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Choix comptables et cadre institutionnel de l'économie

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par Chafik Abdellatif
FSEG de Tunis - DEA en Management 2004
  

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3-2 La comptabilité tunisienne

La deuxième partie du questionnaire a été réservée aux traitements de la comptabilité tunisienne en tant qu'objet de normalisation et outil de management et de gestion de l'entreprise.

Appréciation Ï

Totalement

Partiellement

En aucun cas

Eléments Ó

A actualiser

1,6 %

96,8 %

1,6 %

A changer

1,6 %

25,8 %

72,6 %

Adapté au niveau de développement du marché tunisien

30,6 %

64,5 %

4,8 %

Cohérente par rapport aux autres droits

16,1 %

80,6 %

3,2 %

Adapté au référentiel socioculturel tunisien

4,8 %

59,7 %

35,5 %

Pour ce qui est de la normalisation comptable tunisienne, le système comptable des

entreprises tunisiennes, issu de la loi n°112 du 30 décembre 1996, a été jugé adapté partiellement au niveau de développement du marché tunisien. Selon 64,5 % des experts comptables, le système comptable des entreprises tunisiennes doit être actualisé pour pouvoir recouvrir et prévenir l'ensemble des opérations et nouveaux phénomènes du marché.

De même, le degré de cohérence de la comptabilité, par rapport à l'arsenal réglementaire tunisien, a été partiellement vérifié, à raison de 80,6 % des personnes interviewées. Enfin, le système comptable tunisien a été jugé partiellement adapté aux spécificités culturelles tunisiennes, pour 59,7 % des experts comptables intervenus.

Ce constat est tout à fait logique, du fait de l'alignement de la normalisation comptable tunisienne sur le référentiel international de l'IASB et l'adaptation partielle du système

166

comptable des entreprises aux exigences réglementaires, culturelles et économiques tunisiennes.

Ainsi, selon 96,8 % des questionnés, la normalisation comptable tunisienne est à actualiser, partiellement. Alors que 72,6 % des interviewés, estiment qu'elle n'est en aucun cas à changer. Cela s'explique par le total accord des professionnels sur l'orientation de la comptabilité tunisienne vers les aspects internationaux de l'IASB et la prise en compte de l'enjeu de la mondialisation économique et l'internationalisation des marchés.

Appréciation Ï

Essentiel

Valorisable

Discutable

(limité)

Eléments de comptabilité Ó

Principes comptables

91,9 %

8,1 %

-

Procédures de traitements comptables

(techniques comptables)

54,8 %

37,1 %

8,1 %

Données comptables (les inputs et les états de synthèse)

58,1 %

37,1 %

4,8 %

Outil de management

33,9 %

48,4 %

17,7 %

Pour les experts comptables, la comptabilité est essentiellement des principes

comptables (caractéristiques qualitatives de l'information, hypothèses sous-jacentes et des conventions comptables) et des techniques de représentation des faits économiques dans les états financiers (essentiellement des procédures de traitements des opérations d'exploitation

et des procédures de traitement des opérations d'investissement).

Cependant, 48,4 % des enquêtés, estiment que la comptabilité en tant qu'outil de gestion et de management d'entreprise est seulement valorisable pour les professionnels et même pour les chefs d'entreprises. ``Valorisable'' est un mot qui est censé prédire le caractère secondaire de la comptabilité en tant qu'outil de management.

A contrario, selon 91,9 % des intervenants, la comptabilité est essentiellement des critères de qualité assignés à l'information et des principes conceptuels de base, destinés à favoriser l'achèvement du processus comptable. Parallèlement, la comptabilité en tant que procédures de traitements comptables et des données comptables (les états financiers, les autres informations : l'information sur les comptes prévisionnels, l'état sur les ressources humaines, le rapport sur les performances environnementales et l'état sur la technologie, et

167

les inputs aux traitements comptables), a été appréciée, pareil, essentiel, à raison, respectivement, de 54,8 % et de 58,1 % des questionnés.

AppréciationÏ

Essentiellement

Supplétive

Jamais

Utilisations comptables Ó

Outil de prise de décision

67,7 %

25,8 %

6,5 %

Outil de communication

69,4 %

30,6 %

-

Outil de contrôle des réalisations

59,7 %

37,1 %

3,2 %

Outil de positionnement

32,3 %

53,2 %

14,5 %

``La fonction comptable n'existerait pas si elle n'était pas exigée par la loi'', phrase

citée par plusieurs enquêtés lorsque nous leurs avons posé cette question. Cette remarque est pertinente puisqu'elle oriente la pratique comptable des entreprises tunisiennes vers la satisfaction des seuls besoins de l'Etat en matière d'impôt.

Seules quelques entreprises tunisiennes (d'après la majorité des questionnés) ont saisi l'opportunité de faire valoir la comptabilité en tant qu'outil de management. Les professionnels estiment, à raison de 67,7 % des intervenants, que la comptabilité ne serait utile sans une vocation de prise de décision managériale. Parallèlement, la comptabilité est jugée essentielle pour la communication (système d'information de gestion de l'entreprise) et

le contrôle des réalisations de l'entreprise, cette estimation atteint, respectivement, les 69,4 %

et les 59,7 % de l'ensemble des experts comptables questionnés. Par ailleurs, selon 53,2 % des enquêtés, le positionnement de l'entreprise tunisienne par rapport à ses données comptables et à ceux de la concurrence reste supplétif.

Malheureusement, l'attitude et les convictions professionnelles de l'utilité de la comptabilité en tant qu'outil de management pour l'entreprise s'heurtent en pratique avec le caractère secondaire assigné à la comptabilité en générale par les propriétaires d'entreprises.

Ceci explique, en partie, le niveau d'efficience faible du marché tunisien lié à l'insatisfaction de l'hypothèse de transparence financière. En effet, les entreprises tunisiennes sont généralement des petites et moyennes entreprises familiales caractérisées par un reporting comptable orienté, principalement, vers les besoins internes de l'entité et ignorant tout prise en compte externe (à l'exception de l'Etat). De ce fait, la qualité de l'information divulguée reste encore faible. A cela s'ajoute la difficulté de réunir, à la fois, l'ensemble des principes comptables conceptuels dans l'information divulguée dans les états de synthèse.

168

Appréciation Ï

Toujours

Parfois

Jamais

Principes comptables Ó

L'intelligibilité

21 %

56,5 %

22,6 %

La pertinence

24,2 %

67,7 %

8,1 %

La fiabilité

24,2 %

56,5 %

19,4 %

La comparabilité

19,4 %

48,4 %

32,3 %

Hypothèses sous-jacentes

11,3 %

59,7 %

29 %

Conventions comptables

21 %

45,2 %

33,9 %

Selon 56,5 % des questionnés, les critères d'intelligibilité et de fiabilité sont parfois

difficilement réalisable en matière d'information financière à divulguer. De même, 67,7 % des interviewés, estiment que la pertinence est une qualité d'information parfois difficile à atteindre. Parallèlement, le respect de la comparabilité des hypothèses sous jacentes et des conventions comptables est parfois difficile à prédire, à raison, respectivement, de 48,4 %, de

59,7 % et de 45,2 % des experts comptables enquêtés.

La quantité et la qualité de l'information divulguée sur le marché tunisien expliquent,

en quelque sorte, la non prise en compte, par les entreprises tunisiennes, de la comptabilité en tant qu'outil de gestion.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle