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Contribution à  l'amélioration de la mise en oeuvre du budget programme au Benin: cas du MCTIC

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par Blanche AHOWESSO
Université d'Abomey Calavi-Ecole Natonale d'Administration et de Magistrature (ENAM?° - DTS en Administration des Finances et du Trésor 2010
  

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PARAGRAPHE 2 : APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE LEUR MISE EN OEUVRE

I - APPROCHES DE SOLUTIONS

A - Approches de solutions relatives à l'absence d'une disposition législative consacrant les budgets-programmes au Bénin

Le diagnostic établi révèle que le manque de volonté politique et l'inadéquation du contexte administratif à la réforme budgétaire expliquent l'absence d'une disposition législative consacrant les budgets-programmes au Bénin.

Résoudre ce problème revient à adopter une nouvelle LOLF adapté au budget-programme. Pour que l'adoption de la nouvelle LOLF soit une réalité il faut susciter beaucoup plus de volonté de la part des gouvernants d'une part et adapter le contexte administratif à la réforme budgétaire d'autre part. Pour susciter la volonté des gouvernants à l'adoption d'une disposition législative, les cadres techniques en matière budgétaire et juridique doivent attirer l'attention des décideurs politiques sur l'enjeu que constitue l'adoption d'une disposition législative régissant les budgets-programmes en s'appuyant sur les conséquences néfastes de ce vide juridique en matière budgétaire dans notre pays. Cette recommandation s'adresse surtout aux cadres du Ministère de l'Economie et des Finances et du Ministère de la Justice, de la Législation et des droits de l'Homme.

Concernant l'inadéquation du contexte administratif à la réforme budgétaire nous préconisons qu'il faut poursuivre et achever la réforme administrative en cours et orienter la gestion administrative vers une gestion axée sur les résultats.

B - Approches de solutions relatives à la non atteinte des objectifs du budget-programme

Le diagnostic établi révèle que la non atteinte des objectifs du budget-programme est due à l'insuffisance des ressources financières, à la lenteur des procédures d'exécution des dépenses publiques et de passation des marchés et à l'absence d'une règle de responsabilité des gestionnaires de programmes. La résolution de ce problème passe par l'éradication de ses causes.

La cause que constitue l'insuffisance des ressources financières n'est que la résultante de l'état de pauvreté dans lequel se trouve notre pays.

Notre pays est un pays sous-développé et les ressources propres dont il dispose sont essentiellement fiscales. Or le contribuable béninois ne perçoit pas l'impôt comme une contribution qu'il apporte pour l'édification de sa nation mais il le perçoit comme une sanction qui lui est infligée par les autorités politiques. Cette conception qu'a le contribuable de l'impôt conduit à un faible taux de recouvrement des recettes fiscales par l'administration des impôts. Il faut noter d'un autre côté l'existence du secteur informel qui occupe une place prépondérante dans l'économie béninoise. Selon le rapport économique et social publié par l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE) au premier trimestre de l'année 2008 le secteur informel a contribué pour plus des 2/3 de la création de richesse nationale en 2007 soit 67,3% du PIB contre 32,7% pour le secteur formel. Selon les résultats de l'enquête ayant comme titre : «Le secteur informel au Bénin : Etat des lieux pour sa structuration » réalisée et présentée le 17 septembre 2008 à la Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin (CCIB) par les experts Frédéric Puech et John Igué, 70% des acteurs du secteur informel, est prêt à se formaliser, mais à condition qu'on leur passe les lourdes démarches administratives, qu'on leur parle surtout des avantages, et que les structures qui s'en occupent soient décentralisées pour plus se rapprocher des acteurs.

Face aux situations précédemment décrites, le Bénin est obligé de se tourner
vers les partenaires techniques et financiers pour pouvoir financer son

développement. Les partenaires techniques et financiers quant à eux n'accordent leur engagement que sous certaines conditions. Mais, lorsqu'ils sont confrontés à des difficultés financières dans leur pays, ils n'arrivent plus à honorer leurs engagements. Dans ce cas le gouvernement se sent obligé de restreindre les crédits précédemment alloués aux ministères. Ce qui dérègle les programmations desdits ministères. Ces situations ne favorisent pas la mise en oeuvre du budget-programme qui se veut un budget de résultats et non de moyens.

Eradiquer l'insuffisance des ressources financières au Bénin revient à éradiquer la pauvreté. Pour le faire, il faut commencer par le contribuable en le sensibilisant sur ce que représente l'impôt et en lui simplifiant les procédures de paiement de cet impôt. Ensuite il faut lutter pour formaliser le secteur informel qui fait perdre d'énormes ressources à l'Etat. Enfin, il faut réduire le degré de dépendance du pays de l'extérieur en installant des firmes de production de divers biens et en incitant les populations à consommer ce qui est produit localement.

Concernant la lenteur des procédures d'exécution des dépenses publiques et de passation des marchés publics nous préconisons qu'il faut mettre en oeuvre une réforme de ces procédures en tenant compte des obligations de la gestion axée sur les résultats.

Quant à l'absence d'une règle de responsabilité des gestionnaires de programme, nous préconisons l'instauration d'une règle de responsabilité des gestionnaires en leur permettant de redéployer à leur guise les crédits dont ils disposent à l'intérieur du programme, avec comme seule limite de ne pas dépasser le plafond fixé pour les dépenses de personnel, mais à la condition de rendre compte de leur gestion à la fin de l'exercice. Cette recommandation doit être prise en compte dans la nouvelle LOLF qui sera adoptée.

C - Approches de solutions relatives au retard dans l'élaboration des rapports périodiques d'avancement

Rappelons que le diagnostic établit retient que les difficultés de circulation de l'information expliquent le retard dans l'élaboration des rapports périodiques d'avancement.

Pour résoudre ce problème il faut procéder à l'éradication de sa cause. Pour ce faire, il faut :

n sensibiliser les coordonateurs de projets sur l'importance du respect des délais dans l'accomplissement de la mission de suivi-évaluation en vue de les inciter à fournir à temps les informations sur leur projet respectif ;

n redynamiser les points focaux ;

n redynamiser le comité de pilotage ;

n restructurer et renforcer la cellule de suivi-évaluation en la dotant d'un personnel qualifié et rompu à la tâche ;

n rehausser la cellule de suivi-évaluation en la plaçant sous le Secrétariat Général du Ministère (SGM) ;

n informatiser si possible le dispositif de suivi-évaluation.

II - CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE DES SOLUTIONS

Les différentes solutions proposées ne seront efficaces qu'après la mise en place de certaines conditions favorables à leur mise en oeuvre.

A - Conditions de mise en oeuvre des solutions liées au problème de l'absence d'une disposition législative consacrant les budgets-programmes au Bénin

L'efficacité de ces solutions dépend du dynamisme des cadres du MEF et du Ministère de la Justice, de la Législation et des Droits de l'Homme, de la disponibilité des ressources et de la l'effective collaboration des honorables députés.

B - Conditions de mise en oeuvre des solutions liées au problème de la non atteinte des objectifs du budget-programme

La mise en oeuvre des solutions proposées nécessite la mise à disposition des différentes commissions devant conduire les réformes des ressources nécessaires à l'accomplissement de leur tâche. En plus de cela il est nécessaire que ces commissions soient constituées essentiellement que de cadres techniques et qu'elles soient exemptes de toutes influences politiques.

En plus de cela il faut ajouter que les cadres de l'administration à divers niveaux doivent faire montre de beaucoup plus de patriotisme et de conscience professionnelle.

C - Conditions de mise en oeuvre des solutions liées au retard dans l'élaboration des rapports périodiques d'avancement

Pour la réussite de la mise en oeuvre des solutions précédemment proposées il faut un engagement des agents du MCTIC et une collaboration des autorités à divers niveaux de la hiérarchie.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand