1.4.2.1. CALCUL DES PARAMETRES MORPHOLOGIQUES
Après avoir déterminé l'ordre X de divers
Thalwegs S pour le Thalweg principal ( NX) de cours d'eau d'ordre (X), la
longueur cumulée de tous les cours d'eau (LX).
Ayant des données, nous allons calculer pour tout le
bassin les caractères morphologiques suivants :
- Le coefficient de drainage( ou densité
hydrographique) : C'est le nombre de canaux d'écoulement (cours
d'eau) au kilomètre carré.
N = n /A
n = nombre de canaux d'écoulement,
A = superficie du bassin en Km2.
Pour ce bassin, la densité hydrographique vaut :
0,183 Km2.
- La densité de drainage : c'est le rapport de la
longueur des canaux d'écoulement à la superficie du
bassin,c'est-à-dire la longueur totale du cours d'eau d'un bassin
divisé par la superficie de celui-ci.
Dd = Lt /A
Lt =longueur totale du cours d'eau
A = Superficie du bassin.
Pour ce bassin Dd vaut 0,5 Km-1 avec A =224Km2 et Lt =112 Km
- Le rapport de confluence / C'est le rapport du nombre de
thalwegs d'ordre i sur le thalweg d'ordre i+1 de l'ordre immédiatement
supérieur.
Rc = Ni/ Ni+1
Ce bassin a un rapport de confluence de 3,9 ( fig.3).
- le rapport de longueur (Rl)
Est le rapport entre la longueur
moyenne (I i+1) d'un segment d'ordre i+1 sur celle Ii d'un segment d'ordre i.
Ce bassin a un rapport de longueur de 1,6 ( fig3)
Théoriquement les rapports Rc et Rl expriment
simplement que le nombre des Thalwegs d'ordre successivement croissant, dans un
bassin, sont en progression géométrique inverse, tandis que les
longueurs moyennes, elles, s'ordonnent suivant une progression
géométrique directe( José Llamas, 1985)
Le tableau ci-après reprend la détermination des
paramètres morphologiques.
i
|
Ni
|
Li(Km)
|
Rc =Ni/Ni+1
|
Rl = Ti+1/Ti
|
Li (Km)
|
1
|
31
|
60,8
|
4,43
|
1,15
|
2,0
|
2
|
7
|
16,2
|
3,5
|
7,3
|
2,3
|
3
|
2
|
29,3
|
2
|
2,46
|
14,7
|
4
|
1
|
5,6
|
-
|
-
|
5,6
|
|
Li = 111,9 Km (longueur cumulée des thalwegs.)
|
1.5. BILAN HYDROLOGIQUE ET DEFICIT D'ECOULEMENT D'UN
BASSIN.
Pour un bassin hydrologique
déterminé et pour une période de temps également
déterminée (une année hydrologique par exemple), on
a : D = P - Q ;
D représente l'évapotranspiration totale,
P représente l'ensemble de précipitation
totale,
Q représente le ruissellement ou encore
l'écoulement du ou des émissaires qui drainent le bassin.
La quantité D, valeur de l'évapotranspiration
est aussi désignée sous le nom très significatif de
déficit d'écoulement.
Dans la pratique, toutes ces
grandeurs ( D, P et Q ),qui représentent, en fait, des volumes d'eau,
s'expriment par la hauteur moyenne, correspondant à chacune d'elles, si
ces volumes étaient uniformément répartis en lame mince
sur toute la surface du bassin de la Luilu.
*la variation des ressources(eaux souterraines) est, en
général,
négligeable durant la période
considérée (année hydrologique 1977-1996) , soit
1,35977m.
En effet, ce bassin accueille 304.588.480m3 d'eau
pluviale en moyenne par an.
En fait, il faudrait aussi tenir compte des
précipitations occultes,
Condensations internes et rosées, qui peuvent, dans
certains cas, avoir des valeurs importantes mais qui sont très mal
connues, difficiles ou impossibles à évaluer, sauf dans les cas
expérimentaux, toujours limités dans l'espace, et qui ne peuvent
donner lieu qu'à des extrapolations prudentes.
En effet A.COUTAGNE
(1934) a déduit,de ses multiples observations et analyses du
régime de nombreux bassins ,la possibilité d'exprimer le
déficit par la formule :
D = P - P2
avec D et P en mètre ( m).
= 1 / 0,8 + 0,14
T
T = température moyenne exprimée en
degré celcius ( C° ).
Cette formule serait valable entre les limites : 1 /(8)
P 1/ ( 2)
Dans le cadre d'espèce du bassin versant de la Luilu
situé dans le degré carré de Kolwezi, la
température moyenne est de 20,10°C d'où ;
= 1/ 0,8+ 0,14 (20,10) = 0,27672.
Limites : 0,4517495 P 1.8069981
et la pluviométrie annuelle moyenne pour l'année
hydrologique 1977-1996 est de 1359,77 mm soit1,35977 m .
Le déficit d'écoulement D sera :
1,35977 - 0,2767 ( 1,35977)
= 0,848156 m ou 848,156 mm.
En utilisant la formule empirique de COUTAGNE, nous aurons D
= P - Q.
Dans le cas de notre bassin nous avons le
déficit d'écoulement D =848,156 mm et la pluviométrie
annuelle moyenne est de 1359,77 mm.
D'où le ruissellement ou encore les émissaires
drainants aura pour valeur
Q = P - D
= 1359,77 - 848,156
=511,614 mm
Cette formule de COUTAGNE a des défauts sur son
ensemble parce que lors de son établissement le chercheur a omis
l'apport de l'infiltration dans le bilan hydrologique, la formule de J. DUPUIT
(1863)
*P = I + R + E emporte notre adhésion. Dans cette
formule :
P = pluviométrie annuelle
I = infiltration efficace
R = ruissellement
E = évapotranspiration
Nous savons que d'après l'étude
faite en 1975 par J.PLACET « Région de Kolwezi :
Monographie hydrologique » le coefficient d'infiltration des eaux
pluviales dans la région de Kolwezi est estimé à 20 %.
Sachant que les précipitations annuelles atteignent
à Kolwezi 1359,77 mm d'eau, il est possible d'évaluer la
quantité d'eau de pluie réalimentant les nappes :
P =1359,77 mm et E = D = 848.156 mm
I = 20 % de P = 271,954 mm
Le volume total d'eau de pluie(VI) s'infiltrant
dans le sous -sol dans ce secteur vaut :
VI = SB.I
( SB: la surface du basin versant et
I :l'infiltration)
VI sera de :
224 .106.0,271954 = 60.917.696 m3
Alors le ruissellement R sera de R = P - I - E
=
1359,77 - 848,156 - 271,954
=
239,66mm.
Le volume total d'eau de pluie ruisselant dans ce bassin
équivaut à :
VR =SB.R =
224.106.0,23966 =53.683.840m3
(VR = volume d'eau ruisselant et
SB = surface du bassin versant)
Nous signalons que le déficit
d'écoulement moyen annuel est relativement constant pour les bassins
étendus ne comportant pas de zones montagneuses.
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