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Ecotourisme: une amélioration de la contribution de la pratique touristique dans les PED ? Exemple de Madagascar

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par Mathieu Meyer
Sup de Co Reims - Master en Management 2010
  

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4 L'écotourisme est un moyen de s'intégrer dans une filière globalisée

Après s'être penché sur les raisons et les moyens à déployer pour que Madagascar puisse voir en l'écotourisme un mode touristique plus soutenable et instigateur de développement, un aspect constitutif du succès des politiques touristiques n'a pourtant que peu été évoqué : les visiteurs. En effet, les bénéfices de l'activité dépendent certes des modes de gestion, mais surtout de capacité à créer un flux touristique, à capter un public consommateur des prestations. La démarche d'analyse des liens existants entre prestataires locaux et clients finaux demande d'élargir le champ d'étude, car le tourisme est un phénomène migratoire mondial. A considérer que Madagascar persévère dans sa politique de valorisation de sa biodiversité et de promotion de l'écotourisme, les probabilités pour que l'Île Rouge ne devienne une destination écotouristique de premier rang seraient assurément hautes, disposant déjà d'un avantage absolu (la biodiversité) et travaillant au développement d'un écotourisme de qualité.

La « mondialisation touristique » se définit autant par la présence mondial de l'activité et que par sa dynamique de promotion internationale, oeuvrant à faire connaître les destinations à tout un chacun [Violier, 2003]. Le tourisme est une opportunité pour un pays de s'exposer sur la scène internationale et d'intégrer la marche de la mondialisation, grâce aux flux monétaires et de personnes que génère ce secteur. Cette ouverture des pays par le tourisme est une nouvelle voie explorée par les territoires les plus petits, surtout depuis les années 1960. Cette stratégie est une alternative à un rattachement à des territoires souverain plus puissants (DOM-TOM, Hawaii, etc.), dans le but de soutenir le développement de l'île [Duvat, 2006]. L'analyse de ce processus d'ouverture passe par l'étude des flux touristiques : à qui s'adresse cette mise en tourisme ? Qui sont les pays émetteurs ? Comment se faire connaître auprès des voyageurs internationaux ? Les spécificités de l'écotourisme répondent-elles aux exigences de la filière touristique mondiale ? La création d'un flux touristique mondial vers la destination malgache est un élément indispensable à la réussite des politiques écotouristiques menées jusque là.

4.1 L'Europe, principale zone émettrice à destination de Madagascar

Le tourisme malgache est encore peu développé et assez confidentiel, comme c'est le cas dans l'ensemble de la zone sub-saharienne, à l'exception de l'Afrique de Sud. Les pays de cette région géographique ont souvent choisi un tourisme spécialisé, jouant de leurs avantages pour se faire une place sur un marché international : safaris du Kenya, tourisme balnéaire à Maurice ou tourisme de luxe aux Seychelles.

4.1.1 Une forte fréquentation française

La fréquentation touristique de Madagascar tient aujourd'hui plus au passé historique qu'à la promotion d'une véritable identité touristique, encore en construction. En effet, les visiteurs français sont les principaux arrivants étrangers à fréquenter la Grande Île pour raison touristique. En 2007, 58% des touristes provenaient de France, une proportion relativement stable depuis plus de 10 ans. L'Île Maurice est le second pays émetteur, avec prêt de 10% des visiteurs sur la dernière décennie (voir Annexe 7). La proximité de cette République et le passé commune avec Madagascar, toutes deux anciennes possessions coloniales françaises, expliquent le développement des relations et des échanges entre les deux nations. Maurice fait cependant office d'exception quant à l'origine des visiteurs. En effet, la grande majorité des arrivants (autour de 75%) provient plutôt des pays du Nord, et plus précisément d'Europe de l'Ouest et d'Amérique [MEEFT, 2009].

Ce constat reflète une tendance plus globale. A l'échelle mondiale, l'Europe et l'Amérique sont des zones émettrices majeures, représentant respectivement 55,2% et 16,5% des voyageurs internationaux. La zone Asie-Pacifique n'est cependant pas en reste, générant 19,7% des touristes mondiaux [UNWTO, 2009]. L'Allemagne, les Etats-Unis et le Japon forment le trio de tête des pays émetteurs. Il n'est pas étonnant de constater que ces nations figurent parmi les premières puissances économiques mondiales. Ainsi, la corrélation entre pouvoir économique et inclinaison au tourisme paraît assez à établir.

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