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Pret-a-porter Made in France : quels facteurs pourraient amplifier la dynamique des relocalisations ?

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par Alyona CHARLES
Burgundy School of Business - Executive ESC 2015
  

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2. Offre : Les modèles classiques de la chaîne de valeur

Dans cette partie, nous découvrirons l'organisation de la proposition de valeur pour les clients. Nous analyserons les forces et les fragilités des modèles actuels des chaînes de valeur et les limites du principe de délocalisation qui n'est peut-être pas la seule réponse possible aux attentes du marché.

Après ce panorama complet de l'environnement favorable au MIF, il semble en effet essentield'observer les modèles des entreprises dominantes, afin de découvrir leurs forces et leurs faiblesses. En effet, ces dernières sont leterreau fertile en opportunités pour le Made in France.

a) La domination par les coûts

Rappelons que le coeur de notre sujet concerne le prêt-à-porter MIF. L'Europe est le plus grand marché de l'habillement mondial. Il s'agit d'un marché mature global aux modes uniformisées ou l'offre est surabondante et donc la pression concurrentielle maximale.

C'est donc une industrie de volume guidée par une stratégie de domination par les coûts ou les possibilités de différentiation sont limitées dans un segment donné. En effet,plus la part de marché est importante, plus le volume de la production augmente. Ce qui entraîne une baisse des coûts par économies d'échelle et effets d'expérience. Donc, plus les volumes augmentent, plus les investissements deviennent rentables.

Ainsi l'entreprise de prêt-à-porter qui souhaiteperdurer dans cet environnementtrès convoité et dominés par des marques puissantes, en préservant à la fois sa compétitivité et la rentabilité de ses capitaux investis, semble ne pas avoir d'autre choix que de mettre en place une stratégie offensive de conquête visant à maximiser ses parts de marché,le tout, si possible, à l'échelle mondiale.

b) « Make or buy »

Les entreprises basent de ce fait la structure de leur chaîne de valeur sur une décision stratégique organisationnelle appelée « make or buy ». Celles qui délocalisent leur production sont en grande majorité orientée vers le « buy ». Autrement dit, il s'agitpour elles d'une stratégie d'externalisation des activités principales de production et/ou de distribution. L'objectif de cette stratégie est de réduire les capitaux engagésdans l'outil productif en se concentrant sur les activités jugées prioritairestelles que le marketing, la R&D, ...

En effet, une activité de production est très consommatrice en capitaux propres (usines, machines, ...).Ces capitaux peuvent être transférés de manière concentrée pour conquérir des marchés, et ce, d'autant plus que l'augmentation de chiffre d'affaires impose l'augmentation du besoin financier de l'exploitation (BFR). Ce besoin en capital s'additionnerait àdes investissements supplémentaires en capacité de production. Or, ces besoins financiers sont mécaniquement limités lorsque la production est sous-traitée et permettent davantage de croissance pour un investissement similaire (c'est le sous-traitant qui investit dans l'outil de production).

Le fait que la fabrication d'un jeans de marque traditionnel représente moins de 8% du prix de vente final, illustre parfaitement le fait que la production est devenue pour ces entreprises une activité annexe, du même ordre de grandeur que le transport (4%).

Les contreparties de cette stratégie que nous développerons plus loin sont : la perte de maîtrise du processus de production, les risques liés aux sous-traitants étrangers (qualité, compétence de la main d'oeuvre, infrastructures, distance géographique, etc.), l'empilage des marges, l'uniformisation de la mode, les coûts de transport et frais de coordination... Parfois même, les bénéficiaires des choix d'externalisation, comme l'entreprise chinoise Fang Brothers (spécialiste pour de grands donneurs d'ordres), rachètent des marques de vêtements pour compléter leur intégration verticale.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway