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La spéculation est-elle rentable ?

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par JB TANQUERAY
Université Paris Dauphine - M2 Recherche106 Macroéconomie et finances internationales 2007
  

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Conclusion

Conformément aux données collectées, la spéculation est rentable de manière instable, plus particulièrement à court terme mais de manière suffisamment récurrente à long terme pour perdurer et attirer des capitaux. Ce gain s'obtient tant par des processus de décision fondamentaux que sur ceux plus comportementaux. Si cette rentabilité microéconomique relève de la qualité individuelle du spéculateur, macroéconomiquement elle contribue positivement au jour le jour au fonctionnement des marchés en contribuant activement à leur liquidité et au transfert de risques.

Si l'incitation à spéculer réside a priori dans l'inefficience informative des prix de marchés comme le démontre le paradoxe Grossman-Stiglitz, la spéculation ne contribue pas à pallier cette déficience qui, au contraire, l'alimente. L'approche microstructurelle apporte dans cette perspective de nouveaux facteurs nourrissant la spéculation à savoir la présence d'agents non informés et la formation des prix dont les mouvements volatiles auxquels elle contribue activement, constituent une opportunité supplémentaire de rendement spéculatif.

En revanche, comme le démontre la finance comportementale, il existe un risque de marché structurel qui réfute l'arbitrage neutre en risque en raison de l'imparfaite substituabilité des titres et les écarts d'horizon d'investissement entre les catégories d'investisseurs. La présence persistante d'acteurs irrationnels ou incompétents prolonge le bruit de marchés au point d'avoir raison des arbitrageurs. Ces derniers se fondent alors dans des mouvements spéculatifs qui se trouvent tout autant affectés par la présence de ces agents. Eu égard aux impératifs de performance de la spéculation pour bénéficier d'afflux de capitaux, la présence d'acteurs irrationnels constitue un véritable frein à la prise de risque. Les anticipations de mouvement ne sont pas nécessairement retranscrites en paris actifs ou de manière amoindrie par un souci de diversification. Seules les situations de moindre incertitude ou une interaction stratégique continue des agents conforme à la théorie des jeux, peut permettre une prise de position progressivement plus agressive. Toutefois, le jeu de la spéculation est aussi celui de l'interaction avec les autres agents.

De plus, cette prise de position peut être affectée par le concept de convention autoréférentielle défini par la finance cognitive. Au-delà de leurs vues individuelles, les agents cherchent à déterminer les mouvements des marchés dans un cadre qui n'est pas strictement fondamental. Ce dernier n'est qu'un facteur de décision parmi d'autres. Ainsi, résultant d'une confrontation de vues divergentes dont les prix de marchés ne sont que la sommation relative de ces dernières, les marchés produisent un consensus, convention maîtresse autour duquel se cristallisent les opinions. Ce phénomène crée une viscosité des anticipations capables dès lors de se déconnecter de l'économie réelle au point d'évoluer en bulle. Ceci rend donc la spéculation intrinsèquement porteuse d'un risque économique en contrepartie d'un fonctionnement plus souple des marchés au jour le jour et d'une rémunération de l'épargne.

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