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Inventaire et étude descriptive des arbres à  contreforts et à  empattements à  Kinshasa et ses environs

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par Jean-Jacques Maniana
Université de KINSHASA - Gradué en Foresterie 2010
  

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UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

DEPARTEMENT DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES

OPTION : EAUX ET FORETS

BP : 117 KINSHASA XI

« INVENTAIRE ET ETUDE DESCRIPTIVE DES ARBRES A CONTREFORTS ET A EMPATTEMENTS »

Par

MANIANA NGAYO Jean-Jacques

Travail présenté en vue de l'obtention du titre de gradué en Sciences Agronomiques

Option : Eaux et Forêts

Directeur : Professeur Dr. BELESI KATULA Honoré

Année académique : 2009-2010

EPIGRAPHE

« Béni soit l'homme qui se confie dans l'Éternel,
Et dont l'Éternel est l'espérance !

Il est comme un arbre planté près des eaux,
Et qui étend ses racines vers le courant ;
Il n'aperçoit point la chaleur quand elle vient,
Et son feuillage reste vert ;
Dans l'année de la sécheresse, il n'a point de crainte,
Et il ne cesse de porter du fruit. »

JEREMIE 17:7-8.

DÉDICACE

Ce travail de fin de cycle de graduat, fruit de la bonté divine, est dédié principalement à la mémoire de mon Père, Mr. MANIANA Samuel, qui a consenti d'énormes sacrifices pour nous mais que le ciel n'a pas voulu qu'il se réjouit du fruit de ses efforts.

À notre Maman, NGUABA Marie-Hélène, à qui nous devons la vie. Merci d'avoir toujours été présente pour nous, nous espérons que vous le serez encore longtemps.

À nos grands frères et soeurs, Anne MANIANA, Rebecca MANIANA, Kialuwe MANIANA, Elysée MANIANA, Apa MANIANA, Deborah MANIANA, Blanche MANIANA,

A mon beau-frère, Christophe KIBANYA MULAMBA

Pour tant de sacrifices consentis et pour tant d'amour à notre égard.

Nous dédions ce travail.

AVANT-PROPOS

Au terme de ce travail de fin du premier cycle, qu'il nous soit permis de rendre gloire au Seigneur Jésus-Christ, pour le souffle de vie, la santé et la grâce merveilleuse qu'il nous a accordé durant notre parcours académique.

Qu'il nous soit permis d'exprimer ici nos sincères remerciements au Professeur BELESI KATULA Honoré, pour avoir accepté, en dépit de ses multiples occupations, de diriger notre travail.

Nous ne manquerons d'être reconnaissants au projet d'appui à la formation en gestion des ressources naturelles (Eaux et Forêts) dans le Bassin du Congo (FOGRN-BC) et à la Coopération Technique Allemande (GTZ) pour tout soutien financier et matériel.

Notre gratitude à toutes les autorités académiques et au corps professoral de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'UNIKIN, pour avoir assuré, avec dévouement, notre formation durant ce premier cycle.

Notre reconnaissance profonde à la famille toute entière pour tout soutien durant notre formation et à nos encadreurs spirituels pour la Parole au temps convenable qu'ils nous donnent. Particulièrement au Révérend Pasteur BARUTTI KASONGO et au regretté Révérend Pasteur NGONDE.

Nos remerciements s'adressent aux amis et connaissances, Tite KAYUMBA, Bienvenu MBONGOMINGI, Timothée MBONGOMINGI, Parco LOMAMI, Salem MWANANKASI, David KOMBI, Doyen METIKWIZA, Pascal MUKANYA, Roxine MONYANGA, Cédric KALONJI, Charles MATABA, Germain NYEMBO, Bob MANARA, Andy MUKEBA, Dieudonné ISAKO, Christian KITAMBALA, ainsi qu'à tous ceux qui ont été pour nous comme des frères et soeurs pendant nos moments difficiles.

Enfin nous exprimons nos sincères reconnaissances aux amis de la promotion, pour des moments inoubliables de formation qu'on a passée ensemble : Freddy TSHILOMBO, Gabriel BUHIKA, Adolphe BONYANGA, Julie NSIMBA, Judith KIKWAYA, Passy NYAMUNGU, Remy SANGU, Platini BILONGO, Harley KABAMBA, Gaspard SHEKOMBA, Franz MONGO, Nancy NGESINE, Pitsou MABIBI, Carine MAUWA, Nadine NABUSANE, Alain KEMBO, Héritier MANGALA, Charles MUMBERHE, Benjamin BISIMWA. La liste n'est pas exhaustive.

MANIANA NGAYO Jean-Jacques.

INTRODUCTION

De nouveaux mécanismes de financements, nécessitent davantage de connaissances sur les forêts du Bassin du Congo. Celles-ci sont encore souvent partielles, et pertinentes à l'échelle locale et fruit d'estimations et d'extrapolations à l'échelle du Bassin du Congo (de Wasseige, Devers et al., 2009).

Les forêts humides du Bassin du Congo représentent le second massif forestier tropical de la planète après le massif amazonien (Cirad-Forêt, 2003 ; De Wasseige et al., 2009).

De nombreux auteurs (De Wasseige ; Devers et al., op. cit.) déclarent que l'utilisation durable et la valorisation économique des ressources forestières sont un enjeu majeur du développement pour le pays à la fois dans les secteurs formel (exploitation industrielle du bois d'oeuvre) et informel (produits forestiers non ligneux, bois énergie).

Or, la RDC regorge du plus grand couvert forestier d'Afrique centrale. C'est un important pays forestier au monde après le Brésil (FAO, 2007).

Mais sa situation est assez éloquente quant au problème lié à la pauvreté qui caractérise les pays qui partagent les forêts du Bassin du Congo : l'appauvrissement social et économique d'une part et la dégradation de l'environnement d'autre part, alors que sa superficie forestière représente plus de la moitié de la superficie du pays déclarent Kadiata (2005) et Kalonji-Mbuyi (2009).

Par ailleurs, selon le rapport de la FAO (2009) l'essor démographique et l'augmentation des prix alimentaires et des coûts de l'énergie aggravent la situation forestière en Afrique, notamment à mesure que l'augmentation des investissements dans les infrastructures ouvre de nouveaux territoires.

Habari (2009) affirme que l'une des caractéristiques marquant la physionomie du couvert végétal de la région de Kinshasa et ses environs est l'empreinte humaine se traduisant par une artificialisation du milieu naturel : extension démesurée de la ville, défrichements culturaux, exploitation forestière, feux de brousse, aménagements divers. Avec leurs corollaires : Approvisionnement en produits alimentaires, bois-énergie, bois d'oeuvre, etc.

L'action combinée de tous ces facteurs engendre la dégradation de l'environnement biophysique : érosion des sols, déforestation et perturbation de la biodiversité, y compris des écosystèmes naturels de l'espace périurbain de la ville de Kinshasa.

La ville de Kinshasa et sa périphérie ont fait l'objet des récoltes botaniques et d'études par divers auteurs sur la composition de sa flore et la cartographie de sa végétation.

Toutes ces études avant la fulgurante dégradation des habitats naturels qui s'observe en ce jour, nécessitent une contribution en cette période de forts mouvements d'exode rural déclare Habari (op. cit.).

Ceci est une contribution qui entre dans le cadre des activités visant la remontée biologique et la valorisation de types d'arbres non valorisés dans la région. Et aussi, participe à l'effort pour l'arrêt de l'urbanisation irrationnelle.

Le présent travail consiste donc à évaluer et à étudier dans la flore et la végétation de Kinshasa et de sa périphérie, des espèces ligneuses; donner leurs caractères dendrologiques et écologiques, la distribution de chaque espèce, ainsi que leur multiple usage pouvant répondre aux exigences des populations locales et au reboisement à impact réduit.

Mais vu l'ampleur de ce travail, notre étude sera consacrée à la description des espèces d'arbres munis de contreforts et des empattements à la base de leur tronc comme espèces à étudier. En effet, une telle description témoigne de la diversité des groupes systématiques dans la région.

Ce présent travail comporte trois chapitres, hormis cette partie introductive et la conclusion, le premier chapitre étudie les généralités sur les arbres à contreforts et à empattements, le deuxième parle du milieu d'étude et de la méthodologie et enfin, le troisième décrit les différentes espèces d'arbres à contreforts et à empattements rencontrées dans le milieu.

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES ARBRES A CONTREFORTS

1.1. Définition des concepts

Nous estimons opportun de définir d'une manière brève quelques concepts de base tels que l'arbre, la racine, les contreforts, les empattements et la base du tronc qui apparaissent comme mots clés de notre étude.

1.1.1. Arbre 

Il est définit comme étant un élément caractéristique et fondamental de la forêt, un végétal ligneux et à tronc dont la structure se définit suivant les critères morphologiques (Kadiata, 2005).

Mais lorsqu'on considère sa forme générale, l'arbre est défini comme étant une plante ligneuse de grande taille, ayant une tige épaissie formant le tronc ou fût qui supporte un ensemble de rameaux plus ou moins ramifiés appelés houppier ou cime. Ex : Terminalia superba, Adansonia digitata (Lubini, 1987).

1.1.2. Racine 

La racine est une partie souterraine de l'arbre qui ne réalise pas la photosynthèse mais qui soutient l'arbre (Belesi, 2010).

La racine est aussi définit comme étant l'organe souterrain d'une plante servant à la fixer au sol et à y puiser l' eau et les éléments nutritifs nécessaires à son développement (Tshilenge, 2008).

1.1.3. Contreforts

Les contreforts sont des principaux types de modification des racines qui se définissent comme étant des racines aplaties et remontant assez haut sur le tronc qu'elles paraissent étranglées (Belesi, 2010).

Pour Puig (2001) les contreforts sont des expansions plus ou moins aplaties, un coté vertical adhérant au tronc et un autre horizontal superposé à des grosses racines traçantes formant ainsi les accotements ailés à la base du fût.

1.1.4. Empattements

Ce sont des contreforts peu développés formés par le raccordement des grosses racines à la base du tronc (Pauwels, 1993).

1.1.5. Base du tronc 

C'est la partie inférieure du tronc, non ou plus ou moins modifiée pouvant être cylindrique pénétrant verticalement dans le sol et ou pouvant prendre plusieurs formes (Belesi, 2010).

1.2. Ecologie et importance des contreforts

De fait les contreforts se rencontrent fréquemment en forêt ombrophile sempervirente et semi-sempervirente, sous climat chaud et à forte pluviosité. Mais on en trouve aussi dans les forêts caducifoliées, les forêts sèches et en Inde, dans les « forêts de mousson ».

Dans les régions plus sèches, les contreforts se rencontrent dans les forêts galeries où l'humidité édaphique compense probablement l'humidité atmosphérique. Ceiba pentadra, avec ses grands contreforts, peut même être observé dans des paysages de formations herbeuses de Côte d'Ivoire, Cameroun et Burkina Faso. Elle est le plus souvent plantée près ou dans les villages.

Dans les forêts de montagne, les contreforts n'existent qu'à basse altitude. Ainsi, au Mexique, dans les forêts humides de montagne de la Sierra Madre Orientale, la présence d'arbres à contreforts marqués n'a pas été observée au-dessus de 1000 m (Puig, 2001).

En Guyanne on rencontre des arbres à contreforts aussi bien sur les pentes et les sommets des collines que dans les bas-fonds, Virola surinamensis, fréquent sur sols hydromorphes, est épaulé de puissants contreforts. Il en est de même de Pterocarpus officinalis.

De nombreux auteurs (Schnell, 1970 cité par Puig, 2001), ont observé que les arbres à contreforts ailés sont plus fréquents sur sols argileux que sur sols sableux.

Selon Schnell (op. cit.), deux hypothèses principales sont avancées pour expliquer le déterminisme des contreforts :

- L'origine de ces structures génétiquement fixées pourrait être en relation avec les conditions du milieu.

Ce point de vue fait référence au caractère utile de ces structures qui auraient permis la fixation de l'arbre par sélection naturelle au cours de l'évolution phylogénique.

Selon un argument généralement avancé, les contreforts augmenteraient le volume de la rhizosphère et donneraient une plus grande assise et une plus grande stabilité aux arbres de grande taille, en particulier sur les sols argileux où ils sont plus fréquents.

De tels arbres résisteraient mieux aux vents. Ainsi, les individus possédant des contreforts se seraient maintenus et auraient prospéré, contrairement aux autres.

De même, Richards (1996), cité par Puig (2001), estime que les contreforts ont une fonction similaire à celle des racines échasses, celle d'accroître la résistance des arbres aux forces des vents et de la gravité. Ces structures agiraient comme des haubans ou câbles de résistance permettant aux troncs de faire face à ces contraintes.

- La deuxième hypothèse stipule que des mécanismes biochimiques induiraient l'apparition d'un contrefort à la base du tronc chez des espèces qui possèdent héréditairement une tendance à produire ces extensions.

Dans ce cas, des causes physiologiques et écologiques expliqueraient leur présence.

Ainsi, nous constatons que les arbres pourvus de contreforts ne possèdent pas de racine principale, mais présentent des racines horizontales, superficielles, divergentes et traçantes qui sont sous-jacentes aux contreforts et les prolongent en surface, parfois jusqu'à plusieurs dizaines de mètres du tronc.

Les solutions minérales puisées dans le sol par ces racines transiteraient par les contreforts selon des trajets privilégiés qui stimuleraient le cambium : ce serait l'activité intense du cambium qui entrainerait la formation de contreforts sur ces trajets privilégiés.

Schnell (1970), cité par Trochain (1980), suggère que le développement des contreforts est un caractère héréditaire chez certaines espèces et qu'il est lié à l'environnement dans le cadre des faits biochimiques et non dans le cadre des conditions mésologiques que les théories actuelles n'ont pas réussi à mettre en évidence.

Trochain (1980) cite également, Palienne (1969), qui soutient que « la différence entre contreforts tempérés et contreforts tropicaux est de degré et non de nature ». L'action enzymatique de la B-glycérophosphate privilégiant le développement des racines latérales doit, selon lui, se déclencher au moment où la croissance des racines pivotantes est contrariée par leur pénétration dans les horizons pédologiques désaturés ou hydromorphes.

Le mécanisme ainsi amorcé prend une ampleur telle que la croissance des racines latérales devient prépondérante et affecte les tissus de la base du tronc, provoquant ainsi le développement des contreforts.

Quelle que soit l'hypothèse adoptée, il reste à expliquer pourquoi la présence des contreforts est une tendance innée chez certaines espèces des forêts tropicales humides, contrairement à la majorité des grands arbres des forêts tempérées. Il convient aussi de se demander pourquoi toutes les espèces peuplant une station marécageuse ou une pente ne sont pas étayées par des puissants contreforts.

D'autre part, les contreforts sont considérés comme des défauts de structure lors d'abattage des arbres, c'est pourquoi l'abattage des arbres à contreforts et empattements doit se faire au-dessus de leur départ car il n'y a pratiquement pas de tronc au-dessous. La trace au sol de ces arbres est une étoile sans partie centrale (pivotante) ou aux bras plus ou moins flexueux et plus ou moins divariqués (Trochain, 1980).

Figure 1 : Bases de troncs des arbres à contreforts

L'observation attentive de ces contreforts ou accotements fournit de précieuses indications pour aider à l'identification d'une essence.

Schématiquement nous pouvons donc observer leur nombre approximatif ; leur disposition simple (ex. Eribroma oblongum ou eyong, Nesogordonia ou kotibé) ou ramifiée (ex. Piptadeniastrum africanum ou Dabéma ; leur direction, droite (ex. Pterocarpus soyauxii ou padouk) ou sinueuse (Microberlinia bisulcata ou zingana, Guibourtia tessmannii ou bubinga) ; la hauteur à laquelle ils s'élèvent et la distance moyenne, sur le sol, à laquelle ils plongent en terre (le tronc de l'arbre étant bien souvent rétréci entre ces contreforts ou accotements) ; leur profil, droit (Pterocarpus soyauxii ou padouk), concave (Afzelia ou doussié) ou convexe (Ceiba pentandra ou fromager) ; leur épaisseur moyenne, épais (Entandrophragma angolense ou tiama, Entandrophragma utile ou sipo, Afzelia ou doussié, Erythrophleum ou tali), minces (cas de contreforts ou accotements « aliformes » : Pterocarpus soyauxii ou padouk, Piptadeniastrum africanum ou dabéma) (Letouzey, 1972).

C'est ce qui prouve que la présence des contreforts et leur forme constitue un caractère spécifique pour déterminer une espèce.

1.3. Quelques genres et familles à espèces à contreforts en Afrique tropicale

En Afrique tropicale humide, Schnell (1970) et Richards (1996), cité par Puig (2001), citent de nombreux genres d'arbres présentant des contreforts ou des empattements que nous reprenons partiellement. Il s'agit des genres Sterculia, Tarrieta, Triplochiton (Sterculiaceae) ; Ceiba, Bombax (Bombacaceae) ; Piptadeniastrum, Parkia (Mimosoideae) ; Guibourtia, Cynometra (Caesalpiniodeae) ; Terminalia (Combretaceae) ; Alstonia (Apocynaceae) ; Celtis (Ulmaceae) ; Ficus (Moraceae).

CHAPITRE II : MILIEU, MATERIEL ET METHODES

2.1. Milieu d'étude

2.1.1. Historique

La ville de Kinshasa fut fondée en 1881. Son histoire et ses origines remontent à 1877, lorsque l'explorateur anglais Henry Morton Stanley atteignit le pool Malebo qu'il baptisera du nom Stanley-pool. Cette région comprenait plusieurs villages habités par quelques ethnies dont la plus importante est celle de Bawumbu.

C'est par un pacte conclu avec le chef Batéké Ngaliema que Stanley aura autorisation de rejoindre la rive gauche pour s'installer sur cette colline qui surplombe la baie Ngaliema.

En 1968, Léopoldville devient Kinshasa par l'ordonnance loi n° 00-24 du 20 janvier 1968, Kinshasa du statut de région au même titre que les autres régions (provinces) (DE Saint Moulin, 2005 et Wawa, 2008).

2.1.2. Situation géographique

La ville-province s'étend sur une surface de 9 965 km². Elle est située à l'Ouest du pays entre 3,9° et 5,1° de latitude Sud et entre 15,2° et 16,6° de longitude Est. Elle est limitée au Nord-est par la province de Bandundu, au Sud par celle de Bas-Congo, au Nord-Ouest et à l'Ouest par la République du Congo Brazzaville, sur une frontière naturelle formée par une partie du Fleuve Congo (Ministère du Plan, 2005 et De Saint Moulin, 2005), cités par Biloso (2008).

La périphérie de Kinshasa est constituée de tous les alentours de la partie urbanisée de la ville, où se déroulent une intense activité agricole et des activités d'exploitation du bois de feu, des chenilles, des champignons, des vins de palme et autres. Et aussi les communes périphériques qui se trouvent aux extrémités de la ville (Biloso, op. cit.).

2.1.3. Climat

Dans son ensemble, le climat de la province urbaine de Kinshasa est du type Aw4 suivant la classification de Koppen ; climat tropical humide soudanien avec deux saisons, une saison sèche qui s'étend de mi-mai à mi-septembre et une saison humide qui débute à mi-septembre pour s'achever à mi-mai (Bultot, 1950), cité par (Biloso, op. cit.).

La saison des pluies voit une diminution des précipitations en janvier-février (la petite saison sèche). Les précipitations annuelles moyennes sont de 1400 mm, et la température moyenne annuelle est de 25°C (Pauwels, 1993).

Les variations annuelles de température dans la région de Kinshasa sont d'environ 13  degrés Celsius, cité par Kombi (2009).

2.1.4. Sols

Les sols de Kinshasa présentent une texture sableuse, une structure grumeleuse très fine, une coloration brun foncé, ocre-jaune et une consistance meuble à l'état sec. Son profil est du type A-C comprenant un horizon A humifère, un horizon AC marquant la transition entre A et C, et un horizon C constitué des matériaux originaux (Makoko et al., 1987), cité par Mbikayi (2003).

Les caractéristiques des sols de la ville province de Kinshasa sont fonction de la structure géomorphologique de l'endroit où l'on se trouve. Ainsi, elles sont différentes sur le massif des Plateaux de Batéké, sur les collines, dans les plaines ou dans les marécages (Biloso, 2008).

2.1.5. Végétation

Dans la subdivision phytogéographique de l'Afrique tropicale, Kinshasa se situe dans la région Guinéo-congolaise, domaine congolais, secteur du Bas-Congo (Pauwels, 1993 ; Lubini, 1997), cités par Biloso (op. cit.).

Dans les environs de Kinshasa les savanes arbustiques dominent ; celles-ci sont remplacées sur les sols sablonneux, dans la plaine de Ndjili et sur les plateaux des Batéké, par des savanes herbeuses sans éléments ligneux.

La végétation urbaine est représentée par les arbres d'avenue (Terminalia superba, T. catappa, Agathis dammara, Senna siamea, S. spectabilis, Delonix regia, Millettia laurentii, Albizia lebbeck, Peltophorum pterocarpum) et les arbres et arbustes des jardins résidentiels et du Parc présidentiel du Mont Ngaliema, du Jardin botanique de Kinshasa et celui de Kisantub (Pauwels, 1993).

2.2. Matériels

Nous nous sommes servis des arbres, de la machette, du mètre ruban, de l'appareil photo numérique, de l'ordinateur et des herbiers de la faculté des sciences et de l'Herbarium de l'INERA à l'Université de Kinshasa comme matériels pour l'élaboration de ce travail.

2.3. Méthodes

Pour élaborer ce travail, nous avons procédé de prime à bord par une compilation des données de la littérature concernant notre sujet. Ensuite les observations effectuées sur terrain nous ont permis d'identifier les espèces et de les décrire dendrologiquement dans leur famille respective afin de confirmer ainsi les données de la littérature.

Parmi les espèces récoltées, le lot le plus important a été identifié à l'aide des Flores d'Afrique centrale, du Gabon, du Congo belge et du Ruanda-Urundi. Mais d'autres ont été identifiées et décrites par le directeur de ce travail.

CHAPITRE III : DESCRIPTION DENDROLOGIQUE DES ESPECES

Nous donnons ici la description des principales familles d'arbres à contreforts et à empattements rencontrées dans la région de Kinshasa et sa périphérie. Pour chaque famille, nous décrirons dendrologiquement les espèces qu'elle comporte à Kinshasa.

Parmi ces familles nous avons les Annonaceae (1 espèce), Apocynaceae (2), Burseraceae (2), Clusiaceae (1), Combretaceae (1), Fabaceae (14), Malvaceae (2), Meliaceae (2) Moraceae (2) et Rubiaceae (1).

3.1. DESCRIPTION DENDROLOGIQUE

3.1.1. Famille des Annonaceae

A. Caractères de la famille

Les espèces des Annonaceae sont essentiellement des espèces des forêts matures ombrophiles caractérisées par:

- Tronc à écorce épaisse et très fibreuse couverte par une couche noire bordant la section extérieure ; base du tronc cylindrique, à contreforts ou à racines échasses ;

- Rameaux à écorce typiquement striée ;

- Tranche généralement jaunâtre et fibreuse ;

- Feuilles simples, alternes ; sans stipules, distiques, surface inferieure du limbe entier avec « pelage » dense de poils soyeux, ou sans couvert dense de poils ;

- Inflorescences cauliflores assez répandues. Fleurs hermaphrodites, rarement unisexuées (mâle ou femelle), parfois polygames ; S3 P(3+3) (rarement exception) ; très nombreuses étamines ;

- Fruits agrégés à aspect d' « ananas » ou de « cône de pin », à surface ridée. Méricarpes sessiles ou stipules, groupés à l'extrémité d'un pédoncule commun, syncarpe en masse charnue de forme variable ;

- Graine à albumen toujours ruminé. (Belesi, 2010).

B. Importance de la famille 

Plus de 100 genres et un millier d'espèces généralement forestières et presque exclusivement dans les régions intertropicales.

Certaines espèces fournissent des fruits comestibles, des graines condimentaires, des drogues médicamenteuses et des huiles essentielles. (Canangium odoratum KING, plante à parfum originaire de l'Insulinde, a été introduite en RDC)

L'arrachement de l'écorce en lanières longitudinales est aussi caractéristique, ces lanières sont utilisées pour faire de ceintures, de courois, de liens tout comme celles de Malvaceae/Sterculioideae. Cette famille ne fournit pas de bois ayant actuellement quelques intérêts économiques car ils sont généralement de petites dimensions (Boutique, 1952 et Letouzey, 1983).

L'unique espèce à contreforts rencontrée à l'heure actuelle dans la région et appartenant à cette famille est Xylopia aethiopica.

C. Xylopia aethiopica (Denal) A. Rich.

Nom vernaculaire: Mukala (dialecte: kiyombe) 

- Photo 2: contreforts chez Xylopia aethiopica (Photo Latham)

Port, arbre de 40 m de haut et 75 cm de diamètre ;

- Fût plus ou moins droit, cylindrique ;

- Base du tronc munie d'empattements ailés ou contreforts peu élevés;

- Tronc à écorce grisâtre à brunâtre, rugueuse, fissures sinueuses ;

- Bois jaune et assez lourd ;

- Tranche brun clair, fibreuse, avec « flammes » de 5-20 mm d'épaisseur ; odeur poivrée-résineuse (odeur d' « Annonaceae ») ;

- Feuilles simples, entières, alternes ; pétiole canaliculé, pubérulent ; limbe oblong-elliptique à nervure médiane large vers la base ; nervure primaire pubescente et proéminente en dessous, nervure secondaire à

environ 8 paires camptodromes, en relief en dessous, bords légèrement repliés : longueur (L) 8-20 cm et largeur (l) 3-6 cm, longuement acuminé au sommet et obtus à arrondi à la base, coriace, pubérulent-apprimé en dessous dans le jeune âge, puis glabre ;

- Fleurs hermaphrodites, minuscules, verdâtres ;

- Fruits verts allongés odorants ; s'ouvrant en exposant la surface intérieure rouge ; apocarpes composés de méricarpes libres, subsessiles, cylindriques, 4-6 cm ;

- Graines noires avec arille jaune-orange ;

- Distribution géographique : Mayumbe (Luki) ; Bas-Congo (Kisantu) ; Kasaï (en aval de Bolombo) ; bas-kasai (Makala, Kinday, Maba-Maba) (Belesi, 2009) ; Forestier Central (Eala) ; Ubangi-Uele ; Haut-Katanga (Lubumbashi) ; (Boutique, 1952 et Latham, 2006).

3.1.2. Famille des Apocynaceae

A. Caractères de la famille

Ce sont des arbres, arbustes, lianes, herbes ayant des caractères suivants :

- Exsudat ou latex blanc dans le tronc, les rameaux, les feuilles et les fruits ;

- Feuilles simples, opposées ou verticillées, entières, rarement alternes, sans stipules ;

- Fleurs hermaphrodites, actinomorphes (X), 5-mères ; S (4-5) ; P () en 1 tube ; E4-5 ; G (1-2) ;

- Fruits le plus souvent jumelés, baies, drupes ou follicules, capsules ou fruits secs déhiscents (s'ouvrant à l'état sec) ou non ;

- Graines souvent ailées ou munies de longs poils soyeux (Belesi, 2010).

B. Importance de la famille 

Autrefois recherchées pour leur latex, les Apocynaceae comptent de nombreux arbustes et petits arbres tant en forêt secondaire qu'en forêt mature.

Des nombreuses Apocynaceae fournissent des glucosides permettant la préparation de spécialités pharmaceutiques. Des graines de Strophanthus, fut réalisée la synthèse de l'hormone E, appelée cortisone (Tailfer, 1989).

Parmi les espèces ayant des contreforts nous décrirons Alstonia congensis, Funtumia africana et Funtumia elastica.

C. 1. Alstonia congensis Engl.

Nom commercial: Emien; NV: Keab-le'mada (dl.ding)

- Port, tronc ou fût parfois en forme de « bouteille » plus élargi à la base en contreforts et effilé vers le sommet

- Tranche brun clair à jaunâtre, granuleux, Epaisseur : 5-25 mm (1 cm), couche interne blanchâtre ;

- Bois : aubier non différencié ; duramen jaune or, léger, très tendre, à grain fin, peu nerveux ;

- Exsudat ou latex blanc abondant ;

- Feuilles normalement sessiles (sans pétiole) ;

- Inflorescence terminale, à fleurs hermaphrodites, blanc jaunâtre ;

- Fruits, follicules pendantes en paires ;(Belesi, op. cit.).

- Distribution géographique : Il est présent du Nigeria du sud en République Centrafricaine et du sud vers la RDC (Latham et Konda, 2006).

C.2. Funtumia africana (Benth.) Stapf.

Syn: F. latifolia NV: Diladila (dl. luba).

- Arbre de moyenne grandeur, à fût droit et cylindrique ;

- Cime dense, très ramifié, à couvert sombre ;

- Base du tronc avec empattements avec plis ;

- Tronc grisâtre, aspect lisse ; exsudat blanc (quand on le frotte, il reste collé aux doits et ne forme pas une boule de caoutchouc) ;

- Bois blanc jaunâtre, léger, tendre, à grain assez fin, peu nerveux, peu durable ;

- Feuilles simples, opposées, non stipitées ; à pétiole aplati replié vers le dessus ; L : 10-25 cm ;

- Fleurs blanches, gamopétales, 5-mères, odorantes ; lobe de la corolle de 1-1,5 cm de long ;

- Fruits monocarpes folliculaires, fusiformes, pointus au sommet, de 12-20 cm de long ; (Tailfer, 1989).

- Distribution géographique : Il est largement répandu à travers l'Afrique tropicale, de la Guinée à l'Angola et au sud du Malawi; (Latham et Konda, 2006).

C.3. Funtumia elastica Stapf

NV: Mosale (dl. bangala); Ngondamba (Cameroun)

- Arbre de moyenne grandeur, à fût élancé et cylindrique ne dépassant guère 0,60 m de diamètre ; cime globuleuse, très touffue ;

- Pied cylindrique, largement empatté avec l'âge ;

- Ecorce gris noirâtre, tachetée, lenticellée ;

- Bois blanc, léger, tendre, très nerveux, peu durable ;

- Coupe jaune ocre, peu épaisse, scléro-granuleuse ;

- Feuilles simples, opposées, oblongues-elliptiques, de 14-25 cm de long ;

- Fruits : follicules monocarpes, oblancéolé-allongés, obtus-arrondis au sommet, de 10-15 cm de long, noirâtre déhiscents sur l'arbre, à très nombreuses graines ;

- Distribution géographique : RDC ; République du Congo; Cameroun (Tailfer, 1989).

3.1.3. Famille des Burseraceae

A. Caractères de la famille

Cette famille compte des espèces très représentées en forêts ombrophiles et en forêts secondaires. Elle est caractérisée par :

- Arbres ou arbustes quelques fois épineux sans contreforts remarquables, sauf chez l'okoumé ;

- Tronc le plus souvent lisse à écailleux ;

- Tranche généralement fibreuse, rosâtre à rougeâtre ;

- Ecorce à odeur résineuse, souvent à exsudation résineuse dorée, écoulement lent ;

- Feuilles composées pennées imparipennées, rarement unifoliolées ou trifoliolées, alternes, sans stipules ;

- Folioles entières, opposées sur le rachis, présence des poils, parfois des poils étoilés ;

- Inflorescence ordinairement en panicules ou en grappes ;

- Fleurs hermaphrodites, souvent unisexuées, petites et régulières ; 3-5-mères ; E6-10, entourant le disque annulaire ; G (1-5) ;

- Fruits normalement charnus (drupes) et comestibles (sauf chez l'okoumé qui a des capsules ou fruits secs à graines ailées) (Belesi, 2010)

B. Importance de la famille 

Troupin (1958) affirme que seize genres et environ 550 espèces se retrouvent dans les régions tropicales et subtropicales. De six genres connus en Afrique totalisant environ 190 espèces, le genre Commiphora Jacq. compte à lui seul 132 espèces. En RDC, 4 genres avec 10 espèces.

Les espèces Canarium scheweinfurthii et Dacryodes edulis présentent quelques peu de contreforts et seront décrites dans ce travail.

C.1. Canarium scheweinfurthii Engl.

NC: Aiele; NV: Ebele (dl. turumbu)

- Port, arbre atteignant 45 m de haut et 1,30 m (2 m) de diamètre ;

- Fût ou tronc élancé, droit, et cylindrique ; base du tronc à empattements peu développés ;

- Ecorce épaisse : 6-10 mm d'épaisseur, se desquamant en plaques rectangulaires allongées, épaisses comme des tuiles d'un toit ;

- Rhytidome épais et craquelé, gris brun clair en surface, se desquamant en petites plaques ;

- Tranche beige rouge, montrant des raies scalariformes blanchâtres ;

- Bois, aubier blanchâtre. Duramen blanc-rose devenant brun pâle, rubané et lustré (brillant), très tendre, très léger ; résine blanche transparente, devenant opaque à l'air ;

- Feuilles imparipennées, alternes. Pétioles et rachis longs de 25-60 cm. 9-12 paires de folioles opposées plus une terminale. Nervure primaire saillante et velue sur les deux faces.

- Inflorescences en panicules, atteignant 30 cm de long, à l'aisselle des feuilles terminales ;

- Fruits drupes elliptiques, mucronucelées de 3-4 cm x 1,5-2 cm ; exocarpe lisse bleu violacé à maturité. Noyau dur, jaune, 3-loculaires. Une seule graine ; (Belesi, 2010).

- Distribution géographique : Côtier (Malela) ; Mayumbe (Luki, Temvo), Forestier Central (Eala), Katanga. Du Sierra Leone à l'Angola, de l'Oubangui-Chari au territoire du Tangayika ; (Troupin, 1958; Latham et Konda, 2006).

C.2. Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam

NV: Nsafu (dl. ding), Safu (dl. kikongo)

- Port, arbre de 25 m de hauteur et 90 cm de diamètre. Cime sphérique profonde et dense. ;

- Fût ou tronc court, un peu sinueux, empatté, souvent légèrement cannelé à la base ;

- Ecorce grise claire, plus ou moins lisse, souvent lenticellée, à rose, couche interne brun grisâtre. Exsudat blanchâtre, tardif, peu abondant, à odeur de térébenthine durcissant et jaunissant à la longue ;

- Bois, aubier gris pâle rosé, épais de 2-4 cm. Duramen jaune rosé clair, lustré, tendre, léger, à grain fin ;

- Feuilles imparipennées, alternes. Pétioles et rachis long de 30 cm, pubescent, canaliculé. 11-19 folioles opposées à subalternes. Limbe oblong-lancéolé, arrondi, cunéiforme et parfois asymétrique à la base, longuement acuminé au sommet. Nervure primaire saillante et pubescente en dessous. 8 paires de nervures secondaires camptodromes, reliées près de la marge ;

- Inflorescence en panicule étroite et lâche. Fleurs hermaphrodites, petites, rouille ;

- Fruits, drupes ellipsoïdes charnues, violacées à maturité ; (Belesi, 2010).

- Distribution géographique : En RDC, surtout au Bas-Congo, cultivé dans les villages à grande échelle (Latham et Konda, 2006).

3.14. Famille des Clusiaceae

A. Caractères de la famille

- Arbres, les plus souvent lisses ou écailleux, à contreforts peu remarquables à l'état jeune;

- Tranche souvent rougeâtre ; exsudat normalement jaune opaque ;

- Feuilles simples, opposées, entières, sans stipules ou stipules non remarquables, souvent à nombreuses nervures en « roues de vélo » ;

- Inflorescences terminales ou axillaires, généralement en cymes bipares, parfois en racèmes, panicules, fascicules ou ombelles, ou fleurs solitaires ;

- Fleurs actinomorphes, hermaphrodites ou unisexuées ; sépales 4-5 ; pétales 4-5, libres ; étamines nombreuses, libres ou soudées en faisceaux ; ovaire supère à 1-plusieurs loges ;

- Fruits baies, drupes ou capsules, souvent comestibles (Pauwels, 1993 et Belesi, 2010).

La seule espèce à décrire dans cette famille est Mammea africana.

C. Mammea africana Sabine

NV : Lindale (dl. lokele), Mubuku (Maniema) 

- Arbre de 45 m de haut ;

- Base du tronc avec empattements ou contreforts ;

- Tronc brunâtre, écailleux (petites écailles), souvent avec dépressions, lisse-craquelé quand l'arbre est jeune ; tranche rouge, virant au brun, fibreuse cassante E. : 5-25 mm, exsudat jaune-opaque ;

- Bois brun rose à rouge violacé ; mi-lourd, mi-dur ; à gain grossier, marqué de points résineux noirâtres ;

- Feuilles brun noirâtre à terre, coriace ; nervation peu visible, réseau de nervures avec nombreux embranchements irréguliers, points translucides ;

- Fruits brun clair à terre, à surface pustuleuse, à pulpe blanchâtre et fibreuse ;

- Graines : 1-4 angulaires ; (Tailfer, 1989 et Belesi, 2010).

- Distribution géographique : RDC ; Gabon ; Cameroun ; République du Congo (Tailfer, op. cit.).

3.1.5. Famille des Combretaceae

A. Caractères de la famille

Ce sont des arbres, arbustes érigés ou sarmenteux, lianes ou suffritex dont les caractères sont les suivants :

- Base du tronc avec contreforts ;

- Tranche avec couche interne blanche, souvent mate, virant au brun ;

- Feuilles simples, généralement alternes, parfois opposées entières, sans stipules ; feuilles souvent en touffes ;

- Inflorescences en racèmes ou en épis ;

- Fleurs 4-5-mères, actinomorphes à #177; zygomorphes

- Fruits souvent ailés (samares) ;

- Graine 1, exalbuminée ; (Liben, 1968 et Belesi, 2010).

B. Importance de la famille 

Cette famille regroupe 20 genres et quelque 450 espèces tropicales et subtropicales ; 11 genres et 250-300 espèces en Afrique ; 7 genres, 95 espèces et 5 variétés pour la Flore (Liben, op. cit.).

Ci-dessous, nous décrirons l'unique espèce à contreforts rencontrée dans cette famille. Il s'agit de Terminalia superba.

C. Terminalia superba Engl. et Diels

Photo 3 : Port de Terminalia superba devant le plateau des étudiants campus/UNIKIN (Photo Maniana).

NV : Mbonga (dl. ngakwa, Ubangi), Limba (Mayumbe)

- Port, arbre de 30-50 m de haut, caducifolié ; fût atteignant 25 m de haut et 1,10 m de diamètre, pourvu de contreforts ailés s'élevant à 3-5 m de haut ; cime en dôme largement étalé ;

- Tronc clair à brun, écailleux-fissuré (écailles allongées, fissures verticales), lenticelles, écailles allongées gris-jaunâtre ;

- Tranche crème jaunâtre à brun clair ou rosâtre, souvent raies crème jaunâtre sur fond brunâtre ou rosâtre, fibreuse-cassante : 5-15 mm ;

- Bois léger et brun-jaune, solide, moyennement dur et tendre ;

- Feuilles jaunes, puis brunes à terre, à pétiole de 3-7 cm de long, muni d'une paire de glandes ; limbe obovale-oblong, coriace,

discolore ;

- Inflorescences en épis axillaires, de 15-20 cm de long ;

- Fleurs sessiles, pubescentes ; calice à lobes triangulaires, réfractés, pubescents à la face interne ; étamines à filets de 1,5-2 mm de long ;

- Fruits biailés et brun clair à terre, 4-6 cm de long, indéhiscents ;

- Graine de 10 mm de long et 3,5 mm de large ; (Liben, 1968 et Belesi, 2010).

- Distribution géographique : Mayumbe, Forestier Central, Ubangi-Uele (RDC) ; de la Guinée à la République centrafricaine et à l'Angola. (Liben, 1968 ; Latham et Konda, 2006).

3.1.6. Famille des Fabaceae

3.1.6. 1. Sous-famille des Ceasalpinioideae

A. Caractères de la sous famille

Cette famille comprend un plus grand nombre d'essences de grande taille et très nombreuses en forêts denses humides matures (climax) ou forêts anciennes, caractérisées par la présence de :

- Arbres, arbustes, lianes ou herbes ; à base du tronc variable, souvent munie de contreforts, empattements ou cylindrique ;

- Tranche variable, mais généralement finement fibreuse et assez dure, souvent rougeâtre ; souvent à odeur de peau de banane-plantain ;

- Feuilles normalement composées pennées, bipennées rarement ; présence des stipules ; folioles à bord toujours entier, parfois avec points translucides de forme très variable mais presque toujours asymétriques ;

- Inflorescences en racèmes ou panicules, rarement de cauliflorie.

- Fleurs hermaphrodite, exceptionnellement mâle ou femelle ; normalement 5-mères et irrégulières, E10, G(1) ;

- Fruits souvent des gousses coriaces ou ligneuses s'ouvrant en deux valves, parfois samaroïdes ;

- Graines non ailées. (Belesi, 2010).

B. Importance de la sous-famille 

Importante famille représentée surtout dans les régions tropicales et subtropicales, groupant environ 150 genres, en RDC 53 genres et 198 espèces. Elle est remarquable principalement par l'extraordinaire diversifié de la forme et du nombre des pièces florales, ce qui explique en grande partie les délimitations souvent artificielles ou mal définies des genres.

La plupart des représentants congolais sont de grands arbres, souvent exploités, jouant un rôle très important dans la plupart des associations et caractérisant très souvent de nombreux paysages. Certains d'entre eux dominent dans diverses formations, notamment Gilbertiodendron dewevrei, Scorodophleus zenkeri, Cynometra alexandri, Prioria balsamifera, P. oxyphylla, Berlinia et Brachystegia divers.

Les produits utiles fournis par les espèces congolaises sont nombreux : bois de construction ou d'ameublement, copal, résines diverses.

Parmi les nombreuses espèces introduites, plantées surtout le long des avenues, sont à signaler : Peltophorum pterocarpum, Caesalpinia pulcherrima, Delonix regia, Senna siamea et Senna spectabilis ainsi que Schizolobium parahybum. (Léonard ,1952).

Les espèces ci-dessous portent des contreforts: Crudia harmsiana, Delonix regia,et Scorodophleus zenkeri. Elles feront alors l'objet de la description dendrologique.  

C.1. Crudia harmsiana De Wild.

NV: N'djungu (dl. lingala), Yombola (dl. lokundu)

- Arbre de 5-20 m de haut, bas-branchu, à empattements ;

- Feuilles imparipennées à 5-8 folioles, elliptiques, obtuses ou brièvement acuminées au sommet, de 2-14x1-7 cm, discolores ;

- Inflorescences en racèmes ;

- Fleurs à 4 sépales, pétales absents ;

- Fruits : gousses de 8-18 X 4-6 cm, épaissies surtout sur les bords, couvertes d'une pubescence fauve, veloutée ;

- Distribution géographique : Bas-Congo (Kalina), Forestier Central (Bomana, Eala, Boyera, Bokote). (Léonard, 1952 et Pauwels, 1993).

C.2. Delonix regia (Hook) Raf.

Syn. Poinciana regia. NV : Le flamboyant (fr.)

- Photo 4 : Pied de Delonix regiaI au Home xxx/UNIKIN (Photo Maniana)

Arbre à branches basses et étalées, formant une couronne large et plate ;

- Tronc à contreforts, racines étalées au ras du sol ;

- Feuilles atteignant 45 cm, 11-18 pennes composées, folioles à base arrondie et asymétriques, à sommet arrondi à mucroné, de 11x2,5 mm ;

- Inflorescences en racèmes terminaux ;

- Fleurs de 7,5-10 cm de diamètre, rouge écarlate ; 5 pétales ; 10 étamines ;

- Fruits : gousses 30-60 X 5-7,5 cm, ligneuses ; (Pauwels, op. cit.).

- Distribution géographique : Arbre originaire de Madagascar, il est cultivé dans de nombreux postes (Boma, Kimuenza, île Idjwi) ; (Léonard, op. cit.).

C.3. Guibourtia demeusei (Harms) J. Léonard

NV: Kongo (dl. batetela)

- Arbre de 25-40 m de haut, exsudant une résine transparente, muni d'accotements ailés ;

- Feuilles à pétiole de 1,5-3 cm de long ; folioles 2, subsessiles, obovales-falciformes ;

- Bois brun rosé à rougeâtre, veiné, lourd, à grain fin, rubané sur quartier ;

- Inflorescences en racèmes ou panicules d'épis, atteignant 8-20 cm de long ;

- Fleurs de #177; 1,2 cm de diamètre étalées, blanches ; sépales inégaux ; étamines 10, libres, exserts ; ovaire glabre ;

- Fruits : gousses uniseminées, orbiculaires ou elliptiques, longtemps indéhiscentes, arrondies au sommet ;

- Distribution géographique : Du Nigeria du sud à la République centrafricaine, République du Congo et en RDC. (Léonard, 1952 ; Pauwels, 1993).

C.4. Scorodophleus zenkeri Hams.

NV : Kiwaya, Bofili, Mukubi (RDC)

- Arbre atteignant 25-40 m, dégageant toutes ses parties, spécialement de son écorce, une odeur alliacée surtout après la pluie ;

- Tronc parfois avec des légers empattements à la base ; bois dur, blanc jaune pâle, brun foncé ; mi-lourd, à odeur alliacée ;

- Feuilles paripennées à 5-10 paires de folioles alternes, sessiles, arrondies au sommet, tronquées et inégales à la base, de 3,5-4,5 x 1,3-2 cm, glabres ;

- Inflorescence en racèmes de 5-8 cm de long ;

- Fleurs à pétales de 7-11 x 2-3 mm ;

- Fruits : gousses oblongues, de 7,5-13,5 x 3-5 cm, lisses ;

- Distribution géographique : RDC (Bas-Congo, Kasaï, Forestier Central) ; du Cameroun au Cabinda ; (Léonard, op. cit. et Pauwels, op. cit.).

B.2. Sous-famille des Faboideae

A. Caractères de la sous-famille 

Ce sont des arbres, arbustes, arbrisseaux, suffrutex, lianes, herbes ayant les caractères suivants :

- Feuilles alternes, rarement opposées, pari- ou imparipennées, digitées, rarement unifoliolées ou simples ; stipules généralement pressentes

- Folioles opposées ou alternes, avec ou sans stipelles

- Inflorescences axillaires, terminales ou oppositifoliées

- Fleurs hermaphrodites, parfois unisexuée mâle ;

- Corolle en forme de papillon, généralement à 5 pétales dissemblables : un pétale adaxial appelé étendard, généralement plus développé et enveloppant les latéraux ;

- Deux latéraux appelés ailes, libres, carène (pétales abaxiaux, soudés) ;

- Etamines généralement 10, rarement 8,9 ou 5, parfois 11 ;

- Fruits : gousses généralement déhiscentes en deux valves, parfois pluriloculaires, par cloisonnement, souvent profondément transformées, indéhiscentes, samaroïdes ;

- Graines : 1 ou nombreuses. (Belesi, 2010). 

B. Importance de la sous-famille 

Importante famille groupant #177; 425 genres, une des mieux représentées en RDC, avec #177; 80 genres et #177; 800 espèces. Parmi celles-ci, quelques unes sont des arbres exploités pour leur bois (Afrormosia elata Harms et Millettia laurentii De Wild).

De nombreuses Faboideae sont cultivées soit comme plantes alimentaires (Arachis, Pisum, Soja, Voandzeia), soit comme plantes fourragères ou comme plantes de couvertures (Calopogonium, Desmodium, Flemingia, Pueraria) (Hauman, 1948). 

Espèces à décrire : Millettia laurentii et Pterocarpus soyauxii.

C.1. Milletia laurentii De Wild

NC: Wenge; NV: Mumbakwere (dl. kiyanzi)

- Photo 5 : Peuplement de Milletia laurentii au plateau des résidents des Professeurs/Unikin. (Photo Maniana)

Arbre de 30 m de haut et 80 cm de diamètre ;

- Base du tronc cylindrique, cannelée ou légers empattements ;

- Tronc grisâtre, aspect lisse de loin, rugueux de près (lenticelles) parfois cicatrisé ;

- Tranche jaunâtre avec petites taches blanchâtres, granuleuse, épaisse ;

- Exsudat rouge, odeur forte de concombre ;

- Aubier crème à jaune, feuilleté (en couches) ; bois brun foncé, marbré, très dur, dense et solide ;

- Feuilles 5-7 juguées, folioles souvent jaunes à terre, avec acumen abrupt ; feuillage dense ;

- Fleurs voyantes, violacées ;

- Fruits gousses brun clair, minces, plates ;

- Graines plates ;

- Distribution géographique : Bas-Congo, Kasaï, Forestier Central. Guinée espagnole, Gabon, Afrique équatoriale française ; (Hauman, 1948 et Latham, 2006).

C. 2. Pterocarpus soyauxiiI (De Wild) Taub.

NC: Padouk; NV: Bosulu (dl. lomongo)

- Arbre atteignant 50 m de haut avec un fût de 32 m de haut, 1,40 m de diamètre au-dessus des contreforts et 0,70 m sous les branches ; contreforts à profil concave pouvant avoir 3 m de haut, 2 m de large au sol et 0,20 m d'épaisseur ;

- Écorce brun clair crevassée, se desquamant par bandes, à canaux secrétant une abondante résine rouge ;

- Aubier blanc et bois rouge et dur, à rameaux tortueux, de #177; 4 mm de diamètre, à entre-noeuds courts montrant de petites crêtes longitudinales et à peine pubérulents à l'état jeune ;

- Feuilles normales à 11-15 folioles ; stipules linéaires, aiguës ;

- Inflorescences panicules terminales ou axillaires ;

- Fleurs généralement solitaires, à pédicelles de 3-6 mm de long ; calice de 5 mm de long, noirâtre, à poils couchés courts et brillants ; corolle orange, mouchetée de rouge ;

- Fruits ailés (samaroïdes), verts à crème ; graines disséminées par le vent ; (Hauman, 1954 et Belesi, op. cit.).

- Distribution géographique : Mayumbe (Ganda-Sundi), Forestier Central (Mondombe-Equateur). Du Cameroun à l'Angola ; (Hauman, 1954).

B. 3. Sous-famille des Mimosoideae

A. Caractères de la sous-famille

Ce sont des arbres, arbustes, lianes rarement herbes, qui sont parfois épineux ou aiguillonnés ayant les caractères suivants :

- Base du tronc souvent avec des contreforts ;

- Tronc lisse ou écailleux, rarement fissuré ;

- Feuilles normalement bipennées, feuillage souvent fin ;

- Stipules présentes ;

- Folioles entières de taille variable, mais souvent très petites ;

- Pétiole et rachis foliaires munis, à l'insertion des folioles, de glandes ;

- Fruits gousses allongées (Belesi, 2010).

B. Importance de la sous-famille 

C'est une sous-famille pantropicale groupant plus ou moins 40 genres et 1500 espèces, surtout d'Amérique tropicale ; au Congo belge, 22 genres dont 2 introduits ; 76 espèces et 2 variétés.

Parmi les plantes à usage économique, on peut signaler les Acacia à gomme ou à tanin et Leucaena leucocephala arbuste d'ombrage (Gilbert et Boutique, 1952).

Espèces à décrire : Albizia adianthifolia, Albizia ferruginea, Albizia lebbeck, Newtonia glandulifera, Newtonia leucocarpa, Parkia bicolor, Piptadeniastrum africanum, Tetrapleura tetraptera.

La position systématique des sous-familles des Faboideae et Mimosoideae a été donnée par Kombi (2009).

C.1. Albizia adianthifolia (Shumach.) W. F. Wight

NC: Mepepe; NV: Lilembe (dl.turumbu)

- Arbre de première grandeur à fût droit et cylindrique atteignant 0,70 m de diamètre ; cime subtabulaire, claire, à fin caducifolié ;

- Bois jaune rosé brunissant à l'air, léger, mi-dur, de durabilité moyenne ;

- Pied empatté, muni de légers contreforts épais ;

- Ecorce gris brunâtre, lisse, légèrement fissurée ;

- Coupe jaune paille, mi-épaisse, tendre, fibreuse, à légère exsudation jaune transparente et très collante ;

- Feuilles composées bipennées, à 5-14 paires de folioles en forme de parallélogramme d'environ 1 cm de long ;

- Fleurs blanc verdâtre à nombreuses étamines, réunies en capitules ;

- Fruit : gousse plate, oblongue-linéaire, papyracée, de 9-15 cm de long ;

- Distribution géographique : RDC ; Cameroun ; Nigeria ; (Tailfer, 1989).

C.2. Albizia ferruginea (Gill. et Per) Benth.

NV: Tshigesha (dl. lulua); NC: Mepepe

- Arbre atteignant 40 m et plus de haut ; cime en dôme, à branches étalées ; fût atteignant 22 m de haut et 1 m et plus de diamètre, légèrement empâté à la base ; écorce écailleuse ;

- Bois brun orangé d'aspect brillant ; mi-lourd, dur ; à grain grossier, peu nerveux, de bonne durabilité ;

- Feuilles à pétiole et rachis de 13-22 cm de long, canaliculés, pubescents à tomenteux ; folioles 6-20 paires, subsessiles ;

- Inflorescences en capitules solitaires ou fasciculées ;

- Fleurs subsessiles, blanches, jaunes ou verdâtres ; calice de 3-5 mm de long ; corolle de 10-13 mm de long, densément pubescente ; étamines à filet blanc crème ;

- Fruits gousses oblongues, aplaties, arrondies et légèrement stipitées à la base ; graines lenticulaires, de 9 mm de long et de 7 mm de large ; (Gilbert et Boutique, 1954 et Tailfer, 1989).

- Distribution géographique : Mayumbe (Luki) ; Bas-Congo (Gimbi) ; Kasaï (Kakenge) ; Forestier Central ; De la Sénégambie au Cameroun et au Haut-Oubangui, Uganda, Angola ; (Gilbert et Boutique, 1954).

C.3. Albizia lebbeck (L.) Benth.

NV: Mashwe (dl. tshiluba)

- Port, arbre de 5 à 15 m de haut ; cime en dôme ;

- Ecorce gris argenté ;

- Feuilles composées à pétioles munis vers la base d'une glande, 2 à 3 (4), paires des pennes, glande, 4-8 paires de folioles à sommet arrondi, légèrement asymétriques, glabres ;

- Fruits : gousses de 15 à 30 x 3,5 cm, papyracé à subcoriaces, jaunâtres, luisantes ;

- Distribution géographique : Côtier, Kasaï, Forestier central, Haut-Katanga, pantropical, introduit vraisemblablement en RDC. (Gilbert et Boutique, 1952).

C.4. Newtonia glandulifera (Pellegr.) Gilbert et Boutique

NV: Kassa (Mayumbe), Kamalufu, Kasasesase ka mabeji kakese (dl.luba)

- Arbre atteignant 40 m de haut ; cime large, flabellée ; fût de 20-25 m de haut et #177; 1,50 m de diamètre ; contreforts peu développés ;

- Ecorce gris verdâtre foncé, #177; lisse, se desquamant, rougeâtre ; exsudat visqueux ; rameaux glabres ; bois brun rouge foncé ; lourd, dur ;

- Feuilles munies des pennes et des folioles de glandes globuleuses ; pétiole et rachis de 10-25 cm de long, pétiole de 7,7-2,5 cm de long ; pennes 4-5 paires, opposées ; folioles 7-13 paires, opposées, sessiles ;

- Inflorescences racèmes spiciformes, de 10-15 cm de long, rachis et pédoncule tomenteux-grisâtres à fauves ;

- Fleurs subsessiles ou à pédicelle robuste dépassant guère 0,5 mm de long ; calice de 0,7 mm de long, étamines à anthère sans glande ;

- Fruits gousses #177; falciformes, atténuées à stipitées à la base, à 50 cm de long ;

- Graines de 7 cm de long et de 1,7 cm de large ; (Gilbert et Boutique, op. cit.).

- Distribution géographique : RDC (Mayumbe, Luki, Kasaï)

C.5. Newtonia leucocarpa (Harms) Gilbert et Boutique

NV: Singa (Luki)

- Arbre atteignant 45 m de haut ;

- Cime tabulaire claire, composée de quelques fortes branches maîtresses érigées ;

- Fût de #177; 10 m de haut et de #177; 1 m de diamètre au-dessus des contreforts ; contreforts aliformes atteignant 2 m de haut ;

- Ecorce de 1 cm d'épaisseur, secrétant une gomme transparente ;

- Bois brun rose clair, clair, mi-lourd, mi-dur, à grain fin ; (Tailfer, 1989).

- Feuilles à pétiole et rachis de 6-12 cm de long, rachis muni aux insertions des pennes de glandes globuleuses ; pennes 10-12 paires, opposées, de 4,5 cm de long ; folioles 20-40 paires, opposées, sessiles, linéaires ;

- Fleurs (ex. desc.) à pétales lancéolées, velus au bord et au sommet ;

- Graines de 8-11 cm de long et #177; 2 cm de large ;

- Distribution géographique : Mayumbe (Luki) ; Bas-Congo ; Kasaï (Madibi). Gabon ; (Gilbert et Boutique, 1952).

C.6. Parkia bicolor A. Chev, Bull.

NV: Wamba (dl. lokundu); Ofiloli (dl. turumbu) 

- Arbre de 10-13 m de haut, à contreforts aliformes ;

- Cime étalée ; fût de 5-11 m de haut et de 40-70 cm de diamètre ;

- Ecorce gris verdâtre, légèrement crevassée ; rameaux glabres ;

- Bois blanc jaunâtre, très léger, tendre ; à grain grossier, très nerveux ; (Tailfer, 1989) ;

- Feuilles à pétiole et rachis de 20-40 cm de long ; folioles 30-55 paires, opposées, linéaires ; nervure primaire seule très distincte ;

- Inflorescences capitules claviformes, rouges, atteignant 8 cm de long et 3 cm de large ;

- Fleurs femelle à calice de 8-9 mm de long, pubérulent sur les lobes ;

- Fruits gousses étroitement oblongues, aplaties, mais à graines saillantes à l'état sec ;

- Graines de 1,1-1,5 cm de long et de 0,7-0,9 cm de large ;

- Distribution géographique : Mayumbe (Kele Luzi, Luki) ; Bas-Congo ; Forestier Central (Eala, Yangambi). Du Sierra Leone au Gabon. (Gilbert et Boutique, 1952).

C.7. Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) Brenan

Phot o 6 : Pied de Piptadeniastrum africanum (Photo Maniana)

NC: African greenheart (Angl.), NV: Akorango (dl. zande) 

- Arbre atteignant 50 m de haut et muni de puissants contreforts aliformes ;

- Cime tabulaire claire, composée de 2-3 branches maîtresses érigées ; fût court, atteignant 1,50 m de diamètre au-dessus des contreforts ;

- Ecorce gris clair, auréolé de taches rose rouille vers le sommet du tronc ;

- Bois gris jaune, mi-lourd, mi-dur ; à grain assez grossier, rubané sur quartier, malodorant à l'état frais ; coupe gris jaune pâle, mince ;

- Feuilles composées bipennées à 20-60 paires de folioles minuscules, étroites ; 8-20 paires de rachis secondaires normalement alternes ;

- Fleurs petites, 5-mères, 10 étamines, réunies en racèmes brun clair dressés des nappes de feuillage ;

- Fruit : gousse mince, linéaire-oblongue, un peu falciforme, atteignant 30 cm de long ; 6-8 graines longitudinales, entourées d'une aile brun clair et brillante ; (Gilbert et Boutique, op.cit. et Tailfer, 1989).

- Distribution géographique : Mayumbe (Luki) ; Bas-Congo ; Kasaï (Lukomele, Demba) ; Forestier Central. Du Sierra Leone au Gabon, Oubangui-Chari, Uganda, Angola ; (Gilbert et Boutique, op.cit. et Tailfer, op. cit.).

C.8. Tetrapleura tetraptera (Thonn.) Taub.

NV: Mutzetzeha (dl. kinande)

- Arbre atteignant 25 m de haut, parfois à courts contreforts ; fût atteignant 1 m de diamètre ;

- Ecorce lisse, gris roussâtre, de 58 mm d'épaisseur ;

- Bois brun rosé ; lourd, dur ; à grain moyennement nerveux ; (Tailfer, 1989).

- Feuilles de 25-30 cm de long ; pétiole de 4-6 cm de long, pubérulent à glabre ; pétiolule de 0,5 mm de long, pubescent ;

- Inflorescences en racèmes spiciformes, de 9-12 cm de long ;

- Fleurs à pédicelle de 1-2 mm de long ; calice de 0,7 mm de long, profondément denté, pubérulent ; pétales elliptiques-oblongs ;

- Gousses oblongues, 4-côtelées longitudinalement et à section transversale ;

- Graines obovales-aplaties, de 9 mm de long, de 7 mm de large et de 4 mm d'épaisseur ;

- Distribution géographique : Mayumbe ; Kasaï (Madibi, Kingungi) ; Bas-Katanga (Kaniama) ; Forestier Central (Nioki, Wafania, Eala) ; Ubangi-Uele (Yakoma, Kurukwata) _ Du Sénégal au Cameroun, S. Thomé ; (Gilbert et Boutique, 1952).

3.1.7. Famille des Malvaceae

A. Caractères de la sous-famille des Bombacoideae

Cette sous-famille est caractérisée par:

- Grands arbres souvent munis de contreforts ; tronc inerne ou aiguillonné ;

- Tranche fibreuse, rosâtre avec souvent des « raies »blanches ; présence de mucilage ;

- Feuilles alternes, composées digitées, stipules caduques présentes ;

- Inflorescences cymeuses ou racémeuses ou fleurs solitaires, parfois caulinaires ;

- Fleurs actinomorphes, rarement #177; zygomorphes, avec ou sans calicule ; réceptacle glandulaire ou non ; calice à préfloraison valvaire ;

- Graines glabres, parfois arillés, enfouies dans les poils de la capsule ou entourée d'une pulpe farineuse, généralement oléagineuse ; albumen nul à subnul ; (Robyns, 1963 et Belesi, 2010).

B. Importance de la sous-famille 

C'est une sous-famille tropicale actuellement insérée dans la famille des Malvaceae, comprenant #177; 26 genres, spécialement bien représentée en Amérique tropicale ; pour la Flore, 5 genres, 4 espèces et 1 sous-espèce.

Certains genres (Ceiba et Bombax) fournissent du kapok ; d'autres (Adansonia, Bombacopsis, Pachira Aubl. et Durio Adans) donnent les graines comestibles. Ochroma pyramidale (Cav ex Lam) Urban, le Balsa, originaire de l'Amérique centrale, a été introduit (Robyns, 1963).

Bombax buonopozense et Ceiba pentandra sont les espèces à contreforts rencontrées à Kinshasa et qui seront décrites.

C.1. Bombax buonopozense P. Beauv

NC : Bombax, Kapokier ; NV: Mukuma (dl. kirega);

- Port, grand arbre de 35-40 m de haut ; 1,9-2 ; 4 m de circonférence

- Tronc à base généralement avec des contreforts aliformes, grisâtre à gris, lisse, avec fissures peu profondes ; parfois avec aiguilles ou cicatrices ;

- Tranche rosâtre à blanchâtre virant au brun, souvent à raies blanchâtres et « flammes », fibreuse, E : 10-30 mm ;

- Feuilles à folioles avec nombreuses nervures latérales bien marquées ;

- Inflorescences en fascicules 2-6-flores ou fleurs solitaires

- Fleurs grandes, rouges, à pédicelles de 1-2,5 cm de long

- Fruits : bruns foncé en forme de concombre, s'ouvrant en 5 valves à l'état sec ;

- Graines periformes, petites, entourées par du « coton » (=kapok) blanc, soyeux, légèrement brillant ;

- Distribution géographique : Mayumbe (Luki) ; Bas-Congo (Kanda-Kanda), Forestier Central (Lukolela ; Likete) _ Cameroun, Gabon, République du Congo, Cabinda, Angola, Uganda ; (Robyns, 1963 et Belesi, 2010).

C.2. Ceiba pentandra (L) Gaertn.

Photo 7 : Pieds de Ceiba pentandra au Jardin botanique de Kinshasa (Photo Maniana).

NC: Fromager d'Afrique (fr.); NV: Mupeu'uk (dl. ding); Mosungu (dl. lingala)

- Port, grand arbre de 40 m de haut ; 0,8-2 m de diamètre ;

- Base du tronc généralement à contreforts ailés, épais très développés ;

- Tronc aiguillonné à l'état jeune, aiguillons disparaissent très tard ;

- Tranche rosâtre à raies blanches, fibreuse ;

- Bois, aubier non différencié. Duramen blanc jaunâtre, très tendre, très léger, à grain grossier ;

- Embranchements angulaires typiques ;

- Feuillage gris-vert, épars, caduc ;

- Fleurs, fascicules pendant à l'extrémité des rameaux, hermaphrodites, blanchâtres, grandes ;

- Fruits : capsules brunes, en forme de concombre allongé, s'ouvrant en 5 valves à l'état sec ;

- Petites graines entourées par du « coton » (kapok) ; (Belesi, 2010).

- Distribution géographique : Mayumbe (Luki) ; Bas-Congo (Boma, Banza ; Kisantu) ; Kasaï (rivière Kwango ; Lukombe) ; Bas-Katanga (Kanda-kanda) ; Forestier Central (Bomputu ; Bolima ; Eala ; Penge) ; Ubangi-Uele. Ruanda_Urundi (route de Rumonge) ; Haut-Katanga_ Pantropical (Robyns, 1963).

3.1.8. Famille des Meliaceae

A. Caractères de la famille 

- Arbres élevés, plus rarement arbustes dressés, ou sarmenteux, ou arbrisseaux ;

- Ecorce souvent odorante (odeur de parfum), parfois à faible exsudat laiteux ;

- Base du tronc avec des contreforts ou des empattements remarquables, se prolongeant parfois en racines superficielles ;

- Tronc le plus souvent écailleux ou avec dépressions chez les gros arbres ;

- Tranche généralement fibreuse ;

- Feuilles composées à folioles entières, le plus souvent opposées, sans stipules ; folioles entières. Feuillage souvent étoilé (feuilles rassemblées aux extrémités des rameaux) ;

- Inflorescences en racèmes ou panicules ;

- Fleurs régulières (actinomorphes), hermaphrodites ou unisexuées ;

- Fruits s'ouvrant souvent en plusieurs valves ;

- Graines souvent ailées (Belesi, 2010).

B. Importance de la famille 

C'est une famille pantropicale groupant #177; 51 genres et environ 1400 espèces ; en RDC, 13 genres, 47 espèces dont 1 introduite et 1 variété.

Les Meliaceae constituent une des familles les plus importantes pour la production ligneuse ; le genre Swietenia JACQ., originaire d'Amérique et le genre Khaya et Entandrophragma, originaires d'Afrique, fournissent de l'acajou.

Des espèces à croissance rapide du genre Cedrela P.BR. ont été introduites en RDC (Staner et Gilbert, 1958).

Deux espèces : Guarea cedrata et Trichilia gilletii seront décrites dans notre étude.

C.1. Guarea cedrata (A. Chev.) Pellegr

NV: Kitoye (dl. kikunde); Kisanda (dl. kingwana)

- Arbre de 40 m de haut ; cime globuleuse ; empattements à la base, à forte odeur de cèdre à la coupe ;

- Feuilles paripennées, parfois imparipennées, à 6-15 folioles oblongues-elliptiques, cunéiformes à subarrondies et asymétriques à la base, acuminées au sommet, de 16-20x 4-5 cm ;

- Inflorescences en fascicules de 2,5-7 cm de long, à rachis pubérulent ;

- Fleurs ocre, à parfum pénétrant ; pétales 4-5, de 5-7 mm de long ;

- Fruits capsules globuleuses de 4,5-5,5 cm de diamètre ; graines réniformes complètement entourées d'un arille orange ; (Pauwels, 1993).

- Distribution géographique : Muyumbe (Luki, Ganda-Sundi, rivière Lubola) ; Bas-Congo_ De la Côte d'Ivoire au Gabon et l'Uganda ; (Staner et Gilbert, 1958).

C.2. Trichilia gilletii De Wild

NV : Bofofondje (dl. turumbu) ; Soko (Mayumbe)

- Arbre à 25 m de haut, muni de contreforts à la base ; à légère odeur de cèdre, exsudant un latex blanc crème à la coupe ;

- Feuilles imparipennées à 7 folioles, rarement paripennées ; folioles, opposées à alternes, à limbe obovale-oblong, aigu à la base, acuminé au sommet, de 5-22x2, 5-9 cm ;

- Inflorescences en panicules de racèmes à rachis de 2-15 cm de long ;

- Fleurs hermaphrodites et fleurs mâle, pétales de 8-10 mm de long ;

- Fruits capsules déhiscentes par 2-3 valves, de #177; 2 cm de long, gris beige, tomenteuses ;

- Graines noires, enveloppées par un arille rouge ;

- Distribution géographique : Mayumbe (Luki) ; Bas-Congo (Kimwenza) ; Kasaï (Nioki) ; Forestier Central ; (Gilbert, 1958 et Pauwels, 1993).

3.1.9. Famille des Moraceae

A. Caractères de la famille

Cette famille est représentée par des espèces anciennement classées dans la famille des Moraceae. Ce sont des arbres, arbustes ayant des caractères ci-après :

- Base du tronc avec des contreforts, cannelures ou racines-échasses ;

- Tronc souvent lisse ; tranche souvent fibreuse ;

- Exsudat blanchâtre virant à brunâtre ;

- Feuilles normalement simples, alternes ;

- Stipules présentes, laissant une cicatrice annulaire autour du rameau après la chute ;

- Fruits normalement composés (Belesi, 2010).

B. Importance de la famille 

Environ 1200 espèces presque toutes tropicale ; en RDC 15 genres dont 2 introduits et 146 espèces.

Cette famille est très importante au point de vue scientifique par la très grande diversité de ses organes (surtout de ses inflorescences), de ses curieuses particularités écologiques et par le rôle important joué dans les associations par beaucoup de ses espèces, ainsi qu'au point de vue pratique en raison des usages divers de certaines d'entre elles.

Musanga cecroipiodes, le parasolier, joue un rôle considérable dans le reboisement naturel, et fournit une sève potable, Milicia excelsa, Treculia africana, Trilepisium madagascariense, Antiaris welwitschii et de nombreux Ficus sont parmi les grands arbres, des éléments importants de la forêt équatoriale, dont quelques-uns (Milicia surtout) livrent des bois précieux. Un Cecropia, introduit d'Amérique et naturalisé, présente des adaptations myrmécophiles célèbres.

Les graines de Treculia africana et de Trilepisium madagascariense sont comestibles.

Enfin, l'écorce de plusieurs Ficus et de l'Antiaris sert aux indigènes à préparer des tissus pour vêtements (Hauman, 1948). 

Deux espèces portent des contreforts, Trilepisium madagascariense et Milicia excelsa. Elles seront décrites dans les lignes suivantes.

C.1. Trilepisium madagascariense (Welw) Ficalho,

NV: Agbute (dl. zande) Syn. Bosqueia angolensis, B. phoberos

- Port, arbre de 35 m de haut ;

- Tronc lisse et à contreforts faibles ; latex blanc abondant, blanchâtre, rougissant à l'air, bourgeon terminal aigu ;

- Bois blanc jaunâtre, marqué de zones rouge vineux dues au latex des canaux laticifères ; léger, tendre ; fibreux, vite attaqué ;

- Feuilles à limbe elliptique, atténué vers le bas, arrondi vers le haut, mais brusquement acuminé, de 6-14 x 3-6 cm, assez coriace ; nervures basales ascendantes ; stipules complètement amplexicaules et soudées ;

- Inflorescences bisexuées, discoïdes, de 8-10 mm de diamètre ; involucre 6-8-lobé, ciliolé ;

- Fleurs mâle sans périanthe, réduites aux étamines, très nombreuses, de 2-3 mm de long ; unique fleur femelle centrale, à style de 6 mm de long, bifide ;

- Fruits akènes à péricarpe lie de vin, brun à sec ;

- Distribution géographique : Mayumbe, Bas-Congo, Kasaï -- de la Guinée à l'Ethiopie, l'Angola, le Natal, le Madagascar et les îles Seychelles ; (Hauman, 1948 et Tailfer, 1989).

C.2. Milicia excelsa (welw.) C.C. Berg

NC : Iroko, Kambala ; NV : Mafula (Maniema)

- Photo 8 : Port de Milicia excelsa à l'Institut Technique Agricole de Mombele/Limete

(Photo Maniana).

Port, arbre de première grandeur, à fût cylindrique, atteignant 1,50 m de diamètre ; cime disposée en large pyramide renversée ;

- Pied muni d'empattements arrondis marqués de lenticelles jaune orangé disposées en lignes transversales ;

- Ecorce gris brun foncé, fendillée puis écailleuse, marquée de nombreuses lenticelles jaune orange ;

- Bois jaune ocre brunissant rapidement, très résistant, parfois imprégné de concrétions calcaires (cystolithes) ; coupe jaune orange de 1,5 cm d'épaisseur, mouchetée de points plus pâles, exsudant un abondant latex lait de chaux à crème exceptionnellement incolore ;

- Feuilles simples, alternes, largement elliptiques et courtement acuminées, caduques ;

- Fleurs apétales, unisexuées, réunies encymessubcylindriques, les chatons mâles pendants atteignant 7-15 cm de long ;

- Fruits : syncarpe cylindrique atteignant 5 cm x 1,5 cm de diamètre, composé de nombreux akènes lenticulaires ;

Distribution géographique : RDC (Kisangani, Kasaï, Bandundu, Maniema, Mayumbe) ;

Gabon ; Congo-Brazza ; Afrique orientale ; Angola ; Lybie ; Ghana. (Tailfer, 1989).

3.1.10. Famille des Rubiaceae

A. Caractères de la famille :

Cette famille comporte des arbres, arbustes, lianes, herbes ayant des caractères suivants : 

- Base du tronc généralement sans contreforts ;

- Tranche souvent finement fibreuse, changeant souvent de couleur rapidement ;

- Feuilles simples, opposées ;

- Inflorescences en cymes ;

- Fleurs hermaphrodites, actinomorphes (régulières) petites ;

- Fruits variables (Belesi, 2010).

B. Importance de la famille 

Cette famille est de beaucoup la plus importante des familles qui composent l'ordre des Rubiales. Elle groupe environ 500 genres et plus de 4500 espèces à la surface du globe. Il y a 140 à 150 genres africains.

Le bois des plus grandes espèces est exploitable (Nauclea, Mitragyna, Brenania). Les troncs moyens fournissent des madriers ou des poteaux utilisés dans la construction des cases, et parfois une excellente matière première pour la sculpture.

Outre la caféine, les usages médicinaux se rapportent plus particulièrement aux alcaloïdes tels que la quinine, quinidine, yohimbine, l'émétine ou ipéca etc., tirés des Quinquinas et faux-quinquinas ou autres Cinchonées, Naucléées et d'une Psychotriée d'Amérique (Cephaelis ipecacuanha).

Certains fruits sauvages sont comestibles à maturité pour leur paroi charnue ou leur pulpe placentaire (Gardenia, Heinsia, Mussaenda, Psychotria).

La valeur alimentaire ou mieux stimulante est par excellence celle de la graine du Caféier ou grain de café. La valeur des Coffea sauvages pour la recherche de qualités génétiques possibles est à noter.

La valeur ornementale de certains genres est bien connue (Gardenia, Ixora, Bouvardia) ou mériterait d'être mieux reconnue (Pentas, Oxyanthus, Uncaria, Otomeria).

Enfin, des écorces ou des fruits narcotiques sont utilisés localement pour la pêche (Brenania, Mitragyna, Pausinystalia) (Hallé, 1966).

Une seule espèce à contreforts rencontrée à Kinshasa, Nauclea diderrichii, sera décrite ici.

C. Nauclea diderrichi (De Wild) Merr.

NC: Badi, Bilinga; NV: ngulumasi (dl. loango)

- Arbre de première grandeur pouvant atteindre 0,9-1,5 m de diamètre de fût, et 30-40 m de hauteur ;

- Base du tronc seulement avec des petits accotements épaissis ne dépassant pas 1 m au-dessus du sol ;

- Fût cylindrique élancé de 20-30 m sous les premières branches ;

- Écorce jaune grisâtre crevassée en long, à tranche jaune rougeâtre très fibreuse, atteignant 1,5-2 cm d'épaisseur ; grandes stipules foliacées obovées ; pétiole glabre de 8-13 mm sur les rameaux fructifères ;

- Bois jaune orangé, à reflets cuivrés ; mi-lourd, mi-dur ; à grain mi-fin ;

- Inflorescences terminales solitaires ; pédoncule subcapité au sommet ;

- Infrutescence plus ou moins sphérique atteignant 4 cm de diamètre ;

- Fruit syncarpe. (Hallé, 1966 et Tailfer, 1989).

- Distribution géographique : De la Sierra Leone au district forestier central de la RDC ; (Hallé, op. cit.).

3.2. POSITION SYSTEMATIQUE DES DIFFERENTES FAMILLES ET SOUS-FAMILLES

Pour les Angiospermes (Magnoliophyta), nous suivons ici une classification récente et fort répandue, notamment celle du système de Pauwels (1993) et Guignard et Dupont (2005).

Règne : Plantae

Embranchement : Magnoliophyta

Sous-embranchement : Magnoliophytina

Classe : Magnoliopsida

a. Sous-classe : Magnoliidae

Ordre : Magnoliales

Famille : Annonaceae

b. Sous-classe : Hamamelididae

Ordre : Urticales

Famille : Moraceae

c. Sous-classe : Dilleniidae

Ordre : Malvales

Famille : Malvaceae

Sous-famille : Bombacoideae

d. Sous-classe : Rosidae

Ordre : Fabales

Famille : Fabaceae

Sous-familles : Caesalpinioideae, Faboideae et Mimosoideae

Ordre : Myrtales

Famille : Combretaceae

Ordre : Sapindales

Famille : Burseraceae

e. Sous-classe : Asteridae

Ordre : Gentianales

Famille : Apocynaceae

Ordre : Rubiales

Famille : Rubiaceae

3. 3. CARACTERISTIQUES AUTOECOLOGIQUES DES ARBRES A CONTREFORTS

Nous donnons ici les caractéristiques autoécologiques des arbres à contreforts et empattements en se référant à leur distribution phytogéographique (DP), leur type biologique (TB), leur type de diaspore (TD) ainsi que leur type foliaire (TF).

Pour les caractéristiques autoécologiques, nous avons adopté celles utilisées par Belesi (2009) et Habari (2009).

Du tableau 1, il ressort que beaucoup d'espèces sont guinéo-congolaises (74%) avec prédominance à 100% des phanérophytes.

Les types de diaspores diffèrent mais les plus abondants sont les barochores et les sarcochores (37% à chacune des catégories) suivies des ptérochores (11%) et des pogonochores (7,4%). Les espèces mésophylles prédominent avec 55,5% surtout les types de grandeurs foliaires. Les espèces mésophylles prédominent avec 55,5% surtout les types de grandeurs foliaires. Elles s'ensuivent des leptophylles et des microphylles.

Tableau 1 : Caractéristiques autoécologiques, habitat typique et différents usages des arbres à contreforts et à empattements

Légende : McPh=Microphanérophyte ; Lepto=Leptophylle ; MgPh=Mégaphanérogame ; MsPh=Mésophanérogame ; Sar=Sarchocore ; Bal=Ballochore ; Bar=Barochore ; Ptér=Ptérochore ; Pog=Pogonochore ; Méso=Mésophylle ; Micro=Microphylle ; Macro=Macrophylle ; BCG=Bas-Guinéo-Congolaise ; CGC=Centro-Guinéo-Congolaise ; GC=Guinéo-Congolaise ; Pan=Pantropicales ; AT=Afro-Tropicales ; S=Sempervirent ; C=Caducifolié ; Fe=Feuilles ; Tr=Tronc ; Ec=Ecorce ; Fr=Fruit ; Gr=Graine.

Caractéristiques autoécologiques

 

Habitat naturel

Parties utilisées

Usages

 
 

Tr

Ec

Fe

Fr

Gr

 
 

DP

TB

TD

TF

 
 
 
 
 
 
 

1

Albizia adianthifolia (Shumach.) W. F. Wight

AT

MsPh

Bal

Lepto

Forêts remaniées jeunes

+

-

+

-

-

Les jeunes pousses des feuilles assaisonnent les aliments. L'infusion des feuilles traite les maux de l'estomac. Les bois sont utilisés pour la gravure, la construction, la carbonisation, la menuiserie, le tranchage, le bois de chauffe. Espèce hôte à chenilles et des vers à soie.

2

Albizia ferruginea (Gill. et Per) Benth.

GC

MsPh

Bal

Micro

Héliophile des groupements forestiers

+

-

-

-

-

Le bois de coeur peut servir de succédané du palissandre (bois recherché en ébénisterie). Bois de chauffe. Espèce prometteuse pour le reboisement, hôte à chenilles, attire les abeilles, fixe l'azote au sol.

3

Albizia lebbeck (L.) Benth.

 
 
 
 

Plante rudérale

+

+

+

-

-

Arbre d'ombrage contrôlant l'érosion. Bois idéal pour le chauffage et charbon de bois. Fabrication des meubles, construction, bon fourrage, fixe l'azote au sol. Attire les abeilles. L'écorce broyée est un succédané de savon.

4

Alstonia congensis Engl.

GC

MgPh

Pog

Méso

Forêts matures

-

+

+

-

-

L'écorce, la sève et les feuilles traitent la diarrhée, les menstruations douloureuses, les hémorroïdes et certaines maladies sexuelles.

Les feuilles fumées soulagent la toux.

Une décoction d'écorce soigne les problèmes respiratoires.

L'extrait d'écorce traite la malaria.

5

Bombax buonopozense P. Beauv

Pan

Lph

Pag

Micro

Forêts secondaires, forêt dense humide et galeries forestières

+

-

-

-

-

Le bois est parfois employé pour la construction des pirogues.

6

Canarium scheweinfurthii Engl.

GC

MgPh

Sar

Méga

Forêts secondaires matures

+

+

-

+

-

Fruits particulièrement comestibles après ébullition. Le bois est utilisé pour la construction. La résine de l'écorce est utilisée pour la préparation des pommades, d'encens, d'encre et de vernis. Elle calme la toux, traite les hémorroïdes, les ulcères mais aussi comme insecticide. Espèce hôte à chenilles comestibles (Mbidi).

7

Ceiba pentandra (L) Gaertn

 
 
 
 

Forêts surtout remaniées et secondaires 

+

+

+

-

+

Construction des chaises, des ustensiles, des caisses et des tambours. La cendre peut servir dans la fabrication du savon. Les jeunes feuilles sont consommées comme légumes ou utilisées comme fourrages. Les graines contiennent de l'huile comestible et les fleurs sont aussi comestibles. L'écorce est utilisée comme purgatif et comme vomitif en cas d'intoxication.

Les feuilles séchées et broyées avec le plantain servent à guérir les hémorroïdes.

8

Crudia harmsiana De Wild

CGC

MgPh

Bal

Méso

Forêts ripicoles périodiquement inondées, forêt marécageuse 

 
 
 
 
 
 

9

Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam

GC

MsPh

Sar

Méso

Forêts secondaires matures

+

+

+

+

-

Fruit comestible après ébullition dans de l'eau pendant 2 ou 3 minutes, soit rôtis ou fris. La pulpe contient beaucoup d'huile (30 à 60 % de la matière sèche). Fabrication des manches à outils et des meubles. La décoction d'écorce traite la dysenterie.

La plante est hôte à chenilles comestibles.

10

Delonix regia (Hook) Raf.

Pan

MsPh

Bal

Lepto

Forêts denses humides matures

 
 
 
 
 

Arbre cultivé pour sa silhouette et ses fleurs décoratives.

11

Funtumia africana (Benth.)Stapf

GC

MsPh

Sar

Méso

Forêts humides et sur les déprises agricoles des anciennes colonies

+

+

+

-

+

Troncs utilisés comme poteaux pour la construction des maisons. Le bois est utilisé pour la taille, la fabrication de portes, de tabourets, de pagaies, etc. les feuilles, l'écorce et le latex sont utilisés en médecine pour soigner la toux, les brûlures, l'incontinence, les hémorroïdes, la diarrhée, la constipation et pour stimuler la fertilité. La plante est hôte à chenilles comestibles.

12

Funtumia elastica Stapf

GC

MsPh

Pog

Méso

Forêts semi-décidues et secondaires

+

+

-

-

-

Menuiserie, caisserie. L'arbre fut exploité pour un latex, au temps du caoutchouc de cueillette, avant l'introduction de l'Hevea brasiliensis.

13

Guibourtia demeusei (Harms) J. Léonard

CGC

MgPh

Sar

Méso

Forêts périodiquement inondées et forêts marécageuses

+

-

-

-

-

Menuiserie, ébénisterie, charpenterie et tranchage. La résine est utilisée pour vernir les poteries. Production du copal fossile (copal-Congo et copal-Cameroun).

14

Guarea cedrata (A. Chev.) Pelleger

GC

MsPh

Bal

Méso

Groupements forestiers, forêts primaires

 
 
 
 
 
 

15

Mammea africana Sabine

GC

MsPh

Sar

Méso

Forêts matures

+

-

-

-

-

Menuiserie, hélices, mobilier de laboratoire, ébénisterie.

16

Milicia excelsa (welw.) C.C. Berg

GC

MsPh

Sar

Méso

Forêts primaires et secondaires

+

-

-

-

-

Ebénisterie, menuiserie, parquets, construction, pirogue, emplois marins, cuves de fermentation.

17

Milletia laurentii De Wild

BGC

MgPh

Bal

Méso

Vieilles forêts, forêt inondée, galerie forestière

+

-

-

-

-

Arbre très ornemental et d'ombrage. Ebénisterie : le palissandre d'Afrique ou faux ébénier. Fabrication des pirogues.

18

Nauclea diderrichi (De Wild) Merr

GC

MsPh

Sar

Méso

Forêts secondaires, terrains alluvionnaires frais 

+

+

+

+

-

Ebénisterie, menuiserie décorative et traverses de chemins de fer. Fruits comestibles. La décoction de l'écorce est utilisée en lavements intestinaux (Heitz). Les infusions de jeunes feuilles ou d'écorces sont utilisées comme fébrifuges.

19

Newtonia glandulifera (Pellegr.) Gilbert et Boutique

CGC

MsPh

Ptér

Micro

Groupements forestiers

 
 
 
 
 
 

20

Newtonia leucocarpa (Harms) Gilbert et Boutique

 
 
 
 

Héliophile des groupements forestiers

 
 
 
 
 
 

21

Parkia bicolor A. Chev, Bull.

GC

MgPh

Bal

Lepto

Groupements forestiers

 
 
 
 
 
 
 

22

Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) Brenan

GC

MsPh

Bal

Lepto

Groupements forestiers

+

+

-

-

-

Charpenterie, construction, menuiserie. L'écorce à propriétés abortives ; la sève de l'écorce servait de poison d'épreuve par les yeux.

23

Pterocarpus soyauxiiI (De Wild) Taub.in Hook

BGC

MsPh

Ptér

Micro

Forêt ombrophile primitive de terre ferme et secondaire

+

+

-

-

-

Les troncs servent à faire d'énormes gongs télégraphiques. L'écorce râpée est médicinale et le bois réduit en poudre et traité à l'huile de palme donne le ngula, teinture dont les indigènes s'enduisent le corps.

24

Scorodophleus zenkeri Hams

BGC

MgPh

Bar

Lepto

Forêts de terre ferme, arbres parfois grégaire 

-

+

+

-

-

L'écorce et les jeunes feuilles sont employées comme condiment.

25

Terminalia superba Engl. et Diels

GC

MsPh

Ptér

Méso

Galeries forestières, forêts secondaires matures

+

-

+

-

-

Construction, menuiserie tant extérieure qu'intérieure, fabrication des meubles. Se prête au déroulage et convient au contreplacage. Bon bois combustible. Les feuilles sont appréciées par les chenilles comestibles.

26

Tetrapleura tetraptera (Thonn.) Taub.

GC

MsPh

Bal

Lepto

Groupements forestiers

 
 
 
 
 
 

27

Trichilia gilletii De wild

Pan

MsPh

Sar

Méso

Forêts de terre ferme, groupement forestier

 
 
 
 
 
 

28

Trilepisium madagascariense (Welw) Ficalho

AT

MsPh

Sar

Méso

Forêts primaires et secondaires

+

+

-

-

+

Construction, ébénisterie, manches de couteaux. La graine est consommée grillée. Le latex serait une excellente matière tinctoriale et la sève donnerait une encre indélébile.

29

Xylopia aethiopica (Denal) A.Rich.

AT

MsPh

Sar

Micro

Forêts matures et sur sols hydromorphes

+

-

-

-

+

Le bois est utilisé en menuiserie et en charpenterie. Les graines sont employées comme condiment.

3. 4. UTILITE

Du même tableau 1, on note une diversité d'usage de ces espèces, notamment en alimentation, en médecine, en construction et production de bois énergie et d'autres comme espèces hôtes des chenilles et des champignons comestibles. Enfin ces espèces jouent un rôle important dans le maintien des substrats (surtout boueux) dans certaines zones du pays.

On note également, la fréquence élevée d'utilisation de la tige ou tronc suivi de l'écorce, des feuilles, du fruit et graines.

DISCUSSION

Notre zone d'étude est fondamentalement guinéo-congolaise. Elle partage beaucoup de points communs avec la flore de la cuvette centrale et avec la florule du Mayumbe. Cependant, les activités de l'homme introduisent des modifications qualitatives et quantitatives.

D'après Tailfer (1989) la morphologie du pied n'est en rien tributaire de l'ampleur de la cime ni de la grosseur de l'arbre. L'expression d'une espèce peut être influencée par les facteurs du milieu même s'il est vrai que la morphologie d'une espèce est régie par son patrimoine génétique.

Du point de vue quantité, notre étude atteste une richesse floristique de 29 espèces se rapprochant aux travaux de Kombi (2009) réalisés sur la même superficie. Ce dernier a inventorié 30 espèces des Fabaceae dont 21 Faboideae et 9 Mimosoideae, avec 17 genres différents alors que nos résultats ont montré une diversité des 25 genres dont 29 espèces reparties dans 10 familles différentes dont 3 sous-familles des Fabaceae, 5 Fabaceae/Mimosoideae, 4 Fabaceae/Caesalpinioideae, 2 Fabaceae/Faboideae; 2 Apocynaceae, 2 Malvaceae/Bombacoideae, 2 Burseraceae, 2 Cecropiaceae, 2 Meliaceae, 1 Annonanceae, 1 Clusiaceae, 1 Combretaceae, 1 Rubiaceae.

Par ailleurs, l'élément pouvant expliquer la faible valeur numérique de notre inventaire, bien que notre florule soit diversifiée, est soutenu par l'hypothèse selon laquelle, (Schnell, 1970 cité par Puig, 2001), les arbres à contreforts sont plus fréquents sur sols argileux que sur sols majoritairement sablonneux caractéristiques de la zone de Kinshasa et ses environs. Généralement ces arbres développeraient des contreforts suivant les conditions du milieu pour résister aux forces des vents et de la gravité (Puig, 2001).

Du point de vue qualité, en comparant notre étude à celle de Mwanankasi (2009), qui a décrit des espèces hôtes des chenilles dans la région de Kinshasa et du Bas-Congo. Celui-ci a pu inventorier 32 espèces sur sa superficie d'étude. Nous avons répertorié, pour la superficie de la région de Kinshasa, 5 espèces hôtes des chenilles comestibles : Albizia adianthifolia, Albizia ferruginea, Canarium scheweinfurthii, Dacryodes edulis, Funtumia africana et des espèces donnant des fruits comestibles : Dacryodes edulis, Canarium schweinfurthii, Ceiba pentandra, Pterocarpus soyauxii, Tetrapleura tetraptera, Trilepisium madagascariense et Xylopia aethiopica. C'est ce qui montre davantage l'importance de notre travail.

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

S'articulant autour de la morphologie du pied comme critère probant de description, notre approche d'identification nous a permis d'appréhender une sélection de 29 arbres à importance multiple dans l'enchevêtrement floristique (spontané ou cultivé) de Kinshasa et ses environs.

L'évolution du couvert végétal souligne de l'impact des activités de l'homme sur l'environnement forestier de la contrée et requiert d'entreprendre très urgemment l'élaboration de projets de reboisement afin d'augmenter le potentiel ligneux de la région et de redonner à la population l'approvisionnement en bois de chauffe et de construction et d'introduire l'agroforesterie sur base d'espèces à contreforts afin de garantir la restauration des sols et la régénération d'espèces forestières locales.

Qualitativement, une amélioration des techniques agricoles s'impose. Les terres marginales, terres sableuses des pentes, doivent faire l'objet de reboisement urgent (fréquent) avec les mêmes espèces pour éviter l'aggravation des érosions et les agrosystèmes devraient y être interdits. Et aussi penser au reboisement à impact réduit dans de tels milieux par l'utilisation des arbres à contreforts et à empattements qui résisteraient aux forces du vent et de la pesanteur.

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ZIAKWAU B. E., 2009. Composition et structure des arbres du plateau des résidents de l'Unikin. Des en bibliothéconomie, p.13,

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHIE i

DÉDICACE ii

AVANT-PROPOS iii

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES ARBRES A CONTREFORTS 3

1.1. Définition des concepts 3

1.1.1. Arbre 3

1.1.2. Racine 3

1.1.3. Contreforts 3

1.1.4. Empattements 3

1.1.5. Base du tronc 3

1.2. Ecologie et importance des contreforts 4

1.3. Quelques genres et familles à espèces à contreforts en Afrique tropicale 7

CHAPITRE II : MILIEU, MATERIEL ET METHODES 8

2.1. Milieu d'étude 8

2.1.1. Historique 8

2.1.2. Situation géographique 8

2.1.3. Climat 8

2.1.4. Sols 8

2.1.5. Végétation 9

2.2. Matériels 9

2.3. Méthodes 9

CHAPITRE III : DESCRIPTION DENDROLOGIQUE DES ESPECES 10

3.1. DESCRIPTION DENDROLOGIQUE 10

3.1.1. Famille des Annonaceae 10

A. Caractères de la famille 10

B. Importance de la famille 10

C. Xylopia aethiopica (Denal) A. Rich. 11

3.1.2. Famille des Apocynaceae 11

A. Caractères de la famille 11

B. Importance de la famille 12

C. 1. Alstonia congensis Engl. 12

C.2. Funtumia africana (Benth.) Stapf. 12

C.3. Funtumia elastica Stapf 13

3.1.3. Famille des Burseraceae 13

A. Caractères de la famille 13

B. Importance de la famille 13

C.1. Canarium scheweinfurthii Engl. 14

C.2. Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam 14

3.14. Famille des Clusiaceae 15

A. Caractères de la famille 15

C. Mammea africana Sabine 15

3.1.5. Famille des Combretaceae 15

A. Caractères de la famille 15

B. Importance de la famille 16

C. Terminalia superba Engl. et Diels 16

3.1.6. Famille des Fabaceae 17

3.1.6. 1. Sous-famille des Ceasalpinioideae 17

A. Caractères de la sous famille 17

B. Importance de la sous-famille 17

C.1. Crudia harmsiana De Wild. 18

C.2. Delonix regia (Hook) Raf. 18

C.3. Guibourtia demeusei (Harms) J. Léonard 18

C.4. Scorodophleus zenkeri Hams. 19

B.2. Sous-famille des Faboideae 19

A. Caractères de la sous-famille 19

B. Importance de la sous-famille 19

C.1. Milletia laurentii De Wild 20

C. 2. Pterocarpus soyauxiiI (De Wild) Taub. 20

B. 3. Sous-famille des Mimosoideae 21

A. Caractères de la sous-famille 21

B. Importance de la sous-famille 21

C.1. Albizia adianthifolia (Shumach.) W. F. Wight 21

C.2. Albizia ferruginea (Gill. et Per) Benth. 22

C.3. Albizia lebbeck (L.) Benth. 22

C.4. Newtonia glandulifera (Pellegr.) Gilbert et Boutique 22

C.5. Newtonia leucocarpa (Harms) Gilbert et Boutique 23

C.6. Parkia bicolor A. Chev, Bull. 23

C.7. Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) Brenan 24

C.8. Tetrapleura tetraptera (Thonn.) Taub. 24

3.1.7. Famille des Malvaceae 25

A. Caractères de la sous-famille des Bombacoideae 25

B. Importance de la sous-famille 25

C.1. Bombax buonopozense P. Beauv 25

C.2. Ceiba pentandra (L) Gaertn. 26

3.1.8. Famille des Meliaceae 26

A. Caractères de la famille 26

B. Importance de la famille 27

C.1. Guarea cedrata (A. Chev.) Pellegr 27

C.2. Trichilia gilletii De Wild 27

3.1.9. Famille des Moraceae 28

A. Caractères de la famille 28

B. Importance de la famille 28

C.1. Trilepisium madagascariense (Welw) Ficalho, 28

C.2. Milicia excelsa (welw.) C.C. Berg 29

3.1.10. Famille des Rubiaceae 30

A. Caractères de la famille : 30

B. Importance de la famille 30

C. Nauclea diderrichi (De Wild) Merr. 30

3.2. POSITION SYSTEMATIQUE DES DIFFERENTES FAMILLES ET SOUS-FAMILLES 31

3. 3. CARACTERISTIQUES AUTOECOLOGIQUES DES ARBRES A CONTREFORTS 32

3. 4. UTILITE 39

DISCUSSION 40

CONCLUSION ET SUGGESTIONS 41

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 42

TABLE DES MATIERES 44






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