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Les missions de l'infirmier anesthésiste au bloc opératoire et les contraintes de leur accomplissement

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par Hafid et Hasna Kadmaoui et Chattni
Institut de formation aux carrières de santé Marrakech - Infirmier anesthésiste diplomé d'état 2008
  

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PHASE

CONCEPTUELLE

8

ENONCE DU PROBLEME

L'infirmier anesthésiste a désormais un ensemble de missions à

accomplir. Ces missions, qui font l'objet de l'arrêté du ministère de la santé

français (apparu le 17 Janvier 2002) et des recommandations du SNIA (Mai 2002),

diffèrent selon le site d'exercice de l' IADE (bloc opératoire - SSPI - réanimation

- USI - SMUR ).

Notre étude, qui se veut descriptive, décolle les problèmes relatifs à

chacun des rôles attribués à l'infirmier anesthésiste au bloc opératoire. Elle essaie

d'établir des relations de causalité entre ces problèmes et un ensemble de facteurs

pour proposer à la fin un certain nombre de recommandations qui aideront l' IADE

à mieux accomplir ses taches. Pour cela ; nous sommes partis des questions

suivantes :

í

í

quelles sont les fonctions actuelles de l' IAR au bloc opératoire ?

quels sont les problèmes, dans notre contexte de recherche, liés à

l'accomplissement de ces fonctions ?

í

comment aider l' IADE à mieux accomplir ses missions et améliorer

son statut au sein de l'équipe du bloc opératoire?

L'étude est menée auprès des infirmiers et des médecins anesthésistes

réanimateurs exerçant dans les blocs opératoires des hôpitaux : IBN TOFAIL,

IBN ZOHR, EL ANTAKI et l'hôpital militaire AVICENNE. Le volet empirique

s'est étalé sur la période entre Février et Avril 2008.

Nous tenons à signaler que notre contentement des textes législatifs

français émane du vide juridique ressenti au Maroc concernant la législation du

métier d'infirmier y compris l'infirmier anesthésiste diplôme d'état.

9

?L'INFIRMIER ANESTHESISTE?

ÆÆ DEFINITION ET HISTORIQUE :

La profession d'infirmier anesthésiste est une spécialité des soins

infirmiers. En effet, l' IAR est le proche collaborateur du médecin anesthésiste

réanimateur. Il est habilité à effectuer les actes relevant de sa seule compétence.

Son activité doit être à la mesure de sa qualification. Il ne substitue pas le MAR

qu'il assiste, mais qu'il ne remplace pas [1].

« L'infirmier anesthésiste a un niveau de compétences professionnelles

cliniques, techniques et de soins spécifiques dans les domaines d'anesthésie, de

réanimation et de médecine d'urgence. Il accomplit des soins relevant de son

propre rôle et son rôle sur prescription médicale.

Il travaille au sein d'équipes pluridisciplinaires dans un cadre réglementaire

défini et en collaboration avec les MAR dans les différents sites d'anesthésie, en

SSPI et dans les services d'urgences intra et extrahospitalières ». [2]

La profession d' IA est encore considérée comme jeune, car elle n'est

apparue que vers les années vingt du XXème siècle aux Etats unis et les années

cinquante en France [3]. Son apparition au Maroc est beaucoup plus récente.

Toutefois, pendant ces soixante ans d'existence, cette spécialité ne cesse d'évoluer

aussi bien sur le plan de formation, de pratique, d'organisation et de législation.

Initialement dénommé auxiliaire anesthésiste, l'infirmier devenait aide anesthésiste

en 1960, puis infirmier spécialisé en anesthésie réanimation en 1988. L'appellation

10

d'infirmier anesthésiste date de 1991. De nos jours, on parle plutôt d'infirmier

anesthésiste diplômé d'état (IADE) [4].

ÆÆ FORMATION DES IADE : [5]

La profession d' IAR est une des 17 spécialités des soins infirmiers

accessibles au Maroc. La formation initiale se fait au niveau de 6 IFCS entre les 21

ouvert dans le pays : Rabat / Casablanca / Marrakech / Fès / Agadir et Oujda.

Le premier cycle des études paramédicales en anesthésie réanimation est

accessible pour :

í

í

les élèves titulaires du baccalauréat (séries scientifiques).

dans la limite de 15 % aux candidats infirmiers auxiliaires du

deuxième et du premier grade justifiant au moins de trois années de service

effectif en cette qualité et aux candidats adjoints de santé brevetés

principaux justifiant de quatre années de service effectif en cette qualité .

í

Dans la limite du nombre de places fixé annuellement par le ministre

de la santé, aux candidats titulaires du diplôme d'Etat du premier cycle des

études paramédicales ou d'un diplôme reconnu équivalent par le ministre de

la santé et justifiant au moins de trois (3) années d'exercice dans le secteur

privé. Aux candidats titulaires du diplôme d'adjoint de santé diplômé d'Etat

ou d'un diplôme reconnu équivalent par le ministre de la santé, justifiant au

moins, de sept (7) années d'exercice dans le secteur privé.

í

le

Les candidats étrangers présentés par leur gouvernement et agréés par

gouvernement Marocain peuvent être admis dans les mêmes conditions

de diplôme que les nationaux et après étude de leur dossier, et ce, dans la

limite de 10 % des places disponibles.

L'admission dans cette section est au profit des candidats ayant réussi

l'épreuve écrite et l'entretien avec l'équipe multidisciplinaire. La première

année est un tronc commun pour l'initiation à la profession et l'acquisition des

11

soins infirmiers de base. Les deux ans de suite sont destinés pour la

spécialisation en soins infirmiers appliqués en anesthésie réanimation. Après

avoir réussi la première et la deuxième année, l'étudiant IADE - pour obtenir

son diplôme d'état - doit réussir en fin de la troisième année un examen national

portant sur une épreuve écrite, orale et pratique. De plus, il doit réaliser un

travail de recherche se rattachant à la spécialité sous forme de mémoire.

L'IADE a par la suite la possibilité , en justifiant, au

moins, trois( 3) années de service , d'accéder au deuxième cycle des études

paramédicales comprenant deux sections : surveillance des services sanitaires et

enseignement dans les instituts de formation aux carrières de santé.

ÆÆ NECESSITE DE L'IADE AU BLOC OPERATOIRE : [6]

Pour la profession, la prise en charge d'un patient anesthésié ne peut

s'envisager sur le seul aspect médical. Si la connaissance médicale est

indispensable pour poser l'indication, définir la stratégie à adopter et évaluer l'état

physiopathologique du patient, l'infirmier anesthésiste revêt tout son rôle pour la

mise en route de la procédure et l'adaptation de celle-ci en fonction des besoins

physiologiques de ce patient. En effet, l'anesthésie est une période courte mais

intense dans la vie de l'hospitalisé, durant laquelle il va se trouver en totale

dépendance vis-à-vis de l'équipe soignante. Durant cette période, l'état

physiologique particulier dans lequel va être mis volontairement le malade devra

être soumis à une surveillance et à une réactivité permanentes du personnel qui le

prend en charge. C'est ce qui différencie, pour l'essentiel, l'infirmier anesthésiste

de l'IDE. La réaction de chaque individu à l'anesthésie, à l'acte chirurgical ou

diagnostique, en fonction de sa gravité et/ou de sa durée n'est pas totalement

prédictible. Il convient en conséquence d'adapter en permanence la procédure

prédéfinie (paramètres ventilatoires ; remplissage ; gestion de l'analgésie, de la

narcose ; réchauffement, etc.) et d'analyser en temps réel toutes les données

fournies par un monitorage toujours plus sophistiqué. En clair, maintenir un état

12

physiologique et clinique au plus près de la normale afin que l'acte pour lequel le

patient est anesthésié soit réalisé dans les meilleures conditions, tant pour le per que

pour le postopératoire. L'anesthésie ne peut donc être «protocolisée» au sens strict

du terme. C'est ce qui justifie la formation supérieure que reçoivent pendant 3 ans

les IADE.

ÆÆ MISSIONS DE L'IADE AU BLOC

OPERATOIRE :

Les acquis pratiques et les connaissances théoriques (générales et

spécifiques en A/R), dont l' IADE bénéficie au cours de sa formation initiale lui

qualifient d'avoir ses propres missions à accomplir au bloc opératoire. Ces missions

qui sont sujettes d'ajustements et adaptations permanentes, et en parallèle avec les

révolutions incessantes du domaine d'anesthésie réanimation, sont englobées

comme suit :

u MISSION TECHNIQUE OU DE SOIN :

- L'IADE travaille en équipe avec le MAR. La nature de ce travail tient à la fois de

l'exécution de prescriptions médicales et de la réalisation de tâches clairement

précisées, qui lui sont confiées en fonction de sa compétence propre :on parle du

rôle propre de l' IADE et de son rôle sur prescription médicale. L'intervention de

l'un et de l'autre varie selon l'importance des actes d'anesthésie et de chirurgie.

L'IADE peut, en présence du MAR, procéder à l'induction d'une anesthésie

générale suivant la prescription du médecin ou le protocole établi. Le MAR peut lui

confier la surveillance du patient en cours d'anesthésie à la condition expresse de

rester à proximité immédiate et de pouvoir intervenir sans délai.

- L'IADE participe à la réalisation des anesthésies locorégionales. Il est habilité à

pratiquer des réinjections par la voie du dispositif mis en place par le MAR, suivant

les prescriptions écrites de ce dernier.

13

- La participation de l'IADE à l'anesthésie du patient ambulatoire obéit aux mêmes

règles.

- Face à une urgence extrême et vitale, l'IADE est tenu de mettre en oeuvre, sans

attendre, les gestes d'urgence et de survie relevant de sa compétence. Il est

souhaitable que des protocoles couvrant ces situations soient établies dans chaque

service ou équipe d'A/R. L'IADE doit, dans de telles situations, rédiger un compte

rendu destiné aux responsables concernés du service d'A/R [7].

- L'infirmier anesthésiste enregistre immédiatement et de manière précise toute

information pertinente sur la feuille de suivi du patient.

- L'infirmier anesthésiste à la fin de l'intervention informe le médecin anesthésiste

réanimateur de l'état du patient. Il apprécie l'état physiologique et éventuellement

psychologique du patient et transmet l'ensemble des données au personnel

approprié en SSPI [8].

Il est vrai que l'IADE exerce sous la responsabilité d'un MAR. Or, ses

connaissances et son expérience clinique le qualifient pour avoir son autonomie

voire son propre diagnostic qui, en complémentarité avec le diagnostic du MAR

(CPA), concourent à la plus grande sécurité du patient anesthésié. Les éléments de

ce diagnostic figurent dans le schéma suivant :

14

CPA

Connaissances

théoriques de

L' IADE

Expérience

clinique de

L'IADE

LE PATIENT

DIAGNOSTIC

IADE

Prise de décision

Action de compétence

de l'IADE

Appel du MAR

Évaluation

Figure 1 : modélisation du diagnostic IADE

François GIRAUD-ROCHON, soins cadres N°44, p66, Novembre 2002

v MISSION DE GESTION ET D'ORGANISATION :

Parallèlement à ses activités de soins, L'IADE a, en raison de ses

compétences, un rôle de gestionnaire du matériel d'A/R. En particulier :

- la gestion du petit matériel anesthésique, à usage unique ou non.

- le réapprovisionnement journalier de la salle d'opération, la gestion du stock du

bloc opératoire.

- la maintenance et la vérification quotidienne de l'état de fonctionnement et de la

15

stérilisation du matériel : (circuits, respirateurs, monitorage), en cas de dépistage

d'une anomalie de fonctionnement, L'IADE en informe le MAR.

- la gestion des médicaments utilisés en A/R.

- la surveillance de l'approvisionnement en produits sanguins au niveau du plateau

technique concerné : vérification de la délivrance, de la conservation et de la

compatibilité, participation à la traçabilité des produits sanguins et aux techniques

d'économie de sang. [9]

-En collaboration avec les différents professionnels des sites d'anesthésie, les

MAR, les cadres de la spécialité, l'infirmier anesthésiste contribue à la

rationalisation du travail et des actions, à l'optimisation des moyens. [10]

- la mission de gestionnaire de l' IAR inclut aussi son implication dans les

différentes vigilances. En effet ; d'après le dictionnaire Larousse : « la vigilance est

définie comme une surveillance attentive et soutenue ». Dans le domaine de la

santé, les vigilances réalisent une surveillance de la sécurité d'utilisation des

différents biens et produits à usage thérapeutique. De ce fait, l' IAR participe à la

vigilance sanitaire relative à :

í Médicaments : pharmacovigilance

í Produits sanguins : hémovigilance

í Dispositifs médicaux : matériovigilance

í Eléments et produits du corps humain : biovigilance [11]

wMISSION D'ENCADREMENT :

L'IADE est engagé au processus de formation des étudiants préparant des

diplômes des professions de santé, en particulier les étudiants IADE. Cet

engagement s'inscrit dans le cadre de la co-responsabilité de l'équipe pédagogique

16

et de l'équipe hospitalière dans l'acquisition des compétences des étudiants. De ce

fait, il convient à l'I ADE de :

§ Être membre de jury d'admission ou de diplôme de fin d'études paramédicales.

§ Participer à l'encadrement des étudiants au cours des stages hospitaliers.

§ Assurer des enseignements théoriques, pratiques ou dirigés dans les écoles ou

instituts des études paramédicales. [12]

xMISSION DE RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS :

L'activité de recherche en soins infirmiers s'impose à tout infirmier,

d'après les articles 1 et 14 du décret 2002-194 du 14 Fevrier2002. En ce qui

concerne l' IADE, l'arrêté du 17 Janvier 2002 relatif à sa formation, postule que

parmi ses missions apparaît celle de «promouvoir la recherche et favoriser

la documentation en soins infirmiers ».De plus, l'un des objectifs généraux de

la formation est orientée sur la recherche : « en fin de formation, l'élève doit

être capable departiciper à la recherche en soins infirmiers et d'en

faire communication » [13]. C'est cet objectif d'ailleurs qui justifie la réalisation

du mémoire de fin d'études comme partie intégrante pour l'obtention du diplôme

d'état d'infirmier anesthésiste.

En outre, l'activité de recherche de l' IADE peut consister à la

contribution à des essais thérapeutiques réalisés sur prescription médicale. En ce

qui concerne le domaine infirmier, il s'associe à des actions de recherche relatives à

la spécialité. Pour cela ; il intègre le plus souvent un groupe de travail ou bien se

prêter individuellement à une entreprise de recherche lors de congrès ou autres

publications (conférences, posters, articles).

Ces aspects de l'activité de soins permettent certes de porter un regard

critique sur la pratique et également d'approcher la fonction de l' IADE avec

créativité et nouveauté. Ceci participe largement à l'évolution de la profession. [14]

17

?LE BLOC OPERATOIRE?

ï DEFINITION :

« Le bloc opératoire est une structure indépendante dans laquelle sont

pratiquées les interventions chirurgicales ou diagnostiques et les gestes d'anesthésie

réanimation nécessaires au bon déroulement de l'intervention et à ses suites qui ont

lieu, en général, à l'extérieur du bloc opératoire ». [15]

« Le bloc opératoire est un lieu clos où, par nécessité, le patient dort ». [16]

ï MISSION :

La mission du bloc opératoire au sein de la formation hospitalière dont il

fait partie est d'offrir un cadre performant (aussi bien sur le plan des ressources

humaines que sur celui de l'équipement), à toutes les interventions électives ou

urgentes, pour les patients présentant des affections chirurgicales programmées ou

d'urgence. [17]

ï ORGANISATION :

L'activité chirurgicale d'un établissement sanitaire se répartit dans un

bloc central ou dans des sites écartés. Les sales d'opération sont attribuées aux

différentes branches chirurgicales selon un schéma organisationnel propre. Le

degré d'asepsie est pris en compte pour le déroulement des activités, une salle est

souvent réservée aux interventions les plus aseptiques. Le programme opératoire

hebdomadaire est élaboré en général en équipe : cadre infirmier du bloc opératoire

et/ou anesthésiste, MAR et chirurgiens. Ce site mystérieux a vu depuis une dizaine

d'années son architecture changer et ses portes s'ouvrir au monde non chirurgical

(techniciens, informaticiens, ingénieurs biomédicaux...). [18]

18

?L'EQUIPE DU BLOC OPERATOIRE?

L'équipe multidisciplinaire représente l'environnement humain du bloc

opératoire. Elle est soumise à une discipline rigoureuse et s'appuie sur une étroite

collaboration entre tous ses constituants. Chacun joue son rôle dans la chaîne de la

sécurité, assurant la qualité des soins. L'objectif ultime du fonctionnement de

l'équipe du bloc opératoire est de tendre vers la risque « zéro » dans la prise en

charge globale du patient. Ainsi, l' IADE doit s'intégrer dans l'équipe et participer,

en fonction de ses compétences et ses responsabilités, à la réalisation de ses

objectifs. Cette intégration implique de sa part l'esprit de travail d'équipe, le tact de

communication et la capacité d'auto évaluation.

Techniciens

§ biomédicaux

§ informaticiens

§ personnel

Personnel médical

§ MAR

§ Chirurgiens

§ Radiologues

§ Cardiologues

§ Endoscopistes

§ doppléristes

EQUIPE DU

BLOC

OPERATOIRE

Usagers

Patients

Personnel soignant

§ cadres de santé

§ IADE

§ IBODE

§ IDE

§ Aides-soignants

§ Brancardiers

§ secrétaires

Stagiaires : (MAR,

chirurgiens, cadres,

IADE, IBODE, IDE,

aides soignants)

Figure2 : Environnement humain du bloc opératoire

Martine NICOLET, l'infirmer anesthésiste, édition FLAMMARION, p 58

19

En parlant de la PEC globale et de la qualité de soin ; il apparaît nécessaire

de définir un ensemble de concepts en relation étroite avec ces deux entités :

ÄQualité : terme à sémantique variable selon le champ d'application et selon

les personnes. Dans le domaine sanitaire, elle signifie l'exécution correcte

d'interventions que l'on sait sûres et qui sont abordables pour la société en question

et qui ont aussi le pouvoir d'avoir un impact sur la mortalité, l'invalidité et la

malnutrition en fonction des besoins du client.[19]

Les dimensions de la qualité de soin sont les suivantes : [20]


· la compétence

professionnelle


· l'accessibilité au

service de soin


· l'efficacité


· la continuité


· l'efficience


· les relations

interpersonnelles


· l'innocuité


· les agréments

ÄSécurité une situation dans laquelle une activité se déroule sans qu'aucun

dommage ne soit occasionné pour ceux qui la subissent ou qui y participent. Cette

situation idéale est en réalité un mythe. En effet, comment affirmer qu'aucune

défaillance technique, humaine, circonstancielle ou environnementale ne viendra

perturber le déroulement d'une activité ? À la notion de « sécurité totale » ou «

sécurité absolue », on substitue donc celle de « sécurité objectif », dans laquelle on

vise un risque acceptable au regard d'efforts humains, techniques et financiers

réalistes.

ÄRisque : la potentialité de concrétisation d'un événement non désiré ou

redouté. Il intègre trois composantes :

- la probabilité de survenue de l'événement indésirable ;

- la gravité des dommages potentiels ;

- la perception individuelle ou collective de la situation dangereuse et des

dommages potentiels.

:

20


·Ø On classe habituellement les moyens à mettre en oeuvre pour

réduire ou maîtriser des risques identifiés et jugés inacceptables en trois catégories

spécifiques :


· la prévention, dont le but est de diminuer la probabilité de survenue

de certains risques, et faisant intervenir l'importante notion de

détectabilité des situations à risques.


· la protection, qui vise non pas à diminuer l'incidence du risque,

mais sa gravité, en minimisant l'intensité des dommages potentiels

ou en atténuant leurs conséquences.


· le consentement au risque, ou l'assurance, qui ne diminue ni la

probabilité de survenue ni la gravité du risque, mais porte sur

l'acceptation du risque par le patient ou sa famille, ou son transfert

(généralement financier) vers un tiers. L'écart souvent important

entre la perception initiale du risque encouru et le risque réel est

alors atténué.


·Ø En matière d'anesthésie, d'énormes efforts ont été accomplis au

cours des dernières années pour améliorer la sécurité anesthésique, les mesures

essentielles ayant été les suivantes :

- formation de médecins et d'infirmiers spécialisés en anesthésie.

- mise en place de structures dotées en personnel qualifié dans les blocs

opératoires et les SSPI.

- mise en place d'équipements de monitorage performants dans les blocs

opératoires et les SSPI.

- publication de recommandations des bonnes pratiques cliniques par les sociétés

savantes.

21

- consultation d'anesthésie effectuée à distance de l'anesthésie, pour les actes

programmés.

- participation des anesthésistes dans l'établissement des programmes opératoires

en collaboration avec les chirurgiens. [21]

RELATION

ANESTHESISTES - EQUIPE DU BLOC

OPERATOIRE

L'acte anesthésique met à l'épreuve l'ensemble des membres de

l'équipe du bloc opératoire. Une épreuve dont l'ampleur et l'intensité varie en

fonction du terrain, de la chirurgie et du type d'anesthésie. En effet, plusieurs

intervenants sont désormais tenus à s'intégrer dans la sécurité de l'acte

anesthésique (MAR - IADE - Chirurgiens - IBODE - Radiologues ).cette

intégration s'inscrit dans le cadre des concepts de : PEC multidisciplinaire /

démarche qualité / médicolégalité qui font l'actualité de la stratégie sanitaire au

Maroc.

Le schéma suivant démontre la participation de différents membres

de l'équipe pluridisciplinaire, avec le binôme MAR-IADE, au cours des phases du

processus de l'anesthésie :

22

Chirurgien

Réhabilitation post

opératoire

Explorations

Complémentaires

Cardiologue

Pneumologue

Hématologue

Radiologue

Biochimiste

Chirurgien

IBODE

Kiné

Chirurgien

Infirmiers

Banque

de sang

REA

CPA

VPA

Bloc opératoire

SSPI

Processus d'anesthésie

Figure 3 : les intervenants dans le processus de l'anesthésie

Marcel CHAUVIN, introduction à l'anesthésie, DAR d'Ambroise

- Boulogne Billancourt.

Paré

La

SFAR

-

dans

la

même

philosophie

-

a

publié,

des

recommandations, concernant les relations entre anesthésistes réanimateurs et

chirurgiens en Décembre 2001. Elle postule qu'il est nécessaire que les

anesthésistes et les chirurgiens d'une même équipe rédigent une charte qui doit

répondre aux questions qui engagent la responsabilité séparée ou solidaire des deux

intervenants : cette charte porte sur les cinq points de fonctionnement de l'équipe ;

à savoir :

ELa consultation pré anesthésique :

Elle permet d'obtenir un consentement libre et éclairé du patient. Elle doit être

développée en accord avec les chirurgiens. Le temps et le lieu de sa réalisation sont

23

à préciser conjointement en tenant compte du type de l'acte : programmé / urgent

ou ambulatoire. Il est souhaitable que le médecin anesthésiste qui procède à la

consultation réalise lui-même l'anesthésie. Lorsque cela est impossible, il est

indispensable qu'il en informe le patient. Le MAR effectuant l'anesthésie prend

alors connaissance du dossier médical et se présente au patient avant l'intervention.

ELe programme opératoire :

Il est réalisé en collaboration entre les chirurgiens, les anesthésistes réanimateurs et

les responsables du bloc opératoire. Ceci en tenant compte des disponibilités de

chacun et des impératifs d'hygiène, de sécurité et d'organisation du bloc opératoire.

Ainsi, il ne peut être imposé à l'anesthésiste d'entreprendre plusieurs anesthésies

simultanément. la ponctualité s'impose à chacun des membres de l'équipe.

ELe réveil anesthésique :

Le réveil constitue l'un des temps les plus périlleux de l'anesthésie. Pour cela, le

fonctionnement de la SSPI doit être prioritaire et les moyens en locaux, matériel et

personnel assurés aux anesthésistes. Le suivi du patient est réalisé sous la

surveillance conjointe du chirurgien et de l'anesthésiste. Les prescriptions de

chacun doivent figurer dans un document écrit et être réalisées par le personnel

infirmier. Ce document suivra par la suite le patient à sa sortie de la SSPI qui est

une décision exclusive du MAR.

ELes soins intensifs et la réanimation chirurgicale :

Si le malade va directement de la salle d'opération dans le secteur de soins intensifs

ou de réanimation chirurgicale placé sous la direction de l'anesthésiste réanimateur,

celui-ci en est le responsable. Cependant, certaines décisions relèvent de la

compétence du chirurgien : mobilisation ou immobilisation des opérés, ablation des

sondes et des drains Les prescriptions médicamenteuses doivent faire l'objet d'un

protocole écrit précisant les domaines d'intervention et de responsabilités de

chacun. Elles sont appliquées par le personnel infirmier. L'entrée et la sortie des

24

malades des secteurs de soins intensifs et de réanimation chirurgicale se feront sur

la base d'un accord conjoint.

EL'hospitalisation :

Lorsque l'opéré retourne en secteur d'hospitalisation, il séjourne dans un service

dont le responsable est le chirurgien. Celui-ci est responsable des suites opératoires,

mais le règlement interne de la clinique ou du service hospitalier doit préciser les

procédures à suivre en cas d'événement inopiné ou de complication tardive. La

multiplicité des intervenants est source de confusions, d'erreurs de transmission

parfois préjudiciables à l'état des patients. Plutôt que des accords tacites, même

admis par tous, il est recommandé d'établir des règles de fonctionnement définies

après concertation entre tous les intervenants, admises et formalisées dans un

document de référence. [22]

25

OBJECTIFS DE L'ETUDE

ïOBJECTIF GENERAL

í Décrire les problèmes qui empêchent l' IADE - dans notre

contexte - d'accomplir toutes ses misions au bloc opératoire .

ïOBJECTIFS SPECIFIQUES

ë Faire le point sur les attributions actuelles de l' IADE.

ë Décoller les obstacles auxquels l' IADE doit faire face au cours de

l'accomplissement de sa fonction au bloc opératoire.

ë Proposer un ensemble de suggestions susceptibles d'aider

l'infirmier anesthésiste pour mieux accomplir ses missions et

occuper la place qu'il mérite au sein de l'équipe multidisciplinaire

du bloc opératoire.

26

HYPOTHESES DE RECHERCHE

ÿ POUR LA MISSION DE SOIN :

- la surcharge de travail affecte la qualité du soin prodigué par l' IADE

- l' IADE est soumis à un stress professionnel qui l'empêche d'accomplir

convenablement sa fonction technique.

- Le matériel et l'équipement disponible en matière d'A/R n'aide pas l' IADE

à mieux jouer son rôle technique.

- La qualité de la fonction de soin est affectée par le manque de formation

continue.

ÿ POUR LA MISSION DE GESTION :

- l' IADE n'est pas sollicité dans l'organisation interne des blocs opératoires.

- l' IADE ne bénéficie pas de formation lui qualifiant de participer

activement dans la gestion des biens utilisés en anesthésie réanimation.

ÿ POUR LA MISSION D'ENCADREMENT :

- l' IADE n'est pas intégré dans l'évaluation et le suivi des étudiants

stagiaires IADE.

- le fait que l' IADE ne bénéficie pas de formation en pédagogie et

techniques de communication est un obstacle devant son perfectionnement

dans le domaine d'encadrement.

ÿ POUR LA MISSION DE RECHERCHE :

- l' IADE n'est pas motivé pour qu'il participe à des travaux de recherche en

soins infirmiers.

- Le manque d'intérêt et d'affinité personnelle empêche l' IADE de

s'engager dans des projets de recherche scientifique.

- L' IADE a des connaissances limitées en méthodologie de recherche ce qui

affecte sa mission de chercheur

- L'épuisement et le stress professionnel entrave la participation de l' IADE

dans des travaux de recherche scientifique.

27

MODELE CONCEPTUEL

§ Collaboration optimisée

avec l' IFCS.

§ Formation en pédagogie

et en techniques de

communication

§Formation continue

§Équipement de qualité

§Éviction des facteurs de

SEPS

§Statut bien défini

Encadrant

Technicien

IADE

Chercheur

§ Motivation

§ Formation en

méthodologie de

recherche.

§ Instauration des unités

de recherche dans les

hôpitaux.

Gestionnaire

§ Formation en techniques

de gestion.

§ Intégration dans le

processus de gestion des

blocs.

§ Meilleure collaboration

entre IADE et chirurgien.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon