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Contrainte au développement du secteur privé et pauvreté en RCA

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par Janvier NGAWEN
Université de Yaoundé II Soa - DESS en gestion de la Politique Economique 2009
  

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SECTION I : les différentes contraintes microéconomiques

Pour réussir une activité, il faut réunir les conditions de base et avoir les aptitudes, les qualités, les compétences nécessaires. Ainsi, un bon nombre d'entreprises centrafricaines subissent plusieurs contraintes, entre autre contraintes socioculturelles, technologiques, marketing stratégiques (norme de qualité), managériales et psychologiques.

1.1. l'environnement socioculturel, familial et psychologique

Il peut être vu comme une cause de faillite prématurée dans la mesure où très souvent le patrimoine de l'entreprise et celui du dirigeant sont confondus. C'est pourquoi, un bon entrepreneur devrait présenter les attitudes et des valeurs aux personnes et professionnelles acceptables et responsables.

1.1.1. les aspects socioculturels et familiaux

Le cadre familial occupe une place très importante au sein de la société centrafricaine. Il peut être vu comme une cause de faillite prématurée dans la mesure où très souvent le patrimoine de l'entreprise et celui du dirigeant sont confondus. Le dirigeant a alors tendance à régler ses dépenses avec le budget de la société.

En cas d'incapacité ou de décès du dirigeant, la succession peut être source de non croissance parce qu'on ne cherche pas de dirigeant compétent mais plutôt un successeur parenté du défunt ou de l'incapable. Le caractère personnel ou familial de la Petite et Moyenne Entreprise(PME) entraîne des conflits de personnes ou de succession.15

15 Dès que l'affaire commence à prospérer, le dirigeant est sollicité à régler des problèmes d'ordre financier ou matériel de ses parents. Et que la politique de sanction est différente d'une personne à une autre et n'existe pas pour les parents proches du dirigeant.

Les entrepreneurs confondent chiffre d'affaires et bénéfice. Ils ont tendance à vouloir paraître lorsque le résultat net atteint un certain niveau. De ce fait, les distributions de billets de banque viennent à l'cuvre dans les cérémonies de mariage, baptêmes, etc. L'entrepreneur ressent un besoin constant d'avoir de l'argent, ce qui entraîne des besoins de confort tels que vêtements de valeur, voitures de luxe, etc.

En résumé, les coutumes et traditions constituent donc un obstacle au caractère rationnel de l'entreprise dans le contexte de notre société. D'où la nécessité d'une formation en matière de culture d'entreprise aux opérateurs économiques privés familiales.

1.1.2. les aspects psychologiques

Un bon entrepreneur devrait présenter les attitudes et des valeurs aux personnes et professionnelles suivantes :

> confiant en lui-même : il éprouve et exprime une confiance dans sa capacité pour mener à bien une tâche difficile ou faire face à un défi. Il est optimiste et suit son propre jugement face à une opposition ou un premier échec ;

> innovateur : L'entrepreneur se refuse toujours d'imiter les autres sans y apporter sa propre innovation;

> à la quête de l'information : l'entrepreneur qui réussit, c'est celui qui fait son enquête personnelle sur un produit ou un service qu'il veut développer, consulte l'avis des plus expérimentés, il sait utiliser un réseau d'informations et de contacts pour obtenir des renseignements utiles ;

> respectueux de ses engagements : face à un engagement ou un contrat, l'entrepreneur consent un sacrifice personnel ou un effort inhabituel pour compléter un travail. Il accepte toute responsabilité pour tout problème survenant dans un travail pour un client;

> tenace et persévérant : l'entrepreneur qui réussit c'est celui qui ne renonce pas face à une difficulté et qui ne se laisse pas désarmer facilement ;

> patient : Un bon entrepreneur c'est celui qui ne démord pas après un échec

c'est également une personne qui ne se décourage pas facilement ;

> un bon communicateur : l'entrepreneur qui réussit c'est celui qui trouve les

bons arguments pour se défendre, soutenir et se vendre ou vendre ses idées.

Par conséquent, nous constatons que plusieurs « entrepreneurs centrafricains » ne disposent pas si assez toutes ces attitudes souhaitées.

1.2. l'environnement technique et de qualité des produits et services

Il s'agit des difficultés relatives aux équipements de production et aux différentes normes de qualité des produits et services offerts par ces petites et moyennes entreprises et les très petites entreprises.

1.2.1. les aspects techniques

En RCA, la petite et moyenne entreprise ne dispose pas de matériel lourd approprié à ses activités et utilise généralement des besoins de production qui ne répondent pas aux normes légales ou qui ne sont plus d'actualité. Ce qui est une contrainte majeure à la production des produits de qualité externe pour la satisfaction du client et de qualité interne par l'amélioration du fonctionnement de l'entreprise.

Nous rencontrons généralement les unités faiblement équipées (plus nombreuses) ; les unités moyennement équipées et les unités possédant un équipement lourd moins nombreux.

Le mode d'approvisionnement en matières premières et en main d'cuvre : dans la plupart des corps métiers, les approvisionnements passés dépendent des acomptes versés à la commande par les clients.

Au niveau de la commercialisation : l'écoulement des produits artisanaux par exemple est confronté à un certain nombre de goulots d'étranglement marqués entre autres par : la nature et la structure de la demande ; la qualité des produits destinés exclusivement au tourisme ou à l'exportation.

Egalement, l'environnement de concurrence est défavorable à cause des coûts de production élevés et l'avènement des produits chinois qui mettent ces unités locales ou familiales en difficulté énorme (problème de compétitivité)16.

1.2.2. la mauvaise qualité des produits et services

La définition de la qualité selon les extraits des normes ISO est l'ensemble des propriétés et caractéristiques d'un produit ou d'un service qui lui confèrent l'aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites.

Conforment à cette définition, la grande partie des produits et services des petites et moyennes entreprises africaines en général, particulièrement centrafricaines sont très éloignées de satisfaire leur clientèle tant au niveau national qu'international. On observe que la qualité de la production est généralement faible à cause de l'ensemble des normes de qualité, du manque de connaissance des besoins des consommateurs et d'outils appropriés.

1.3. l'environnement de culture d'entrepreneuriat et de management

L'entrepreneuriat est une activité difficile et bon nombre de créations d'entreprises se soldent par un échec. Par contre, créer une entreprise est aussi un outil d'obtention des moyens de subsistance, d'accomplissement ou de valorisation sociale. Nous aborderons quelques contraintes majeures à cette thématique.

1.3.1. l'absence d'une culture d'entrepreneuriat et de création

d'entreprise

L'Entrepreneuriat est notamment l'action de créer de la richesse et/ou de l'emploi par la création ou la reprise d'une entreprise. C'est également une activité difficile et bon nombre de créations d'entreprises se soldent par un échec. Les formes d'entrepreneuriat sont variées selon le type d'organisation qui est mis en place.

La définition du terme entrepreneuriat reste au centre de plusieurs débats contradictoires de certains auteurs.

Pour l'économiste Joseph Schumpeter(1950) ainsi qu'à l'école autrichienne, un entrepreneur est une personne qui veut et qui est capable de transformer une idée ou une invention en une innovation réussie.

Pour K. Knight (1967) et Peter Drucker(1970), l'entrepreneuriat consiste à prendre des risques. L'entrepreneur est une personne qui est prête à mettre en jeu sa carrière et sa sécurité financière pour mettre en oeuvre une idée, à mettre son temps et son capital dans une entreprise risquée.

Pour Verstraete et Fayolle (2005), quatre paradigmes permettent de cerner le domaine de recherche en entrepreneuriat : la création d'une organisation ou l'émergence organisationnelle, la détection-construction- exploitation d'une occasion d'affaires, la création de valeur et l'innovation. Ces paradigmes peuvent se combiner, plutôt que s'opposer. Le premier est le plus caractéristique de l'entrepreneuriat, mais ne peut se penser sans les trois autres, qu'il peut incorporer. Le paradigme de l'innovation est le plus contestable, puisque certains phénomènes entrepreneuriaux ne sont pas innovants.

Pour Paturel (2007), celui-ci « est, à partir d'une idée, l'exploitation d'une opportunité dans le cadre d'une organisation impulsée, créée de toute pièce ou reprise dans un premier temps, puis développée ensuite, par une personne physique seule ou en équipe qui subit un changement important dans sa vie, selon un processus qui aboutit à la création d'une valeur nouvelle ou à l'économie de gaspillage de valeur existante ».

Mais depuis quelques décennies une nouvelle catégorie d'entrepreneurs a vu le jour et se multiplie, les entrepreneurs sociaux17. Ils mettent en action des initiatives qui répondent à des besoins qui tombent à mi-chemin entre le domaine couvert par le secteur privé et le secteur public.

De toutes ces approches définitionnelles, on constate une absence presque totale d'esprit d'entrepreneuriat dynamique chez la plus part de la population centrafricaine jeune qui ne pense seulement qu'à l'emploi du secteur public. Mais aussi de l'indisponibilité de la professionnalisation des structures d'appui et des centres de formation universitaire et professionnelle en République Centrafricaine.

1.3.2. l'insuffisance managériale

La création d'entreprise est un acte facilité dans une société, car c'est un moteur de croissance pour l'économie et donc un outil de redistribution par l'impôt pour limiter la marginalisation sociale. La création d'une entreprise requiert par conséquent, un savoir-faire dans le domaine d'activité choisi. Le promoteur doit avoir les compétences pour :

> faire un bon recrutement et bien organiser sa structure ;

> choisir ses priorités ;

> bien répartir ses ressources limitées ;

> affecter des tâches ;

> contrôler, motiver et évaluer son personnel ;

> sanctionner ou récompenser son personnel en fonction de la qualité du travail fourni, etc.

Force est de constater que la faillite de beaucoup d'entreprises trouve ses origines dans des erreurs de management.

En conclusion les problèmes liés à l'environnement microéconomique au développement du secteur privé sont nombreux et plus ou variés dans leur configuration. Cependant demeurent des contraintes endogènes ou techniques majeures au développement du secteur privé centrafricain, les coutumes et traditions, les attitudes et valeurs aux personnes, professionnelles et si possible républicaines et les erreurs de management.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote