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L'apport de la RDC dans le commerce international de 2001 à  2007, état des lieux et perspectives

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par Christian BALEMBOMFUMU - MUNLEMVO
Université de Kinshasa - Licence 2010
  

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3. Insuffisance des gains de compétitivité

De nos jours, la compétitivité est le prix à payer pour tout pays qui veut consolider sa position sur le marché international. Au regard de 4 exigences de la compétitivité (dotation factorielle naturelle, investissement en recherche, capacité d'adaptation à la demande mondiale et diversification des produits exportables), nous pouvons dire que la RDC comme la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, ne remplit que la première, celle de la dotation en facteurs naturels. En effet, la RDC exporte ses produits agricoles et miniers à l'état brut sans grande valeur ajoutée.

Pour preuve, le diamant congolais, qu'occupe aujourd'hui une place de choix dans les recettes d'exportation ne subit pas une valorisation significative au niveau local susceptible d'accroître sa valeur sur le marché mondial. « Pourtant, la valorisation ou la transformation des produits exportés rend ces derniers compétitifs face aux autres produits concurrents sur le marché international. De ce qui précède, nous pouvons conclure qu'à l'heure actuelle, les produits exportés par la RDC ne sont pas suffisamment compétitif sur le marché international. D'où l'insuffisance des gains de compétitivité »53(*).

Ceci justifie l'importance que nous accordons depuis un certain temps à ce secteur (commerce extérieur) qui paraît complètement délaissé et qui, visiblement, ne fait l'objet d'aucune politique pouvant l'aider à se relever. Sur ce, outre les éléments que nous avons évoqués dans nos précédents articles, l'un des facteurs à la base des médiocres performances de la RDC dans le commerce extérieur, et qui exige un soin particulier, demeure l'exiguïté de son réseau commercial.

4. Concentration géographique des exportations sur un petit nombre des pays

A titre de rappel, les pays de l'OCDE sont les principaux partenaires commerciaux de la RDC tant pour les exportations que pour les importations. La concentration géographique des exportations congolaises sur les pays de l'OCDE rend la RDC dépendante alors que ses clients ont aussi d'autres fournisseurs. L'histoire économique de l'Afrique coloniale nous renseigne que cette dépendance pour les débouchés découle du fait que le secteur moderne de l'économie africaine ne s'y est pas constitué à partir d'une transformation progressive de l'économie locale, mais s'y est implanté à l'initiative de l'étranger, pour répondre à une demande extérieure. De ce fait, s'il arrive que les pays de l'OCDE décident de réduire leurs importations en provenance de la RDC, il ya aura certainement des répercussions profondes sur l'économie congolaise car il sera difficile pour celle-ci de compenser la chute des recettes d'exportations conséquentes.

En effet, comme la plupart des pays sous-développés, la RDC recourt à un marché très étroit pour ses exportations des biens et services, et reste fortement dépendante d'un circuit limité pour ses importations.

Par conséquent, l'un des principales pistes de redressement du commerce extérieur de la RDC devient la « correction de cette forte dépendance à un circuit resserré », et cela, en élargissant le champ des échanges aux autres continents. Qu'en est-il en réalité ? Les exportations à sens unique.

Les exportations de la RDC demeurent pour l'essentiel tournées vers l'Union européenne comme l'indiquent les chiffres du tableau n°7; et cela n'est pas exempt des conséquences néfastes. Ce tableau montre effectivement, que depuis plusieurs années avant les exportations de la RDC s'adressent avec une très forte pondération, à l'Union Européenne, puis à l'Amérique du Nord suivi par le Japon et quelques pays de L'OCDE.

A titre d'exemple, en 2007 les exportations vers l'Union européenne ont représenté près de 50% du total des exportations de la RDC, celles vers l'Amérique du Nord et le Japon, respectivement 4 et 1% du total des exportations de la RDC.

Cette tendance se poursuit jusqu'actuellement traduisant le fait que globalement, depuis l'année 2000, les exportations de la RDC sont destinées à plus de 60 % à l'Union européenne, à plus de 20% à l'Amérique du Nord et à un peu moins au Japon et aux autres pays de L'OCDE. Ceci montre très clairement l'aspect « trop étroit » du réseau des exportations de la RDC qui demeurent concentrées sur quelques entités, dont l'Union Européenne pour l'essentiel.

Deux conséquences découlent de cette position de la RDC : à cause de cette exiguïté du marché, les recettes d'exportation de la RDC deviennent très sensibles aux fluctuations de la demande de ces quelques pays importateurs; cette position d'oligopsone (c'est-à-dire, d'un petit nombre des demandeurs face à une multitude des fournisseurs que constituent les pays sous-développés) octroi aux importateurs de produits de la RDC tout le pouvoir de marché et, donc, l'avantage en matière de négociation de prix. Ils deviennent de par la structure de ce marché, des « donneurs de prix » que la RDC est obligé d'accepter et de subir.

C'est cette position, in fine, qui justifie les différentes baisses des cours des principaux produits exportés (par la RDC) souvent remarquées depuis les années 1970. En effet, le nombre des demandeurs des produits de la RDC étant très réduit, ceux-ci (les demandeurs) ont la possibilité de faire des coalitions afin d'imposer les prix qui leurs semblent les plus avantageux. Ce qui justifie ces baisses qui, en définitive, se répercutent sur les recettes d'exportation et, par ricochet, sur les disponibilités en devises du pays et rend difficile l'application de la politique monétaire pour stabiliser le taux de change et les prix intérieurs.

Notons cependant que depuis un certain temps, le marché asiatique s'est ouvert au commerce extérieur congolais, notamment des pays comme la Chine, l'Inde, le Pakistan, l'Iran, etc.

Le marché chinois inonde la RDC de ses produits finis et semi-finis donnant ainsi à la Chine des parts importants dans l'économie R.D.Congolaise et de l'autre côté, la Chine est devenu un partenaire non moins important pour le débouché du secteur des matières premières congolais tels que le cuivre, le cobalt, le zinc, (les métaux), le bois. Les Banques chinoises ont même accepté d'investir des sommes colossales dans des projets d'infrastructures et dans le commerce des produits miniers congolais durant l'année 2007 par une durée de 25 ans.

* 53 Idem, p.81.

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