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Impact des ong internationales sur la vie socio sanitaire de la population de la cité de Lubero/cas de l'OXFAM

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par Ignace Karonde
 - Graduat  2015
  

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INTRODUCTION GENERALE

1. ETAT DE LA QUESTION

La question de la contribution des ONG de développement dans la promotion socio-sanitaire des populations démunies a été abordé par plusieurs auteurs et personnalités avec des acceptations aussi variées.

Cependant au-delà du caractère disparate de ces interventions et publications, il se dégage très souvent un point de convergence.

1. Ainsi, KATEMBO KATEKE dans le travail intitulé « Association paysanne et développement socio-économique des hautes terres de Beni et Lubero ». La grande question qui se posait dans son travail était de savoir si les ONG contribuent au développement et à l'émancipation des populations pauvres en poussant loin sa recherche il a fini par affirmé ses hypothèses et ainsi conclure que les ONG contribuent au développement des milieux ruraux à travers leurs actions au développement1(*). Nos deux travaux se rejoignent par ce fait que nous nous focalisons tous sur l'effet ou l'apport des ONG aux populations pauvres. Du côté de grandes questions de notre travail la nôtre est de démontrer si réellement les ONG contribuent concrètement sur la vie socio-sanitaire des populations pauvres à travers leurs programmes et du côté de nos hypothèses elles se révèlent positives quant aux efforts des ONG en faveur des populations pauvres. En entrant en profondeur nos travaux se diffèrent aux domaines ou branches dans lesquelles oeuvrent ces ONG, nous avons pris en compte la vie socio-sanitaire par contre KATEKE a considéré la branche socio-économique. Il se voit aussi clairement que Mr KATEKE a pris en compte comme milieu d'étude les hautes terres de Beni et Lubero tandis que nous, nous nous sommes contenté d'étudier les faits dans la cité de Lubero, mais toutefois nos deux travaux sont complémentaires.

2. Pour PATULU2(*), traitant de « La contribution des Associations paysannes » dans sa quête il cherche à vérifier quel impact ont les associations paysannes. Quelque part il a affirmé que cet impact est perceptible dans les milieux ruraux mais que le rendement était moins important suite aux contraintes techniques. 2 nos travaux ont, une même orientation, c'est le développement, mais les divergences s'observent aux niveaux de la problématique et des hypothèses. Quant aux organisations d'étude, il considère les associations paysannes et nous les ONG internationales qui souvent financent des associations paysannes ; les résultats de sa recherche, se montre positif mais d'une manière générale nos travaux ont un même objectif mais spécifiquement nos domaines sont très différents.

3. MUHINDO KASINDIVUKO3(*) a parlé de « Contribution des associations de base de la CARITAS Butembo-Beni au développement du territoire de Beni ». La grande question qu'il se pose est de savoir l'approche des associations de base de la CARITAS au développement du territoire de Beni, il a abouti aux résultats selon lesquels ces associations de base de la CARITAS Butembo-Beni ont comme facteur de création et promotion du bien-être de ses membres. A ce point nous visons tous le développement mais dans différents domaines. Par conséquent, nos hypothèses et problématiques ne sont pas les mêmes. Son étude prend en considération tout un territoire, la nôtre se limite à la cité de Lubero.

4. ERIC CAZAUBON « traitant du rapport entre ONG et populations pauvres » dans son compte rendu de la table ronde intitulé « Les ONG : des acteurs humanitaires dans la lutte contre la faim ? ». La grande question se pose sur l'importance des ONG dans la lutte contre la faim ; à la fin de son travail il va faire l'apologie des ONG en présentant leur rôle important de celles-ci dans la lutte contre la pauvreté »4(*). Nos deux travaux traitent des ONG mais dans des domaines spécifiques différents. Pour lui sa problématique renvoi à la famine que connait les populations, par contre la nôtre renvoi à l'importance de ces ONG dans le domaine social et sanitaire, en procédant par les adductions d'eau. Mais toutefois signalons que nos deux ouvrages sont complémentaires.

5. Pour Orthé Mami Boubacar, traitant de la « Contribution des organismes internationaux dans la réduction de la pauvreté ». Dans son mémoire de maîtrise, expose une des méthodes de lutte contre la pauvreté. Selon lui, la meilleure façon d'éradiquer ce fléau est l'assistance financière à petites entreprises qui pourraient rejouillir sur l'ensemble de la population au chômage. Cependant cette action indirecte ne sera-t-elle pas encore source de discrimination ? Par cette occasion, les populations défavorisées ne persisteront-elle pas dans la pauvreté ? Au total, la revue critique de la pauvreté se pose dans le même terme, c'est-à-dire qu'elle est fonction pourtant les objectifs de rôle que les ONG s'assignent »5(*)

D'une manière générale, la spécificité de notre travail, par rapport à nos prédécesseurs réside au niveau de notre préoccupation qui est la problématique qui cherche à démontrer en quoi les adductions d'eau de l'OXFAM ont-elle touché la vie socio-sanitaire de la population de Lubero ainsi comprendre la raison d'être des ONG internationales à LUBERO et leur effet sur la société de LUBERO.

2. PROBLEMATIQUE

La pauvreté est considérée comme un fléau réel et aberrant. De l'Asie à l'Afrique toute entière en passant par l'Amérique Latine, le constat demeure le même.

Sur la planète, 840 millions de personnes croupissent dans la misère surtout dans les 50 pays les moins avancés (dont 34 sont d'Afrique), derrière ces chiffres il y a des visages. La lutte contre ce phénomène occupe une place très importante dans les programmes des organismes internationaux de développement tels que le PNUD, la FAO, le FENU, .....

Elle constitue également depuis plusieurs années une préoccupation permanente pour les gouvernements des pays en développement en général et ceux d'Afrique subsaharienne en particulier, eu égard au nombre sans cesse croissant des pauvres dans cette région pour des raisons diverses.

En effet, 50% des habitants d'Afrique Subsaharienne vivent en dessous du seuil de pauvreté.6(*) Cette proportion est bien plus importante par rapport aux autres régions du monde. On observe que cette pauvreté s'accentue au fil des années. Ainsi en Afrique ou Sud du Sahara, le revenu par habitant est actuellement plus bas qu'en 1970, il a même plongé par rapport à celui des pays européens. En 1960 il était neuf fois inférieur à celui des européens7(*).

La RDC est située en Afrique centrale et à cheval sur l'équateur. Elle est deuxième pays plus grand en Afrique en superficie (2345 000Km2). La RDC est subdivisée sur le plan politico-administratif en 11 provinces et en comptera prochainement 26 aux termes de la constitution de 2006 qui a instauré la décentralisation comme mode de gestion politico-administratif du pays dans le but d'accélérer son développement. La RDC est un pays post conflit en proie à la pertinence des poches d'insécurité entretenues depuis dix ans dans sa partie orientale par des groupes armés.

A ce jour, le développement de la République Démocratique du Congo est caractérisé par le contraste entre les richesses naturelles potentielles dont elle regorge (agricoles, minières et énergétiques) et la pauvreté de la grande majorité de la population. Dans son rapport mondial de 2013 sur le développement humain, le PNUD classe la RDC au 187ème rang sur 188 pays aux termes de l'indice de développement humain (IDH : 0,394). Cette précarité sociale et les difficultés de la gouvernance politique ont exacerbé, au fil des années, le chômage des jeunes. Selon les estimations, démographiques, en l'absence d'un recensement récent. La RDC compte une population évaluée à quelque 70 millions d'habitants dont la tranche jeune représente environ 70%. Un déséquilibre persistant existe entre la population rurale et la population urbaine en forte expansion qui représentent respectivement 60% et 40%. La croissance démographique urbaine est en forte augmentation en raison de l'exode rural. Ce qui a des conséquences néfastes sur la production agro-pastorale et halieutique en milieu rural.

La forêt tropicale dense qui couvre environ 55% du territoire national de la RDC et son important bassin hydrographique représentent un grand enjeu environnemental. Son produit intérieur brut (PIB) est en croissance annuelle positive depuis plus de dix ans. Le taux de croissance annuel du PIB a été de 7,2% en 2012 et devrait se situer à 8,2% enfin 2013. La croissance économique est tirée principalement par l'augmentation des prix des matières premières et les investissements d'infrastructures réalisées par le gouvernement. Grâce au rendement de la politique monétaire et à la relative stabilité des indicateurs macro-économiques, l'inflation dopé à plus de 53% en 2009, est depuis retombées à moins de 3% en 2012 (2,63%) on estime qu'elle devrait s'établir à 0,73% enfin contre 6,5 ciblé en début d'année8(*).

Ainsi, l'Etat commence par soutenir la promotion et le renforcement du rôle de la société civile en vue de permettre aux démunies d'accéder aux ressources nécessaires.

Le principal ressort de son programme d'éradication de la pauvreté et d'impliquer la population de sorte qu'elle améliore, exprime ses propres convictions et projets de même qu'elle s'engage dans ses réalisations, financement et évaluation.

L'implication de la société civile et le rassemblement des populations pauvres recommande par le pouvoir public semble correspondre au profit des ONG qui seraient les mieux aptes à remplir les objectifs de l'Etat. Dès lors, au cours des 20 dernières années, un nouveau type d'acteur a connu un essor spectaculaire : les ONG. Celles-ci se présentent comme humanitaires et apolitiques ont pour objectif de promouvoir des actions décentralisées, adaptées aux conditions locales et appelant à la participation active des intéressés. Dans la mesure où elles entretiennent des relations étroites avec la population cible, et en raison de caractère social plus que technique de leur préoccupation, les ONG semblent occuper une position particulière favorable pour aborder les problèmes socio-sanitaires dans toute leur complexité.

Ainsi plusieurs actions, financement des projets, assistance médicale et éducative, appui technique aux petites entreprises, adduction d'eau, etc (vont-ils voir le jour pour aider la population économiquement faible en vue de réduire la pauvreté. Cependant, force est de reconnaître l'échec de certains de ces programmes. La réduction de la pauvreté au sein de la population passe aussi par une amélioration du niveau de vie de cette dernière9(*).

En outre, la cité de Lubero ne reste pas en marge de ce triste ballet. En effet avec l'enclavement du territoire, de la crise socio-économique, entraînant le surpeuplement du territoire de Lubero, les conditions de vie des populations n'ont fait que se détériorer. Mais aussi les conflits fonciers entre les populations terriennes et leurs vassaux constituent les grandes litiges sociaux. Compte tenu de ce qui précède, plusieurs humanitaires se sont installés dans la cité de Lubero pour palier ces fléaux. Tel est le cas de l'OXFAM oeuvrant à Lubero et s'appuyant sur l'adduction d'eau.

Fort le constat, nous ne pouvons poursuivre notre étude sans nous interroger sur les points suivants :

1. En quoi l'intervention de l'OXFAM en adduction d'eau a-t-elle touché la vie sociale de la population de Lubero ?

2. Les adductions sont-elles prioritaires pour les habitants de Lubero ?

* 1 KATEMBO KATEKE, Association paysanne et développement socio-économique des hautes terres de Beni et Lubero, mémoire, inédit, UCG, 2006, p.10.

* 2 PATULU, Contribution des Associations paysannes, Mémoire, UCG, 2009, p.12.

* 3 MUHINDO KASINDIVUKO, Contribution des Associations de base de la CARITAS Butembo-Beni, Mémoire, UCG, 2012.

* 4 ERICK CAZAUBON, Les ONG : les acteurs humanitaires dans la lutte contre la faim, 2006, p.16.

* 5 Orthé Mami Boubacar, La contribution des organismes internationaux dans la réduction de la pauvreté, Mémoire de maîtrise au Niger 2012. www.memoireonline.com., consulté le 23 mars 2015, à 15h.

* 6 Ablassé Oucdroogs, DGA de l'OMC, 25e session ordinaire de la commission du travail et des affaires sociales de l'UA, Ouagadougu 20 Avril 2002, p.25.

* 7 Idem

* 8 http://www.cd.un dp.org/content/1dc/fr/home/country info html, 11h45'.

* 9 www.Idem

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry