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Evaluation de la capacité de nitrification d'un sol sableux de Kinshasa: une contribution à  l'étude de la dynamique de l'azote dans le sol

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par Jared MATABA MPONGATE
Université de Kinshasa - Ingénieur Agronomes 2010
  

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EPIGRAPHIE

« L'azote, ni trop, ni trop peu, la bonne dose, au bon moment»

L'auteur

DEDICACE

A mon cher père, MATABA MPONGATE Roger, si dévoué, qui m'a toujours fait aimer la voie du savoir ;

A ma gracieuse mère FAMPANA MBOMBO Brigitte pour qui je prie Dieu de la bénir et la protéger de tout mal ;

A mes chères frères et soeurs et à l'honorable famille MATABA et BOZEME, ainsi qu'à

Ir N'KIERE MBO WASSA et à tous ceux qui m'ont illuminé la voie de la science,

Je dédie ce travail. REMERCIEMENTS

L'élaboration de ce travail scientifique nous aura mis en face de nombreuses difficultés. Les unes techniques, les autres financières. Pour les surmonter nous avons bénéficié du concours multiforme de certaines personnes physiques. Ainsi, nous nous faisons l'obligation de leur rendre, ici, l'hommage qu'elles méritent.

Qu'il nous soit d'abord permis de dire un grand merci au corps académique et scientifique de la faculté des Sciences Agronomiques pour les efforts fournis, les sacrifices consentis, la discipline, la rigueur et les privations qu'ils se sont imposés pour nous assurer une formation que nous pensons être de qualité dans un environnement socio-économique difficile qui incite à l'abandon.

Nous tenons fortement à dire un grand merci au professeur Christophe LUMPUNGU KABAMBA pour avoir accepté de nous guider, pas à pas, dans la réalisation de ce travail. Malgré ses lourdes charges, il a toujours témoigné une disponibilité permanente pour nous écouter et nous apporter le point de vue d'un enseignant. Son savoir faire et ses qualités de scientifique nous ont été très bénéfiques.

A nos amis et collègues de l'auditoire qui, dans des situations difficiles, nous ont toujours encouragé, prodigué de bons conseils et nous ont toujours poussé à faire un travail de qualité, nous disons merci. Il s'agit de : junior KALONJI, Hervé TSHIALA, Ladislas-Josué KABONGO, Charlène N'SODIE et Ruth MUAKANA. Qu'ils trouvent tous, ici, l'expression de notre profonde gratitude.

A nos très chers oncles et tantes qui, malgré leurs charges, se sont aussi préoccupés des nos études en nous poussant toujours au travail et au travail bien fait, qu'Ils daignent accepter l'expression de notre reconnaissance. Il s'agit de Maman Caroline MUSELE, Wivine BOZEME, Couple Alain BOZEME, Nanou BOZEME, Couple Hyppo FAMPANA, couple Faustin FAMPANA, couple Frédérique FAMPANA, Rigo FAMPANA, Brigitte MATABA, la famille MAKOMO et les autres.

Nous exprimons notre reconnaissance aux autorités et amis du centre culturel Loango, ainsi qu'au personnel du Laboratoire du prof MUSIBONO de la faculté des sciences de l'université de Kinshasa pour l'esprit amical dont ils ont fait montre à notre égard.

Nous disons aussi merci à Jean Paul KAHAMBA, José KABEYA, Charles MPUTI, Papy ADEGE, KABONGO ANKA, Jean LELE, Erick LUFUNGULA, Matty TSHUMBU, Nodi BOTSHELE, Papy TSHIYOYO, Emmanuel SEMA, Joël MBOLE, junior KOMISER, Patou LOKOLANZA, Franklin KANUMBI, Edmond MBU, Pitshou NGABU2, Serge BUELUSA, Charles MPUTI, Rocky KASIAMA, Junior MBELA2, Clarisse YERSONG, Jaurès BIKIOMO, Mimi MAYIMBI, Solange EVESIRE, Nicha SONA, Théthé TUYINDULA, Niclette MAKA, Dedette MANGONO, Gisèle MANGABU, Bibiche MASSAMBA et tous ceux là, trop nombreux pour l'esprit amical dans lequel ils ont collaboré à la réalisation de ce travail. Que tous daignent accepter nos remerciements les plus chaleureux et qu'ils sachent combien nous leur sommes reconnaissant, non seulement pour l'aide apportée, mais aussi et surtout pour l'esprit amical dans lequel ils ont collaboré à la réalisation de cet travail.

Nous nous réjouissons de penser que ce travail, plaisir pour les uns, peine pour les autres et, devoir pour nous, ne sera, peut-être, pas entièrement perdu pour ceux à qui nous devons les fruits de nos veilles.

Table des matières

EPIGRAPHIE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

INTRODUCTION 1

Ière PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE 3

Chapitre I : l'azote 3

I.1. Origine et Définition 3

I.2. Carte d`identité de l'azote 3

I.2.1. Informations Générales 3

I.3. Etat de l'azote 5

I.3.1. Azote Libre 5

I.3.2. Azote Combiné 5

I.3.2.1. Azote organique (Norg) 5

I.3.2.2. Azote minérale 5

Chapitre II. Cycle de l'azote 7

II.1. Fixation Biologique 7

II. 2. Minéralisation de l'azote organique 7

II.2.1. Ammonification 8

II.2.2. Nitrification 8

II.2.2.1. Définition 8

II.2.2.2. Etapes de la nitrification 8

II.2.2.3. Organismes de la nitrification 8

II.2.2.4. Facteurs influençant la nitrification 10

II.3. Perte d'azote 12

II.3.1. Perte par volatilisation ammoniacale 12

II.3.2. Perte par lixiviation 13

II.3.3. Perte par dénitrification 13

II.3.4. L'immobilisation de l'azote 14

IIème PARTIE : ESSAI EXPERMENTALE 17

Chapitre I. Matériels et Méthode 17

I.1. Matériels 17

I.1.1. sol 17

I.1.2. Matériel d'analyse 17

II.2. Méthode 18

II.2.1. Dispositif expérimental 18

II.2.2. Apport de l'urée et arrosage 18

II.2.2. Analyse 18

II.2.2.2. Dosage 19

Chapitre III : Résultats et Discussion 21

III.1. Sol Travaillé 21

III.2. Sol non travaillé 22

Conclusion 23

BIBLIOGRAPHIE 24

INTRODUCTION

De tous les éléments chimiques prenant part à la nutrition de la plante, l'azote est le plus important pour la croissance des cultures et les niveaux de rendement. Cet élément existe sous des formes organiques relativement stables (acides humiques contenant 3 à 5 % d'azote par exemple), sous des formes organiques aisément minéralisables (acides aminés, hexosamines), ou sous des formes minérales (nitrates, nitrites et azote ammoniacal). On distinguera aussi l'ammonium libre, faiblement lié, fortement lié et fixé non échangeable (ADAMS 1963-1964, BLANCHET et al 1963).

L'étude de l'azote dévoile un double intérêt : économique et environnemental. Sur le plan économique, la connaissance et la maitrise de la distribution de l'azote entre les différents compartiments du sol, permet de raisonner la fertilisation azotée. Sur le plan environnemental, l'étude du bilan quantitatif de l'azote évite les pertes par lixiviation qui peuvent contaminer les nappes phréatiques ou bien rejoindre le réseau hydrographique (DRIDI et al, 2006). Une quantité optimale d'azote dans le sol stimule l'absorption des autres éléments nutritifs et favorise le développement de la plante et des racines et, il faut savoir aussi qu'un excès d'azote peut conduire à des baisses de rendement, favoriser les infestations de maladies et d'insectes et augmenter la pollution des cours d'eau et des nappes souterraines (N'DAYEGAMIYE , 2006).

Face à ces préoccupations économiques et environnementales les recherches sur l'azote constituent des thèmes d'actualité et des axes de recherches prioritaires. En effet, parmi les problèmes multiples et complexes posés par l'utilisation de l'azote en agriculture, la dynamique et les différentes transformations que subis l'azote dans le sol constitue une problématique environnementale à résoudre. Ces transformations sont sous la dépendance, dans les conditions naturelles, des très nombreux facteurs : climat (la température, la pluie, l'humidité relative, ...), façons culturales (aération, drainage, ...), propriétés physico-chimiques des sols et nature des plantes cultives. Néanmoins, malgré la diversité des études portant sur ce sujet, de nombreuses interrogations subsistent encore. S'il est possible d'apprécier, dans les sols cultivés et fertilisés les réserves en P, K, Ca, Mg pouvant être rapidement mises à la disposition de la plante, grâce à des analyses saisonnières, il n'en est pas de même pour l'azote, à cause de variations considérables intervenant au cours de l'année, notamment sous l'influence des microorganismes. Toutefois, cet azote se trouve principalement sous forme organique et doit être minéralisé par les micro-organismes du sol avant de devenir disponible pour les plantes. On ne peut connaitre avec certitude les quantités et les formes d'azote mises à la disposition de la plante, mais lorsque les niveaux sont élevés, on peut être presque certain que l'alimentation azotée est suffisante ou parfois trop importante.

L'objet essentiel du présent travail est d'observer les transformations que subit l'urée dans un sol de Kinshasa.

La démarche de notre étude s'est divisée en un apport documentaire, une analyse au laboratoire et enfin une discussion des résultats des analyses.

Couverte d'une introduction et bouclée par une conclusion et perspectives, la présente étude est formulée en trois parties, dont la première concerne la revue de littérature, la seconde étale le matériel et les méthodes d'analyse du sol utilisés et la dernière présente les résultats et leur discussion.

Ière PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Chapitre I : l'azote

I.1. Origine et Définition

Du nom latin « nitrogenium » provenant du grec « nitron gennan », ce qui signifie « formateur de salpêtre » (nitrate de potassium). L'azote a pour symbole chimique N.

En français, l'appellation azote est la plus fréquente. Cette appellation, composé de a- (privatif) et du radical grec æùô-, « vivant » signifiant « privé de vie », du fait que contrairement à l'oxygène, il n'entretient pas la vie des animaux, a été choisie par Antoine LAVOISIER.

Il est le 34e élément constituant la croûte terrestre par ordre d'importance.

Dans la nature, les « minéraux » contenant de l'azote sont essentiellement les nitrates (nitrate de potassium KNO3, constituant du salpêtre ou « nitre » qui servait autrefois à faire des poudres explosives, nitrate de sodium NaNO3, constituant du salpêtre du Chili).

Dans le langage courant, l'azote désigne le gaz diatomique di-azote (N2), constituant majoritaire de l'atmosphère terrestre, représentant presque les 4/5e de l'air (78.06 %, en volume).

I.2. Carte d`identité de l'azote

I.2.1. Informations Générales

Tableau n°1 : Information général sur l'azote (DAVID, 2009)

Nom, Symbole, Numéro

Azote, N, 7

Série Chimique

Non-métaux

Masse Volumique

1,2506g/l

Masse atomique

14,0067#177;0,0002 uma

Coloration

Incolore

Odeur

Inodore

Saveur

Insipide

Figure 1 : Tableau périodique des éléments chimique

I.3. Etat de l'azote

L'azote est le seul élément nutritif qui n'est pas issu de la roche mère. On le trouve dans la nature sous deux états : à l'état libre où il constitue 80% de l'atmosphère terrestre et à l'état combiné, sous la forme organique ou minérale (DENIS, 2000).

I.3.1. Azote Libre

L'azote de l'atmosphère est la principale source de l'azote utilisé par les plantes. Ce gaz inerte représente 78% des gaz de l'atmosphère et est fixé biologiquement pour former l'ammoniac.

I.3.2. Azote Combiné

On appelle azote combiné, l'azote sous toutes ses formes, à l'exception de l'azote moléculaire N2. Il s'agit de l'azote organique et/ou de l'azote minéral.

I.3.2.1. Azote organique (Norg)

L'azote organique est celle combiné à des atomes de carbone qui constitue la matière organique. Cette forme n'est pas assimilable par la plante. Elle est la source d'approvisionnement en azote des végétaux provenant de la population microbienne du sol et de l'accumulation des différents déchets (végétaux et animaux) dans le sol (DENIS, 2000).

Sous forme organique, L'azote constitue les réserves du sol. Cette forme organique évolue, passe par différents stades pour aboutir à la minéralisation. Lorsque les déchets végétaux sont enfouis, ils sont attaqués par des micro-organismes (champignons, levures, bactéries) qui vont les transformer en produits de plus en plus simples.

Pour PAGNI (1998), l'azote organique est l'azote qui est lié au carbone pour former des molécules complexes. Dans les êtres vivants, l'azote organique se trouve principalement sous forme de protéines, d'acides nucléiques (ADN, ARN).

I.3.2.2. Azote minérale

C'est le produit de la décomposition de l'azote organique par la flore et la faune du sol notamment par la microflore bactérienne et fongique.

Pour KACHAKA (2009) l'azote minéral proviennent aussi, pour une part non négligeable, de l'azote ammoniacal fixé sur les argiles.

Il existe trois formes d'azote minéral. Il s'agit de : l'azote Ammoniacal ou ammonium, nitrique et nitrite.

a. Azote ammoniacal ou ammonium (NH4+)

L'azote ammoniacal résulte de la combinaison de l'azote (N) et de l'hydrogène (H). Sa formule chimique NH4+ est très proche de celle du gaz ammoniac (NH3) d'où elle dérive et qui se volatilise dans l'air. C'est une forme essentiellement transitoire et est le première résultat de transformation dans le sol de l'azote organique (ammonification). Il est soluble dans l'eau mais bien retenu par le pouvoir sorbant du sol.

Les ions NH4+, issus de l'ammonification, sont retenus sur le complexe sorbant grâce à leurs charges positives, ce qui limite le risque d'entrainement en profondeur, mais aussi la disponibilité instantanée pour les plantes.

L'ammonium étant fixé par le sol, il ne peut se déplacer dans le sol. Aussi l'absorption par la plante ne peut s'effectuer que dans un périmètre proche de la zone racinaire.

Certains de ces ions sont fixés plus ou moins durablement entre les feuillets d'argile (la montmorillonite), mais la plupart sont oxydés par les bactéries nitrifiantes (Nitrobacter, Nitrosomonas), et transformés en nitrates.

b. Azote nitrique ou nitrate (NO3-)

Il se forme naturellement par combinaison de l'azote (N) et de l'oxygène (O) du sol. Sa formule chimique est NO3-. C'est la forme la plus disponible pour les plantes qui provient de la transformation de l'azote ammoniacal (Nitrification).

Les nitrates, très solubles dans l'eau ne sont pas retenus par le pouvoir sorbant du sol. Ils suivent l'eau dans ses déplacements et peuvent descendre, par vagues successives, à une vitesse qui dépend de l'état physique du sol et de la quantité d'eau infiltrée. Ils peuvent également, s'ils n'ont pas migré à trop grande profondeur, remonter dans le profil du sol par capillarité, en période sèche.

Elle est la seule forme la plus mobile dans le sol qui est assimilée de façon importante par les plantes, et cela même par temps froid et humide.

Les nitrates sont présents dans le sol soit directement par l'apport d'engrais contenant des nitrates (exemple : ammonitrate, nitrate de potasse, nitrate de chaux) soit indirectement par l'activité biochimique grâce à la microflore du sol.

Pour ZOLLER (1994), confirmé par SOUDI (1995), l'azote nitrique est l'élément qui pose le plus de problèmes en agriculture. Les nitrates très solubles et mobiles dans la solution du sol sont facilement lixiviés vers les eaux souterraines et constituent ainsi une source potentielle de pollution de la nappe phréatique.

c. Azote nitrite ou (NO2-)

Polluants chimiques les plus répandus, les nitrites sont produits par l'oxydation de l'ammoniaque ou proviennent de déchets agricoles, urbains et industriels.

Les nitrites sont extrêmement toxiques et leur toxicité ne dépend pas du pH (PAGNI, 1998).

Chapitre II. Cycle de l'azote

L'azote du sol, dont la source principale est l'atmosphère, présente plusieurs voies d'évolution: La fixation biologique, La minéralisation (ammonification et nitrification), la dénitrification, la volatilisation ammoniacale et immobilisation.

Dans le cadre de ce travail nous allons beaucoup mettre l'accent sur la nitrification, car elle fait l'objet de notre étude.

II.1. Fixation Biologique

La fixation biologique de l'azote est la transformation du N2 de l'atmosphère en ammoniac et son intégration directe dans le métabolisme de la plante.

Pour POSTGATE (1998), il s'agit d'un processus par lequel l'azote est pris de sa forme moléculaire normale et relativement inerte (N2) dans l'atmosphère et converti en composés d'azote (comme ammoniaque, nitrate et bioxyde d'azote).

C'est un processus qui permet aux organismes (les végétaux et microorganismes) de fabriquer des substances protéiques à partir de l'azote gazeux présent dans l'atmosphère et l'environnement.

Deux groupes de microorganismes sont responsables de la fixation et, partant d'eux, il existe deux types ou modes de fixation.

· Fixation symbiotique, dont le rhizobium, comme organisme symbiotique, agit dans les racines des plantes ;

· Fixation non symbiotique, apanage des Clostridium (anaérobique), Azotobacter (aérobie), ...

Après fixation, l'azote moléculaire aboutit à la formation de substances azotées organiques qui, une fois au sol, subissent la minéralisation.

II. 2. Minéralisation de l'azote organique

La minéralisation est la réaction biologique conduisant à la formation de l'azote minérale (Nitrique et Ammoniacal) à partir de l'azote organique.

Cette renaissance de l'azote minéral se produit en trois étapes : l'ammonification, l'oxydation de l'ammonium et l'oxydation du nitrite ; les deux dernières étapes sont combinées dans ce qu'on appelle la nitrification.

Figure 2: Processus de minéralisation de l'azote

II.2.1. Ammonification

L'ammonification est la transformation de l'azote organique en ammonium (NH4+) sous l'action de micro-organismes hétérotrophes qui utilisent des substrats carbonés comme source d'énergie (VALE, 2006) car, elles n'ont pas la capacité d'oxyder le NO2- en NO3-. Cette forme est transitoire et sera transformé ensuite en azote nitrique.

Vu la diversité des micro-organismes ammonifiantes, l'ammonification est un processus sans exigence écologique particulière, car quelles que soient les conditions de l'environnement, il se trouve toujours dans les sols des espèces microbiennes ammonifiantes adaptées à ces conditions, sauf bien sûre s'il s'agit de conditions incompatibles avec la vie.

II.2.2. Nitrification

II.2.2.1. Définition

La nitrification est la conversion biologique de l'azote minéral réduit (NH4+) en azote minéral oxydé sous forme de NO3- en passant par le NO2-.

C'est un processus contrôlé par certains micro-organismes spécifiques, qui conduit la transformation de l'ion ammonium en nitrite puis celle de nitrite en nitrate (BARBAULT, 2009).

II.2.2.2. Etapes de la nitrification

La nitrification s'opère en deux étapes dont :

Ø la Nitritation ou nitrosation et

Ø la Nitratation

A. Nitrosation ou Nitritation

C'est l`oxydation de l'ammonium en nitrite qui se réalise grâce aux bactéries dites nitreuses (les nitrosomonas) qui, oxydent l'ammonium en nitrite selon la réaction :

NH4+ + 3/2 O2   -------->    NO2+ H2O + 2 H+ + E

B. Nitratation

La nitratation est l'oxydation du nitrite en nitrate réalisée par des bactéries nitriques (les nitrobacters).

NO2- + ½ O2 ? NO3- + E

II.2.2.3. Organismes de la nitrification

Dans le sol, il existe deux genres des bactéries qui assurent la nitrification : les Nitrosomonas (Bactéries nitreuses) et le Nitrobacter (Bactéries nitrique). Ils sont des chemoautotrophes obligatoires ou stricts, c'est-à-dire leur énergie est limitée à l'oxydation inorganique d'un seul groupe de composés minéraux et le CO2 comme unique source de carbone.

Ces bactéries apparaissent dans les sols à des pH entre 4,5 - 10, mais elles préfèrent des conditions de pH neutre.

Tableau 2 : Caractéristique des bactéries nitrifiantes

espèce

Morphologie cellulaire

Taille

Reproduction

Mobilité

Cytomembranes

Habitats

Nitrosomonas

Bacille ;

0,8-1,0 x 1,0-2,0 um

 

Scission binaire

#177;1 ou 2 flagelles

subpolaires

Périphériques,

lamellaires

Sols, égouts, eaux douces, marines

Nitrobacter

Bacille ;

0,6-0,8 x 1,0-2,0 um

 

bourgeonnement

#177;1 flagelle polaire

Calotte polaire et vésicules aplaties à la périphérie de la cellule

Sols, eaux douces, marines

 

Source : Prescott, Hartley, Klein : Microbiologie, éditions De Boeck Université

Les bactéries nitrifiantes (les Nitrosomonas et les Nitrobacter) présentent des exigences écologiques très strictes : in vitro, elles sont aérobies et neutrophiles ; mais dans le sol, l'interaction de divers processus physico-chimiques et biologiques leur permet de se développer à des pH moyens inferieurs à 6,0 ou même 5,0.

L'activité de bactéries nitrifiantes est proportionnelle à la concentration en azote ammoniacal, et inversement proportionnelle à celle de nitrite (rétrocontrôle). Cette activité est fortement ralentie en dessous de 5° C et optimale entre 30 et 35° C (Van Burg et al, 1982).

Dans les sols acides, la nitrification peut être réalisée par des organismes hétérotrophes (champignons, actinomycètes et autres bactéries comme l'Aspergillus flavus). On parle de nitrification hétérotrophe. Ces organismes oxydent les composés azotés réduits (incluant l'azote organique) en NO3-. Ces organismes ont des exigences écologiques moins stricts que les autotrophes, mais le rendement est bien inférieur.

II.2.2.4. Facteurs influençant la nitrification

Les bactéries nitrifiantes sont très sensibles aux conditions du milieu dans les quelles ils vivent. Leur croissance et les enzymes qu'ils produisent pour catalyser chaque stade de la séquence de nitrification de l'azote, subissent l'influence des facteurs du milieu.

Les quelques facteurs, parmi ceux qui conditionnent la vie des bactéries nitrifiantes que nous avons citées dans ce travail ne constituent pas une liste exhaustive.

a. Aération (l'oxygène)

La nitrification est un processus d'oxydation enzymatique. Les organismes nitrifiants ont fortement besoin d'oxygène (O2) pour leur vie (ils sont aérobies). En effet, l'oxygène est exploité comme accepteur ultime d'électrons, par les bactéries nitrifiantes, pour réaliser les réactions de la nitrification.

Nous pensons qu'un labour à des moments favorables pourrait offrir de bonnes conditions pour l'activité des microorganismes nitrifiants et c'est également le moyen de doper l'horizon travaillé en éléments minéraux.

b. Disponibilité de l'ammonium (NH4+)

L'assimilation microbienne d'ion NH4+ diminue la disponibilité de ce dernier pour les nitrifiants et donc réduit la nitrification. La disponibilité des ions ammoniums dépend, pour ANDRIANARISOA (2009), de l'assimilation microbienne ou racinaire (qui consomme de l'ion NH4+), alors que la production d'azote ammonium dans un sol donné est fortement liée aux teneurs de ce sol en azote.

c. Température

La température joue un double rôle, sur la croissance des microorganismes et sur les enzymes qu'ils produisent.

Pour HAYNES (1986) cité par ANDRIANARISOA (2009), la nitrification est sensible à la température. Elle se produit, la plupart du temps, entre 5 et 40°C, son optimum se situant entre 25 et 35°C.

Il est a noté que la nitrification hétérotrophe, peut aller jusqu'à 50 voire 60°C.

d. Structure et Teneur en eau du sol

La quantité d'eau présente dans le sol constitue un facteur important pour la nitrification de l'azote. A l'absence de l'eau, la nitrification est inhibée.

Il faut signaler que l'eau du sol qui ne se trouve pas à l'état libre, y est soumise aux forces de rétention suivantes : forces matricielles (qui provient de l'attraction des molécules d'eau sur les particules solides et du phénomène de capillarité) et forces osmotiques (résultant de la présence dans l'eau du sol de substances dissoutes). La combinaison de ces deux forces s'appelle  « Potentiel Hydrique ».

Selon MALHI et McGILL (1982), le maximum de nitrification se manifeste à un potentiel hydrique de -10 à -30kPa (pF 2 à 2.5). À 0 kPa, la nitrification est absente ou très faible à cause de l'absence d'oxygène causée par l'excès d'eau.

La nitrification diminue quand le potentiel hydrique diminue. En dessous d'un potentiel hydrique de -15000kPa (très sec), l'activité des organismes nitrifiantes est inhibée.

Quand le sol est réhumidifié, il y a une augmentation soudaine de la minéralisation et de la nitrification.

e. pH

Le pH du sol est un facteur capital qui affecte la nitrification. Le pH optimal donné dans la littérature pour la nitrification varie entre 7 et 9 (BOUGARD, 2004).

Plusieurs études prouvent que la nitrification s'amplifier quand le pH du sol croit (Tacon, 1976 ; Li et al, 2007 ; Pietri et Brookes, 2008) cités par Andrianariaoa (2009).

Il a été généralement rapporté que la nitrification est faible à pH acide car, les bactéries nitrifiantes sont sensibles à l'acidité (DE BOER et KOWALCHUK, 2001).

f. Composés toxiques

La nitrification est inhibée par une large variété de composés. Martin (1979) cite spécialement les métaux lourds (le cuivre, le nickel, le cobalt, le zinc et le chrome), les amines, les phénols, les composés cycliques azotés et les composés contenant le groupe SCN.

L'auteur souligne cependant, que tous ces composés ne sont pas inhibiteurs aux mêmes concentrations et il faut noter que les micro-organismes nitrifiants possèdent une forte capacité d'adaptation.

g. Les engrais

Les engrais apportés au sol procurent à ce dernier des sels de tous genres et même des oligoéléments, ce qui active la nitrification. C'est pourquoi, l'apport surabondant d'un élément entre N, P et K, au détriment des autres, risque de compromettre les autres phases de la minéralisation de l'azote. BUCKMAN et BRADY cités par ABDALA, 1979 ne renseignent que l'application des quantités considérables d'azote ammoniacal sur des sols basiques à pour effet de retarder la deuxième phase de la nitrification. Dans ce type de sol, les effets nuisibles peuvent également résulter de l'application d'un composé tel que l'urée qui apporte des ions NH4+ dans le sol par hydrolyse.

II.3. Perte d'azote 

L'azote est le premier élément minéral limitant le niveau de production de nombreux systèmes de productions agricoles dans le monde. C'est paradoxal que cet élément, qui représente une charge importante pour l'agriculteur, échappe au système et vienne polluer les cours d'eau, les nappes souterraines et l'atmosphère. Les pertes d'azotes est une question des plus préoccupantes.

Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes servis de l'urée (CO(NH2)2) car, c'est l'engrais azoté les plus concentré (46% N) et le plus utilisé dans la pratique agricole.

Nonobstant sa concentration la plus élevée en azote, l'application de l'urée demande cependant certaines précautions à cause de pertes en azote que peuvent subir l'élément dans les sols agricoles.

Il existe trois formes des pertes :

II.3.1. Perte par volatilisation ammoniacale

C'est la transformation de l'azote sous forme d'ammonium en ammoniac qui est volatilisé. Voici la réaction:

NH4+ + OH- ---> NH3 + H2O

La volatilisation est souvent la principale voie de perte d'azote lorsque des amendements riches en azote comme l'urée sont appliqués au sol. Elle se produit lorsqu'il a accumulation d'azote ammoniacal [NH3 (gaz) et NH4+ (solide)] près de la surface du sol.

Rochette (2008), souligne que c'est pendant les 5 premiers jours d'application de l'urée que les risques de la volatilisation d'ammoniac sont grands, mais, selon Lumpungu (1980), cela peut largement varier d'un sol à un autre et selon divers facteurs, comme :

· Le pH du sol,

· La température,

· Mode d'apport de l'engrais (en couverture ou enfouissement),

· La vitesse du vent,

· L'humidité du sol

II.3.2. Perte par lixiviation

La lixiviation représente l'entraînement d'éléments minéraux dissous dans l'eau du sol. Pour l'ion nitrate NO3-, très soluble dans l'eau, on parlera donc de lixiviation et non de lessivage, qui représente l'entraînement de particules (argile, matière organique, ...) (FERRUGIA, 2001).

Elle est provoquée par le drainage naturel, car l'ion nitrate, très soluble, a une grande affinité pour l'eau.

Les paramètres influant sur ce phénomène de lixiviation sont la quantité d'azote minéral (NO3-), sa répartition dans le profil et la quantité d'eau drainée. A cela il faut ajouter l'effet de la matrice du sol, qui dans certains sols tropicaux a pour effet de retenir les nitrates dans les horizons superficiels lorsque la filtration de l'eau dans ce sol n'est pas possible si non difficile.

La menace de lixiviation est plus élevée dans les sols sableux, dont la texture favorise l'égouttement rapide de l'eau.

L'urée est facilement lixiviable et donc doit être employée en agriculture par un couplage le plus précis possible entre besoins et fournitures.

II.3.3. Perte par dénitrification

La dénitrification est un processus de réduction microbienne par le quel les nitrates (et accessoirement les nitrites) sont réduit à l'état de produits gazeux (azote moléculaire, les oxyde d'azote gazeux) qui sont ainsi perdus pour le sol.

Il s'agit d'une succession de réductions des oxydes d'azote (NO3-, NO2-, N2O, NO) jusqu'au stade de l'azote moléculaire (N2).

La dénitrification est effectuée par un nombre restreint de genres bactériens (Pseudomonas, Agrobactérium, Spirillum, Bacillus, bactéries hétérotrophes), il s'agit de bactéries anaérobies très répandus dans les sols, dont la présence n'est pas limitant.

Les étapes de la dénitrification sont schématisées comme suit :

NO3- NAR NO2- NIR NO NOR N2O N2OR N2

Nitrate Nitrite Oxyde nitrique Oxyde nitreux Azote Gazeux

Chaque étape est catalysée par une enzyme spécifique: nitrate réductase (NAR), nitrite réductase (NIR), oxyde nitrique réductase (NOR) et enfin oxyde nitreux réductase (N2OR) (BOUGARD, 2004).

Les facteurs régulant ces transformations sont (FERRUGIA, 2001) :

Ø La faible teneur du milieu en oxygène,

Ø La présence d'azote sous forme nitrique ou nitreuse utilisée comme accepteur final d'électrons dans la chaîne respiratoire à la place de l'oxygène manquant;

Ø La présence d'un substrat carboné assimilable,

Ø Les conditions de pH : la dénitrification maximale est atteinte entre 6 et 8, un pH plus acide entraînant un dégagement important de protoxyde d'azote (N2O),

Ø La température, qui régule non seulement les transformations décrites ci-dessus, mais également les réactions consommatrices d'oxygène,

Ø La présence des substances donatrices d'électrons en quantité suffisante (la matière organique fraiche métabolisable),

Ø La teneur en eau élevée (sol pauvre en O: anaérobie)

Ø La teneur en carbone organique élevée, car les bactéries ont besoin du carbone organique pour leur respiration.

Le phénomène de dénitrification n'est plus possible dès que l'oxygène est disponible car, de très nombreuses bactéries capables de "respiration nitrate" sont, généralement, aussi capables de "respiration oxygène" et elles s'abstiennent de respirer le nitrate dès que de l'oxygène devient disponible, parce qu'il est énergétiquement plus rentable de respirer sur l'oxygène que sur le nitrate.

A ces pertes, nous associons le phénomène d'organisation de l'azote qui consiste à l'assimilation de l'élément azote par les microorganismes du sol pendant l'oxydation de substrats carbonés. Ce phénomène est aussi appelé immobilisation, car les plantes étant moins compétitrices que les microorganismes ne peuvent accéder a l'azote incorporé dans la biomasse microbienne.

II.3.4. L'immobilisation de l'azote

L'immobilisation s'opère simultanément avec la minéralisation. C'est une forme de perte temporaire pour les cultures où les microorganismes consomment l'azote minérale.

C'est un processus par lequel les micro-organismes du sol assimilent l'azote pour leurs propres besoins de renouvellement et de croissance. L'immobilisation ou la réorganisation est d'autant plus importante que le sol a une forte activité biologique.

Selon GAGNON (2009), l'immobilisation et la minéralisation sont deux phénomènes qui opèrent simultanément et dépendent du rapport carbone-azote.

En effet, si le rapport carbone azote est :

· < 30 : Minéralisation > Immobilisation, la minéralisation est plus soutenu que l'immobilisation

· > 30 : Immobilisation > Minéralisation, l'immobilisation est plus contracté.

L'immobilisation ou la réorganisation ne doit pas être considérée comme une perte pour le système sol plante, mais elle représente une immobilisation de l'engrais dans le compartiment organique du sol

Elle arrive souvent lorsque, stimulés par un apport excessif en carbone facilement assimilable, les micro-organismes du sol prolifèrent, ils risquent de consommer tout l'azote disponible ; l'azote "immobilisé" dans les cellules bactériennes est alors hors de portée des plantes pour un temps.

Dès l'apport d'engrais azoté (cas de l'urée) dans le sol, une compétition s'engage entre les micro-organismes du sol et la culture pour la consommation de cet azote. L'urée n'est pas sujette à une réorganisation spécifique, mais elle est plutôt immobilisée via la réaction biologique entre forme ammoniacale et micro-organismes (Recous, 1987; Le Souder & Taureau, 1997), cités par MERIGOUT (2006)

Lixiviation

Cycle de l'azote

Figure n°3 : Transformations biologiques et non biologiques affectant le devenir de l'azote dans le sol (d'après Nicolardot et al. 1997 cité par M Mattieu

IIème PARTIE : ESSAI EXPERMENTALE

Notre essai a consisté à suivre, au laboratoire, la nitrification à partir de l'azote uréique, dans un sol de Kinshasa. Pour ce faire, nous avons analysé l'azote ammoniacal et nitrique par la méthode spectrophotométrique, à 0, 4 et 12 jours. L'azote nitreux étant une forme passager et instable, nous l'avons incluse dans la forme nitrique.

Chapitre I. Matériel et Méthodes

I.1. Matériel

Afin de mener à bien notre expérimentation, nous avons utilisé un certain nombre de matériel, dont:

I.1.1. sol

Le sol utilisé dans cet essai provient du site de l'Ecole Supérieur Régionale Postuniversitaire d'Aménagement et de Gestion Intégrés des Forêts et Territoires Tropicaux (ERAIFT en sigle), située au le mont-Amba sur le site de l'Université de Kinshasa.

Pour notre essai, nous avons utilisé deux échantillons, l'un issu d'un sol non travaillé et l'autre d'un sol travaillé.

Ces échantillons de sol qui ont été prélevés dans l'horizon 0-30 cm en utilisant une tarière, ont été gardés dans des bocaux en plastique jusqu'au laboratoire.

I.1.2. Matériel d'analyse

Pour analyser les sols au laboratoire, nous avons utilisé notamment :

· Une balance de précision de 0.0000g pour peser les quantités des sols voulues ;

· Des erlenmeyers de 250ml, pour préparer les solutions,

· Une burette de précisions ; pour les différentes mesures ;

· Des entonnoirs et papiers filtrent Whatman n° 42, pour filtrer les mélanges,

· Des tubes à essai,

· Des pieds gradués,

· Agitateur et barreau magnétique, pour l'extraction,

· Un bécher de 1000ml,

· Un homogénéisateur, pour mélangé les solutions hétérogènes,

· Un spectrophotomètre portable de marque HACH, série DR/2400, qui a servi d'outil de base pour les analyses.

II.2. Méthodes

II.2.1. Dispositif expérimental

Le suivi de la nitrification, pour chaque type de sol, a été réalisé en trois temps :

T0 : avant apport de l'urée, comme de témoin ;

T1 : quatre jours après application de l'urée, et

T2 : douze jours après application de l'urée.

Pour ce, nous avons disposée, par type d'échantillon, de trois bocaux.

T2

T1

T0

T1

T2

T0

Bloc de sol travaillé Bloc de sol non travaillé

II.2.2. Apport de l'urée et arrosage

En vue de suivre la nitrification de l'urée dans notre sol, 5g d'urée soit 2,3g d'azote ont été apportés le jour même de l'échantillonnage aux traitements T1 et T2.

Ils ont été bien mélangés avec 500g de sol dans chaque bocal.

Après, nous avons arrosé avec de l'eau distillée jusqu'à 70% de la capacité de rétention du sol soit.

II.2.2. Analyse

Le dosage de l'azote ammoniacal et nitrique a été fait au spectrophotomètre à la longueur d'onde de 655 pour NH4+et 430 nm pour NO3-, après leur extraction.

L'extraction de l'azote du sol avec le chlorure de potassium 2M a été faite comme suit :

· Peser 10g d'échantillon du sol dans un erlenmeyer de 250ml,

· Ajouter 100ml de KCl 2M et agiter pendant une heure à l'aide d'un agitateur magnétique ;

· Après agitation, laisser décanter afin d'avoir un surnageant limpide.

· Filtrer sur filtre Wahtman N° 42.

II.2.2.2. Dosage

Les dosages se sont déroulés dans des conditions de température ambiante

Nous avons eu a dosé l'ammonium et le nitrate

II.2.2.2.1. Lecture de la teneur en ammonium au spectrophotomètre

Pour lire l'ammonium présent dans les échantillons des nos sols, nous avons procédé de la manière suivante :

· Activer le programme HACH du spectrophotomètre ;

· Sélectionner le programme 385 pour doser l'ammonium (NH4+);

· Appuyer sur Démarrer ;

· Remplir les tube du spectrophotomètre avec 10 ml de solution filtrant;

· Remplir un autre tube de 10 ml de l'eau distillé (qui va servir du blanc) ;

· Ajouter le contenue d'une gélule en poudre de Salicylate d'ammonium dans 10ml du filtrant. Fermer et secouer pour dissoudre la poudre ;

· Activé le chronomètre pour afficher le temps nécessaire que doit faire le mélange (3 minutes pour qu'il ait réaction entre le salicylate d'ammonium et l'échantillon) ;

· Après le bipe du chronomètre, ajouter une gélule en poudre de Cyanurâtes d'Ammonium dans le tube. Fermer le bouchons du tube et secouer pour dissoudre le réactifs ;

· Activer le chronomètre pendant le temps de réaction requise entre le cyanurâtes d'ammonium et l'échantillon (15 minutes), la couleur verte se développera ceci témoigne la présence d'ammonium de l'échantillon ;

· Quand le chronomètre va biper, placer le blanc dans le spectrophotomètre et appuyer sur zéro pour calibrer. L'appareille affichera : 0.00mg/Kg NH4+ ;

· Essuyer les tube contenant l'échantillon, placer les dans le spectrophotomètre et appuyer lire

· Les résultats s'affichent sur l'écran du spectrophotomètre

II.2.2.2.2. Lecture de la teneur en nitrate au spectrophotomètre

Pour lire la concentration du nitrate présent dans les échantillons, nous avons procédé de la manière suivante :

· Activer le programme HACH ;

· Sélectionner le programme 355 N ;

· Appuyer sur démarrer ;

· Remplir le tube du spectrophotomètre avec 25ml de échantillon à analyser (filtrant);

· Ajouter le contenue d'une gélule en poudre Nitraver 5 (c'est la solution préparer) ;

· Activer le chronomètre et l'icône affiche OK ;

Après une minute, la période de réaction va commercer. Secouer le tube vigoureusement jusqu'à ce que le chronomètre va biper ;

· Quant le chronomètre bipe, activer le chronomètre du temps qui affiche OK ;

A 5 minutes, le période de réaction va débutée. Une couleur sombre va se développer si est seulement si le nitrate est présent ;

· Après le bipe du chronomètre, remplir un tube de 10 ml de l'eau de l'échantillon (c'est le blanc) ;

· Essuyer les tubes contenant le blanc et placer les dans le spectrophotomètre ;

· Appuyer sur zéro pour calibrer le spectrophotomètre

L'écran affichera 0.00mg/Kg de NO3- ;

· Enlever le blanc et placer les échantillons un à un et appuyer sur lire ;

· Les résultats s'affichent sur l'écran du spectrophotomètre.

Chapitre III : Résultats et Discussion

III.1. Sol Travaillé

Les résultats des analyses réalisées sur le sol travaillé, sont présentés dans la figure n° 3 (les tableaux de résultats chiffrés sont placés en annexe).

Au T0 le pH était de 7,04 et les teneurs en azote ammoniacal (NH4+-N) et nitrique (NO3--N) étaient respectivement de 0,31 et 13,15mg. Au 4ème jour, le pH était monté, dans le sol ayant reçu l'urée à 9,23. Ce qui dénote une production de NH3 qui s'est fort probablement volatilisé dans ce sol sableux. Les faibles teneurs en NH4+ -N et en NO3--N retrouvées dans le sol plaident aussi pour cette hypothèse.

Au 12ème jour, la diminution de la production de l'ammoniac se manifeste par la réduction du pH qui est descendu à 8,87 et l'accroissement de NH4+-N et NO3--N du sol.

De 2,3 g d'azote apportés au sol, si on tient compte des quantités retrouvées dans le traitement témoin, seuls 22,8 et 105,7mg d'azote ont été retrouvés, respectivement pour T1 (4 jours après application de l'urée) et T2 (12 jours après application de l'urée). La différence doit avoir été perdue par volatilisation et par bio fixation par les microorganismes.

Figure n°4 : Résultat d'analyse du sol travaillé

III.2. Sol non travaillé

Les résultats des analyses réalisées sur le sol non travaillé, sont présentés dans la figure n°4 (les tableaux de résultats chiffrés sont placés en annexe).

Dans le sol non travaillé, la tendance était la même que dans le sol travaillé. On observe une forte production de l'ammoniac dans les 4 premiers jours. Elle se réduit au douzième jour avec un accroissement concomitant de la teneur en NH4+-N et NO3--N du sol.

Le total de NH4+-N et NO3--N dans T1 et T2 étaient respectivement de 49,67 à 4 jours et 144,74 mg à 12 jours, alors que l'azote nitrique était passé de 49,5 à 4 jours à 143,75 à 12 jours, ce qui démontre que la nitrification est un processus progressif.

Sur les 2,3 g d'azote apportés avec l'urée, seuls 40,14mg d'azote pour T1 et 135,26 mg d'azote pour T2 ont été, pendant ce laps de temps, convertis en NH4+-N et NO3- - N. La différence entre la quantité apporté et celle retrouvée, soit 2259,86mg pour T1 et 2164,74mg pour T2 serait perdu soit par volatilisation soit par bio fixation par les microorganismes.

Figure n°5 : Résultats d'analyse du sol non travaillé

Conclusion

A travers ce travail, notre intention était d'évaluer la capacité de nitrification de deux échantillons de sol utilisés. Pour ce faire, nous avons dosé et comparé l'azote (ammoniacal et nitrique) au départ, 4 jours et 12 jours après incubations dans les conditions ambiantes de laboratoire.

En observant les résultats obtenus dans les sols travaillé et non travaillé, l'allure du pH, de NH4+-N et NO3- -N, au fil de temps, semble être la même.

On observe une monté du pH, pendant les 4 premiers jours, jusqu'à 9,23, ce qui correspond à une forte volatilisation de NH3. Celle-ci amorce la diminution au 12ème jour. Alors que NH4+-N reste relativement bas dans les deux sols, les processus de nitrification, observé par l'évolution des quantités de NO3- -N, s'accroit avec le temps.

Entre le 4ème et le 12ème jour, l'azote nitrique, dans le sol non travaillé avait augmenté de 462% et dans le sol travaillé, il n'avait augmenté que de 330,8%.

En comparant les deux, la nitrification semble être plus active dans le sol non travaillé par rapport au sol travaillé, mais la capacité de nitrification de ce sol est très faible, car seulement 5,88% de l'azote appliqué ont été convertis en NO3--N, après 12 jours d'incubation. Lumpungu (1980) signale une convertion de 100%, en trois jours dans un sol tunisien.

BIBLIOGRAPHIE

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13. FERRUGIA A., (2001) : Détermination de la valeur azotée d'effluents Agro-industriels et urbains, conditions de l'expression de la minéralisation de l'azote organique dans des émissions d'ammoniac gazeux, Mémoire de fin d'études, Ecole Supérieure d'Agriculture de Purpan,

14. GAGNON J. (2009) : Impact des différentes formes d'azote (Urée, NH4+, NO3-) sur la croissance des plants et sur le lessivage des engrais, Session de formation sur la nutrition minérale des plants forestiers, Ministère des Forêts, Direction de la recherche. Rapport interne n° 349. 20p.

15. KACHAKA, (2008) : cours de biologie du sol, Faculté des Sciences Agronomiques, université de Kinshasa, 2008-2009

16. KILLHAM, (1900): Nitrification in coniferous forest soil. Plant and soil 128, 31-

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18. MALHI, S.S. and McGILL W.B., (1982): Nitrification in three Alberta soils: effect of temperature, moisture and substrate concentration. Soil Biology and Biochemistry 14, 393-399.

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20. MARTIN G., (1979): Le problème de l'azote dans les eaux. Technique et Documentation, éd France-Agricole.

21. MÉRIGOUT Patricia (2006) Étude du métabolisme de la plante en réponse à l'apport de différents fertilisants et adjuvants culturaux. Influence des phytohormones sur le métabolisme azoté. Thèse de doctorat, école doctoral Abies, Institut National Agronomique Paris-Grignon.

22. N'DAYEGAMIYE A, (2006) : sol comme important source d'azote, le producteur de lait québécois novembre 2006.

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28. ZOLLER. I, (1994): Non-ionic surfactants in reused water: are active sludge/soil aquifer treatments sufficient. Wat. Res. 28 (7), pp: 1625-1629,

annexes

I. Résultats d'analyse

I.1 Résultats d'analyse du sol travaillé

 

pH

NH4+-N

NO3--N

? N

T0

7,04

0,31

13,15

13,46

T1

9,23

0,29

36

36,29

T2

8,87

0,405

118,75

119,155

I.2. Résultats analyses sol non travaillé

 

pH

NH4+-N

NO3--N

? N

T0

6,4

0,28

9,25

9,53

T1

9,13

0,17

49,5

49,67

T2

8,64

0,99

143,75

144,74

Quelques photos :

Tarière et des bocaux balance de précision

Spectrophotomètre portable de marque HACH un homogénéisateur

Série DR/2400






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