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L'apport de la RDC dans le commerce international de 2001 à  2007, état des lieux et perspectives

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par Christian BALEMBOMFUMU - MUNLEMVO
Université de Kinshasa - Licence 2010
  

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§4. Evolution récente du commerce extérieur et des termes de l'échange en RDC

II. Evolution récente du commerce extérieur

L'économie congolaise est tributaire de son commerce extérieur, c'est-à-dire des recettes qu'elle tire de ses exportations et la capacité d'importation qui en résulte, en raison de leur contribution au BIP et aux ressources fiscales ainsi que leur rôle dans l'équilibre de la balance des paiements.

En effet, c'est le secteur d'exportation qui peut stimuler la croissance économique, faciliter la réalisation des économies d'échelles et apporter des devises dont l'économie nationale a besoin. Ainsi, pour l'économie congolaise, les exportations constituent une source non négligeable des devises qui une fois affectées dans les secteurs productifs, peuvent assurer le financement du développement économique41(*).

Dans notre analyse de cette évolution, il se dégage que la RDC a enregistré une augmentation des échanges commerciaux du côté des exportateurs que des importations pendant l'espace comprise entre 2001 à 2002 et, il s'en est suivi une baisse ou un déficit entre 2002 à 2006. Nous avons constaté que les guerres successives, qui ont crée l'instabilité politique, économique et sociale de la RDC ont affecté son commerce extérieur durant les 10 dernières années.

C'est avec la fin de la guerre et de l'instabilité généralisée qu'à connu le pays, que l'essor de son commerce s'est réalisé avec une solde de la balance commerciale positive entre 2001 et 2002. L'évolution de la balance commerciale est reprise sur le tableau n°9.

Tableau n°9. Evolution de la balance commerciale (en million d'USD)

 

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

A. Exportations

Or

Diamant

Produits GECAMINES

Autres Sociétés Minières

Pétrole

Café

Bois

Electricité

Autres

B. Importations

Biens de consommation

Matières Premières

Biens d'équipement

Energie

Autres

900,7

20,8

472,7

84,0

,-

201,2

203,3

-,

-

101,7

806,8

193,8

54,6

66,1

84,1

408,1

1131,1

18,2

653,2

57,8

-,

204,6

14,2

-

-

183,6

1080,9

176,4

65,1

88,6

168,5

522,3

1347,2

-

956,6

42,3

-

250,9

12,4

-

-

111,9

1594,3

220,3

71,8

76,6

183,2

1042,4

1917,2

-

1009,1

112,6

356,8

359,8

18,0

29,3

-

31,6

1975,1

312,4

747,4

98,8

226,1

1263,4

2071,0

-

115,7

121,0

251,6

452,7

8,1

45,4

-

34,7

2473,7

510,3

113,1

150,1

431,4

1269,8

2165,9

2,9

883,6

367,3

831,6

452,2

37,8

55,5

23,1

50,5

2891,7

1001,0

149,0

1206,5

535,2

-

4165,7

40

827,5

260,0

22 37,5

609 ,9

63,2

86,5

28,2

49,4

4380,7

1127,1

176,0

2406,3

671,3

-

Soldes

+93,9

+50,8

-220,2

-57,9

-402,4

-187,1

-215,2

Source : BCC, Condensé d'information statistique 2007

Malgré cet accroissement de recette observé au niveau des produits d'exportations minières, pétrolières, de bois et café, nous avons constaté récemment que les recettes d'exportations demeuraient encore inférieures à leur niveau des années 80. Les causes de cette baisse de production sont la gestion publique désastreuse, l'effondrement de la GECAMINES qui avait une capacité contributive la plus importante dans les recettes budgétaires, cette tendance à la baisse s'explique aussi par la vétusté de l'outil de production, l'obsolescence des méthodes de production, les difficultés de trésorerie et d'approvisionnement en divers instants et en pièces de rechanges, ainsi que le manque d'investissement.

Quant à la balance des paiements, elle a enregistré des déficits énormes durant les périodes allant de 2003 à 2007. Les résultats démontrent que la RDC n'a pas échappé à cette caractéristique propre aux pays en développement pour lesquels, la balance commerciale est généralement excédentaire alors que la balance des services grevées des frais de transports et d'assurance, enregistrée des déficits importants que le surplus commercial ne peut couvrir42(*). L'évolution de la balance des paiements est claire au niveau du tableau n°10.

Tableau n°10 Evolution de la balance des paiements (en million d'USD)

 

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

A. Compte des transactions courantes

-230,7

09

-59,6

-184,8

-272,0

-395,5

-134,2

Balance commerciale

Services nets

Revenus nets

Transfert courantes nets

-92,8

-178,7

-412,3

267,6

51,2

-214

-313,6

476,9

-116,9

-283,4

-179,0

519,9

-194,6

-379,4

-268,9

496,9

-287,7

-451,5

-250,7

747,9

-186,9

-473,0

-456,9

-721,3

890,7

-1225,2

-661,5

861,8

B. Compte de capital et des opérations financières

-320,3

35,8

-109,1

-96,7

84,2

13,1

-56,6

Capital public net

Capitaux privés nets

Opérations financières nettes

-

-

-320,3

-

-

35,8

-

-

-109,1

-

-

-96,7

57,6

-148,8

-175,5

151,4

-69,6

-68,5

50,9

-54,6

-55,1

C. Erreurs et Omissions

-184,8

-79,6

-145,5

-71,0

-7,3

-42,7

80,8

D. Déficit global

-735,9

-42,9

-314,2

-131,1

-195,1

-430,8

-271,5

E. Besoins de financement

735

42,9

314,2

131,1

195,1

430,8

271,5

Source : Rapport Annuel BCC 2006, 2007

Ce tableau nous démontre que la RDC a été incapable de solder ses fournisseurs, quand on voit ses déficits globaux de 2001 à 2007 et ses besoins de financement, cela démontre que l'économie congolaise n'est pas en mesure de supporter le poids d'une dette extérieure énorme.

II. Evolution des termes d'échange

Selon l'analyse néo-classique, les termes de l'échange sont des instruments importants dans l'analyse du commerce extérieur dans un pays. Elle affirme que la croissance des économies motrices s'accompagne automatiquement d'une modification des termes de l'échange au profit des économies périphériques.

Techniquement, il s'avère important de résumer cette notion avec une définition plus compréhensible. En effet, les termes de l'échange peuvent être considérés comme un indice calculé en fonction des rapports entre l'indice des prix à l'exportation et l'indice des prix à l'importation multiplier par 100.43(*)

In=Px /pm x 1OO

In=Termes de l'échange

Px= Indice des prix à l'export

Pm= Indice des prix à l'import

Si le résultat est supérieur ou = à 100, les termes de l'échange est positif ou soit il y a amélioration tandis que si le résultat est inférieur à 100, les termes de l'échange est négatif ou il y a détérioration.

En 2001, la progression de l'indice des prix à l'exportation (+16,8%) au regard de la baisse de l'indice des prix à l'importation (-11,3%) a entraîné une amélioration de 31,8% des termes de l'échange, s'établissant à 305,0 point après avoir atteint 231,6 points en 2000.

En 2002, la diminution de l'indice des prix à l'exportation (50,0 point ou -48,6% contre 102,8 points) au regard de la hausse de l'indice des prix à l'importation (113,4 points ou +29,7 contre 33,7 points) a entraîné une dégradation de 305,0 points à 44,1 points de termes de l'échange, s'établissant à 44,1 points après avoir atteint 305,5 points en 2001. Les termes d'échange se sont améliorés en 2003. Cette situation découle de la hausse des prix à l'exportation et de la baisse des prix à l'importation.

Tableau n°11. Tableau évolutif des termes d'échange

Périodes

Données exprimées en XDR

Indices

Termes d'échange

A l'export

A l'import

2001

2002 (e)

2003 (e)

2004

2005

2006

2007

113,0

142,3

223,2

113,7

124,1

43,8

1235,7

119,0

159,4

290,3

253,2

295,0

425,2

554,4

95

89,3

76,9

44,9

42,1

33,8

42,5

(e) : estimation

Source : Statistique du commerce extérieur OCDE et de Direction of Trade Statistics (IMF)

- Rapport Annuel BCC 2006

L'indice des prix à l'export exprimé en XDR est passé de 171,1 en 2007 à 143,8 points en 2006, soit un accroissement de 19,0%. Quant à l'indice à l'importation, il s'est chiffré à 529,5 points contre 425,2 en 2006, soit une hausse de 24,5%. Les termes de l'échange se sont détériorés de 4,4% s'établissant à 32,3 points en 2007 contre 33,8 points une année plus tôt à la suite d'une progression plus prononcée et plus importante.

De 2001 à 2006, la RDC, au regard du tableau n°11, a échangé à perte parce que son indice des termes d'échange n'a pas dépassé la barre de 100% conformément aux explications théorique.

Pour clore ce chapitre, il sied de retenir que l'économie congolaise connaît d'énormes difficultés pour son expansion dans le concert des économies dites « émergentes », étant donné que sa base structurelle est inadéquate tant dans sa production interne, ses importations et ses exportations que son transit. Cette situation fait ainsi perdre au pays des gains relatifs sur le mondial.

Nous avons constaté que la valeur de sa production interne est de loin inférieure à ses exportations et ses importations créant ainsi ce cycle de dépendance vis-à-vis de l'-vis de l'extérieur. Toutefois, le troisième chapitre, outre l'état des lieux, parle des potentialités de la RDC en termes de facteur de production et propose des voies de sortie face aux insuffisances (problèmes) constatées.

* 41 SINGI, F., Op.cit, p.70

* 42 SINGI, F., Op.cit, p.73.

* 43 NTUAREMBA ONFRE, L., Op.cit,, p.120

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld