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Impact des ong internationales sur la vie socio sanitaire de la population de la cité de Lubero/cas de l'OXFAM

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par Ignace Karonde
 - Graduat  2015
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHIE

« Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence sociale, c'est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience »

Karl Marx

DEDICACE

A nos chers parents TELESPHORE KALUMEKI et BEATRICE VAHIGHENE

A nos frères et soeurs : DANY, SOPHIE, MYRA, SARAH, WASSY, BENEDICTE, FAVORABLE, HAPPY, MIREILLE, FRANCINE, ARMAND, LABLONDE

A Maman SALVATRICE et PAPA AKILI

A Maman Charlotte

A nos grands amis : PALUKU DOUKOURE MATEMBELA, GERLANCE MUSUMBA, LEA BEGA, MIMY KITAMBALA, EVELYNE MUSIBA, FREDERIQUE MARTINEZ SUTTER, ALINE KAHONGYA, MOISE SIKULI, KATE KIBANGU, GARON, JANVIER IBAMBI, PIERRE MATHUMO MBUSA, et autres

Enfin à tous nos camarades étudiants chacun par son nom.

REMERCIEMENTS

Nous voici à la fin de notre cycle de graduat, qui prend fin avec la défense du travail de fin de cycle. Il serait vraiment ingrat et injuste de notre part de passer sans remercier toute personne ayant aidé de près ou de loin à atteindre notre objectif.

Nous tenons avant tout à dire tout haut merci au Tout Puissant pour sa protection durant le cycle.

Nous présentons nos remerciements :

A nos très cher parents, TELESPHORE KALUMEKI et Béatrice VAHIGHENE pour leur soutient inconditionnel tant moral que financier.

A nos chers frères et soeurs, chacun par son nom

A Papa AKILI pour son soutien moral

A Monsieur le Secrétaire d'agence aux finances de l'OCC antenne de Butembo

A nos autorités académiques pour leurs efforts fournis pour le bon fonctionnement de notre chère institution, L'ISDR / KITSOMBIRO

A notre cher directeur, Monsieur MUTUNDA LWAKA Célestin pour la direction de ce travail.

Au SYFET, SAFDF, GADHOP, bureau UNICEF GOMA pour leur encadrement professionnel

A tous nos amis et camarades étudiants pour leur accompagnement tout au long de ces trois dernières années.

Enfin disons merci à toute personne qui de près ou de loin a contribué à la réalisation de ce travail.

KARONDE KATAHINDWA Ignace

SIGLES ET ABRREVIATIONS

ASI : Association de Solidarité Internationale

AVEC : Association Villageoise d'Epargne et de Crédit

CICR : Comité Internationale de la Croix rouge

C.S : Centre de Santé

DGA : Directeur General Adjoint

EPSP : Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel

FAO : fond des nations unies pour l'agriculture

GADHOP : Groupe des Associations de Défense de Droit de l'homme et de la Paix

HGR : Hôpital général de référence

IDH : Indice de développement humain

MINOKI : Minoterie du Kivu

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONG : organisation non gouvernementale

PAP RDC: Programme d'Assistance aux Pygmées en République Démocratique du Congo

PIB : Produit Intérieur Brut

PNUD : Programme des nations unies pour le développement

P.S : Poste de Santé

RDC : République démocratique du Congo

SAFDF : Solidarité des Associations féminines pour les droits de la femme et de l'enfant.

SYDIP : Syndicat de Défense des intérêts paysans

SYFET : Syndicat des Femmes Travailleuse

UA : Union Africain

USCM : Université Sainte Croix de Mulo

INTRODUCTION GENERALE

1. ETAT DE LA QUESTION

La question de la contribution des ONG de développement dans la promotion socio-sanitaire des populations démunies a été abordé par plusieurs auteurs et personnalités avec des acceptations aussi variées.

Cependant au-delà du caractère disparate de ces interventions et publications, il se dégage très souvent un point de convergence.

1. Ainsi, KATEMBO KATEKE dans le travail intitulé « Association paysanne et développement socio-économique des hautes terres de Beni et Lubero ». La grande question qui se posait dans son travail était de savoir si les ONG contribuent au développement et à l'émancipation des populations pauvres en poussant loin sa recherche il a fini par affirmé ses hypothèses et ainsi conclure que les ONG contribuent au développement des milieux ruraux à travers leurs actions au développement1(*). Nos deux travaux se rejoignent par ce fait que nous nous focalisons tous sur l'effet ou l'apport des ONG aux populations pauvres. Du côté de grandes questions de notre travail la nôtre est de démontrer si réellement les ONG contribuent concrètement sur la vie socio-sanitaire des populations pauvres à travers leurs programmes et du côté de nos hypothèses elles se révèlent positives quant aux efforts des ONG en faveur des populations pauvres. En entrant en profondeur nos travaux se diffèrent aux domaines ou branches dans lesquelles oeuvrent ces ONG, nous avons pris en compte la vie socio-sanitaire par contre KATEKE a considéré la branche socio-économique. Il se voit aussi clairement que Mr KATEKE a pris en compte comme milieu d'étude les hautes terres de Beni et Lubero tandis que nous, nous nous sommes contenté d'étudier les faits dans la cité de Lubero, mais toutefois nos deux travaux sont complémentaires.

2. Pour PATULU2(*), traitant de « La contribution des Associations paysannes » dans sa quête il cherche à vérifier quel impact ont les associations paysannes. Quelque part il a affirmé que cet impact est perceptible dans les milieux ruraux mais que le rendement était moins important suite aux contraintes techniques. 2 nos travaux ont, une même orientation, c'est le développement, mais les divergences s'observent aux niveaux de la problématique et des hypothèses. Quant aux organisations d'étude, il considère les associations paysannes et nous les ONG internationales qui souvent financent des associations paysannes ; les résultats de sa recherche, se montre positif mais d'une manière générale nos travaux ont un même objectif mais spécifiquement nos domaines sont très différents.

3. MUHINDO KASINDIVUKO3(*) a parlé de « Contribution des associations de base de la CARITAS Butembo-Beni au développement du territoire de Beni ». La grande question qu'il se pose est de savoir l'approche des associations de base de la CARITAS au développement du territoire de Beni, il a abouti aux résultats selon lesquels ces associations de base de la CARITAS Butembo-Beni ont comme facteur de création et promotion du bien-être de ses membres. A ce point nous visons tous le développement mais dans différents domaines. Par conséquent, nos hypothèses et problématiques ne sont pas les mêmes. Son étude prend en considération tout un territoire, la nôtre se limite à la cité de Lubero.

4. ERIC CAZAUBON « traitant du rapport entre ONG et populations pauvres » dans son compte rendu de la table ronde intitulé « Les ONG : des acteurs humanitaires dans la lutte contre la faim ? ». La grande question se pose sur l'importance des ONG dans la lutte contre la faim ; à la fin de son travail il va faire l'apologie des ONG en présentant leur rôle important de celles-ci dans la lutte contre la pauvreté »4(*). Nos deux travaux traitent des ONG mais dans des domaines spécifiques différents. Pour lui sa problématique renvoi à la famine que connait les populations, par contre la nôtre renvoi à l'importance de ces ONG dans le domaine social et sanitaire, en procédant par les adductions d'eau. Mais toutefois signalons que nos deux ouvrages sont complémentaires.

5. Pour Orthé Mami Boubacar, traitant de la « Contribution des organismes internationaux dans la réduction de la pauvreté ». Dans son mémoire de maîtrise, expose une des méthodes de lutte contre la pauvreté. Selon lui, la meilleure façon d'éradiquer ce fléau est l'assistance financière à petites entreprises qui pourraient rejouillir sur l'ensemble de la population au chômage. Cependant cette action indirecte ne sera-t-elle pas encore source de discrimination ? Par cette occasion, les populations défavorisées ne persisteront-elle pas dans la pauvreté ? Au total, la revue critique de la pauvreté se pose dans le même terme, c'est-à-dire qu'elle est fonction pourtant les objectifs de rôle que les ONG s'assignent »5(*)

D'une manière générale, la spécificité de notre travail, par rapport à nos prédécesseurs réside au niveau de notre préoccupation qui est la problématique qui cherche à démontrer en quoi les adductions d'eau de l'OXFAM ont-elle touché la vie socio-sanitaire de la population de Lubero ainsi comprendre la raison d'être des ONG internationales à LUBERO et leur effet sur la société de LUBERO.

2. PROBLEMATIQUE

La pauvreté est considérée comme un fléau réel et aberrant. De l'Asie à l'Afrique toute entière en passant par l'Amérique Latine, le constat demeure le même.

Sur la planète, 840 millions de personnes croupissent dans la misère surtout dans les 50 pays les moins avancés (dont 34 sont d'Afrique), derrière ces chiffres il y a des visages. La lutte contre ce phénomène occupe une place très importante dans les programmes des organismes internationaux de développement tels que le PNUD, la FAO, le FENU, .....

Elle constitue également depuis plusieurs années une préoccupation permanente pour les gouvernements des pays en développement en général et ceux d'Afrique subsaharienne en particulier, eu égard au nombre sans cesse croissant des pauvres dans cette région pour des raisons diverses.

En effet, 50% des habitants d'Afrique Subsaharienne vivent en dessous du seuil de pauvreté.6(*) Cette proportion est bien plus importante par rapport aux autres régions du monde. On observe que cette pauvreté s'accentue au fil des années. Ainsi en Afrique ou Sud du Sahara, le revenu par habitant est actuellement plus bas qu'en 1970, il a même plongé par rapport à celui des pays européens. En 1960 il était neuf fois inférieur à celui des européens7(*).

La RDC est située en Afrique centrale et à cheval sur l'équateur. Elle est deuxième pays plus grand en Afrique en superficie (2345 000Km2). La RDC est subdivisée sur le plan politico-administratif en 11 provinces et en comptera prochainement 26 aux termes de la constitution de 2006 qui a instauré la décentralisation comme mode de gestion politico-administratif du pays dans le but d'accélérer son développement. La RDC est un pays post conflit en proie à la pertinence des poches d'insécurité entretenues depuis dix ans dans sa partie orientale par des groupes armés.

A ce jour, le développement de la République Démocratique du Congo est caractérisé par le contraste entre les richesses naturelles potentielles dont elle regorge (agricoles, minières et énergétiques) et la pauvreté de la grande majorité de la population. Dans son rapport mondial de 2013 sur le développement humain, le PNUD classe la RDC au 187ème rang sur 188 pays aux termes de l'indice de développement humain (IDH : 0,394). Cette précarité sociale et les difficultés de la gouvernance politique ont exacerbé, au fil des années, le chômage des jeunes. Selon les estimations, démographiques, en l'absence d'un recensement récent. La RDC compte une population évaluée à quelque 70 millions d'habitants dont la tranche jeune représente environ 70%. Un déséquilibre persistant existe entre la population rurale et la population urbaine en forte expansion qui représentent respectivement 60% et 40%. La croissance démographique urbaine est en forte augmentation en raison de l'exode rural. Ce qui a des conséquences néfastes sur la production agro-pastorale et halieutique en milieu rural.

La forêt tropicale dense qui couvre environ 55% du territoire national de la RDC et son important bassin hydrographique représentent un grand enjeu environnemental. Son produit intérieur brut (PIB) est en croissance annuelle positive depuis plus de dix ans. Le taux de croissance annuel du PIB a été de 7,2% en 2012 et devrait se situer à 8,2% enfin 2013. La croissance économique est tirée principalement par l'augmentation des prix des matières premières et les investissements d'infrastructures réalisées par le gouvernement. Grâce au rendement de la politique monétaire et à la relative stabilité des indicateurs macro-économiques, l'inflation dopé à plus de 53% en 2009, est depuis retombées à moins de 3% en 2012 (2,63%) on estime qu'elle devrait s'établir à 0,73% enfin contre 6,5 ciblé en début d'année8(*).

Ainsi, l'Etat commence par soutenir la promotion et le renforcement du rôle de la société civile en vue de permettre aux démunies d'accéder aux ressources nécessaires.

Le principal ressort de son programme d'éradication de la pauvreté et d'impliquer la population de sorte qu'elle améliore, exprime ses propres convictions et projets de même qu'elle s'engage dans ses réalisations, financement et évaluation.

L'implication de la société civile et le rassemblement des populations pauvres recommande par le pouvoir public semble correspondre au profit des ONG qui seraient les mieux aptes à remplir les objectifs de l'Etat. Dès lors, au cours des 20 dernières années, un nouveau type d'acteur a connu un essor spectaculaire : les ONG. Celles-ci se présentent comme humanitaires et apolitiques ont pour objectif de promouvoir des actions décentralisées, adaptées aux conditions locales et appelant à la participation active des intéressés. Dans la mesure où elles entretiennent des relations étroites avec la population cible, et en raison de caractère social plus que technique de leur préoccupation, les ONG semblent occuper une position particulière favorable pour aborder les problèmes socio-sanitaires dans toute leur complexité.

Ainsi plusieurs actions, financement des projets, assistance médicale et éducative, appui technique aux petites entreprises, adduction d'eau, etc (vont-ils voir le jour pour aider la population économiquement faible en vue de réduire la pauvreté. Cependant, force est de reconnaître l'échec de certains de ces programmes. La réduction de la pauvreté au sein de la population passe aussi par une amélioration du niveau de vie de cette dernière9(*).

En outre, la cité de Lubero ne reste pas en marge de ce triste ballet. En effet avec l'enclavement du territoire, de la crise socio-économique, entraînant le surpeuplement du territoire de Lubero, les conditions de vie des populations n'ont fait que se détériorer. Mais aussi les conflits fonciers entre les populations terriennes et leurs vassaux constituent les grandes litiges sociaux. Compte tenu de ce qui précède, plusieurs humanitaires se sont installés dans la cité de Lubero pour palier ces fléaux. Tel est le cas de l'OXFAM oeuvrant à Lubero et s'appuyant sur l'adduction d'eau.

Fort le constat, nous ne pouvons poursuivre notre étude sans nous interroger sur les points suivants :

1. En quoi l'intervention de l'OXFAM en adduction d'eau a-t-elle touché la vie sociale de la population de Lubero ?

2. Les adductions sont-elles prioritaires pour les habitants de Lubero ?

3. HYPOTHESE DE TRAVAIL

L'hypothèse est une proposition de réponse à la question posée. Elle tend à formuler une relation entre les faits significatifs. Elle aide à solutionner le fait observé. Elle est indispensable à ce sens qu'elle assure la continuité et l'unité de la recherche.

1. L'intervention de L'OXFAM en adduction d'eau aurait touché profondément la vie socio-sanitaire de la population en leur rendant l'accès facile à l'eau potable.

2. Les adductions d'eau de L'OXFAM seraient prioritaire pour les habitants de Lubero vue le rôle important que représente l'eau dans la vie de tout être surtout la santé.

4. OBJECTIF DU TRAVAIL

Elle se compose en objectif général et spécifique.

4.1. Objectif général

Démontrer la contribution de l'ONG OXFAM dans l'amélioration des conditions de vie des populations de la cité de Lubero dans le domaine de l'eau.

4.2. Objectif spécifique

- Constater différentes réalisations dans le domaine de l'eau de l'OXFAM pour les habitants de Lubero.

- Recueillir les avis de la population de Lubero, à travers les questionnaires d'enquête pour afin vérifier si les réalisations d'adduction d'eau ont-elles étés prioritaires.

5. CHOIX, OBJET ET INTERET DU SUJET

Le choix porté sur ce sujet est majeur. L'attention que nous lui portons se justifie par la volonté de mettre à la disposition du public certaines réalités socio-sanitaires vécues à Lubero surtout en ce qui concerne l'eau potable, tout ça dans la lutte contre la pauvreté.

Objet

L'objet porte sur l'impact des ONG internationales sur la vie socio-sanitaire des populations.

Intérêt

- Sur le plan social : ce travail apportera quelque chose de positif sur la perception ou la conception des ONG par la population de la cité de LUBERO, mais aussi prendre soin des infrastructures que les ONG leur confie.

- Sur le plan intellectuel : ce travail servira de référence pour certains chercheurs, étudiants ou élèves désirant s'informer ou enrichir leur connaissance en ce qui concerne les organisations internationales ou la vie sociale.

- Sur le plan personnel : ce travail nous enrichit en nous motivant et en nous poussant à la découverte de nouvelles notions. Ce travail nous est d'un grand intérêt vue notre désir de porter à la connaissance de tous une oeuvre riche portant sur les interventions des ONG en faveur des démunies qui rejoint nos convictions et constitue une lutte de chaque jour.

6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

Pour atteindre les objectifs assignés à ce travail, nous avons usé d'un certain nombre des méthodes et techniques de recherches scientifiques.

6.1. La méthode

Par définition, la méthode est un outil dont se sert un chercheur dans sa quête. Elle est indispensable à la recherche de la vérité. C'est pourquoi GRAWITZ nous dit que « La méthode est constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, la démontrer, les vérifier »10(*)

Ainsi pour la bonne conduite de notre travail, nous avons fait usage de la méthode fonctionnelle qui a pour but d'analyser une réalité sociale donnée, en dégager l'explication conformément aux objectifs poursuivis par la recherche. C'est cette méthode qui a permis de cerner l'apport de l'ONG OXFAM sur la vie socio-sanitaire de la population de la cité de Lubero et précisément dans sa branche d'eau potable.

- L'approche inductive : cette approche consiste à partir des cas particuliers d'un échantillon pour arriver à généraliser les résultats sur l'ensemble des populations d'étude. Cette approche nous a facilité la tâche quant au nombre élevé de notre population d'étude, nous a permis de partir des cas particuliers et enfin globaliser les résultats.

- Approche statistique : cette approche consiste à résumer les résultats sous forme des tableaux. Cette approche nous a aidé à représenter et résumer les résultats de nos questionnaires d'enquête sous forme des chiffres dans des tableaux condensés sous forme de quelque nombre caractéristique.

6.2. Techniques

Dans le souci de simplifier et de faire comprendre, l'utilisation de certaines techniques s'avère nécessaire. Ainsi pouvons-nous définir ave GRAWITZ la technique comme une réponse à un comment. C'est un moyen d'atteindre un but mais qui se situe au niveau des faits ou des étapes pratiques11(*).

Plusieurs sont les techniques ayant servi dans l'aboutissement de notre travail :

- La technique d'observation désengagée : elle se définit comme une façon pour l'enquêteur d'observer les faits sociaux dans une société tout en ne faisant pas partie de cette dernière. Cette technique nous a aidé à observer et à nous rendre compte des réalités sociales à Lubero, ces réalités que vivent les habitants de Lubero et qui sautent aux yeux.

- La technique d'enquête par questionnaire : elle se définit comme une façon de relater les données en présentant à l'enquêté une série des questions avec une liste pré-établie des réponses possibles parmi lesquelles l'enquêté est appelé à choisir ou cocher la réponse qui lui semble juste. Cette technique nous a permis de recueillir les réponses des enquêtés par écrit et enfin permettre de confronter nos hypothèses à ces réponses.

- L'entretien directif : par définition cette technique consiste interroger l'enquêté au moyen d'une liste des questions établies dans un certain ordre. Cet entretien nous a aidé à recueillir les réponses des enquêtés selon l'ordre des questions.

- La technique d'échantillonnage systématique probabiliste : celle-ci se définit comme une façon de tirer au hasard le nombre requis d'unités non numérotés à partir d'une liste déjà pré établie. Cette technique nous a permis de choisir notre échantillon au hasard.

- La technique documentaire : par définition, c'est une disposition qui prépare l'enquête et une technique de collecte des données. Elle suppose la lecture des productions scientifiques existantes. Ceci implique l'accès aux divers documents. Cette technique nous a permis de nous enrichir, d'enrichir notre travail avec des TFC, des mémoires, des revues scientifiques, des approches officielles, etc., en relation avec notre thème.

- La technique d'analyse statistique qui consiste par définition, à analyser les fréquences des phénomènes et de leur distribution ainsi celle des liaisons entre variables. Cette technique nous a permis de traiter nos données et analyser les différents éléments de nos tableaux.

6.3. Population d'étude et échantillon

C'est un ensemble d'unité qu'on espère décrire la généralisation ou l'extrapolation des caractéristiques constatées sur un échantillon. Considérant la complexité de notre population d'étude, et surtout de son nombre un peu élevé, nous avons recouru à un échantillonnage aléatoire simple. Sur base de cette méthode d'échantillonnage, nous avons prélevé un échantillon de 100 personnes.

7. DELIMITATION DU TRAVAIL

Notre travail se délimite à trois niveaux :

- Niveau temporel : ce travail prend en compte l'état des adductions de 2010 à 2015 car nous supposons que dans 5 ans on peut facilement remarquer les changements et impacts des interventions de l'OXFAM à Lubero.

- Niveau spatial : ce travail se focalise sur la cité de Lubero où OXFAM a déjà oeuvré. Nous nous intéressons à la cité de Lubero suite au grand nombre d'ONG qui y sont basées et qui y interviennent par rapport au reste du territoire, nous visons à vérifier leur contribution dans la cité de Lubero.

- Niveau typologique : ce travail s'oriente dans le domaine socio-sanitaire car bien que notre pays possède d'immenses réserves en eau, avec ses lacs, le problème de l'eau pose encore problème et a des répercussions sur la santé des populations.

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

A l'exception faite de l'introduction et de la conclusion générale, ce travail comprend deux parties : la monographie et le projet. La première partie s'articule sur trois chapitres :

- Le premier chapitre traite des généralités sur l'étude : nous avons donné quelques définitions des concepts clés de notre travail notamment la pauvreté, la population démunie, le développement local, ....

- Le deuxième chapitre concerne la présentation du milieu d'étude et les généralités sur l'OXFAM.

- Le troisième chapitre consiste à analyser, présenter et de discuter les résultats obtenus sur terrain, dans ce chapitre nous prouverons si nos hypothèses sont vraies ou fausses en se référant aux données obtenues sur terrain.

La deuxième partie concerne le projet sur la gestion des bornes fontaines.

PREMIERE PARTIE : MONOGRAPHIE

CHAPITRE I : GENERALITES SUR L'ETUDE

« La première démarche du sociologue doit être de définir les choses dont-il traite afin qu'il sache bien de quoi il est question »12(*)

Pour la bonne compréhension de notre travail, nous allons donc procéder à la définition de certains concepts clés de notre travail à savoir : ONG de développement, vie socio-sanitaire, population démunie, pauvreté et une brève notion sur le développement.

I.1. NOTION SUR LES ONG DE DEVELOPPEMENT

Le processus et la dynamique qui engendrent la pauvreté se traduisent par une incapacité de certaines collectivités locales d'accéder au marché du travail et aux services disponibles pour l'ensemble de la population, les privant ainsi de la possibilité d'exercer pleinement leurs droits de citoyen, soit l'accès à un socle de ressource considérée comme indispensable pour assurer une certaine indépendance sociale et pour l'exclusion se rencontrent au niveau des territoires. Ce qui cause leur appauvrissement13(*).

I.1.1. Organisation non gouvernementale (ONG en sigle)

ONG est une association à but non lucratif, c'est une organisation d'intérêt public qui ne relève ni de l'Etat ni des institutions internationales. Les ONG n'ont pas le statut de sujet de droit international. C'est une personne morale qui, bien que n'étant pas un gouvernement, intervient dans le champ national ou international. Les relations juridiques sont traditionnellement des relations uniquement entre Etat (ou entre gouvernements). On considère parfois le comité International de la Croix rouge (CICR) comme ancêtre des ONG, bien qu'ayant un statut hybride spécifique, vis-à-vis des Etats. Dans ce cas d'organisations internationales on parle également d'association non gouvernementales (ASI) ou d'organisation non gouvernementale internationales. OXFAM est incluse dans les types d'organisations de solidarité internationale vue son champ d'action international.

L'habitude est de réserver le terme aux personnes morales à but non lucratif financées par les fonds privés. Grâce à l'apport de la sociologie des organisations, ces principaux critères définissant une ONG sont les suivantes :

- Le but non lucratif de son action

- L'indépendance financière

- L'indépendance politique

- La notion de l'intérêt public14(*)

I.1.2.1. Vie socio-sanitaire

Le social et la santé : dans une définition large,

- De la notion du social on peut entendre comme l'expression de l'existence des relations entre les vivants, certains animaux, tels que la plupart des mammifères par exemple sont qualifiés d'espèces sociales. Au sens commun, ce terme social renvoi généralement vers le nom commun « société ». Cependant, les conceptions sociologiques de société sont nombreuses et parfois chez certains auteurs. Dans le contexte de notre travail, la vie sociale, est une vie dans les communautés avec toutes les réalités qui les entourent, ces réalités vécues chaque jour par les populations rurales de la cité de Lubero.

- De la notion de la santé, la santé est un état de bien-être physique et mental d'un être vivant.

Les concepts « social et santé » sont très liés car la santé est une des réalités ou aspect vécu dans toute société, en parlant de société on fait allusion à la santé des individus de ladite société, dans notre recherche. La santé se présente comme la conséquence ou objectif des adductions.

I.1.3. Population démunie

Il faut signaler ici que nous entendons par démunie, pauvre. Dans le cadre de notre étude, population démunie et pauvre désignent les mêmes réalités.

En effet, une personne démunie est une personne qui n'a pas des ressources suffisantes sur le plan économique et social. Selon la banque mondiale, une personne est considérée comme démunie si elle vit en-dessous du seuil de la pauvreté. C'est-à-dire vivant avec moins de 1 dollar américain par jour. Selon l'usage le plus courant, la pauvreté caractérise la situation d'un individu qui ne dispose pas des ressources réputées suffisantes pour vivre dignement dans une société et contexte. La société lui fournit une assistance. On devrait lui fournir une assistance pour tenir son rang. L'insuffisance des ressources matérielles affectant la nourriture, l'accès à l'eau potable, les vêtements, le logement, la santé ou les conditions de vie en général. Mais également, l'insuffisance des ressources intangibles telles que l'accès à l'éducation, l'exercice d'une activité valorisante, ou encore le développement personnel15(*).

I.1.4. ORGANISATIONS ASSOCIATIVES

D'après la sociologie, le terme organisation a trois sens distincts :

- Un regroupement d'humains qui coordonnent leurs activités pour atteindre certain but. L'organisation est alors envisagée comme une réponse aux problèmes de l'action collective organisée, de sa coordination et sa stabilisation.

- Les diverses façons par lesquels ces groupements structurent les moyens dont ils disposent pour parvenir à leurs fins.

- L'action d'organiser, ou encore les processus qui engendrent les regroupements ou les structures d'organisation.

En fait, la liberté d'association est aujourd'hui formellement reconnue dans la plupart des pays du monde, mais elle s'exprime dans les formes juridiques très variées et dans des environnements plus ou moins favorables. L'art 37 de la constitution congolaise stipule : « L'Etat garantit la liberté d'association les pouvoirs publics collaborent avec les associations qui contribuent au développement social, économique, intellectuel, moral et spirituel des populations et l'éducation des citoyens et citoyennes. Cette collaboration peut revêtir la forme d'une subvention. La loi fixe les modalités d'exercice de cette liberté »16(*).

En pratique, on rassemble dans cette troisième composante toutes les autres formes de liberté d'association des personnes visant la production des biens et services sans finalité de profit. Il va de soi que les appellations sont ici aussi extrêmement diversifiées : association ou organisation, organisation non gouvernementale, etc ...

En outre, on s'attache souvent à cette composante les fonctions et certaines organisations plus spécifiques dans certains pays comme par exemple la charte anglaise. Plus encore pour les deux autres composantes, le manque des données statistiques précises. Néanmoins, des efforts considérables ont été faits ces dix dernières années pour améliorer la connaissance quantitative des associations, voire les travaux de recherche faits par l'université JOHN HYKINS, les résultats de l'enquête faite par cette université montre pour les pays mieux courts le secteur non profit représente environ 18,8 millions d'emplois et sous différentes formes. Cette étude montre que le secteur mobilise 28% de la population pour du travail bénévole17(*).

Le mot association peut-être compris selon deux points de vue différents :

- Sur le plan juridique, il désigne le contrat par lequel deux ou plusieurs personnes mettent en commun les connaissances de leur activité dans le but autre de partager leur bénéficie, c'est donc l'acte constitutif de l'association. Ainsi l'association recouvre la personne juridique de la personne morale, à laquelle est affectée, cette mise en commun et qui est investi de la capacité juridique d'agir ou non et dans l'intérêt de la collectivité18(*).

- Ensuite, dans le langage courant le terme association est surtout employé pour désigner la personne morale, tandis que l'acte constitutif est appelé « Contrat d'association » pour les organisations-Associations plus fréquent « statu »19(*).

Dans le cadre de notre travail, ces organisations des hommes ou femmes, mettent leur savoir et ressources ensembles avec un objet humanitaire, consistant à épauler les populations du monde en difficulté.

I.1.5. Origine des associations

Les associations ont des origines lointaines. Dès l'antiquité, des groupements ont dû défendre leur autonomie. Différents métiers avaient un fond collectif en prévision des accidents. Les grecs formaient des associations libres, les romains également leurs associations. Mais comme on verra dans une époque moins lointaine. Des interdictions furent rapidement mises en place par les pouvoirs successifs20(*).

A chaque époque de l'histoire, les associations ou ce qui y ressemblent sous d'autres formes (confrérie, compagnage, fraternité, etc) firent l'histoire des associations ». De la même façon, celle-ci ont eu leurs interdictions plus ou moins restrictives suivant le pouvoir et leur siècle. Mais elles ont toujours réussi à renaître. « De l'antiquité à la fin de l'ancien régime, l'histoire des groupements d'entraide est en fait l'histoire d'une interminable coercition ».

Au XVIe siècle, la forme d'association la plus répandue fut celle des religieuses.

De 1789 à 1848 : à la révolution française de 1789, la déclaration des droits humains et du citoyen omet celui des associations.

Une première salve d'interdictions, les 02 et 17 mars 1791 on va par le décret d'Allarde qui interdira les corporations (les corporations étant des associations des personnes exerçant le même métier) cette loi avait deux objectifs :

- Supprimer la liberté d'association professionnelle à l'origine qui est à l'origine des interdictions syndicales.

- Effacer tout aspect contraignant et, toute rigidité, considérée comme contraire à la liberté du travail, du commerce et l'industrie21(*).

1936 et 1939 : En France, la loi du 10 janvier 1936 autorise le gouvernement à dissoudre administrativement une association. Le décret de la loi de 1939 prive les étrangers de la loi de 1901 :

- 1948 : l'article 20 de la Déclaration universelle des droits humains adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies proclame universellement le droit de s'associer librement (New-York, 10 décembre 1948).

- 1950 : l'article 11 de la Convention européenne de Sauvegarde des droits de l'homme et des Libertés consacre la liberté de réunion et d'association (signée le 4 novembre 1950, publiée en France par le décret du 3 mai 1974).

- 1971 : Monsieur Raymond Marcelin dépose un texte de loi pour instaurer une autorisation administrative préalable pour créer une association.

- 1981 : le Président François Mitterrand abroge la loi de 1971.

I.1.6. Rôle et importance des associations

Les associations peuvent jouer un rôle double à la fois : publique ou des entreprises (L'organisation privée) et d'autre part sa capacité à créer des nouvelles formes d'emplois tant rémunérés que non rémunérés. En fait, le but d'un mouvement associatif n'est pas la création de l'emploi mais de créer de l'activité collective par l'engagement de ses membres dans le champ de la réalisation non lucrative.

Comme importance, les associations sont conçues au départ comme des organes d'impulsion dans le processus de développement, ce qui implique qu'elles répondent aux exigences ci-après22(*).

- Elles permettent aux populations locales, individuellement et collectivement de devenir plus auteur de leur propre développement tant pour le choix des objectifs que pour celui des moyens.

- Elles doivent atteindre les conséquences de la crise économique puis contribuer à jeter les bases de son dépassement.

- Enfin, elles doivent être les lieux de transformation de contenu matériel et social, du monde de développement à l'égard particulièrement à la question de l'économie des ressources matérielles et de la question de l'environnement.

I.1.7. Domaine d'intervention des associations

Leur domaine d'intervention est de plus en plus diversifié, il n'y a pas que le domaine de la vie socio-économique dans lequel elles déploient leur activité : la culture, la politique de la religion mais aussi et surtout le loisir, le sport, l'aide sociale, les recherches médicales ou individuelles. Ainsi interviennent elles-mêmes dans le domaine de la défense que ça soit de l'environnement ou de consommation23(*). En fait, nous tenons à signaler que l'OXFAM vient se positionner dans la catégorie des organisations ayant un domaine à la fois social, économique et sanitaire.

Citoyen et vie associative

La priorité volontaire accordée aux fonctions que remplissent les associations en tant que formes scientifiques de sociabilité ne doit cependant pas conduire à sous-estimer des fonctions que l'on peut qualifier d'externes ou d'instrumentales et qui sont liées au fait que les associations, la plupart de temps, ne constituent pas de fins en elles-mêmes. Ces fonctions se matérialisent dans la définition ou défense et la promotion d'intérêt collectif et font apparaître les associations précises globalement comme des relais privilégiés entre population et les pouvoirs publics voire comme de véritables groupes de pression. Ces réticences et cette opposition sont parfaitement compréhensibles s'il est vrai que les associations compréhensibles comme l'on tend aujourd'hui à les définir constituent des centres pouvoirs.

On assiste aujourd'hui dans le Sud à un façonnement d'initiatives qui combinent à la fois les fonctions d'une coopérative d'épargne et de crédit et celle d'une mutuelle de santé.

I.1.8. Développement local

Le développement local, aussi appelé développement à la base, c'est un processus utilisant les initiatives locales au niveau de petites collectivités comme moteur du développement économique. Il prône dans le pays en développement en complétant des mesures macro-économique et de grands projets24(*).

Le développement se présente aujourd'hui comme un problème de notre époque (cruciale) et une priorité dans tous les pays sous-développés et en voie de développement. C'est à travers lui que chaque société pourrait assurer la réalisation de ses aspirations tant matérielles que spirituelles et faciliter l'épanouissement des potentialités créatrices de chacun25(*).

En outre, le développement se prête à des multiples interprétations malgré les efforts de l'analyse économique voisines telles que : évolution, croissance, expansion et progrès. Voici quelques définitions de ces concepts voisins :

- Evolution : ce terme évolution désigne tout type d'ensemble des modifications graduelles et accumulées au fil du temps, affectant un objet, un être vivant, une population, un système, ou encore la pensée et le comportement.

- Croissance : le terme croissance se définit selon plusieurs domaines, en économie, il désigne l'augmentation globale de l'activité économique en macro-économie. Pour les entrepreneurs, la croissance se définit selon plusieurs domaines, en économie en macro-économie. Pour les entrepreneurs, la croissance désigne l'augmentation du chiffre d'affaire.

D'une manière générale, et suivant le contexte de notre recherche, le développement local c'est le fait que la population se ligue et se prend en charge localement pour enfin palier certains problèmes visibles dans les communautés sans compter sur l'apport extérieur.

I.1.9. Conception principale du développement

Comme nous venons de le mentionner en haut, il n'est pas aisé de définir le concept développement. Pour bien comprendre le concept nous partons de quatre paradigmes dominants correspondant aux quatre conceptions principales du développement.

a. La modernisation

C'est la conception de développement lié à un modèle du développement en vigueur dans les pays développés.

Ce modèle de développement focalise son analyse du développement sur la croissance et plaide en faveur de la formation du renforcement de la nation pour stimuler cette croissance. Pour ce modèle, la principale variable explicative du développement demeure la formation du capital. Selon nous, la modernisation c'est quitter le stade archaïque vers quelque chose de moderne qui se montre efficace.

b. La dépendance

Créée de la critique de la modernisation, ce modèle prône l'adoption d'une politique visant à rompre les règles du marché en faveur des couches les moins favorisées. Ce paradigme de puissances économiques contrôle desquels éléments occupent une portion périphérique.

c. La tendance anti-utilitariste

Cette vision considère que la croissance économique n'a pas entrainé un processus d'émancipation. Elle a plutôt substitué au colonialisme des formes nouvelles de dépendance et des modalités souvent plus graves d'extraversions économiques. Elle insiste sur la spécificité culturelle des peuples et sur l'écologie du modèle industriel.

d. Le développement

Le développement n'est pas seulement analysé en des termes de croissance, mais il est aussi comme un processus permettant d'améliorer les conditions de vie des populations. La tendance générale n'est plus de savoir « Combien produisent les nations mais de savoir comment vont leurs populations »26(*).

On s'intéresse de plus aux conditions de vie des populations. Pratiquement toutes les actions du développement entreprises depuis les années 60 ont été initiées d'en haut, c'est-à-dire soit par l'Etat, soit par les organisations internationales. La participation de la population a été réduite à leur présence physique dans l'exécution des projets. La réflexion sur la participation effective des populations dans les projets de développement va prendre de l'ampleur vers la fin des années 1970 avec l'opposition des concepts Développement participatif.

L'apport essentiel de cette approche réside avant tout dans le fait qu'elle reconnait les dynamiques internes des communautés de base qui étaient posée sous silence dans les théories de modernisation et de la dépendance.

Le développement endogène intègre ainsi les aspects socio-culturels et politiques qui ont toujours été considérées comme obstacle au phénomène de croissance. Le développement endogène ou développement par « le bas » ou encore développement participatif peut être aussi appelé développement local. Dans le cadre de notre recherche, le développement local c'est le fait que la population prend conscience des besoins sociaux qui les entourent et décide de se prendre en charge, par exemple dans le domaine de l'eau potable. La population se décide d'aménager, de capter l'eau potable mais ce développement se heurte souvent au manque de financement : c'est ainsi que ces ONG viennent améliorer ces résolutions locales.

I.1.10. Le développement économique

Pour l'essentiel, les pays développés sont ceux qui ont connu la révolution industrielle et dont l'opulence se manifeste par une multitude des biens matériels, de réalisations technologiques. Pour le tiers monde, le développement apparaît chargé de promesse plus qu'un niveau de vie, c'est aussi un style de la vie véhiculé par les récits d'immigrés, par les vestiges de colonisation, embelli par les chartes amenant auprès des villages reculés « les riches » exerçant un effet de démonstration au coeur des villages de la brousse la plus reculés. Pour F. Peroux, le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rendent réel global27(*).

Ainsi, le développement est un faisceau de transformation qui modifie les comportements intègre les progrès des connaissances, l'amélioration des qualifications, le Savoir faire industriel, modifie les anticipations dans le sens d'une accumulation.

L'initiative privée étant le nerf de la croissance économique et du développement, celle n'est viable qu'accompagné d'une amélioration du secteur social et associatif.

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET GENERALITES SUR L'OXFAM

II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

II.1.1. LA LOCALISATION ET L'APPERÇU HISTORIQUE DE LA CITE DE LUBERO28(*)

La cité de Lubero est celle qui héberge le chef lieu du territoire de Lubero. Elle tient le nom par la déformation dialectique du mot Luviru qui est l'appellation de la rivière qui draine la vallée de KIVETYA dans laquelle loge la cité. Cette vallée à la forme d'un entonnoir par ses limites naturelles passant par le sommet qui entoure celui- ci. Délimité depuis les année 40 par décision 014/ ATL du 16/ 09/ 1940, la première convention reconnaissant cette circonscription dite « vallée de Lubero » fut signée le 27 Octobre 1954 entre d'une part le chef coutumier de l'époque notamment : ceux de BASWAGHA avec le grands chef coutumier de WIHINDI, le notable MULYATA, indigène et d'autres part Monsieur LINBOURZ et Monsieur WOUTERY respectivement substitut du procureur du roi à Goma pour le premier et représentant de la colonie Belge et l'administrateur de Lubero pour le second, ce dernier avait été délégué et commissionné par le gouverneur de la province du Kivu par sa lettre N° 1474/ 42.1/ RP/ 81 du 05/ Mars 1953.

Signalons que le chef coutumiers et autres personnalités indigènes ont contresigné la convention par emprunte digital selon l'ordonnance N°10/ AMF/ du 26 Janvier 1953 à son article 2.

En date du 12 Juin 1981 les mêmes chefs coutumiers en conclave confirmèrent les limites naturelles de la cité de Lubero et en déterminèrent les quartiers reconnus jusqu'à ce jour. Elle est subdivisée en quatre quartiers à savoir : le quartier du trente Juin, le quartier Lubero, le quartier Vukano et le quartier Mulo.

Chaque quartier est subdivisé en cellules et chaque cellule en 10 maisons.

La cité de Lubero est une des cités du territoire de Lubero, sur le plan physique, elle jouit des traits communs du territoire. Elle est composée de trois régions d'altitude à savoir : la région de haute altitude, moyenne altitude et la région de basse altitude.

La cité de Lubero reste localisée dans la région de moyenne altitude, c'est-à-dire comprise entre 1500 et 1900m parsemée des collines, elle est placée dans une vallée et elle est traversée par une rivière dénommée « Luviru ». Celle - ci est le principal affluent de la Lindi.

De la limitation localisation, elle est située en République Démocratique du Congo, dans la province du Nord- Kivu Territoire de Lubero, elle a la forme d'un creux entouré de plusieurs collines. Pour ses limites nous avons :

v Au Nord : une droite passant par les sommets des collines Lihine, Ngundu, Mighanza, Visiki, Vukano, Kyahali, Muvali I et Muvali II ;

v Au sud : des collines Vulambayiri, Kyatsinge, Bapere- Bumate où passe une droite qui délimite la cité de Lubero du groupement de Mbulier en chefferie de Batangi et le groupement Luongo en chefferie de Baswagha ;

v A l'Est : par les sommets des collines Vughere, Livate, Kalambi, Mukuka, Vuhayo, Kamugha, Musenge, Mukone, Kalegha, Vuhali II où passe une droite délimitant la cité ;

v A l'Ouest : la droite délimitant la cité passe par les sommets des collines Mbeya, Katambi, Vulungula.

II.1.2 QUELQUES ASPECTS DE LA GEOGRAPHIE PHYSIQUE LIES A LA SITUATION SOCIO- ECONOMIQUE

La cité de Lubero est soumise à un climat humide en alternance exacte avec un climat chaud c'est-à-dire une saison sèche et une saison pluvieuse très marquée d'où le climat équatorial. La température varie entre 17 et 19 et plus. La pluviométrie atteint facilement 30mm des pluies ou plus.

Le sol est le type argilo- sablonneux, marécageux et répond aux critères culturaux. Il est fertile, la profondeur de la nappe aquifère est de 2 à 4m29(*).

La végétation quant à elle, est dominée par les graminées, les légumineuses, les cypéracées.

Les principales rivières qui coulent dans la cité de Lubero sont : Luviru (Lubero), Kakwagho, Munovo I, Makuku, Kabenge, Katsogharia, Wayivuta, Munovo

II.1.3 LA SITUATION DEMOGRAPHIQUE

La population est l'ensemble d'individus qui vivent sur un territoire donné. On reconnaît à la population de la cité de Lubero les caractéristiques ci- après :

§ Un attachement à la terre : la population est en effet sédentaire. Cette sédentarisation influence le rapport de l'acteur à son environnement ;

§ Une adaptation aux conditions de vie dans l'exercice de ses activités : la population préfère éviter des problèmes de nature à perturber la bonne marche de ses activités ;

§ Une population homogène : constituée de plus au moins 95% de l'ethnie Nande. Cette homogénéité fait que les gens se connaissent, se fréquentent en fonction de leur appartenance au village, au métier, à la région,... De cette connaissance naît des réseaux dont la caractéristique principale est la confiance. C'est à travers les réseaux que s'exercent les activités économiques et sociales ;

§ Une absence de complexe à l'exercice des activités jugées « ridicule », la population accepte d'exercer des activités qui peuvent permettre d'améliorer ses conditions d'existence et soit faire la part des choses entre les gros bénéfices irréguliers et ses bénéfices réduits ; pourvu que la rotation des stocks soit rapide ;

§ Une forte propension à l'épargne : l'épargne est principalement affectée à l'investissement ;

§ La solidarité et la confiance de l'un à l'autre : ses formes de solidarité se pratiquent dans le commerce, l'agriculture,... Dans le commerce, les marchands s'associent pour le transport en commun dans un engin unique pour faire des micro- crédit dans les entreprises informelles où le système de tontines est le principal outil de l'expansion des affaires. D'autres formes de solidarités apparaissent en cas de difficultés.

Voici la population de la cité de Lubero repartie par année 2012 à 2014.

Tableau N°1 : population de la cité de Lubero de l`année de 2012- 2014

Population

Années

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

2012

13151

15389

14818

16777

60135

2013

13411

15209

15191

17557

61368

2014

13393

15540

15715

18110

62758

Total

39955

46138

45724

52444

184261

Source : bureau de l'Etat civil de la cité de Lubero, mai 2015

Commentaire : il ressort de ce tableau que chaque année, il y a augmentation de la pression démographique.

II.1.4 SITUATION SOCIO- ECONOMIQUE

Généralement, dans l'activité économique d'une nation nous retrouvons trois secteurs de production dont l'évolution normale est décrite30(*).

Les secteurs sont :

1. Le secteur primaire

Il est le niveau initial de l'accession au produit tel qu'il peut éventuellement participer à la consommation finale ou servir de matière première à une transformation du stade suivant.

Exemple : la pêche, l'agriculture et la chasse.

2. Le secteur secondaire

Il recouvre l'ensemble des opérations de transformation des matières pour la production des biens et produits finis pour satisfont les besoins individuels ou collectifs.

3. Le secteur tertiaire

Il est celui qui s'attache à mettre à la position des consommateurs l'ensemble des biens et services élaborés par les deux précédents secteurs. Il comprend la distribution des productions agricoles et industrielles, les autres services marchands et non marchands dont l'évolution économique paraît difficile surtout dans le pays en voie de développement. Le développement économique d'une collectivité est un concours de l'effort consenti par tout un chacun selon les capacités des secteurs précités.

A. L'agriculture

La plupart de la population de Lubero est agriculteur et représente plus de 80% de la population locale dans cette activité. Dans la cité, il est pratiqué une culture de subsistance.

En effet, cette culture reste encore au stade traditionnel, car l'utilisation de la houe, la machette y restent encore très fréquente. L'agriculture de subsistance est la base de toutes les autres activités. Ainsi en cité de Lubero, il est pratiqué  principalement deux types de culture:

La culture de subsistance qui concerne les produits vivrières comme le haricot, la patate douce, le maïs ;

La culture commerciale en cité de Lubero est basée sur la pratique de la culture du quinquina dans le domaine commercial. Le quinquina, constitue donc pour le moment, la culture d'investissement pour cette population.

B. L'élevage

Dans la cité de Lubero, il est pratiqué l'élevage des petits bétails ; les volailles et de gros bétail par la majorité. L'élevage traditionnel qui comprend des petits effectifs de moins de 15 bêtes qui sont élevées sur des prairies naturelle ne bénéficient pas de soins préventifs réguliers. Pour cet élevage, les caprins prédominent sur les ovins. Outre cet élevage des ovins et caprins, il y a lieu de souligner celui du porc, animal qui constitue une source de revenu de la population de la cité de Lubero.

L'élevage de gros bétails est pratiqué aux environs de la cité de Lubero par les investisseurs non locaux qui viennent de la ville la plus proche de la cité. La ville de Butembo pour preuve, il a été constaté dans les archives le nombre de fermes qui sont dans le projet de développement de la cité. Ce sont ceux- ci qui essaient de pratiquer de l'élevage moderne. Il faut signaler que l'implantation des fermes s'ensuivent des conséquences néfastes comme la réduction des espaces cultivables et des conflits fonciers.

C. Le commerce

Le commerce est un secteur qui vient après l'agriculture. Il constitue une activité moins développée en cité de Lubero. Dans le commerce, la cité de Lubero entretient des échanges au niveau local et externe d'elle. Les échanges portent sur des produits agricoles industriels notamment le quinquina et des produits manufacturés de premières nécessités. La ville de Butembo est celle qui approvisionne cette cité en ces produits. Il s'agit principalement de commerce des produits vivriers et celui des produits manufacturés.

Le premier est pratiqué d'habitude par les personnes physiques dont la plupart sont les femmes et les personnes morales, tel que le cas des coopératives.

En cité de Lubero, aucune ONG à caractère commercial ne s'y est implanté. Ces produits proviennent des milieux environnants comme Masereka, Katondi, Kitsombiro, Kasugho, Kaseghe, Kimbulu, Kasima.

Le transport s'effectue suivant les possibilités de chaque personne et c'est soit par le vélo, le dos, la tête ou à camion.

Par ailleurs, notons que les opérateurs commerciaux de la cité de Lubero approvisionnent celle- ci à divers produits manufacturés. Nous avons le produit vestimentaires, les produits pharmaceutique et certains produits alimentaires tels que le riz, le sucre, le sel, l'huile de palme mais aussi d'autres produits de première nécessité comme les savons, les allumettes, le pétrole, etc.

Il est à noter que les acticités commerciales en cité de Lubero ne sont encore qu'au stade embryonnaire étant donné que la cité n'a que des petites et moyennes entreprises.

D. L'artisanat et l'industrie

Dans le milieu, nous retrouvons aussi la menuiserie, la couture, la cordonnerie, la forge, qui constituent dans le domaine artisanal une source de revenu non négligeable dans le secteur informel.

Les petits industries comme la briqueterie et tuilerie de Vughuma au quartier Mulo sont tombés en déclin, ainsi que la tuilerie de Lubero et la minoterie du Nord- Kivu (MINOKI) une grande entreprise, n'ont pas su progresser suite à l'apparition des événements malheureux des années de la guerre dite Libération ».

Il faut signaler que les industries ont contribué au développement socio- économique de la cité de Lubero dans l'encadrement des travailleurs. Ces derniers sont devenus des chômeurs aujourd'hui.

Suite à la faible productivité agricole due à l'insécurité dans le milieu, à la réduction des espaces cultivables par les implantations des fermes, aux conflits fonciers mais également aux déclins des unités de production industrielle qui met beaucoup des gens au chômage, la cité de Lubero n'échappe pas au phénomène de la pauvreté.

II.1.5 SITUATION SOCIO- CULTURELLE

I.5.1 L'éducation

Dans la cité de Lubero, nous avons identifié plus de 20 écoles maternelles, primaires et secondaires sous la gestion des églises (protestante, catholique et adventiste) ou de la communauté (Etat) et 2 Universités et Institut Supérieur ISP Masereka et l'université Sainte croix de Mulo (USCM).

Tableau N°2 : les écoles de la cité de Lubero

Nom de l'école

Nombre de classes

Effectifs

Nombre de latrines

Collecte d'eau de pluie

Filles

Garçons

total

Nbre total

Latrines adéquat

%

 

1

E.P Lubero

24

763

484

1247

18

10

44,4

 

2

E.P Mchungazi

6

212

257

469

5

0

0

 

3

E.P Righeri

16

371

437

808

15

8

53

 

4

E.P Vasiyi

7

82

102

184

4

0

0

 

5

E.P Ufahamu

12

275

212

487

13

6

46

 

6

E.P Mulo

22

324

676

1000

21

6

28,5

 

7

E.P Changamuka

18

669

179

848

16

8

50

 

8

E.P Masemi

6

141

156

297

5

0

0

 

9

E.P Kasalala

12

184

189

373

9

0

0

 

10

E.P Vulingongo

11

193

187

390

7

5

71,4

 

11

E.P Kabenge

11

198

180

378

9

9

100

 

12

Institut Lubero

8

164

214

378

9

1

11,1

 

13

Institut Kasalala

14

107

103

210

10

0

0

 

14

Institut Ufahamu

8

95

113

208

6

1

16,6

 

15

Institut Kabenge

12

222

153

375

7

0

0

 

16

Institut Ivatsiro

12

174

206

380

7

0

0

 

17

Institut Mulo

17

181

399

580

12

1

8,3

 

18

Institut Biondi

8

91

221

312

5

0

0

 

19

Institut Tuadibishe

17

536

49

585

12

1

8,3

 

Total

241

4982

4517

9509

190

56

29,4

 

Source : Bureau EPSP/LUBERO

Commentaire : le regard jeté sur l'éducation des enfants en milieu de Lubero prouve que la marge scolaire est normale environ 10000 enfants sur 33825 enfants identifiés en 2014 sont à l'école. Disons que la moitié de ces derniers effectifs est encore en âge préscolaire.

II.1.6 Structure sanitaire

Dans chaque milieu, il ne manque jamais des structures sanitaires. Cette dernière est répertoriée dans le tableau ci- dessous :

Tableau N° 3 : structures sanitaires

Nom de la structure

Nombre de latrines adéquates

Collecte d'eau de pluie

Nombre total

Latrine adéquates

1

HGR Lubero

12

0

 

2

C.S Lubero

14

5

 

3

C.S Kasalala

7

0

 

4

C.S Mulo

12

10

 

5

PS Kavetya

2

0

 

6

PS Jean marie

3

2

 

Total

47

15

 

Source : HGR Lubero, mai 2015

Commentaire : le cadre sanitaire en cité de Lubero est satisfaisant par rapport à la concentration démographique qui minimise les distances entres les structures sanitaires et les conséquences y afférentes.

II.1.7 Les ONG

La citée de Lubero regroupe 2 catégories d'ONG :

§ ONG internationales: Save the Children, ZOA, Care.

Internationales, Healthnet, Monusco, IEDA Relief,...

§ ONG locales et nationales: MAAMS, PAP RDC, CEAPRONUT, SYDIP, SOFEJEP, CIMA,...

A part les ONG locales et internationales, il existe aussi les Associations Villageoises d'Epargne et de Crédit (AVEC) et mutualités d'entraide, notamment : 327 associations villageoises d'épargne et de crédit, 87 mutualités de jeunes et 61 mutualités solidaires.

II.2. GENERALITE SUR L'OXFAM

II.2.0. Dénomination

OXFAM vient d'OXFORD Commettee for Retrif Famine (comité d'aide aux victimes de la famine) organisation fondée en Grande Bretagne en 1942.

II.2.1. Historique

OXFAM international est une Confédération composée de 17 organisations indépendantes de même sensibilité qui agissent « Contre les injustices et la pauvreté ». Elles travaillent ensemble et en collaboration avec les partenaires locaux répartis dans plus de 90 pays à travers le monde.

L'OXFAM a été créée en 1942 à OXFORD, Royaume Uni. Pendant la seconde guerre mondiale, ce groupe milita pour que des vivres soient envoyés, malgré le blocus naval des alliés, aux femmes et aux enfants qui mouraient de faim en Grèce, pays occupé par l'ennemi.

OXFAM est non seulement en train de devenir l'un des leaders mondiaux en matière d'urgence, mais l'organisation met aussi en oeuvre des programmes de développement à long terme dans les communautés vulnérables. Aujourd'hui, elle compte 17 organisations basées en Allemagne, Australie, Belgique, Canada, Espagne, Etats unis d'Amérique, France, Grande Bretagne, Hong-Kong, Inde, Irlande, Italie, Japon, Mexique, Nouvelle Zélande, Pays-Bas et Québec. Le secrétariat International d'OXFAM est basé à OXFORD (Grande Bretagne). Le Secrétariat comprend également des bureaux de plaidoyers à Addis-Abeba, Brasilia, Bruxelles, Suède, New York et Washington DC.

II.2.2. Mission et Vision

OXFAM a la vision d'un monde juste et sans pauvreté, un monde dans lequel tous les hommes et les femmes sont considérés et traités sur un même pied d'égalité, exercent pleinement leurs droits et peuvent influencer les décisions touchant leur avenir.

II.2.3. Objectifs

OXFAM a pour objectifs de contribuer à l'élaboration des solutions durables à l'injustice de la pauvreté. Il fait parti d'un mouvement mondial pour le changement qui donne à chacun les moyens de construire un avenir sûr, juste et sans pauvreté.

OXFAM combine des programmes de développement durables fondés sur les droits, des campagnes de sensibilisation et de mobilisation, le plaidoyer et, en cas de catastrophes naturelles et des conflits armés, l'aide humanitaire.

Il s'attaque aux causes structurelles de l'injustice de la pauvreté et collabore avec des partenaires et des alliés aux échelons local et mondial.

II.2.4. Domaine d'intervention

OXFAM a conscience que la pauvreté résulte des causes multiples souvent liées les unes aux autres. Il adopte donc des stratégies diverses pour lutter contre la pauvreté et les inégalités. En cas de crise, OXFAM intervient pour apporter une assistance vitale et aide ces personnes touchées à restaurer leur moyen de substance. Jour après jour il s'emploi à travers des solutions concrètes et innovantes pour que chacune et chacun puisse sortir de la pauvreté et se réalise pleinement, souvent par l'exercice de ses droits fondamentaux de femme et de l'homme.

a. Alimentation durable

OXFAM exige un système alimentaire plus juste et plus durable pour que chacune et chacun puisse tous les jours manger à sa faim. Cela implique d'investir en faveur de petits agriculteurs notamment des femmes, qui assurent la majeure partie de la productivité de petites exploitations agricoles en formant des producteurs locaux à des techniques durables. Il aide les agriculteurs et agricultrices à s'adapter aux effets du changement climatique et à préserver leur accès à la terre. OXFAM exige en outre des Etats et de grandes entreprises qu'ils réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre, afin d'aider les agriculteurs à faire face aux changements climatiques et d'assurer que nous pouvons toutes et tous manger à notre faim31(*).

b. INEGALITE ET ACCES AUX SERVICES ESSENTIELS

Les inégalités extrêmes ne sont pas une fatalité. Il est possible avec des solutions concrètes de réduire des écarts entre les plus riches et les plus pauvres. Trop de personnes continuent à se débattre dans la pauvreté extrême. A l'inverse, la richesse se concentre de plus en plus entre les mains d'une petite minorité qui en profitent pour accaparer le pouvoir de façonner l'avenir. Le creusement de ces inégalités mis aux économies et fait basculer davantage des personnes encore dans la pauvreté. Que ce soit en menant campagne pour mettre fin au secret financier, qui laisse des milliers de milliards de dollars s'évaporer dans les paradis fiscaux, ou en encourageant les investissements dans l'accès universel à la santé et à l'éducation ; il s'emploi à assurer que les populations défavorisées reçoivent leur part du pouvoir et des ressources qui permettront de réduire la pauvreté et les inégalités.

c. LE DROIT DE SE FAIRE ENTENDRE

L'un des moyens les plus efficaces de réduire la pauvreté consiste à aider les personnes pauvres à réclamer leur jute part, à participer aux décisions politiques qui les touchent et à faire valoir leurs droits.

Cela suppose un environnement dans lequel elle puisse s'exprimer en toute sécurité. L'accès à des informations fiables et la possibilité d'unir leurs voix, à d'autres pour mieux se faire entendre. Toutes ces activités suivent une approche fondée sur les droits, car donner aux populations les moyens d'exercer leurs droits est la meilleure façon de leur assurer le bien-être et un moyen de substance.

D. LES DROITS DES FEMMES

Le monde s'améliore à mesure que les femmes accentuent leur rôle moteur dans les sphères politiques, économiques, sociales et familiales. Il est classement admis que l'exclusion des femmes à un coût. Pourtant, ce sont les femmes qui souffrent le plus de pauvreté. Il s'emploi à améliorer leur bien-être et à accroître les bénéfices des contributions que les femmes et les filles peuvent apporter à la société et à l'économie32(*).

Ce potentiel encore inexploité des femmes est une priorité et, pour le développer, L'Inde soutient les organisations qui font la promotion de l'égalité des chances entre hommes et femmes. Les réformes législatives et la lutte contre les violences faites aux femmes. OXFAM inscrit les droits des femmes au coeur de toutes ses activités.

E. RESSOURCES NATURELLES

Autant des pays pauvres, bien que riches en ressources comme le Pétrole et l'or restent confrontés à la pauvreté du fait de la corruption, du non-respect des droits humains et d'un système sourd aux intérêts des populations pauvres.

L'humanité et le changement climatique polluent et épuisent les ressources naturelles à une échelle inquiétante. Avec les communautés d'agriculteurs et des pêcheurs. Oxfam s'efforce de défendre leur droit aux ressources essentielles à la vie. Il mène également campagne pour qu'elles soient consultées lors des planifications des projets pétroliers, gaziers et miniers et reçoivent leur juste part des recettes générées.

En collaboration avec des partenaires et des alliés il aide les communautés locales notamment les agriculteurs à obtenir les titres de propriétés de leurs terres, à exercer une agriculture et une gestion forestière respectueuse de l'environnement et de se protéger de la pollution et d'autres menaces.

F. SAUVER DES VIES

Lorsque survient un conflit armé ou une catastrophe naturelle, OXFAM apporte rapidement une aide humanitaire substantielle et de qualité.

Les spécialistes de l'hydraulique et de la santé publique de l'OXFAM sont reconnus à l'échelle mondiale pour la rapidité et l'efficacité avec lesquelles ils fournissent de l'eau et des installations sanitaires essentielles, même dans les circonstances les plus difficiles. Dans le cadre de l'OXFAM à Lubero, notre recherche se focalise dans le domaine hydraulique.

OXFAM collabore avec les Etats, les organisations locales et les communautés pour que tous soient prêts à faire face aux situations d'urgence et, notamment, se préparer aux effets du changement climatique, compte tenu de la multiplication des sécheresses, des inondations et des phénomènes météorologiques extrêmes.

Le travail humanitaire d'OXFAM consiste pour une grande part à mener campagne pour le renforcement du droit international.

II.2.5. ACTIVITES REALISEES PAR OXFAM

OXFAM internationale conjugue aide d'urgence à court terme et projets de développement à long terme. A l'Est de la RDC, OXFAM réalise les activités suivantes :

- Les programmes de renforcement des moyens de substances durables.

- Le soutien à l'agriculture de petite échelle

- Approvisionnement en eau, les équipements sanitaires et la santé

- La formation professionnelle pour des comités et groupements des femmes.

II.2.6. DIFFICULTES RENCONTREES

La grande difficulté que rencontre OXFAM en RDC, c'est l'état d'insécurité qui perdure dans les zones de son intervention et cela malgré la défaite de certains groupes armés rebelles. Les interventions militaires à l'Est de la RDC ne favorisent pas OXFAM à atteindre facilement les bénéficiaires. L'autre problème réside au niveau des routes qui sont de fois impraticables et bouleversent le calendrier des activités. A Lubero, le problème réside au niveau même des bénéficiaires qui ne savent pas entretenir correctement certaines infrastructures réhabilitées par OXFAM.

II.2.7. PERSPECTIVES D'AVENIR

Vu l'Etat d'inégalité quant à la répartition des richesses à travers le monde, 1% de la population mondiale qui possède jusqu'à 50% des richesses mondiales d'après son rapport récent sur les inégalités ainsi OXFAM se fixe comme perspective à venir de militer pour rétablir l'égalité entre êtres humains33(*).

II.2.8. ORGANIGRAMME DE L'OXFAM34(*)

Chargé de programme, Droits humains et actions humanitaires

Coordonnateur

Pool Assistance technique

Pool personnel d'appui secrétariat, comptabilité, sécurité, chauffeur

Chargé de programme, décentralisation et développement local

Chargé de programme, gestion des ressources naturelles

Chargé de programme, étude et formation

Animateur

Animateur

Animateur

Animateur

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS

Dans ce chapitre, nous présentons les résultats que nos questionnaires d'enquête ont recueillis à Lubero. En titre de rappel ces questionnaires visent à vérifier les hypothèses de ce travail. Après avoir présenté ces résultats sous forme des tableaux, nous allons les commenter et les discuter.

TABLEAU N°4 : REPARTITION DES ENQUETES PAR TRANCHE D'AGE

AGE

Fréquence

Pourcentage

1

12-25ans

40

40

2

26-35ans

35

35

3

36-50ans

20

20

4

50 et plus

5

5

TOTAL

100

100

Source : Nos enquêtes de juillet 2015

Vue la répartition de nos enquêtés par tranche d'âge, nous constatons que la majeure partie de nos enquêtés se situe entre 18 et 25ans qui représente 40% de notre échantillon. Puis la tranche de 26 à 35% vient après et représente 35% ; ensuite 36-50ans qui représente 20% et enfin 50 et plus représentant 5%. En fait cette répartition se justifie par le fait que la plupart de nos enquêtés sont des hommes et femmes bien informés et qui puisent souvent de l'eau dans les adductions ou bornes fontaines construites par l'OXFAM. Nous constatons que la fréquence chute plus on augmente d'âge. Cela se justifie par le fait que les activités de puisage de l'eau revient souvent aux plus jeunes qui ont encore de la force.

TABLEAU N°5: REPARTITION DES ENQUETES PAR SEXE

SEXE

Fréquence

Pourcentage

1

M

45

45

2

F

55

55

TOTAL

100

100

Source : Nos enquêtes de juillet 2015

Il s'observe dans ce tableau les éléments qui suivent : les femmes représentent une proportion de 55ans sur 100, soit 55% et les hommes 45 sur 100, soit 45% de notre échantillon. Le choix porté sur la majorité des femmes se justifie par le fait que plusieurs activités liées à l'usage de l'eau est réservé aux femmes.

TABLEAU N°6 : PRESENTATION DES ENQUETES SELON LA PROFESSION

PROFESSION

Fréquence

Pourcentage

1

Agriculteur

63

63

2

Eleveur

9

9

3

Travailleur

5

5

4

Elève

13

13

5

Autre

10

10

TOTAL

100

100

Source : Nos enquêtes de juillet 2015

Visiblement, l'agriculture se présente comme une grande activité dans la cité de Lubero, 63% de notre échantillon, puis viennent les élèves avec 13%, les autres secteurs (les motards, les petits commerçants, ...) viennent avec 10% puis les éleveurs, qui ne sont pas assez nombreux, 9% et enfin pour les fonctions publiques.

TABLEAU N°7 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LE NIVEAU D'ETUDE

Niveau d'étude

Fréquence

Pourcentage

1

Primaire

63

63

2

Secondaire

27

27

3

Universitaire

10

10

TOTAL

100

100

Source : nos enquêtes de juillet 2015

La plupart de nos enquêtés n'ont pas eu la chance d'atteindre le niveau secondaire et c'est à ce point que la méthode d'interview nous a été nécessaire, 63% sont arrivés au niveau primaire, au niveau secondaire nous avons 27% et au niveau universitaire 10%.

TABLEAU N°8 : REPARTITION DE NOS ENQUETES SELON LA CONNAISSANCE DE L'OXFAM

REPONSE

Fréquence

Pourcentage

1

Oui

76

76

2

Non

24

24

TOTAL

100

100

Source : Nos enquêtes de juillet 2015

Dans toute société, il existe toujours des personnes beaucoup trop curieuses et d'autres méfiantes. Ici, 76% de notre échantillon connaissent l'OXFAM, certains le connaissent suite à la visibilité de leurs actions. Les autres grâce aux mentions sur les engins roulants, d'autres grâce à la célébration de la journée mondiale de l'eau au cours de laquelle OXFAM octroie de T-Shirt d'autres parce qu'ils ont contribué manuellement à certains aménagement d'eau. Le 24% l'ignorent parce qu'ils ne sont pas intéressés par les ONG, soit ils sont nouveaux à Lubero ou soit ils ne savent pas lire.

TABLEAU N°9 : REPARTITION DES ENQUETES SELON QU'ILS CONNAISSENT LES ACTIVITES D'OXFAM

REPONSE

Fréquence

Pourcentage

1

Oui

67

67

2

Non

33

33

TOTAL

100

100

Source : nos enquêtes de juillet 2015

Nous remarquons que parmi les enquêtés qui connaissent OXFAM, quelques pourcents ne savent pas ses activités respectives, 67% savent les activités de l'OXFAM et la plus connue c'est l'adduction et aménagement d'eau (WASH). Le 33% regorge les gens qui ne savent pas OXFAM et qui n'ont aucune idée sur ses activités, mais aussi les 9% qui ont baissé la rubrique des enquêtés qui connaissent OXFAM sans toutefois connaître ses activités.

TABLEAU N°10 :L'INFLUENCE DES ADDUCTIONS D'EAU DE L'OXFAM SUR LA VIE SOCIO-SANITAIRE A LUBERO

REPONSE

Fréquence

Pourcentage

1

Oui

76

76

2

Non

24

24

TOTAL

100

100

Source : Nos enquêtes de juillet 2015

Par rapport à notre échantillon, 62 enquêtés ou soit 62% reconnaissent que les adductions d'eau de l'OXFAM ont une influence positive sur la vie socio-sanitaire ; 32 enquêtés soit 32% pensent le contraire.

TABLEAU N°11 : REPARTITION DES REPONSES DES ENQUETES SELON QUE LES ADDUCTIONS D'EAU DE L'OXFAM SONT PRIORITAIRE A LUBERO

REPONSE

Fréquence

Pourcentage

1

Oui

59

59

2

Non

41

41

TOTAL

100

100

Source : nos enquêtés de juillet 2015

59 enquêtés soit 59% assurent que les adductions d'eau de l'OXFAM ont été une priorité pour la population de LUBERO car ces adductions couvrent une partie importante de la cité de LUBERO. Les 41% disent non, cela se justifie par la divergence d'idées. Pour certains, la priorité c'est l'agriculture, la nourriture mais reconnaissons qu'ici OXFAM a réalisé une oeuvre de bien commun et très prioritaires car l''eau c'est la vie, sans eau potable comment les hôpitaux fonctionneraient-ils ?

Après cette présentation des résultats, nous constatons que notre première hypothèse au tableau n°10, a été vérifiée à 62 enquêtés sur 100 ou 62% et désapprouvé par 38 enquêtés sur 100 ou soit 38%. Notre deuxième hypothèse au tableau n°11, portant sur le caractère prioritaire des adductions d'eau à LUBERO a été confirmée à 59% ou par 59 enquêtés sur 100 et désapprouvée par 41% ou soit 41 enquêtés sur 100. Avec ces résultats nous pouvons dire haut que l'OXFAM a accompli un travail remarquable selon les ententes de la population de la cité de LUBERO dans sa vie socio-sanitaire.

DISCUSSION DES RESULTATS

Une étude illustre combien les questions situées au croisement de l'environnement et de la santé dans les grands centres urbains et ruraux des pays du Sud correspondant à des situations complexes qu'il est nécessaire d'apprécier entre mesure (des experts) et perception des populations, entre messages délivrés par les autorités sanitaires et ce qu'en retiennent les populations cibles (Dos Santos) ; dans cet angle d'idée à Lubero nous constatons que notre première hypothèse s'est vérifiée en termes de 62 personnes sur 100 soit 62% des enquêtés qui trouvent une influence positive de ces adductions d'eau sur la vie socio-sanitaire à Lubero tout en se référant à l'environnement et la santé des populations avant les adductions d'eau par les ONG. Les hôpitaux peuvent aussi témoigner de cet impact étant donné que ces mêmes hôpitaux ont pour mission la santé.

Par rapport aux années passées, les cas des maladies liées à l'eau impropre ont baissé et cela explique l'influence positive de ces adductions. Fatouma Ba, Christian Bouchard et Irene-Jeib s'expriment à ce propos : « De nombreux programmes et projets visant l'accès aux ressources en eau sont initiés pour satisfaire une demande en eau qui se fait de plus en plus persistante, notamment en milieu rural. L'insuffisance des moyens financiers impose que ces projets soient échelonnés dans ce temps. En amont des études de faisabilité techniques et économiques, il est nécessaire d'établir des priorités d'intervention. Cette étude présente une analyse multicucritère d'aide , à la décision pour des priorités d'intervention.

Cette étude présente une analyse. Après avoir identifié les objectifs relatifs à l'approvisionnement en eau au niveau de la région, six critères qualitatifs et quantitatifs permettent de mesurer le degré d'atteinte de ces objectifs définis. Ces critères permettent d'évaluer la priorité en matière de projet de développement éventuel. Il s'agit des critères portant sur la qualité d'eau disponible, la quantité d'eau disponible pour les besoins domestiques, la distance d'accès aux points d'eau ainsi que le potentiel de développement. Mais tous critères sont ensemble étudiés avec la population ».

Plusieurs projets de développement ont échoué suite à la non participation des populations à la décision du projet à mettre en place. On observe le plus souvent l'abandon de ces infrastructures une fois en panne, les populations retournent à leurs anciennes adductions d'eau.

Tout en se référant aux résultats de notre deuxième hypothèse qui traite du caractère prioritaire des adductions de l'OXFAM, les résultats des enquêtes prouvent à 59% ou soit 59 sur 100 reconnaissent que ces adductions ont été une priorité à Lubero ; cela s'explique par le fait que la population a vu son point de vue associé à la mise en oeuvre du projet d'adduction de l'OXFAM. C'est ainsi qu'elle est devenue actrice incontournable dans la réussite de ce projet. Mais signalons que pour la continuité du bon fonctionnement des ouvrages, il est important de chaque fois sensibiliser ces populations la bonne gestion de ces adductions et bornes fontaines à LUBERO.

CONCLUSION PARTIELLE

Bien que le nombre des personnes ayant connaissance de l'OXFAM affiche une légère baisse, vue le résultat obtenu au tout dernier tableau, nous pouvons affirmer que l'OXFAM qui est une ONG internationale a vraiment marqué la population de LUBERO en lui procurant de l'eau potable sans microbes et cela montre aussi à quel point toutes ces ONG internationales présente à LUBERO ou ayant déjà oeuvré à LUBERO, ont visiblement un impact positif sur la vie des populations à LUBERO, mais le travail n'est pas fini, il faut plus d'effet pour toucher le maximum des bénéficiaires.

DEUXIEME PARTIE : PROJET DE DEVELOPPEMENT

1. TITRE DU PROJET

« Atelier de formation et sensibilisation de la population sur la gestion des bornes fontaines construites par l'OXFAM »

2. But Gérer, protéger et susciter en la population le bien fondé les bornes fontaines.

3. OBJECTIFS DU PROJET 

· Objectif global : Amélioration des conditions socio-sanitaires par l'octroi, la consommation et la gestion rationnelle des bornes fontaines.

· Objectifs spécifiques :

- Sensibiliser et informer les consommateurs des eaux des bornes fontaines sur le bien fondé des eaux de borne fontaine.

- Identifier les bornes fontaines et les consommateurs de ses eaux des bornes fontaines.

4. DUREE DE L'EXECUTION DU PROJET 

La période d'exécution du projet s'étend sur une durée de 6 mois c'est-a-dire période allant de Août 2015 à janvier 2016 .

Ce présent projet s'inscrivant dans le cadre de la formation et sensibilisation pourra générer des acquis qui s'étendront sur tous les consommateurs des eaux des bornes fontaines pendant la durée même de sa réalisation.

5. ZONE D'INTERVENTION DU PROJET 

Le projet sera opérationnel en cité de Lubero, territoire de Lubero, province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo.

6. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET 

La cité de Lubero est une entité menacée par l'exode rural, suite à l'insécurité perpétrée par les groupes armées qui gangrènent tout le territoire de Lubero. Jadis une cité occupée en grande partie par les agriculteurs, aujourd'hui cette cité enregistre une pluralité d'activités.

Vu son essor démographique, et son relief, l'exposant à la carence d'eau potable, sauf ceux qui sont dans la vallée, plusieurs humanitaires, et plus particulièrement OXFAM, ont voulu soulager la population en lui octroyant une eau de qualité par la canalisation sur les hautes montagnes et la construction des bornes fontaines. L'appréciation de la population quant à ce pousse OXFAM de multiplier les fontaines dans cette entité.

Cependant, la mentalité de la population étant encore attachée au naturalisme, ces bornes fontaines souffrent d'une mégestion. De fois, des bagarres sans nom y sont enregistrées. Ce qui abouti parfois à la casse des tuyauterie, profanation de cet endroit la santé se restaure.

Selon nos enquêtes, 59% de notre population d'étude qui apprécie cette initiative a souhaitée que tous les consommateurs de cette eau puisée à chacune des bornes fontaines soit formé et sensibilisé à la gestion des bornes fontaines.

C'est avec cette requête que la population pourra sortir de ce gouffre si sa mise en oeuvre permettra d'intégrer au même niveau tous les bénéficiaires et acteurs principaux. Contrairement aux actions déjà menées dans ce domaine, ce projet prend une particularité de cibler les autorités administratives, les relais communautaires, le comité local de développement, les services hydrauliques de la place (hygiène et assainissement) ainsi que toute la population consommatrice des eaux des bornes fontaines.

7. LES BENEFICIAIRES DU PROJET 

a. Directs : il s'agit de 100 personnes déjà ciblées dans nos enquêtes, ainsi que 2 membres de tous les services cités ci-haut, à savoir les autorités politico-administratives, les relais communautaires, le comité local de développement, hygiène et assainissement. Au total, 108 personnes constituent les bénéficiaires directs.

b. Indirects : tous les consommateurs des eaux des bornes fontaines et ainsi que toute la population de la cité de Lubero et des villages environnants.

8. LES ACTIVITES DU PROJET

Les activités qui doivent se réaliser dans ce projet sont d'une grande envergure et permettront d'atteindre les résultats assignés (attendus) ; nous avons à cet effet :

- Identification des consommateurs des eaux des bornes fontaines ;

- Formation et sensibilisation des bénéficiaires sur la gestion des bornes fontaines;

- Création des cadres de sensibilisation élargie;

- Organisation des formations de restitution des acquis aux bénéficiaires indirects ;

- Suivie des activités sur le terrain ;

- Evaluation des activités du projet.

Description des activités du projet

· Identification des consommateurs des eaux des bornes fontaines (bénéficiaires) : dans cette activité, l'identificateur sera doté des fiches et jetons d'identification établis selon les critères des bénéficiaires.

· Formation et sensibilisation des bénéficiaires : dans cette activité, nous aurons à former les consommateurs des eaux des bornes fontaines sur le thème Comment gérer une borne fontaine, le bien fondé de cette borne fontaine ainsi que l'importance de l'eau dans la cité. Les modules de formation seront constitués et distribués aux participants. Après la formation de tous les bénéficiaires, une autre sera organisée pour les pairs éducateurs qui continueront à sensibiliser même après la fin de l'exécution du projet.

· Création des cadres de sensibilisation élargie : aider à pérenniser les acquis de la formation dans chaque quartier.

· Organisation des formations de restitution des acquis aux bénéficiaires indirects : ici interviendra l'opérationnalisation du système des pairs éducateurs (homme et femme) qui s'occupent continuellement de la sensibilisation et qui sont autochtones du milieu. Ces pairs éducateurs travailleront en commun accord avec les cadres de plaidoyer dans le but d'atteindre les bénéficiaires tant directs qu'indirects de toute la cité de Lubero.

· Suivie des activités sur le terrain. Le suivi se fera régulièrement par l'équipe technique du projet à travers lequel les descentes seront multiples et les rapports de suivi seront élaborés ; les fiches de suivi constituent des outils incontournables pour la réalisation de cette activité.

· Evaluation des activités du projet : elle permettra d'apprécier les l'impact et les résultats des activités réalisées dans le projet. Elle se fera deux fois moyennant les fiches d'évaluation de chaque bénéficiaire et un rapport d'évaluation sera élaboré.

8. LES RESULTATS ATTENDUS DU PROJET

- L'identification des consommateurs des eaux des bornes fontaines ainsi que des autres bénéficiaires du projet (108 personnes)

- 108 bénéficiaires identifiés sont formés sur la gestion et le bienfait des bornes fontaines ;

- 2 cadres de sensibilisation dans la cité de Lubero sont constitués et jouent pleinement leur rôle.

- La restitution des acquis de la formation aux bénéficiaires indirects du projet est faite

- Le suivi des activités sur le terrain est assurée par l'équipe technique du projet ;

- L'évaluation des activités est faite et la contribution du projet sur la gestion des bornes fontaines est visible.

9. CHRONOGRAMME DES ACTIVITES

No

Période

Activités

D'Août 2012 à Juillet 2013

Responsable

A

S

O

N

D

J

 
 
 

1

2

3

4

5

6

 

01

Identification des consommateurs des eaux des bornes fontaines

x

 
 
 
 
 

Coordonnateur, Animateurs et Comité d'identification

02.

Formation des bénéficiaires directs du projet

 
 

x

x

 
 

Animateurs et Coordonnateurs

04

Création des cadres de sensibilisation

 
 
 
 

x

 

Toute l'équipe technique et la population locale

05

Organisation des formations de restitutions des acquis des bénéficiaires directs aux bénéficiaires indirects

 
 
 
 

x

x

Coordonnateur et Animateurs.

06

Suivi des activités sur le terrain

x

x

x

x

x

x

Equipe technique

07

Evaluation des activités du projet

 
 
 
 
 

x

Equipe technique et bailleurs des fonds.

Les activités de ce projet seront exécutées par une structure de la place dont l'organigramme se schématise de la manière ci-après :

A.G

C.C

C.A

S.E ou Coordination

Services techniques

Services administratifs et financiers

Logistique

Comptabilité

Caisse

Santé et assainissement

Animation

Parmi les organes, celui qui nous intéresse le plus dans l'exécution du projet, c'est la coordination qui veille régulièrement à la réalisation des activités à travers les différents services techniques, administratifs et financiers.

10. CADRE LOGIQUE DU PROJET

-

Résume narratif

Indicateurs objectivement vérifiables (IOV)

Moyens de vérification (M.V)

hypothèses

 

But

Gérer, protéger et susciter en la population le bien fondé les bornes fontaines.

La population gère les bornes fontaines comme leur source de fortune

- Observation

- Rapport d'enquête

La population ignorerait les principes de gestion des bornes fontaines

 

Objectif

Amélioration des conditions socio-sanitaires par l'octroi, la consommation et la gestion rationnelle des bornes fontaines.

La population de la cité de Lubero ne sait pas encore les méfaits des eaux puisées par-ci par-là

- Rapport du service d'hygiène et assainissement des la cité de Lubero ainsi que des services médicaux

Les méfaits de n'importe quelle eau semblent ne pas rendre sensible la population

Spécifiques :

- Sensibiliser et informer les consommateurs des eaux des bornes fontaines sur le bien fondé des eaux de borne fontaine.

- Identifier les bornes fontaines et les consommateurs de ses eaux des bornes fontaines.

65% de la population néglige les bornes fontaines

30 bornes fontaines sont identifiées

- Rapport des enquêtes menées par la coordination du projet ;

- Photos et images des personnes ivres.

Que le système des pairs éducateurs soit efficace pour pérenniser le projet.

03

Extrants

- L'identification des consommateurs des eaux des bornes fontaines ainsi que des autres bénéficiaires du projet

- Formation des bénéficiaires

- Création des cadres élargis de sensibilisation

- La restitution des acquis de la formation aux bénéficiaires indirects du projet est faite

- Le suivi des activités sur le terrain

- L'évaluation des activités est faite et la contribution du projet sur la gestion des bornes fontaines est visible.

108 personnes sont identifiées pour la formation

- 108 bénéficiaires identifiés sont formés sur la gestion et le bienfait des bornes fontaines ;

- 2 cadres de sensibilisation dans la cité de Lubero sont constitués et jouent pleinement leur rôle.

- Les comités de sensibilisation sont créés dans chaque quartier

- L'équipe technique du projet assure en 100% le suivi des activités du projet

- L'équipe technique ainsi que le bailleur des fonds évaluent le projet

- Rapport d'identification, photos

Liste des présences, CD de formation, rapport des animateurs, photos et Modules de formation

- Listes de présence, rapport et photos

- Liste de présence, rapport et images

Fiche de suivi des activités et rapport

Fiche d'évaluation

Que les bénéficiaires se disponibilisent

Que les matériels soient prêts pour la formation et sensibilisation

Que l'équipe technique se débarrasse des sentiments dans le choix des cadres

Que les bénéficiaires directs soient motivés pour la restitution des acquis de la formation

Que le suivi de fasse sans complaisance

Que les évaluateurs se renseignent d'abord sur les objectifs poursuivis

04

Intrants

- Identifier les bénéficiaires du projet

- Former les bénéficiaires

- Créer des cadres élargis de sensibilisation

Tous les consommateurs des eaux des bornes fontaines ne sont pas connus

Il y a moins d'ONGD qui se consacrent à la formation de la population sur la gestion des bornes fontaines

Absence des cadres de sensibilisation sur la gestion des bornes fontaines

- Témoignages des leaders du milieu ;

- Rapport des enquêtes menées auprès de toutes les instances compétentes dans le domaine

- Rapport des descentes sur le terrain et du comité de développement

Que le recensement de tous les consommateurs et maisons de buvettes soient identifiées.

Que le renforcement des capacités (formation) de la population sur la gestion des bornes fontaines soit réalisé.

Que la coordination du projet crée des cadres compétents pour la sensibilisation.

 
 

Suivi des activités sur le terrain

Suivi bien assuré pendant la réalisation du projet

- Rapport de suivi des activités ;

- Photos des activités du projet

Que la coordination et son équipe technique fasse le suivi des activités.

 
 

Evaluation des activités du projet

100% des activités du projet sont effectivement évaluées

- Rapport d'évaluation sur les activités et les indicateurs du projet ;

- Photos des actions menées

Que la structure d'exécution et les bailleurs des fonds évaluent les activités.

11. OPERATIONNALISATION ET FAISABILTE DU PROJET

Ce projet s'avère faisable et opérationnel car toutes les potentialités possibles pour la mise en oeuvre des activités sont disponibles dans le milieu. L'opérationnalisation de ce programme permettra de rassembler les autres atouts latents et de muser sur les aspects qui faciliteront les plus l'efficacité de l'approche communautaire.

12. LES STRATEGIES UTILISEES DANS LE PROJET

L'approche communautaire se traduit par les stratégies ci-après : la création d'un comité restreint d'identification (C.R.I) qui utilisera une stratégie porte à porte dans l'identification des bénéficiaires, opérationnalisation du système des pairs éducateurs (un homme et une femme) dans chaque quartier de la cité concernée par le projet pour la bonne gestion des bornes fontaines. Toutes les activités planifiées dans le présent projet constituent des stratégies pouvant favoriser la visibilité et un impact direct des acquis du projet.

13. DURABILITE DU PROJET

L'équipe technique permettra d'entretenir les acquis du projet sur le terrain, les cadres de sensibilisation, la stratégie des pairs éducateurs sont autant de facteurs qui faciliteront le suivi et la pérennisation des actions menées lors de la phase d'exécution du projet. A travers cette durabilité constituée par des activités et stratégies, les bénéficiaires indirects accéderont aux acquis de celles-ci.

14. BUDGET DETAILLE DU PROJET

a) Planification des intrants

Libellé

Quantité

C.U. en $

C.T. en $

01

Modules de formation

108 pièces

15,00

1620,00

03

Calicots

25 pièces

30,00

750,00

04

Flip shart

30 pièces

15,00

150,00

05

Dépliants

1000 pièces

2,00

2000,00

06

Pancartes

10 pièces

50,00

500,00

07

Sport éducatifs

300 pièces

50,00

1500,00

Sous-total

-

172,00

6 520,00

Source : Nos enquêtes, mai 2015

b) Formation des bénéficiaires

Libellé

Quantité

C.U. en $

C.T. en $

01

Participants

108 personnes

-

-

02

Formateurs

3 personnes

250 x 3 x 2

1500,00

03

Restauration des participants

108 personnes

2$ x 44 jrs

216,00

04

Restauration des formateurs

2 repas /3

30,00 x 44 jrs

1320,00

05

Location salle de formation

2 salles

5$ par jr

220,00

06

Frais de logement des formateurs

3 personnes

15 x 44 jrs

660,00

07

Transport des formateurs

3 personnes

FF

150,00

Sous-total

-

302,00

4066,00

Source : Nos enquêtes, mai 2015

c) Formation des cadres de sensibilisation et des pairs éducateurs

Libellé

Quantité

C.U. en $

C.T. en $

01

Pairs éducateurs

30 personnes

5,00

150,00

03

Membres du comité de sensibilisation

10 personnes

5,00

50,00

04

Honoraires / Formateurs

3 personnes

3 x 30$ =90$

450,00

05

Restauration des participants à la formation

48 personnes

2 x 5jrs = 10

480,00

06

Logement des Formateurs

3 personnes

15,00 x 5jrs

75,00

07

Restauration des Formateurs

3 pers x 5jrs

15$ x 5 jrs

75,00

08

Constitution des modules de formation

108 pièces

10,00

1280,00

09

Flip shart

10 pièces

15,00

150,00

10

Note book des participants

108 pièces

1,00

48,00

11

Stylos des participants

1 boîte

6,00

6,00

12

Location de la salle

1 salle

5,00

25,00

Sous-total

-

182,00

2789,00

Source : Nos enquêtes, mai 2015

d. Horaires des ressources humaines

NO

Libellé

Quantité

Salaire/mois

Salaires 6 mois

01

Coordonnateur

1

450,00

2700,00

02

Animateur

3

750$

4500,00

03

Infirmiers

1

300,00

1800,00

04

Caissier

1

100,00

600,00

05

Comptable

1

150,00

900,00

06

Logisticien

1

200,00

1200,00

 

Sous total

8

1950,00

11700,00

Source : Nos enquêtes, mai 2015

e) Matériels roulants

Libellé

Quantité

C U en $

C T en $

1.

Motos/ sport Yamaha

2 Pièces

3200, 00

6400, 00

2.

Vélos pour les cadres et pairs éducateurs

48 Pièces

80, 00

3840, 00

3

Land cruser/ pick up

1Pièces

40000, 00

40000, 00

 

Sous total

51 Pièces

40400

50240, 00

Source : Nos enquêtes, mai 2015

f. Fonctionnement des matériels roulants

Libellé

Quantité

C. U en $

C. T en $

01

Fîtes pour essence

2pièces

200, 00

400, 00

2.

Huile moteur

5 pièces

20, 00

100, 00

3.

Pièces de recharge

FF

FF

1000, 00

4.

Réparation et entretien

FF

FF

850, 00

 

Sous total

7 pièces

220, 00

2350, 00

Source : Nos enquêtes, mai 2015

g. Fonctionnement bureau de la structure d'exécution du projet

libellé

Quantité

C. U en $

1000, 00

01

Ordinateur et ses accessoires

1 pièce

1000, 00

1000, 00

02

projecteur

1 pièces

500, 00

500, 00

03

Rame de papier

100 Rames

6, 00

600, 00

04

Stylos

20 boites

6, 00

120, 00

05

Encre correcteur/ stylo

5 boites

1, 00

5, 00

06

Bics marqueurs

10 boites

6, 00

60, 00

07

Agrafeuse

5 pièces

5, 00

25, 00

09

Perforateur

2 pièces

3, 00

250, 00

10

Groupe électrogène et ses accessoires

1 pièce

250, 00

250, 00

 

Sous total

160 pièces

1780, 00

2611, 00

Source : Nos enquêtes, mai 2015

h. Tableau récapitulatif du projet

Libellé

C T en $

1.

Planification des intrants

6 520,00

2

Formation des bénéficiaires

4066, 00

3

Formation des cadres de plaidoyer, sensibilisation

2789,00

4.

Planification des Ressources Humaines

11700, 00

5.

Matériels roulants

50240, 00

6.

Fonctionnement des matériels roulants

2350, 00

7

Fonctionnement bureau

2611, 00

Sous-total

80276,00

8

Imprévus 5%

4013,80

TOTAL GENERAL

84289,80

8

Contribution locale, 10% du montant total.

8428,98$

9

Appui sollicité chez health net T. P. O

75860,82$

CONCLUSION GENERALE

Notre étude s'est focalisée sur « Impact des ONG internationales sur la vie socio-sanitaire de la population de la cité de Lubero. Cas de l'OXFAM ». Cette étude a été menée suite au problème constaté, que nous avons exprimé dans les questions suivantes :

- En quoi l'intervention de l'OXFAM en adduction d'eau a-t-elle touché la vie socio-sanitaire de la population de Lubero ?

- Les adductions sont-elles prioritaires pour les habitants de Lubero ?

D'entrée de jeu, nous avons émis les hypothèses suivantes :

- L'intervention de L'ORFAM en adduction d'eau aurait touché profondément la vie socio-sanitaire de la population en leur facilitant l'accès facile à l' eau potable.

- Les adductions d'eau de L'ORFAM serait prioritaire pour les habitants de Lubero vue le rôle important que représente l'eau dans la vie de tout être surtout la santé .

Selon les enquêtés menées sur terrain, notre première hypothèse s'est vérifiée en 62% des enquêtés qui trouvent une influence positive de ces adductions d'eau sur la vie socio-sanitaire à Lubero. De même, notre deuxième hypothèse qui traite du caractère prioritaire des adductions de l'OXFAM, les résultats des enquêtes prouvent à 59% que ces adductions ont été une priorité à Lubero.

Notre objectif était de démontrer la contribution de l'ONG OXFAM dans l'amélioration des conditions de vie des populations de la cité de Lubero dans le domaine de l'eau. Pour atteindre cet objectif, nous avons usé des méthode fonctionnelle, inductive et statistique. Ces méthodes se sont appuyées sur les techniques d'observation désengagée, d'enquête par questionnaire, d'entretien directif, d'échantillonnage systématique probabiliste, documentaire et d'analyse statistique.

Cette méthodologie nous a poussé à articuler notre travail sur deux parties : la monographie et le projet. La première partie a été subdivisée en trois chapitres : le premier chapitre a traité des généralités sur l'étude, le deuxième chapitre a consisté à la présentation du milieu d'étude et de l'OXFAM, et le troisième s'est consacré à analyser, présenter et de discuter les résultats obtenus sur terrain, dans le but de prouver confirmer ou infirmer nos hypothèses. La deuxième partie a porté sur le projet de développement selon les réalités rencontrées sur terrain, notamment  la formation et sensibilisation des consommateurs des eaux de bornes fontaines sur leur gestion, la connaissance et la valeur des bornes fontaines.

Pour être précis et concis, notre étude avec comme délimitation spatiale la cité de Lubero, et temporellement les années 2010 à 2015, années pendant lesquelles les bornes fontaines sont opérationnelles. Du point de vue typologique, cette étude s'est orientée dans le domaine socio-sanitaire.

En définitive, nous n'avons aucune prétention d'avoir épuisé ce sujet. Nous pensons enrichir notre étude par les recommandations de nos lecteurs.

SUGGESTION

a. A l'égard de l'OXFAM

- Renforcement de capacité de sa population cible en matière de gestion de ses ouvrages.

- Renforcer la coopération avec la population en matière de prioritisation de ses projets pour une réussite efficace de ses activités sur terrain.

b. A l'égard de la population bénéficiaire

- De vouloir bien cultiver l'esprit d'autoprise en charge pour un développement durable.

- De vouloir bien prendre soin des ouvrages qu'on leur lègue.

c. A l'égard de l'Etat Congolais

- De veiller à l'éradication de l'insécurité à l'Est de la RDC

- De prendre ses responsabilités en ce qui concerne le développement des populations en leur garantissant un niveau de vie acceptable.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIES

I. OUVRAGES

- DURKHEIM F. , Les règles de la méthodologie sociologiques, PUF, Paris, 1996.

- ERICK CAZAUBON, Les ONG : les acteurs humanitaires dans la lutte contre la faim, 2006, p.16.

- GRAWITZ. M, Méthodes des sciences sociales, 10e, Paris, Dalloz, 2001.

- JEANINE Bremond, Vincent Merci et Marie-Martine, Problèmes économiques, ed. Hatier, Paris, 1982.

- J. BROMON et Vincent RERLE et alii, Sciences économiques et sociales, éd. Castier, Paris, 1982, p.352.

- MEMENTO PRATIQUE FRANCIS LEFEBRE, Association et fondation juridique, fiscal, comptable du jour, du 15 avril 1988, éd. Francis, Paris.

II. AUTRES DOCUMENTS

- KATEMBO KATEKE, Association paysanne et développement socio-économique des hautes terres de Beni et Lubero, mémoire, inédit, UCG, 2006.

- PATULU, Contribution des Associations paysannes, Mémoire, UCG, 2009.

- MUHINDO KASINDIVUKO, Contribution des Associations de base de la CARITAS Butembo-Beni, Mémoire, UCG, 2012.

- Xxxx : Archives de la cité de Lubero, rapport annuel 2012- 2014

- Xxxx : Achives, op cit. P.S

- MUSONGIKA, Emmanuel, Economie sociale, cours inédit, 2010-2011, p.13.

III. WEBOGRAPHIE

- http:// www.cava49.org/histoire-des-associations, consulté le 15 avril 2015 à 12h42'.

- www.wikipedia.org/wiki/importance-association, consulté le 26 mai 2015 à 15h45'.

- Article « Développement local » disponible sur http://wikipedia.org, consulté le 27 mars 2015

- Orthé Mami Boubacar, La contribution des organismes internationaux dans la réduction de la pauvreté, Mémoire de maîtrise au Niger 2012. --- http:// www.memoireonline.com.

- Ablassé Oucdroogs, DGA de l'OMC, 25e session ordinaire de la commission du travail et des affaires sociales de l'UA, Ouagadougu 20 Avril 2002, p.25.

- http://www.cd.un dp.org/content/1dc/fr/home/country info html, 11h45'.

- fr.m.wikipedia.org, le 25 mai 2015, à 17h30.

- fr.m.wikipedia.org, consulté à 10h30', le 15 mai 2015.

- Xxx : http//www.oxfam.org

- Xxx : http://www.oxfam.org

- Xxx : http://www.oxfam.org

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHIE i

DEDICACE ii

INTRODUCTION GENERALE 1

1. ETAT DE LA QUESTION 1

3. HYPOTHESE 6

4. OBJECTIF DU TRAVAIL 6

5. CHOIX, OBJET ET INTERET DU SUJET 6

6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 7

6.1. La méthode 7

6.2. Techniques 8

7. DELIMITATION DU TRAVAIL 9

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 10

PREMIERE PARTIE : MONOGRAPHIE 11

CHAPITRE I : GENERALITES SUR L'ETUDE 11

I.1. NOTION SUR LES ONG DE DEVELOPPEMENT 11

I.1.1. Organisation non gouvernementale (ONG en sigle) 11

I.1.2.1. Vie socio-sanitaire 12

I.1.3. Population démunie 13

I.1.4. ORGANISATIONS ASSOCIATIVES 13

I.1.5. Origine des associations 15

I.1.6. Rôle et importance des associations 16

I.1.7. Domaine d'intervention des associations 17

I.1.8. Développement local 17

I.1.9. Conception principale du développement 18

I.1.10. Le développement économique 20

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET GENERALITES SUR L'OXFAM 21

II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 21

II.1.1. LA LOCALISATION ET L'APPERÇU HISTORIQUE DE LA CITE DE LUBERO 21

II.1.2 QUELQUES ASPECTS DE LA GEOGRAPHIE PHYSIQUE LIES A LA SITUATION SOCIO- ECONOMIQUE 22

II.1.3 LA SITUATION DEMOGRAPHIQUE 23

II.1.4 SITUATION SOCIO- ECONOMIQUE 24

II.1.5 SITUATION SOCIO- CULTURELLE 27

I.5.1 L'éducation 27

II.1.6 Structure sanitaire 28

II.2. GENERALITE SUR L'OXFAM 29

II.2.0. Dénomination 29

II.2.1. Historique 29

II.2.2. Mission et Vision 30

II.2.3. Objectifs 30

II.2.4. Domaine d'intervention 30

II.2.5. ACTIVITES REALISEES PAR OXFAM 33

II.2.6. DIFFICULTES RENCONTREES 33

II.2.7. PERSPECTIVES D'AVENIR 34

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS 35

TABLEAU N°4 : REPARTITION DES ENQUETES PAR TRANCHE D'AGE 35

TABLEAU N°5: REPARTITION DES ENQUETES PAR SEXE 35

TABLEAU N°6 : PRESENTATION DES ENQUETES SELON LA PROFESSION 36

TABLEAU N°7 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LE NIVEAU D'ETUDE 36

TABLEAU N°8 : REPARTITION DE NOS ENQUETES SELON LA CONNAISSANCE DE L'OXFAM 37

TABLEAU N°9 : REPARTITION DES ENQUETES SELON QU'ILS CONNAISSENT LES ACTIVITES D'OXFAM 37

TABLEAU N°10 :L'INFLUENCE DES ADDUCTIONS D'EAU DE L'OXFAM SUR LA VIE SOCIO-SANITAIRE A LUBERO 38

DISCUSSION DES RESULTATS 39

CONCLUSION PARTIELLE 40

DEUXIEME PARTIE : PROJET DE DEVELOPPEMENT 41

1. TITRE DU PROJET 41

3. OBJECTIFS DU PROJET 41

4. DUREE DE L'EXECUTION DU PROJET 41

5. ZONE D'INTERVENTION DU PROJET 41

6. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET 41

7. LES BENEFICIAIRES DU PROJET 42

8. LES ACTIVITES DU PROJET 43

8. LES RESULTATS ATTENDUS DU PROJET 44

9. CHRONOGRAMME DES ACTIVITES 45

10. CADRE LOGIQUE DU PROJET 47

11. OPERATIONNALISATION ET FAISABILTE DU PROJET 50

12. LES STRATEGIES UTILISEES DANS LE PROJET 50

13. DURABILITE DU PROJET 50

14. BUDGET DETAILLE DU PROJET 50

CONCLUSION GENERALE 55

SUGGESTION 56

b. A l'égard de la population bénéficiaire 56

TABLE DES MATIERES 59

ANNEXE A

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE A

ANNEXE

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

I. Identification de l'enquêté

1. Tranche d'âge :

12 à 25ans 26 à 35ans 36 à 50ans 50 ans et plus

2. Sexe : M F

3. Profession

Agriculteur Eleveur Travailleur fonction publique Elève Autre

4. Niveau d'étude

Primaire Secondaire Universitaire

II. Questions proprement dites

1. Connaissez-vous l'OXFAM ? Oui Non

2. Connaissez-vous les activités de l'OXFAM ? Oui Non

3. Y a-t-il une influence des adductions d'eau de l'OXFAM sur la vie socio-sanitaire dans la cité de Lubero ?

Oui Non

4. Les adductions d'eau de l'OXFAM ont-elles été prioritaires pour la population de la cité de Lubero ?

Oui Non

* 1 KATEMBO KATEKE, Association paysanne et développement socio-économique des hautes terres de Beni et Lubero, mémoire, inédit, UCG, 2006, p.10.

* 2 PATULU, Contribution des Associations paysannes, Mémoire, UCG, 2009, p.12.

* 3 MUHINDO KASINDIVUKO, Contribution des Associations de base de la CARITAS Butembo-Beni, Mémoire, UCG, 2012.

* 4 ERICK CAZAUBON, Les ONG : les acteurs humanitaires dans la lutte contre la faim, 2006, p.16.

* 5 Orthé Mami Boubacar, La contribution des organismes internationaux dans la réduction de la pauvreté, Mémoire de maîtrise au Niger 2012. www.memoireonline.com., consulté le 23 mars 2015, à 15h.

* 6 Ablassé Oucdroogs, DGA de l'OMC, 25e session ordinaire de la commission du travail et des affaires sociales de l'UA, Ouagadougu 20 Avril 2002, p.25.

* 7 Idem

* 8 http://www.cd.un dp.org/content/1dc/fr/home/country info html, 11h45'.

* 9 www.Idem

* 10 GRAWITZ. M, Méthodes des sciences sociales, 10e, Paris, Dalloz, 2001, p.399.

* 11 Idem

* 12 Durkheim F. , Les règles de la méthodologie sociologiques, PUF, Paris, 1996, p.21.

* 13 fr.m.wikipedia.org, le 25 mai 2015, à 17h30.

* 14 fr.m.wikipedia.org, consulté à 10h30', le 15 mai 2015.

* 15 Idem.

* 16 MUSONGIKA, Emmanuel, Economie sociale, cours inédit, 2010-2011, p.13.

* 17 MEMENTO PRATIQUE FRANCIS LEFEBRE, Association et fondation juridique, fiscal, comptable du jour, du 15 avril 1988, éd. Francis, Paris, p.125.

* 18 Idem.

* 19 Idem.

* 20 http:// www.cava49.org/histoire-des-associations, consulté le 15 avril 2015 à 12h42'.

* 21 Idem.

* 22 www.wikipedia.org/wiki/importance-association, consulté le 26 mai 2015 à 15h45'.

* 23 J. BROMON et Vincent RERLE et alii, Sciences économiques et sociales, éd. Castier, Paris, 1982, p.352.

* 24 Article « Développement local » disponible sur http://wikipedia.org, consulté le 27 mars 2015

* 25 Rapport Conseil provincial de la Planification minimum de la sortie de crise de la province du Nord-Kivu, Goma, 2001.

* 26 PNUD, Rapport au développement humain, 1991, p.13.

* 27 JEANINE Bremond, Vincent Merci et Marie-Martine, Problèmes économiques, ed. Hatier, Paris, 1982, p.46.

* 28 Xxxx : Archives de la cité de Lubero, rapport annuel 2012- 2014

* 29 Xxxx : Achives, op cit. P.S

* 30 NZIAKA TEMBO, Problématique de recouvrement dans la maximisation des recettes fiscales en période de basse conjoncture U.C.G, mémoire inédit Economie, 2003- 2004, P. 20

* 31 Xxx : http//www.oxfam.org

* 32 Xxx : http://www.oxfam.org

* 33 Xxx : http://www.oxfam.org

* 34Xxx : http://www.oxfam.org






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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon