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Bassin versant de la riviere Luilu:Morphologie,Caracteres physiques et Bilan Hydrologique

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par Albert KALAU KASEKE
Institut Superieur des Techniques Appliquees de Kolwezi -  2008
  

Disponible en mode multipage

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«  Bassin versant de la rivière Luilu : Morphologie, Caractères physiques et Bilan

hydrologique »

*Par Kalau kaseke Albert.

INTRODUCTION.

L'étude que nous vous présentons aujourd'hui s'inscrit dans un cadre purement prévisionnel du facteur morphométrique, des caractères physiques et du déficit d'écoulement desquels dépendent l'alimentation, le ruissellement de surface et par voie de conséquence le réseau hydrographique.

Notre but est d'examiner un cas,celui du bassin versant de la rivière Luilu.

1. MORPHOLOGIE.

Le relief intervient comme facteur morphométrique dont dépendent le ruissellement, l'infiltration, et le réseau hydrographique.

Du point de vue morphométrique, la région de Kolwezi présente deux zones :

*au Nord - Ouest, le promontoire de N'ZILO c'est une zone à relief tourmenté ou affleure un massif des roches relativement dures. Le fleuve Lualaba et quelques uns de ses affluents traversent ce massif par une suite des rapides et des chutes se déversant dans la dépression de l'upemba.

Cette situation peut trouver son explication dans le phénomène de la tectonique antérieure aux déformations actuelles ( FUKIAU 1980 ).

*au Sud - Ouest et Nord -Est, les hauts plateaux sablonneux de Manika et de Biano sont séparés par la vallée du Lualaba qui se prolonge jusqu'au Sud-Est.

Les versants de ces plateaux sont faiblement inclinés. Ils sont entrecoupés de petits reliefs qui encadrent la vallée du Lualaba.

Cette structure sert de réservoir hydrogéologique dans cette région qui est aussi caractérisées par une pente généralement faible, l'indiced'un écoulement superficiel et d'une intense infiltration. L'altitude varie entre 1400 et 1500 mètres et les dépressions sont occupées par des rivières. Cette région appartient intégralement au bassin versant du Lualaba.

Enfin, la région de Kolwezi trahit une tendance karstique du point de vue géomorphologique avec fréquemment des dolines.

2. HYDROGRAPHIE

La région de Kolwezi appartient intégralement au bassin versant du fleuve Lualaba (source du fleuve Congo). Elle est parcourue par de nombreux petits cours d'eau qui tirent leurs sources dans le plateau de Manika. Les plus importants de ces cours d'eau sont la Luilu et Musonoi.

Ces deux cours d'eau sont de loin des plus importants de la région de Kolwezi qui est en plus caractérisée par une surface à pente très faible. Sur cette surface, les deux cours d'eau ont rendu possible la formation des plaines alluviales.

Au bassin versant de la Luilu plus à l'Ouest, appartiennent les cours d'eau Walemba, Potopoto, Luilu, Dikulwe et Kabulungu qui s'écoulent du Sud vers le

Nord et drainant les eaux du plateau sablonneux de Manika.

.........................................................................................................

* Assistant à l'ISTA Kolwezi

Pour faciliter le creusement des carrières de Dikulwe et de Mashamba,les rivières

Luilu et Kabulungu ont été asséchées par la construction de quatre digues et

détournées vers la Potopoto située plus à l'Ouest.

3. VEGETATION

La région de Kolwezi abrite en général la foret claire que Malaise appelle « Miombo ».

Elle renferme par endroits le Muhulu ou foret dense sèche et le long de certains cours d'eau, le Mushitu ou foret de galerie avec plusieurs espèces sempervirentes.

Les sols y sont relativement pauvres et colonisés par des formations plus herbacées qu'arborescentes. Dans les endroits périodiquement inondés, s'observent des Dembos ( savanes à herbes hautes et denses) tandis qu'en amont des cours d'eau, une végétation basse de type steppe colonisant les hauts plateaux (MBEZA, 1973).

4. CARACTERES PHYSIQUES DU BASSIN VERSANT DE LA LUILU.

Le bassin versant ou bassin hydrologique est une zone du relief dont les ruissellements de surface s'écoulent et se rassemblent vers un émissaire commun.Il est déterminé sur une carte topographique par une courbe joignant les lignes de crête en amont de l'émissaire tel que les eaux de ruissellement en dehors de cette ligne deviennent des fuites. C'est pourquoi toute ligne de crête est dite ligne de partage des eaux.

4.1. LA FORME DU BASSIN.

Un bassin versant est caractérisé par les paramètres suivants : courbe hypsométrique, l'indice de pente, la forme du bassin, le périmètre, l'indice de compacité.

a) Le périmètre du bassin(P) mesuré au curvimètre, le long de la projection sur la carte de la ligne de partage des eaux est de 62 Km( moyenne obtenue après dix mesures).

b) La surface du bassin (A) mesurée au planimètre est de 224 Km2 (moyenne obtenue sur dix mesures).

c) L' indice de compacité (5Kc) ou coefficient de Gravelius qui est le rapport du périmètre du bassin versant (P) à celui d'un cercle dont la surface équivaut à celle du bassin versant (A). Analytiquement, on exprime Kc par l'expression :

Kc =0,28.P.A-1/2

Si Kc =1,nous avons un bassin de forme carrée.

Dans notre cas P = 62km,A =224 Km2 et Kc =1,16. Le bassin de la rivière Luilu n'est pas étiré.

d) Le rectangle équivalant du bassin est défini comme ayant le même périmètre, la même superficie, donc le même indice de compacité et la même hypsométrie que le bassin versant.

Les dimensions d'un tel rectangle sont données par :

La longueur : L =Kc/1,12. A1/2(1+(1-(1,12)2 /Kc)1/2)

La largeur : l = Kc/1,12. A1/2(1-(1-(1,12)2 /Kc)1/2) ou encore l = P/2 - L = A/L

Pour le cas du bassin de la Luilu, A =224 Km2, P= 62 Km et Kc = 1,16 et après les calculs L = 19,5 Km et l = 11,5 Km ( FUKIAU,1980).

1.4.2. CLASSIFICATION DES THALWEGS DANS LE BASSIN VERSANT.

Hiérarchiser un réseau, signifie classer ses cours d'eau constitutifs selon leur ordre d'importance. Chaque cours d'eau se jetant dans un autre plus grand.

Plusieurs auteurs l'ont déjà fait, mais deux d'entre eux ont retenu notre attention : Horton (1945) et Schum (1956)

En effet, Horton définit un ordre de Thalwegs à partir d'une règle apparemment simple :

Tout cours d'eau sans affluent est d'ordre 1, tout cours d'eau ayant un affluent est d'ordre X ou d'ordre X+1 et gardera cet ordre sur tout son parcours. A la confluence de deux cours d'eau d'importance égale, cas très répandu, on donne l'ordre supérieur à celui qui a fait le plus long parcours.

Par ailleurs, la classification des Thalwegs selon Schum est assez délicate. Schum définit un ordre de tronçons de Thalwegs à partir d'une règle simple : est d'ordre 1 tout cours d'au qui n'a pas d'affluent. La confluence de deux Thalwegs d'ordre X donne lieu à un Thalweg d'ordre X 1tandis que le résultat d'un Thalweg d'ordre inférieur avec un Thalweg d'ordre supérieur a pour ordre celui du Thalweg d'ordre supérieur.

Le nombre affecté au cours principal à l'exutoire désigne donc le nombre maximal d'affluence de tous ordres, chaque ordre n'étant compté qu'une fois : c'est une indication sur l'importance du cours principal. ( fig. 2)

1.4.2.1. CALCUL DES PARAMETRES MORPHOLOGIQUES

Après avoir déterminé l'ordre X de divers Thalwegs S pour le Thalweg principal ( NX) de cours d'eau d'ordre (X), la longueur cumulée de tous les cours d'eau (LX).

Ayant des données, nous allons calculer pour tout le bassin les caractères morphologiques suivants :

- Le coefficient de drainage( ou densité hydrographique) : C'est le nombre de canaux d'écoulement (cours d'eau) au kilomètre carré.

N = n /A

n = nombre de canaux d'écoulement,

A = superficie du bassin en Km2.

Pour ce bassin, la densité hydrographique vaut : 0,183 Km2.

- La densité de drainage : c'est le rapport de la longueur des canaux d'écoulement à la superficie du bassin,c'est-à-dire la longueur totale du cours d'eau d'un bassin divisé par la superficie de celui-ci.

Dd = Lt /A

Lt =longueur totale du cours d'eau

A = Superficie du bassin.

Pour ce bassin Dd vaut 0,5 Km-1 avec A =224Km2 et Lt =112 Km

- Le rapport de confluence / C'est le rapport du nombre de thalwegs d'ordre i sur le thalweg d'ordre i+1 de l'ordre immédiatement supérieur.

Rc = Ni/ Ni+1

Ce bassin a un rapport de confluence de 3,9 ( fig.3).

- le rapport de longueur (Rl)

Est le rapport entre la longueur moyenne (I i+1) d'un segment d'ordre i+1 sur celle Ii d'un segment d'ordre i. Ce bassin a un rapport de longueur de 1,6 ( fig3)

Théoriquement les rapports Rc et Rl expriment simplement que le nombre des Thalwegs d'ordre successivement croissant, dans un bassin, sont en progression géométrique inverse, tandis que les longueurs moyennes, elles, s'ordonnent suivant une progression géométrique directe( José Llamas, 1985)

Le tableau ci-après reprend la détermination des paramètres morphologiques.

i

Ni

Li(Km)

Rc =Ni/Ni+1

Rl = Ti+1/Ti

Li (Km)

1

31

60,8

4,43

1,15

2,0

2

7

16,2

3,5

7,3

2,3

3

2

29,3

2

2,46

14,7

4

1

5,6

-

-

5,6

 

Li = 111,9 Km (longueur cumulée des thalwegs.)

1.5. BILAN HYDROLOGIQUE ET DEFICIT D'ECOULEMENT D'UN BASSIN.

Pour un bassin hydrologique déterminé et pour une période de temps également déterminée (une année hydrologique par exemple), on a : D = P - Q ;

D représente l'évapotranspiration totale,

P représente l'ensemble de précipitation totale,

Q représente le ruissellement ou encore l'écoulement du ou des émissaires qui drainent le bassin.

La quantité D, valeur de l'évapotranspiration est aussi désignée sous le nom très significatif de déficit d'écoulement.

Dans la pratique, toutes ces grandeurs ( D, P et Q ),qui représentent, en fait, des volumes d'eau, s'expriment par la hauteur moyenne, correspondant à chacune d'elles, si ces volumes étaient uniformément répartis en lame mince sur toute la surface du bassin de la Luilu.

*la variation des ressources(eaux souterraines) est, en général,

négligeable durant la période considérée (année hydrologique 1977-1996) , soit 1,35977m.

En effet, ce bassin accueille 304.588.480m3 d'eau pluviale en moyenne par an.

En fait, il faudrait aussi tenir compte des précipitations occultes,

Condensations internes et rosées, qui peuvent, dans certains cas, avoir des valeurs importantes mais qui sont très mal connues, difficiles ou impossibles à évaluer, sauf dans les cas expérimentaux, toujours limités dans l'espace, et qui ne peuvent donner lieu qu'à des extrapolations prudentes.

En effet A.COUTAGNE (1934) a déduit,de ses multiples observations et analyses du régime de nombreux bassins ,la possibilité d'exprimer le déficit par la formule :

D = P - P2 avec D et P en mètre ( m).

= 1 / 0,8 + 0,14 T

T = température moyenne exprimée en degré celcius ( C° ).

Cette formule serait valable entre les limites : 1 /(8) P 1/ ( 2)

Dans le cadre d'espèce du bassin versant de la Luilu situé dans le degré carré de Kolwezi, la température moyenne est de 20,10°C d'où ;

= 1/ 0,8+ 0,14 (20,10) = 0,27672.

Limites : 0,4517495 P 1.8069981

et la pluviométrie annuelle moyenne pour l'année hydrologique 1977-1996 est de 1359,77 mm soit1,35977 m .

Le déficit d'écoulement D sera :

1,35977 - 0,2767 ( 1,35977)

= 0,848156 m ou 848,156 mm.

En utilisant la formule empirique de COUTAGNE, nous aurons D = P - Q.

Dans le cas de notre bassin nous avons le déficit d'écoulement D =848,156 mm et la pluviométrie annuelle moyenne est de 1359,77 mm.

D'où le ruissellement ou encore les émissaires drainants aura pour valeur

Q = P - D

= 1359,77 - 848,156

=511,614 mm

Cette formule de COUTAGNE a des défauts sur son ensemble parce que lors de son établissement le chercheur a omis l'apport de l'infiltration dans le bilan hydrologique, la formule de J. DUPUIT (1863)

*P = I + R + E emporte notre adhésion. Dans cette formule :

P = pluviométrie annuelle

I = infiltration efficace

R = ruissellement

E = évapotranspiration

Nous savons que d'après l'étude faite en 1975 par J.PLACET « Région de Kolwezi : Monographie hydrologique » le coefficient d'infiltration des eaux pluviales dans la région de Kolwezi est estimé à 20 %.

Sachant que les précipitations annuelles atteignent à Kolwezi 1359,77 mm d'eau, il est possible d'évaluer la quantité d'eau de pluie réalimentant les nappes :

P =1359,77 mm et E = D = 848.156 mm

I = 20 % de P = 271,954 mm

Le volume total d'eau de pluie(VI) s'infiltrant dans le sous -sol dans ce secteur vaut :

VI = SB.I

( SB: la surface du basin versant et I :l'infiltration)

VI sera de : 224 .106.0,271954 = 60.917.696 m3

Alors le ruissellement R sera de R = P - I - E

= 1359,77 - 848,156 - 271,954

= 239,66mm.

Le volume total d'eau de pluie ruisselant dans ce bassin équivaut à :

VR =SB.R = 224.106.0,23966 =53.683.840m3

(VR = volume d'eau ruisselant et SB = surface du bassin versant)

Nous signalons que le déficit d'écoulement moyen annuel est relativement constant pour les bassins étendus ne comportant pas de zones montagneuses.

2. CONCLUSION

A l'issue de cette étude nous retenons les traits essentiels suivants :

- Le bassin versant de la Luilu n'est pas étiré ; sa densité hydrographique est de 0,183 km-2 et son rapport de confluence est de 3,9 .

- Ce bassin a un rapport de longueur de 1,6.

Cette étude prouve que, pour être valide, tout projet relatif à la construction des ponts, des voies de navigation, etc visant des aménagements destinés au développement des contrées situées sur le bassin versant de la Luilu, doit tenir compte de sa morphologie, de ses caractères physiques et de son bilan hydrologique.

3. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. A.COUTAGNE et al (1934) : De l'eau qui tombe à l'eau qui coule. Evaporation et déficit

d'écoulement .Rapports présentés à la 5 eme assemblée

à Lisbonne (17-24 sept.1934) de l'Association

internationale d'Hydrologie scientifique .Bulletin n° 20,

258p.

2. J.DUPUIT (1863) : Etudes théoriques et pratiques sur le mouvement des eaux dans les

canaux découverts et à travers les terrains perméables .Dunod 2eme éd,

395p.

3. JOE LLAMAS (1985) : Hydrologie générale : principes et applications,éd. Gaetan

Morin,487p.

4. HORTON (1945): Erosional, developpements of strams and their drainage basins;

Hydrographysical approach to quantitative morphology, Géol. Soc.

Am.Bull.Vol.59, pp 279 - 370.

5. MBEZA M.(1973) : Essai de division climatologique du Shaba (sur base des diagrammes

Ombrothermiques).Mém. Licence Géographie Physique. Fac. Sci..

UNILU, 79p.

6. SCHUM (1956): Evolution of drainage systems and slopes in bund lands at Perth Amboy,

New Jersey, Géol. Soc.Am.Vol.67, pp.597 -646.






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault