 3 : Les « best practices » en matière de surveillance bancaire

Dans la continuité des sections précédentes relatives aux « best practices » en matière comptable et prudentielle, nous allons étudier au niveau de cette section les « best practices » en matière de surveillance bancaire, dans une perspective de mise en application des normes IFRS et accords de Bâle II, qui constituent une évolution majeure de l'environnement comptable et prudentiel des établissements de crédit.

Les difficultés liées à la mise en application des normes IFRS et des accords de Bâle II au sein des établissements de crédit, les coûts financiers que ça implique, en particulier l'adaptation des systèmes d'information, et les impacts considérables sur le processus de gestion, de mesure et de communication sur les risques d'un manière générale, nécessitent une mise à niveau de la surveillance bancaire pour assurer l'accompagnement des établissements de crédit dans la mise en place de ces réformes et un renforcement de ses moyens et de ses missions.

Les principaux impacts sur le rôle et les missions de l'autorité de surveillance bancaire, sont directement liés à la mise en place des normes IFRS et des accords de Bâle II.

3.1. Les impacts de la mise en place des normes IFRS

L'autorité de surveillance bancaire doit être associée au processus de la mise en place des normes IFRS, afin d'identifier les difficultés de leur mise en application au sein des établissements de crédit et leurs impacts sur les capitaux propres et le niveau de provisionnement des créances.

L'autorité de surveillance bancaire doit mettre en oeuvre toutes les actions nécessaires en matière de préparation, d'accompagnement et de suivi des établissements de crédit pour garantir la réussite d'une telle réforme.

Gestion, mesure et communication sur les risques au sein des établissements de crédit au regard du contexte tunisien et des standards internationaux

L'autorité de surveillance bancaire doit porter une attention particulière en ce qui concerne les impacts de l'adoption aux normes IFRS sur le niveau fonds propres et sur le provisionnement des créances au sein des établissements de crédit, et prendre les mesures prudentielles adéquates pour garantir leur adéquation avec les risques réellement encourus.

3.2. Les impacts de la mise en place des accords de Bâle II

Outre les impacts en matière de régulation prudentielle tels que présentés dans la section 2, la mise en place des accords de Bâle II implique une adaptation des missions de l'autorité de surveillance bancaire, notamment au titre de l'autorisation des approches avancées (pilier 1) et du renforcement de son pouvoir et de son rôle préventif (piliers 2 et 3) :

· la mise en place d'un processus d'autorisation des approches avancées fondées sur des modèles internes, dans le cadre du pilier 1, soumises à une autorisation préalable par l'autorité de surveillance bancaire.

L'autorisation accordée par l'autorité de surveillance bancaire nécessite une revue approfondie des dispositifs internes mis en place au sein des établissements de crédit, pour s'assurer du respect des conditions prévues par la réglementation prudentielle pour l'utilisation des modèles internes, notamment au titre de la fiabilité et de la pertinence des données retenues dans l'évaluation des paramètres de risque.

· et le renforcement du pouvoir de l'autorité de surveillance bancaire et de son rôle préventif, dans le cadre du pilier 2, qui doit s'assurer de la pertinence du processus de mesure des fonds propres réglementaires mis en place au sein des banques et de son adéquation avec les risques identifiés.

Cette évaluation repose essentiellement sur des examens périodiques, qui peuvent donner lieu à la fixation d'un niveau minimal de fonds propres réglementaires, voire à des exigences complémentaires par rapport au niveau prévu par le pilier 1.

Le processus d'autorisation des approches avancées ainsi que le renforcement du pouvoir et du rôle préventif de l'autorité de surveillance bancaire, nécessite une adaptation de ses modalités d'intervention et une réflexion sur l'adéquation de son organisation, de ses ressources humaines et technologiques pour l'atteinte de ces objectifs.

L'expérience française dans ce domaine semble intéressante à étudier, puisqu'elle a autorisé l'application des approches avancées au titre du risque de crédit et du risque opérationnel à compter du 1er janvier 2008, ce qui nous permet d'avoir un premier bilan de cette expérience398.

En ce qui concerne le processus d'autorisation, la Commission Bancaire a mise en place un calendrier spécifique à ce processus. A titre d'exemple, les établissements qui souhaitaient appliquer les approches avancées au 1er janvier 2008, devaient déposer leur demande au plus tard le 31 mai 2007 pour les établissements disposant de filiales au sein de l'Union Européenne, et au plus tard le 31 octobre 2009 pour les autres établissements.

Le dépôt d'une demande d'autorisation doit être accompagnée du rapport d'approbation des approches avancées par l'audit interne de l'établissement concerné. L'examen de ce rapport permettait à la Commission Bancaire d'adapter et d'organiser son intervention de contrôle sur place.

Les missions de contrôle réalisées par la Commission Bancaire en 2007 ont donné lieu à un certain nombre de refus d'autorisations d'appliquer les approches avancées ou à la formulation de recommandations dont l'autorisation est conditionnée à leur mise en application.

398 : Les principales conclusions sont extraites du Rapport annuel 2007 de la Commission Bancaire, « Premier bilan du processus d'autorisation des approches internes dans le cadre du nouveau ratio de solvabilité », pages 139 à 166, www.banque-france.fr.

Gestion, mesure et communication sur les risques au sein des établissements de crédit au regard du contexte tunisien et des standards internationaux

Le rapport 2007 de la Commission Bancaire souligne la forte mobilisation des équipes pour le passage à Bâle II, au titre de l'examen des rapports de l'audit interne, des contrôles sur place et de l'émission de recommandations.

La démarche retenue par la Commission Bancaire dans le cadre du processus d'autorisation était orientée autour des trois axes suivants :

· l'appréciation qualitative de la méthodologie mise en place (notation des contreparties, mesure du risque opérationnel...) et de l'environnement de fonctionnement (qualité des donnée retenues, qualité des systèmes d'information, contrôle interne...),

· le « back testing » des estimations retenues (probabilité de défaut, perte en cas de défaut, exposition en cas de défaut...),

· et la mise en place effective de la méthodologie décrite.

Une démarche harmonisée a été appliquée pour assurer l'égalité entre les différents établissements, dont l'approche était basée essentiellement sur les rapports de l'audit interne.

Les établissements de crédit doivent dans le cadre de ce processus, renforcer la documentation et la formalisation des procédures mises en place, des travaux réalisés et la formalisation des contrôles internes.

Le contrôle du recours aux approches avancées ne se termine pas à l'issue de l'autorisation. En effet, l'autorité de supervision doit poursuivre ses contrôles pour s'assurer de leur correcte application et examiner toute évolution du dispositif en place.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon