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Le marché boursier marocain : de la léthargie à la modeste relance boursière

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par Amina TOUROUGOU
Université Hassan II Aîn Chok - Licence Economie et Gestion 2006
  

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Chapitre III

La bourse des valeurs de Casablanca et le

Processus de privatisation

Section 1 : La mise en place du programme de privatisation

Actuellement, l'économie mondiale connue de plus en plus le processus de privatisation c'est ainsi que la loi n° 93-89 autorisant le transfert des entreprises publics au secteur privé a été promulgué.

Ainsi, durant la décennie 80, le maître mot dans l'occident était la privatisation la grande Bretagne, les Etats-Unis étaient les premiers en la matière. Pour ce qui concerne notre pays la privatisation est le résultat d'un problème d'ajustement structurel, et aussi de l'évolution de l'économie mondiale vers le libéralisme qui suppose un désengagement presque total de l'Etat.

En effet, le programme des privatisation est le reflet de l'évolution des structures de l'économie marocaine, l'environnement pousse le Maroc a s'aligner sur les économie internationales.

La privatisation bénéficie d'un contexte exceptionnel, c'est la première fois qu'une opération d'une telle envergure s'adresse au public, que s'ouvrent a lui de nouvelles formes de placement.

Les mesures prises, tant sur le plan du prix de l'action que sans le domaine de la communication, sur le marché national comme a l'extérieur, l'arrivée massive des fonds d'investissement étrangers, autant d'élément en mesure de lui donner confiance dans une forme d'épargne dynamique et d'en faire un acteur du progrès économique.

En somme, nous pensons que le succès de la politique de privatisation réside dans la volonté d'ouverture. La privatisation dons est un outil et non une fin en soi.

Section  2 : l'impact de la privatisation sur la liquidation de la bourse

L'examen des expériences en matière de privatisation fait ressortir le marché boursier a assumé un rôle important dans les opérations de transfert du secteur public au secteur privé.

La théorie financière enseigne que le marché boursier constitue un mécanisme irremplaçable en économie libérale, pour des décisions d'investissement et financement au service de l'épargne est un circuit d'allocation des ressources pour les entreprises.

Au niveau macro-économique, un marché boursier « efficient » fournit des indications correctes sur une allocation optimale des ressources financières, et constitue de ce fait un baromètre de l'efficacité concurrentielle des entreprises.

Dans un autre ordre d'idée, la mise en oeuvre d'un programme de privatisation exerce un effet d'entraînement important sur le marché financier, effet d'entraînement qui se traduit par les facteurs essentiels suivants :

· la privatisation fait connaître la bourse,

· la privatisation alimente le marché,

· la privatisation accentue la réforme du marché financier.

En outre, l'existence d'une bourse efficiente facilite et permet la cession des sociétés privatisables dans des conditions relativement avantageuses, elle facilite également la privatisation en mobilisant l'épargne qu'elle canalise vers les sociétés privatisables.

En somme, la dynamisation de la bourse des valeurs de Casablanca est une mesure nécessaire et bénéfique pour accompagner le processus de privatisation.

Section 3 : L'introduction en bourse. Une action rentable pour les PME/PMI

Depuis la nomination de Said Ahmidouch, un expert en marchés financiers, à la présidence du directoire de la bourse de Casablanca, les efforts se concentrent à attirer les PME et PMI

 

Comment arriver à attirer les petites et moyennes entreprises à effectuer leur entrée en bourse? C'est la question qui a toujours taraudé les esprits de nombreux dirigeants de la bourse de Casablanca, qui se sont succédé à sa tête depuis sa création, en 1929. Si la bourse a réussi à acquérir ses titres de noblesse, surtout depuis 1993, année de la réforme financière, il reste néanmoins un handicap majeur qui freine son ascension : sa difficulté à attirer les PME et PMI.


Or, de tout temps et pendant toutes les occasions qui se présentent, responsables du gouvernement, analystes financiers et lobbyistes désignés ne cessent d'expliquer à qui veut bien les entendre que la bourse constitue un levier financier important pour une petite et moyenne entreprise.


 Sa grande vertu réside dans le fait qu'elle procure à la PME et PMI un financement gratuit, sans intérêts ni contraintes de remboursement. Le recours aux banques étant plus compliqué et nécessairement plus coûteux, la bourse est venue étendre le choix de l'investisseur pour le financement de ses projets. Véritable baromètre de l'économie, comme l'ont désignée les théoriciens de la finance, la bourse offre également à l'entreprise l'opportunité d'acquérir une image moderne, saine et transparente, qu'elle pourrait employer pour se valoriser davantage sur le marché international. cote de la bourse de Casablanca composée d'un nombre considérable de PME et PMI. À ceux qui craignent par contre une perte de contrôle de leur entreprise suite à l'acte d'introduction en bourse, les experts leur répondent qu'ils se trompent complètement, leur expliquant que pour se faire coter en bourse, il suffit d'y introduire une part du capital, 20% par exemple. Or, la perte de contrôle de l'entreprise se manifeste à partir de la cession de 51% du capital, au minimum. C'est ce qu'on désigne dans le jargon technique : « La majorité financière». Comment se faire coter ? C'est très simple : selon la nouvelle loi boursière, qui remplace celle de 1993, il existe désormais deux marchés exclusifs pour la PME et PMI : un marché croissance et un marché développement. Le premier requiert l'émission en bourse de 10 millions de dirhams, soit un total de 30.000 actions et la justification d'un seul exercice certifié. Le second, plus grand et plus intéressant, exige l'ouverture d'un capital de 25 millions de dirhams et la présentation de deux exercices certifiés. Si l'entreprise s'agrandit et devient plus importante par la taille, elle pourra évoluer vers le marché principal, réservé aux grandes entreprises comme l'ONA, Maroc Telecom et Attijariwafa Bank.

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Bien entendu, profiter des avantages multiples d'une cotation en bourse suppose pour l'entreprise le respect d'un certain nombre de conditions qu'il faut satisfaire obligatoirement. Il s'agit par exemple de respecter la transparence financière, qui oblige l'entreprise à publier régulièrement dans les journaux d'annonces légales ses bilans et ses comptes résultats. Confinés dans leurs esprits de conservatisme et tenaillés par la peur d'êtres pourchassés par le fisc, les chefs d'entreprises rejettent pour la plupart le projet d'entrée en bourse sous prétexte qu'elle exige une transparence financière exagérée. À l'heure où la mondialisation rattrape toutes les entreprises et les oblige à devenir plus compétitives, d'aucuns estiment que la transparence des chiffres est à leur avantage plutôt qu'à leurs dépens. Elle leur permet notamment d'avoir un accès facile et rapide aux partenariats étrangers qui exigent une certaine crédibilité au niveau de la gestion et des résultats. Selon le patron d'une entreprise cotée en bourse : «Depuis que ma société y est entrée, son chiffre d'affaires ne cesse de progresser et ses résultats financiers aussi». Avant d'ajouter : «En quatre ans de cotation, mes ventes sur le marché local et international ont presque doublé, grâce notamment à une certaine image d'entreprise transparente que j'ai développée auprès des investisseurs étrangers». Pour séduire ces derniers, rien ne vaut un bon dosage fait d'un peu de transparence, de beaucoup d'efficacité et d'énormément de qualité. En entrant en bourse, l'entreprise s'efforce de s'adapter à son environnement national et international, devenu de plus en plus exigeant. Déjà, des entreprises marocaines considérées comme leaders dans leurs secteurs d'activité ont pris l'initiative de faire un pas vers la bourse: il s'agit notamment des filiales du groupe Akwa, Afriquia Gaz et Maghreb Oxygène, dont les performances s'améliorent d'année en année; d'Unimer VCR et Taslif, du groupe dirigé par Said El Alj, et, tout récemment, du laboratoire pharmaceutique Sothema. Toutes ces entreprises ont toutes réussi leur introduction en bourse au point de recourir au marché pour lever des fonds supplémentaires.


Mais, que fait la bourse de Casablanca pour vendre aux chefs d'entreprise les bienfaits d'une introduction en bourse et extirper de leurs esprits ce qu'ils ressentent comme craintes et contraintes? Depuis la récente nomination de Said Ahmidouch, un expert en marchés financiers, à la présidence du directoire de la bourse de Casablanca, l'effort est concentré sur le recrutement de la PME et PMI. On tente de la séduire, l'intéresser et la faire entrer dans le monde prestigieux de la cotation. C'est le nouveau défi que se fixe le nouveau patron de la bourse, qui ne lésine pas sur les moyens pour atteindre cet objectif. Nouda Lotfi, directrice du département promotion à la bourse de Casablanca, et principale collaboratrice de Said Ahmidouch, affirme avoir entrepris depuis 2000 une vaste campagne de promotion et de prospection à travers des réunions réalisées en one to one avec les patrons d'entreprises, des visites de salons professionnels et des mailings personnalisés. « Nous essayons de convaincre les chefs d'entreprises des avantages extraordinaires de l'introduction en bourse pour tenter de les attirer vers plus de transparence financière », ajoute Nouda Lotfi. Ensuite, ce sont les banques d'affaires qui prennent le relais en prodiguant des conseils pour réussir une grande introduction en bourse. Une liste d'entreprises potentiellement introductibles est déjà établie. Il reste à définir le timing de leurs entrées effectives.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon