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Association pisciculture-horticulture maraichère

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par Eric MUHINDO BAILANDA
UNIKIN - de graduat 2010
  

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II.6. La gestion piscicole

II.6.1. L'empoissonnement d'un étang

1. Généralités

L'empoisonnement, c'est l'action de peupler des poissons en l'occurrence dans un étang. L'empoissonnement doit être raisonné ; quelques règles de base permettent d'éviter les mauvaises surprises. Le stock de poissons à introduire dépend des multiples considérations entre autre la capacité biogénétique de l'étang, l'équilibre biologique, et les objectifs du propriétaire.

ü La surveillance d'aspect sanitaire des poissons fournis 

Il convient de vérifier le bon état du poisson à l'aide de certains critères visuels comme la couleur du poisson, la forme des nageoires ou encore la présence des certains parasités externes.

Le poisson est un animal à sang froid, il supporte mal les variations thermiques ; mélanger progressivement l'eau de l'étang a l'eau de bac de transfert permet d'éviter les chocs thermiques pour les alevins.

ü L'empoissonnement de départ

Cet empoissonnement va permettre de tester d'une part la productivité de l'étang et d'autre part les espèces adaptés à l'étang. Ces deux teste permettront de déterminer la formule optimale de mise en charge. Il est réalisé au minimum un mois après la remise en eau, dans un étang vide de poisson.

Le mieux est d'introduire des sujets représentant des classes d'âges mélangés et des espèces variées afin d'exploiter au minimum le milieu aquatique et donner une idée du potentiel de l'étang. Mais pour des raisons pratiques (approvisionnement, débouchés ...) le nombre de classes et d'espèces sera limité.

D'une manière générale, le rendement de l'étang peut être évalué en comparant la mise en charge totale de l'empoissonnement à la production obtenue à la fin de l'année. Par exemple : pour un empoissonnement de 70 kg, une récolte de 120 kg représente un étang de faible productivité ; par contre une récolte de 300 kg à 400 kg met en évidence un étang à forte productivité. A noter aussi que la mortalité représente environ 10 % de l'empoissonnement.

Lorsque le rendement de l'étang est faible, la mise en charge pourra être réduite ou la production primaire sera améliorée par des apports minéraux ou organiques (fertilisants, fumure organique, amendements calciques ...)

Par ailleurs dans les étangs pauvres, il est préférable de mettre des poissons âgés d'un an. Ainsi l'utilisation de nourriture naturelle sera meilleure du point de vu de l'augmentation du poids.

L'introduction d'une densité trop élevée de poisson provoque une croissance individuelle faible pouvant aller jusqu'au phénomène de nanisme.

Estimation de la croissance individuelle par espèce.

Tableau : Poids moyen de quelques espèces en étang sans nourrissage

Espèce

1 été

2 étés

3 étés

Carpe

30-80 g

200-500 g

1 à 2 kg

Tanche

3-5 g

10-30 g

100 à 300 g

Gardon

3-5 g

10-30 g

50-100 g

Brochet et Sandre

100-300 g

> 600 g

1 kg

Source : Bachasson, 1997

Lors de la pèche, une estimation de la croissance individuelle peut être réalisée en faisant la moyenne du poids d'une vingtaine de poisson pour chaque espèce représentative. L'échantillon prélevé doit être représentatif de la population, ensuite on effectue une comparaison de la valeur de poids moyen calculé avec celle observée en moyenne dans les étangs.

Cette méthode permet d'évaluer d'une part la productivité de l'étang en évaluant la croissance des poissons sur une année et d'autre part l'adaptation d'une espèce particulière à un type d'étang. Lorsque la valeur calculée est largement inférieure à celle observée, la croissance de l'espèce étant peu conséquente, on peut estimer que l'espèce n'est pas acclimatée à l'étang.

Il est intéressant de mettre quelques reproducteurs dans l'étang afin de tester la capacité de reproduction des différentes espèces. Et chaque saison de production apporte des informations pour ajuster l'empoissonnement.

2. Les différents types d'empoissonnements

En fonction de l'usage d'un étang, l'empoissonnement et la gestion de l'étang sont variables :

ü L'étang piscicole de particulier

Dans ces étangs, il est nécessaire de respecter à la fois l'équilibre biologique (les carnassiers, les poissons fourrages comme gardons, rotengle, les poissons de fonds comme carpe, tanche, goujon) et l'adéquation de l'ensemble de ces poissons à l'alimentation naturelle de l'étang. Par ailleurs, chaque espèce possède des particularités écologiques.

En pratique piscicole, l'introduction de deux espèces carnivores est déconseillée sur les petits étangs. Les espèces fourrages (gardons, rotengle) servent de nourriture aux carnassiers ; Les alevins de cyprins sont aussi une source alimentaire pour les jeunes carnassiers. L'introduction de jeunes carnassiers possédant tous la même taille permet d'éviter le cannibalisme.

Tableau. Exemples de formules d'empoissonnement (BACHASSON ,1997).

Types d'empoissonnement

Formules

Formules

Cyprinidés (étang riche)

Carpe : 150 tetes d'étés

Tanche : 50 tetes de 2 étés

Gardons : 30 kg de toutes tailles

Carpe : 100 têtes de 2 étés

Tanche 100 têtes de 2 étés

Rotengle 20 kg d'adultes

Cyprinidés et Brochet (étang moyennement riche)

Carpe 30 kg de 2 étés

Tanche 9 kg de 2 étés

Gardon 15 kg d'un été

Brochet 3 kg de brochetons (100 g)

Carpe 200 g d'un été

Tanche 20 kg de tanchons+3 kg d'étés

Gardons 10 kg de toutes tailles

Sandres : têtes de 150 g

Sandres et Cyprinidés

Carpe 150 têtes de 2 étés

Rotengle 30 kg d'un été

Sandre 300 alevins de 6 semaines

Carpe 100 têtes de 2 étés

Gardons 25 kg toutes tailles

Sandre têtes de 150 g

3. Cycle de l'exploitation et suivi de l'empoissonnement

Le propriétaire d'étangs peut choisir des cycles de vidanges variables. Plus la période entre deux vidanges est longue, plus les capacités alimentaires du milieu seront sollicitées (croissances et reproduction des poissons). La mise en charge devra être donc diminuée en fonction de la longueur du cycle d'exploitation. Cependant le cycle de vidange ne doit pas dépasser 3 ans afin de garantir une eau de qualité.

En été, durant l'exploitation une simple pêche à la ligne permet de contrôler la croissance des poissons et d'évaluer la nécessité d'ajouter de la nourriture complémentaire (céréales, granulés). Cette technique permet aussi d'évaluer l'état sanitaire des poissons.

La vidange permet d'effectuer un point sur le cheptel et de réévaluer la formule d'empoissonnement le tri du cheptel doit être alors effectué afin d'éliminer les espèces nuisibles comme le poisson chat, la perche, les poissons parasités et les poissons anormaux (nanisme, difformités).

4. L'étang piscicole destiné à la pêche

Cet étang nécessite un mode de gestion spécifique et rigoureux. Il constitue des atouts importants pour le maintient de la vie économique rurale. Le repeuplement est important, les poissons n'effectuant qu'un faible séjour dans l'étang. L'eau ne constitue ainsi qu'un simple support d'une population piscicole de transit, fluctuante et sans cesse renouvelée. L'empoissonnement se compose des poissons possédant une taille satisfaisante pour un pêcheur (carpe 1 à 2 kg, tanche de plus de 500g, carnassiers de plus d'1kg...).

Le gestionnaire doit ainsi comptabiliser les entrées et les sorties (pression de pêche) de poisson afin d'évaluer la composition du cheptel restant dans l'étang durant la mise en eau.

Une vidange fréquente est conseillée afin de trier les poissons indésirables qui concurrencent les espèces économiquement rentables.

5. L'étang de production piscicole destinée à la vente.

Un propriétaire d'étang peut vendre son poisson pour le repeuplement en eau libre à condition de posséder un numéro d'agrément. Une telle exploitation nécessite :

§ L'application d'une gestion rigoureuse de l'étang

§ Les associations d'espèces devront être bien choisies pour éviter les pertes

§ La vidange bi- annuelle ou annuelle

§ La réalisation de foyères pour améliorer la reproduction des poissons...

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery