WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Effets des incendies de forêts sur la séquestration du carbone et la minéralisation de l'azote, et la typologie des sols dans les écosystèmes forestiers du rif centro-occidental

( Télécharger le fichier original )
par Collins Orlando
Ecole Nationale Forestière d'Ingénieurs (Maroc) - Diplôme d'Ingénieur des Eaux et Forêts 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.2.2.3. Conséquences sur les propriétés biologiques

Les propriétés biologiques des sols comportent un large éventail d'organismes qui vivent dans le sol, ainsi que les processus biologiques qu'ils régulent. Le bien-être de ces organismes du sol affecte directement la productivité et la durabilité des écosystèmes forestiers à court et à long terme (Borchers et Perry, 1990 in Neary et al., 2005).

Les feux de forêts touchent les organismes vivants du sol de façon, soit directe soit indirecte. Le chauffage du sol affecte directement les microorganismes, soit en les tuant soit en altérant leurs fonctions reproductives. Quant aux effets indirects, ils provoquent habituellement des changements à long terme pour l'environnement du sol ce qui a une incidence sur le bien-être des organismes biologiques du sol. Il y a une modification de la MO (source d'énergie) ce qui peut augmenter (ou diminuer) la disponibilité des nutriments et donc affecter la croissance microbienne. La concurrence pour l'habitat, l'approvisionnement en nutriments et d'autres changements plus subtils affectent également le rétablissement et la succession des plantes et des animaux (Verma, et al., 2012). Bien que la relation entre le chauffage du sol et les populations microbiennes du sol soit complexe, il apparaît que la durée du chauffage, les températures maximales

29

atteintes, et la teneur en eau du sol affectent les réponses microbiennes (Dunn et al., 1985). Les groupes microbiens diffèrent sensiblement par leur sensibilité à la température et les bactéries nitrifiantes sont particulièrement sensibles à la chaleur du sol. Les populations de microorganismes physiologiquement actives dans les sols humides sont plus sensibles que les populations dormantes dans les sols secs (DeBano, 1991). Les endomycorhizes et ectomycorhizes sont aussi touchées par l'échauffement du sol lors des incendies.

3.3. Situation marocaine à l'égard des incendies de forêts

Le feu de forêt, au Maroc, est considéré comme étant un feu touchant les formations forestières et les matorrals appartenant au domaine forestier de l'État ou soumis au régime forestier. Les incendies, au Maroc, sont liés surtout à la combinaison du climat (chaud et sec en été), des forêts ayant des espèces flammables et de la fréquentation humaine des forêts. Les études réalisées par le HCEFLCD montrent que le Maroc a connu près de 12912 incendies de forêts entre 1960 et 2009, Les pertes en couvert végétal enregistrées ont atteints les 149292 ha, soit une moyenne de 2986 ha par an, ce qui représente 0,05 % de la surface totale boisée du pays (Web 3). Au Maroc, les incendies et les superficies incendiées sont jugés relativement élevés. Cette situation devient contraignante pour le bien-être des forêts car en combinant avec d'autres facteurs déjà existants tels que les taux de boisement faible, l'aridité du climat, l'anthropisation des surfaces forestières etc., elle accentue les phénomènes de dégradation des écosystèmes forestiers marocains et rend difficile la reconstitution des espaces boisés.

La Province de Chefchaouen, qui englobe la zone d'étude, est parmi les plus incendiées au Maroc, connaissant en moyenne environ 46 incendies avec une superficie incendiée d'environ 932 ha chaque année dans le période entre 2004 et 2013, Les CCDRFs de Jebha et Bab Berred sont les plus touchés avec environ 73 % des incendies qu'a connu la Province de Chefchaouen. Quant aux 27 communes rurales comprenant la région, 16 d'entre elles ont connu au moins un incendie, les deux les plus touchées étant celles de M'tioua et de Bab Berred.

30

DEUXIÈME PARTIE : MATÉRIELS ET MÉTHODES

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite