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Caractérisation biochimique et applications potentielles des glucosidases et de la a-galactosidase du suc digestif de la larve de rhynchophorus palmarum (curculionidae)

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par Assoi Yapi Désiré Patrice YAPI
Université ABOBO-ADJAMà‰ Abidjan - Doctorat 2008
  

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3-1-1-Amylases

Trois enzymes sont capables de dégrader l'amidon et le glycogène. Il s'agit de l'áamylase, de la â-amylase et de la glucoamylase. L'á-amylase (EC 3.2.1.1) coupe la liaison osidique á (1?4) au hasard à l'intérieur de la chaîne á-glucane. Elle libère généralement de l'á-maltose et des á-maltodextrines limites. La â-amylase (EC 3.2.1.2) dégrade l'amidon ou le glycogène à partir de l'extrémité non réductrice pour donner essentiellement du â-maltose. Quant à la glucoamylase (EC 3.2.1.3), elle libère du glucose à partir de l'extrémité non réductrice de l'amidon et du glycogène. Ces différentes amylases peuvent être distinguées les unes des autres par l'identification de leurs produits d'hydrolyse (Robyt et French, 1967). Seule l'á-amylase a été mise en évidence chez les insectes. Les autres enzymes amylolytiques n'existent pas dans l'appareil digestif de ceux-ci. L'activité glucoamylasique mise en évidence la première fois chez les insectes par Terra et Jordão (1989) dans l'intestin moyen de la larve de Musca domestica a été par la suite révélée comme étant la résultante de l'action combinée d'une á-amylase et d'une á-glucosidase par les mêmes auteurs en 1991.

Les séquences en acides aminés des amylases des insectes Drosophila melanogaster (Boer et Hickey, 1986) et Tribolium castaneum (Hickey et al., 1987) sont connues. Elles ressemblent à celles des á-amylases déjà séquencées. Cette analogie structurale montre que ces enzymes proviendraient d'une même séquence ancestrale (Hickey et al., 1987). La plupart des amylases des insectes ont des masses moléculaires qui se situent entre 48 et 68 kDa (Baker, 1989, 1991 ; Kanekatsu, 1978). Les points isoélectriques sont acides et se situent entre 3,5 et 4. Les constantes de Michaelis et Menten déterminées lorsque l'amidon soluble est utilisé comme substrat ne dépassent pas 0,4 % (p /v). Les pH optima d'hydrolyse correspondent généralement aux pH des intestins moyens dans lesquels les amylases ont été isolées.

L'ion calcium active les amylases des insectes Sitophilus oryzae (Baker et Woo, 1985 ; Baker, 1987), S. granarius (Baker et Woo, 1985 ; Baker, 1987) et Rhyzopertha dominica

(Baker, 1991). Il reste cependant sans effet sur celles de Pheropsophus aequinoctialis (Ferreira et Terra, 1989), de Anagasta muehniella (Baker, 1989), de Erinnyis ello (Santos et Terra, 1985) et de Spodopera fugiperda (Ferreira et al., 1994). Cet ion peut affecter la thermostabilité de certaines amylases d'insectes. C'est le cas des amylases des espèces de Sitophilus (Baker, 1983) et de Bombyx mori (Kanekatsu, 1978). Il protège les amylases de Tenebrio molitor (Buonocore et al., 1976) et de Rhynchosciaria americana (Terra et al., 1977) contre l'inactivation thermique au cours de la dialyse contre le tampon. La plupart des amylases des insectes sont des enzymes calcium dépendantes (Thomas et al., 1971). La présence de chlorure et de certains anions dans le milieu réactionnel des amylases d'insectes entraîne un changement de pH optimum d'hydrolyse et des paramètres cinétiques de ces enzymes. Les premiers constats ont été faits chez les amylases des Hemiptera (Hori, 1972). Les ions chlorures augmentent 34 fois la vitesse maximale de la réaction mais n'affectent pas la constante de Michaelis-Menten de l'amylase de Rhynchosciaria americana. Ils entraînent un changement de pH optimum d'hydrolyse de cette enzyme passant de 6,8 à 8,0. Ce biocatalyseur est aussi activé par le bromure et le nitrate (Terra et al., 1977). Ce comportement cinétique est en accord avec celui des amylases des mammifères, ce qui suggère que ces enzymes ont des mécanismes d'action similaires qui se traduiraient par la modification de la conformation de l'enzyme suite au changement de l'état d'ionisation des résidus d'acides aminés impliqués dans la catalyse de ces enzymes. Ce changement induirait une augmentation des valeurs de pKa des groupes protonés, entraînant ainsi un changement du pH optimum d'hydrolyse de la réaction de l'enzyme et une augmentation de sa vitesse maximale (Wakim et al., 1969 ; Levitzki et Steer, 1974). D'autres exemples d'activation d'amylases d'insecte par les chlorures existent. C'est le cas des amylases de l'adulte de la larve de Phoracantha semipunctata (Weber et al., 1985) et de l'adulte de Drosophila melanogaster (Doane, 1969).

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