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L'Islam et les fondements du pouvoir dans l'Egypte des années 1920

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par Sophia El Horri
Ecole normale supérieure de Lyon - Master 1 d'histoire des idées 2011
  

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C- L'affaire Abderraziq à l'université « Al Azhar »

L'ouvrage L'islam et les fondements du pouvoir eut un retentissement capital, non seulement sur la scène idéologique et religieuse, mais aussi sur la scène politique en constituant une des péripéties des luttes de pouvoir entre différentes forces politiques en Egypte pendant les années 192028.

Certaines des réactions suscitées étaient virulentes et acerbes et s'attaquaient au caractère éclectique des arguments d'Abderraziq et la sélection des exemples employés. L'ouvrage a en effet donné lieu au jugement de l'auteur pour ses idées.

1. Les « chefs d'inculpation » contre le cheikh Abderraziq

Le conseil des Grands Ulémas d'Al Azhar s'est réuni en Juin 1925 à la suite du dépôt de pétitions à propos de l'essai, ou plutôt du brûlot, d'Ali Abderraziq. Ce dernier s'est par ailleurs employé à répondre à ces critiques une à une, entraînant ainsi ses interlocuteurs non pas sur le terrain du jugement moral, mais sur celui du débat et de la controverse scientifiques. Mais il apparaît que ces accusations virulentes révèlent par-dessus tout l'attachement des Azharites à un modèle politico-religieux bien précis et leur susceptibilité lorsque les représentations dominantes sont interrogées et évaluées.Les pétitions présentent

28 Voir Partie 3,

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les postulats d'Ali Abderraziq comme des allégations et affirmations fausses, contraires à la religion. Celles-ci peuvent être ramenées à trois grands axes.

- Le caractère sacré du Prophète

Abderraziq a rejeté la représentation dominante fondée sur l'idée de l'existence d'un modèle islamique de pouvoir basé sur les données de la révélation et, par conséquent, directement lié aux croyances religieuses fondamentales. Il n'a accordé aucune importance aux représentations présentes dans l'esprit des musulmans sunnites et exposées par les fuqahâ' et les théoriciens car il s'agissait d'une utopie clairement décriée par Abderraziq. Cette illusion se serait traduite par l'attachement à un idéal irréalisable qui n'a, de jure, jamais pu advenir au cours de l'histoire, sauf pour des périodes de très courte durée, et a servi de soutien à des attitudes de soumission très connues. La théorie qui a effectivement réussi à s'imposer, c'est précisément celle qui justifie toutes les formes de pouvoir, qui accepte le fait accompli quel qu'il soit en brandissant le slogan du « califat bien guidé » ou plutôt, en s'appuyant sur l'illusion de l'institution infaillible dont il faut attendre le retour. Le fait même qu'il s'attaque à la personne du prophète-- non pas en tant que personne surhumaine, à la dignité sacrée, porteuse du message divin, mais en tant qu'objet d'étude, d'analyse soumis aux questionnements le plus temporels et les plus prosaïques-- a suffi à remonter le corps des Azharites contre lui et sa méthode de recherche.

Dans la deuxième partie de l'ouvrage consacrée à la nature du régime du prophète, l'auteur examine le système politique que le prophète a dirigé : était-ce un Etat bien ancré dans le territoire, bénéficiant des institutions officielles appartenant à un Etat dit « moderne »? Ou était-il dirigeant et gouvernant uniquement grâce à l'immense pouvoir et dignité que lui conférait son statut de prophète ? En réponse à l'allégation Azharites prétendant qu'Abderraziq a qualifié le système politique du prophète comme étant empreint d'ambiguïté, l'auteur affirme que ces interprétations étaient fausses, et qu'elles ne constituaient en vrai dans son essai qu'une objection à ceux qui prétendaient que le prophète était aussi un chef d'Etat : « il est donc clair que nous ne prétendons pas que le régime politique à l'époque du Prophète était empreint d'obscurité, d'ambiguïté, de confusion, d'imperfection et qu'il provoquait la perplexité »29. De même, l'auteur répète à plusieurs reprises son argument de défense, pour accentuer son objection : « nous ne soutenons

29 Ali Abderraziq, L'Islam et les Fondements du pouvoir, op cit. p162

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nullement que le régime politique du prophète était empreint d'obscurité... »30. De même, il semble que les objections qui sont adressées à Ali Abderraziq résultent d'une mauvaise lecture de son oeuvre. Ainsi, lorsqu'il lui est reproché de nier le caractère politique du pouvoir du prophète, ce premier répond qu'il a été explicitement dit dans son ouvrage que « son commandement et son autorité étaient absolus »31. Mais cela voulait-il dire, obligatoirement, que le califat, lui, était légitime ?

- La mission du Prophète, mission aussi bien religieuse que politique

Dans la quantité impressionnante de réactions suscitées par la publication de l'ouvrage, les critiques les plus importantes et les plus sérieuses sont celles qui portaient essentiellement sur son caractère « éclectique » et sur le fait que l'auteur aurait ignoré, d'une part, les versets et les paroles du Prophète (had»th) sur la question du pouvoir dans l'islam, et, d'autre part, l'expérience réelle vécue par le Prophète lui-même à Médine. Il convient de préciser en premier lieu que, contrairement à ce que l'on a prétendu, Abderraziq n'a jamais ignoré cette phase de la vie du Prophète. Bien au contraire, il en a donné une interprétation que l'on pourrait qualifier, comme l'ont d'ailleurs fait certains, comme la théorie la plus importante de l'auteur et la plus novatrice dans l'environnement islamique, à propos de la prophétie. Abderraziq insiste sur le fait que la révélation confère aux prophètes un pouvoir plus vaste et plus important que celui des chefs temporels, mais que ce pouvoir est de nature totalement différente, ce qu'il s'emploie à faire dans la deuxième partie de son essai32.

Selon cette théorie, le pouvoir du régime des prophètes, auquel aucun régime humain ne peut se comparer, aurait un caractère exceptionnel et unique. Il existerait, selon cette manière de voir, des périodes exceptionnelles de l'histoire au cours desquelles les prophètes introduisent des changements dans la société en fonction de ce qu'impose la révélation divine. Il ne s'agit cependant pas d'un système politique durable pouvant se

30 Idem p163

31 Idem p163

32 Hourani A., Arabic Thought in the Liberal Age 1789-1939, Cambridge University Press, Cambridge, 198(...)

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perpétuer après la disparition de ces prophètes et au-delà de la révélation, ou pouvant régir la vie des hommes en temps normal.

Il en résulte que le processus engagé à la mort du Prophète est d'une tout autre nature. Il s'agit d'un processus temporel, d'une évolution historique fondée sur des interprétations, des comportements et des choix effectués par des hommes qui ont tenté d'exploiter tous les changements résultant de la lutte du Prophète pour édifier un État temporel au vrai sens du terme.

Abderraziq aborde la théorie du califat chez les penseurs musulmans tardifs, d'Ibn Khaldun à Rachîd Ridâ, son contemporain, et il l'aborde dans sa forme finale : les musulmans attendent le retour de l'institution infaillible qui conférera un caractère islamique à tout régime ou à tout État de fait (c'est-à-dire à tout ordre imposé par la force), du simple fait que ce régime se réclame de l'islam ou qu'il se donne pour objectif l'application de la Shari'a.

Cette théorie du califat n'était en fait qu'une captation ; elle recouvrait ou complétait la théorie selon laquelle tout ordre établi doit être accepté pourvu qu'il déclare son respect de la Shari'a. C'est pourquoi le dialogue entre Abderraziq et Ibn Khaldun est, dans une large mesure, dense et détaillé. C'est en effet ce dernier qui a proposé la théorie relative à ce type de transition. Il distingue, comme nous le savons, trois niveaux ou trois types de régimes politiques : le califat, régime religieux direct conforme au modèle de l'islam véritable ; la monarchie, fondée sur la force brute ou le despotisme aveugle et, entre les deux, une monarchie qui utilise la force mais oeuvre dans le cadre de la Shari'a. Ibn Khaldun conclut que le premier étant difficilement réalisable, il faut oeuvrer en vue de le restaurer à long terme ; le deuxième ne peut être admis par la raison ; le troisième est le plus réaliste et peut être adopté durant la phase de transition.

Mais en ce qui concerne les cheikhs d'Al Azhar, l'entremêlement entre politique et religieux est véritable. Ni la mission du prophète ni la chari'a ne sont strictement spirituels et intemporels. L'Etat et le système de gouvernement du prophète n'était donc ni ambigu, ni obscur, et possédait des structures existantes et ancrées. Ceci ferait du prophète non plus seulement un chef spirituel mais aussi un chef politique.

2.

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Le califat des califes "bien dirigés", un gouvernement aux bases purement politiques

La thèse même du livre est le caractère exceptionnel du gouvernement du prophète ; celui-ci avait une autorité d'essence et d'inspiration religieuses. C'est bien la mission prophétique, selon Abderraziq, qui légitime l'autorité religieuse. Si nous procédons à des distinctions conceptuelles, cette autorité religieuse, s'oppose de fait à une autorité de type laïque, qui n'a fondement ni dans une vérité révélée ni dans une mission prophétique. Après la mort du prophète, il n'a plus d'autorité religieuse légitimée par le caractère prophétique, il est donc « tout à fait concevable qu'une autorité d'un genre nouveau, n'ayant aucun rapport avec la transmission du message divin et aucun pouvoir sur la religion, apparaisse par la suite»33. L'auteur démontre, à travers ces concepts, qu'il n'y a pas d'autorité religieuse en dehors du caractère prophétique, ou en dehors de la légitimité du message divin. À la mort du prophète, rien ne justifiait la subsistance d'un pouvoir basé sur la religion, car sa légitimité avait disparu avec la disparition de son porteur à savoir le prophète. « Laïque » signifie alors : régime politique séculier n'ayant pas autorité en matière de théologie.

3. Le caractère désuet et obsolète de « Al Azhar » face à l'université du Caire

La principale qualité de l'auteur, n'étant pas des moindres vu la nature de l'essai et qui lui donne toute l'autorité et le défi qu'on lui a reconnus, est d'être un `alim et un cadi formé à l'université d'Al Azhar. Il poursuit ainsi jusqu'au bout une carrière classique de lettré traditionnel, et portait donc le titre de cheikh al Azhar qui le désignait comme défenseur de l'orthodoxie et de l'ordre social islamique. Mais, et ceci fait par ailleurs la différence avec les autres Azharites, sa formation a été jumelée par des tentatives d'enseignement pluridisciplinaire : il est ainsi intéressant de noter qu'en parallèle de sa formation à Al Azhar, il fréquentait aussi les rangs de la nouvelle université du Caire, en contact avec quelques approches occidentales. Il est d'autant plus intéressant de noter ce parallélisme car il dénote le caractère moderne de l'écriture d'Ali Abderraziq ; les traditions et les fonctions des deux différentes universités étaient ainsi différentes. Dans la première, on forme des lettrés

33 Ali Abderraziq, L'islam et les fondements du pouvoir, op cit. p 167

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classiques, maîtrisant les sciences religieuses, dans la seconde, d'autre part, il est question de former de jeunes gens qui maîtrisent et manipulent des enseignements plus techniques.

L'université du Caire a été d'une importance cruciale dans la construction de l'Egypte du XXème siècle. En effet, elle a éduqué la plupart des hommes politiques, des élites culturelles, des docteurs et des avocats. Fondée en 1908, d'abord privée puis publique à partir de 1925 à l'initiative du roi Fouad et en compétition pendant plusieurs années avec l'université d'Al Azhar, l'université du Caire, d'inspiration européenne, devint rapidement un modèle pour le reste des pays arabes.

4. Les deux bastions de l'enseignement face à l'ère libérale égyptienne

Dans le côté Est du Caire, Al Azhar se dresse depuis environ mille ans. Elle est le symbole de la science des Arabes, et pérennise les savoirs de la civilisation arabo-musulmane. Vers l'Ouest a été construite la nouvelle université, construite sur la rive occidentale de la ville, et ayant pour but de concorder, réunir, rassembler et relier la science des Arabes et les enseignements européens34.

Dès la fondation de ces deux universités, il apparut clairement que la nouvelle université se plaçait sous le signe de la modernité, et du dynamisme du savoir. L'ouverture, aussi, était de mise par l'enseignement systématique des principales langues européennes. La pédagogie s'emparait de la modernité philosophie ; aussi le professeur Taha Husayn empruntait-il souvent le doute hyperbolique cartésien à son compte, pendant ses séminaires. Les sources et références scientifiques dans chaque discipline changeaient, et ne demeuraient jamais les mêmes. Au contraire, l'université d'Al Azhar clamait que ses livres étaient vrais de tout temps et en tout lieu.

L'endroit choisi et l'architecture même ont été pensés sciemment de façon à ce que l'université nouvelle s'oppose de manière symbolique et ferme à l'université d'Al Azhar. Alors que cette dernière admettait un certain nombre de rues tortueuses et sinueuses avec une quantité élevée de culs de sac dans les quartiers médiévaux du Caire, l'université égyptienne adoptait un modèle architectural typiquement occidental.

34 Voir les différents départements et facultés de l'université du Caire, Cairo university and The Making of Modern Egypt, dirigé par Donald Malcolm Reid, p 80, édité par The American University in Cairo Press, 1991.

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5. L'université d'Al Azhar : le califat comme idéalisation d'une grandeur passée

Alors que l'université du Caire, récente et moderne, se dresse puissante par les fournées de diplômés prometteurs qu'elle produit, l'université d'Al Azhar commence à souffrir d'une étiquette conservatrice, anti-libérale, et devient impopulaire dans le contexte de la montée en puissance des constitutionnels libéraux tels que Lutfi Al Sayyid ou encore Muhammad Husayn Haykal et du parti du Wafd.

Ainsi que le montre l'essai d'Ali Abderraziq mais également le contexte politique en Egypte et en Turquie, la bataille autour du califat fait rage. La réaction des musulmans à la chute du califat est très diverse : tout un courant de pensée progressiste accueille la nouvelle avec enthousiasme, jugeant que l'organisation califale était stérile et illégitime. Un autre courant plus conservateur, voyait en la disparition du califat une « catastrophe ». Très vite, des comités de défense du califat pullulèrent en Inde, en Egypte ou en Arabie saoudite. Le 25 Mars 1924, soit quelques jours après l'abolition, les oulémas d'Al Azhar se réunissent. Les monarques comme le roi Fouad ou le chérif Hussein, c'était une chance pour s'approprier le califat et s'en montrer comme les dignes successeurs. La question intéressait aussi les britanniques et les français qui administrent alors de grandes populations musulmanes au Maghreb, au Proche-Orient et sur le sous continent indien. La consultation des archives du Ministère français des affaires étrangères montre l'ampleur de la bataille livrée entre les différents responsables musulmans. On sait par ailleurs que deux comités du califat se sont réunis en Egypte, et l'un deux était administré par le recteur de l'université Al Azhar.

Bien qu'il ait été cheikh à l'université d'Al Azhar et qu'il évolue dans le domaine de la théologie, Ali Abderraziq s'apparenterait plus à l'esprit critique des enseignants et proches de l'université du Caire. En effet, sa méthode ainsi que son domaine d'analyse prennent le parti du dynamisme de la recherche et de la démonstration, et considèrent la séparation entre politique et religieux vérifiée et porteuse de progrès.

C'est donc en tant que cheikh d'Al-Azhar, théologien armé de savoir et des techniques de raisonnement traditionnels, qu'Ali Abderraziq se penche sur la question du califat. Depuis la publication de son ouvrage, les remous auxquels l'ouvrage a donné lieu ne peuvent plus être ignorés, et le problème ne peut plus être abordé comme auparavant. L'approche adoptée par cet auteur a en effet relancé : le débat sur des bases entièrement

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nouvelles. En effet, son ouvrage se caractérise d'abord par le retour aux représentations prédominantes dans le monde musulman depuis l'avènement du califat, c'est-à-dire depuis la mort du Prophète ; ensuite l'auteur remonte dans le temps pour questionner ces représentations dominantes dans la conscience islamique en remontant au temps du prophète, sensé délimiter le statut et la légitimité du calife qui vient lui succéder. Ne pouvant rien trouver dans les textes, coran ou sunna, qui puisse expliquer l'origine du califat et sa légitimité, l'auteur a recours dans une troisième partie à la raison pour trancher la question et parvenir à une argumentation solide.

Abderraziq a repris les représentations qui, durant des siècles, étaient restées ancrées dans l'esprit des musulmans, sans jamais les comparer aux régimes et modèles dominants hors du monde musulman. Il s'est intéressé à la problématique initiale du pouvoir telle qu'elle s'est imposée à l'esprit des musulmans. Pour évaluer les pratiques, de ces derniers et établir des comparaisons, il ne s'est pas servi de références étrangères mais s'est fondé uniquement sur celles que les musulmans avaient connues au cours de leur longue histoire. Il est donc parti de la problématique initiale et ne l'a traitée qu'en fonction des modèles et concepts utilisés par les musulmans eux-mêmes. Il apparaît dès lors comme un acteur réformiste interne à l'orthodoxie qui réussit à faire fusionner l'arène intellectuele et l'espace de la vie politique ; il a ainsi probablement asséné un coup fatal au califat en produisant un essai qui démonte de manière virulente l'illégitimité de cette institution, en l'adressant à un public en masse, non plus seulement aux religieux, ni aux intellectuels, ni aux politiques.

L'essai a fait l'objet d'un grand nombre de réactions, notamment parmi ses pairs à l'université conservatrice d'Al Azhar, et en dehors parmi les plus conservateurs et les fervents défenseurs de la réappropriation du califat par les arabes. Nous avons pu remarquer par ailleurs qu'Ali Abderraziq adoptait une démarche et une méthode nouvelles qui avaient plus trait au modèle d'enseignement à la nouvelle université du Caire qu'à celui d'Al Azhar. De même, son combat politique auprès du Wafd pour un régime constitutionnel libéral, qui garantit une représentation politique démocratique en Egypte, laissait présager son parti pris face à la question du califat. Il produit par cet ouvrage, L'islam et les fondements du pouvoir, une action engagée, citoyenne responsable, intellectuelle militante et réalise enfin une initiative de déconstruction du passé vétuste ; il pose ainsi, par son argumentation et ses thèses, les premières briques de la nouvelle Egypte, indépendante, moderne et séculière.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo