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Effet de la matière organique sur les propriétés physiques et chimiques des sols sableux de la région de Ouargla

( Télécharger le fichier original )
par Naima KOULL
Université Kasdi Merbah Ouargla Algérie - Magister 2007
  

Disponible en mode multipage

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Laboratoire de Bio-Ressources
Sahariennes
Présevation et Valorisation

UNIVERSITE KASDI MERBAH OUARGLA

Faculté des Sciences et Sciences de l'Ingénieur

Département des Sciences Agronomiques

Mémoire
Présenté en vue de l'obtention du diplôme de

MAGISTER

Spécialité : Agronomie Saharienne
Option : Protection des écosystèmes en zones arides

Par : KOULL Naima

Thème

Effets de la matière organique sur les propriétés
physiques et chimiques des sols sableux de la région
de Ouargla.

Soutenu publiquement le : 13 / 01/ 2007 Devant le jury composé de :

M. HAMDI-AISSA B.

Maître de conférences

Univ. de Ouargla

Président

M. HALILAT M.T.

Professeur

Univ. de Ouargla

Encadreur

M. CHELOUFI H.

Maître de conférences

Univ. de Ouargla

Examinateur

M. SENOUSSI M.

Maître de conférences

C.U. Oum El Bouaki

Examinateur

Année universitaire : 2006/2007

Avant tous, je remercie ALLAH tout puissant de m'avoir accorder la force, le courage et les moyens pour accomplir ce modeste travail.

Je tiens à exprimer mes remerciements et mes reconnaissances à l'égard de :

M. HALILAT M.T. Professeur au département des Sciences Agronomiques de l'Université KASDI Merbah Ouargla, pour l'aide très précieuse, les conseils utiles qu'il m'a apporté et d'avoir diriger ce travail.

M. HAMDI-AISSA B. Maître de conférences au département des Sciences Agronomiques de l'Université KASDI Merbah Ouargla, d'avoir accepté de nous honorer par sa présence en tant que présidente du jury.

Aux membres du jury, qui nous ont fait l'honneur d'examiner ce travail :

M. CHELOUFI H. Maître de conférences au département des Sciences Agronomiques de l'Université KASDI Merbah Ouargla.

M. SENOUSSI M. Maître de conférences au Centre Universitaire de Oum El Bouaki .

Mme. BISSATI S. Maître de conférences au département des Sciences Agronomiques de l'Université KASDI Merbah Ouargla.

Je tiens aussi à remercie M. BEN SEBTI M, M. KOULL M.F, M. LAMNII R et M. LAANEZ pour leur aide très précieuse.

Je remercie tout le personnel du laboratoire du département d'Agronomie Saharienne, du laboratoire de Protection des Ecosystèmes dans les Zones Arides et du laboratoire des Travaux Publics.

Je ne saurais oublier le personnel de la bibliothèque et celui de l'exploitation.

Je remercie très vivement tous les collègues du département des Sciences Agronomiques de l'Université de Ouargla.

Je remercie chaleureusement Mlle HADJ SAID S pour ses encouragements et son aide. Je remercie également Mlle ABLA et ISMAHAN "bureau EL AMEL" pour leurs encouragements et leur aide.

Enfin je remercie toute personne ayant contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.

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Our experimental work is for the goat of studying the effect of two types of organic matter according to the bovine and ovine farmyard manure in four levels of dose (0%, 1%, 2% and 3 %) for some physical and chemical properties of sandy soil. The soil fertilized by organic matter putted on pots during three months of experimentation in Samarians climatic conditions of Ouargla region.

As follows to our results, we have remarked the significant effect of the organic fertilization on the majority of sandy soil properties which are pH, retention capacity of water, cation exchange capacity, exchangeable cations and electric conductivity.

Following this work, the organic matter has an improvement effect on soil properties with an importance and durability related for ovine farmyard. The dose (3%) gave the best results.

As follows to the results marked of studied properties, we have noticed - A diminution of pH from 8.72 to 7.73,

- An augmentation of electric conductivity from 4.30 to 7.83 dS/m,

- An augmentation of retention capacity of water from 29.96 to 39.45 %,

- An augmentation of the cation exchange capacity from 7.85 to 18.12

méq/100g,

- An augmentation of exchangeable cations.

Key words:

Organic matter, sandy soil, physic-chemical properties and Ouargla.

Notre travail expérimental a pour but d'étudier l'effet de deux types de matières organiques à savoir le fumier bovin et ovin à quatre niveaux de dose (0 %, 1 %, 2 % et 3 %) sur quelques propriétés physiques et chimiques des sols sableux.

Le sol traité avec les matières organiques est mit dans des pots pendant trois mois en conditions climatiques sahariennes de la région de Ouargla.

Suite à nos résultats, nous avons constaté l'effet significatif de l'amendement organique sur la majorité des propriétés du sol à savoir le pH, la capacité de rétention en eau, la capacité d'échange cationique et les cations échangeables (le calcium, le magnésium, le sodium et le potassium).

Au terme de cette étude, il parait que les matières organiques ont un effet améliorant des propriétés de sol avec une importance et durabilité relative pour le fumier ovin. Les meilleurs résultats sont obtenus avec le traitement (3 %).

D'après les résultats enregistrés sur les paramètres étudiés, nous avons noté : - Une diminution du pH de 8,72 à 7 ,73 ;

- Une augmentation de la conductivité électrique de 4,30 à 7,83 dS/m ;

- Une augmentation de la capacité de rétention en eau de 29,96 à 39,45 % ;

- Une augmentation de la capacité d'échange cationique de 7,85 à 18,12 méq /
100g de sol ;

- Une augmentation des cations échangeables (le calcium, le magnésium, le sodium et le potassium).

Mots dles:

Matière organique, sol sableux, propriétés physico-chimiques, Ouargla.

A.F.N.O.R

Association Française de Normalisation

D

Dose

E.D.T.A

Ethylène Diamine Tétra Acétique

E.T

Ecart Type

H.S

Hautement Significatif

M.O

Matière Organique

M.O.B

Matière Organique Bovine

M.O.F

Matière Organique Fraîche

M.O.O

Matière Organique Ovine

O.N.M

Office National de Météorologie

P

Prélèvement

S

Significatif

T.H.S

Très Hautement Significatif

N° de figure

Titre de figure

Pages

Fig.01

Situation géographique de la région de Ouargla.

4

Fig.02

Diagramme ombrothermique de la région de Ouargla (1982-2005).

8

Fig.03

Climatogramme d'EMBERGER de la région de Ouargla (1982 -2005).

9

Fig.04

Principes généraux de l'évolution de la matière organique du sol.

16

Fig.05

Actions des matières organiques sur les propriétés du sol.

18

Fig.06

Schéma du dispositif expérimental (Split splot).

24

Fig.07

Evolution du pH en fonction des doses de la matière organique.

34

Fig.08

Box plot " boites à moustaches" d'évolution du pH du sol à différentes doses de la M.O.

35

Fig.09

Evolution du pH en fonction du temps et du type de matière organique.

35

Fig.10

Evolution du pH du sol en fonction du temps à différentes doses de la M.O ovine.

36

Fig.11

Evolution du pH du sol en fonction du temps à différentes doses de la M.O ovine.

36

Fig.12

Evolution de la C.E (mS/cm) en fonction des doses de la matière organique

39

Fig.13

Box plot " boites à moustaches" d'évolution de la C.E (mS/cm) du sol à différentes doses de la M.O.

40

Fig.14

Evolution de la C.E (mS/cm) en fonction du temps et du type de matière organique.

41

Fig.15

Evolution de la C.E (mS/cm) du sol en fonction du temps à différentes doses de la M.O bovine.

42

Fig.16

Evolution de la C.E (mS/cm) du sol en fonction du temps à différentes doses de la M.O ovine

42

Fig.17

Evolution de l'H.É (%) en fonction des doses de la matière organique.

44

Fig.18

Box plot " boites à moustaches" d'évolution de l'H.É (%) du sol à différentes doses de la M.O

45

Fig.19

Evolution de l'H.É (%) en fonction du temps et du type de matière organique.

46

Fig.20

Evolution de l'H É (%) du sol en fonction du temps à différentes doses de la M.O bovine.

47

Fig. 21

Evolution de l+' H.É (%) du sol en fonction du temps à différentes doses de la M.O ovine.

48

Fig.22

Evolution de la C.E.C (méq/100g) en fonction des doses de la matière organique.

50

Fig.23

Box plot " boites à moustaches" d'évolution de la C.E.C (méq/100g) du sol à différentes doses de la M.O.

51

Fig.24

Evolution de la C.E.C (méq/100g) en fonction du temps et du type de matière organique.

52

Fig. 25

Evolution de la C.E.C (méq/100g) du sol en fonction du temps a différentes doses de la M.O bovine.

54

Fig. 26

Evolution de la C.E.C (méq/100g) du sol en fonction du temps a différentes doses de la M.O ovine.

54

Fig. 27

Evolution du Ca++ (méq/100g) en fonction des doses de la matière organique.

57

Fig. 28

Box plot " boites a moustaches" d'évolution du Ca++ (méq/100g) du sol a différentes doses de la M.O.

58

Fig. 29

Evolution du Ca++ (méq/100g) en fonction du temps et du type de matière organique.

58

Fig. 30

Evolution du Ca++ (méq/100g) du sol en fonction du temps a différentes doses de M.O bovine.

60

Fig. 31

Evolution du Ca++ (méq/100g) du sol en fonction du temps a différentes doses de la M.O ovine

60

Fig. 32

Evolution du Mg++ (méq/100g) en fonction des doses de la matière organique.

62

Fig. 33

Box plot " boites a moustaches" d'évolution du Mg++ (méq/100g) du sol a différentes doses de la M.O.

62

Fig. 34

Evolution du Mg++ (méq/100g) en fonction du temps et du type de matière organique.

64

Fig. 35

Evolution du Mg++ (méq/100g) du sol a différentes doses de la M.O bovine.

65

Fig. 36

Evolution du Mg++ (méq/100g) du sol en fonction du temps a différentes doses de la M.O ovine

66

Fig. 37

Evolution du Na+ (méq/100g) en fonction des doses de la matière organique.

68

Fig. 38

Box plot " boites a moustaches" d'évolution du Na+ (méq/100g) du sol a différentes doses de la M.O.

68

Fig. 39

Evolution du Na+ (méq/100g) en fonction du temps et du type de matière organique.

70

Fig. 40

Evolution du Na+ (méq/100g) du sol en fonction du temps a différentes doses de la M.O bovine

71

Fig. 41

Evolution du Na+ (méq/100g) du sol en fonction du temps a différentes doses de la M.O ovine

71

Fig. 42

Evolution du K+ (méq/100g) en fonction des doses de la matière organique

73

Fig. 43

Box plot " boites a moustaches" d'évolution du K+ (méq/100g) du sol a différentes doses de la M.O.

74

Fig. 44

Evolution du K+ (méq/100g) en fonction du temps et du type de matière organique.

75

Fig. 45

Evolution du K+ (méq/100g) du sol en fonction du temps a différentes doses de la M.O bovine

76

Fig. 46

Evolution du K+ (méq/100g) du sol en fonction du temps a différentes doses de la M.O ovine

76

Fig. 47

Relation entre le pH et la conductivité électrique.

81

Fig. 48

Relation entre le pH et l'humidité équivalente.

81

Fig. 49

Relation entre l'humidité équivalente et la capacité d'échange cationique.

81

Fig. 50

Relation entre le pH et le calcium.

81

Fig. 51

Relation entre le pH et le magnésium.

81

Fig. 52

Relation entre le pH et le sodium.

81

Fig. 53

Relation entre le pH et le potassium.

81

Fig. 54

Relation entre l'humidité équivalente et le calcium.

82

Fig. 55

Relation entre l'humidité équivalente et le magnésium.

82

Fig. 56

Relation entre l'humidité équivalente et le sodium.

82

Fig. 57

Relation entre l'humidité équivalente et le potassium.

82

Fig. 58

Relation entre la capacité d'échange cationique et le calcium.

82

Fig. 59

Relation entre la capacité d'échange cationique et le magnésium.

82

Fig. 60

Relation entre la capacité d'échange cationique et le sodium.

82

Fig. 61

Relation entre la capacité d'échange cationique et le potassium.

82

N°du tableau

Titre du tableau

Pages

Tableau 01

Données météorologiques de la région de Ouargla (1982-2005)

7

Tableau 02

Composition moyenne du fumier en M.O et en éléments fertilisants en kg de produits bruts.

21

Tableau 03

Caractéristiques physico-chimiques de l'eau d'irrigation

25

Tableau 04

Dates des prélèvements

26

Tableau 05

Résultats des analyses des M.O (fumier bovin et fumier ovin)

31

Tableau 06

Résultats d'analyses du sol initial (avant expérimentation

32

Tableau 07

Valeurs du pH dans les différents traitements

33

Tableau 08

Valeurs de la conductivité électrique (mS/cm) dans les différents traitements

38

Tableau 09

Valeurs d'humidité équivalente en (%) dans les différents traitements

43

Tableau 10

Valeurs de la capacité d'échange cationique en (méq/100g) dans les différents traitements

49

Tableau 11

Valeurs du calcium échangeable en (méq/100g) dans les différents traitements

56

Tableau 12

Valeurs du calcium échangeable en (méq/100g) dans les différents traitements

61

Tableau 13

Valeurs du calcium échangeable en (méq/100g) dans les différents traitements

67

Tableau 14

Valeurs du potassium échangeable en (méq/100g) dans les différents traitements

72

Tableau 15

Matrice de correlation

80

Introduction 1

Première partie : Matériels et Méthodes d' Etudes.

Chapitre I : Présentation de la région d'étude 3

I-1- Situation géographique 3

I-2- Milieu physique . 3

I-3- Le climat 6

I-4- Géologie 10

I-5- La flore 10

I-6- Site expérimental 11

Chapitre II : Matériels d'études 13

II-1- La matière organique(M.O) .. 13

II-1-1- Les différents types de matières organiques 13

II-1-2- Evolution de la matière organique (M.O) 13

II-1-3- Evolution de la matière organique dans les zones arides 15

II-1-4- Actions de la matière organique sur les propriétés du sol 17

II-1-5- Origines de la matière organique 20

II-2- Le sol 21

Chapitre III : Méthodes d'étude 23

III-1- Protocole expérimental 23

III-1-1- Dispositif expérimental 23

III-1-2- Mise en place et conduite de l'essai 25

III-1-3- L'irrigation .... 25

III-2- Les prélèvements effectués . .... 26

III-2-1- Prélèvements du sol .... 26

III-2-2- Prélèvement du fumier (M.O) .... 27

III-3- Méthodes d'analyses ..... 27

III-3-1- Analyses du sol 27

III-3-2- Analyses de la M.O .... 29

Deuxième partie : Résultats et Discussions

Chapitre I: Résultats et interprétations d'analyses des matériaux utilisés 30

A- Résultats et interprétations d'analyse des matières organiques 30

B- Résultats et interprétations d'analyse du sol initial 32 Chapitre II- Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation 33

II-1- Le pH 33

II-2- La conductivité électrique 38

II-3- La capacité de rétention en eau (l'humidité équivalente) 43

II-4- La capacité d'échange cationique (C.E.C) 49

II-5- Les cations échangeables 56

II-5-1- Le calcium 56

II-5-2- Magnésium 61

II-5-3- Le Sodium 67

II-5-4- Le Potassium 72

Chapitre III: Etude de quelques corrélations 78

III-1-Relation entre le pH et les autres paramètres étudiés 78

a) Relation entre le pH et la conductivité électrique 78

b) Relation entre le pH et la capacité de rétention en eau (humidité

équivalente) 78

c) Relation entre le pH et les cations échangeables 78

III-2- Relation entre la capacité d'échange cationique et l'humidité équivalente 79

III-3- Relation entre la conductivité électrique et l'humidité équivalente 79

III-4- Relation entre l'humidité équivalente et les cations échangeables 79

III-5- Relation entre la capacité d'échange cationique et les cations échangeables 79

Conclusion générale . . 83

Références bibliographiques . . 86

Annexes 92

INTRODUCTION

En Algérie, le Sahara occupe près de 80% de territoire national. Ce qui fait l'importance des surfaces susceptibles d'être mise en valeur et leur aménagement est capitale pour l'avenir économique du pays.

Les sols sahariens sont réputés pour être, dans leur ensemble, pauvres en matière organique (M.O)et en éléments minéraux indispensables aux végétaux. La teneur en M.O de ces sols est souvent inférieur à 0,1 % (DURANT 1954, 1959, DUTIL, 1971, ROGNON 1994, DAOUD et HALITIM, 1994, HALILAT, 1998). Cette faible teneur résulte de la rareté de la végétation et de la faible biomasse.

La qualité physique, chimique et biologique des sols sahariens posent à la fois des problèmes d'ordre agronomiques (aptitude culturale faible) et environnementaux (érosion et ruissellement de surface).

La mise en valeur des terres dans ces régions, l'augmentation de la productivité par unité de surface et leur conservation exigent ici plus qu'ailleurs des études détaillées (HALITIM, 1988).

Dans le nord du Sahara algérien, les sols sont d'origine essentiellement d'érosion et comportent essentiellement des sables, c'est le cas des sols de la région de Ouargla. Ces sols sont donc, compte tenus de leurs caractéristiques, de mauvaises qualités physiques et chimiques. Une solution serait possible afin d'améliorer leurs propriétés physiques et chimiques qui consiste à apporter de la matière organique à ces sols.

En effet, l'action propre de la matière organique sur le sol est encore mal connue. En Algérie, les travaux concernant la matière organique dans les sols sahariens sont rares. Nous citons par exemple les travaux de SAHNOUNE (1986), MEFTAH (1988) et OUASTANI (1993)....etc. Pour mieux comprendre cette action sur les sols sableux, une étude exprimable a été réalisée.

Dans ce travail, notre objectif est l'étude de l'effet de plusieurs doses de deux types de matière organique (fumier bovin et ovin) sur les propriétés physiques et chimiques des sols sableux. Cette étude portera sur :

1 La caractérisation du sol initial utilisé.

2 La caractérisation du fumier bovin et ovin.

3 L'étude de leurs effets sur la capacité de rétention en eau, la capacité d'échange cationique du sol, les cations échangeables, le pH et la conductivité électrique.

.

CHAPITRE I : Présentation de la région d'étude

I-1- Situation géographique

La ville de Ouargla est située au Sud-Est de l'Algérie, à une distance de 800 km d'Alger. La wilaya de Ouargla couvre une superficie de 163 000 km2. Elle se trouve dans le Nord-Est de la partie septentrional du Sahara (5° 19' longitude Est, 31°57' latitude Nord) (ROUVILLOI-BRIGOL, 1975, DUBOST, 1991). selon ROUVILLOIS-BRIGOL (1975), la région de Ouargla se trouve à une altitude de 157 m.

La ville de Ouargla est l'une des principales Oasis de la région (DUBOST, 1991). Elle est située au fond de l'Oued Mya, dont les limites ( Fig 01)sont représentées par :

- Bamendil et Mekhadma à l'Ouest,

- Bour - El Haicha au Nord,

- Sidi Khouiled et Hassi Ben Abdellah à l'Est,

- et Beni Thour, Ain Beida et Rouissat au Sud (ROUVILLOIS-BRIGOL, 1975).

I-2- Milieu physique

+ le relief

Le relief est caractérisé par une prédominance de dunes. D'après l'origine et la structure des terrains, trois zones sont distinguées (PASSAGER, 1957) :

- A l'Ouest et au Sud, des terrains calcaires et gréseux.

- A l'Est, la zone est caractérisée par le synclinale de l'Oued Mya.

- A l'Est, le Grand Erg Oriental occupe près de trois quarts de la surface totale de la cuvette.

+ Hydrogéologie

Au Sahara, il existe deux ensembles aquifères séparés par d'épaisses séries évaporitiques ou argileuses de la base du crétacé supérieur : l'ensemble inférieur appelé le complexe Intercalaire (CI) ou "Albien", et l'ensemble terminal « CT » ou mio-pliocène (HAMDI-AISSSA, 2001).

CHAPITRE I : Présentation de la région d'étude

N

Fig. 01 : Situation géographique de la vile de Ouargla (HAMDI-AISSA, 2001)

- La nappe du continental intercalaire « Albien »

Elle est en réalité installée dans les couches détritiques de l'Albien et du Barrémien souvent séparées par les bancs calcaires aptiens. Son toit se situe au-delà de 1500 m de profondeur et dépasse dans d'autres zones les 2600m (DUBOST, 1992).

La nappe du continental intercalaire s'étend sur plus de 600 000 km2 et ayant une épaisseur de plusieurs centaines de mètre avec un volume évolué à 50 000 milliards de m3 (PNUD UNESCO, 1972, MARGAT, 1990, 1992). Mais cette ressource consédirable est quêteuse à exploiter en raison de sa grande profondeur (DRESCH, 1975, HAKIMI, 1976).

L'exploitation de cette nappe à Ouargla remonte à 1960. Les forages atteignent la nappe entre 1100 et 1400 m de profondeur, leur eaux faiblement minéralisée « 1, 9 g.l-1 ». Ils ont un débit de 250 à 400 l.S-1 (HAMDI-AISSA, 2001).

- La nappe du complexe terminal

Le complexe terminal couvre la majeur partie du bassin oriental du Sahara Septentrional sur environ 350 000 km2. Sa profondeur varie de 100 à 400m; il alimente l'essentiel des palmeraies du bas Sahara (Ziban, Oued Rhir, Souf et Ouargla) (HAMDIAISSA, 2001).

C'est une nappe contenue dans les bancs calcaires du Turonien, du Sénonien et de l'Eocène et dans les grands épandages sablo-argileux du miopliocéne (DUBOST, 1992)

Selon ROUVILLOIS-BRIGOL (1975) le complexe terminal est composé de deux

nappes:

- La nappe du mio-pliocène

Elle s'écoule du Sud-Ouest vers le Nord Nord-Est en direction du chott Melrhir. Sa minéralisation est en moyenne de 2,8g.l-1.

- La nappe du sénonien

Elle est la moins exploitée à cause du faible rendement de ses puits. Cette nappe est exploitée entre 140 et 400 m.

- La nappe phréatique

Elle couvre pratiquement toute la cuvette de Ouargla. Le niveau pizométrique de la nappe est aujourd'huit situé entre 130 et 135 cm , c'est-à-dire 2 m dans le chott , 50 à 100 cm dans les palmeraies limitrophes de la sebkha et inférieur à 50 cm dans la sebkha jusqu'à l'affleurement au centre .

Elle s'écoule du Sud vers le Nord suivant la pente de la vallée (ROUVILLOISBRIGOL, 1975). Les eaux de l'aquifère sont hyperchargées en sels (50g /l ) soit une salinité moyenne de 32,27 dS/m ( HAMDI-AISSA et FERODOFF, 1997, HAMDI-AISSA et GIRARD, 2000 ).

I-3- Le climat

La région de Ouargla est située dans une zone saharienne, son climat sec désertique est caractérisé par une aridité qui s'exprime par une sécheresse permanente, l'irrégularité et la rareté des précipitations. Pour caractériser le climat de la région, les données climatiques (1982-2005) (Tableau 01) de la station météorologique (O.N.M, 2006) de Ouargla ont été utilisées.

+ Les précipitations

Dans la région de Ouargla, les pluies sont rares et irrégulières d'un mois à un autre et à travers les années. Les pluies tombent essentiellement au printemps et en automne avec un maximum en novembre de 11,23 mm après une période sèche du mois d'avril à août. Les précipitations moyennes annuelles sont de l'ordre de 42,37 mm (O.N.M, 2006).

+ Les températures

La température moyenne annuelle est de 22,77 °C avec un maximum en juillet de 35,03°C, et un minimum en janvier de 11,09°C (O.N.M, 2006).

Selon ROUVILLOIS-BRIGOL (1975), les températures de Ouargla sont nettement plus contrastées que dans les autres oasis sahariennes. Les extrêmes absolus observés depuis quarante ans environ varient entre 52,7°C et -6,9 °C (DUBIEF, 1963). Les moyennes annuelles des minima sont comprises entre 10 et 15 °C, et les maxima entre 25 et 30 °C (DUBIEF, 1950,DUBOST, 1991).

+ Les vents

Le vent dans la région de Ouargla souffle pendant toute l'année avec des vitesses variables allant de 2,90.m/s en novembre à 5,01 m/s en juin pour la période(tableau 01) (O.N.M, 2006).

Les vents les plus forts à vitesse supérieure à 20 m/s (72 km/h) soufflent du Nord-Est et du sud et les plus fréquents du Nord (ROUVILLOIS-BRIGOL, 1975). En hiver, ce sont les vents d'Ouest qui prédominent. Au printemps, ils proviennent du Nord, du Nord Est et de l'Ouest. En été et en automne, ils viennent du Nord vers le Sud (ROUVILLOIS-BRIGOL, 1975, DUBIEF, 1963).

Tableau 1 : Données météorologiques de la station de Ouargla (1982-2005).

Paramètres

Mois

T moy
(°C)

P (mm)

H (%)

I (h/an)

E (mm)

V.V (m/s)

Janvier

11,09

3,88

62,14

231,85

85,68

3,03

Février

13,59

1,96

51,79

219,31

111,08

3,46

Mars

17,30

8,06

46,51

244,73

144,94

3.99

Avril

21,27

1,96

37,98

260,59

201,25

4,73

Mai

26,38

0,55

33,73

286,72

236,38

4,88

Juin

32,07

0,67

29,48

300,49

278,09

5,01

Juillet

35,03

0,25

25,06

342,21

307,22

4,32

Août

34,37

0,71

26,91

320,22

314,36

3,98

Septembre

29,98

5,06

35,51

262,13

237,28

3,81

Octobre

24,01

5,25

4922

249,17

174,75

3,60

Novembre

16,21

11,23

59,08

224,56

102,73

2,90

Décembre

11,99

2,79

64,04

244,92

85,70

2,99

Moyenne annuelle

22,77

42,37*

43,45

3186,90*

2279,46*

3,89

(O.N.M, 2006)

T : température P : précipitation H : humidité relative I : insolation

E : évaporation V.V : vitesse du vent *: cumul annuel.

+ L'humidité relative de l'air

A Ouargla, l'humidité relative de l'air (H) est faible avec une moyenne annuelle de 43,45% (1982-2005), elle varie sensiblement en fonction des saisons de l'année. En effet pendant l'été, elle diminue jusqu'à 25,06 % au mois de juillet, sous l'action d'une forte évaporation et des vents chauds. Elle s'élève en hiver et atteint une moyenne maximale de 64,04 % au mois de décembre (O.N.M, 2006).

+ L'évaporation

Dans la région de Ouargla comme partout en milieu aride, l'évaporation est toujours plus importante sur une surface nue que sous le couvert végétal surtout en été. Cela s'explique par les fortes températures et le fort pouvoir évaporant de l'air et des vents désséchants.

Elle est d'une moyenne de l'ordre de 2279,46 mm/an avec un minimum de 85,68 mm en janvier et un maximum de 314,36 mm en août (O.N.M, 2006).

+ L'insolation

La durée moyenne de l'insolation (I) est de3186,90 h/mois avec un maximum de 342,21 heures en juillet et un minimum de 219,31 heures en février (O.N.M, 2006).

+ Classification bioclimatique

Diagramme ombrothermique de Gaussen (1953)

Il consiste à placer en abscisse les mois de l'année, en ordonnée les températures (à gauches) et les précipitations (à droite) avec l'échelle 1°C = 2mm de précipitations.

Le diagramme ombrothermique de Gaussen et Bagnouhis (Fig. 02) montre que le climat de Ouargla est caractérisé par une sécheresse permanente où les précipitations sont toujours inférieures au double de température.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

T(°C) P(mm)

 
 
 
 
 

40

 
 
 
 
 
 
 
 

80

 
 

35

 
 
 
 
 
 
 

70

 
 

30

 
 
 
 
 
 
 

60

 
 

25

 
 
 
 
 
 
 

50

 
 

20

 
 
 
 
 
 
 

40

 
 

15

 
 
 

Période sèche

 
 
 

30

 
 

10

 
 
 
 
 
 
 

20

 
 

5

 
 
 
 
 
 
 

10

 
 

0

 
 
 
 
 
 
 

0

 
 
 

J

F

M A

M J J A S

mois

O

N

D

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Fig. 02 : Diagramme ombrothermique de la région de Ouargla (1982-2005).

Climagramme d'EMBERGER

Il permet de connaître l'étage bioclimatique de la région d'étude. Pour classer le bioclimat du Ouargla nous avons utilisé la formule (Q2=3,43 P/M-m) adaptée pour l'Algérie par STEWART (1969) (LE HOUEROU, 1995) avec :

Q2= quotient pluviométrique d' Emberger.

P : pluviométrie moyenne annuelle en mm.

M : moyenne des maxima du mois le plus chaud en °C. M : moyenne des minima du mois le plus froid en °C.

D'après la figure (03), Ouargla est caractérisée par un climat saharien à hiver doux et son quotient thermique (O2) est de 4,15.

Fig. 03 : Climagramme d'EMBERGER de la région de Ouargla (1982-2005).

I-4- Géologie

Selon HALILAT (1993), les cartes géologiques de l'Algérie montrent que le la région de Ouargla est constituée géologiquement par les formations sédimentaires qui occupent les dépressions de la région.

1-Dunes récentes : ce sont des dépôts sableux qui ont été déposés dans la vallée de Ouargla, on les rencontre uniquement au Nord Est et au Sud Est du lit de l'Oued Mya.

2-Poudigues calcaires : ce sont des formations importantes de plus de 250m, elles reposent sur des schistes, leur parties supérieures passent à des grès rêches en fossiles.

3-Alluvions actuels (lacs et chotts) : ce sont des formations récentes, qui occupent les dépressions de la vallée de Ouargla (partie Nord).

4-Alluvions regs : ce sont des formations caillouteuses où le pour centrage de cailloux est dominant, ces formations occupent la partie Nord Ouest et Sud Ouest de la vallée de Ouargla.

La région de Ouargla fait partie du bassin sédimentaire de l'Oued Mya où toutes les formations du cambrien ou tertiaire affleurent sur les bordures du bassin, les terrains du mio- pliocène sont recouverts par une faible épaisseur de dépôts quaternaires (dunes et cordons d'erg) (CASTANY, 1983).

I-5- La flore

La flore de la région apparaît comme très pauvre si l'on compare le petit nombre des espèces qui habitent cette région à l'immensité de la surface qu'il couvre.

Le peuplement végétal de la région est un héritage d'espèces méditerranéennes ou tropicales.

Elles se sont adaptées au désert grâce à l'apparition des caractères physiologiques ou morphologiques nouveaux (HADJAIDJI, 2002).

La répartition de la végétation est en fonction de la géomorphologie qui est en relation avec les facteurs édaphiques.

La surface du plateau du Hamada est marquée par deux associations végétales steppiques (BARRY et al 1968, 1973):

· Steppe à Aristida plumosa et Traganum nudatum (POUGET, 1980).

· Steppe à Aristida plumosa et Anthyltis sp, Anthyltis hehoniana (OZENDA, 1983) et Traganum nudatum, domine l'embouchure de l'Oued N'sa à l'Ouest de la Sebkha Safione.

Les pentes et les falaises gréseuses mio-pliocènes ainsi que l'amont du versant de la cuvette de Ouargla présente un couvert clairsemé d'une steppe a Aristida Plumosa , Ouadneya africana et Rondonia africana (HAMDI-AISSA, 2001).

En aval c'est le domaine d'une graminée le "Drin" Aristida pungens (HAMDIAISSA, 2001).

Dans les ergs mineurs et des petits voiles sableux s'installent des plans de dunes arasées à Danthonia forskaoki, Moltkia caiosa et une steppe à Aristida ocutiflora, et Cornolaca monocantha, (BARRY et al, 1968,1973).

Au niveau de la région, on trouve la palmeraie, le palmier dattier Phoenix dactylifera est toujours le produit de la base de l'économie de Ouargla. Il est le mieux adapté aux conditions édaphiques, hydriques et climatiques, on trouve aussi des espèces sous jacent grâce au micro climat favorable.

I-6- Site expirémental

La zone sur laquelle nous avons effectué notre expérimentation a été choisie en fonction de l'objectif de notre sujet, visant la présence des sols sableux dans ce site. Dans ce cas, nous avons choisi l'exploitation de l'EX ITAS qui se situe à six kilomètres au Sud-Ouest de la ville de Ouargla.

L'exploitation se présente sous la forme d'un glacis d'une grande homogénéité topographique. Le sol composé de matériaux parentaux récents (dépôts quaternaires) à dominance texturale sableuse (LAHMAR, 1992) et sableu-limoneuse, avec une structure

particulaire, pH légèrement basique et une conductivité électrique élevée (DOUADI et SAHRAOUI, 1991).

L'exploitation couvre une superficie de 32 hectares, divisés en 8 secteurs A, B, C, D, E, F, G et H dont chacun est de 3,6 ha. Quatre secteurs (A, B, C, D) sont aménagés et exploités, les autres forment l'extension qui est pratiquement inexploités.

CHAPITRE II : Matériels d'étude

CHAPITRE II : Matériels d'étude

II-1- La matière organique (M.O)

Généralités sur la matière organique

On désigne sous le terme de M.O un ensemble de substances organiques de nature et de propriétés variées (CHAMAYOU et LEGROS, 1987).

La matière organique (M.O) est définie comme la matière spécifique des êtres vivants végétaux et animaux (MUSTIN, 1987).

Elle provient de l'activité de tout organisme présent à la surface ou à l'intérieur du sol. Une partie de cette M.O est produite par les organismes vivants: déjections animales, exsudats racinaires, litière végétale et polysaccharides microbiens. Le reste est constitué par les débris des végétaux morts, les cadavres d'animaux et les cellules microbiennes lysées (DAVET, 1996).

On appelle également matière organique l'ensemble des composés organiques susceptibles d'être incorporés au sol.

II-1-1- Les différents types de matières organiques

La matière organique du sol est constituée de deux groupes de substances :

*Les substances humiques qui sont l'acide fulvique, l'acide humique et l'humine (MORRILL et al, 1982, GARY et al, 1994). Ces substances nouvelles reconstruites à partir de certaines M.O transitoires et certaines matières minérales (SOLTNER, 2003).

*Les composés biochimiques tels que les acides organiques, sucres, lipides et polysaccharides (MORRILL et al, 1982, GARY et al, 1994).

II-1-2- Evolution de la matière organique (M.O)

La décomposition de la matière organique est définie comme étant le processus de séparation de matériaux organiques dans le sol de leurs constituants de base (PAUL, 1992 in ABIVEN, 2004).

CHAPITRE II : Matériels d'étude

D'après DUCHAUFOUR (1995), l'évolution de la matière organique fraîche (M.O.F) engendre l'humus un peu de la même façon que les minéraux primaires qui donnent naissance à l'argile.

Les molécules complexes de la matière organique fraîche subissent une décomposition microbienne qui libère des composés simples le plus souvent solubles.

Une partie subit le processus de minéralisation, c'est-à-dire la transformation en composés minéraux solubles ou gazeux: " c'est la minéralisation primaire". Certains de ces composés peuvent d'ailleurs se réorganisent au cours de l'humification.

Une partie échappe à la minéralisation et sert de matériau à l'édification de molécules nouvelles, de plus en plus complexe, dont l'ensemble constitue l'humus: c'est"l'humification". Ces composés humiques contractent des liens plus ou moins étroits avec les composés minéraux (argiles et oxydes) puis ils se minéralisent à leur tour, mais plus lentement que la matière organique fraîche " minéralisation secondaire". (Fig. 04).

a. La minéralisation primaire (M1)

C'est la dégradation de la M.O.F, en particulier les composants peu résistant comme les glucides, les protéines et les acides aminés, ainsi que les lipides et les acides nucléiques. Si elle est totale, les produits de la transformation sont des cations, des anions et des molécules simples. Le devenir de ces substances solubles dans la solution du sol est comme suit (Fig. 04):

1. Evacuation dans l'atmosphère du CO2, H2O, NH4 +, N2, H2S par échanges gazeux (1).

2. Absorption des cations, anions et H2O par les végétaux (2).

3. Absorption du Co2, NH4+, NO-3 et SO-24, PO-34 par les micro-organismes (3).

4. Fixation du K+, NH+4 et H+ sur le complexe absorbant (4).

5. Entraînement du K+, Na+, Ca+2 et NO-3 par lixiviation (5).

b. Humification (H)

Sous le terme général d'humification se cachent trois voies de synthèse de matière organique stabilisée, formant l'humus :

CHAPITRE II : Matériels d'étude

- l'humification par héritage (H1), qui donne l'humine résiduelle ou héritée.

- L'humification par polycondensation (H2), qui fournit l'humine d'in- solubilisation.

- L'humification par néo synthèse bactérienne (H3), qui fournit l'humine microbienne (Fig. 04).

L'ensemble de ces trois humines (résiduelle, d'insolubilisation et de néosynthèse bactérienne) forme la partie la plus insoluble et la plus stable de l'humus l'humine.

c. La minéralisation secondaire (M 2)

C'est la plus lente (1à 3 %) de la matière humifiée par an mais aboutissant au même résultat que la minéralisation primaire et concernent les molécules organiques préalablement synthétisées par l'humification. Ces molécules sont plus stables et résistent mieux à la dégradation (Fig. 04) (GOBAT et al, 1998).

II-1-3- Evolution de la matière organique dans les zones arides

Dans les régions arides la matière organique existe mais elle est très faible, voire inexistante.

Les conditions climatiques (hautes températures, faible humidité....) défavorisent l'accumulation de la matière organique, et le peu qui s'accumule est rapidement décomposé sous l'action unique des paramètres physiques et chimiques. Ce qui exclut dans la majorité des cas toute intervention microbienne dans le processus de décomposition de la matière organique (BIRCH, 1988).

Le type de sol constitue un paramètre essentiel qui régit l'humification. La texture du sol influe sur le pourcentage de matière organique présente dans le sol. Si les autres facteurs sont constants; un sol sableux, par exemple contient moins d'humus qu'un sol argileux (POUGET, 1980).

L'évolution de la matière organique est influencée souvent par la composition chimique des sols dans les zones arides.

CHAPITRE II : Matériels d'étude

 
 
 

Les matières organiques fraîches

 

Biopolymère Composés

Cellulose Solubles

 

Lignine Protéines, Sucres

etc. Matières 1.

 
 

azotées

Minéralisation 2.

Primaire M1

 

CO2 K +

H2O Ca 2+

PO 3 -

Faune 4 Mg 2+

NO3 NH + 4

SO 2- Na +

4

Enzymes Microorg

Extracellulaires air 4.

3.

 
 

Composés
Phénoliques
Solubles

 
 
 

Humification par Humification

Héritage Humification par néosynthèse

H1 Polycondensation bactérienne

H2 H3

par

5.

 

Acides

créniques

Acides

Résidus peu

Hymato-

transformés

mélaniques

Polysaccharides
Bactériens

 
 
 

Acides fulviques

 

Acides humiques

 

Humine résiduelle

 

Humine d'in solubiisation

Humine microbienne

 
 
 
 
 

Minéralisation secondaire M2 Humine d'in solubiisation

 
 

Fig. 04 : Principes généraux de l'évolution de la matière organique du
sol (SOLTNER, 1996 in GOBAT, 1998)

· L'évolution de la matière organique dans les sols halomorphes

En règle générale les sols désertiques sont extrêmement riche en sels solubles se qui détruit les microorganismes ou inhibe leur activité. Cette dernière, toutefois, n'est pas nulle, puisqu'il y a toujours un dégagement de gaz carbonique (POCHON et DE BARJAC, 1958).

JACQUIN et al (1979) ont montré qu'une forte salinité d'un sol ralentit la biodégradation des composés organiques et amplifie le transfert des fractions humiques.

· L'évolution de la matière organique dans les sols calcaires

Les carbonates de calcium interviennent rapidement en inhibant la biodégradation (minéralisation secondaire) de la matière organique humifiée. Son intervention se manifeste par une action mécanique en formant un enrobage cristallin de CaCO3 autour des matières organiques. Il faut donc une intervention mécanique pour briser les particules du calcaire protectrices de la matière organique (MULLER, 1972 in OUSTANI, 1993).

· L'évolution de la matière organique dans les sols sodiques

L'étude de l'évolution de la matière organique dans les sols sodiques montre indiscutablement une pénurie en produits humiques polymérisés. L'évolution du rapport AF/AH augmente proportionnellement par rapport au degré de la salinité (GALLALI, 1980 in OUSTANI, 1993).

· L'évolution de la matière organique dans les sols gypseux

SARAG (1985) a montré que, dans les sols gypseux et peu évolués de Hodna, l'humification a un taux supérieur à 50 % et les valeurs élevées se trouvent en profondeur.

II-1-4- Actions de la matière organique sur les propriétés du sol

Les M.O ont de multiples propriétés qui leur confèrent des fonctions primordiales dans les agro et les écosystèmes et en font une composante de la fertilité. Les fonctions des M.O participent de façon générale à l'aptitude des sols à la production végétale par l'amélioration de ces propriétés physiques, chimiques et biologiques (Fig. 05).

a- Actions de la matière organique sur les propriétés physiques du sol

La M.O grossière, à la surface du sol, atténue le choc des gouttes du pluies et permet à l'eau pure de s'infiltrer lentement dans le sol ; l'écoulement en surface et l'érosion sont ainsi réduits (DONAHY, 1958).

Les M.O assurent la cohésion des autres constituants du sol entre eux et contribuent à la structuration du sol et à la stabilité de la structure. Ceci est dû au grand nombre de liaisons électrostatiques et surtout de liaisons faible que les M.O peuvent assurer (BALESDENT, 1996). Dans les terres manquant de colloïdes minéraux et où l'absence de phénomènes de gonflement « limons ou sables » l'élévation du taux d'humus coïncide avec une certaine tendance à l'agrégation (DUTHIL, 1973) (Fig. 05).

Les matières organiques sont un amendement, c'est-à-dire des substances qui, dans le sol, améliorent à la fois :

Les propriétés physiques Les propriétés physico-chimiques Les propriétés biologiques

Elles favorisent l'alimentation

Elles rendent la structure Elles servent de support

minérale des plantes

du sol plus perméable à l'eau et d'alimentation à

et à l'air, et plus stable l'activité biologique

Structure 1- Décomposition

grumeleuse : éléments 2- Humification

sableux soudés par le 3- Minéralisation

complexe argilo Matières

humique en agrégats 1 organiques
aérés et résistants,

donc stables. Bonne Fixation

infiltration d'ions

échangeables

Fig. 05 : Actions des matières organiques sur les propriétés du sol (SOLTNER, 2003)

La teinte foncée des terres riche en M.O favorise l'absorption de l'énergie solaire. Ceci se traduit par un réchauffement plus rapide des sols nus (DUTHIL, 1973).

La capacité du sol pour l'eau est en effet liée à la teneur en M.O en raison de l'hydrophilie extrêmement accusée des colloïdes qui la composent (DUTHIL, 1973). Cette matière retient d'autant mieux l'eau qu'elle est humifiée, elle régularise le bilan de l'eau dans

le sol. Selon MONNIER et GRAS (1965) et HILLEL (1974) son affinité pour l'eau se manifeste par :

- une force de succion élevée.

- des phénomènes de contraction et d'expansions des sols, au cours de leur dessiccation- humectation. La quantité d'eau retenue dans le sol est en fonction de la nature du sol et surtout de la teneur en M.O et son degré d'humification.

b- Actions de la matière organique sur les propriétés chimiques du sol

Les M.O contribuent classiquement à la fertilité chimique des sols. Elles sont une réserve d'éléments nutritifs, principalement pour l'azote, le phosphore et le soufre (BALESDENT, 1996).

Elles sont dans leur ensemble par leur minéralisation, une source d'aliments de certains éléments nutritifs et la facilité de leur utilisation suite à la libération par oxydation de l'humus et de gaz carbonique (GRISSA et BEN KHEDER, 2000).

Selon DUTHIL (1973), cette décomposition progressive est doublement intéressante :

D'une part, elle s'étale sur la quasi-totalité de la période de végétation, ce qui correspond bien à une alimentation régulière et continue et évite des pertes par lessivage ou par insolubilisation.

D'autre part, elle apparaît « complète » que la destruction microbienne des débris végétaux enfuis libères aussi bien N, P, K, Ca, S que d'autre élément moins connus ou moins évidents Mg, Zn, B, Cu, Fe, Al, Si,.. Etc.

Les colloïdes humiques augmentent la capacité d'échange du sol dont un gramme fixe environ 5 fois plus de cations qu'un gramme d'argile (SOLTNER, 2003) (Fig. 05). Cette propriété rend la M.O dans certains milieux comme les sols sableux, la principale réserve des bases disponibles (K+ et Ca++) (BALESDENT, 1996).

c- Actions de la M.O sur les propriétés biologiques du sol

Les apports organiques facilement fermentescibles permettent d'améliorer l'activité biologique (PARR, 1973).

Les M.O représentent un véritable substrat énergétique pour les micro-organismes pour synthétiser leurs propres protéines ainsi que pour former des métabolites (RIBIERO, MOUREAUX, NOVIKOFF, 1976).

Les matières organiques sont l'aliment des vers de terre et des arthropodes (insectes, acariens...) (1). Les matières organiques jeunes apportent les sucres et les matières azotées nécessaires aux micro-organismes (2). Les matières organiques, en améliorant la structure et l'aération du sol, favorisent le développement des bactéries aérobies, indisponsables à la minéralisation et aux échanges dans la rhizosphère (3) (SOLTNER, 2003) (Fig. 05).

Par son rôle capitale dans la fourniture des éléments majeurs et des oligo-éléments. Les M.O favorisant la croissance et la résistance des plantes aux parasitismes (SOLTNER, 2003).

Au contact du substrat minéral, elles ont une grande valeur comme amendement humique, comme « ensemencement microbien » et comme générateur d'enzymes, à ces points de vue, elles sont irremplaçables (LASNIER-LACHAISE, 1973).

II-1-6- Origines de la matière organique

La M.O du sol comprend l'ensemble des résidus des organismes vivants, animaux et végétaux incorporés dans le sol, sans tenir compte de leur état de décomposition (COLLOT et al, 1982).

Les engrais de ferme ou fumiers, contiennent des quantités plus ou mois importantes de M.O d'origine animale (urine, fesses), mélangées ou non à des litières (paille, sciure, copeaux..).

Ces produits ont une double valeur agronomique en tant que fertilisant azotés, phosphorés et potassique et aussi comme amendement organique et basique (BODET et al, 2001), notamment en présence de litière (Tableau 02)

Tableau 02 : Composition moyenne du fumier en M.O et en éléments fertilisants en kg de produits bruts.

 

MS

MO

N

P2O5

K2O

Fumiers ovins

300,00

230,00

6,70

4,00

12,00

Fumiers Caprins

450,00

360,00

6,10

5,20

7,00

Fumiers Bovins

194,50

160,00

5,27

2,15

7,97

(BODET et al, 2001)

L'efficacité agronomique du fumier résulte de sa composition chimique, sa forte teneur en M.O et l'apport convenable en éléments fertilisants surtout (N, P, K) qui varie selon l'espèce animale.

Les types du fumier (M.O) utilisé au cours de notre expérimentation sont le fumier ovin et le fumier bovin provenant d'une exploitation privée dans la région de Ouargla.

II-2- Le sol

Au Sahara, le facteur de formation des sols est essentiellement le vent. Il s'y ajoute l'ampleur des variations thermiques notamment journalières. L'eau n'intervient qu'accessoirement et surtout par le phénomène de ruissellement et l'évaporation. Mais le lessivage du sol qui joue un rôle si important sous le climat humide, n'intervient pas en milieu aride (DUTIL, 1971).

Le climat avec ses caractéristiques exerce une action sur la formation des sols du Sahara algérien.

Ces sols présentent une grande hétérogénéité et ils diffèrent entre eux par leur texture, leur morphologie, leur mode d'évolution pédogénétique et par leur niveau et mode de salinisation (HALITIM, 1988).

La fraction minérale est constituée dans sa quasi-totalité de sable. La fraction organique est très faible (inférieure à 1%) et ne permet pas une bonne agrégation. Ses sols squelettiques sont très peu fertiles car leur rétention en eau est très faible, environ 8% en volume d'eau disponible, plus d'autres facteurs qui interviennent dans ce phénomène (DAOUD et HALITIM, 1994).

Les sols de Ouargla dérivent du grès argile quartzeux du Moi-pliocène non gypseux. Ils sont constitués de sable quartzeux. Dans l'ensemble des sols, les squelettes sableux sont très abondants, constitué en quasi-totalité par du quartz. La couleur devient moins rouge et l'épaisseur de la pellicule diminue dans les sols en aval en particulier dans les dunes. Sur les sols de la dépression la masse basale argileuse présente un aspect poussiéreux (HAMDIAISSA, 2001).

Selon HALILAT (1993) les sols de Ouargla sont légers, à prédominance sableuse et à structure particulaire. Ils sont caractérisés également par un faible taux de matière organique, un pH alcalin, une faible activité biologique, une forte salinité et une bonne aération. On distingue dans la région trois types de sol :

- Sol sal sodique.

- Sol hydro morphe.

- Sol minéral brut.

Dans notre cas le sol utilisé a été apporté de la première couche (30 cm) du sol du sous secteur E1 de l'exploitation de l'institut (EX-ITAS).

CHAPITRE III : Méthodes d'étude

III-1- Protocole expérimental

III-1-1- Dispositif expérimental

Pour notre expérimentation nous avons opté pour un essai en Split splot (parcelles subdivisées) (Fig. 06), qui est employé pour des essais multifactoriels. Les parcelles du facteur principal sont subdivisées par celle du facteur secondaire, telle est le cas pour notre essai, où nous avons trois facteurs (nature de la matière organique, la dose de la matière organique et le temps).

Il s'agit d'un dispositif en blocs aléatoires complet, où chaque bloc est divisé en tant de sous-blocs ou parcelles principales qu'il y a de variantes d'un premier facteur. Chaque parcelle principale est ensuite subdivisée en autant de sous-parcelles que de variantes d'un second facteur (VILAIN, 1999).

Nous avons réalisé un essai factoriel comportant trois facteurs, le premier porte sur la nature (type) de la M.O, le second sur la dose de la matière organique et le troisième sur le temps.

Les parcelles principales (sous-blocs 1) sont consacrées aux M.O à savoir le fumier bovin et le fumier ovin.

Tandis que les sous-parcelles (sous-blocs 2) portent sur les doses de la M.O. Ces dernières sont des doses différentes du fumier sec et broyé < 2 mm. En réalité on s'intéresse à la dose de la matière organique sèche dont le but est de choisir la dose de la matière organique qui donne la bonne fertilité du sol. Les doses sont choisies en fonction de la teneur en argile. SOLTNER (2003) a indiqué pour les sols à un taux d'argile < 10% un taux de matière organique de l'ordre de 3 à 3,5%. Donc les doses du fumier (par rapport à la masse du sol) dans chaque pot sont comme suit :

Dose 0 = témoin, sol sans apport de fumier.

Dose 1= 1% qui correspond à 100 g de fumier sec (37,8 T/h).

Dose 2 = 2% qui correspond à 200 g de fumier sec (75,6 T/h).

Dose 3 = 3% qui correspond à 300 g de fumier sec (113,4 T/h).

D.2

D.3

D.0

D.1

F.O

D.2

D.3

D.0

D.1

F.B

BLOC 03

D.0

D.1

D.2

D.3

F.O

D.0

D.1

D.2

D.3

F.B

BLOC 01

D.3

D.0

D.1

D.2

F.B

D.3

D.0

D.1

D.2

F.O

BLOC 02

Légendes:

F.O : Fumier ovin F.B : Fumier bovin

D.0 : dose 0 (témoin)

D.1 : dose 1

D.2 : dose 2

D.3 : dose 3

 
 

Fig. 06: Schéma du dispositif expérimental (Split splot)

III-1-2- Mise en place et conduite de l'essaiLa mise en place des pots est réalisé le 25 avril 2005 suivant le dispositif expérimental

adopté. Chaque pot (de 30 cm d'hauteur) contient 10 Kg de terre, avec une densité apparente (Da) de 1.26. Il est utile de préciser que les mélanges (sol-matière organique) furent préparés à l'état sec dans des grands bacs avant de les mettre dans les pots et que le sol est bien mélangé, séché puis tamisé < 2 mm avant de l'utiliser.

Notre essai fut réalisé dans des pots vus les avantages qu'ils offrent:

- facilité de leur manipulation;

- éliminé toute possibilité de l'effet de la nappe phréatique.

- contrôler et unifier les conditions de travail (qualité et quantité du sol, dose du fumier, dose d'irrigation,...etc....).

Il est utile de noter que l'expérimentation a été faite à l'air libre.

III-1-3- L'irrigation

La fréquence de l'irrigation était de deux fois par semaines, pendant tout le cycle de l'expérimentation, de manière à maintenir l'humidité à un taux optimum pour l'humification qui est environ 75% de l'humidité de la capacité au champ. L'eau utilisée pour l'irrigation (Tableau 03) provient d'un robinet d'eau potable.

Tableau 03: Caractéristiques physico-chimiques de l'eau d'irrigation

Cations (mg/l)

Anions (mg/l)

Résidu
sec
(mg/l)

C.E
dS/m

pH

S.A.R

Classe

Ca++

Mg++

Na+

K+

Cl-

SO4-

HCO3-

NO3 -

120,00

260,00

340,0

25,00

750,00

780,00

120,00

10,00

2,45

3,20

7,50

4,00

C4S1

L'eau utilisée pour notre irrigation est selon la classification de DURAND (1983) de qualité médiocre à mauvaise, qui est inutilisable normalement pour l'irrigation, elle peut être utilisée sur des sols très perméables. Cette eau présente peu de danger d'alcalinisation.

III-2- Prélèvements effectués

III-2-1- Prélèvements du sol

Pour chaque pot, l'échantillon est prélevé (après grattage des sels de la surface du sol) de manière à avoir un échantillon homogène et représentatif du sol. Les échantillons sont ramenés au laboratoire dans des sacs en papier kraft, numérotés suivant le traitement (dose) et la M.O, séchés à l'air libre et tamisés à 2 mm procédés aux analyses.

Les prélèvements étant destinés à suivre l'effet des deux types de M.O sur les propriétés chimiques et physiques de notre sol qui sont le pH, la conductivité électrique, la capacité de rétention en eau, la capacité d'échange cationique et les cations échangeables. Donc nous avons effectué un prélèvement du sol avant l'expérimentation afin de le caractériser et huit prélèvements répartis pendant toute la période de l'expérimentation (Tableau 04). Les quatre premiers prélèvements ont été effectués chaque semaine puis l'intervalle entre prélèvements a été prolongé à deux semaines.

Tableau 04: Dates des prélèvements

Prélèvements

Dates

P1

03-05-2005

P2

10-05-2005

P3

17-05-2005

P4

25-05-2005

P5

07-06-2005

P6

21-06-2005

P7

04-07-2005

P8

20-07-2005

III-2-2- Prélèvements du fumier (M.O)

Nous avons réalisé un prélèvement des fumiers, et ceci juste après l'avoir ramenés de certains éleveurs privés. Ces prélèvements concernent les fumiers secs, sachant qu'ils étaient à l'origine humides et non pailleux avant leur exposition à l'air libre afin de les séchés puis les broyer à 2mm.

III-3- Méthodes d'analyses


III-3-1- Analyses du sol

· La granulométrie: C'est la détermination des pourcentages des argiles, limons et sables. Elle a été effectuée par la méthode de tamisage à sec après lavage qui consiste à séparer les grains agglomérés par brassage sous l'eau, à fractionner ce sol, une fois séché puis tamisé au moyen d'une série de tamis. La masse de refus cumulée sur chaque tamis est rapportée à la masse totale sèche de l'échantillon (AFNOR, 1996). Les particules fines à très fins sont séparées par sédimentation dans un milieu liquide (AFNOR, 1992).

· pH eau: mesuré au pH mètre à électrode en verre, avec un rapport sol/eau (1/2.5).

· La conductivité électrique: déterminée à l'aide d'un conductimètre à 25 C° avec un rapport sol/eau (1/5).

· Le carbone organique (C.O) est dosé par la méthode Anne, dont le C.O est oxydé par du bichromate de potassium en milieu sulfurique. Le bichromate doit être en excès, la quantité réduite est en principe proportionnelle à la teneur en carbone organique. L'excès de bichromates de potassium est titré par une solution de sel de Mohr en présence de diphénylamine dont la couleur passe du bleu foncé au bleu vert. (AUBERT, 1978).

Le taux de matières organiques étant obtenu par la formule : Matière organique = carbone organique (%) × 1,72.

· L'azote organique est dosé par la méthode kjeldahl où on transforme l'azote des composés organiques en azote ammoniacal par l'acide sulfurique concentrés, à

l'ébullition, qui agit comme oxydant et détruit la matière organique. Le carbone et l'hydrogène se dégagent à l'état de gaz carbonique et l'eau. L'azote transformé en ammoniaque est fixé par l'acide sulfurique à l'état de sulfate d'ammonium. Puis l'ammoniaque est distillée dans une solution d'acide borique. On titre avec une solution d'acide sulfurique à 0.02 N.

· Dosage de l'azote minéral : le NH4 + échangeable et NO3 - sont extraits du sol par le KCl. Le NO3 -- et NO2 - se transforment en NH4 + par réduction avec l'alliage de Dewarda et les deux formes d'azote minéral sont alors dosées par distillation au Bûchi, en présence d'oxyde de magnésium calciné puis titrées avec l'acide sulfurique(AUBERT, 1978).

· La capacité de rétention en eau déterminée par la méthode Bouyoucos. L'échantillon est humidifié pendant 12 heures par ascension capillaire dans un filtre de Bichner à verre fritté, sur 1 cm d'épaisseur. Puis le filtre pour éliminer l'eau dans les pores (=2um). La différence entre le poids humide et poids sec (après séchage à 105 C°) permet de connaître la capacité de rétention en eau en (%) du poids sec (SOLTNER,

P P

-

2003). 100

1

H (%) = 2 ×

P 2

· La capacité d'échange cationique (C.E.C) a été déterminée par la méthode METSON. Le sol a subit un lavage par l'alcool éthylique pour éliminer l'excès des sels. Le complexe absorbant, après déplacement des bases échangeables est saturé par de l'ammonium (NH4 +) de la solution normale d'acétates d'ammonium. L'excès de NH4 + est éliminé par l'alcool éthylique, puis le NH4 + fixé sur le complexe absorbant est déplacé par une solution normale de CaCl2 puis dosé par titrimétrie après distillation à l'appareil de Bûchi (BAIZE, 2000).

· Les cations échangeables (K+ et Na+) sont dosés par spectrophotomètre de flamme et (Ca++ et Mg++) par titration à 'E.D.T.A.

· Le calcaire total est dosé par la méthode gazométrique. Cette méthode utilise le calcimètre de Bernard. L'échantillon est attaqué à HCl (6N). On mesure le volume de CO2 dégagé ; une mole de CO2 correspondant à une mole de CaCO3.

CaCO3 + 2HCl ? CaCl2 + H2O + CO2

III-3-2- Analyses de la M.O

a) Détermination des cendres

Après séchage à l'étuve, on procède à une calcination au four à 500 °C pendant 4 heures. Les cendres brutes sont obtenues après destruction de la matière organique par incinération (AFNOR, 1977).

% Matière organique = 100 - % cendres.

b) Dosage des éléments

· Dosage de l'azote : l'azote organique est dosé sur la poudre de fumier par la méthode kjeldahl.

· La teneur en cellulose est déterminée par une méthode conventionnelle : la méthode de WEENDE. Les matières cellulosiques constituent le résidu organique obtenu après deux hydrolyses, l'une en milieu acide, l'autre en milieu alcalin. La teneur en cellulose exprimée en pourcentage après dessiccation puis une incinération (AFNOR, 1993).

· Le K+ et Na+ sont dosés par spectrophotomètre de flamme et le Ca++ et Mg++ par titration à l'E.D.T.A après la mise en solution d'éléments minéraux contenus dans la matière organique par minéralisation.

Les analyses sont réalisées au niveau du laboratoire du département des sciences agronomique, le laboratoire du département de chimie et le laboratoire des travaux publics de Ouargla.

 

CHAPITRE I: Résultats et interprétations d'analyses des matériaux utilisés

CHAPITRE I: Résultats et interprétations d'analyses des matériaux
utilisés

A- Résultats et interprétations d'analyses des matières organiques

A l'instar des sols méditerranéens, les sols d'Algérie sont généralement caractérisés par leur faible taux de la M.O, conséquence du type de climat qui règne dans nos régions et des systèmes culturaux pratiqués qui ne sont pas favorables à la constitution d'une réserve organique dans le sol.

En raison de la faible teneur en M.O, l'utilisation du fumier doit être judicieusement raisonnée afin d'optimiser son emploi.

Ce fumier apporte de la matière organique et des éléments fertilisants qui permettent d'améliorer les propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols.

Dans le but de savoir le rôle de matière organique (fumier) de nombreuses recherches ont été menées (DEMBEBE et al, 1999 et TURIES et al, 2000) et ont donné des résultats très intéressants. En Algérie très peu de recherches dans ce domaine qui ont été menées (surtout dans les régions arides). Il nous a paru donc indispensable de savoir s'il y a vraiment de paramètres du sol qui seront modifiées par l'apport de la matière organique (fumier ovin et fumier bovin).

Mais avant de présenter nos résultats, il est nécessaire de caractériser les fumiers (M.O) utilisés (Tableau 05).

 

CHAPITRE I: Résultats et interprétations d'analyses des matériaux utilisés

Tableau 05: Résultats des analyses des M.O (fumier bovin et fumier ovin)

Caractéristiques de la M.O

Valeurs

M.O (fumier) bovin

M.O (fumier) ovin

MS (%)

34,12

41,11

pHeau (1/5)

6,83

6,39

CE à 25°C (1/5) (dS/m)

13,59

14,17

M.O (%)

69,81

57,32

CO (%)

40,59

33,21

N total (%)

1,57

1,48

C/N

25,85

22,43

Na+ (ppm)

87,50

90,00

K+ (ppm)

57,50

60,00

Ca++ (ppm)

26,42

61,00

Mg++ (ppm)

41,96

23,08

Cellulose (%)

11,00

24,00

C. Composés humiques totaux (%o) (MEFTAH, 1988)

-

21,40

C. Acide humique (%o)
(MEFTAH, 1988)

-

14,85

C. Acide fulvique (%o)
(MEFTAH, 1988)

-

6,55

 

CHAPITRE I: Résultats et interprétations d'analyses des matériaux utilisés

B- Résultats et interprétations d'analyse du sol initial

Avant de répondre à la question posée précédemment s'il y a vraiment des paramètres du sol qui seront modifiées par l'apport du fumier, il est indispensable d'avoir les analyses initiales du sol que nous avons utilisé.

Le sol utilisé dans notre expérimentation a une texture sableuse avec 51,15% de sable fin, 31,04% de sable grossier et 17,81% de limon et argile. Les résultats d'analyses du sol sont présentés dans le tableau (06).

Tableau 06: Résultats d'analyses du sol initial (avant expérimentation)

Caractéristiques du sol

Valeurs

 

Sable grossier (%)

31,04

 

Sable fin (%)

51,15

Granulométrie

Limon grossier (%)

12,71

 

Limon fin (%)

3,10

 

Argile (%)

2,00

pHeau (1/2,5)

8,72

Calcaire total (%)

0,75

CE à 25°C (1/5) (dS/m)

4,30

M.O (%)

0,30

CO (%)

0,17

Azote

Total (%)

0,02

 

Assimilable ppm

21,00

C/N

8,50

Complexe

Na+

1,38

adsorbant

K+

0,39

méq/100 g du sol

Ca++

4,66

 

Mg++

1,03

C.E.C (méq/100 g de sol)

7, 85

Capacité de rétention en eau (%)

29,96

Les résultats d'analyses nous ont permis de constater que notre sol est très alcalin, non calcaire et salé. Il est très pauvre en matière organique et en azote. Le rapport C/N est faible. La capacité d'échange cationique de ce sol est assez faible (7, 85méq/ 100g de terre).

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant
l'expérimentation

II-1- Le pH

Dans les régions arides, les sols sont généralement alcalins (7,5< pH <8,5) (DAOUD et HALITIM, 1994).

Les résultats de mesure du pH, dans les sols à différents traitements sont présentés dans le tableau (07).

Tableau 07: Valeurs du pH dans les différents traitements

Traitements

Prélèvements

Moyennes

Analyses
statistiques

P1

P2

P3

P4

P5

P6

P7

P8

MOB

D0

8,64

8,21

8,18

8,20

8,27

8,37

8,39

8,36

8,33

8,14

Effet M.O

S

Effet D T.H.S Effet P T.H.S Interaction M.O*D H.S

Interaction M.O*P T.H.S Interaction D*P

T.H.S

D1

8,65

8,05

8,04

8,10

8,14

8,16

8,12

8,22

8,20

D2

8,40

7,99

7,96

7,99

8,03

8,02

8,06

8,13

8,07

D3

8,37

7,75

7,76

7,84

7,95

7,88

7,98

8,05

7,95

MOO

D0

8,84

8,15

8,20

8,31

8,33

8,38

8,38

8,38

8,37

8,10

D1

8,85

7,96

7,99

8,07

8,06

8,05

8,08

8,14

8,15

D2

8,59

7,85

7,81

7,78

7,91

7,93

8,01

8,01

7,99

D3

8,69

7,85

7,79

7,76

7,73

7,73

7,62

7,89

7,88

Moyennes

8,63

7,98

7,97

8,01

8,05

8,07

8,09

8,15

8,12

Interaction M.O*D*P T.H.S

C.V M.O: 0, 60% C.V D: 0, 80% C.V P: 0, 50%

A première vue, et suivant les valeurs du coefficient de variation (C.V), nous pouvons dire que notre essai pour ce paramètre est d'une grande précision. Le pH est influencé de façon significative par le type de M.O. La comparaison des moyennes a permis d'obtenir deux groupes homogènes. Celui (a)présenté par le fumier bovin (M.O.B) avec un pH moyen de 8,14 et l'autre (b) par le fumier ovin (M.O.O) avec 8,10 en moyenne (Tableau 07).

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

A partir des résultats présentés (Tableau 07), nous remarquons que le pH diminue au fur et à mesure qu'on augmente la dose de la M.O, ce qui fait sortir son effet très hautement significatif sur la valeur du pH (Fig. 07).

TURIÈS et al (2000) n'ont trouvé aucune variation significative pour le pH de l'amendement organique des sols sableux.

L'interaction des deux facteurs matière organique et dose de la matière organique (M.O*Dose) présente des différences hautement significatives entre les diverses combinaisons (M.O*Dose). Les boites à moustaches "box plot" (Fig.08) représentent bien ces différences. Nous remarquons que la diminution du pH avec l'augmentation des doses des matières organiques est plus importante dans les sols amendés avec le fumier ovin. Chose expliquée par la légère acidité de la matière organique ovine (cf. Tableau 05). Les résultats obtenus montrent que le pH du sol passe de 8,33 obtenue avec la dose (D0) à 7,95 avec la dose (D3) pour les sols fertilisés avec la M.O bovine et de 8,37 avec (D0) à 7,88 avec (D3) pour les sols amendés avec la M.O ovine (Fig. 07 ). La corrélation entre pH du sol et doses des matières organiques est très bonne et significative (0,98<r<0,99). La comparaison des moyennes illustre quatre groupes homogènes (a, b, c et d) pour chaque M.O, qui sont formés respectivement par D0, D1, D2 et D3.

 
 

8,5

 

8,4 8,3 8,2 8,1 8 7,9 7,8

 
 

7,7

DO D1 D2 D3

Doses

 

MOO MOB

 
 
 

Fig.07 : Evolution du pH en fonction du type et doses de la
matière organique

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

 
 
 

E.T

0,02

E.T

0,02 E.T

0,04

E.T E.T

 
 
 

0,02

E.T

0,03

E.T

 
 
 

0,04 0,02 E.T

 

0,04

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D0 D1 D2 D3 D0 D1 D2 D3

 

M.O.B

 

M.O.O

 
 

Fig.08 : Box plot " boites à moustaches" d'évolution du pH à
différentes doses de la M.O

Aussi l'analyse de la variance des résultats montrent un effet très hautement significatif du facteur temps sur le pH (Fig.09) qui connait une diminution au début de la période expérimentale puis augmente à partir du quatrième prélèvement P4 (quatre semaines d'expérimentation). Le test de Newman-Keuls a révélé six groupes homogènes pour la M.O.B et quatre groupes homogènes et deux autres intermédiaires pour la M.O.O (Annexe 01).

La diminution du pH est due principalement à la libération des groupements acides de cet amendement (SCHINZER et KHAN, 1985 in CHAMAYOU et LEGROS, 1989). Selon MUSTIN (1987), le pH dépend de la concentration en ions H+ provenant de l'oxydation du carbone de la matière organique.

 
 

8,8

 

8,7 8,6 8,5 8,4 8,3 8,2 8,1

8 7,9 7,8

 
 

P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8

Prélèvements

 
 

MOO MOB

 
 

Fig.09 : Evolution du pH en fonction du temps et du type de
matière organique

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

L'interaction entre les trois facteurs à savoir la matière organique, la dose de la matière organique et le temps (M.O*D*P) illustre un effet très hautement significatif sur le pH (Tableau 07, Fig.10 et Fig.11). Au premier prélèvement, les valeurs du pH sont très voisines pour toutes les doses et pour chaque type de M.O, ce qui fait sortir l'absence d'effet M.O sur le pH au début du cycle de développement de la matière organique. Le pH décroît au 2ème prélèvement dans tous les sols; choses expliquée par la libération des acides organiques des M.O. On remarque qu'en D1 et D3 la diminution est plus importante pour les sols amendés avec le fumier ovin, elle est due peut être à la différence en proportion des acides libérés.

pH

8,9

8,7

8,5

8,3

8,1

7,9

7,7

7,5

1 2 3 4 5 6 7 8

D0 D1 D2 D3

Prélèvements

Fig. 10: Evolution du pH en fonction du temps à différentes doses de
la M.O bovine

 
 
 
 
 
 
 

8,9 8,7 8,5 8,3 8,1 7,9 7,7

 
 
 
 
 
 
 
 

7,5

1 2 3 4 5 6 7 8

Prélèvements

 
 

D0 D1 D2 D3

 
 

Fig.11 : Evolution du pH en fonction du temps à différentes doses de
la M.O ovine

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

En ce qui concerne le mélange sol-M.O bovine, le pH va accroître à partir du 3ème prélèvement (trois semaines de l'expérimentation) alors que cette augmentation est limitée aux doses D0 et D1 pour les sols fumés avec la M.O ovine. L'accroissement est justifié par la dégradation des acides organiques. Le pH en D2 des sols fertilisés avec la M.O.O augmente à partir de la quatrième semaine (P4) d'autre part en D3, le pH est en diminution continue jusqu'au P7 (10 semaines du début de l'expérimentation) pour atteindre la valeur de 7,62. Le changement du pH entre les deux types de M.O peut être expliqué par l'acidité de la M.O.O et la différence en rapport C/N (cf. Tableau 05). Selon DUCHAUFEUR (1977), les M.O à C/N bas se décomposent vite et libèrent une forte proportion d'azote minéral (ammonification).

Les comparaisons des moyennes à différentes doses des deux matières organiques révèlent pour la dose D0 un seul groupe homogène englobe les deux matières organiques, alors que pour les deux prélèvements P1 et P4 deux groupes (a et b) ont été illustrés. Ils sont représentés respectivement par la M.OB et la M.O.O. Concernant les autres doses D1, D2 et D3, la M.O.B forme un groupe (a) et la M.O.O un groupe (b) à partir du deuxième prélèvement. En ce qui concerne la dose D3, la M.O.O forme un groupe (a) et la M.O.B un groupe (b) pour les deux prélèvements P1 et P2. À partir du 4ème prélèvement la M.O.B forme le groupe (a) et la M.O.O le groupe (b). Pour le prélèvement P3 (la dose D3) , un seul groupe (a) englobe les deux matières organiques (Annexe 01).

Conclusion

L'apport organique a diminué le pH du sol, sans pour autant le rendre neutre. La diminution paraîtnette après deux semaines du départ de l'expérimentation. La matière organique ovine a diminué le pH plus que la matière organique bovine, avec un minimum de diminution obtenu en D3 (7,62) et avec une moyenne de 7,88. Ce décroissement est du à la libération des acides organiques des matières organiques apportées.

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

II-2- La conductivité électrique (C.E)

La conductivité électrique permet d'obtenir une estimation de la teneur globale en sels dissous; elle ne s'applique qu'aux terres salées et aux terres à taux de fertilisation très élevé. (AUBERT, 1978).

Il est bien connu qu'une fertilisation organique contribue à la mise en valeur des sols influencés par la salinité (MONNIER, 1965, HENIN et al, 1969, HALITIM, 1973...). Ces effets dépendent de la nature et de la quantité de la matière organique utilisée.

Dans notre travail expérimental nous avons effectué un suivie de la teneur en sels dissous à l'aide de la conductivité électrique dans les sols à différentes doses de matières organiques. Les résultats sont présentés dans le tableau (08).

Tableau 08 : Valeurs de la conductivité électrique (mS/cm) dans les différents traitements

Traitements

Prélèvements

Moyennes

Analyses
statistiques

P1

P2

P3

P4

P5

P6

P7

P8

M.O.B

D0

4,08

6,22

6,74

6,84

6,83

6,85

7,14

7,45

6,52

6,47

Effet M.O

N.S

Effet D

T.H.S

Effet P

T.H.S

Interaction M.O*D

T.H.S

Interaction M.O*P

N.S

Interaction D*P

T.H.S

D1

3,76

6,59

7,35

7,45

7,53

7,53

7,62

7,76

6,95

D2

3,8

5,96

6,38

6,53

6,84

7,09

7,8

7,48

6,49

D3

3,29

4,59

5,61

6,29

6,55

6,65

6,69

7,68

5,92

M.O.O

D0

3,75

4,79

5,95

6,03

5,99

6,44

6,37

6,31

5,70

6,27

D1

3,35

5,98

6,32

6,86

6,82

7,56

7,81

7,83

6,57

D2

3,66

6,62

7,39

7,66

7,75

7,73

7,72

7,41

6,99

D3

3,30

4,59

5,79

6,27

6,57

6,68

6,74

6,73

5,83

Moyennes

3,62

5,67

6,44

6,74

6,86

7,07

7,24

7,33

6,37

Interaction M.O*D*P

S

C.V M.O: 18, 90% C.V D: 8, 00% C.V P: 6, 10%

L'analyse de la variance montre l'effet non significatif du type de matière organique sur la conductivité électrique avec une moyenne de 6,47 et 6,27mS/cm respectivement pour la

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

matière organique bovine et ovine (Tableau 08). Le coefficient de variation est de (18,90%) ce qui masquerait probablement les différences éventuelles entre les différents traitements.

La conductivité électrique varie de façon très hautement significative avec les doses de la matière organique. Elle augmente avec l'apport de la matière organique, par ailleurs elle décroît avec l'augmentation des doses de la matière organique pour atteindre 5,83 et 5.92 mS/cm en (D3) respectivement dans les sols ayant subit une fertilisation avec la matière organique ovine et bovine (Fig.12). MALLOUHI (1979) a indiqué que dans les sols salés, la matière organique fraîche améliore la stabilité structurale et par conséquence facilite le lessivage des sels. Ce qui confirme les résultats de notre essai.

Le test de Newman-Keuls a révélé, pour l'interaction M.O*Dose, trois groupes homogènes (a, b et c). Les groupes (a et b) sont représentés respectivement par (D2) (6,99 mS/cm) et (D1) (6,57 mS/cm). C regroupe les doses (D3) avec (5,83 mS/cm) et (D0) avec (5,70 mS/cm) concernant la fertilisation avec la matière organique ovine. En ce qui concerne les sols amendés avec la matière organique bovine, le groupe (b) associe (D0) (6,52mS/cm) et (D2) (6,49mS/cm) et les groupes (a et c) sont formés successivement par les doses (D1) (6,95mS/cm) et (D3) (5,92mS/cm) (Annexe 02).

 
 
 

7,5

 

7
6,5
6
5,5
5

 
 

4,5

D0 D1 D2 D3

Doses de matière organique

 

MOB MOO

 
 
 

Fig.12 : Evolution de la C.E (mS/cm) en fonction du type et doses
de la matière organique

Les résultats de la conductivité électrique, représentés sous forme de boites à moustaches (Fig.13), montrent l'effet très hautement significatif de l'interaction des deux

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

facteurs à savoir la matière organique et la dose de la matière organique (M.O*Dose). La conductivité électrique accroît avec l'apport de la matière organique. Elle est plus élevée dans les sols amendés avec le fumier bovin (6,95mS/cm avec la dose D1). Par contre elle est en diminution continue et ceci en fonction des doses de la matière organique. En ce qui concerne la fertilisation avec le fumier ovin, le décroissement de la conductivité électrique n'est enregistré qu'avec la dose (D3). Ces différences résultent aux effets des matières organiques sur la structure du sol, leurs salinités (cf. Tableau 05) et leurs degrés de décomposition.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

E.T

 
 
 
 
 
 

E.T
0,24

E.T

0,26 0,37 E.T

 
 
 

E.T

E.T

0,37 E.T

0,35

E.T 0,27 0,21

0,31

D0 D1

D2 D D

D1 D2 D3

 

M.O.B

M.O.O

 
 

Fig.13 : Box plot " boites à moustaches" d'évolution de la C.E
(mS/cm) à différentes doses de la M.O

La figure (14) montre que la conductivité électrique est en augmentation incessante pendant toute la période expérimentale, ce qui fait sortir l'effet très hautement significatif du facteur temps sur ce paramètre (tableau 08). Une bonne corrélation existe entre la conductivité électrique et le facteur temps (r (M.O.O)=0.83, r (M.O.B)=0,85). Cette croissance de la conductivité électrique est la conséquence de la minéralisation des matières organiques apportées.

Le test de Newman-Keuls a révélé en fonction du temps cinq groupes homogènes et deux autres intermédiaires pour les deux types des matières organiques (Annexe 02).

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8

8

7

6

CE (mS/cm)

5

4

3

2

Prélèvements

MOB MOO

Fig.14 : Evolution de la C.E (mS/cm) en fonction du temps et du
type de matière organique

A l'égard des résultats (Tableau 08, Fig.15 et 16), l'interaction des trois facteurs à savoir la matière organique, la dose de la matière organique et le temps (M.O*D*P) agit de façon significative sur la conductivité électrique. Une bonne corrélation positive présente entre la conductivité électrique et les différentes doses de la matière organique et le temps (0,68<r<0,93). Nous remarquons aussi que l'augmentation de la conductivité électrique est importante entre le premier et le deuxième prélèvement ceci s'explique par une minéralisation rapide de la matière organique. TOUTAIN (1979) a indiqué que dans les sols sahariens, la matière organique étant détruite rapidement en climat chaud sous irrigation. A partir de la deuxième semaine, le taux de l'accroissement de la conductivité électrique du sol devient faible.

La comparaison des moyennes de l'interaction des trois facteurs M.O*D*P a révélé un seul groupe homogène qui associe les deux fumiers, à différentes doses, à travers les prélèvements à l'exception de quelques cas où nous avons deux groupes homogènes, comme c'est le cas en (D2) dans le troisième et le quatrième prélèvements. Le fumier ovin forme un groupe (a) et le fumier bovin un autre groupe (b) (Annexe02).

Conclusion

La matière organique a augmenté la teneur en sels dissous. Elle peut atteindre 6,99mS/cm en D2 pour les sols amendés avec la matière organique ovine. Cet accroissement provient de la minéralisation de ces matières organiques. La conductivité électrique diminue

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

avec l'augmentation de la dose. Ceci s'expliquent par l'effet des matières organiques sur la structure qui se traduit par la facilité du lessivage des sels.

 
 
 

8,5

 

7,5 6,5 5,5 4,5 3,5 2,5

 
 
 
 
 
 
 

1 2 3 4 5 6 7 8

Prélèvements

 
 

D0 D1 D2 D3

 
 

Fig.15 : Evolution de la C.E (mS/cm) en fonction du temps à différentes doses
de la M.O bovine

 

8,5

7,5 6,5 5,5 4,5 3,5 2,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 

1 2 3 4 5 6 7 8

Prélèvements

 

D0 D1 D2 D3

 
 

Fig.16 : Evolution de la C.E (mS/cm) en fonction du temps à différentes doses
de la M.O ovine

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

II-3- La capacité de rétention en eau (humidité équivalente) (H.É)

L'eau joue un rôle considérable; elle est d' abord un facteur fondamental de la genèse du sol et son évolution et elle est considérée comme un vecteur des éléments nutritifs et un produit indispensable à la vie des plantes.

La capacité de rétention en eau est la quantité d'eau capable d'être conservée par un sol en place (GAUCHER, 1968). DUCHAUFFOUR (1965) a précisé que la capacité au champ est une valeur approchée par excès de la capacité de rétention.

Le terme humidité équivalente désigne l'humidité mesurée au laboratoire sur l'échantillon égale à l'humidité du sol à la capacité de rétention au champ (RICHARD et WADLEI GH, 1952 in JOURDAN, 1983).

Dans notre cas, nous avons étudié l'humidité à la capacité de rétention au champ (humidité équivalente) du sol à différents types et à différentes doses de matières organiques dans le temps (différents prélèvements) dont les mesures sont faites sur l'échantillon au

laboratoire par la méthode de Bouyoucos. Les résultats sont présentés dans le tableau (09). Tableau 09: Valeurs d'humidité équivalente en (%) dans les différents traitements.

Traitements

Prélèvements

Moyennes

Analyses
statistiques

P1

P2

P3

P4

P5

P6

P7

P8

M.O.B

D0

29,80

29,49

29,37

28,98

28,87

27,7

27,56

27,4

28,64

32,25

Effet M.O T.H.S Effet D T.H.S Effet P T.H.S Interaction M.O*D T.H.S Interaction M.O*P T.H.S Interaction D*P

T.H.S

D1

31,18

31,59

33,32

31,41

30,75

30,38

30,56

30,59

31,22

D2

32,87

33,18

33,71

33,99

34,21

34,50

35,46

35,59

33,18

D3

33,59

35,58

36,15

36,24

36,37

36,56

36,62

36,69

35,98

M.O.O

D0

30,08

29,96

29,40

29,04

28,65

28,54

28,38

27,7

28,96

34,63

D1

33,28

33,64

34,18

34,22

34,40

34,63

35,02

35,69

34,36

D2

34,98

35,22

35,42

35,55

35,58

35,73

36,24

37,37

35,76

D3

38,69

39,08

39,29

39,56

39,77

39,89

39,65

39,66

39,45

Moyennes

32,05

33,46

33,82

33,62

33,57

33,49

33,68

33,84

33,44

Interaction M.O*D*P

T.H.S

C.V M.O : 1,10% C.V Dose : 2,40% C.V P : 1,30%

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

Le type de matière organique apportée agit de façon très hautement significative sur l'humidité à la capacité de la rétention au champ de sol. Le coefficient de variation est faible, il est de 1,10 %. L'analyse de variance a révélé deux groupes homogènes (a et b) représentés respectivement par la matière organique ovine avec une humidité équivalente de 34,63% et la matière organique bovine avec 32,25% d'humidité en moyenne (Tableau 09).

L'humidité équivalente est influencée d'une manière très hautement significative par les doses des matières organiques apportées (Tableau 09). Les valeurs d'humidité vont dans le même sens que l'accroissement des doses des deux matières organiques (Fig.17). Une forte relation positive existe entre la dose de matière organique et la capacité de rétention en eau (r= 0,99). Ce qui fait sortir l'effet très hautement significatif de la combinaison M.O*Dose sur l'humidité équivalente. Une forte corrélation existe aussi entre cette dernière et la dose de matière organique (r (M.O.O)=0.98, r (M.O.B)=0,99). L'humidité passe ainsi de 28,64% et 28,96% en (D0) à 35,98% et 39,45% respectivement pour les sols engraissés avec le fumier bovin et ovin (Fig.17, Fig.18). Les différences enregistrées entre les deux fertilisations peuvent être expliquées par l'écart de la composition en cellulose entre les deux matières organiques (cf. Tableau 05). Ce dernier à caractère hydrophile qui se traduit par un gonflement affectant un épaississement pouvant être de l'ordre de 20-30% (PREVOT, 1970).

D0 D1 D2 D3

42,5

40

37,5

35

HE (%)

32,5

30

27,5

25

22,5

20

Doses de matières organiques

MOB MOO

Fig.17 : Evolution de l'H.É (%) en fonction du type et doses de la
matière organique

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

 
 
 
 
 
 
 

E.T

 

0,21

 
 
 
 
 

E.T

 
 
 

E.T

0,24

E.T

 
 
 

0,31

0,48

E.T

 

E.T

 
 
 
 
 
 

E.T 0,37 0,35

0,37 E.T

0,27

 

D0 D1 D2 D3 D0 D1 D2 D3

 

M.O.B

 

M.O.O

 
 

Fig.18: Box plot " boites à moustaches" d'évolution de l'H.É (%) à
différentes doses de la M.O

L'analyse statistique de l'interaction des deux facteurs à savoir la matière organique et la dose de la matière organique et grâce au test de Newman-Keuls a engendré quatre groupes homogènes (a, b, c et d) pour chaque matière organique. Ils sont formés par ordre de (D3), (D2), (D1) et (D0).

DRIDI et TOUMI (1999) ont trouvé des résultats contradictoire par rapport à nos mesures et que le fumier ne change pas de façon déterminante la réserve en eau.

Dans notre travail nous avons constaté que l'humidité à la capacité de rétention au champ du sol augmente pendant toute l'expérimentation, ce qui confirme l'effet très hautement significatif du facteur temps et l'interaction M.O*P sur l'humidité équivalente (Tableau 09). Elle diffère d'un sol à l'autre, l'humidité passe donc de 34,35 % et 31,86 % au premier prélèvement (8ème jours de l'expérimentation) à 35,11 % et 32,64 % au dernier prélèvement (87 jours de l'expérimentation) respectivement dans les sols amendés avec le fumier ovin et le fumier bovin (Fig.19). Une bonne corrélation existe entre l'humidité (matière organique ovine) et le temps (prélèvements) (r (M.O.O)=0,91, r (M.O.B)=0,48).

MONNIER et GRAS (1965) et HILLEL (1974) ont indiqué que la matière organique retient d'autant mieux l'eau qu'elle est humifiée. Selon VANGHAN et MALCOLM (1985), elle dépend de la présence des groupements fonctionnels spécialement carboxyles où les

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

molécules d'eaux entourent les atomes d'hydrogènes. Il est bien connu que le taux d'acide fulvique de la matière organique augmente de plus en plus qu'elle est humifiée et par conséquence la quantité d'eau absorbée par la matière organique augmente. Ce qui confirme nos résultats dont l'humidité augmente pendant le cycle d'évolution des matières organiques apportées. L'accroissement de la capacité de rétention en eau du sol par rapport aux témoins au début de l'expérimentation est expliqué par l'affinité des composantes de matières organiques (cellulose et acide fulvique) à l'eau (cf. Tableau 05). Hénin et al (1970) ont indiqué que l'incorporation de la matière organique dans le sol, augmente la quantité d'eau retenue et la capacité s'accroît jusqu'à 30%.

L'analyse de la variance de l'interaction M.O*P a révélé trois groupes homogènes (a, b et c) pour chaque amendement. Le groupe (a) est représenté par P3 (22ème jours de l'expérimentation), le groupe (c) par P1 (8ème jours de l'expérimentation) et (b) par l'ensemble des prélèvements restants pour la matière organique bovine. En ce qui concerne le fumier ovin les groupes (a et c) sont formés respectivement par P8 (87 jours de l'expérimentation) et P1 (8ème jours de l'expérimentation), le troisième groupe (b) englobe l'ensemble des prélèvements de P2 (15ème jours de l'expérimentation) à P7 (70ème jours de l'expérimentation) (Annexe 03).

 
 

36

 

35 34 33 32 31 30

 
 

P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8

Prélèvements

 

MOB MOO

 
 
 

Fig.19 : Evolution de l'H.É (%) en fonction du temps et du type de
matière organique

L'interaction M.O*D*P influe aussi de façon très hautement significative sur l'humidité équivalente. Les coefficients de variations sont de 1,10% pour la matière

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

organique, 2,40% pour les doses et 1,30% pour le facteur temps. La différence est bien distincte entre les témoins (D0) et les autres doses. A partir des résultats (Tableau 09, Fig. 20 et Fig21), nous remarquons que l'humidité diminue en (D0), chose expliquée par la dégradation de la matière organique initiale existante dans le sol de départ. La figure (20) montre un accroissement de l'humidité avec (D1) jusqu'à la 3ème semaine (22ème jours de l'expérimentation), ensuite elle décroît vers la fin de l'expérimentation (87 jours de l'expérimentation).

Une très bonne corrélation positive existe entre l'humidité à la capacité de rétention au champ des sols, la dose des matières organiques et le temps (0,80<r<0,92). Elle passe de 32,87% à 35,59% en (D2), et de 33,59% à 36,69% en (D3) pour les sols additionnés de la matière organique bovine, et de 33,28% à 35,69% en (D1), de 34,98% à 37,37% en (D2) et de 38,69% à 39,66% en (D3) concernant les sols amendés avec la matière organique ovine. Le plus important accroissement est enregistré en (D1) de la fertilisation avec le fumier ovin (r=0,92). Par contre DEMBEBE et al (1999) ont montré que l'apport du fumier avec des doses qui varient entre 2,5 et 10 t/ha entraîne un léger accroissement de la rétention en eau du sol sableux. DUTHIL (1973) a indiqué que la capacité du sol pour l'eau est liée à sa teneur en matière organique, en raison du caractère hydrophile extraîmement accusé des colloïdes qui la compose.

L'analyse de la variance de l'interaction des trois facteurs : la matière organique, la dose de la matière organique et le temps a révélé, en général, deux groupes homogènes celui de la matière organique ovine (a) et celui de la matière organique bovine (b) (Annexe 03).

 
 

41

 

39 37 35 33

29
27
25

 
 
 
 
 
 

31

 
 
 

1 2 3 4 5 6 7 8

Prélèvements

 
 

D0 D1 D2 D3

 
 
 
 

Fig.20 : Evolution de l'H.É (%) en fonction du temps à différentes doses de la 47

M.O bovine

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

 
 
 

41

 

39
37
35

31 29 27 25

 
 
 
 
 

33

 
 
 

1 2 3 4 5 6 7 8

Prélèvements

 
 

D0 D1 D2 D3

 
 
 
 

Fig.21 : Evolution de l'H.É (%) en fonction du temps à différentes doses
de la M.O ovine

Conclusion

La capacité de rétention en eau du sol est améliorée par l'amendement organique avec un maximum obtenu pour les sols amendés avec le fumier ovin en (D3), avec 39,45%. La matière organique ovine améliore mieux la rétention en eau que la matière organique bovine. Cette amélioration provienne du caractère hydrophile des matières organiques.

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

II-4- La capacité d'échange cationique (C.E.C)

La capacité d'échange cationique exprime l'aptitude d'un matériau à retenir des cations sous forme échangeable. C'est une propriété des sols à la fois utile et intéressante (CALVET, 2003).

D'après BOCKMAN et al (1990), certains sols (particulièrement sableux légers), ont une faible capacité d'échange en cations. L'application de la matière organique à ce type de sol contribue donc à l'augmentation de la capacité d'échange cationique de ces terres (CHARREAU, 1975).

Les résultats de la capacité d'échange cationique obtenus dans notre travail sont présentés dans le tableau (10).

Tableau 10 : Valeurs de la capacité d'échange cationique (méq/100g de sol) dans les différents traitements

Traitements

Prélèvements

Moyennes

Analyses
statistiques

P1

P2

P3

P4

P5

P6

P7

P8

M.O.B

D0

7,67

7,52

7,35

7,18

6,99

6,90

6,25

5,17

6,88

10,05

Effet M.O T.H.S Effet D T.H.S Effet P T.H.S Interaction M.O*D T.H.S Interaction M.O*P T.H.S Interaction D*P

T.H.S

D1

7,92

9,00

11,58

12,58

10,67

8,50

8,02

6,42

9,34

D2

10,5

11,75

12,75

13,67

12,65

12,17

10,83

6,48

11,35

D3

12,67

13,42

14,75

15,83

13,25

12,58

11,50

7,17

12,65

M.O.O

D0

7,75

7,70

7,65

7,60

7,42

7,23

6,75

5,50

7,20

11,37

D1

8,58

8,83

9,17

9,73

10,00

14,00

12,75

7,17

10,03

D2

12,58

13,03

14,00

15,25

16,75

15,00

13,00

8,66

13,54

D3

13,39

14,00

15,00

15,53

18,12

17,92

14,33

9,33

14,70

Moyennes

10,12

10,65

11,53

12,17

11,98

11,79

10,43

6,99

10,71

Interaction M.O*D*P T.H.S

C.V M.O: 1, 10 % C.V D: 8, 90% C.V P: 5, 80%

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

La capacité d'échange cationique présente une différence très hautement significative avec le type de matière organique apportée. La comparaison des moyennes a permis de distinguer deux groupes homogènes (a et b), le premier groupe (a) représenté par la matière organique ovine avec 11,37 méq/100g de sol et l'autre (b) par la matière organique bovine avec 10,05 méq/100g de sol dont le coefficient de variation est de 1,10% (Tableau 10).

D'après les analyses statistiques, le facteur dose a aussi un effet très hautement significatif sur la capacité d'échange cationique du sol (Tableau 10), ainsi que l'interaction M.O*Dose. La capacité d'échange cationique augmente, d'après les résultats obtenus, au fur et à mesure qu'on augmente la dose de la matière organique (Fig.22). Une bonne corrélation existe entre la dose de la matière organique et la capacité d'échange cationique du sol (r= 0,98). Celle-ci passe de 6,88 méq/100g de sol en (D0) à 12,65 méq/100g de sol en (D3) pour le mélange (sol-M.O bovine) et de 7,2 méq/100g de sol en (D0) à 14,70 méq/100g de sol en (D3) pour la fertilisation avec la matière organique ovine, soit une augmentation de l'ordre de 100 % pour les deux types de matières organiques apportées.

 
 

16

 

14

12

10

8

6

4

2

0

:C (meq/100g de sol)

DIV 40)0301V4C

 
 

D0 D1 D2 D3

Doses de matières organiques

 
 

MOB MOO

 
 
 

Fig.22 : Evolution de la C.E.C (méq/100g de sol) en fonction du
type et doses de la matière organique

Nos résultats confirment ceux trouvés par TOURIES et al (2000) qui ont indiqué que la fertilisation organique conduit à une augmentation de la capacité d'échange cationique (cas des sols sableux).

L'augmentation de la capacité d'échange cationique de la matière organique est due à l'existence des groupements carboxyles (-COOH) (CHARREAU, 1975 et BAIZE, 2000).

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

L'analyse statistique montre grâce au test de Newman-keuls l'existence de quatre groupes homogènes (a, b, c et d) par l'application des doses des deux types de matières organiques. Ils sont représentés respectivement par D3, D2, D1 et D0. La figure (23) montre que les deux fumiers ont contribué dans l'augmentation de la capacité d'échange cationique du sol. Mais cette contribution était relativement faible pour la fertilisation avec la matière organique bovine, soit 12,65 méq/100g de sol en (D3) contre 13,54 méq/100g de sol en (D2) et 14,70 méq/100g de sol en (D3) pour le deuxième type d'amendement.

 
 
 

E.T

0,64 E.T

E.T

0,78

E.T 0,33 E.T

 

E.T 0,46 0,33

 
 
 

0,55

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

E.T

0,25

 
 
 
 
 
 

E.T
0,21

 
 
 
 
 
 
 

D0 D1 D2 D3 D0 D1 D2 D3

 

M.O.B

 

M.O.O

 
 
 
 
 

Fig.23 : Box plot " boites à moustaches" d'évolution de la C.E.C
(méq/100g de sol) à différentes doses de la M.O

La capacité d'échange cationique présente des différences très hautement significatives dans le temps (Tableau 10). Elle est influencée de façon très hautement significative par l'interaction des deux facteurs qui sont la matière organique et le temps (M.O*P). Concernant la fertilisation par le fumier ovin, elle accroît au début de l'essai de 10,57méq/100g de sol en P1 (une semaine de l'expérimentation) à 13,54 méq/100g de sol en (P6) (après deux mois de l'expérimentation) ensuite elle diminue à 7,67 méq/100g de sol en (P8) (après trois mois de l'expérimentation). En ce qui concerne le fumier bovin, la capacité d'échange cationique passe de 9,69 méq/100g de sol en (P1) à 12,32 méq/100g de sol en (P4) (après un mois de l'expérimentation) puis elle diminue à 6,31méq/100g de sol en (P8) (Fig.24). L'analyse de la variance a illustré quatre groupes homogènes pour l'amendement ovin, six groupes homogènes et deux autres intermédiaires pour le fumier bovin (Annexe 04).

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8

16

14

CEC (meq/100g de sol)

12

10

8

6

4

2

0

Prélèvements

MOB MOO

Fig.24 : Evolution de la C.E.C (méq/100g de sol) en fonction du
temps et du type de matière organique

L'effet de l'interaction des trois facteurs à savoir, la matière organique, la dose de matières organiques et le temps (M.O*D*P) sur la capacité d'échange cationique des sols parait très hautement significatif. Les figures (25 et 26) montrent qu'en (D0) (sans apport de matière organique), la capacité d'échange cationique est en diminution continue pendant toute la période d'essai. Ceci s'explique par la minéralisation continue de la matière organique du sol initial. Selon MUSTIN (1987), plus le sol est riche en matière organique stable plus sa capacité d'échange est élevée. Tant que la matière organique de notre sol est mature, elle se dégrade en décroissant la capacité d'échange du sol. La différence entre les deux amendements est non significative pour les témoins.

A partir des résultats présentés dans la figure (25), la capacité d'échange cationique accroît pour les doses (D1, D2 et D3) jusqu'au quatrième prélèvement (P4). Elle passe respectivement de 7,92, 10,5 et 12,67méq/100g de sol à 12,58, 13,67 et 15,83méq/100g de sol puis elle diminue respectivement pour les mêmes doses à 6,42, 6,48 et 7,17 méq/100g de sol à la fin de l'essai (après trois mois de l'expérimentation). La figure (26) qui concerne la matière organique ovine montre que pour les doses (D2 et D3), la capacité d'échange cationique passe de 12,58 et 13,39 méq/100g de sol au premier prélèvement à 16,75 et 18,12méq/100g de sol en (P5) ensuite elle décroît à 8,66 et 9,33méq/100g de sol pour P8 respectivement en D2 et D3. La valeur maximale est enregistrée en (D3) au cinquième prélèvement avec 18,12méq/100g de sol. Le fumier en cours d'humification comme toute les autres sources de

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

la matière organique (DELAS, 1971) a augmenté sensiblement la capacité d'échange cationique des sols. Selon BAIZE (2000), la capacité d'échange cationique augmente avec le degré d'humification. Elle présente une grande variation avec le mode d'humification de la matière organique (BONNEAU et COLL, 1968 in MUSTIN, 1987). Ce qui peut expliquer les différences entre les deux types de matières organiques utilisées.

TURIÈS et al (2000) ont montré pour ce type de sol (sableux) une relation étroite entre la teneur en carbone et la capacité d'échange cationique. Donc nous pouvons expliquer la diminution de la capacité d'échange cationique par le décroissement de carbone organique (matière organique) du sol par la minéralisation. TOUTAIN (1979) a indiqué que dans les sols sahariens, la matière organique est détruite rapidement en climat chaud sous irrigation.

La comparaison des moyennes de la capacité d'échange cationique pour l'interaction des trois facteurs (M.O*D*P) a révélé en (D0) un seul groupe homogène (a) qui englobe les deux types de matières organiques pendant la période expérimentale. Pour la dose (D1), en (P1, P2 P5 et P8) un seul groupe homogène (a) est montré, deux autres (a et b) en P6 et P7 sont présentés, par ordre, pour la matière organique ovine et bovine. Pour les prélèvements P3 et P4, la matière organique bovine forme un groupe (a) et l'autre (ovine) un groupe (b). En ce qui concerne les doses D2 et D3 la matière organique ovine présente un premier groupe (a) et la matière organique bovine un deuxième groupe (b) à l'exception de P1, P2, P3 et P4 en (D3) où un seul groupe est illustré (Annexe 04).

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

CEC (meq/100g de sol)

20

18

16

14

12

10

4

6

8

1 2 3 4 5 6 7 8

D0 D1 D2 D3

Prélèvements

Fig. 25: Evolution de la C.E.C (méq/100g de sol) en fonction du temps à
différentes doses de la M.O bovine

 
 
 

20

 

18

16

14

12

10

8

6

4

CEC (meq/100g de sol)

is

-P
· a) co c) N.) -P
· 0) OD C

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1 2 3 4 5 6 7 8

Prélèvements

 
 

D0 D1 D2 D3

 
 
 

Fig.26 : Evolution de la C.E.C (méq/100g de sol) en fonction du temps à
différentes doses de la M.O ovine

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

Conclusion

Les résultats de la capacité d'échange cationique montrent que l'apport organique améliore de façon très hautement significative la capacité d'échange cationique en libérant des composés organiques générateurs d'éléctronégativité et permettant de fixer les cations. L'augmentation parait nette dans les sols ayant subis une fertilisation avec la matière organique ovine. On observe un décroissement de la capacité d'échange cationique à partir du cinquième prélèvement (sixième semaine de l'expérimentation) à cause de la dégradation de la matière organique et par conséquence un manque de cites électronégatives oü se fixent les cations.

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

II-5- Les cations échangeables

Le complexe colloïdal du sol a la propriété d'absorber des ions, notamment des éléments minéraux indispensables à la nutrition des végétaux. Ces éléments sont remplaçables par d'autres au niveau du complexe absorbant; on dit qu'ils sont échangeables (AUBERT, 1978).

II-5-1- Le calcium

Les résultats du dosage du calcium échangeable sont présentés dans le tableau (11).

Tableau 11 : Valeurs du calcium échangeable (méq/100g de sol) dans les différents traitements

Traitements

Prélèvements

Moyennes

Analyses
statistiques

P1

P2

P3

P4

P5

P6

P7

P8

M.O.B

D0

4,12

4,12

4,00

3,96

3,83

3,82

3,40

2,77

3,75

6,37

Effet M.O T.H.S Effet D T.H.S Effet P T.H.S Interaction M.O*D H.S

Interaction M.O*P T.H.S Interaction D*P

T.H.S

D1

4,35

5,07

7,57

8,52

7,02

5,01

4,65

3,53

5,71

D2

6,53

7,47

8,59

9,34

8,79

8,56

7,51

3,48

7,54

D3

8,25

8,76

10,25

11,02

9,26

8,75

7,59

4,07

8,49

M.O.O

D0

4,20

4,18

4,40

4,13

4,10

4,00

3,94

3,10

3,97

7,38

D1

4,50

4,58

4,97

5,38

5,67

9,90

9,10

4,30

6,05

D2

8,30

8,35

9,35

10,62

12,20

10,50

9,18

5,49

9,25

D3

9,00

9,25

10,25

10,72

13,17

13,18

10,30

6,00

10,18

Moyennes

6,15

6,47

7,39

7,85

8,02

7,94

6,96

4,09

6,88

Interaction M.O*D*PT .H.S

C.V M.O: 2, 10 % C.V D: 14, 10% C.V P: 8, 80%

L'analyse de la variance a révélé un effet très hautement significatif du type de matières organiques sur le taux de calcium échangeable. La matière organique ovine améliore mieux la teneur en calcium échangeable que la matière organique bovine avec une moyenne respectivement de 7,38 méq Ca++/100g de sol contre 6,37 méq Ca++/100g de sol pour le fumier bovin (Tableau 11). Deux groupes homogènes ont été illustrés, celui de la matière organique ovine (a) et celui de la matière organique bovine (b).

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

Le calcium est influencé par l'apport organique à différents traitements ainsi que l'interaction M.O*Dose de façon hautement significative. Le calcium augmente avec l'accroissement de la dose de la matière organique apportée (Fig.27 et 28). Le taux de calcium échangeable passe de 3,75 à 8,49 méq Ca++/100g de sol et de 3,97 à 10,18 méq Ca++/100g de sol en moyenne quand la dose croit de (D0) à (D3) successivement pour le fumier bovin et ovin. Ce résultat est dû à la quantité de matière apportée. Une forte corrélation existe entre le calcium échangeable et la dose de la matière organique (r=0,98).

Le test de Newman-keuls a montré quatre groupes homogènes (a, b, c et d) représentés respectivement par D3, D2, D1 et D0 pour l'interaction M.O*Dose.

 

12

10

8

6

4

2

0

Ca++ (meo/100g de sol)

D I\ ) 4 0) OD 0 IN

 
 

D0 D1 D2 D3

Doses de matières organiques

 

MOB MOO

 
 

Fig.27 : Evolution du Ca++ échangeable (méq/100g de sol) en fonction
du type et doses de la matière organique

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

 
 

E.T

0 59 E.T

E.T 0,75

0,46

E.T

 

E.T E.T 0,33

 
 

0,41

 
 

0,54

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

E.T

0,21

 
 
 
 
 

E.T

0,20

 
 
 
 
 
 

D0 D1 D2 D3 D0 D1 D2 D3

 

M.O.B

M.O.O

 
 
 

Fig.28 : Box plot " boites à moustaches" d'évolution du Ca++
échangeable (méq/100g de sol) du sol à différentes doses de la M.O

Pour l'interaction M.O*P, l'effet est très hautement significatif. Le taux de calcium échangeable augmente jusqu'au quatrième prélèvement pour atteindre 8,21 méq Ca++/100g de sol ensuite il diminue à 3,47 méq Ca++/100g de sol au dernier prélèvement concernant la matière organique bovine. Le calcium échangeable accroît continuellement jusqu'à 9,39 méq Ca++/100g de sol au sixième prélèvement puis il décroît à 4,72 méq Ca++/100g de sol à la fin de l'essai pour les sols engraissés avec le fumier ovin (Fig.29).

Prélèvements

Ca (m éq/

MOB MOO

10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

 
 

P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8

Ca++ (meq/100g de sol)

Fig.29 : Evolution du Ca++ échangeable (méq/100g de sol) en fonction du
temps et du type de matière organique

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

L'analyse de la variance de l'interaction des deux facteurs à savoir la matière organique et le facteur temps a engendré cinq groupes homogènes (a, b, c, d et e) pour la matière organique bovine. Ils sont formés respectivement par P4, P3 et P5, P6, P1 et P7, et P8 et un groupe intermédiaire (cd) présenté par P2. Par ailleurs, six groupes homogènes (a, b, c, d, e et f) sont révélés pour la matière organique ovine. Ils sont présentés successivement par P6, P5, P7, P3, P2 et P1, et P8, un autre groupe intermédiaire (cd) est présenté par P4 (Annexe05).

La teneur en calcium présente des différences très hautement significatives par la combinaison M.O*D*P. A partir des résultats présentés dans le tableau (11) et figures (30 et 31), le calcium échangeable a connu une diminution en (D0) en fonction du temps. Nous avons trouvé précédemment que la capacité d'échange cationique décroît dans les témoins et par conséquence le calcium échangeable décroît.

La figure (30) montre que la teneur en calcium augmente respectivement de 4,35, 6,53 et 8,25 méq Ca++/100g de sol en D1, D2 et D3 à 8,52, 9,34 et 11,02 méq Ca++/100g de sol après quatre semaines (P4) d'expérimentation ensuite elle décroît vers la fin de l'essai à 3,53, 3,48 et 4,07 méq Ca++/100g de sol pour les mêmes doses. En revanche, le décroissement, en D1 et D3 (Fig.31), n'apparaît qu'après deux mois (P6). Le calcium échangeable passe ainsi de 9,90, 13,18méq Ca++/100g de sol à 4,30 et 6 méq Ca++/100g de sol par ordre en D1 et D3 après qu'il avait été de l'ordre de 4,5 et 9 méq Ca++/100g de sol au début du cycle (P1).

L'analyse statistique de la combinaison des trois facteurs qui sont la matière organique, la dose de la matière organique et le temps (M.O*D*P) a révélé en (D0) un seul groupe homogène (a) qui englobe les deux types de matières organiques pendant la période expérimentale. Pour la dose (D1), deux groupes homogènes sont enregistrés, la matière organique bovine forme le groupe (a) et la matière organique ovine le groupe (b) pour les trois prélèvements P3, P4 et P5. Pour les deux prélèvements P6 et P7, la matière organique bovine forme le groupe (b) et la matière organique ovine le groupe (a). Un seul groupe homogène (a)qui englobe les deux types de fumier est indiqué pour P1, P2 et P8. En ce qui concerne les doses D2 (de P1à P8) et D3 (de P5 à P8) la matière organique ovine forme un premier groupe (a) et la matière organique bovine un deuxième groupe (b). Pour les prélèvements (de P1 à P4) un seul groupe (a) est illustré en (D3) (Annexe 05).

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

 
 
 

14

 

12

10

8

6

4

2

0

Ca++ (meq/100g de sol)

_.. _.. _

O N.) -D. 0) 00 c) N.1 -I

 
 
 
 
 
 
 
 
 

P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8

Prélèvements

 
 

D0 D1 D2 D3

 
 
 

Fig.30 : Evolution du Ca++ échangeable (méq/100g de sol) en fonction du
temps à différentes doses de la M.O bovine

 
 
 

14

 

12

10

6

4

2

Ca++ (meq/100g de sol)

_.. _.. _

N) -1=. CY) CO 0 IV -1

 
 
 
 

8

 
 
 

1 2 3 4 5 6 7 8

Prélèvements

 
 

D0 D1 D2 D3

 
 
 

Fig.31 : Evolution du Ca++ échangeable (méq/100g de sol) en fonction du temps
à différentes doses de la M.O ovine

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

II-5-2- Le magnésium (Mg++)

Les résultats du dosage du magnésium sont présentés dans le tableau (12)

Tableau 12 : Valeurs du magnésium échangeable (méq/100g de sol) dans les différents traitements

Traitements

Prélèvements

Moyennes

Analyses
statistiques

P1

P2

P3

P4

P5

P6

P7

P8

M.O.B

D0

1,03

0,96

0,94

0,91

0,90

0,88

0,86

0,76

0,91

1,09

Effet M.O H.S

Effet D T.H.S

Effet P T.H.S Interaction M.O*D

H.S Interaction M.O*P T.H.S Interaction D*P

T.H.S

D1

1,13

1,29

1,32

1,32

1,05

0,94

0,94

0,88

1,11

D2

1,29

1,30

1,32

1,41

1,08

0,97

0,94

0,90

1,15

D3

1,31

1,33

1,35

1,40

1,16

1,02

0,99

0,95

1,19

M.O.O

D0

1,04

1,01

1,00

0,96

0,92

0,90

0,87

0,76

0,93

1,28

D1

1,37

1,39

1,42

1,45

1,46

1,47

1,15

0,90

1,33

D2

1,41

1,49

1,52

1,56

1,51

1,49

1,18

0,95

1,39

D3

1,50

1,57

1,58

1,60

1,61

1,63

1,26

1,00

1,47

Moyennes

1,26

1,29

1,31

1,33

1,21

1,16

1,02

0,89

1,18

Interaction M.O*D*P T.H.S

C.V M.O: 7, 90 % C.V D: 12, 40% C.V P: 3, 40%

La teneur en magnésium échangeable présente des différences hautement significatives en fonction du type de matière organique. Cette teneur varie de 1,09 méq Mg++/100g de sol dans les sols amendés avec le fumier bovin à 1, 28 méq Mg++/100g de sol dans les sols engraissés avec le fumier ovin (Tableau 12). L'analyse statistique a engendré deux groupes homogènes (a et b) représentés successivement par la matière organique ovine et bovine.

Le taux de magnésium échangeable a été influencé de façon très hautement significative par la dose de la matière organique apportée (Tableau 12). L'influence de l'interaction M.O*Dose était hautement significative. Nous avons constaté que l'interaction a augmenté la teneur en magnésium échangeable de 0,92 méq Mg++/100g de sol en moyenne au (D0) à 1,19 et 1,47 méq Mg++/100g de sol en (D3) respectivement dans les sols engraissés

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

avec le fumier bovin et ovin (Fig.32). Le Mg++échangeable va dans le même sens qu'on accroît la dose de matières organiques apportées (Fig.33). Une très bonne corrélation positive entre le Mg++ échangeable et la dose de la matière organique était constaté (r=0,91). L'accroissement du taux de magnésium est plus remarquable pour la matière organique ovine.

 
 

1

,6

 

1,4

1,2

1

0,8

0,6

0,4

0,2

0

Mg++ (meq/100g de sol)

PP PP.." .." :

) Iv 41 0) 00 -% IV 41 C

 
 

D0 D1 D2 D3

Matières organiques

 
 

MOB MOO

 
 
 

Fig.32 : Evolution du Mg++ échangeable (méq/100g de sol) en fonction
du type et doses de la matière organique

 
 

E.T

E.T 0,02

E.T E.T 0,01

E.T 0,05 0,01

 

E.T 0,06

 
 

0,02

 
 
 
 
 

E.T

 

E.T

 
 

0,02

 
 
 
 

0,03

 
 
 
 
 
 
 

D0 D1 D2 D3 D0 D1 D2

 

D M.O.B

M.O.O

 
 
 
 

Fig.33 : Box plot " boites à moustaches" d'évolution du Mg++ échangeable
(méq/100g de sol) à différentes doses de la M.O

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

Le test de Newman-keuls pour la combinaison M.O*Dose a manifesté deux groupes homogènes. Le premier groupe (a) enclave les trois niveaux de dose (D1, D2 et D3) avec respectivement 1,14, 1,15 et 1,19 méq Mg++/100g de sol, par contre le deuxième groupe (b) est représenté uniquement par le témoin (D0) avec 0,91 méq Mg++/100g de sol pour la fertilisation avec le fumier bovin. D'autre part, quatre groupes ont illustrés pour la deuxième fertilisation ; trois groupes homogènes (a, b et c) qui contiennent successivement les doses D3 (1,47 méq Mg++/100g de sol), D1 (1,33 méq Mg++/100g de sol) et D0 (0,99 méq Mg++/100g de sol) et un groupe intermédiaire (ab) représenté par la dose D2 avec 1,39 méq Mg++/100g de sol.

L'analyse de la variance a montré un effet très hautement significatif du temps sur la teneur en magnésium échangeable (Tableau 12). Ce dernier est influencé, aussi de façon très hautement significative, par l'interaction M.O*P. Cette teneur augmente de 1,19méq Mg++/100g de sol obtenu avec la matière organique bovine et 1,33 méq Mg++/100g de sol avec la matière organique ovine au premier prélèvement pour atteindre 1,26 méq Mg++/100g de sol (M.O.B) et 1,39 méq Mg++/100g de sol (M.O.O) après un mois du départ. Ensuite elle décroît pendant les deux mois restants à 0,87méq Mg++/100g de sol (M.O.B) et 0,90 méq Mg++/100g de sol (M.O.O) (Fig.34). Une relation négative entre le magnésium et le temps (r (M.O.B)= -0,88 et r (M.O.O)= -0,7) a été constatée.

Le test de Newman-keuls de l'interaction des deux facteurs étudiés à savoir la matière organique et le temps a révélé sept groupes d'évolution de magnésium pour les sols amendés avec le fumier bovin dont cinq homogènes (a, b, c, e et f) qui contiennent respectivement les prélèvements P4 (1,26 méq Mg++/100g de sol), P1 (1,19 méq Mg++/100g de sol), P5 (1,05 méq Mg++/100g de sol), P6 et P7 (0,90 et 0,93 méq Mg++/100g de sol) et P8 (0,87 méq Mg++/100g de sol), et deux groupes intermédiaires; un premier groupe (ab) formé par P3 (1,23 méq Mg++/100g de sol) et un deuxième groupe (b et c) formé par P2 (1,22 méq Mg++/100g de sol). En revanche, quatre groupes homogènes seulement ont révélé pour la fertilisation avec la matière organique ovine. Le groupe (a) englobe les cinq prélèvements P4 (1,39 méq Mg++/100g de sol), P3 (1,38 méq Mg++/100g de sol), P5 (1,38 méq Mg++/100g de sol), P6 (1,37 méq Mg++/100g de sol) et P2 (1,37 méq Mg++/100g de sol), les autres groupes (b, c et d) sont présentés successivement par P1 (1,33 méq Mg++/100g de sol), P7 (1,12 méq Mg++/100g de sol), P8 (0,90 méq Mg++/100g de sol) (Annexe 06).

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

Prélèvements

MOB MOO

1,6
1,4
1,2

1 0,8 0,6 0,4 0,2

0

 
 

P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8

Mg++ (meq/100g de sol)

Fig.34 : Evolution du Mg++ échangeable (méq/100g de sol) en fonction du
temps et du type de matière organique

L'interaction des trois facteurs à savoir, la matière organique, la dose de la matière organique et le temps (M.O*D*P) a aussi un effet très hautement significatif sur la teneur en magnésium échangeable (tableau 12, Fig.35 et 36). Comme c'était le cas pour le calcium, la teneur en magnésium échangeable (Fig.35 et 36) est en diminution continue en fonction du temps pour la dose (D0). Elle passe ainsi de 1,03 méq Mg++/100g de sol à 0,76 méq Mg++/100g de sol à la fin de l'essai. Le facteur M.O est non significatif par contre l'effet temps est très hautement significatif.

La figure (35) montre que le taux de magnésium croit de 1,13, 1,29 et 1,31 méq Mg++/100g de sol au premier prélèvement à 1,32, 1,41 et 1,40 méq Mg++/100g de sol après un mois de l'expérimentation (P4) respectivement avec les doses (D1, D2 et D3). Il diminue ensuite pendant les deux mois qui suit pour arriver par le même ordre à 0,88, 0,90 et 0,95méq Mg++/100g de sol au dernier prélèvement (P8). La différence n'est pas significative entre les trois doses.

La figure (36) montre l'accroissement de la teneur en magnésium jusqu'au sixième prélèvement (deux mois de l'expérimentation). Cette teneur passe de 1,37 méq Mg++/100g de sol en (P1) à 1,47 méq Mg++/100g de sol en (P6) avec la dose D1 et de 1,50 méq Mg++/100g de sol en (P1) à 1,63 méq Mg++/100g de sol en (P6) avec la dose D3. Le magnésium échangeable croit de 1,41 méq Mg++/100g de sol en (P1) à 1,56 méq Mg++/100g du sol en

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

(P4) avec la dose D2. Il décroît pour atteindre à la fin de l'expérimentation (P8) 0,90, 0,95 et 1,00 méq Mg++/100g de sol respectivement avec les doses D1, D2 et D3.

La comparaison des moyennes de l'interaction des trois facteurs étudiés (M.O*D*P) dans les différents prélèvements a révélé deux groupes homogènes (a et b) qui contiennent successivement la matière organique ovine et bovine à l'exception de P2 et P3 et P8 en D1, P8 en D2 et D3 dont un seul groupe les deux matières organiques est illustré (Annexe 06).

 
 
 

2

 

1,75

1,5

1,25

1

0,75

0,5

0,25

0

Mg++ (meq/100g de sol) c, c,

N) P --.1 N) ...-- --.1

C) C.71 C.71 C.71 --
· C.71 C.7i C.71 Is

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8

Prélèvements

 
 

D0 D1 D2 D3

 
 
 

Fig.35 : Evolution du Mg++ échangeable (méq/100g de sol) en fonction du temps à
différentes doses de la M.O bovine

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

 

2

 

1,75

1,5

1,25

1

0,75

0,5

0,25

0

Mg++ (meq/100g de sol)

C...) C...)

N.) P -.I N.)

C) C.71 C71 C71 -
· C71 C71 C71 N

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1 2 3 4 5 6 7 8

Prélèvements

 
 

D0 D1 D2 D3

 
 
 

Fig.36 : Evolution du Mg++ échangeable (méq/100g de sol) en fonction du temps à
différentes doses de la M.O ovine

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

II-5-3- Le sodium (Na+)

Les résultats de dosage du sodium échangeable sont présentés dans le tableau (13)

Tableau 13 : valeurs du sodium échangeable (méq/100g de sol) dans les différents traitements

Traitements

Prélèvements

Moyennes

Analyses
statistiques

P1

P2

P3

P4

P5

P6

P7

P8

M.O.B

D0

2,00

1,95

1,90

1,77

1,75

1,70

1,63

1,25

1,74

2,04

Effet M.O H.S

Effet D T.H.S Effet P T.H.S Interaction M.O*D N.S

Interaction M.O*P T.H.S Interaction D*P

T.H.S

D1

2,00

2,09

2,14

2,20

2,17

2,15

1,95

1,65

2,04

D2

2,10

2,15

2,25

2,32

2,25

2,25

2,00

1,75

2,13

D3

2,15

2,20

2,35

2,50

2,30

2,28

2,20

1,79

2,22

M.O.O

D0

2,00

2,00

1,98

2,10

1,85

1,75

1,60

1,35

1,81

2,13

D1

2,14

2,15

2,18

2,20

2,25

2,30

2,00

1,60

2,10

D2

2,20

2,30

2,31

2,35

2,40

2,37

2,10

1,87

2,24

D3

2,25

2,37

2,42

2,45

2,60

2,44

2,17

1,93

2,33

Moyennes

2,11

2,15

2,19

2,22

2,19

2,15

1,96

1,65

2,08

Interaction M.O*D*P T.H.S

C.V M.O: 2, 90 % C.V D: 3, 30% C.V P: 2, 50%

A partir des résultats obtenus lors de notre expérimentation, la teneur en sodium échangeable est influencée de façon hautement significative par le type de matière organique. La comparaison des moyennes a permis d'obtenir deux groupes homogènes, un premier groupe (a) formé par le fumier ovin avec une moyenne de 2,13 méq Na+/100 g de sol et un deuxième groupe (b) est présenté par le fumier bovin avec 2,04 méq Na+/100 g de sol (Tableau 13). Le coefficient de variation est de 2,9%.

Le facteur dose de la matière organique a aussi un effet très hautement significatif sur le taux de sodium. Ce dernier augmente au fur et à mesure qu'on accroît la dose de la matière organique (Tableau 13). L'interaction M.O*Dose présente des différences non significatives entre les différentes combinaisons M.O*Dose. L'effet dose est justifié par la quantité de la matière organique apportée, alors que la non signification de l'interaction

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

M.O*Dose est du aux rapprochement dans les teneurs des fumiers en sodium (cf. Tableau 05).

La figure (38) montre les teneurs du sol en sodium échangeable qui sont proches pour la même dose des deux fumiers. Nous remarquons que l'accroissement du sodium avec l'augmentation de la dose est faible et très voisin pour les deux matières organiques. Le sodium passe ainsi de 1,74 méq Na+/100 g de sol et 1,81 Na+/100 g de sol en D0 à 2,22 méq Na+/100 g de sol et 2,33 méq Na+/100 g de sol en D3 respectivement pour les sols amendés avec le fumier bovin et ovin (Fig.37). Une bonne corrélation existe entre le sodium et la dose de la matière organique (0,94<r<0,97).

 
 

2,4

 

2,2

2 1,8 1,6 1,4 1,2

1

 
 

D0 D1 D2 D3

Doses de matières organiques

 
 

MOB MOO

 
 
 

Fig.37 : Evolution du Na+ échangeable (méq/100g de sol) en fonction
du type et doses de la matière organique

 
 
 

ET 0,03

E.T E.T E.T 0,07

E.T 0,06 E.T 0,02

 

0,03

 
 

0,02

E.T

 
 
 

E.T

 

0,05

 

0,02

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D0 D1 D2 D3 D0 D1 D2 D3

 

M.O.B

M.O.B

 
 

Fig.38 : Box plot " boites à moustaches" d'évolution du Na+ échangeable
(méq/100g de sol) à différentes doses de la M.O

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

La comparaison des moyennes du teneur en sodium échangeable pour la combinaison M.O*Dose a illustré quatre groupes (a, b, c et d) qui sont présentés par ordre par D3 avec 2,22 et méq Na+/100 g de sol, D2 avec 2,13 et méq Na+/100 g de sol, D1 avec 2,04 et méq Na+/100 g de sol et D0 avec 1,74 et méq Na+/100 g de sol pour les sols amendés avec la matière organique bovine et par D3 avec 2,33 et méq Na+/100 g de sol, D2 avec 2,24 et méq Na+/100 g de sol, D1 avec 2,10 et méq Na+/100 g de sol et D0 avec 1,81 et méq Na+/100 g de sol pour la fertilisation avec le fumier ovin.

L'analyse de la variance des résultats a montré un effet très hautement significatif du temps sur le taux de sodium échangeable (Tableau 13), ainsi que l'interaction M.O*P. Le sodium augmente de 2,06 et 2,15 méq Na+/100 g de sol aux premier temps pour atteindre alternativement 2,20 méq Na+/100 g de sol en P4 pour la fertilisation bovine et 2,30 méq Na+/100 g de sol en P5 pour la fertilisation ovine. Il décroît ensuite à 1,61 et 1,69 méq Na+/100 g de sol en P8 par ordre dans les sols additionnés de la matière organique bovine et ovine (Fig.39).

Le test de Newman-keuls de l'interaction (M.O*P) a dévoilé quatre groupes homogènes, concernant la fertilisation bovine. Le premier groupe (a) est composé par les deux prélèvements P4 (2,20 méq Na+/100 g de sol) et P3 (2,16 méq Na+/100 g de sol), le deuxième groupe (b) englobe les quatre prélèvements P5 (2,12 méq Na+/100 g de sol), P2 et P6 (2,10 méq Na+/100 g de sol) et P1 (2,06 méq Na+/100 g de sol), les groupes (c et d) sont présentés respectivement par P7 (1,95 méq Na+/100 g de sol) et P8 (1,61 méq Na+/100 g de sol). En ce qui concerne la deuxième fertilisation, sept groupes ont été enregistrés, cinq homogènes (a, c, d, e et f) sont formés alternativement par P5 (2,20 méq Na+/100 g de terre), P2 (2,22méq Na+/100 g de sol) et P6 (2,21 méq Na+/100 g de sol), P1 (2,15 méq Na+/100 g de sol), P7(1,97 méq Na+/100 g de sol) et P8 (1,69 méq Na+/100 g de sol), et deux groupes intermédiaires (ab et bc) sont présentés par ordre par P4 (2,28 méq Na+/100 g de sol) et P3 (2,25méq Na+/100 g de sol).

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

 
 

2,4

 

2,2

2

1,8

1,6

1,4

1,2

1

a+ (meq/100g de SO1)

n) r

A N) -4). -0) CO N) N) .1

 
 
 

P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8

Prélèvements

 
 

MOB MOO

 
 
 

Fig.39 : Evolution du Na+ échangeable (méq/100g de sol) en fonction du
temps et du type de matière organique

L'interaction des trois facteurs à savoir la matière organique, la dose de la matière organique et le temps (M.O*D*P) a influencé, aussi de façon très hautement significative sur ce paramètre (Tableau 13). Les figures (40 et 41) montrent que le taux de sodium échangeable est en diminution continue en (D0), ceci passe de 2 méq Na+/100 g de sol à 1,35 méq Na+/100 g de sol (pour la matière organique ovine) et 1,25 méq Na+/100 g de sol (pour la matière organique bovine). Les résultats présentés dans la figure (40) montre qu'en D1, D2 et D3 le sodium échangeable croit par ordre de 2, 2,10 et 2,15 méq Na+/100 g de sol (en P1) à 2,20, 2,32 et 2,50 méq Na+/100 g de sol au quatrième prélèvement puis diminue à 1,65, 1,79 et 1,75 méq Na+/100 g de sol. La figure (41) indique que l'accroissement du sodium est continu jusqu'au cinquième prélèvements en D2 et D3, le sodium passe successivement de 2,20 et 2,25 méq Na+/100 g de sol en (P1) à 2,40 et2, 60 méq Na+/100 g de sol puis à 1,87 et 1,93 méq Na+/100 g de sol en (P8).

L'analyse statistique de l'interaction (M.O*D*P) a fait ressortir deux groupes homogènes. Le groupe (a) formé par la matière organique ovine et le groupe (b) présenté par la matière organique bovine en D0 (pour P2, P3, P4, P5 et P8), en D1 (pour P1et P6) en D2 (pour P1, P2, P5, P6 P7 et P8) et en D3 (pour P1, P2, P5, P6 et P8). En ce qui concerne les autres combinaisons D*P, un seul groupe englobe les deux amendements a été révélé (Annexe 07).

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

 
 
 

2,8

 

2,6

2,4

2,2

2

1,8

1,6

1,4

1,2

1

Na+ (meq/100g de sol)

1\3 1\3 N3 is

--% -N3 -41, Cr) CO r3 r3 41, co C

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8

Prélèvements

 
 

D0 D1 D2 D3

 
 
 

Fig.40 : Evolution du Na+ échangeable (méq/100g de sol) en fonction du temps
à différentes doses de la M.O bovine

 
 
 
 
 

2,8

2,6

2,4

2,2

2

1,8

1,6

1,4

1,2

1

Na+ irmeo/1008 de soil

iv iv iv Is

IV -P
· a) Co IV IV -P
· a) C

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1 2 3 4 5 6 7 8

Prélèvements

 
 

D0 D1 D2 D3

 
 
 

Fig.41 : Evolution du Na+ échangeable (méq/100g de sol) en fonction du
temps à différentes doses de la M.O ovine

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

II-5-4- Le potassium (K+)

La teneur des sols en potassium diffère d'après la composition minéralogique de la roche mère et l'intensité des pertes, par exportation, le lessivage et l'érosion (HALILAT, 1993 et HALILAT et al, 2000).

D'après BOCKMAN et al (1990), la majeure partie du potassium présent dans le sol est incluse dans les composés minéraux insolubles. Il est inaccessible aux plantes. Une fumure régulière assure une bonne alimentation des cultures.

Les résultats ayant donnés suite au dosage du K+ échangeable, sont exposés dans le tableau (14).

Tableau 14 : valeurs du potassium échangeable (méq/100g de sol) dans les différents traitements

Traitements

Prélèvements

Moyennes

Analyses
statistiques

P1

P2

P3

P4

P5

P6

P7

P8

M.O.B

D0

0,39

0,37

0,34

0,33

0,33

0,32

0,31

0,28

0,33

0,40

Effet M.O

S

Effet D T.H.S Effet P T.H.S Interaction M.O*D H.S

Interaction M.O*P T.H.S Interaction D*P

T.H.S

D1

0,40

0,45

0,50

0,49

0,39

0,35

0,34

0,30

0,40

D2

0,43

0,47

0,50

0,53

0,40

0,36

0,36

0,33

0,42

D3

0,47

0,50

0,51

0,53

0,43

0,38

0,37

0,36

0,44

M.O.O

D0

0,39

0,39

0,38

0,37

0,35

0,33

0,31

0,27

0,34

0,48

D1

0,51

0,52

0,54

0,54

0,55

0,56

0,43

0,31

0,49

D2

0,53

0,56

0,57

0,58

0,56

0,53

0,44

0,33

0,51

D3

0,55

0,59

0,60

0,61

0,62

0,61

0,51

0,36

0,56

Moyennes

0,46

0,48

0,49

0,50

0,45

0,43

0,38

0,32

0,44

Interaction M.O*D*P T.H.S

C.V M.O: 13, 10 % C.V D: 9, 90% C.V P: 4, 40%

Les analyses statistiques ont montrés que le type de matière organique a un effet significatif sur la teneur en potassium échangeable. Ce dernier passe en moyenne de 0,40méq

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

K+/100g de sol pour la matière organique bovine à 0,48méq K+/100g de sol pour la matière organique ovine (Tableau 14).

L'analyse de la variance du facteur matière organique a fait ressortir deux groupes homogènes, dont la matière organique ovine forme le premier groupe (a) et la matière organique bovine le groupe (b). Le coefficient de variation est de 13,1%.

La teneur en potassium présente des différences très hautement significatives avec le facteur dose de la matière organique et hautement significative avec l'interaction M.O*Dose (Tableau 14). Elle a tendance à augmenter avec la dose de la matière organique ramenée à notre sol (Fig.43). Le potassium est au maximum en (D3) avec 0,44 et 0,56 méq K+/100g de sol respectivement pour les sols amendés avec le fumier bovin et ovin, après avoir été 0,33 méq K+/100g de sol en moyenne en (D0) (Fig.42). Une forte corrélation positive entre la dose de matière organique et le potassium est constatée (r=0.93).

L'analyse statistique de l'interaction M.O*Dose et grâce au test de Newman-keuls a révélé quatre groupes pour la fertilisation bovine; trois homogènes (a, b et c) présentés par ordre par D3 avec 0,44 K+/100g de sol, D1 avec 0,40méq K+/100g de sol et D0 avec 0,33méq K+/100g de sol et un seul groupe intermédiaire (ab) enregistré en D2 avec 0,42méq K+/100g du sol. En revanche pour la matière organique ovine, trois groupes homogènes (a, b et c) ont été ressorti, les groupes (a et c) sont présentés alternativement par D3 (0,56méq K+/100g de sol) et D0 (0,34méq K+/100g de sol), le groupe (b) unit les deux doses D2 (0,51méq K+/100g de sol) et D1 (0,49méq K+/100g de sol).

 
 

0,6

 

0,55

0,5

0,45

0,4

0,35

0,3

0,25

0,2

K+ (meq/100g de sol)

o o 0 0
D Iv P 1.4 P 'IN P in S

J al w 01 -P 01 01 01

 
 

D0 D1 D2 D3

Doses de matière organique

 
 

MOB MOO

 
 

Fig.42 : Evolution du K+ échangeable (méq/100g de sol) en fonction du
type et doses de la matière organique

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

 
 
 

E.T

E.T 0,01 E.T 0,02

 

E.T E.T E.T 0,01

0,02 0,01 0,01

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

E.T

0,01

E.T

 
 
 

0,01

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D0 D1 D2 D3 D0 D1 D2 D3

 

M.O.B

M.O.O

 
 

Fig. 43 : Box plot " boites à moustaches" d'évolution du K+ échangeable
(méq/100g de sol) à différentes doses de la M.O

Le potassium évolue de façon très hautement significative pendant la période expérimentale. Les valeurs moyennes de l'essai passent de 0,50 méq K+/100g de sol (en P4) à 0,32 méq K+/100g du sol (en P8) après avoir été de l'ordre de 0,46 méq K+/100g de sol en (P1) (Tableau 14). L'interaction M.O*P aussi a un effet très hautement significatif sur ce paramètre qui accroît de 0,42 méq K+/100g de sol (en P1) à 0,47 méq K+/100g de sol (en P4). Il diminue ensuite à 0,32 méq K+/100g de sol (en P8) pour les sols additionnés de fumier bovin. Le fumier ovin a augmenté le potassium de 0,49méq K+/100g de sol (en P1) à 0,52 méq K+/100g de sol en (P3 et P4), puis il passe à 0,32 méq K+/100g de sol en (P8) (Fig.44). Une relation négative entre le potassium et le temps (r (M.O.B)= -0,8 et r (M.O.O)= -0,69).

L'analyse statistique du facteur temps a révélé six groupes pour les sols ayant une fertilisation bovine; les deux groupes (a et e) englobent respectivement les prélèvements (P4 et P3) avec (0,47et 0,46 méq K+/100g de sol) et (P6 et P7) avec 0,35méq et 0,34méq K+/100g de sol. Les groupes (b, c, d et f) sont formés par ordre par P2 avec 0,45 méq K+/100g de sol, P1 (0,42 méq K+/100g de sol), P5 (0,39 méq K+/100g de sol) et P8 (0,32 méq/100g de sol). Quatre groupes homogènes ont été illustrés (a, b, c et d) pour la matière organique ovine, les groupes (b, c et d) sont présentés alternativement par P1 (0,49méq K+/100g de sol), P7 (0,42 méq K+/100g de sol) et P8 (0,32 méq K+/100g de sol). Les prélèvements P3 et P4 (0,52 méq

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

K+/100g de sol) et P5 et P2 (0,51 méq K+/100g de sol) forment le groupe (a), un autre groupe intermédiaire (ab) présenté par P6 (0,50méq K+/100g de sol).

 
 

0

,55

 

0,5

0,45

0,4

0,35

0,3

0,25

0,2

IC (meq/100g de sol)

0 0 o c D iv P la P -41. P "c

J 01 C.4 01 41. 01 01 C

 
 
 

P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8

Prélèvements

 
 

MOB MOO

 
 
 

Fig.44 : Evolution du K+ échangeable (méq/100g de sol) en fonction
du temps et du type de matière organique

L'effet de l'interaction des trois facteurs à savoir, la matière organique, la dose de la matière organique et le temps (M.O*D*P) parait très hautement significatif sur le potassium échangeable (tableau 14). Les figures (45 et 46) montrent que le potassium diminue en (D0) (comme Ca++, Na+ et Mg++). Il passe de 0,39méq/100g du sol en (P1) à 0,28 méq K+/100g de sol en (P8).

D'après la figure (45), le potassium croit pour les trois doses D1, D2 et D3 successivement de 0,40, 0,43 et 0,47 méq K+/100g de sol (en P1) à 0,50 méq K+/100g de sol avec (D1) (en P3), 0,53 méq K+/100g de sol pour (D2 et D3) en (P4) ensuite il diminue à 0,30, 0,33 et 0,36 méq K+/100g de sol (en P8) par ordre en D1, D2 et D3.

La figure (46) indique que le potassium échangeable accroît de 0,51, 0,53 et 0,55 méq K+/100g de sol (P1) à 0,56 méq/100g de sol (en P6), 0,58 méq/100g de sol (en P4) et 0, 62 méq K+/100g de sol (en P5) alternativement pour D1, D2 et D3 puis décroît à 0,31, 0,33 et 0,36 méq K+/100g de sol en (P8) respectivement pour les même doses. L'augmentation de la teneur en potassium peut être expliquée par la fixation des ions K+ provenant de la minéralisation des matières organiques sur le complexe absorbant et la diminution par le décroissement de la capacité d'échange cationique qui a été montré précédemment. La

 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

différence enregistrée entre les deux fertilisants est due à l'écart en capacité d'échange cationique des sols de deux fertilisations.

 
 
 

0,7

 

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

IC+ (meq/100g de sol)

PPPPPS

N c...) -P Cli 0) .-

 
 
 
 
 
 
 
 

P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8

Prélèvements

 
 

D0 D1 D2 D3

 
 
 

L'analyse statistique de l'interaction des trois facteurs à savoir la matière organique, la dose de la matière organique et le temps a fait ressortir un seul groupe homogène qui englobe les deux amendements pour les témoins pendant l'essai. Par ailleurs, deux groupes homogènes (a et b) ont été révélé pour les doses D1, D2 et D3, le groupe (a) formé par la matière organique ovine et celui du groupe (b) présenté par la matière organique bovine (de P1 à P7) un seul groupe englobe les deux amendements enregistré au dernier prélèvement p

Fig.45 : Evolution du K+ échangeable (méq/100g de sol) en fonction du temps à
différentes doses de la M.O bovine

 
 

0

 

,7

,6

,5

,4

,3

K+ (meq/100g de sol)

- 5

"oa -4 in a) -

 
 
 
 
 
 
 
 
 

0,2

P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8

Prélèvements

 
 

D0 D1 D2 D3

 
 
 

CHAPITRE II: Résultats et interprétations d'analyse du sol durant l'expérimentation

Conclusion

L'apport organique à notre sol se traduit par une augmentation des cations échangeables à savoir le calcium (Ca++), le magnésium (Mg++), le sodium (Na+) et le potassium (K+). L'accroissement parait claire après cinq semaines de la mise en place de l'essai. Nos résultats confirment ceux obtenus par TURIES et al (2000), qui ont indiqué que la fertilisation organique entraîne une augmentation des cations échangeables en augmentant la teneur en carbone organique, ce qui est bien connu d'ailleurs (BOISSON, 1977, MOREAU, 1983, WILCZYNSKI et al, 1993 et FELLER, 1994).

Nous avons remarqué que chaque fois les meilleurs résultats sont obtenus avec la matière organique ovine en D3 avec 10,18 méq Ca++ /100g de sol, 1,47 méq Mg++/100g de sol, 2,33méq de Na+/100g de sol et 0,56 méq K+/100g de sol contre 8,49 méq/100g de sol, 1,19 méq/100g de sol, 2,22 méq/100g de sol et 0,44 méq/100g de sol pour la matière organique bovine successivement pour le calcium, le magnésium, le sodium et le potassium. L'accroissement est toutefois suivi par une diminution vers la fin de la période expérimentale à cause de la diminution de la capacité d'échange cationique de sol par la dégradation de la matière organique.

Chapitre III: Etude de quelques corrélations

Chapitre III: Etude de quelques corrélations

III-1- Relation entre le pH et les autres paramètres étudiés

A partir des résultats précédents, nous avons remarqué que le pH tend à diminuer chaque fois qu'on augmente la dose d'apport de la matière organique. Il joue par conséquent un rôle principal dans la dynamique et l'évolution de la matière organique. Il ressort à travers l'étude des corrélations que le pH est pratiquement corrélé avec la majorité des paramètres étudiés à savoir la conductivité électrique, l'humidité équivalente, la capacité d'échange cationique et les cations échangeables (Ca++, Mg++, Na+ et K+).

a) Relation entre le pH et la conductivité électrique

L'étude de la relation entre ces deux paramètres, montre une corrélation négative de l'ordre de r= - 0,49, où nos analyses montrent que la conductivité électrique du sol tend à augmenter, chose qui est opposée au pH qui décroît avec l'apport organique. Cette relation entre le pH et la conductivité électrique est illustrée par la courbe de régression (Fig.47).

b) Relation entre le pH et la capacité de rétention en eau (humidité équivalente)

La relation entre le pH et la capacité de rétention en eau du sol pour les différents traitements est inversement proportionnelle avec une bonne corrélation négative de l'ordre de r= -0,63. Chaque fois que la teneur en eau retenue par le sol augmente, nous avons une diminution du pH avec l'accroissement des doses des matières organiques. La courbe de régression illustre bien cette relation (Fig.48).

c) Relation entre le pH et les cations échangeables

La relation entre le pH et chaque cation échangeable est négative (r (Ca++)= -0,62), r (Mg++)= -0,42, r (Na+)= -0,50 et r (K+)= -0,45). Nos analyses indiquent que la teneur de chaque cation échangeable augmente avec les doses des matières organiques apportées alors que le pH diminue. Les figures (50, 51, 52 et 53) illustrent respectivement les relations existantes entre le pH et le calcium, le pH et le magnésium, le pH et le sodium et le pH et le potassium.

Chapitre III: Etude de quelques corrélations

III-2- Relation entre la capacité d'échange cationique et l'humidité équivalente

L'étude de la relation entre la C.E.C et l'humidité équivalente montre une très forte corrélation positive (r= 0,74). A partir des résultats précédents, nous avons remarqué que la capacité de rétention en eau du sol et la capacité d'échange cationique tendent à augmenter à chaque fois qu'on augmente la dose d'apport de la matière organique. Les résultats ont montré ainsi que la matière organique retient mieux l'eau et sa capacité d'échange cationique augmente qu'elle est humifié. Il est évident, que chaque fois que l'humidité équivalente augmente il y a un accroissement de la capacité d'échange cationique. La figure (49) illustre bien cette relation.

III-3- Relation entre la conductivité électrique et l'humidité équivalente

La relation entre la conductivité électrique et l'humidité équivalente est non significative (r= 0,05) (Tableau 15). Alors que AYER et WESTCOT (1988) ont trouvé théoriquement que la rétention en eau du sol est en fonction croissante de la conductivité électrique de la solution du sol.

III-4- Relation entre l'humidité équivalente et les cations échangeables

La droite de régression (Fig.54) illustre l'intensité de la relation qui existe entre le calcium et la capacité de rétention au champ du sol (r= 0,73). Des corrélations positives entre l'humidité équivalente et les deux cations, le magnésium (r= 0,58) et le potassium (r= 0,61) (Fig.55 et 57). A partir de la figure (56) on remarque une forte relation positive entre l'humidité équivalente et le sodium échangeable(r= 0,61) qui serait due à l'affinité du sodium vis-à-vis de l'eau (GRIM, 1953).

III-5- Relation entre la capacité d'échange cationique et les cations échangeables

A partir de nos résultats, nous avons remarqué que la C.E.C tend à augmenter en fonction de la dose de la matière organique apportée à notre sol. Il est évident, qu'à chaque fois qu'on accroît la quantité apportée, nous aurons une élévation des taux des cations à savoir le calcium, le magnésium, le sodium et le potassium qui vont être fixer sur le complexe adsorbant. Chose confirmée par l'étude de la relation entre le C.E.C et ces cations qui relève : - une très forte corrélation avec la teneur en calcium (r= 0,99) (Fig.58).

- une forte corrélation avec la teneur en magnésium (r= 0,77) (Fig.59).

- une forte corrélation avec la teneur en sodium (r= 0,85) (Fig60).

Chapitre III: Etude de quelques corrélations - une forte corrélation avec la teneur en potassium (r= 0,80) (Fig.61).

Tableau 15 : Matrice de corrélation.

 

pH

C.E

H.É

C.E.C

Ca++

Mg++

Na+

K+

pH

1

 
 
 
 
 
 
 

C.E

-0,49

1

 
 
 
 
 
 

H.É

-0,63

0,05

1

 
 
 
 
 

C.E.C

-0,62

0,01

0,74

1

 
 
 
 

Ca++

-0,62

0,066

0,73

0,99

1

 
 
 

Mg++

-0,42

-0,16

0,59

0,77

0,70

1

 
 

Na+

-0,50

-0,14

0,61

0,85

0,80

0,80

1

 

K+

-0,45

-0,17

0,61

0,80

0,73

0,92

0,82

1

8
8
8

=
=
=

0,05
0,01
0,00

1

Corrélé

Bien corrélé

Très bien

corrélé

 
 

pH

6

4

2

9

8

7

5

3

0

1

7,5 8 8,5 9 9,5

CE(mS/cm)

Y=-2,38x + 25,70 ,3832x + 25707R2 = 0,24

02449

Fig.47 : Relation entre le pH et la conductivité électrique

Y= -8,08x + 99,24 R2 = 0,40

y = 8,0

7,5 8 8,5 9 9,5

pH

HO (%)

45 40 35 30 25 20 15

10 5 0

Fig. 48: Relation entre le pH et l'humidité équivalente

Chapitre III: Etude de quelques corrélations

Calcium (meg/100g)

16

14

12

10

4

2

8

6

0

Y = -6,39 x + 58,7 y = -63965x + 58

R2 = 0,38

R2

7,5 8 8,5 9 9,5

pH

Fig.50 : Relation entre le pH et le calcium

Magnesium (meq/100g)

2,5

0,5

1,5

2

0

1

7,4 7,6 7,8 8 8,2 8,4 8,6 8,8 9 9,2

pH

Y= -0,4x + 4,44 y = -0,403x + R2 = 0,18R

Fig.51 : Relation entre le pH et le magnésium

45

40

35

30

25

20

He (%)

15

10

5

0

Y= 0,77x + 25,37 R2 = 0,54

y 0,76

0 5 10 15 20 25

CEC (méq/100g)

3

2,5

2

1,5

1

Sodium (meg/100g)

0,5

0

Y= -0,51x + 6,21 R2 = 0,25

5084 62 2

7,5 8 8,5 9 9,5

pH

Fig. 49: Relation entre l'humidité équivalente et Fig.52 : Relation entre le pH et le sodium

la capacité d'échange cationique

Potassiun (m6q100g)

0,7

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0

7,5 8 8,5 9 9,5
pH

Y= -0,17x + 1,79

y = -01659x +

R2 = 0,20

R2

Fig.53 : Relation entre le pH et le potassium

Chapitre III: Etude de quelques corrélations

 

45 40 35 30 25

 
 

H6 (%)

 
 

20 15 10 5

 

Y= 0,91x + 27, 36 R2 = 0,54

 

0

 
 

0 5 10 15 20

Calcium (méq/100g)

Y= 0, 83x + ,05 y = 08328x

R2 = 0,98

0 5 10 15 20 25

CEC (méq/100g)

16

14

12

10

8

6

4

Calcium (meq/1 00g)

2

0

Fig. 54: Relation entre l'humidite equivalente et le calcium

 

45 40 35 30 25

 
 
 

H6 (%)

 
 
 

20
15

 

Y= 7, 84x + 24,3 R2 = 0,34

 
 

10 5 0

 

3

 
 
 
 
 
 
 
 

0 0,5 1 1,5 2 2,5

Magnésium (méq/100g)

Fig. 54: Relation entre l'humidite equivalente et le magnesium

0 0,5 1 1,5 2 2,5 3

Sodium (méq/100g)

He (%)

45

40

35

30

25

20

15

10

5

0

Y= 7,74x + 17,45 R2 = 0,37

7

Fig. 56: Relation entre l'humidite equivalente et le sodium

 

45
40

 
 
 
 
 
 
 
 

35

 
 

H6 (%)

30

 
 

25

 
 

20

 
 

Y= 21,40x + 24,20 R2 = 0,37

 

15

 
 
 

10 5 0

 
 
 
 
 
 

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7

Potassium (méq/100g)

Fig.57 : Relation entre l'humidite equivalente et le potassium

Fig. 58: Relation entre la capacite d'echange cationique et le calcium

Y= 0,06x +0,54
R2 = 0,59
y = 0,0

,

0 5 10 15 20 25

CEC (méq/100g)

2,5

2

1,5

1

Magnesium (meo/100g)

0,5

0

Fig.59: Relation entre la capacite d'echange cationique et le magnesium

Y= 0,06x + 1,33

R2 = 0,71 y = 00

0 5 10 15 20 25

CEC (méq/100g)

3

2,5

2

1,5

1

Sodium (m6q/1 00g)

0,5

0

Fig.60 : Relation entre la capacite d'echange cationique et le sodium

Y= 0,02x + 0,18

R2 = 0,63

00

0 5 10 15 20 25

CEC (méq/100g)

0,7

Potassium (m6q/100g)

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0

Fig. 61: Relation entre la capacite d'echange cationique et le potassium

Conclusion générale

En Algérie, les zones arides représentent près de 95% du territoire national dont 80%dans le domaine hyperaride. Ces chiffres traduisent à eux seul l'intérêt de ces régions. La mise en valeur de ces surfaces et leur aménagement est d'une importance capitale pour l'avenir économique du pays.

Les sols des régions arides sont réputés pour être dans leur ensemble pauvre en matière organique. En effet, leurs caractéristiques aussi bien physiques que chimiques sont très particulières et posent des problèmes agronomiques (aptitude culturale faible par exemple) et environnementaux à savoir l'érosion et le ruissellement. De ce fait, il est impératif de raisonner convenablement les apports organiques comme amendement pour améliorer la situation dégradée de ces sols. C'est dans ce contexte que nous avons essayé de déterminer l'effet de deux amendements organiques (fumier bovin et ovin) sur quelques propriétés physiques et chimiques d'un sol sableux. Notre expérimentation a été réalisée dans des pots en conditions climatiques sahariennes de la région de Ouargla.

Durant cet essai, il s'est avéré que sous l'effet des amendements, les propriétés physiques et chimiques du sol paraissent améliorer mise à part la salinité.

L'analyse de l'ensemble des paramètres étudiés permet de tirer les conclusions suivantes :

L'apport organique à des doses croissantes fait diminuer de façon hautement significative le pH. La faible valeur du pH est de l'ordre de 7,73 est obtenue par la dose D3 (113,4 T/h) de fumier ovin après deux mois du départ ensuite elle augmente à 7,89 à la fin de l'expérimentation.

En ce qui concerne la conductivité électrique, la matière organique a augmenté la salinité du sol grâce à la minéralisation de ces constituants organiques. La conductivité électrique croit pendant l'essai, mais elle diminue avec l'accroissement de la dose de matières organiques. C'est donc l'effet de la matière organique sur la structure du sol en améliorant le lessivage des sels dissous. La plus forte salinité est de 7,83 mS/cm. Celle-ci est obtenue avec la dose D1 (37,8 T/h) à la fin de l'expérimentation pour la fertilisation avec le fumier ovin.

La capacité de rétention en eau du sol a présenté des différences très hautement significatives avec les différents traitements de matières organiques. La matière organique accroît la capacité de rétention en eau du sol pendant toute la période expérimentale dont le grand pourcentage est enregistré avec le fumier ovin en D3 avec 39,45% en moyenne.

L'étude de la capacité d'échange cationique a montré que l'utilisation des fumiers comme amendement est très positive. On constate une amélioration très hautement significative de la capacité d'échange cationique en fonction de la dose de matière organique et par conséquence une amélioration des cations échangeables : le calcium, le magnésium, le sodium et le potassium. Le meilleur résultat est obtenue avec le traitement de la dose (D3) de la matière organique ovine avec 18,12méq/100g de sol.

Les résultats obtenus font apparaître deux phases distinctes de l'influence de la matière organique sur les propriétés du sol, notamment le pH, la capacité d'échange cationique et les cations échangeables :

· Une première période, varie de quatre à cinq semaines, caractérisée par un changement rapide des propriétés du sol;

· Une deuxième phase caractérisée par un recul dans les caractéristiques du sol.

Au terme de cette étude, la comparaison que nous avons faite concernant les deux types de matières organiques et les traitements nous permet de dire que nos matières organiques influent sur les propriétés du sol avec une importance relative plus grande pour le fumier ovin. Les propriétés du sol sableux paraient relativement corrigées à l'exception de la salinité qui augmente. Cependant l'amélioration est limitée dans le temps.

En ce qui concerne la dose, nous nous limiterons à dire que la dose 113,4 T/h (D3) a donné les meilleurs résultats mais elle est probablement élevée.

L'irrigation étant indispensable pour les sols dans les régions arides, celle-ci peut, si elle est raisonnée, contribuer à résoudre le problème de l'augmentation de la salinité, mais à condition que la surface irriguée soit bien drainée.

La fertilisation organique est donc très intéressante pour les sols sableux en améliorant en général ses propriétés à savoir le pH, la capacité de rétention en eau du sol, la capacité d'échange

cationique et les cations échangeables. Même si ces modifications sont limitées dans le temps, on pense que l'apport organique régulier et raisonné peut maintenir cette amélioration.

Des progrès plus fins sont encore possibles en matière d'améliorer les propriétés des sols sableux, par la mise en place de stratégie de fertilisation. A partir des données d'essai expérimentaux, de longue durée pour une amélioration non limitée afin de rendre notre Sahara une région à potentiel agricole élevé et permanent.

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Annexe

Annexe (01)

Tableau d'analyse de variance du pH

 

D.D.L

C.M

TEST. F

E.T

C.V

Var.tôt.S-Bloc1

5

0,02

 
 
 

Var.facteur1 (M.O)

1

0,07

33,04

 
 

Var.Blocs

2

0,00

0,10

 
 

Var.residuelle 1

2

0,00

 

0,05

0,60%

Var.tôt.s-bloc2

23

0,23

 
 
 

Var.facteur 2 (D)

3

1,69

422,97

 
 

Var.inter.M.O*D

3

0,04

10,29

 
 

Var.tot.S-Blocs 1

5

0,02

3,79

 
 

Var.residuelle 2

12

0,00

 

0,06

0,80%

Var.totale

191

0,18

 
 
 

Var.facteur 3 (P)

7

1,12

792,65

 
 

Var.inter.M.O*P

7

0,08

53,46

 
 

Var.inter.D*P

21

0,02

12,35

 
 

Var.inter.M.O*D*P

21

0,01

9,03

 
 

Var.tot.S-Blocs 2

23

0,23

163,07

 
 

Var.residuelle 2

112

0,00

 

0,04

0,50%

Tableau des groupes homogènes du pH

Facteur

Groupes homogènes

M.O.B

M.O.O

Matière organique (M.O)

a

B

Dose (D)

D0

a

a

D1

b

b

D2

c

c

D3

d

d

Prélèvements (P)

P1

a

a

P2

f

e

P3

f

e

P4

e

de

P5

d

cd

P6

d

c

P7

c

c

P8

b

b

Interaction
M.O*D*P

D0

P1+P4

b

a

P2+P3+P5+P6+P7+P8

a

a

D1

P1

a

b

P2+P5+P6+P7+P8

b

a

P3+P4

a

a

D2

P1

b

a

P2 à P8

a

b

D3

P1+P2

b

a

P3

a

a

P4 à P8

a

b

92

Annexe

Annexe (02)

Tableau d'analyse de variance de la C.E

 

D.D.L

C.M

TEST. F

E.T

C.V

Var.tôt.S-Bloc1

5

1,32

 
 
 

Var.facteur1 (M.O)

1

1,79

1,23

 
 

Var.Blocs

2

0,94

0,65

 
 

Var.residuelle 1

2

2,00

1,46

1,21

18,90%

Var.tôt.s-bloc2

23

2,15

 
 
 

Var.facteur 2 (D)

3

9,56

36,43

 
 

Var.inter.M.O*D

3

7,30

14,11

 
 

Var.tot.S-Blocs 1

5

1,32

5,02

 
 

Var.residuelle 2

12

0,26

 

0,51

8,00%

Var.totale

191

1,77

 
 
 

Var.facteur 3 (P)

7

36,30

241,65

 
 

Var.inter.M.O*P

7

0,19

1,28

 
 

Var.inter.D*P

21

0,46

3,08

 
 

Var.inter.M.O*D*P

21

0,30

1,97

 
 

Var.tot.S-Blocs 2

23

2,15

14,33

 
 

Var.residuelle 2

112

0,15

 

0,39

6,10%

Tableau des groupes homogènes de la C.E

Facteur

Groupes homogènes

M.O.B

M.O.O

Matière organique (M.O)

 
 

Dose (D)

D0

b

c

D1

a

b

D2

b

a

D3

c

c

Prélèvements (P)

P1

f

f

P2

e

e

P3

d

d

P4

c

c

P5

bc

bc

P6

ab

ab

P7

a

a

P8

a

a

Interaction
M.O*D*P

D0

P2+P8

a

b

P1+P3 à P7

a

a

D1

P3

a

b

P1+P1+P4 à P8

a

a

D2

P4+P3

b

a

P1+P2+P5 à P8

a

a

D3

P1 à P7

a

a

P8

a

b

93

Annexe

Annexe (03)

Tableau d'analyse de variance de l'H.É

 

D.D.L

C.M

TEST. F

E.T

C.V

Var.tôt.S-Bloc1

5

59,82

 
 
 

Var.facteur1 (M.O)

1

297,66

2287,42

 
 

Var.Blocs

2

0,59

4,56

 
 

Var.residuelle 1

2

0,13

 

0,36

1,10%

Var.tôt.s-bloc2

23

95,24

 
 
 

Var.facteur 2 (D)

3

619,40

978, 74

 
 

Var.inter.M.O*D

3

8,53.

13,48

 
 

Var.tot.S-Blocs 1

5

59,82

94,53

 
 

Var.residuelle 2

12

0,63

 

0,80

2,40%

Var.totale

191

12,42

 
 
 

Var.facteur 3 (P)

7

5,84

29,23

 
 

Var.inter.M.O*P

7

1,29

6,45

 
 

Var.inter.D*P

21

2,96

14,82

 
 

Var.inter.M.O*D*P

21

2,22

11,13

 
 

Var.tot.S-Blocs 2

23

95,24

476,42

 
 

Var.residuelle 2

112

0,20

 

0,45

1,30%

Tableau des groupes homogènes de l'H.É

Facteur

Groupes homogènes

M.O.B

M.O.O

Matière organique (M.O)

b

a

Dose (D)

D0

d

d

D1

c

c

D2

b

b

D3

a

a

Prélèvements (P)

P1

c

c

P2

b

b

P3

a

b

P4

b

b

P5

b

b

P6

b

b

P7

b

b

P8

b

a

Interaction
M.O*D*P

D0

P1+P2+P3+P4+P6+P7+P8

b

a

P5

a

a

D1

P1

a

a

P2 à P8

b

a

D2

P1 à P6 + P8

b

a

P7

a

a

D3

P1 à P8

b

a

94

Annexe

Annexe (04)

Tableau d'analyse de variance de la C.E.C

 

D.D.L

C.M

TEST. F

E.T

C.V

Var.tôt.S-Bloc1

5

16,93

 
 
 

Var.facteur1 (M.O)

1

83,78

5866,05

 
 

Var.Blocs

2

0,41

28,87

 
 

Var.residuelle 1

2

0,01

 

0,12

1,10%

Var.tôt.s-bloc2

23

60,24

 
 
 

Var.facteur 2 (D)

3

419,43

456,47

 
 

Var.inter.M.O*D

3

10,51

11,44

 
 

Var.tot.S-Blocs 1

5

16,93

18,42

 
 

Var.residuelle 2

12

0,92

 

0,96

8,90%

Var.totale

191

11,43

 
 
 

Var.facteur 3 (P)

7

68,58

179,15

 
 

Var.inter.M.O*P

7

10,65

27,82

 
 

Var.inter.D*P

21

5,70

14,89

 
 

Var.inter.M.O*D*P

21

3,79

9,91

 
 

Var.tot.S-Blocs 2

23

60,24

157,35

 
 

Var.residuelle 2

112

0,38

 

0,62

5,80%

Tableau des groupes homogènes de la C.E.C

Facteur

Groupes homogènes

M.O.B

M.O.O

Matière organique (M.O)

b

a

Dose (D)

D0

d

d

D1

c

c

D2

b

b

D3

a

a

Prélèvements (P)

P1

e

c

P2

cd

c

P3

b

b

P4

a

b

P5

c

a

P6

de

a

P7

f

b

P8

g

d

Interaction
M.O*D*P

D0

P1 à P8

a

a

D1

P1+P2+P5+P8

a

a

P6+P7

b

a

P3+P4

a

b

D2

P1 à P8

b

a

D3

P1 à P4

a

a

P5 à P8

b

a

95

Annexe

Annexe (05)

Tableau d'analyse de variance du Ca++ échangeable

 

D.D.L

C.M

TEST. F

E.T

C.V

Var.tôt.S-Bloc1

5

9,85

 
 
 

Var.facteur1 (M.O)

1

48,60

2391,30

 
 

Var.Blocs

2

0,31

15,14

 
 

Var.residuelle 1

2

0,02

 

0,14

2,10%

Var.tôt.s-bloc2

23

41,68

 
 
 

Var.facteur 2 (D)

3

291,60

308,35

 
 

Var.inter.M.O*D

3

7,76

8,20

 
 

Var.tot.S-Blocs 1

5

9,85

10,42

 
 

Var.residuelle 2

12

0,95

 

0,97

14,10%

Var.totale

191

8,04

 
 
 

Var.facteur 3 (P)

7

42,57

792,65

 
 

Var.inter.M.O*P

7

9,30

53,46

 
 

Var.inter.D*P

21

4,76

12,35

 
 

Var.inter.M.O*D*P

21

3,45

9,03

 
 

Var.tot.S-Blocs 2

23

41,68

163,07

 
 

Var.residuelle 2

112

0,37

 

0,61

8,80%

Tableau des groupes homogènes du Ca++ échangeable

Facteur

Groupes homogènes

M.O.B

M.O.O

Matière organique (M.O)

b

a

Dose (D)

D0

d

d

D1

c

c

D2

b

b

D3

a

a

Prélèvements (P)

P1

d

e

P2

cd

e

P3

b

d

P4

a

cd

P5

b

b

P6

c

a

P7

d

c

P8

e

f

Interaction
M.O*D*P

D0

P1 à P8

a

a

D1

P1+P2+P8

a

a

P3+P4+P5

a

b

P6+P7

b

a

D2

P2+P3

a

a

P1+P4+P5+P6+P7+P8

b

a

D3

P1+P2+P3+P4

a

a

P5 à P8

b

a

96

Annexe

Annexe (06)

Tableau d'analyse de variance du Mg++ échangeable

 

D.D.L

C.M

TEST. F

E.T

C.V

Var.tôt.S-Bloc1

5

0,36

 
 
 

Var.facteur1 (M.O)

1

1,76

200,20

 
 

Var.Blocs

2

0,01

1,45

 
 

Var.residuelle 1

2

0,01

 

0,09

7,60%

Var.tôt.s-bloc2

23

0,32

 
 
 

Var.facteur 2 (D)

3

1,58

73,15

 
 

Var.inter.M.O*D

3

0, 15

6,86

 
 

Var.tot.S-Blocs 1

5

0,36

16,63

 
 

Var.residuelle 2

12

0,02

 

0,15

12,40%

Var.totale

191

0,07

 
 
 

Var.facteur 3 (P)

7

0,58

357,32

 
 

Var.inter.M.O*P

7

0,09

56,26

 
 

Var.inter.D*P

21

0,02

13,78

 
 

Var.inter.M.O*D*P

21

0,01

7,66

 
 

Var.tot.S-Blocs 2

23

0,32

195,20

 
 

Var.residuelle 2

112

0,00

 

0,04

3,40%

Tableau des groupes homogènes du Mg++ échangeable

Facteur

Groupes homogènes

M.O.B

M.O.O

Matière organique (M.O)

b

a

Dose (D)

D0

b

c

D1

a

b

D2

a

ab

D3

a

a

Prélèvements (P)

P1

b

b

P2

bc

a

P3

ab

a

P4

a

a

P5

c

a

P6

e

a

P7

e

c

P8

f

d

Interaction
M.O*D*P

D0

P1à P8

a

a

D1

P2+P3+P8

a

a

P1+ P4 à P7

b

a

D2

P1 à P7

b

a

P8

a

a

D3

P1 à P7

b

a

P8

a

a

97

Annexe

Annexe (07)

Tableau d'analyse de variance du Na+ échangeable

 

D.D.L

C.M

TEST. F

E.T

C.V

Var.tôt.S-Bloc1

5

0,11

 
 
 

Var.facteur1 (M.O)

1

0,46

124,92

 
 

Var.Blocs

2

0,06

15,31

 
 

Var.residuelle 1

2

0,00

 

0,06

2,90%

Var.tôt.s-bloc2

23

0,29

 
 
 

Var.facteur 2 (D)

3

0,01

428,98

 
 

Var.inter.M.O*D

3

0,01

1,67

 
 

Var.tot.S-Blocs 1

5

0,11

24,49

 
 

Var.residuelle 2

12

0,00

 

0,07

3,30%

Var.totale

191

0,08

 
 
 

Var.facteur 3 (P)

7

0,93

341,27

 
 

Var.inter.M.O*P

7

0,01

4,82

 
 

Var.inter.D*P

21

0,04

13,96

 
 

Var.inter.M.O*D*P

21

0,01

14,45

 
 

Var.tot.S-Blocs 2

23

0,29

107,22

 
 

Var.residuelle 2

112

0,00

 

0,05

2,50%

Tableau des groupes homogènes du Na+ échangeable

Facteur

Groupes homogènes

M.O.B

M.O.O

Matière organique (M.O)

b

a

Dose (D)

D0

d

d

D1

c

c

D2

b

b

D3

a

a

Prélèvements (P)

P1

b

d

P2

b

c

P3

a

bc

P4

a

ab

P5

b

a

P6

b

c

P7

c

e

P8

d

f

Interaction
M.O*D*P

D0

P1+P6

a

a

P2+P3+P4+P5+P7+P8

b

a

D1

P2à P7+P8

a

a

P1+P6

b

a

D2

P3+P4

b

a

P1+P2+ P5 à P8

b

a

D3

P3+P4+P7

a

a

P1+P2+P5+P6+P8

b

a

98

Annexe

Annexe (08)

Tableau d'analyse de variance du K+ échangeable

 

D.D.L

C.M

TEST. F

E.T

C.V

Var.tôt.S-Bloc1

5

0,06

 
 
 

Var.facteur1 (M.O)

1

0,29

87,49

 
 

Var.Blocs

2

0,00

1,33

 
 

Var.residuelle 1

2

0,00

 

0,06

13,10%

Var.tôt.s-bloc2

23

0,05

 
 
 

Var.facteur 2 (D)

3

0,22

166,56

 
 

Var.inter.M.O*D

3

0,02

10,79

 
 

Var.tot.S-Blocs 1

5

0,06

31,81

 
 

Var.residuelle 2

12

0,00

 

0,04

9,90%

Var.totale

191

0,01

 
 
 

Var.facteur 3 (P)

7

0,09

250,47

 
 

Var.inter.M.O*P

7

0,01

34,10

 
 

Var.inter.D*P

21

0,00

8,81

 
 

Var.inter.M.O*D*P

21

0,00

5,38

 
 

Var.tot.S-Blocs 2

23

0,05

123,38

 
 

Var.residuelle 2

112

0,00

 

0,02

4,40%

Tableau des groupes homogènes du K+ échangeable

Facteur

Groupes homogènes

M.O.B

M.O.O

Matière organique (M.O)

b

a

Dose (D)

D0

c

c

D1

b

b

D2

ab

b

D3

a

a

Prélèvements (P)

P1

c

b

P2

b

a

P3

a

a

P4

a

a

P5

d

a

P6

e

ab

P7

e

c

P8

f

d

Interaction
M.O*D*P

D0

P1 à P8

a

a

D1

P3+P8

a

a

P1+P2+P4+P5+P6+P7

b

a

D2+D3

P1 à P7

b

a

P8

a

a

99






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