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La problématique de la réinsertion socio-économique des filles ex-soldats dans la cite d'Uvira

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par Aline NSIMIRE ZIHALIRWA
Université Evangelique en Afrique - Licence 2009
  

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0.7 Délimitation du champ de recherche

a) Au plan temporaire : Cette étude couvrira la période de 2004 à 2010. L'année 2004 Correspond à la période pendant laquelle un grand nombre d'enfants s'étaient auto démobilisés et surtout à la mise en place de la CONADER, une structure nationale qui avait dans ses attributions la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants (tous), tandis que l'année 2010 constitue celle de la systématisation de nos investigations.

b) Au plan spatial : nos enquêtes vont couvrir la cité d'Uvira présisement à Kavinvira, kasenge, Mulongwe et Kalundu.

Section deuxième : Généralités

1. Définition des concepts

1.1. Problématique : c'est un ensemble des hypothèses, des orientations des problèmes envisagé dans une théorie dans une recherche.14(*)

Selon le dictionnaire LA ROUSSE, la problématique est un ensemble des questions qu'une science ou une philosophie se pose dans un domaine particulier.1(*)8

1.2. Réinsertion socio-économique

D'après le dictionnaire LA ROUSSE réinsertion signifie action de réinsérer, de réintégrer dans un groupe social, professionnel.

La réinsertion concerner le processus qui permet à des anciens combattants de s'adapter économiquement et socialement un « package » sous forme d'argent ou de composition en projets générateurs de revenus.1(*)9

Dans son rapport, KORE LODE définit réinsertion comme étant un processus qui permet aux personnes (souvent des soldats ou combattants) qui pour des raisons diverses ont exercé des activités dont la société n'a pas besoin dans une situation normale, seront aidés mentalement et pratiquement à regagner la vie civil et y exercer des activités souhaitables et qui les permettent d'avoir des recettes nécessaires pour une vie normale. 15(*)

1.3. Filles ex-combattants

Les filles ex-combattantes sont des filles qui faisaient parties des forces et groupes armés mais qui ont abandonnées par leur propre grès ou par une organisation qui s'occupe de la démobilisation.

Section troisième: Présentation du milieu d'étude

Crée le 25 février 1938, le territoire d'Uvira est limité au Nord par le territoire de Walungu, au Sud par celui de Fizi, à l'Ouest par ceux de Mwenga et de Walungu et à l'Est par la rivière Ruzizi et le lac Tanganyika, le séparant de la république du Burundi. Vaste de 3.148 Km² et peuplé de 446.078 habitants (estimation de juin 2006), soit une densité de 110hab/km², Uvira s'étend le long de la plaine de la Ruzizi et le littoral du lac Tanganyika puis s'allonge à l'ouest sur les moyens plateaux et hauts plateaux d'Itombwe constituant la chaîne de Mitumba. La population d'Uvira comprend les communautés Bafuliiru, Bavira, les Banyindu, les Barundi et les Banyamulenge.

Le territoire d'Uvira compte trois collectivités chefferies, celles des Bavira, des Bafuliru et de la plaine de la Ruzizi, subdivisées à leur tour en seize groupements. Si les collectivités chefferies constituent des entités administratives décentralisées, elles sont aussi le siège du pouvoir coutumier. Elles sont dirigées par le mwami (chef coutumier) qui règne sur plusieurs groupements. Chaque groupement est à son tour géré par un chef de groupement qui représente le mwami de sa chefferie et lui rend directement compte, tandis que les chefs de localités rendent compte à leur tour à leur chef de groupement respectif. A part ces juridictions coutumières, Uvira compte trois cités à savoir Uvira-centre, Kagando (Kiliba) et Sange, complétant les trois postes d'encadrement administratif de Makobola, Luvungi, et Lemera/Mulenge. Les chefs de postes d'encadrement s'occupent exclusivement des matières administratives, hors matières coutumières.

Uvira est un territoire qui connaît un climat tropical dont la température varie entre 22 et 38°C avec alternance de deux saisons, une saison sèche (de fin mai à début septembre) et une saison de pluie (septembre à début mai). L'entité est traversée par plusieurs rivières prenant source dans la chaîne de Mitumba et se déversant soit dans le lac Tanganyika, soit dans la rivière Ruzizi.

La végétation est variée allant des forêts de haute altitude aux plaines herbeuses peu arborées s'étendant du nord au sud sur les flancs de la chaîne de Mitumba. A cause des feux de brousse, ce territoire connaît de plus en plus un phénomène de déforestation qui a des incidences sur sa flore et influence la qualité de son sol. Ce dernier présente plusieurs types : sablonneux, argileux, argilo sablonneux. Plusieurs cultures vivrières s'y pratiquent, notamment le manioc, le riz, le maïs, la pomme de terre, la banane, la patate douce, les cultures maraîchères, etc. Des sociétés agricoles comme la Cotonnière, la CDC-Kiringye et la sucrerie de Kiliba jadis opérationnelles dans ce territoire et importantes pourvoyeuses d'emplois ne fonctionnent plus depuis la première guerre congolaise de 1996. Malgré leur fermeture, les habitants continuent à pratiquer l'agriculture de subsistance et l'élevage qui ont connu également des fréquents pillages et destructions lors des conflits armés récurrents dans cette zone. La pêche quant à elle est artisanale et se pratique essentiellement dans le lac Tanganyika et dans quelques étangs piscicoles où l'on capture les espèces telles que le tilapia, le fretin, le Mikeke, le Sangara. Ces diverses potentialités écologiques et édaphiques réparties en fonction des différentes zones du territoire (hauts et moyens plateaux, littoral du Tanganyika et plaine de la Ruzizi) ne manquent pas de constituer un enjeu important pour les populations locales. La collectivité de la plaine de la Ruzizi par exemple, que se disputent les chefs coutumiers Fuliiru et Barundi regorge un sol fertile, ce qui renforce les clivages entre les deux communautés.

Dans les moyens et hauts plateaux, le sous-sol d'Uvira regorge des minerais tels que la cassitérite, l'or, le coltan et du pétrole enfoui sous le lac Tanganyika dans l'espace mitoyen avec le Burundi. Les comptoirs établis dans les cités servent généralement de lieu de vente de ces minerais, acheminés par la suite dans les pays voisins à partir des postes frontaliers de Kavimvira, Kamanyola, Kiliba ou par le port de Kalundu. Ce port est l'un des plus importants dans l'est de la RDC car il relie le pays à plusieurs états de la région des Grands Lacs tels que la Tanzanie et la Zambie avec lesquels les villes congolaises effectuent d'importants échanges commerciaux16(*).

* 14 M. Grawitz,Lexique des sciences sociales, Dalloz, Paris 2004 ,p70

* 18 D. Larousse de poche, Ed Larousse 2009, p 647

* 19 I. Mc Connan et S. Uppard, Rapport de Save the Children,+ Des enfants pas des soldats 2001, p 102

* 15 KAR LODE et Alli, Réinsertion des enfants soldat, une expérience du Congo. SIK-rapport 2007 : pp 11-12

* 16 LIFE AND PEACE INSTITUTE : Au- delà des conflits armés : Conflits locaux et connexions sous - Régional.

L'exemple d'Uvira et de Fizi (Sud Kivu) : Une étude réalisée par ADEPAE, RIO et ARCHE D'ALLIANCE. Novembre 2009. P 9

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon