CONCLUSION GENERALE
Après avoir examiné tous les
éléments de notre argumentation, plus d'un lecteur constatera que
notre investigation a porté sur « les opinions des enseignants
de l'enseignement supérieur et universitaire public de Bunia sur la
bancarisation de la paie des agents et fonctionnaire de l'Etat ».
Dans le présent travail, un ensemble des questions a
conduit notre démarche, à savoir :
- Quelles sont les opinions des enseignants de l'enseignement
supérieur et universitaire public de Bunia sur la bancarisation de la
paie des agents et fonctionnaires de l'Etat ?
- Cette bancarisation leur permet-elle d'épargner,
quels en sont les avantages et contraintes ?
Ces questions nous ont permis d'émettre les
hypothèses selon lesquelles :
- Il semble que les enseignants de l'enseignement
supérieur et universitaire public de Bunia auraient des opinions
positives sur la bancarisation de la paie à cause de l'importance que
présente cette opération.
- Cette bancarisation de la paie ne permettrait pas à
ces derniers d'épargner, ses avantages et contraintes seraient
nombreux.
La vérification des hypothèses ne pouvait
être possible qu'en faisant recours à une méthodologie
appropriée et pour ce faire, nous avons dû faire appel aux
méthodes inductive, statistique, historique et structuro-fonctionnelle
appuyées par les techniques documentaire et d'enquête.
Les méthodes inductive et statistique nous ont permis
respectivement de généraliser et d'interpréter les
résultats obtenus afin de tirer une conclusion ; et les méthodes
historique et structuro-fonctionnelle nous ont permis, respectivement, de
présenter les historiques, la structure, l'organisation et les relations
entre les personnels des établissements de l'enseignement
supérieur et universitaire publics de la Cité de Bunia.
La technique documentaire nous a permis d'exploiter des divers
documents contenant des informations relatives à notre investigation et
la technique d'enquête nous a permis de descendre sur le terrain pour
contacter les enseignants concernés.

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Le présent travail comprenait trois chapitres, hormis
l'introduction et la conclusion générale.
- Le premier a traité des considérations
générales
- Le deuxième s'est axé sur le système
bancaire congolais et
- Le troisième chapitre était consacré
à la présentation des données, à l'analyse et
à l'interprétation des résultats.
Après les investigations effectuées auprès
de nos enquêtés, nous avons abouti aux résultats
ci-après :
y' La plupart de nos enquêtés saluent cette
mesure de la bancarisation de la paie, mais souhaitent que l'initiateur puisse
faire une actualisation, c'est-à-dire le contrôle
biométrique ;
y' 44 enseignants ont l'habitude d'épargner leur
salaire mensuel de 20% ; 22 enseignants enquêtés épargnent
leur salaire mensuel de 21 à 39% ; 1 enseignant arrive à
épargner son salaire mensuel entre 40 et 50%, ce qui ne dit pas que la
bancarisation de la paie doit leur permettre d'épargner davantage leur
salaire mensuel ;
y' La sécurisation de l'épargne des
détenteurs ; la possibilité pour les détenteurs d'un
compte bancaire de recourir à des instruments scripturaux de paiement
pour assurer les transactions en toute sécurité ; la constitution
de reliquats issus des opérations de la paie et enfin l'accroissement
des possibilités de financement bancaire de l'économie.
y' En cas de fermeture de l'institution bancaire, il y a
risque de la perte de fonds, s'il n'ya pas eu retrait, il en est de même
lors de la faillite ; le système n'est pas bien organisé, les
agents de l'Etat ne sont pas encore informés sur les opérations
bancaires ; le nom n'apparaît pas sur la liste (listing) de paie, le
retard dans la paie et la longue file d'attente devant la banque ; le manque de
liquidité dans des institutions bancaires concernées et les
caprices techniques et enfin l'insécurité dans des milieux ruraux
où il n'existe pas d'institutions bancaires, les agents et
fonctionnaires de l'Etat sont obligés de parcourir des longues distances
pour être payés, telles sont les contraintes à la
bancarisation de la paie.
Ainsi, à la lumière de différents faits
ci-haut mentionnés, nous confirmons nos hypothèses du
départ de notre étude.
Au regard, de ce qui précède, nous
suggérerons ce qui suit :

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V' Aux autorités compétentes
(Gouvernement) :
- Tout en félicitant le gouvernement pour cette
opération de la bancarisation, il serait souhaitable qu'il pense
à des modalités pratiques, pour garantir la paie
régulière et décente de ses agents et fonctionnaires des
milieux non encore pourvus des structures bancaires ;
- Par le truchement de la banque centrale (l'autorité
monétaire), de veiller sur le fonctionnement de toutes les institutions
financières oeuvrant dans ce domaine afin que cette opération de
la bancarisation soit efficace et efficiente.
V' Aux responsables des institutions bancaires
:
- De sous-traiter avec des opérateurs mobiles qui
utilisent le « mobile banking » pour payer les agents et
fonctionnaires dans les milieux où ils ne disposent pas d'agence, mais
qui sont couverts par les réaux téléphoniques.
Pour clore, nous nous garderons de prétendre avoir
épuisé un sujet aussi vaste que celui-ci, nous espérons
avoir contribué à poser le problème d'une manière
plus claire ouvrant des brèches qui méritent d'être
étudiées par d'autres chercheurs tout en privilégiant la
mise en place d'un cadre scientifique conséquent ; ainsi, toute oeuvre
humaine étant imparfaite, loin de nous la prétention de croire
que ce modeste travail est parfait, vos critiques et suggestions serons les
bienvenues. Aux responsables des institutions bancaires.
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