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Application du SIG dans l'identification des zones propices à  la culture des échalotes à  Sangha, Mali

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par DOLO DOMO
RECTAS au Nigeria - Master en Science de la Géo-Information 2012
  

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CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

Ce chapitre présente la localisation, les milieux physiques du cadre de l'étude. La connaissance des éléments du climat, du substratum géologique et pédologique, du paysage morphologique, du réseau hydrographique, des types de végétation et des traits socio-économiques du cadre de l'étude, est nécessaire pour la compréhension des facteurs écologiques et structuraux qui différencient les formations végétales.

2.1. Contexte général

Située au centre du Mali, la région de Mopti s'étend entre les parallèles 15°45' et 13°45' de latitude nord d'une part, et les méridiens 5°30' et 6°45' de longitude ouest d'autre part. Elle couvre une superficie de 79.017 Km2, soit 6,34 % du territoire national. La région de Mopti compte 8 cercles, 103 communes rurales, 5 communes urbaines et 2.018 villages. L'agriculture, l'élevage et la pêche sont les principales activités économiques. Le Pays Dogon se situe au sud-ouest de la boucle du Niger, dans la région administrative de Mopti (cercle de Bandiagara).

Le Plateau Dogon, grande zone de production de l'échalote, s'étend sur approximativement 10 000 km2. La falaise de Bandiagara, longue d'environ 200 km, marque la frontière entre le plateau gréseux et la plaine du Séno. Les potentialités de la zone tiennent aux richesses naturelles représentées par ces terres agricoles bien adaptées à la production de l'échalote et au dynamisme de sa population.

2.2. Situation géographique et administrative

Sangha est une sous-préfecture transformée en commune pendant l'avènement de la décentralisation au Mali. Elle est comprise entre 14°27' et 14°29' de latitude Nord et 3°20'et 3°18'de longitude Ouest. La commune rurale de Sangha est composée de villages et hameaux pour une population de 26.587 habitants avec une superficie d'environ 14km2 soit une densité de 26 hbts/km2 (en 2008). Elle est limitée au Nord par la commune d'Ondougou, au Sud par la commune de Pélou, à l'Ouest par la commune de Wadouba, et à l'Est par la commune de Madougou.

Figure 1: Situation de la zone d'étude

22

23

2.3. Milieu physique

2.3.1 Caractéristiques biophysiques

Les éléments naturels du milieu sont déterminants pour le développement de l'agriculture à Sangha. Il s'agit des facteurs qui rythment les activités humaines et la vie socio-économique du milieu et par conséquent conditionnent la dynamique de l'environnement humain du milieu.

2.3.2. Topographie du milieu

Le relief de Sangha peut être divisé en deux grandes unités :

? La première unité du relief, est constituée du plateau de massifs rocheux, qui correspond à une vaste dalle grès durs inclinée vers l'ouest. Les grès sont composés facilement sous l'action conjuguée de l'eau de précipitation et l'érosion éolienne. Elle est constituée d'une falaise et inclinée vers le plateau à l'est. La dénivellation de cet escarpement bien rectiligne avec la plaine du Séno-Gondo peut atteindre les 500 mètres d'altitude. Elle se traduit généralement par une corniche abrupte surplombant une pente de 40° jonchée de blocs éboulés appelée « la falaise de Bandiagara ». Cette falaise traverse la commune de Sangha sur environ 25 km de longueur.

? La deuxième unité est la plaine sableuse du Séno-Goundo qui s'étend vers l'est où l'on rencontre des petits ergs. Elle s'étale jusqu'au Burkina Faso, pour constituer des terres plus fertiles côtoyées par les pasteurs Peuls et commerçants allant vers le Burkina Faso et les villages à l'intérieur (Griaule, 1946).

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Figure 2 : Carte altimétrique de Sangha

Cette figure 2 montre l'altimétrie de la zone par la représentation en courbe de niveau des altitudes, avec une équidistance de 10 mètres. Sur la carte, les valeurs des courbes de niveau varient entre 290 et 540 mètres

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.

Figure 3 : Modèle Numérique de terrain

La géomorphologie de Sangha est fortement liée à sa structure géologique (notifiant la présence d'un rocailleux dans la zone de culture des échalotes). Le plateau est limité avec une vaste dalle de grès durs inclinée vers l'ouest avec des altitudes s'échelonnant entre 290 et 540 mètres.

Selon les maraîchers, la question relative à ce paramètre ne se pose pas, mais à l'échelle microscopique, la pente bien que douce ne peut être bénéfique pour une mise en culture. On l'observe bien pour les sites agricoles de Sangha (Blakuy, 2000) qui sont plus confrontés que ceux situés au Centre et au Nord, à cause de la rareté de la ressource hydrique et à la baisse de rendement de l'activité.

2.3.3. Climat

Le climat est de type sahélien caractérisé par une saison humide de mai à octobre et une saison sèche couvrant la période de novembre à avril. Le mois de mai accuse des températures élevées tandis que janvier enregistre des basses températures.

La moyenne annuelle de l'humidité est de 44 % avec un maximum en août de 79 % et un minimum en mars de 18 %.

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La vitesse annuelle moyenne du vent est de 2,2 m/s avec un maximum en janvier de 2,9 m/s et un minimum en octobre de 1,5 m/s. Plusieurs cultures maraîchères sont sensibles aux dégâts provoqués par le vent surtout l'harmattan, vent chaud et sec, souvent chargé de poussière, qui souffle pendant la saison sèche, surtout aux mois de mars et avril, période de la récolte des échalotes.

Les pluies sont soumises au régime général de l'Afrique de l'Ouest bien que la saison des pluies soit de durée sensiblement égale d'une année sur l'autre (trois mois environ).

Elle se décompose en une saison froide (novembre à janvier), durant laquelle la température moyenne est de 25°C, et une saison chaude, avec des pics de température qui peuvent dépasser les 45°C. La saison des pluies, de mai à octobre, connaît une pluviométrie de 300 à 700mm (moyenne 2000-2005 : 505 mm/an), inégale d'une année à l'autre, et concentrée principalement sur les mois de juillet et août. Cette évolution en dents de scie (Figure 4) est cependant marquée par une légère tendance de la baisse de la pluviométrie malgré l'importante chute enregistrée en 2012 (658,6 mm).

Source : Station météorologie de Sangha et météorologie du cercle de Bandiagara secteur 2 Figure 4 : Evolution annuelle de la pluviométrie à Sangha de 1982 à 2012

Si la moyenne pluviometrique annuelle de 1982 à 1986 est de 650 mm, elle connait visiblement d'importantes variations d'une année à l'autre qui s'observe bien sur la figure-3. On note par exemple 689 mm de pluie tombée en 1988 dans les deux (2) stations, 750 mm en 1992, 780mm en 2009. Même si la tendance génerale est à la baisse, entre 1986 à 1988 (420 mm), 400mm en 1996, et 510 mm en 2012, on note des cas spécifiques de hausse légere sur certaines dates. La saison sèche dure 7 mois et s'étale de novembre à mars. Elle est cependant

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marquée par des pluies épisodiques dont la hauteur moyenne sur 30 années d'observations varie de 0,2 mm en janvier à 15,1 mm en mars.

P (MM) T°C

600

 
 

250

 
 
 
 
 
 
 
 
 

225 200 175 150 125 100 75 50 25 0

500 400 300 200 100

0

 

J F M A M J J A S O N D

MOIS

 

Source : Station météorologie de Sangha d'Octobre, 2012

Figure 5: Evolution mensuelle de la pluviométrie et la température à Sangha de 2012

Les Dogon sont des agriculteurs par vocation. Les cultures hivernales comme le mil, le sorgho, le fonio, l'arachide et le haricot les occupent pendant la saison de pluies. Avec une pluviométrie faible entre 400 et 500 mm par an. Les cultures hivernales ont des rendements très faibles, raison pour laquelle le pays Dogon connait un déficit vivrier permanent. Pour pallier à ce déficit, les populations de la zone ont développé la culture des échalotes et le maraîchage comme activité principale en contre saison.

Le régime thermique de Sangha se caractérise par sa variabilité annuelle mais aussi interannuelle en conformité avec son contexte sahélien et selon l'alternance des saisons pluviométriques, la moyenne annuelle est de 28°C. Les mois de mars et d'avril sont les plus chauds avec une moyenne de 45°C tandis que le mois de janvier est le plus frais avec une moyenne de 22 °C.

2.3.4. Réseau hydrographique

Le réseau hydrographique est couvert par une unité de bassin versant et des petits barrages. Le bassin de Yamé en amont de Bandiagara a un grand potentiel en eau de surface. C'est d'ailleurs dans cette zone que l'on trouve un grand nombre de micro-barrages destinés aux cultures d'échalotes. Les ressources en eaux de surface du bassin du Yamé de Bandiagara

s'élèvent à 108.000 m3 en année moyenne et à 67.000 m3 en année sèche (PROMISAM,

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2006). Un barrage peut permettre de disposer d'eau durant un ou deux cycles maraîchers supplémentaires, voire toute l'année dans les meilleurs cas et /ou l'extension de la surface des échalotes. Ils sont aujourd'hui le moyen privilégié de rétention de l'eau. Les premiers barrages réalisés au début du XXème siècle sont en bon état, situés sur les meilleurs emplacements et fonctionnent toujours.

Figure 6: Carte hydrographique de Sangha

De l'analyse de la figure 6 il ressort que les villages de Gogoly et de Dini n'ont pas de barrage ni de retenue d'eau pour la culture des échalotes. Elles bénéficient les barrages des villages voisins.

La disponibilité de la ressource hydrique est l'un des paramètres clés de l'expansion de la culture des échalotes. La culture maraîchère nécessite des cycles courts et de la culture de trois à quatre mois.

Les barrages sont des retenues d'eaux qui drainent les eaux de pluie, ce qui explique le fait qu'ils peuvent tarir pendant la saison sèche, 8% des sites dominants inventoriés utilisent cette ressource.

Cet aspect met en exergue l'approche qu'on devra adopter dans l'analyse multicritère sur la disponibilité de la ressource en eau à proximité d'un site potentiel. Ainsi, même si l'eau n'est

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pas encore disponible physiquement, un critère favorable à prendre en compte serait qu'elle soit disponible dans la retenue d'eau afin d'offrir la possibilité d'une construction des barrages comme source après l'implantation du site. Mais cette information spatiale n'est pas disponible à Sangha, ce qui n'a pas permis de l'intégrer dans les facteurs définis pour la mise en oeuvre de l'évaluation multicritère.

Les cours d'eau temporaires, alimentés par les eaux de pluie sont souvent utilisés par les échalotes, piments et gombo par les femmes durant cette période hivernale. Certains maraîchers aussi se contentent de cette source lorsque l'eau y est disponible sur une bonne période de l'année et les sites produisant principalement les échalotes et laitues comme source d'eau la pluie. Nos enquêtes nous révèlent que 6% des sites existants utilisent ces ressources temporairement.

La figure ci-dessous présente le premier barrage pour la production de culture des échalotes à Sangha.

Source : Cliché l'OMATHO (Office Malien du Tourisme et de l'Hôtellerie) de Sangha

Figure 7 : Rivière de Gona

L'analyse de la figure7 montre que la seule rivière importante de la zone le "Yamé" est un affluent du fleuve Niger il prend sa source dans la localité de Kamba sur le plateau à 15 km de Sangha et la rivière de Gona dans le village de Sangha. La rivière de Gona est le premier barrage construit par Griaule en 1946 pour le développement du plateau dogon afin de faire de la culture d'échalotes. Les périodes d'étiages se situent entre les mois d'avril et mai. Les

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hautes eaux se situent entre août et octobre. Les débits varient en fonction des régimes. Les régimes dépendent de la durée de la saison de pluie et de la quantité des pluies tombées (Traoré, 1999).

2.3.5. Types de Sols

A part quelques enquêtes morphologiques (Rossetti, 1963 ; Pieri, 1970) effectuées à certains emplacements à des fins précises, l'étude systématique des sols du Mali fait encore défaut. Ces enquêtes quoique limitées ont servi, en l'absence d'études pédologiques approfondies, à décrire les caractères physiques des sols. Cette caractérisation dépend de l'analyse mécanique des sols et de leur position topographique.

Figure 8 : Carte pédologique de Sangha

Les sols sablo-limoneux présentent une fertilité faible, bien que riches en potasse, et une profondeur inférieure à 0,5m. Les sols argilo-limoneux sont également assez peu fertiles et perdent beaucoup d'eaux par ruissellement (IPRO-DB, 2000).

Selon les études du Programme d'Inventaire des Ressources Terrestres (PIRT), la superficie des terres possède une aptitude limitée pour l'agriculture et la culture des échalotes. Il existe principalement les sols sablo-argileux, les sols sablo-limoneux et rocheux. Sur de très grandes

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superficies, ces sols sont de faible profondeur et la roche affleurant occupe des surfaces étendues. La tenue prospère de l'activité agricole en un lieu est fortement liée à la richesse du sol, plusieurs sites y sont conditionnés à Sangha même si des solutions palliatives telles que l'apport des engrais sont adoptées sur le terrain.

L'image ci-dessous montre les pratiques culturales des champs de mil.

Source : Cliché de l'Office Malien du Tourisme et de l'Hôtellerie (OMATHO) de Sangha Figure 9 : Champ de culture du mil après la récolte.

2.3.5.2. Végétation

La végétation est de type semi-aride, la couverture végétale est arbustive ou arborée à densité variable. Les sols sont occupés par la savane arbustive; les arbres et les arbustes sont éparpillés. On rencontre les plantes xérophiles adaptées comme les jujubiers (Zizyphus zizyphus), balanzan (Acacia albida), tamarinier (Tamarindus indica), baobab (Adansonia digitata)), karité (Vitellaria paradoxa), raisin sauvage (Vitis riparia) et quelques arbustes. Le couvert herbacé est en état de dégradation progressive. La faune est composée de pintades, de singes, de lièvres, de chacals, de perdrix, de porc-épic, des hérissons, des serpents, des caïmans, d'écureuils etc.

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2.4. Caractéristiques humaines et socio-économiques 2.4.1. Caractéristiques humaines

2.4.1.1. Origine

Il est difficile d'étudier l'histoire des peuples africains de manière assez précise et détaillée. Cela se comprend par l'absence d'écriture, la prédominance des légendes et mythes. Quand il s'agit de l'origine, mythes réalité historique se confondent à certain moment. La commune de Sangha ne fait pas exception à cette règle. Certes les recherches ethnologiques et la tradition orale fournissent assez d'information sur l'histoire de Sangha (Griaule, 1931).

Sangha est fondé depuis le XIII ou XIVème siècle environ. Cette région n'est pas la terre d'origine des Dogon. La région était déjà occupée par les Tellems ou Kouroumba quand il arrivait. Selon Griaule (1931), les dogons de Sangha seraient originaires de Mandé comme tous les dogon. Nous avons eu cette confirmation auprès des villages de Sangha. Aujourd'hui toute la population de Sangha se sent incontestablement liée au grand empire de Soundjata Keita. Les populations de Sangha sont des Malinkés, venus de Mandé. Avant leur migration, ils constituaient une branche des Keita. Ils ont le droit, s'ils retournaient dans leur région d'origine de porter ce dernier patronyme.

Un autre fait dans l'histoire de cette population est celui de savoir pourquoi ils ont quitté le Mandé à une époque où l'empire du Mali était relativement prospère. Certaines sources orales avancent qu'une querelle à la suite d'une poule disparue, aurait provoqué leur départ du Mandé. Un Dogon aurait été accusé du vol d'une poule qui, en réalité avait pondu sous le « toguna » (case à palabre). D'autres lient le départ au refus des dogon de se convertir à l'islam. D'autres encore évoquent la traite des noirs et l'esclavage. Or la traite systématique n'existait pas avant le XVème Siècle (Meyer, 2011).

2.4.1.2. La répartition spatiale de la population

Selon les résultats du dernier recensement (RHP, 1998), la population totale de Sangha est de 26 587 habitants dont 48,84% hommes et 51,16% femmes. Le taux de croissance est de 1,5% avec une densité de 26 hbts /km2 sur une superficie d'environ 14 km2. La population de Sangha est majoritairement composée de Dogon agriculteurs et éleveurs. On y rencontre les Soninké, Bobo et Peulh éleveurs, etc. La figure10 ci-dessous présente la densité de la population de Sangha.

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Figure10 : Densité de la population de Sangha

Sangha connait un accroissement exponentiel de la population surtout dans les villages d'Ogol-Leye, Bongo, Sangha-Binou, Dini et Ogol-Dah.

2.4.2. Activités économiques 2.4.2.1. L'agriculture

L'économie de Sangha est essentiellement basée sur l'agriculture avec comme principales spéculations le mil, le sorgho, le riz, l'arachide, le fonio, le sésame et l'échalote.

Le maraîchage excelle avec la culture de l'échalote. Marcel Griaule a encouragé la construction d'un barrage à Sangha et a incité la culture des échalotes. L'économie de la région de Sangha a doublé depuis, ses échalotes sont vendues jusque sur les marchés de Bamako et même de la Côte d'Ivoire. Le grain est stocké dans les greniers.

L'économie est essentiellement basée sur les activités agricoles qui occupent 85% de la population. Ce fort effectif agricole justifie l'essor que connait la production agricole surtout pour les cultures céréalières et de rente (mil, riz, sorgho, fonio,...) à Sangha. Ces différentes cultures (céréalières, légumineuses, tubercules...), indiquées pour les sols à Sangha, sont marginalement cultivables sur toute l'étendue du territoire.

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Cette demande en terres cultivables entraine la réduction de la durée de la jachère, la diminution de la fertilité des sols et par conséquent le recours aux zones de cultures des échalotes dans le but d'améliorer les rendements agricoles afin de faire face aux besoins quotidiens et vitaux de la population qui s'imposent actuellement.

2.4.2.2. L'élevage

Avec sa pratique traditionnelle et extensive, l'élevage est peu développé à Sangha.

Sangha dispose d'un (1) parc de vaccination. De plus en plus quelques fois des conflits apparaissent entre agriculteurs et éleveurs. Le lait, la viande et la peau constituent les produits traditionnellement tirés de l'élevage.

40%

1%

5%

32%

22%

Bovins Ovins Caprins Equins Asins

Source : Enquête terrain, 2012

Figure 11 : Répartition des cheptels à Sangha

La bouse des cheptels est utilisée par les producteurs comme fumier organique dans l'agriculture d'échalote.

2.4.2.3. L'artisanat

Les principales activités artisanales portent sur la sculpture, la teinture, la poterie, le tissage de paniers, d'étoffes, de nattes, etc. ; mais elles restent destinées à une clientèle locale ou aux touristes de passage.

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2.4.2.4. Le tourisme

Le pays dogon est devenu la première région touristique du Mali, en raison de ses attractions majeures qui sont l'exceptionnalité du site naturel et de sa richesse culturelle. Sangha est une zone touristique par excellence qui a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1989.

Aujourd'hui, le pays dogon est devenu une destination touristique appréciée d'un large public. Les revenus de cette nouvelle activité sont certes utiles à certains acteurs locaux comme les agences de voyage, les hôteliers, les guides et villages organisant des danses de masques touristiques.

Mais le tourisme en soi n'est pas une solution aux défis auxquels le pays est confronté. Les Dogon sont avant tout des agriculteurs et les changements climatiques rendent leur futur de plus en plus incertain.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus