WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude de faisabilité de la mise en place d'une forêt communale pilote dans la Réserve Spéciale de Dzanga-Sangha en République centrafricaine

( Télécharger le fichier original )
par Dieudonné Bruno WANEYOMBO-BRACHKA
Université de Dschang - DESS 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre 1 : REVUE DE LA LITTERATURE ET MILIEU
D'ETUDE

5

Ce chapitre est consacré à la clarification de quelques concepts, un aperçu sur le secteur forestier centrafricain et au cadre juridique auquel s'est référé cette étude.

1.1. DEFINITION DES CONCEPTS

a. Gestion durable

La Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement (1992) considère que la gestion durable des forêts est un élément important du développement durable. Selon les " Principes forestiers ", " les ressources et les terrains forestiers doivent être gérés durablement afin de répondre aux besoins sociaux, économiques, écologiques, culturels et spirituels, des générations présentes et futures " ; ce qui constitue les éléments fondamentaux de la gestion durable des forêts semble généralement être compris de tous.

b. Implication des parties prenantes

Dans une situation de gestion participative, ce concept désigne la revendication socialement reconnue à participer à une ou à plusieurs activités de gestion telles que la planification, l'avis, la prise de décisions, la mise en oeuvre des plans, le partage des bénéfices, la prise en charge de responsabilités, le suivi et évaluation des résultats, etc (Borrini et al., 2000).

c. Participation

On parle souvent de la participation de la communauté. Une communauté est formée des gens qui ne partagent pas nécessairement les mêmes intérêts et les mêmes valeurs. La plupart du temps, il existe des conflits d'intérêt à la fois au sein de la communauté et à l'extérieur.

Dans le contexte de développement, la participation peut être définie comme le processus de communication entre les populations locales et les agents extérieurs (de développement...) grâce auquel les populations locales prennent en charge l'analyse de la situation présente et la planification, la mise en oeuvre et l'évaluation des actions visant à les satisfaire (J.M. Cohen et Norman T Uphoff, 1976).

d. Aménagement forestier

L'aménagement du territoire ou plus spécifiquement l'aménagement forestier est un processus de planification dans l'espace et dans le temps de toutes les activités à réaliser à l'intérieur d'un massif donné suivant sa vocation prioritaire. C'est la démarche la plus importante de la gestion forestière. Il oriente l'évolution de la forêt de façon à ce qu'elle réponde toujours mieux aux multiples besoins des hommes.

Le plan d'aménagement qui en découle est alors un document de synthèse résumant toutes ces activités et qui permettra à toutes les parties (l'administration, opérateurs économique et populations) de suivre leur mise en application sur le terrain.

Il ne peut exister d'aménagement durable dans le temps sans une sécurisation préalable de l'espace à aménager. Ceci justifie le fait que le classement des Permis d'Exploitation et d'Aménagement (PEA) soit la condition sine qua none pour l'entrée en convention définitive.

Toutefois, l'aménagement est un processus dynamique et le plan d'aménagement est susceptible de révisions suivant une certaine périodicité. De ce fait, si le classement intervient tardivement et modifie les limites des PEA en plus ou en moins, les plans d'aménagement élaborés sont simplement révisés pour les adapter aux nouvelles superficies, en tenant compte des droits d'usage.

e. Forêts Communales

Les forêts communales (FC) représentent un aménagement forestier intermédiaire entre les forêts communautaires et les Unités Forestières d'Aménagement (UFA) ou bien les Permis d'Exploitation et d'Aménagement (PEA) (en République centrafricaine). D'un côté, elles partagent avec le modèle des grandes concessions un aménagement technique sophistiqué centré sur les ressources ligneuses commerciales. Mais, contrairement aux UFA ou PEA, elles sont dans l'obligation de composer avec les aspirations, les intérêts et les usages des populations locales et se rapprochent ainsi du modèle des forêts communautaires. La FC constitue ainsi un cadre récent de réelle gestion participative de la forêt où l'exploitation soutenue des arbres doit être combinée à une échelle locale avec l'élévation du bien-être des citoyens (Lescuyer, 2005).

f. Domaine forestier des collectivités

D'après l'article 53 du code forestier centrafricain, une forêt appartient à une collectivité territoriale lorsqu'elle fait l'objet d'un décret de classement pour le compte de cette collectivité ou lorsqu'elle a été reboisée et aménagée par celle-ci (Annexe 7). Les

collectivités territoriales, telles que définies par les articles 6, 7 et 8 de la loi fixant la participation des populations dans la gestion des ressources forestières en République centrafricaine (Annexe 9), sont des personnes de droit administratif ayant un patrimoine forestier, des droits et des obligations et gérant librement et démocratiquement les ressources naturelles leur domaine. Cette gestion est basée sur le respect d'un plan simple de gestion proposé par la structure communautaire (Comité de gestion) et validé par l'Administration en charge des forêts.

A l'article 55, les collectivités territoriales et les particuliers ne pourront toutefois pratiquer le défrichement de leur forêt qu'en vertu d'une autorisation de l'administration forestière. Cette autorisation ne peut être refusée que si le défrichement est susceptible de compromettre le maintien des terres sur les pentes, la défense du sol contre les érosions et les envahissements des cours d'eau, la protection des sources et de leurs bassins de réception et la conservation des sites classés.

En cas d'infraction à l'article 55, les propriétaires pourront être mis en demeure de rétablir les lieux défrichés dans un délai n'excédant pas deux (2) ans. Si les délais fixés pour la remise en état des lieux ne sont pas respectés dans les conditions prévues (Article 57), il pourra y être procédé par mesure administrative ou à la demande aux frais du ou des propriétaires. Le respect du domaine forestier, le reboisement et la reforestation sont un devoir pour tout un chacun. Il doit être rempli par les collectivités (dix hectares au maximum) et les particuliers indépendamment des actions que se réserve l'Etat (Article 58). L'article suivant stipule que les collectivités et particuliers ayant réalisé les reboisements en auront l'usufruit de plein droit. Toutefois, l'exploitation devra être exécutée conformément aux règlements établis par l'autorisation administrative. Les produits de cette exploitation pourront, soit être consacrés à la satisfaction des besoins personnels ou de la collectivité, soit livrés au commerce.

L'analyse des textes règlementaires montre que les notions telles que les forêts communautaires et les forêts communales sont autant des concepts nouveaux qui ne sont pas pris en compte dans le code forestier en vigueur. Par ailleurs, le concept de la forêt communale va beaucoup plus avec celui de la forêt des collectivités.

g. Exploitation artisanale de la forêt

Selon le code forestier centrafricain, l'exploitation artisanale est soumise à l'obtention d'un permis artisanal et n'engage pour l'essentiel comme capital que la force de travail de l'artisan et de sa famille, renforcée le cas échéant par un petit matériel

portatif produisant du charbon, des articles d'art en bois et du bois de construction et dont la commercialisation est orientée vers le marché local.

Les articles 24 et 25 dudit Code stipulent que ces permis sont réservés à des personnes physiques de nationalité centrafricaine et sont limités à une superficie maximale de 10 ha et pour une durée maximale de deux ans.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore