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Panorama des petites et moyennes entreprises agro-alimentaires au Burkina Faso

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par Marcel Daba Bengaly
Université de Ouagadougou, Burkina Faso -  2003
  

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Les produits de Filière Fruits et légumes

Une production des maraîchages et vergers

Les fruits et légumes du Burkina sont essentiellement des produits de maraîchage et de vergers. Les principales spéculations sont le haricot vert de contre saison, la tomate, l'oignon et la mangue. Cependant, la plupart des fruits et légumes de consommation locales (carottes, chou, laitue, papayes, pastèques, oranges, fraises, etc.) sont produites en quantité relativement faible dans les jardins et vergers.

Fruits vendus en vrac : Etalage

Fruits vendus en vrac : Ambulant

La production des fruits et légumes au Burkina est en croissance malgré les fluctuations liées aux aléas climatiques (tableau 02) (13, 14). On note toutefois que la production de tomate (30% de la production maraîchère) est en régression depuis la fermeture de l'unique unité de transformation industrielle (SAVANA) du pays.

Tableau 02 : Production nette de fruits et légumes au Burkina Faso (en milliers de tonnes) et évolutions annuelles (en %) de 1997 à 2001.

 

1997

1998

1999

2000

2001

Production

388

390

460

599

610

Evolution %

 

5%

20%

43%

4%

Source: Données et indicateurs économiques et financiers. INSD. 2002

En plus de ces fruits domestiques, il existe une variété de fruits sauvages de consommation courante (liane, prunes, jujubes, pain de singe, tamarin, raisin sauvage etc.) dont la cueillette et la vente sont essentiellement réalisée par les femmes en milieu rural.

Exportations en frais

Une part assez importante des fruits et légumes est exportée en frais par fret aérien essentiellement vers l'Europe. Le haricot vert de contre saison est le premier produit d'exportation de la filière avec 2400 tonnes en 2000-01 (13,14). Cependant, la production exportée s'est effondrée à 1500 tonnes en 2001-02, suite aux contraintes du fret aérien ainsi qu'aux difficultés d'organisation de la filière (13,14).

Les mangues fraîches sont exportées par fret aérien, et collectées par des importateurs de pays voisins en bord champ. D'autres fruits et légumes comme la tomate sont également exportés vers les pays voisins.

Transformations locales des fruits et légumes

Exemples des Jus et confitures

Les opérants du secteur SIA mettent sur les marchés une diversité de jus conditionnés manuellement dans des sachets de polyéthylène de faible densité (PEFD). Ces jus de qualité variables, sont parfois aromatisé (arômes artificiels), réfrigérés et vendus dans des glacières par des ambulants.

Vendeur ambulant de jus en glacière

Les plus courants au Burkina sont les jus de gingembre/citron (Gnamakougui ou Limbourgui), le Bissap (jus de calices d'oseille de guinée).

Refroidissement des jus de fabrication artisanale au congélateur.

Les fruits produits localement sont collectés par des PIA en vue de leur transformation en jus et confitures destinés au marché local. On retrouve ainsi sur les linéaires des magasins des grandes villes des jus et confitures de mangue, de papaye, de tamarin, de gingembre, d'oseille (Bissap) etc.

Confitures des PIA en vente dans un magasin

Ces entreprises produisent également des concentrés de jus (nectars et des sirops) de fruits.

Sirop de Bissap (oseille de Guinée) de trois PIA dans un linéaire de magasin

Certaines entreprises arrivent par des recettes spéciales et uniques à s'imposer sur le marché. C'est le cas par exemple de l'entreprise Hochata qui produit du jus de pois sucré.

Ces produits sont généralement proposés à des prix très concurrentiels, dans des emballages en verre ou plastique de forme classique (pots, bouteilles et sachets). Ces emballages représentent une charge assez importante pour ces petites entreprises ; on l'estime entre 35 à 40 % du chiffre d'affaire (13,14). Ce facteur constitue un frein au développement de ces unités, et mériterait d'être repensé.

A l'exception de l'industrie SAVANA (qui est temporairement fermée), aucune grosse industrie ne fait dans la production des jus et confitures au Burkina.

Certains PIA se sont essayé à la fermentation des jus pour la production de vins et vinaigres, mais cette activité reste embryonnaire. Les vinaigres locaux sont le plus souvent des reconstitutions et parfois même de simple dilution d'acide acétique.

Vinaigre de reconstitution

L'exception est faite par l'unité industrielle pilote de vinaigrerie Missim (mise en place par l'ONG CEAS) qui produit du vinaigre de mangue pour la consommation et l'exportation (13,14,15).

Vinaigre Missim

Conditionnement pour la vente locale

Conditionnement pour l'exportation

Jus de pois sucré produit par la PIA Hochata

Le Séchage des fruits et légumes

Les dix dernières années, on a assisté à l'émergence des fruits séchés dont 90% de la production concerne la mangue. Les 10% restant concernent les autres fruits et légumes (oignons, tomate, gombo etc.). Ce sont des produits des PIA utilisant des séchoirs solaires ou à gaz, construits par l'artisanat local.

Séchoir à gaz.

Vulgarisé par le CEAS

Ces unités ont pour la plupart été mises en place par des projets d'appui à la filière financés par des ONG comme le CEAS, ABAC-Geres (15).

Fruits séchés

En vente

Mangues séchées

(Produit de la PIA Bassoma)

Quoique leurs capacités de production soient limitées (1 à 5 tonnes de fruits/ mois/ unité), ces technologies contribuent énormément à absorber l'importante production saisonnière de fruits et légumes.

Oignon séché mise en sachet

(Spécimen CEAS)

La qualité de ces nouveaux produits (séché en absence d'additif) est généralement suffisante pour répondre aux exigences internationales pour l'exportation. Ainsi, les fruits séchés du Burkina, se positionnent progressivement sur les marchés européens dans la gamme des produits biologiques. Ils obtiennent une rémunération intéressante (de l'ordre de 4000 FCFA par kg), ce qui est très supérieur aux prix des produits asiatiques séchés avec additifs (13).

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault