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Comment les chaà®nes de France Television se différencient elles des chaà®nes de télévision privées sans semer la confusion chez le telespectateur ?

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par Clémentine Mervelet
Institut Supérieur de la Communication et de la Publicité (ISCOM) - maà®trise de communication globale option communication publique 2005
  

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2.1.2 Des sujets tabous

Ce problème d'exigence sur lequel nous nous sommes penchés

entraîne une sélection sévère des programmes diffusés, et par conséquent un

choix très restreint. Est ce que les sujets qui sont déterminés par les trois

différentes chaînes publiques comme étant « inabordables » ou

nécessairement évités, représentent une perte de points d'audience ? Nous

pouvons répondre par l'affirmative. Certes, les chaînes de France Télévisions

font tout ce qu'elles peuvent pour diffuser des programmes variés, pour tous les

publics, afin de pouvoir conquérir le maximum de téléspectateurs. Néanmoins,

il existe des types d'émissions ou de thèmes qui ne sont pas abordés.

Dans le type d'émission, on peut citer les concepts de real TV. Dès que

ce genre de programmes est apparu en France, et que les chaînes privées se

sont précipitées pour acheter les concepts de différentes émissions comme Big

Brother, version originale de Loft Story, Marc Tessier (voir

Figure 1), Président de France télévisions a immédiatement

refusé d'adhérer à ce genre de programmes. Cette prise de

position a provoqué de gros débats en interne, car tout le

personnel du groupe a craint de rater un virage dans le

développement de la télévision, et de « couler » devant la

concurrence privée. Effectivement, durant les émissions comme Loft Story, qui

eu un énorme succès d'audimat en 2001, et la « Star Academy », qui sévit

encore de nos jours sur les écrans au bout de la quatrième édition, pour ne

Zone de Texte: Figure 1

citer que deux exemples, les chaînes publiques n'ont pas connu d'aussi bons

résultats. Du moins dans un premier temps... Cependant, c'était un choix

stratégique fort, car cela a permit, clairement, de différencier l'audiovisuel

public de l'audiovisuel privé. A une période qui pose la question de savoir si ces

émissions de real tv ne sont pas un manque de respect et une décadence de

la télévision, le groupe a eu la bonne réaction de différenciation et de

positionnement, même si cela lui a coûté une occasion ratée de gagner en

téléspectateur durant le prime time. En revanche, à long terme, le choix de

refuser la real tv s'est révélée être bénéfique : non seulement le nombre de

téléspectateurs « perdus » lors des soirées « Loft Story » s'est affirmé n'être pas si

conséquent que cela (ça n'a pas porté préjudice à long terme sur les

audiences des chaînes publiques, sans doute aussi parce que le choix de

regarder une émission comme celle là est devenue très vite politique et moral,

et que les gens se sont peu à peu divisés en deux camps), mais aussi parce

qu'à long terme, les chaînes de France Télévisions ont gagné en respect et

reconnaissance de leurs valeurs : le grand public a salué l'effort du groupe de

ne pas s'être laissé emporté dans la vague du moment et d'avoir revendiqué

haut et fort son choix de non diffusion de ces programmes à débat.

Puis, à côté de ce genre d'émission, nous avons les sujets difficiles à

traiter sur une chaîne privée, tant comme éventuels sujets d'émission, que

comme catégorie de programmes. A classer dans ces « nécessités de

prudence » : tous les sujets violents, sur le plan physique et/ou psychologique,

ou immoraux. Exit donc tous les films d'horreur, pour adultes, ou les déclarations

à polémique comme celle de Patrick Le Lay, en 2003, sur sa mission de

« vendre de l'espace de cerveau disponible »...Ce n'est pas sur une chaîne de

France Télévisions que l'on trouvera tout ça. Des thèmes violents ou polémiques

peuvent avoir de bons scores d'audience, en films ou émissions. Citons comme

exemples « La Méthode Cauet », sur TF1, le film érotique hebdomadaire sur M6,

Loft Story également sur M6... Par contrainte morale (de « service public »

comme on pourrait lire dans les presse qui le cite souvent sans jamais préciser

clairement ce que c'est), France 2, France 3 et France 5 ne peuvent s'engager

sur ce chemin. Pour preuve, cette phrase tirée de la charte de

: « elles (les chaînes de service public) conservent le souci d'éviter

toute vulgarité ». Paradoxalement, elles ripostent en tentant des émissions

débats s'en approchant légèrement : le ton particulier de Marc Olivier Fogiel

dans « On ne peut pas plaire à tout le monde » qui frôle l'irrespect sur France 3,

le thème du libertinage dans une émission de Jean Luc Delarue « Ca se

discute » sur France 2... L'exception se trouve sans doute sur France 5, où

aucun risque de dérapage sur des sujets aussi délicats n'est possible. Peut être

est ce à venir... D'où les difficultés des trois chaînes publiques : comment réussir

à se positionner toujours sur le juste milieu entre contrainte morale et tentation

de traiter des sujets qui, c'est certain, sont facteurs de bonnes audiences, sans

être évidemment repris par le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel...

l'antenne9

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