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Automatisation de la gestion des produits dans nos entreprises: cas de la société AKOD Télématique au Bénin

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par Aristide Mesmin YANKOàSSE
Université Cerco Cotonou Bénin - Licence professionnelle en informatique de gestion 2010
  

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Deuxième Partie :

Etude conceptuelle et organisationnelle

I. Présentation de la méthode d'analyse

A- La méthode MERISE

1. Historique :

Issue de l'analyse systémique, la méthode MERISE est issue des travaux menés par Hubert Tardieu dans les années 1970 et qui s'inséraient dans le cadre d'une réflexion internationale, autour notamment du modèle relationnel d'Edgar Frank Codd. Elle est devenue un projet, opérationnelle au début des années 1980 à la demande du ministre de l'industrie et surtout été utilisée en France et principalement pour les projets d'envergure, notamment des grandes administrations publiques ou privées.

Merise, méthode spécifiquement française, a d'emblée connu la concurrence internationale des méthodes anglo-saxonnes. Elle a ensuite cherché à s'adapter aux évolutions rapides et des technologiques de l'informatique avec MERISE/objet, puis MERISE/2 destinée à s'adapter au client-serveur. Merise était un courant majeur des réflexions sur une « Euro méthode » qui n'a pas réussi à percer.

De l'aveu même d'un de ses fondateurs, le nom MERISE vient de l'analogie faite entre le merisier `'qui ne peux porter de beaux fruits que si on lui greffe une branche de cerisier : ainsi en va-t-il des méthodes informatiques bien conçues, qui ne produisent de bons résultats que si on greffe sur l'organisation réussit'' ; même si beaucoup de gens ont voulu y avoir une acronyme comme par exemple Méthode d'Etude et de Réalisation Informatique par les Sous-ensembles ou pour les Systèmes d'Entreprises.

On pourra aussi consulter un historique de merise sur le site web developpez.com.

Positionnement de la méthode.

La méthode Merise est une méthode d'analyse, de conception et de réalisation de systèmes d'informations informatisées.

En amont, elle se situait dans le prolongement naturel d'un schéma directeur souvent conduit suivant la méthode RACINES, très présente notamment dans le secteur public.

Les projets Merise étaient généralement des projets de grande ampleur de refonte d'un existant complexe, dans un environnement grand système. La méthode a aussi connu des tentatives d'adaptation avec les Systèmes de Gestion des Bases de Données relationnels, les différentes Interfaces Homme-Machine (IHM), l'Orienté objet, le développement micro, les outils CASE, la retro-ingénierie... mais qui n'ont pas connu le même succès. La méthode est essentiellement française. Elle a des équivalents à l'étranger en ce qui concerne les modèles de données (avec des différences, par exemple les cardinalités ne sont pas aussi détaillées dans les méthodes anglo-saxonnes). En revanche la modélisation des traitements est beaucoup plus complexe que dans les méthodes anglo-saxonnes.

Sa mise en oeuvre peut paraître lourde. On consacre beaucoup de temps à concevoir et à se pré- documenter avant de commencer à coder, ce qui pouvait sembler nécessaire à une époque où les moyens informatiques n'étaient pas aussi diffusés qu'aujourd'hui. Ceci dit elle évite l'écueil inverse du développement micro, qui souffre par le manque de documentation, et où les erreurs sont finalement très couteuses à réparer a postériori.

Même si les échanges et la consultation entre concepteurs et utilisateurs sont formellement organisés, on a aussi reproché à Merise d'utiliser un formalisme jugé complexe, (surtout pour les modèles de données) qu'il faut d'abord apprendre à manier, mais qui constitue ensuite un véritable langage commun, puissant et rigoureux pour qui la maîtrise. L'articulation très codifiée et bien balisée des différentes étapes, avec un descriptif très précis des résultats attendus est ce qui reste aujourd'hui de mieux connu et de plus utilisé.

La méthode Merise est bien adaptée à l'automatisation de tâches séquentielles de gestion pure. En revanche, elle est mal adaptée aux environnements distribués où de multiples applications externes à un domaine viennent interagir avec l'application à modéliser ; de plus elle n'est pas en mesure de modéliser les informations à caractère sémantique (documents,...).

Méthode d'analyse et de conception

La méthode MERISE préconise d'analyser séparément données et traitements, à chaque niveau. On aura pris soin de vérifier la cohérence entre ces deux analyses avant la validation et le passage au niveau suivant. La méthode Merise propose une démarche articulée simultanément selon trois axes pour hiérarchiser les préoccupations et les questions auxquelles répondre lors de la conduite d'un projet :

Cycle de vie ; phase de conception, de réalisation, de maintenance puis nouveau cycle de projet.

Cycle de décision : des grands choix (Etude préalable), la définition de projet (étude détaillée) jusqu'aux petites décisions des détails de la réalisation et de la mise en oeuvre du système d'information. Chaque étape est documentée et marquée par une prise de décision.

Cycle d'abstraction : niveaux conceptuels, logique / organisationnel et physique /opérationnel (du plus abstrait au plus concret). L'objectif du cycle d'abstraction est de prendre d'abord les grandes décisions, métier pour les principales activités (Conceptuel) sans rentrer dans le détail de questions d'ordre organisationnel ou technique.

La méthode Merise, très analytique (attention méthode systémique), distingue nettement les données et les traitements, même si les interactions entre les deux sont profondes et s'enrichissent mutuellement (validation des données par les traitements et réciproquement).

Certains auteurs (Merise/Méga, puis Merise/2) ont également apporté la notion complémentaire de communication, vue au sens des messages échangés. Aujourd'hui, avec les Systèmes de Gestion des Bases de Données Relationnelles, l'objet, les notions de données et de traitements sont de plus en plus imbriquées. « Courbe du soleil »

La littérature parle de « Courbe soleil », établissant une analogie entre la démarche Merise et le lever puis le coucher du soleil : de même, le projet doit élaborer une analyse critique de l'existant (en partant du niveau physique et en s'élevant jusqu'au conceptuel : démarche bottom-up phase ascendante de la courbe), Puis décliner la solution retenue (en partant du niveau conceptuel et revenant au niveau physique : démarche top-down, phase descendante de la courbe).

Le recensement de l'existant est très décrié en 2008, car il augmente la durée du projet. Sur ce point, la démarche Merise est à l'opposé des méthodes itératives du type RAD (Rapide Application Development), ou de l'adoption systématique des best practices observées dans d'autres entreprises du secteur, qui constituent une démarche typique dans l'implémentation de progiciels.

Avec la pratique, vient un moment où le concepteur peut se passer du modèle entités-associations et produire directement des schémas relationnels corrects. Pourtant, continuer de travailler à un niveau conceptuel plutôt qu'à un niveau logique reste une tactique payante pour lui. Dans la mesure où les données pourtant stockées sous une forme relationnelle, doivent de nos jours être accédées par des applications orientées objets. Le modèle conceptuel permet de faire le lien entre d'une part la représentation objet des données et d'autres de stockage relationnel des mêmes données.

Par exemple, on peut très bien imaginer qu'un schéma entités-associations soit d'un côté traduit en un schéma relationnel puis implémenté dans une base de données oracle ; tandis qu'en parallèle elle est traduite en diagramme de classe (Modèle Logique Objet), lui-même implémenté dans un ensemble de classe java. Ces classes java permettent en suite aux développeurs de construire des applications clientes orientées objets et qui attaquent de manière transparente les données de la base oracle. Il s'agit d'une solution de passage entre la modélisation orientée objet (pertinente pour développer des interfaces graphiques) et la modélisation relationnelle (pertinente pour gérer les données).

Par ailleurs, la méthode MERISE est certes typiquement française, mais en grande Bretagne la méthode standard s'appelle SSADM (Structured Systems Analysis as Design Method) et repose sur les mêmes principes. Les nord-américains quant à eux utilisent ce qu'on appelle des diagrammes de flux, dont les principes sont repris par la version 2 de Merise.

Aujourd'hui, ce sont les modélisations objet et leurs unifications UML (unified modeling langage autrement dit langage unifié de modélisation) qui se place à la pointe de l'état de l'art. Malheureusement, UML n'est qu'un ensemble de notations (d'ailleurs moins intuitives que celle des schémas entités-associations). La connaissance de langage ne permet donc pas au concepteur de faire l'économie d'une méthodologie de conception. Voila pourquoi il n'est pas anachronique de rééditer en 2005 un document sur des méthodes qui auront bientôt 30 ans ;-).

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille