WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Mesure de l'efficacité technique des banques commerciales de la CEMAC (Communauté Economique et monitaire de l'Afrique Centrale )

( Télécharger le fichier original )
par Leonnel KWAYEP DIMOU
Institut sous- régional de statistique et d'économie appliquée Cameroun - Ingénieur d'application de la statistique 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.2 Interprétation des résultats

v' Le R2 ou coefficient de détermination

Le coefficient de détermination représente la proportion de la variance totale expliquée par le modèle. En effet, plus le R2 est proche de 1, meilleur est l'ajustement global du modèle. La valeur du R2 dans ce modèle vaut 0,67 et signifie que le modèle n'explique que 67 % de la variance des scores d'efficacité technique pure. Cela pourrait être dû au fait que le modèle ne prenne pas en compte toutes les variables susceptibles d'expliquer les scores d'efficacité ou encore à des erreurs de mesure sur les variables retenues dans le modèle.

v' La proportion des créances douteuses dans le total des crédits (CDTC)

Le signe négatif de cette variable dans le modèle signifie qu'elle agit négativement sur l'efficacité des banques dans la transformation de leurs ressources. Plus la proportion des créances douteuses dans le total des crédits augmente, moins la banque transforme les dépôts en crédits. Plus précisément, toutes choses égales par ailleurs, une augmentation de 1 % de la proportion des créances douteuses dans le total des crédits, entraînerait une diminution du score d'efficacité technique pure de 72,4 %. Ce qui confirme notre hypothèse selon laquelle, plus les

banques accumulent des créances douteuses, plus elles deviennent réticentes à octroyer des crédits et sont ainsi techniquement inefficaces.

Les créances douteuses reflètent en effet la mauvaise qualité des demandeurs de crédits qui une fois entrer en possession d'un crédit bancaire, ne parviennent pas ou refusent délibérément de rembourser. Elles traduisent également la situation de l'environnement dans lequel évolue l'activité bancaire. En effet, une accumulation des créances douteuses pourrait être la manifestation d'une incapacité des banques à procéder au recouvrement de leurs créances due à un dysfonctionnement de l'appareil judiciaire. Cela pourrait traduire aussi le financement d'un nombre élevé de projets d'investissement non viables, mal montés, ne présentant aucune perspective de rentabilité.

v' Le ratio des fonds propres sur le total des crédits (FPTC)

Cette variable influence négativement l'efficacité des banques dans la transformation de leurs ressources en crédits. Son signe négatif traduit le fait que plus la proportion des fonds propres dans le total des crédits est élevé, moins la banque transforme ses ressources en crédits. Avec un coefficient de régression de - 0,149, une augmentation de ce ratio de 1 % toutes choses égales par ailleurs, entraînerait une diminution du score d'efficacité de 14,9 %. On constate ainsi que l'influence de cette variable sur le score d'efficacité est moindre que celle de la variable précédente. Connu sous le nom de ratio de couverture des risques, la valeur minimale de ce ratio a été fixée à 8 % par la COBAC. Ce qui signifie que toutes choses égales par ailleurs, les banques les plus optimales dans la transformation de leurs ressources seront celles pour qui ce ratio aura la valeur de 8 %.

v' Le ratio des fonds propres sur le total des actifs (FPTA)

Ce ratio qui représente la proportion des fonds propres de la banque dans l'ensemble de ses ressources, semble améliorer son efficacité dans la transformation de ses ressources en crédits. En effet, ce ratio agit positivement sur le score d'efficacité signifiant que plus la proportion des fonds propres dans les actifs d'une banque augmente, plus cette banque est efficace dans la transformation de ses ressources. Autrement dit, plus une banque est solvable, plus elle est techniquement efficace. Plus précisément, toutes choses égales par ailleurs, une augmentation de 1% de la proportion des fonds propres dans l'actif total améliorerait le score d'efficacité de 47,8 %. Ce résultat pourrait s'expliquer par le fait que plus les fonds propres d'une banque sont importantes, plus elle peut accorder des crédits à court , moyen et long terme sachant qu'elle dispose suffisamment de ressources propres pouvant lui permettre de couvrir l'ensemble des risques inhérents .

v' Le ratio excédent de trésorerie sur le total des actifs (EBTA)

La trésorerie peut être considérée comme l'ensemble des liquidités dont dispose la banque à un moment donné. L'excédent de trésorerie constitue le solde positif entre les emplois et les ressources de trésorerie. Le signe négatif de ce ratio signifie que plus la part de l'excédent de trésorerie dans les actifs d'une banque augmente, moins la banque est efficace dans la transformation de ses ressources. De manière formelle, toutes choses égales par ailleurs, une augmentation de 1 % de ce ratio, provoquerait une réduction du score d'efficacité de 26,2 %.

Une trésorerie pléthorique pour une banque pourrait donc s'interpréter comme la manifestation d'une inefficacité dans la transformation de ses ressources. Ce résultat pourrait s'expliquer par le fait que les banques préfèrent plutôt orienter leurs ressources dans les emplois de trésorerie (placements auprès de la Banque Centrale et chez les correspondants résidents et non résidents), moins rémunérateurs que les crédits à la clientèle mais peu risqués.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote