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L'identité et le spectacle vivant à La Réunion

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par Virginie Verbaere
Université Aix-Marseille III - Administration des Institutions Culturelles 2004
  

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3) Les autres acteurs de la politique culturelle

(a) Service de l'Etat : La DRAC
Evolution des orientations politiques

La Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) est conçue comme un outil d'accompagnement de la décentralisation et existe à La Réunion depuis 1982. Son rôle est d'être l'interlocuteur entre l'Etat et les collectivités territoriales locales en matière de culture. Elle doit ainsi tenir compte des préoccupations de la société dans laquelle elle est implantée.

En 1994 elle définit ses axes prioritaires en trois points :

  • · l'aménagement équilibré du territoire et la décentralisation culturelle,
  • · la préservation de l'identité qui implique une protection nécessaire et concertée du patrimoine historique, ethnologique et artistique à La Réunion,
  • · la structuration économique du secteur culturel.

La directrice de la DRAC, Madame Chateauminois, nous a accordé un entretient en juillet 2004 qui nous a permis de connaître le budget octroyé par l'Etat pour la culture en général. Ce budget s'élève à 4300 000 euros en 2004. Les axes prioritaires sont :

  • · l'aménagement du territoire,
  • · La formation,
  • · la circulation des oeuvres et des artistes,
  • · le travail avec les collectivités territoriales et locales,
  • · la coopération et les actions internationales.
Un regard subjectif sur la culture : entretient avec la directrice

La vie culturelle sur ce Département d'Outre-Mer est toute jeune puisque qu'elle n'a que 20 ans d'âge. Selon la directrice, engager la moindre politique ou action culturelle suppose une bonne connaissance du territoire afin d'équilibrer l'offre culturelle en fonction de la répartition et des aspirations de la population. Il est essentiel pour cela de prendre en compte l'histoire des réunionnais mais de ne pas rester cantonné au passé afin d'ouvrir la population à l'extérieur. Selon elle «  on n'avance que si l'on se confronte à l'autre ». En douze années d'exercice à La Réunion, madame Chateauminois a réellement voulu comprendre la culture et l'identité de la société réunionnaise. Elle nous dit que « c'est une société qui se cherche, comme toute société métissée appelée créole ». « Le mariage des bourreaux et des esclaves » issu du passé fait que la société réunionnaise est en pleine recherche d'une identité.

Cependant les réunionnais «  subissent aujourd'hui un choc en raison d'une évolution et une adaptation trop rapide au monde occidental. Ils sont arrivés trop vite à une société de consommation et à un stade de surpopulation». Ils veulent s'expatrier vers la métropole mais reviennent très vite sur leur sol natal car ils sont fortement attachés à leurs origines et à leur famille. L'offre culturelle ne serait pas suffisante malgré «  une réelle et palpable volonté des réunionnais d'exprimer leur culture grâce à l'art ». Il serait intéressant de développer les arts de la rue mais les réunionnais «  réservés » ne s'approprient pas l'espace public aussi facilement car ils privilégient la sphère privée. En conséquence, les structures culturelles doivent s'adapter à cette tendance et ne développent pas suffisamment les festivals en plein air. De plus, «  chacun reste dans son coin » alors qu'il faudrait créer un réseau de partenariat favorisant l'échange. Certaines entreprises culturelles ont compris qu'il fallait « s'ouvrir aux autres pays, aller voir » mais l'aspect insulaire ne favorise pas ces échanges. «  Le public se conquiert » et c'est pour cela que madame Chateauminois préconise une réflexion sur les réunionnais et soutient les actions engagées par les responsables des structures culturelles qui sont vraiment à l'écoute des réunionnais au-delà des discours convenables et qui veulent concrètement sensibiliser leur public à de nouvelles formes artistiques. Le spectacle vivant est selon elle le meilleur vivier pour l'expression de l'identité réunionnaise car il permet, en plus des capacités multiples d'expressions, une réelle reconnaissance de cette culture sur le plan international.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery